Penelopegate: François Fillon fixé sur sa peine

Plus de huit ans après les révélations sur les emplois fictifs de son épouse Penelope, qui lui ont valu d’être reconnu définitivement coupable de détournements de fonds publics, François Fillon saura mardi quelle peine lui est infligée.La cour d’appel de Paris doit rendre sa décision peu après 13H30. L’ex-locataire de Matignon, 71 ans, ne sera pas présent au délibéré, selon son avocat, Me Antonin Levy.Lors d’une audience le 29 avril uniquement consacrée aux sanctions le concernant, l’avocat général avait requis quatre ans d’emprisonnement avec sursis, 375.000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité.Des réquisitions identiques à la peine prononcée le 9 mai 2022 par d’autres magistrats de la cour d’appel de Paris – à l’exception de l’année de prison ferme dont il avait alors écopé.Cette nouvelle audience découlait d’une décision de la Cour de cassation estimant en 2024 que cette peine de prison ferme n’avait pas été suffisamment motivée.Les peines de Penelope Fillon et de l’ancien suppléant de François Fillon, Marc Joulaud, avaient au contraire été définitivement confirmées.En première instance, en 2020, François Fillon s’était vu infliger cinq ans d’emprisonnement dont deux ans ferme, avec les mêmes peines d’amende et d’inéligibilité.Le 29 avril à la barre, il avait parlé d’une “blessure morale” concernant la peine d’inéligibilité, bien qu’il dise ne nourrir aucun projet de retour en politique et se consacrer à son activité de conseil. En 2017, ces révélations avaient été fatales à ses ambitions élyséennes. Interrogé sur sa situation personnelle, il a évoqué des revenus de 485.000 euros annuels.”Personne ne m’enlèvera de la tête que j’ai été traité d’une manière un peu particulière”, ce qui a “peut-être quelque chose à voir avec le fait que j’ai été candidat à l’élection présidentielle”, a déclaré l’ancien candidat de la droite et du centre éliminé dès le premier tour du scrutin en 2017.- Remboursement de l’Assemblée -Absents de cette audience, Penelope Fillon est définitivement condamnée à deux ans de prison avec sursis, 375.000 euros d’amende, et Marc Joulaud à trois ans de prison avec sursis, avec des peines d’inéligibilité respectives de deux et cinq ans.Les trois prévenus ont en outre été condamnés à verser un total d’environ 800.000 euros de dommages et intérêts à l’Assemblée nationale. La cour d’appel tranchera mardi sur une partie de ces indemnisations, que la Cour de cassation a jugé mal évaluées. Il s’agit d’un montant de 126.167 euros, qui recouvre le contrat d’assistante parlementaire de Penelope Fillon auprès de son mari en 2012-2013.Pour le reste des dommages et intérêts, un calendrier de remboursement a été fixé avec l’Assemblée et François Fillon a commencé à “rendre l’argent”, comme le réclamait le slogan devenu populaire pendant la campagne 2017.Fin avril, François Fillon a soutenu qu’entre 1981 et 2021, “une très grande majorité de parlementaires” était dans une situation “parfaitement similaire” à la sienne.Mais, a objecté Me Yves Claisse, l’avocat de l’Assemblée nationale, il y a eu des “épouses de députés qui ont effectivement travaillé pour leur époux”. “Dans ce dossier, ce n’est pas ce qui a été jugé”.Sur la période de ce contrat de 2012-2013, Penelope Fillon ne venait ni à l’Assemblée ni dans la circonscription qui à l’époque était à Paris, “pas dans la Sarthe”, a souligné Me Claisse.L’avocat de Penelope Fillon, Me Pierre Cornut-Gentille, a décrit un “climat général de complaisance” sur les emplois familiaux, demandant à la cour de débouter l’Assemblée de ses demandes dans ce volet du dossier ou de lui accorder “un euro symbolique”.Si Penelope Fillon a été décrite comme “oisive”, s’occupant de ses rosiers, “on se rend compte que le portrait est peut-être plus nuancé”, a plaidé Me Antonin Lévy, la cour relevant dans sa décision de 2022 des “traces” de travail en 2012-2013.

Penelopegate: François Fillon fixé sur sa peine

Plus de huit ans après les révélations sur les emplois fictifs de son épouse Penelope, qui lui ont valu d’être reconnu définitivement coupable de détournements de fonds publics, François Fillon saura mardi quelle peine lui est infligée.La cour d’appel de Paris doit rendre sa décision peu après 13H30. L’ex-locataire de Matignon, 71 ans, ne sera pas présent au délibéré, selon son avocat, Me Antonin Levy.Lors d’une audience le 29 avril uniquement consacrée aux sanctions le concernant, l’avocat général avait requis quatre ans d’emprisonnement avec sursis, 375.000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité.Des réquisitions identiques à la peine prononcée le 9 mai 2022 par d’autres magistrats de la cour d’appel de Paris – à l’exception de l’année de prison ferme dont il avait alors écopé.Cette nouvelle audience découlait d’une décision de la Cour de cassation estimant en 2024 que cette peine de prison ferme n’avait pas été suffisamment motivée.Les peines de Penelope Fillon et de l’ancien suppléant de François Fillon, Marc Joulaud, avaient au contraire été définitivement confirmées.En première instance, en 2020, François Fillon s’était vu infliger cinq ans d’emprisonnement dont deux ans ferme, avec les mêmes peines d’amende et d’inéligibilité.Le 29 avril à la barre, il avait parlé d’une “blessure morale” concernant la peine d’inéligibilité, bien qu’il dise ne nourrir aucun projet de retour en politique et se consacrer à son activité de conseil. En 2017, ces révélations avaient été fatales à ses ambitions élyséennes. Interrogé sur sa situation personnelle, il a évoqué des revenus de 485.000 euros annuels.”Personne ne m’enlèvera de la tête que j’ai été traité d’une manière un peu particulière”, ce qui a “peut-être quelque chose à voir avec le fait que j’ai été candidat à l’élection présidentielle”, a déclaré l’ancien candidat de la droite et du centre éliminé dès le premier tour du scrutin en 2017.- Remboursement de l’Assemblée -Absents de cette audience, Penelope Fillon est définitivement condamnée à deux ans de prison avec sursis, 375.000 euros d’amende, et Marc Joulaud à trois ans de prison avec sursis, avec des peines d’inéligibilité respectives de deux et cinq ans.Les trois prévenus ont en outre été condamnés à verser un total d’environ 800.000 euros de dommages et intérêts à l’Assemblée nationale. La cour d’appel tranchera mardi sur une partie de ces indemnisations, que la Cour de cassation a jugé mal évaluées. Il s’agit d’un montant de 126.167 euros, qui recouvre le contrat d’assistante parlementaire de Penelope Fillon auprès de son mari en 2012-2013.Pour le reste des dommages et intérêts, un calendrier de remboursement a été fixé avec l’Assemblée et François Fillon a commencé à “rendre l’argent”, comme le réclamait le slogan devenu populaire pendant la campagne 2017.Fin avril, François Fillon a soutenu qu’entre 1981 et 2021, “une très grande majorité de parlementaires” était dans une situation “parfaitement similaire” à la sienne.Mais, a objecté Me Yves Claisse, l’avocat de l’Assemblée nationale, il y a eu des “épouses de députés qui ont effectivement travaillé pour leur époux”. “Dans ce dossier, ce n’est pas ce qui a été jugé”.Sur la période de ce contrat de 2012-2013, Penelope Fillon ne venait ni à l’Assemblée ni dans la circonscription qui à l’époque était à Paris, “pas dans la Sarthe”, a souligné Me Claisse.L’avocat de Penelope Fillon, Me Pierre Cornut-Gentille, a décrit un “climat général de complaisance” sur les emplois familiaux, demandant à la cour de débouter l’Assemblée de ses demandes dans ce volet du dossier ou de lui accorder “un euro symbolique”.Si Penelope Fillon a été décrite comme “oisive”, s’occupant de ses rosiers, “on se rend compte que le portrait est peut-être plus nuancé”, a plaidé Me Antonin Lévy, la cour relevant dans sa décision de 2022 des “traces” de travail en 2012-2013.

La Poste fixée sur son sort en appel sur le respect du “devoir de vigilance”

La Poste, première entreprise condamnée pour manquement à son devoir de vigilance, loi qui impose aux grandes entreprises de prévenir risques environnementaux et atteinte aux droits humains de leurs activités, attend mardi la décision en appel.Si d’autres multinationales sont dans le viseur des ONG, telles TotalEnergies, BNP Paribas, Casino, La Poste est à ce jour la seule à avoir été condamnée sur le fondement de cette loi de 2017.Un plan de vigilance “pas conforme aux exigences légales en raison de son imprécision”, qui devra être complété “par une cartographie des risques” : voilà ce qu’a reproché en 2023 le tribunal judiciaire de Paris à La Poste, après avoir passé au crible ses dizaines de pages.L’entreprise a été condamnée à réviser ce texte, rendu obligatoire par la loi, qui contraint les grandes sociétés (plus de 5.000 salariés en France ou plus de 10.000 dans le monde) à publier un plan de vigilance sur les risques humains et environnementaux de leurs activités, y compris au sein de leurs filiales, fournisseurs et sous-traitants. Aucune astreinte financière n’a été imposée à La Poste.Ce jugement “porte sur d’anciens plans de vigilance”, notamment celui de 2020, “qui ne reflètent pas les avancées en 2022 et 2023”, s’est défendue l’entreprise publique sur son site.Selon la loi, un plan de vigilance doit comporter plusieurs mesures, dont une cartographie des risques permettant d’identifier de potentielles atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement, des procédures d’évaluation régulière ainsi que des mécanismes d’alerte et de suivi. La Poste, qui emploie quelque 230.000 personnes dont 23% à l’étranger selon son dernier document d’enregistrement universel, avait été assignée en 2021 par le syndicat Sud PTT.L’appel de la multinationale suspend de ce fait la condamnation.- Directive européenne -La rédaction de cette loi avait été motivée par le drame du Rana Plaza, du nom de l’immeuble abritant un atelier de confection qui s’était effondré en 2013 au Bangladesh, faisant 1.138 morts.Cette tragédie avait mis en lumière les conditions de travail souvent déplorables des ouvriers du textile du pays qui, souvent à travers plusieurs degrés de sous-traitance, fabriquent les vêtements vendus par les plus grandes multinationales de mode.En promulguant cette loi, la France a été suivie par les Pays-Bas en 2019, puis l’Allemagne en 2021. Poussé par la société civile, le Parlement européen avait donné son feu vert en avril 2024, après de longues et âpres négociations, à une directive imposant un “devoir de vigilance” aux entreprises, portant notamment sur le travail des enfants, le travail forcé, les dommages environnementaux, la pollution, etc. Cette directive n’a pas le même périmètre que la loi française et a été récemment contestée par des responsables politiques – dont le chancelier allemand Friedrich Merz et le président français Emmanuel Macron – qui y voient un énième “fardeau administratif” qui pèserait sur la compétitivité des entreprises “au mépris des réalités opérationnelles”. 

La Poste fixée sur son sort en appel sur le respect du “devoir de vigilance”

La Poste, première entreprise condamnée pour manquement à son devoir de vigilance, loi qui impose aux grandes entreprises de prévenir risques environnementaux et atteinte aux droits humains de leurs activités, attend mardi la décision en appel.Si d’autres multinationales sont dans le viseur des ONG, telles TotalEnergies, BNP Paribas, Casino, La Poste est à ce jour la seule à avoir été condamnée sur le fondement de cette loi de 2017.Un plan de vigilance “pas conforme aux exigences légales en raison de son imprécision”, qui devra être complété “par une cartographie des risques” : voilà ce qu’a reproché en 2023 le tribunal judiciaire de Paris à La Poste, après avoir passé au crible ses dizaines de pages.L’entreprise a été condamnée à réviser ce texte, rendu obligatoire par la loi, qui contraint les grandes sociétés (plus de 5.000 salariés en France ou plus de 10.000 dans le monde) à publier un plan de vigilance sur les risques humains et environnementaux de leurs activités, y compris au sein de leurs filiales, fournisseurs et sous-traitants. Aucune astreinte financière n’a été imposée à La Poste.Ce jugement “porte sur d’anciens plans de vigilance”, notamment celui de 2020, “qui ne reflètent pas les avancées en 2022 et 2023”, s’est défendue l’entreprise publique sur son site.Selon la loi, un plan de vigilance doit comporter plusieurs mesures, dont une cartographie des risques permettant d’identifier de potentielles atteintes graves envers les droits humains et les libertés fondamentales, la santé et la sécurité des personnes ainsi que l’environnement, des procédures d’évaluation régulière ainsi que des mécanismes d’alerte et de suivi. La Poste, qui emploie quelque 230.000 personnes dont 23% à l’étranger selon son dernier document d’enregistrement universel, avait été assignée en 2021 par le syndicat Sud PTT.L’appel de la multinationale suspend de ce fait la condamnation.- Directive européenne -La rédaction de cette loi avait été motivée par le drame du Rana Plaza, du nom de l’immeuble abritant un atelier de confection qui s’était effondré en 2013 au Bangladesh, faisant 1.138 morts.Cette tragédie avait mis en lumière les conditions de travail souvent déplorables des ouvriers du textile du pays qui, souvent à travers plusieurs degrés de sous-traitance, fabriquent les vêtements vendus par les plus grandes multinationales de mode.En promulguant cette loi, la France a été suivie par les Pays-Bas en 2019, puis l’Allemagne en 2021. Poussé par la société civile, le Parlement européen avait donné son feu vert en avril 2024, après de longues et âpres négociations, à une directive imposant un “devoir de vigilance” aux entreprises, portant notamment sur le travail des enfants, le travail forcé, les dommages environnementaux, la pollution, etc. Cette directive n’a pas le même périmètre que la loi française et a été récemment contestée par des responsables politiques – dont le chancelier allemand Friedrich Merz et le président français Emmanuel Macron – qui y voient un énième “fardeau administratif” qui pèserait sur la compétitivité des entreprises “au mépris des réalités opérationnelles”. 

Déchets toxiques: la justice se prononce sur le confinement à Stocamine

C’est un dossier environnemental qui a pris une coloration politique: le tribunal administratif de Strasbourg se prononce mardi sur la légalité du confinement définitif des déchets toxiques enfouis sur le site de Stocamine (Haut-Rhin), auquel s’opposent associations et élus alsaciens.Dans cette ancienne mine de potasse de Wittelsheim reconvertie en site de stockage, 42.000 tonnes de déchets toxiques (cyanure, arsenic, mercure…) censés être non-inflammables sont entassés à près de 600 mètres de profondeur. La question de leur devenir se pose depuis un incendie survenu en 2002.Si l’autorisation de les entreposer était initialement temporaire, l’État, par un arrêté de la préfecture du Haut-Rhin du 28 septembre 2023, a prolongé pour une durée illimitée l’autorisation de stockage. Sans attendre l’épuisement des recours en justice, la société des Mines de Potasse d’Alsace (MDPA), gestionnaire du site et détenue à 100% par l’État, a entamé depuis un vaste chantier pour couler des barrières de béton dans les galeries souterraines.La société ne communique pas sur l’avancée des travaux, mais selon Sabine Drexler, sénatrice LR du Haut-Rhin et élue à la Collectivité européenne d’Alsace (fusion des conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin), “il y a un mois, 25% des bouchons étaient déjà mis en place. Aujourd’hui ça doit être un peu plus”.- Dégradation des galeries -La décision de l’Etat et les travaux qui ont suivi suscitent une certaine opposition en Alsace. Des élus ont rejoint habitants et associations dans leur combat: tous craignent que le maintien des déchets en profondeur, même sous le béton, ne pollue à terme la nappe phréatique d’Alsace, qui alimente des millions de personnes. En cause: l’état de la mine, trop dégradé selon eux pour empêcher une infiltration d’eau qui finira, au contact des déchets, par contaminer la nappe phréatique, malgré la présence des barrières de béton.Pourtant à l’audience le 15 mai, l’avocate des Mines de Potasse d’Alsace, Carine Le Roy-Gleizes, a mis en avant le “consensus scientifique” en faveur du confinement des déchets, affirmant qu’il s’agissait de la solution “la plus susceptible de protéger l’environnement”.Le rapporteur public Alexandre Therre s’est lui aussi prononcé en faveur de la poursuite des travaux de confinement, estimant que la “dégradation très significative” des galeries, où “les toits s’affaissent et les murs se rapprochent”, empêchait d’extraire “en toute sécurité” les déchets.Un raisonnement qui fait bondir François Zind, l’avocat d’Alsace Nature, qui estime être mis devant “le fait accompli” et craint de voir les déchets toxiques transmis “en héritage aux générations futures”- “Acharnement de l’État” -Lors du débat parlementaire sur le budget de l’État pour 2025, Mme Drexler avait fait voter un amendement visant à financer, à hauteur de 100.000 euros, une nouvelle étude de vérification de la solidité des cuvelages des puits, afin de mieux appréhender les différents scénarios possibles en termes de pollution de la nappe. Dans un rare communiqué transpartisan publié fin mai, neuf parlementaires alsaciens de tous bords ont fait état d’un “risque désormais certain d’une inondation rapide de la mine qui provoquera une pollution irréversible de la nappe phréatique”. Ils ont réclamé l’arrêt des travaux de confinement et le démarrage du déstockage des déchets, mais aucune suite n’a été donnée à cette initiative.”On sent vraiment un acharnement de l’État à vouloir confiner les déchets, et à ce qu’on ne remonte rien”, s’inquiète Sabine Drexler. “Cet acharnement, ça nous interroge tous quand on sait les conséquences d’une pollution et combien ça va coûter une fois que la nappe (phréatique) sera polluée. Ça va se chiffrer en milliards…”

Déchets toxiques: la justice se prononce sur le confinement à Stocamine

C’est un dossier environnemental qui a pris une coloration politique: le tribunal administratif de Strasbourg se prononce mardi sur la légalité du confinement définitif des déchets toxiques enfouis sur le site de Stocamine (Haut-Rhin), auquel s’opposent associations et élus alsaciens.Dans cette ancienne mine de potasse de Wittelsheim reconvertie en site de stockage, 42.000 tonnes de déchets toxiques (cyanure, arsenic, mercure…) censés être non-inflammables sont entassés à près de 600 mètres de profondeur. La question de leur devenir se pose depuis un incendie survenu en 2002.Si l’autorisation de les entreposer était initialement temporaire, l’État, par un arrêté de la préfecture du Haut-Rhin du 28 septembre 2023, a prolongé pour une durée illimitée l’autorisation de stockage. Sans attendre l’épuisement des recours en justice, la société des Mines de Potasse d’Alsace (MDPA), gestionnaire du site et détenue à 100% par l’État, a entamé depuis un vaste chantier pour couler des barrières de béton dans les galeries souterraines.La société ne communique pas sur l’avancée des travaux, mais selon Sabine Drexler, sénatrice LR du Haut-Rhin et élue à la Collectivité européenne d’Alsace (fusion des conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin), “il y a un mois, 25% des bouchons étaient déjà mis en place. Aujourd’hui ça doit être un peu plus”.- Dégradation des galeries -La décision de l’Etat et les travaux qui ont suivi suscitent une certaine opposition en Alsace. Des élus ont rejoint habitants et associations dans leur combat: tous craignent que le maintien des déchets en profondeur, même sous le béton, ne pollue à terme la nappe phréatique d’Alsace, qui alimente des millions de personnes. En cause: l’état de la mine, trop dégradé selon eux pour empêcher une infiltration d’eau qui finira, au contact des déchets, par contaminer la nappe phréatique, malgré la présence des barrières de béton.Pourtant à l’audience le 15 mai, l’avocate des Mines de Potasse d’Alsace, Carine Le Roy-Gleizes, a mis en avant le “consensus scientifique” en faveur du confinement des déchets, affirmant qu’il s’agissait de la solution “la plus susceptible de protéger l’environnement”.Le rapporteur public Alexandre Therre s’est lui aussi prononcé en faveur de la poursuite des travaux de confinement, estimant que la “dégradation très significative” des galeries, où “les toits s’affaissent et les murs se rapprochent”, empêchait d’extraire “en toute sécurité” les déchets.Un raisonnement qui fait bondir François Zind, l’avocat d’Alsace Nature, qui estime être mis devant “le fait accompli” et craint de voir les déchets toxiques transmis “en héritage aux générations futures”- “Acharnement de l’État” -Lors du débat parlementaire sur le budget de l’État pour 2025, Mme Drexler avait fait voter un amendement visant à financer, à hauteur de 100.000 euros, une nouvelle étude de vérification de la solidité des cuvelages des puits, afin de mieux appréhender les différents scénarios possibles en termes de pollution de la nappe. Dans un rare communiqué transpartisan publié fin mai, neuf parlementaires alsaciens de tous bords ont fait état d’un “risque désormais certain d’une inondation rapide de la mine qui provoquera une pollution irréversible de la nappe phréatique”. Ils ont réclamé l’arrêt des travaux de confinement et le démarrage du déstockage des déchets, mais aucune suite n’a été donnée à cette initiative.”On sent vraiment un acharnement de l’État à vouloir confiner les déchets, et à ce qu’on ne remonte rien”, s’inquiète Sabine Drexler. “Cet acharnement, ça nous interroge tous quand on sait les conséquences d’une pollution et combien ça va coûter une fois que la nappe (phréatique) sera polluée. Ça va se chiffrer en milliards…”

Déchets toxiques: la justice se prononce sur le confinement à Stocamine

C’est un dossier environnemental qui a pris une coloration politique: le tribunal administratif de Strasbourg se prononce mardi sur la légalité du confinement définitif des déchets toxiques enfouis sur le site de Stocamine (Haut-Rhin), auquel s’opposent associations et élus alsaciens.Dans cette ancienne mine de potasse de Wittelsheim reconvertie en site de stockage, 42.000 tonnes de déchets toxiques (cyanure, arsenic, mercure…) censés être non-inflammables sont entassés à près de 600 mètres de profondeur. La question de leur devenir se pose depuis un incendie survenu en 2002.Si l’autorisation de les entreposer était initialement temporaire, l’État, par un arrêté de la préfecture du Haut-Rhin du 28 septembre 2023, a prolongé pour une durée illimitée l’autorisation de stockage. Sans attendre l’épuisement des recours en justice, la société des Mines de Potasse d’Alsace (MDPA), gestionnaire du site et détenue à 100% par l’État, a entamé depuis un vaste chantier pour couler des barrières de béton dans les galeries souterraines.La société ne communique pas sur l’avancée des travaux, mais selon Sabine Drexler, sénatrice LR du Haut-Rhin et élue à la Collectivité européenne d’Alsace (fusion des conseils départementaux du Bas-Rhin et du Haut-Rhin), “il y a un mois, 25% des bouchons étaient déjà mis en place. Aujourd’hui ça doit être un peu plus”.- Dégradation des galeries -La décision de l’Etat et les travaux qui ont suivi suscitent une certaine opposition en Alsace. Des élus ont rejoint habitants et associations dans leur combat: tous craignent que le maintien des déchets en profondeur, même sous le béton, ne pollue à terme la nappe phréatique d’Alsace, qui alimente des millions de personnes. En cause: l’état de la mine, trop dégradé selon eux pour empêcher une infiltration d’eau qui finira, au contact des déchets, par contaminer la nappe phréatique, malgré la présence des barrières de béton.Pourtant à l’audience le 15 mai, l’avocate des Mines de Potasse d’Alsace, Carine Le Roy-Gleizes, a mis en avant le “consensus scientifique” en faveur du confinement des déchets, affirmant qu’il s’agissait de la solution “la plus susceptible de protéger l’environnement”.Le rapporteur public Alexandre Therre s’est lui aussi prononcé en faveur de la poursuite des travaux de confinement, estimant que la “dégradation très significative” des galeries, où “les toits s’affaissent et les murs se rapprochent”, empêchait d’extraire “en toute sécurité” les déchets.Un raisonnement qui fait bondir François Zind, l’avocat d’Alsace Nature, qui estime être mis devant “le fait accompli” et craint de voir les déchets toxiques transmis “en héritage aux générations futures”- “Acharnement de l’État” -Lors du débat parlementaire sur le budget de l’État pour 2025, Mme Drexler avait fait voter un amendement visant à financer, à hauteur de 100.000 euros, une nouvelle étude de vérification de la solidité des cuvelages des puits, afin de mieux appréhender les différents scénarios possibles en termes de pollution de la nappe. Dans un rare communiqué transpartisan publié fin mai, neuf parlementaires alsaciens de tous bords ont fait état d’un “risque désormais certain d’une inondation rapide de la mine qui provoquera une pollution irréversible de la nappe phréatique”. Ils ont réclamé l’arrêt des travaux de confinement et le démarrage du déstockage des déchets, mais aucune suite n’a été donnée à cette initiative.”On sent vraiment un acharnement de l’État à vouloir confiner les déchets, et à ce qu’on ne remonte rien”, s’inquiète Sabine Drexler. “Cet acharnement, ça nous interroge tous quand on sait les conséquences d’une pollution et combien ça va coûter une fois que la nappe (phréatique) sera polluée. Ça va se chiffrer en milliards…”

Oil prices jump after Trump’s warning, stocks extend gains

Oil prices rallied Tuesday after Donald Trump urged Tehran residents to evacuate, stoking fresh fears of all-out war as Israel and Iran continued to pound each other with missiles.Hopes that the deadly conflict can be contained helped most equities rise, while the US president’s earlier claim that the Islamic republic wanted to make a nuclear deal also provided a little optimism.After Friday’s surge sparked by Israel’s attacks on its regional foe, crude ticked more than one percent lower Monday as traders bet that the battle would not spread throughout the Middle East and key oil sites were mostly left untouched.But prices edged back up after Trump took to social media calling for the evacuation of the Iranian capital, which is home to nearly 10 million people.”Iran should have signed the ‘deal’ I told them to sign,” he said, referring to nuclear talks that were taking place. “What a shame, and waste of human life. Simply stated, IRAN CAN NOT HAVE A NUCLEAR WEAPON. I said it over and over again! Everyone should immediately evacuate Tehran!”Oil prices spiked around two percent Tuesday before paring some of those gains, but the comments kept investors on edge amid warnings that an escalation of the crisis could send the commodity soaring again.Meanwhile, the aircraft carrier USS Nimitz left Southeast Asia on Monday after cancelling a Vietnam visit, with the Pentagon announcing it was sending “additional capabilities” to the Middle East.Prime Minister Benjamin Netanyahu insisted Israel’s campaign was “changing the face of the Middle East”.Trump has maintained that Washington has “nothing to do” with its ally’s campaign, but Iran’s foreign minister said Monday that the US leader could halt the attacks with “one phone call”.Traders had been a little more upbeat after the US president — who is in Canada for the G7 summit — had said Iran wanted to make a deal, saying “as soon as I leave here, we’re going to be doing something”. He later left the gathering in the Rockies, telling reporters: “I have to be back as soon as I can. I wish I could stay for tomorrow, but they understand, this is big stuff.”Tehran had signalled a desire to de-escalate and resume nuclear talks with Washington as the United States did not join conflict, according to the Wall Street Journal. Stocks mostly rose in Asian trade, with Tokyo, Sydney, Seoul, Singapore and Taipei leading gains, though Shanghai and Hong Kong struggled.”Risk assets are enjoying a positive start to the new week amid signs the Israel-Iran war remains limited to the two countries without signs of a possible escalation into a wider conflict,” said Rodrigo Catril at National Australia Bank.”Iran is reportedly seeking de-escalation talks, but Israel is not showing signs of slowing down.”The gains followed a positive lead from Wall Street, where traders are keeping tabs on the G7 summit world leaders pushed back against Trump’s trade war, arguing it posed a risk to global economic stability.Leaders from Britain, Canada, Italy, Japan, Germany and France called on the president to reverse course on his plans to impose even steeper tariffs on countries across the globe next month.Also in view are central bank decisions this week, with the Bank of Japan due to make its latest decision on interest rates later in the day.Officials are expected to hold interest rates steady but tweak their bond purchase policy.- Key figures at around 0230 GMT -West Texas Intermediate: UP 1.6 percent at $72.94 per barrelBrent North Sea Crude: UP 1.4 percent at $74.25 per barrelTokyo – Nikkei 225: UP 0.5 percent at 38,501.08 (break)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.1 percent at 24,038.68Shanghai – Composite: DOWN 0.1 percent at 3,385.61Euro/dollar: DOWN at $1.1552 from $1.1562 on MondayPound/dollar: DOWN at $1.3569 from $1.3579Dollar/yen: UP at 144.92 yen from 144.79 yenEuro/pound: UP at 85.14 pence from 85.12 penceNew York – Dow: UP 0.8 percent at 42,515.09 (close)London – FTSE 100: UP 0.3 percent at 8,875.22 (close)

Yen slides ahead of Bank of Japan policy decision

The yen fell against the dollar ahead of a Bank of Japan decision Tuesday, with officials expected to hold interest rates steady but tweak their bond purchase policy.The central bank last year said it would scale down its huge purchases of government bonds — part of attempts to move away from a quantitative easing programme designed to banish stagnation and harmful deflation.It is now considering slowing the pace of these cutbacks, analysts and media reports said.”Slowing the bond taper will help keep interest rates lower than otherwise, providing support to the economy amid heightened trade uncertainty,” Carol Kong, an analyst at the Commonwealth Bank of Australia, told AFP.Speculation of such a move “intensified after a surge in the ‘super long’ Japanese Government Bond (JGB) yields in recent months”, she explained.The dollar surged higher than 145 yen in morning trade, compared with levels of around 144.30 yen on Monday.”The recent softening of the yen could already partly reflect expectations for a cautious policy update from the BoJ… alongside negative spill-overs for Japan from the Middle East conflict,” said Lee Hardman of MUFG.The BoJ is expected to keep its main interest rate around 0.5 percent, lower than the US Federal Reserve’s 4.25-4.5 percent.Bank officials began lifting borrowing costs last year after nearly two decades of ultra-loose monetary policies aimed at kick-starting torpid economic growth in Japan.”The BoJ will likely hold off on rate hikes until there is further clarity on US trade policy,” Kong said.Japan, a key US ally and its biggest investor, is subject to the same 10 percent baseline tariffs imposed on most nations plus steeper levies on cars, steel and aluminium.Trump also announced an additional 24 percent “reciprocal” tariff on Japan in early April but later paused it along with similar measures on other countries.Prime Minister Shigeru Ishiba said Monday there had been no breakthrough on a US trade deal after talks with President Donald Trump on the sidelines of the G7 summit in Canada.”We still believe the Bank may hike rates in the second half of the year as it remains committed to normalising monetary policy,” said Katsutoshi Inadome of SuMi TRUST.”We expect that domestic demand will remain solid and that there is a chance economic conditions will improve to the point where the BoJ can consider interest hikes,” he said.

Despite law, US TikTok ban likely to remain on hold

US President Donald Trump is widely expected to extend the Thursday deadline for TikTok to find a non-Chinese buyer or face a ban in the United States.It would be the third time Trump put off enforcing a federal law requiring its sale or ban, which was to take effect the day before his January inauguration.”I have a little warm spot in my heart for TikTok,” Trump said in an NBC News interview in early May.”If it needs an extension, I would be willing to give it an extension.”Trump said a group of purchasers is ready to pay TikTok owner ByteDance “a lot of money” for the video-clip-sharing sensation’s US operations.Trump has repeatedly downplayed risks that TikTok is in danger, saying he remains confident of finding a buyer for the app’s US business.The president is “just not motivated to do anything about TikTok,” said independent analyst Rob Enderle.”Unless they get on his bad side, TikTok is probably going to be in pretty good shape.”Trump had long supported a ban or divestment, but reversed his position and vowed to defend the platform after coming to believe it helped him win young voters’ support in the November election.”Trump’s not really doing great on his election promises,” Enderle maintained.”This could be one that he can actually deliver on.”- Digital Cold War? -Motivated by national security fears and belief in Washington that TikTok is controlled by the Chinese government, the ban took effect on January 19, one day before Trump’s inauguration, with ByteDance having made no attempt to find a suitor.TikTok “has become a symbol of the US-China tech rivalry; a flashpoint in the new Cold War for digital control,” said Shweta Singh, an assistant professor of information systems at Warwick Business School in Britain.”National security, economic policy, and digital governance are colliding,” Singh added.The Republican president announced an initial 75-day delay of the ban upon taking office.A second extension pushed the deadline to June 19.As of Monday, there was no word of a TikTok sale in the works.- Tariff turmoil -Trump said in April that China would have agreed to a deal on the sale of TikTok if it were not for a dispute over tariffs imposed by Washington on Beijing.ByteDance has confirmed talks with the US government, saying key matters needed to be resolved and that any deal would be “subject to approval under Chinese law”.Possible solutions reportedly include seeing existing US investors in ByteDance roll over their stakes into a new independent global TikTok company.Additional US investors, including Oracle and private equity firm Blackstone, would be brought on to reduce ByteDance’s share in the new TikTok.Much of TikTok’s US activity is already housed on Oracle servers, and the company’s chairman, Larry Ellison, is a longtime Trump ally.Uncertainty remains, particularly over what would happen to TikTok’s valuable algorithm.”TikTok without its algorithm is like Harry Potter without his wand — it’s simply not as powerful,” said Forrester Principal Analyst Kelsey Chickering.Meanwhile, it appears TikTok is continuing with business as usual.TikTok on Monday introduced a new “Symphony” suite of generative artificial intelligence (AI) tools for advertisers to turn words or photos into video snippets for the platform.”With TikTok Symphony, we’re empowering a global community of marketers, brands, and creators to tell stories that resonate, scale, and drive impact on TikTok,” global head of creative and brand products Andy Yang said in a release.