Wall Street en ordre dispersé, digère la première semaine de Trump
La Bourse de New York a ouvert sans grande conviction vendredi, les investisseurs assimilant une première série d’annonces de Donald Trump, de retour à la Maison Blanche depuis lundi, dont son approche plus modérée qu’attendu sur les droits de douane.Vers 15H10 GMT, le Dow Jones lâchait 0,30%, tandis que l’indice Nasdaq (+0,07%) et l’indice élargi S&P 500 (-0,02%) étaient proche de l’équilibre.”Nous digérons actuellement les événements de la semaine”, a résumé auprès de l’AFP Steve Sosnick, d’Interactive Brokers, en référence au retour de Donald Trump à la Maison Blanche et à ses premières annonces.Vendredi, le marché connaissait “un peu de volatilité (…) en raison des derniers commentaires du président Trump sur les droits de douane vis-à -vis de la Chine”, a commenté M. Sosnick. Le président américain a déclaré jeudi soir qu’il préférerait ne pas imposer de droits de douane à Pékin, un revirement après ses promesses répétées de frapper le plus grand rival économique des États-Unis avec de lourdes taxes à l’importation.Avant son élection, Donald Trump s’était montré déterminé à imposer de nouveaux droits de douane sur tous les produits importés, pour préserver l’appareil productif américain. Il n’écartait pas l’éventualité qu’ils atteignent 60%, voire davantage, pour les produits chinois. Le républicain a aussi annoncé plus tôt dans la semaine qu’il comptait imposer des droits de douane de 25% aux produits issus du Canada et du Mexique à compter du 1er février dans la foulée de son investiture lundi. Toutefois, aucun décret en ce sens n’a été signé pour le moment.”Désormais, le marché considère davantage (les droits de douane) comme une tactique de négociation, plutôt qu’un ensemble de politiques qui vont être mises en Å“uvre”, a avancé M. Sosnick. Côté entreprises, les investisseurs américains ont toujours le regard tourné vers la saison des résultats.Les premières publications – notamment du secteur financier – ont bien été accueillie par Wall Street, mais “les investisseurs se concentrent davantage sur les prévisions que sur les résultats eux-mêmes”, selon M. Sosnick.Le marché attend désormais les résultats des grands noms de la tech la semaine prochaine (dont Meta et Microsoft mercredi, et Apple jeudi).”Ce sont (les entreprises) qui ont clairement la plus grande capacité à faire bouger le marché”, a soutenu Steve Sosnick. Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans s’établissait à 4,65% contre 4,64% la veille en clôture. Ailleurs, à la cote, le constructeur aéronautique Boeing gardait la tête hors de l’eau (+0,75%) alors qu’il avait prévenu la veille d’une lourde perte au quatrième trimestre, notamment à cause de la grève de plus de cinquante jours menée par près de 33.000 ouvriers près de Seattle (nord-ouest).L’avionneur, qui doit présenter la totalité de ses résultats financiers le 28 janvier avant l’ouverture de la Bourse de New York, prévoit en effet un chiffre d’affaires trimestriel de 15,2 milliards de dollars et une perte nette par action de 5,46 dollars.Le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour ses best-sellers Ozempic et Wegovy, bondissait à Wall Street (+8,21%). Le groupe, connu pour ses traitements pour le diabète et la perte de poids, profitait de résultats encourageants sur une nouvelle molécule contre le surpoids, l’amycrétine.Le spécialiste des composants électroniques Texas Instruments se repliait (-6,22%), plombé par des prévisions jugées décevantes.Le poids lourd du secteur financier American Express (-3,36%) subissait pour sa part quelques prises de bénéfices après des résultats globalement au-dessus des attentes.Meta – la maison mère de Facebook et d’Instagram – prenait 1,07% après que le patron du groupe, Mark Zuckerberg, a annoncé qu’il prévoyait d’investir jusqu’à 65 milliards de dollars dans des projets liés à l’intelligence artificielle en 2025.
Interpol annonce le démantèlement d’un réseau de trafiquants de tortues protégées
Des tortues protégées de Tanzanie, saisies à Bangkok en 2022, ont été rapatriées cette semaine dans leur pays d’origine, épilogue d’une longue enquête ayant permis de démanteler un réseau de trafiquants d’espèces protégées et d’arrêter 15 de ses membres, a annoncé Interpol vendredi.”Cette affaire démontre la détermination des forces de l’ordre internationales à protéger les espèces vulnérables, à mettre fin au trafic illégal d’espèces sauvages et à traduire les criminels en justice”, s’est félicité dans un communiqué Cyril Gout, directeur exécutif par intérim des services de police d’Interpol.Elle a débuté en juillet 2022 à l’aéroport de Bangkok avec la découverte de 116 bébés tortues dans les bagages d’une Ukrainienne en provenance de Dar es-Salaam, précise l’organisation internationale de police criminelle, dont le siège est en France, à Lyon.Il s’agissait de tortues crêpes, de tortues radiées et de tortues géantes d’Aldabra, toutes protégées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES), selon Interpol.La passeuse présumée avait réussi à fuir la Thaïlande avant d’être jugée. Les enquêteurs ont finalement réussi à la localiser en Bulgarie en mars 2023 et elle a été transférée trois mois plus tard vers la Tanzanie qui avait demandé à Interpol de diffuser une “notice rouge” à ses pays-membres.L’enquête a ensuite permis d’arrêter 14 autres personnes soupçonnées d’appartenir au même réseau que l’Ukrainienne et originaires notamment d’Égypte, Indonésie, Madagascar et Tanzanie, selon Interpol.Sur les tortues saisies en 2022, à peine une vingtaine ont survécu. Vivantes comme mortes, elles ont toutes été rapatriées en Tanzanie “à titre de preuve” dans le cadre des poursuites engagées contre leur passeuse présumée. Les tortues survivantes ont été placées en quarantaine avant d’être renvoyées en toute sécurité dans leur habitat naturel.
Des patrons allemands lancent un “SOS” et appellent à manifester
Une centaine de fédérations patronales allemandes appellent à descendre dans la rue mercredi prochain pour alerter les candidats aux élections législatives sur le “déclin” de l’économie allemande et appeler à des réformes urgentes.La première économie européenne est à “un point de bascule” et “(perd de sa) substance économique comme jamais auparavant”, estiment, à moins d’un mois des élections législatives, les fédérations issues de multiples secteurs qui appellent à des actions dans tout le pays, dont un rassemblement à Berlin, devant la Porte de Brandebourg.”L’économie allemande se contracte. Les entreprises nationales délocalisent. Les investisseurs internationaux restent à l’écart. Notre attractivité en tant que place économique décline rapidement”, pointent les lobbies patronaux qui attendent d’un futur gouvernement de “prendre la mesure de cette crise et agir avec détermination”.Les entreprises familiales, industries du textile et autres entreprises du commerce de gros qui se rangent derrière le mouvement, revendiquent pêle-mêle une réduction des charges administratives, des impôts plus bas, une diminution des coûts énergétiques, un droit du travail plus flexible, ainsi que des mesures pour freiner l’augmentation des cotisations sociales.Ces manifestations sont prévues le jour où le gouvernement du chancelier social-démocrate d’Olaf Scholz doit présenter un bilan économique annuel.Selon le quotidien économique Handelsblatt, Berlin va abaisser à cette occasion sa prévision de croissance pour 2025 à 0,3%, contre 1,1% avancé à l’automne. L’Allemagne vient d’enchaîner deux années de récession, du jamais-vu depuis vingt ans.Le Fonds monétaire international (FMI) n’attend lui aussi qu’une croissance de 0,3% pour l’économie allemande cette année, dont l’écart va se creuser avec les autres pays industrialisés.Un secteur est particulièrement à la peine: l’automobile, en particulier les équipementiers, avec les géants Bosch, Continental et ZF annonçant tour à tour des milliers de suppressions d’emplois, quand d’autres plus petits acteurs se retrouvent en redressement judiciaire. Le secteur subit le ralentissement économique, la faible demande et la transition vers une mobilité verte et numérique.
Des patrons allemands lancent un “SOS” et appellent à manifester
Une centaine de fédérations patronales allemandes appellent à descendre dans la rue mercredi prochain pour alerter les candidats aux élections législatives sur le “déclin” de l’économie allemande et appeler à des réformes urgentes.La première économie européenne est à “un point de bascule” et “(perd de sa) substance économique comme jamais auparavant”, estiment, à moins d’un mois des élections législatives, les fédérations issues de multiples secteurs qui appellent à des actions dans tout le pays, dont un rassemblement à Berlin, devant la Porte de Brandebourg.”L’économie allemande se contracte. Les entreprises nationales délocalisent. Les investisseurs internationaux restent à l’écart. Notre attractivité en tant que place économique décline rapidement”, pointent les lobbies patronaux qui attendent d’un futur gouvernement de “prendre la mesure de cette crise et agir avec détermination”.Les entreprises familiales, industries du textile et autres entreprises du commerce de gros qui se rangent derrière le mouvement, revendiquent pêle-mêle une réduction des charges administratives, des impôts plus bas, une diminution des coûts énergétiques, un droit du travail plus flexible, ainsi que des mesures pour freiner l’augmentation des cotisations sociales.Ces manifestations sont prévues le jour où le gouvernement du chancelier social-démocrate d’Olaf Scholz doit présenter un bilan économique annuel.Selon le quotidien économique Handelsblatt, Berlin va abaisser à cette occasion sa prévision de croissance pour 2025 à 0,3%, contre 1,1% avancé à l’automne. L’Allemagne vient d’enchaîner deux années de récession, du jamais-vu depuis vingt ans.Le Fonds monétaire international (FMI) n’attend lui aussi qu’une croissance de 0,3% pour l’économie allemande cette année, dont l’écart va se creuser avec les autres pays industrialisés.Un secteur est particulièrement à la peine: l’automobile, en particulier les équipementiers, avec les géants Bosch, Continental et ZF annonçant tour à tour des milliers de suppressions d’emplois, quand d’autres plus petits acteurs se retrouvent en redressement judiciaire. Le secteur subit le ralentissement économique, la faible demande et la transition vers une mobilité verte et numérique.
Marché de Noël de Strasbourg: 3,4 millions de visiteurs, nouveau record
Le marché de Noël de Strasbourg a attiré 3,4 millions de personnes, un nouveau record, a annoncé vendredi Guillaume Libsig, adjoint en charge de la coordination de l’événement, se félicitant d’un “retour des Strasbourgeois” parmi ces visiteurs.”Nous avons eu 3,4 millions de visiteurs”, contre 3,3 millions l’année précédente, a déclaré M. Libsig lors d’une conférence de presse.”Cette année, les Strasbourgeois sont revenus” au marché de Noël, organisé du 27 novembre au 27 décembre, s’est félicité l’adjoint à la maire. Les habitants de l’Eurométropole de Strasbourg représentaient environ 47% des visiteurs contre 34% l’an dernier, des chiffres mesurés grâce à des données téléphoniques captées dans le centre-ville de Strasbourg.”C’est pour nous un élément de fierté”, a déclaré M. Libsig, expliquant qu’un effort avait notamment été mis sur les activités proposées aux familles et aux enfants.Parmi les touristes étrangers figurent en tête les Allemands, venus en voisins, les Américains, les Suisses, les Espagnols et les Italiens, a énuméré Joël Steffen, président de l’Office de tourisme de Strasbourg. Il a également cité “une clientèle turque qui se consolide également beaucoup ces dernières années, qui a profité de l’exotisme de notre région pour eux en cette saison”.Du côté des visiteurs français, arrivent en tête les Franciliens, en particulier venus de Paris et des Hauts-de-Seine, les habitants des départements de la Moselle et la Meurthe-et-Moselle, et ceux venus du département du Nord.”Strasbourg capitale de Noël reste un moteur économique pour notre région”, a souligné M. Steffen, également adjoint en charge du commerce, de l’artisanat et du tourisme. Des hôteliers ont fait état d’un taux d’occupation au moins égal à celui de l’an passé (95%), avec des réservations encore davantage anticipées (plus de trois mois en moyenne).Malgré la fréquentation record de cette année, “on n’avait pas l’impression qu’il y avait plus de monde”, a affirmé M. Libsig, y voyant la preuve que “le travail sur la fluidité porte ses fruits”.Dans le passé, l’affluence avait engendré des problèmes d’accès à certains sites, en particulier les weekends, particulièrement fréquentés. Des mesures ont été prises comme l’instauration d’un sens unique de circulation piéton dans certaines rues le samedi et le dimanche.
Saudi Arabia must punch its weight on global stage: minister
Saudi Arabia “needs to punch at (its) weight” on the global stage given its growing institutional presence and the return of Donald Trump, the kingdom’s finance minister told AFP in Davos.The wealthiest country in the Arab world has taken a larger place on the international scene since assuming the presidency of the G20 in 2020, and is seeking the right balance between its Western allies and emerging countries.”We are a key player in the world, the world economy, and we need to punch at our weight”, Finance Minister Mohammed al-Jadaan said on the sidelines of the annual World Economic Forum in Davos.Through al-Jadaan, the Gulf state also chairs the committee advising the International Monetary Fund (IMF) on monetary and financial matters. Riyadh is also a key geopolitical player in the Middle East and a Global South looking to make its voice heard. “We need to make sure that emerging economies and low income countries’ voice is heard,” al-Jadaan said. “This is why we are really protecting, in every possible way, their interests in these multilateral institutions,” he said, stressing that emerging economies were “becoming actually larger than advanced economies in total population and size of economy.””Collectively, they need to be represented in the table.”- BRICS -The Kingdom has been invited to join the BRICs, a group of emerging economies including Brazil, China, India and Russia, but al-Jadaan said they “have not made that decision yet” and were still assessing “whether it is in our interest.”The Carnegie Endowment for International Peace think tank said that “Saudi Arabia cannot risk alienating China or Russia,” in a paper released in November.”But it also cannot afford to burden its relationships with the West by in any way endorsing China and Russia’s attempts to build an anti-Western bloc,” it added.This partly explains the Saudi Arabia’s hesitation, especially given US President Donald Trump’s close relationship with Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman during his first term in office.”We enjoy a very important strategic economic relationship with the US,” regardless of who’s in the White House, al-Jadaan said a day after Riyadh announced it will pile $600 billion into US trade and investments.AFP spoke with al-Jadaan Thursday night before Trump’s video appearance at Davos, in which he asked Riyadh and OPEC to reduce oil prices.Saudi Arabia’s Crown Prince launched in 2016 a vast modernisation plan and reform agenda, Vision 2030, which seeks to attract foreign investors and to develop its tourism industry. As part of its global charm offensive, the kingdom has also used soft power, massively investing in tennis, golf, Formula 1 racing and football, with the 2021 purchase of the Newcastle United football club in England.It scored a major coup last year when it was selected to host the 2034 World Cup, prompting strong criticism from some NGOs that say a high number of migrant workers died on Vision 2030 construction sites.”This is categorically not true,” the finance minister said about the accusations.”If you compare our standards of workers protection today to the best in class in the world, we would be the same today.”