Cannes: idylle queer et musicale et tourments familiaux en compétition

Au lendemain du film choc du dissident iranien Jafar Panahi, le Festival de Cannes accueillait mercredi la star montante Paul Mescal, héros d’une romance gay et musicale, et le fondateur de Wikileaks Julian Assange.En lice pour la Palme d’or, “The History of Sound” du Sud-Africain Oliver Hermanus, 41 ans, raconte l’idylle entre deux jeunes hommes passionnés des chants populaires de l’Amérique rurale, alors qu’éclate la Première Guerre mondiale.Après “Gladiator 2”, l’Irlandais Paul Mescal, 29 ans, change de registre et donne de la voix aux côtés du Britannique Josh O’Connor, 35 ans, qui incarnait le prince Charles dans la série “The Crown” et figure au générique d’un autre film en compétition, “The Mastermind” de l’Américaine Kelly Reichardt.Entrée dans sa dernière ligne droite, la course à la Palme voyait deux autres films explorant de douloureuses histoires familiales prendre le départ mercredi. Avec “Romeria”, l’Espagnole Carla Simon suit une jeune Catalane partant en voyage en Galice sur la trace de ses parents toxicomanes morts du sida, en écho à sa propre histoire. La réalisatrice de 38 ans, qui conclut ainsi une trilogie sur la mémoire familiale, a été récompensée par l’Ours d’or à Berlin en 2022 pour “Nos soleils”.Tête de pont du cinéma norvégien, Joachim Trier, 51 ans, présentait lui son troisième film en compétition, “Valeur sentimentale”, avec l’Américaine Elle Fanning et son actrice fétiche, sa compatriote Renate Reinsve. Le palmarès sera délivré samedi par le jury présidé par l’actrice française Juliette Binoche, qui était invité par la mairie de Cannes à déguster un traditionnel aïoli mercredi midi. L’occasion de les “remercier” et de “montrer que Cannes est une ville qui ne s’arrête pas à la Croisette”, a commenté le maire David Lisnard.- “Monde nouveau” -Sur un versant plus politique, le festival a de nouveau fait entendre la voix de l’Iranien Jafar Panahi, qui fait figure de favori avec “Un simple accident”, nouvelle charge contre la République islamique. Incarcéré à deux reprises en Iran et frappé d’une interdiction de filmer, le réalisateur a expliqué lors d’une conférence de presse avoir nourri son film de récits de prisonniers politiques.”Comment peut-on mettre un artiste en prison et ne pas comprendre ce que cela signifie ?”, s’est-il interrogé en farsi, selon la transcription simultanée réalisée par le festival. “Quand on le met en prison, on lui tend une perche, on lui donne une matière, des idées, on lui ouvre un monde nouveau.””+Un simple accident+, ce n’est pas nous qui l’avons fait, c’est la République islamique”, a poursuivi le cinéaste de 64 ans.”Lorsque la République islamique emprisonne un artiste, elle doit en assumer les conséquences. Avec les possibilités technologiques qui existent aujourd’hui, aucun pouvoir ne peut empêcher un artiste de travailler”, a-t-il ajouté, soulignant que son co-scénariste Mehdi Mahmoudian, actuellement détenu, ressortirait “de prison avec des dizaines d’idées de scénarios”.”Je suis vivant tant que je fais des films. Si je ne fais pas de films, alors ce qui m’arrive n’a plus d’importance”, avait déclaré mardi à l’AFP Jafar Panahi, présent lors d’un grand festival international de cinéma pour la première fois en 15 ans.- Documentaire sur Assange -Invité surprise du festival, Julian Assange, 53 ans, était lui à Cannes pour accompagner un documentaire qui lui est consacré, “The six billion dollar man”.Le film retrace la vie du célèbre activiste australien, dont le gouvernement américain souhaitait l’extradition depuis la Grande-Bretagne. Assange y a passé deux ans en liberté surveillée, cinq derrière les barreaux et sept autres reclus dans l’ambassade d’Équateur à Londres, avant d’être libéré en juin 2024.”Julian Assange s’est sacrifié au nom du droit d’informer le public sur ce que les entreprises et les gouvernements font en secret”, a déclaré le documentariste américain Eugene Jarecki à l’AFP.L’intéressé, libéré après avoir plaidé coupable d’obtention et de divulgation d’informations sur la défense nationale, a choisi de ne pas s’exprimer publiquement à Cannes. “Il parlera quand il se sentira prêt”, a commenté son épouse Stella Assange.À la Quinzaine des réalisateurs était, enfin, diffusé le documentaire “Militantropos”, sur la vie quotidienne dans l’Ukraine en guerre depuis l’invasion russe de février 2022. L’équipe du film a posé devant les marches du Palais des Festivals dans des tenues symboliquement couvertes de miroirs. “Ce n’est pas qu’un film. Ce n’est pas qu’un geste. C’est un appel à l’action. Le miroir est devant vous. Que voyez-vous?”, ont-il commenté dans un communiqué.

Dollar, US bonds under pressure as Trump pushes tax bill

Wall Street stocks tumbled Wednesday along with the dollar as a bond sell-off signaled investor unease while Congress weighs a tax-cut bill that could push up the US deficit.The yield on the 10-year US Treasury note approached 4.6 percent, its highest level since February, as Trump seeks to unify Republicans in the House of Representatives behind a sweeping bill that would slash taxes and roll back federal spending.Major US indices fell about 1.5 percent or more after a poor US Treasury auction sent bond yields sharply higher.”Investors are getting worried about the Trump tax bill that is working its way through Congress that is not going to be trimming the debt but actually adding to it,” said Sam Stovall of CFRA Research.”As a result, the bond yields have been moving higher and that is causing investors to be concerned.”Activity on Capitol Hill has taken center stage this week, while top finance leaders from the G7 group of nations gather in Canada for talks touching on the war in Ukraine and trade negotiations in the wake of Trump’s tariff onslaught.”A bond market crisis is exactly the sort of event that could send stocks tumbling and volatility surging,” said Kathleen Brooks, research director at XTB.”It’s also harder to recover from compared to the man-made tariff crisis,” she added.Bitcoin on Wednesday hit a new record high, of $109,499.76, as investors eyed new US legislation on cryptocurrency with optimism.In Europe, London’s FTSE closed slightly up, despite inflation data coming in higher than expected, which analysts said could slow the pace of interest rate cuts by the Bank of England.Germany’s DAX also ended in positive territory. But the CAC in Paris ended lower.An initial surge in crude prices spurred by a CNN report that Israel was planning a strike on Iranian nuclear sites reversed direction after a surprise announcement by the US Energy Information Administration that the country’s oil stocks had risen last week.Among individual companies, Google parent Alphabet bucked the tide, gaining 2.9 percent after announcing plans to include advertisements into its new AI Mode for online search.The integration of advertising has been a key question surrounding generative artificial intelligence chatbots, which have largely avoided interrupting the user experience with ads.Target fell 5.2 percent following another disappointing earnings release. The big-box chain, which is contending with tariffs and fallout from a boycott over its reversal on diversity pledges, reported a 2.8 percent drop in sales.- Key figures at around 2030 GMT -New York – Dow: DOWN 1.9 percent at 41,860.44 (close)New York – S&P 500: DOWN 1.6 percent at 5,844.61 (close) New York – Nasdaq Composite: DOWN 1.4 percent at 18,872.64 (close)London – FTSE 100: UP 0.1 percent at 8,786.46 (close)Paris – CAC 40: DOWN 0.4 percent at 7,910.49 (close)Frankfurt – DAX: UP 0.4 percent at 24,122.40 (close)Tokyo – Nikkei 225: DOWN 0.6 percent at 37,298.98 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.6 percent at 23,827.78 (close)Shanghai – Composite: UP 0.2 percent at 3,387.57 (close)Euro/dollar: UP at $1.1334 from $1.1283 on TuesdayPound/dollar: UP at $1.3421 from $1.3393Dollar/yen: DOWN at 143.66 yen from 144.51 yenEuro/pound: UP at 84.42 pence from 84.24 penceBrent North Sea Crude: DOWN 0.7 percent at $64.91 per barrelWest Texas Intermediate: DOWN 0.7 percent at $61.57 per barrel

Wall Street termine en forte baisse, s’inquiète des négociations budgétaires américaines

La Bourse de New York a terminé en forte baisse mercredi, minée par le mégaprojet budgétaire de Donald Trump actuellement examiné par le Congrès, qui fait craindre à certains un creusement du déficit américain.Le Dow Jones a reculé de 1,91%, l’indice Nasdaq a lâché 1,41% et l’indice élargi S&P 500, 1,61%.”Les investisseurs commencent à s’inquiéter du fait que le projet de loi budgétaire de Trump (…) ne réduise pas la dette, mais au contraire, vienne l’alourdir”, résume auprès de l’AFP Sam Stovall, de CFRA.Ce mégaprojet, voulu par le président américain, doit notamment concrétiser la prolongation des crédits d’impôt accordés durant son premier mandat avant leur expiration.A lui seul, le volet fiscal pourrait creuser le déficit de près de 3,8 milliards de dollars, selon une agence non-partisane du Congrès.De nombreux analystes ne s’attendent en effet pas à ce que les réductions de dépenses prévues dans le texte soient suffisantes pour compenser les baisses d’impôts, d’où une hausse du déficit.”Le gouvernement va (…) tenir ses promesses électorales de réduire les impôts. Et cela ne fera qu’alourdir la dette des États-Unis”, avance M. Stovall. Dans ce contexte, le rendement des emprunts d’Etat américains à dix ans a touché mercredi son plus haut niveau depuis le mois de février.Vers 20H15 GMT, le taux d’intérêt des emprunts d’Etat américains à dix ans s’établissait à 4,59%, contre 4,48% la veille en clôture. En journée, il a touché 4,60%.Ce mouvement des obligations ravive le débat sur la vente et la perte des confiance des investisseurs dans les actifs américains.La hausse actuelle des rendements dépasse le niveau atteint en avril, lorsque les craintes concernant les droits de douane imposés par M. Trump avaient entraîné une chute du prix des actifs en provenance des Etats-Unis, dont les actions et le dollar.Ailleurs, au tableau des valeurs, la chaîne de supermarchés Target a nettement reculé (-5,22% à 93,00 dollars), minée par des résultats trimestriels bien en dessous des attentes du marché. Le groupe a également revu ses prévisions à la baisse tout en précisant qu’il cherchait des moyens d’atténuer de possibles hausses de prix causées par les droits de douane punitifs imposés par les Etats-Unis sur la Chine.Alphabet – maison mère de Google – a gagné de 2,79% à 168,56 dollars après avoir annoncé mardi lancer un nouveau mode de recherche en ligne avec de l’intelligence artificielle (IA) renforcée, contre-attaquant après les assauts de la concurrence des assistants IA dont ChatGPT.Le groupe a aussi annoncé qu’il allait ajouter des publicités à cette nouvelle fonctionnalité.L’assureur UnitedHealth, l’une des plus grandes pondérations du Down Jones, a encore une fois perdu du terrain (-5,78% à 302,98 dollars), plombé notamment par une réévaluation à la baisse de la part de la banque HSBC.Après une ouverture à l’équilibre, le constructeur automobile Tesla a finalement chuté (-2,68% à 334,62 dollars). Le patron du groupe, Elon Musk, a affirmé mardi que la situation commerciale du groupe a “déjà été rétablie” après une séquence de ralentissement des ventes.

Irish rapper charged over Hezbollah flag at London concert: police

A member of Irish rap group Kneecap has been charged with a terror offence for allegedly displaying a Hezbollah flag at a London concert, police said on Wednesday.Liam O’Hanna, 27, known by his stage name Mo Chara, is accused of showing support for the Lebanese militant group, who are proscribed by British authorities, during a performance on November 21. London’s Metropolitan Police said officers from its Counter Terrorism Command launched an investigation after a video of the event surfaced online in April.O’Hanna is accused of displaying a flag “in such a way or in such circumstances as to arouse reasonable suspicion that he is a supporter of a proscribed organisation” in contravention of the 2000 Terrorism Act.The rapper, from Belfast, is scheduled to appear at Westminster Magistrates’ Court on June 18, police said.The group had been scheduled to perform at a festival in London on Friday.The charge follows growing scrutiny of Kneecap’s performances after footage circulated online showing provocative political statements made by the band on stage.One video appeared to show a band member shouting: “Up Hamas, up Hezbollah.”Those groups, in Gaza and in Lebanon, are banned as terror organisations in the UK and it is a crime to express support for them.- Censorship debate -The band, known for its confrontational style and Irish nationalist messaging, has denied supporting violence or banned groups.It said video footage had been “deliberately taken out of context”.The backlash led to the cancellation of several of the group’s shows, including in southwest England and Germany.The group’s songs include “Get Your Brits Out” and “Better Way To Live”.The controversy has sparked a wider debate about artistic expression and political censorship.The family of Conservative MP David Amess, who was fatally stabbed by an Islamic State group follower in 2021, called for an apology while the party leader Kemi Badenoch called for the band to be banned.In a statement in April, the band denied promoting extremist views and apologised to the families of Amess and Jo Cox, who was murdered in 2016 by a neo-Nazi sympathiser a week before the divisive Brexit referendum.”We do not, and have never, supported Hamas or Hezbollah,” the group said.Nearly 40 musicians and groups, including Pulp, Paul Weller, Primal Scream and Massive Attack, have publicly backed Kneecap, accusing authorities of suppressing creative freedom.Irish Prime Minister Micheal Martin had urged the band to clarify whether they supported the groups or not.An attack in Israel by Hamas militants on October 7, 2023, resulted in the deaths of 1,218 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.Israel’s military response in Gaza has triggered a humanitarian crisis, with the territory’s health ministry on Tuesday putting the death toll at 53,655.

Metz et Reims se neutralisent (1-1) et joueront la montée en Ligue 1 au barrage retour

Metz et Reims se sont neutralisés (1-1) au terme d’un barrage aller d’accession à la Ligue 1 équilibré et tendu, mercredi soir au Stade Saint-Symphorien.Le Rémois Cédric Kipré (52e) a répondu, d’une reprise de la tête, à celle du capitaine messin Matthieu Udol (38e), remettant les compteurs à zéro avant le barrage retour qui se disputera jeudi 29 mai (20h30) au Stade Auguste-Delaune.Entre-temps, le club de la Marne jouera la finale de la Coupe de France face au Paris Saint-Germain samedi (21h00). Mais ce ne sera pas sa principale préoccupation: Reims cherche à tout prix à éviter la descente qui mettrait un point final à une saison galère, marquée notamment par le limogeage de son entraîneur Luka Elsner.Quelques jours après avoir été poussé en barrage, lors de l’ultime minute de cette saison de Ligue 1, par Le Havre, les Rémois étaient en Moselle en “session de rattrapage” pour “sauver l’essentiel”, selon les mots de leur entraîneur Samba Diawara avant le match.Ce sont pourtant les Messins qui ont débuté le mieux la rencontre, sous une pluie fine et fraîche mais surtout une chaude ambiance de leurs supporters, qui ont rêvé toute la saison de retrouver la Ligue 1, un an après la relégation.- Boycott des ultras rémois -Les joueurs de Stéphane Le Mignan ont monopolisé le ballon durant les vingt premières minutes, allumant la première mèche par Jessy Deminguet (15e). Ils ont finalement été récompensés par Matthieu Udol (38e)  après un corner, alors que les débats s’étaient équilibrés.Voyant que ce match ne tournait pas en sa faveur, Samba Diawara a fait entrer Amadou Koné et Oumar Diakité à la mi-temps. Ses troupes ont alors joué avec bien plus d’intensité, proposant des courses et attaquant en nombre, avant d’égaliser grâce à Kipré, qui a repris un coup franc précis de Sergio Akieme (52e).Les Rémois n’ont pas su insister pour reprendre l’avantage, privés de leurs ultras, qui ont boycotté le déplacement, se disant lassés par “les mentalités” et la “direction” et affirmant avant la rencontre: “C’est à vous de nous prouver que vous méritez notre soutien et non l’inverse.”La réaction d’orgueil rémoise, à laquelle Metz n’a pas réussi à répondre malgré une pression en fin de rencontre, aura peut-être convaincu les ultras de leur apporter de nouveau leur soutien au Stade Auguste-Delaune dans une semaine pour le match décisif.

Rapport sur “l’entrisme” des Frères musulmans: Macron recadre Retailleau and co

“Ca ne va pas”, “ce n’est pas sérieux”: Emmanuel Macron a sèchement recadré ses ministres mercredi, Bruno Retailleau en tête, lors d’un conseil de défense consacré à l’entrisme islamiste en France, jugeant que les propositions faites n’étaient pas à la hauteur de la “gravité des faits”.”Compte tenu de l’importance du sujet et de la gravité des faits établis, il a demandé au gouvernement de formuler de nouvelles propositions qui seront examinées lors d’un prochain Conseil de défense au début du mois de juin”, a résumé l’Elysée dans un communiqué laconique. Le président avait convoqué autour de lui le Premier ministre François Bayrou et les ministres concernés, de l’Intérieur à ceux en charge des Affaires étrangères, des Finances, ainsi que de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et des Sports.Selon plusieurs sources, le chef de l’Etat n’a pas seulement dit aux ministres présents de revoir leur copie. Il s’est aussi agacé que le rapport qu’il avait lui-même demandé en 2024 sur les Frères musulmans et l’islamisme politique ait fuité dans la presse.”L’ambiance était pesante et Emmanuel Macron s’est énervé contre quelques-uns de ses ministres sur la préparation de la réunion et sur les fuites en amont”, a confirmé une source ministérielle.Selon cette source, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, auréolé de sa victoire sans appel dimanche à la tête du parti des Républicains, était clairement “ciblé sur les fuites”. Une autre au sein du gouvernement tempère: “il y a eu un moment un peu sec, mais il ne visait pas particulièrement Retailleau”.- “Islamisme par le bas” -Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a tout autant agacé Emmanuel Macron avec sa proposition d’ouverture d’un quartier de haute sécurité en Guyane pour les “têtes de réseau du narcotrafic”, une idée qui a jeté un froid sur cette ancienne terre de bagne, à des milliers de kilomètres de la France.”Entre un rapport classifié qui fuite opportunément et une proposition de prison de haute sécurité sortie de nulle part (..) franchement ce n’est pas sérieux”, a pointé une source au sein du camp présidentiel.Le chef de l’Etat a réclamé un “communication adéquate”, a ajouté cette source, en rappelant les violentes réactions dans une partie du monde musulman après son discours en 2020 sur le séparatisme. “On ne peut pas donner l’impression que tous nos compatriotes musulmans sont des agents d’influence des Frères musulmans”, a poursuivi cette source.Le rapport, dont l’AFP a obtenu copie et qui doit être publié dans une version détaillée d’ici la fin de la semaine, fait état d’une “menace pour la cohésion nationale” avec le développement d’un islamisme “par le bas” de la part des Frères musulmans.En écho, M. Retailleau a dénoncé mardi la “menace” que pose l'”entrisme” des Frères musulmans, estimant que leur but était “de faire basculer toute la société française dans la charia”, même si selon le rapport, “aucun document récent ne démontre (une telle) volonté”. Auprès du Parisien, le ministre a insisté sur “l’entrisme dans les associations sportives”: “Aujourd’hui, il y a des prières dans les vestiaires, ou des clubs où les filles ne sont plus admises”, a-t-il déclaré.Et il a esquissé de premières pistes devant le Sénat, à savoir “une meilleure organisation de l’État”  avec “un vrai chef de file en matière de renseignement” et “un parquet administratif au ministère de l’Intérieur” pour “diligenter des dissolutions” et “des entraves administratives”. Il a également évoqué une “formation” des fonctionnaires et des élus locaux, et une “stratégie de sensibilisation du grand public”, soulignant “des trous dans la raquette” concernant les “circuits financiers” de cette mouvance. – Amalgames -Présentée comme “la branche nationale des Frères musulmans en France”, la Fédération des Musulmans de France a vivement dénoncé dans un communiqué des “accusations infondées” et mis en garde contre des “amalgames dangereux”.”Nous rejetons fermement toute allégation qui tenterait de nous associer à un projet politique étranger, ou à une stratégie d’+entrisme+. Cette lecture idéologique ne reflète ni notre réalité institutionnelle ni notre action de terrain”, a-t-elle assuré.Le Conseil français du culte musulman (CFCM), ex-instance de représentation de l’islam tombée en disgrâce en 2021, a lui aussi exprimé sa “profonde inquiétude face aux possibles dérives et instrumentalisations des données rendues publiques”. “L’islamophobie franchit un seuil”, a tonné sur X Jean-Luc Mélenchon, le leader de La France insoumise, s’inquiétant d’un “déchaînement d’inquisitions cruelles”. Avant même sa publication officielle, la classe politique a rivalisé de réactions et de propositions. A l’instar du patron de Renaissance Gabriel Attal qui a souhaité interdire le voile dans l’espace public pour les mineures de moins de quinze ans.”Mais quand on édicte une règle, il faut être sûr de pouvoir la faire appliquer”, a estimé en retour M. Retailleau.cg-grd-lum-vl/jmt/cbn