Rescapé d’Auschwitz: le long voyage d’Albrecht Weinberg jusqu’à son pays natal

Survivant d’Auschwitz, Albrecht Weinberg a laissé derrière lui sa ville de Leer et le nord de l’Allemagne. Jusqu’à l’âge de 80 ans, quand ce rescapé de la Shoah a décidé de revenir vivre dans son pays natal.Appuyé sur son déambulateur, M. Weinberg, aujourd’hui presque centenaire, se tient face à la maison de son enfance, où cinq petits pavés de laiton insérés dans le trottoir rappellent que toute sa famille a été déportée. Ses parents sont morts dans les camps nazis tandis que son frère, sa soeur et lui ont survécu. Le reste de l’histoire, c’est le vieil homme à la silhouette fragile qui la raconte lors d’un entretien avec l’AFP: après plus de 60 ans en Amérique, où il s’est exilé à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Albrech Weinberg s’est réinstallé à Leer au seuil de sa vie.Pendant des décennies, il n’a plus voulu entendre parler de l’Allemagne et de la commune de 35.000 habitants, située non loin de la frontière des Pays-Bas, où sa famille a été persécutée.Après l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir en 1933, le petit Albrecht a dû quitter l’école communale pour intégrer une école juive, sa famille a été dépossédée de la maison bâtie par son grand-père, son père a dû cesser son activité de marchand de bétail faute de clients.”Toute ma famille, plus de 40 personnes, sont mortes gazées”, poursuit-il. “Mon père était un soldat allemand pendant la Première guerre mondiale, quelqu’un qui a consacré sa vie à sa patrie et on l’a envoyé dans une chambre à gaz.”- “Rien ne nous retenait” -Aux côtés de son grand frère Dieter, Albrecht Weinberg a survécu au travail forcé et aux conditions effroyables du camp de Monowitz-Buna, dépendant d’Auschwitz-Birkenau, où les détenus étaient au service d’une usine du groupe chimique allemand IG Farben.Construit en Pologne occupée, Auschwitz-Birkenau est le symbole du génocide perpétré par l’Allemagne nazie qui a entraîné la mort de six millions de Juifs, dont environ un million assassinés dans ce camp entre 1940 et 1945.Après la libération du camp par l’Armée rouge le 27 janvier 1945, il y a 80 ans tout juste, “rien ne nous retenait en Allemagne”, confie le rescapé.  Albrecht Weinberg s’installe à New York, travaille comme boucher, fréquente d’autres Juifs exilés et refuse de parler de l’horreur de la déportation qui l’accompagne constamment: il ne veut pas témoigner aux procès de nazis en Allemagne et décline une rencontre avec le réalisateur américain Steven Spielberg quand celui-ci veut l’interviewer.En 1985, avec sa soeur Friedel, également résidente américaine, ils reçoivent une lettre du maire de Leer qui invite tous les anciens citoyens de la commune à revenir. La lettre disparaît dans un tiroir: “Après tout ce qu’ils nous ont fait, je ne retourne pas en Allemagne”, dit-il alors. Mais un enseignant de la localité les convainc quand il leur adresse une photo des enfants de l’école juive qu’ils fréquentaient.Le voyage lui laisse des sentiments mitigés. “La nouvelle génération d’Allemands nous a reçus d’une façon que nous n’avions jamais connue dans notre enfance, où tous ceux de notre âge étaient aux jeunesses hitlériennes”, se souvient-il. “Nous nous sommes rendus compte que ces jeunes étaient des gens normaux.” Ils nouent des relations d’amitié avec plusieurs d’entre eux et partent même en vacances ensemble.- “Pour que le souvenir ne s’estompe pas” -Mais lors d’un dîner, la remarque d’une dame de son âge le glace: “Nous avons vécu sous Hitler les meilleurs moments de notre vie”, observe-t-elle. “Pour moi, c’était les pires”, rétorque Albrecht Weinberg avant de se lever.Vingt-cinq années s’écoulent encore jusqu’à l’événement qui le décide à revenir à Leer. Lorsque sa soeur Friedel est victime d’un accident cardio-vasculaire aux Etats-Unis, leurs amis allemands assurent qu’ils seront mieux soignés en Allemagne. La mort de Friedel, quelques mois après leur retour, éprouve Albrecht Weinberg. Elle était la seule famille qui restait au vieil homme qui ne s’est jamais marié et n’a pas eu d’enfants.Mais une rencontre vient adoucir la peine : celle de Gerda Dänekas, une infirmière en gériatrie née à Leer après la guerre. Depuis la mort de son époux, ils vivent sous le même toit, dans un appartement situé à quelques kilomètres de la maison d’enfance d’Albrecht Weinberg.Avec elle, le survivant parle enfin de son passé qu’il avait si longtemps occulté. Albrecht Weinberg, qui aura cent ans le 7 mars, témoigne dans les écoles et même chez le groupe BASF, héritier du chimiste IG Farben. Un lycée de sa ville natale a pris le nom du rescapé.Raconter son histoire est devenu une vocation: “Pour que le souvenir ne s’estompe pas comme le numéro sur son bras”, comme il le dit dans un livre coécrit avec un journaliste allemand. “Ne vous laissez pas intimider si quelque chose ne vous plaît pas”, dit-il aux élèves allemands qu’il rencontre. “Nous, nous n’avions pas le choix”.

Bank of Japan hikes interest rate to 17-year high, boosts yen

The Bank of Japan increased interest rates on Friday to their highest in 17 years and signalled more hikes to come, sending the yen higher against the dollar.The well-flagged 25-basis-point rise to 0.5 percent comes as data indicates the Japanese economy is developing in line with BoJ expectations and follows another bumper inflation reading.The move, which leaves borrowing costs at the highest since 2008, was also underpinned by “steadily” rising wages and financial markets being “stable on the whole”, the BoJ said in a statement.”Japan’s economic activity and prices have been developing generally in line with the Bank’s outlook, and the likelihood of realising the outlook has been rising,” it said.If its outlook is met, “the bank will accordingly continue to raise the policy interest rate and adjust the degree of monetary accommodation”, it added.BoJ chief Kazuo Ueda told a news conference that the pace and timing of future hikes was yet to be determined.”We would like to make a decision after we have studied the impact of this rate hike,” he said.The hawkish comments sent the yen up as much as 0.7 percent against the dollar to 154.84 yen.Even as other central banks have raised borrowing costs in recent years — and started cutting again in 2024 —  the BoJ has remained an outlier.But it concluded last March that Japan’s “lost decades” of economic stagnation and static or falling prices were over, finally lifting rates above zero.That increase was followed by another in July that caught investors off guard and sparked turmoil in global equity and currency markets.This time Ueda prepared markets for an increase — some 75 percent of economists expected one — and the reaction was more muted on Friday.- Trump tariffs -“With no market turbulence after (US President Donald) Trump’s inauguration,” conditions for the BoJ to hike its policy rate have been met, Ko Nakayama, chief economist of Okasan Securities Research, said before the announcement.”Raising just 25 basis points to 0.5 percent won’t cool the economy.”There are, however, concerns among Japanese companies that Trump could impose huge tariffs on imports from key trading partners, which many economists warn could drive up inflation.Japan’s economic growth slowed in the July-September quarter, partly because of one of the fiercest typhoons in decades and warnings of a major earthquake, which did not materialise.”The Bank of Japan is dialling back monetary policy support despite the poor run of economic data. The weak yen is a key reason,” Moody’s Analytics said in a note.Data released Friday showed that headline Japanese inflation hit 3.6 percent in December, or 3.0 percent adjusted for food prices, up from 2.7 percent in November.The core reading remained above the BoJ’s two-percent inflation target, which it has surpassed every month since April 2022.The BoJ on Friday also raised its inflation forecast for fiscal 2024 — running to March 31, 2025 — to 2.7 percent from 2.5 percent previously.For fiscal 2025 it now expects inflation of 2.4 percent and 2.0 percent in 2026 — both up from 1.9 percent previously forecast.Marcel Thieliant at Capital Economics said inflation was set to remain above the BoJ’s objective “for a while yet”.As a result “we’re sticking to our forecast that the policy rate will reach an above-consensus 1.25 percent by the end of next year”, Thieliant said before Friday’s announcement.kh-nf-jug-stu/dan

Etats-Unis : Trump lance les expulsions en masse de migrants clandestins

Les Etats-Unis ont arrêté 538 migrants clandestins et en ont expulsé des centaines lors d’une opération de masse, a annoncé la Maison Blanche, quelques jours seulement après le début de la présidence de Donald Trump. Cette annonce intervient alors que le nouveau président américain fait vendredi son premier déplacement, en Caroline du Nord (sud-est) et dans le bastion démocrate de Californie (ouest), deux Etats éprouvés par des catastrophes naturelles dont le dirigeant républicain a fait des sujets d’intenses polémiques.”L’administration Trump a arrêté 538 migrants criminels illégaux”, a annoncé jeudi soir sur X la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, ajoutant que “des centaines” avaient été expulsés dans des avions de l’armée.”L’opération de déportation de masse la plus importante de l’Histoire est en cours “, a écrit la porte-parole, ajoutant: “promesses tenues”.Donald Trump s’était engagé à une vaste offensive contre les migrants clandestins durant sa campagne et il a entamé son second mandat lundi avec une série de décrets destinée à enrayer leur afflux aux Etats-Unis.Il a ainsi déclaré “un état d’urgence nationale” à la frontière sud, avec le Mexique, et annoncé le déploiement de troupes tout en promettant l’expulsion des “étrangers criminels”.Peu avant l’annonce de la Maison Blanche, le maire de Newark, Ras J. Baraka, a déclaré jeudi dans un communiqué que des “agents (des services de l’immigration) avaient fait une descente dans un établissement local (…), arrêté des résidents et également des citoyens, sans montrer de mandat”, dans cette ville proche de New York.Le jour même de l’investiture de Trump, le Sénat américain à majorité républicaine avait adopté un projet de loi qui requiert la détention par les forces de l’ordre fédérales de migrants en situation irrégulière et soupçonnés de certains délits- Premier déplacement -Dans un revirement soudain, Trump a déclaré, dans un entretien diffusé jeudi soir par la chaîne Fox News, qu’il pourrait finalement renoncer aux droits de douane dont il menaçait la Chine. “Nous avons un très grand pouvoir sur la Chine, ce sont les droits de douane, et ils n’en veulent pas, et je préférerais ne pas avoir à l’utiliser”, a-t-il dit. Trump avait pourtant déclaré lundi que des droits de douane de 10% sur toutes les importations chinoises pourraient entrer en vigueur dès le 1er février.Dans la même interview, Trump s’est dit désireux de reprendre contact avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, “un type intelligent”, qu’il avait rencontré trois fois lors de son premier mandat, mais sans aucune avancée sur le nucléaire.La partie la plus suivie de son premier déplacement en tant que 47e président des Etats-Unis, qui l’emmènera aussi dans le Nevada (ouest), sera celle qui se déroulera en Californie, dont le gouverneur veut mener la “résistance” face au président, qui a menacé de couper les aides fédérales pour lutter contre les incendies à Los Angeles.La Caroline du Nord avait, elle, été touchée en octobre, en pleine campagne électorale pour la présidentielle, par l’ouragan Hélène qui y a fait 104 morts.Donald Trump avait critiqué avec virulence la gestion de crise du président Joe Biden et de la vice-présidente Kamala Harris, sa rivale démocrate malheureuse.- “Abandonnés” -Dans le viseur du milliardaire de 78 ans : la FEMA, une agence fédérale de réponse aux catastrophes naturelles.Cet organisme “va faire l’objet d’une grosse discussion sous peu, parce que je préférerais voir les Etats (fédérés) s’occuper de leurs propres problèmes”, a dit le président américain à Fox News.Dans ce même entretien, il a aussi répété ses menaces à l’encontre des autorités californiennes: “Je ne pense pas que nous devrions donner quoi que ce soit à la Californie jusqu’à ce qu’ils laissent l’eau couler du nord au sud” de l’Etat pour lutter contre les feux à Los Angeles.Ce climato-sceptique a plusieurs fois dit que la Californie manquait d’eau à cause des politiques environnementales démocrates.Selon la presse, le président sera accueilli à sa descente d’avion, comme c’est d’ailleurs l’usage, par le gouverneur de l’Etat, Gavin Newsom.Cet espoir du Parti démocrate est l’une des cibles privilégiées du républicain, qui l’a traité d'”idiot” dans son interview de mercredi à Fox News.Le gouverneur s’est positionné comme l’un des grands animateurs de l’opposition face à Donald Trump. Il souhaite “défendre (la) Constitution et faire respecter l’Etat de droit”.La Californie, avec ses politiques progressistes en matière de moeurs et ses initiatives de lutte contre le changement climatique, est depuis longtemps dans le viseur de la droite dure.

Etats-Unis : Trump lance les expulsions en masse de migrants clandestins

Les Etats-Unis ont arrêté 538 migrants clandestins et en ont expulsé des centaines lors d’une opération de masse, a annoncé la Maison Blanche, quelques jours seulement après le début de la présidence de Donald Trump. Cette annonce intervient alors que le nouveau président américain fait vendredi son premier déplacement, en Caroline du Nord (sud-est) et dans le bastion démocrate de Californie (ouest), deux Etats éprouvés par des catastrophes naturelles dont le dirigeant républicain a fait des sujets d’intenses polémiques.”L’administration Trump a arrêté 538 migrants criminels illégaux”, a annoncé jeudi soir sur X la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, ajoutant que “des centaines” avaient été expulsés dans des avions de l’armée.”L’opération de déportation de masse la plus importante de l’Histoire est en cours “, a écrit la porte-parole, ajoutant: “promesses tenues”.Donald Trump s’était engagé à une vaste offensive contre les migrants clandestins durant sa campagne et il a entamé son second mandat lundi avec une série de décrets destinée à enrayer leur afflux aux Etats-Unis.Il a ainsi déclaré “un état d’urgence nationale” à la frontière sud, avec le Mexique, et annoncé le déploiement de troupes tout en promettant l’expulsion des “étrangers criminels”.Peu avant l’annonce de la Maison Blanche, le maire de Newark, Ras J. Baraka, a déclaré jeudi dans un communiqué que des “agents (des services de l’immigration) avaient fait une descente dans un établissement local (…), arrêté des résidents et également des citoyens, sans montrer de mandat”, dans cette ville proche de New York.Le jour même de l’investiture de Trump, le Sénat américain à majorité républicaine avait adopté un projet de loi qui requiert la détention par les forces de l’ordre fédérales de migrants en situation irrégulière et soupçonnés de certains délits- Premier déplacement -Dans un revirement soudain, Trump a déclaré, dans un entretien diffusé jeudi soir par la chaîne Fox News, qu’il pourrait finalement renoncer aux droits de douane dont il menaçait la Chine. “Nous avons un très grand pouvoir sur la Chine, ce sont les droits de douane, et ils n’en veulent pas, et je préférerais ne pas avoir à l’utiliser”, a-t-il dit. Trump avait pourtant déclaré lundi que des droits de douane de 10% sur toutes les importations chinoises pourraient entrer en vigueur dès le 1er février.Dans la même interview, Trump s’est dit désireux de reprendre contact avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, “un type intelligent”, qu’il avait rencontré trois fois lors de son premier mandat, mais sans aucune avancée sur le nucléaire.La partie la plus suivie de son premier déplacement en tant que 47e président des Etats-Unis, qui l’emmènera aussi dans le Nevada (ouest), sera celle qui se déroulera en Californie, dont le gouverneur veut mener la “résistance” face au président, qui a menacé de couper les aides fédérales pour lutter contre les incendies à Los Angeles.La Caroline du Nord avait, elle, été touchée en octobre, en pleine campagne électorale pour la présidentielle, par l’ouragan Hélène qui y a fait 104 morts.Donald Trump avait critiqué avec virulence la gestion de crise du président Joe Biden et de la vice-présidente Kamala Harris, sa rivale démocrate malheureuse.- “Abandonnés” -Dans le viseur du milliardaire de 78 ans : la FEMA, une agence fédérale de réponse aux catastrophes naturelles.Cet organisme “va faire l’objet d’une grosse discussion sous peu, parce que je préférerais voir les Etats (fédérés) s’occuper de leurs propres problèmes”, a dit le président américain à Fox News.Dans ce même entretien, il a aussi répété ses menaces à l’encontre des autorités californiennes: “Je ne pense pas que nous devrions donner quoi que ce soit à la Californie jusqu’à ce qu’ils laissent l’eau couler du nord au sud” de l’Etat pour lutter contre les feux à Los Angeles.Ce climato-sceptique a plusieurs fois dit que la Californie manquait d’eau à cause des politiques environnementales démocrates.Selon la presse, le président sera accueilli à sa descente d’avion, comme c’est d’ailleurs l’usage, par le gouverneur de l’Etat, Gavin Newsom.Cet espoir du Parti démocrate est l’une des cibles privilégiées du républicain, qui l’a traité d'”idiot” dans son interview de mercredi à Fox News.Le gouverneur s’est positionné comme l’un des grands animateurs de l’opposition face à Donald Trump. Il souhaite “défendre (la) Constitution et faire respecter l’Etat de droit”.La Californie, avec ses politiques progressistes en matière de moeurs et ses initiatives de lutte contre le changement climatique, est depuis longtemps dans le viseur de la droite dure.

Le “Rocancourt du Tarn” devant la cour criminelle pour viols

Faux pilote de moto ou styliste de haute couture, Tony Peillon, arnaqueur multirécidiviste de 29 ans, comparaît à partir de vendredi devant la cour criminelle du Tarn pour des accusations de viols et d’agressions sexuelles sur six victimes de ses escroqueries à répétition.La quantité de faux noms qu’il a utilisée, les nombreuses vies qu’il s’est inventées lui ont vite valu d’être surnommé par la presse locale le “Rocancourt du Tarn”, en référence à Christophe Rocancourt, célèbre pour avoir arnaqué plusieurs stars françaises et américaines.Abandonné très jeune en Thaïlande où il est né, Tony Peillon a été adopté à l’âge de 3 ans par un couple français. Ses parents adoptifs ont divorcé lorsqu’il avait 16 ans, avant qu’il ne quitte son domicile à la majorité. L’expert psychiatre mandaté par la justice a décelé chez lui un “caractère prédateur”, ainsi qu’une “tendance à abuser de la séduction, la manipulation, voire l’emprise”.Condamné à huit reprises, pour des arnaques et infractions routières de septembre 2014 à mars 2021, Tony Peillon a rejoint l’Ukraine en février 2022, pour explique-t-il aux enquêteurs, monter un poste médical avancé d’où lancer des missions humanitaires. En réalité, il a endossé une nouvelle identité d’ancien des forces spéciales, selon le Parisien, et escroqué des bénévoles à hauteur de 6.000 euros. Il est incarcéré à son retour en France, en mars 2022.- Femmes “dupées” -Ses années de duplicité l’ont rattrapé lorsqu’une victime de ses escroqueries, entendue par les enquêteurs, a révélé qu’il l’avait également violée.Puis cinq autres victimes présumées de viols ou agressions sexuelles ont été identifiées. Les faits auraient été commis entre fin 2015 et début 2021 à Rennes, Albi (Tarn) et Narbonne (Aude).Ces femmes “ont été dupées par les différentes histoires que M. Peillon avait inventées”, a indiqué à l’AFP Quentin Blanchet Magon, avocat de deux victimes. Il leur aurait subtilisé de l’argent, et même un chien pour l’une d’entre elles. Puis, en plus de les avoir arnaquées, “a profité d’elles”.Selon les témoignages des victimes présumées devant les enquêteurs, l’accusé aurait trouvé un moyen de dormir avec elles ou dans la même pièce.Face aux soupçons qu’elles aient alors pu être droguées, les analyses toxicologiques n’ont pas décelé de GHB, la “drogue du violeur”, dans leur organisme.Tony Peillon assure être innocent. “Il ne nie pas avoir connu la plupart des victimes, d’ailleurs, pour la plupart, il ne nie pas non plus l’existence de relations (sexuelles), mais qui sont consenties”, affirme à l’AFP l’un de ses deux avocats, Baptiste Bourqueney.Lors de l’instruction, le jeune homme a prétendu que ces femmes, furieuses qu’il les ait flouées, s’étaient liguées contre lui pour inventer de fausses accusations. Une explication que les investigations n’ont pas permis de corroborer, selon des documents judiciaires consultés par l’AFP.Son procès devant la chambre criminelle du Tarn à Albi doit durer jusqu’au 29 janvier. Tony Peillon encourt jusqu’à 15 ans de réclusion criminelle.