Israël retarde la libération de Palestiniens en raison des “cérémonies humiliantes” imposées aux otages
Israël a annoncé dimanche reporter les libérations de prisonniers palestiniens, prévues dans le cadre du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza, en attendant que le Hamas garantisse qu’il mettra fin aux “cérémonies humiliantes” pour les otages libérés.A une semaine de la fin de la première phase de l’accord de trêve en vigueur dans le territoire palestinien ravagé par 15 mois de guerre, le gouvernement israélien et le mouvement islamiste se sont accusés mutuellement de le violer, à l’occasion de ce qui devait être le septième échange prévu d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.Le Hamas a bien libéré six otages. Mais déjà assombri par la confusion qui a régné sur le sort de l’otage Shiri Bibas, finalement confirmée morte samedi matin, cet échange a été marqué, comme les précédents, par des mises en scène du Hamas qui a exhibé cinq otages sur des podiums, face à la foule, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Alors qu’était prévue la libération de 620 prisonniers palestiniens, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé à l’issue d’une réunion sécuritaire qu’elle n’aurait pas lieu.”Il a été décidé de retarder la libération des terroristes (prisonniers palestiniens, ndlr) qui était prévue (samedi), jusqu’à ce que la libération des prochains otages soit assurée sans cérémonies humiliantes”, a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué de son bureau dans la nuit.Le Hamas a accusé Israël de “violation flagrante” de l’accord de trêve.Dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, occupée par Israël, des familles attendaient pourtant avec impatience la libération de leurs proches et sont reparties bredouilles.”Notre Seigneur nous donnera la patience et nous attendrons simplement jusqu’à la libération de nos fils”, réagit auprès de l’AFP Oumm Alaa, après avoir attendu en vain la libération de son fils à Ramallah, en Cisjordanie occupée.”Vous avez reçu vos prisonniers de guerre, alors pourquoi retarder la remise de nos prisonniers de guerre palestiniens ?” proteste Bassam Al-Khatib, à Khan Younès, dans le sud de Gaza. “Cela fait mal au cÅ“ur, le manque d’engagement et le mépris de toutes les normes et lois internationales, ainsi que le mépris des pays qui soutiennent cet accord.”- Vidéo “dérangeante” -Lors des premières libérations, samedi à Rafah, où s’étaient déployés des combattants en treillis, Tal Shoham, un Israélo-Italo-Autrichien de 40 ans enlevé le 7 octobre 2023, a été contraint de prononcer quelques mots.A ses côtés se tenait, l’air hagard, Avera Mengistu, 38 ans, otage depuis plus de dix ans à Gaza, après avoir été filmé en 2014 escaladant la barrière séparant le territoire d’Israël. Le même scénario s’est répété à Nousseirat, dans le centre de Gaza, pour la libération de Eliya Cohen, Omer Shem Tov et Omer Wenkert, âgés de 22 à 27 ans, enlevés au festival de musique Nova, apparus souriants après 505 jours de captivité.Ces mises en scène ont été dénoncées à plusieurs reprises par Israël, l’ONU et la Croix-Rouge.Samedi soir, la branche armée du Hamas a en outre publié une vidéo apparemment tournée dans la journée à Nousseirat, montrant deux otages en train de regarder la libération des trois Israéliens et suppliant Benjamin Netanyahu de les libérer.Le Forum des familles d’otages l’a qualifiée de “dérangeante”, y voyant une “démonstration de cruauté particulièrement écoeurante”. – Négociations retardées -Malgré ces scènes, des centaines d’Israéliens ont suivi en direct à Tel Aviv, sur la “place des otages” la retransmission des libérations, entre sanglots et explosions de joie.”Après 505 jours, je l’ai vu pour la première fois, et grâce à Dieu, je l’ai vu sur ses deux jambes, souriant, c’est Omer! C’est mon Omer”, s’est exclamée Sara Ashkenazi, la grand-mère d’Omer Shem Tov, qui attendait dans un appartement de Tel-Aviv. Sur les 251 otages enlevés le 7 octobre 2023, 62 restent retenus à Gaza parmi lesquels 35 sont morts, selon l’armée israélienne.Depuis le début de la trêve le 19 janvier, 29 otages israéliens, dont quatre décédés, ont été remis à Israël, en échange de plus de 1.100 détenus palestiniens.    Selon le Hamas, seuls quatre otages morts devront encore être rendus à Israël avant la fin de la première phase de l’accord. Le mouvement s’est dit prêt à libérer “en une seule fois” tous les otages qu’il détient encore durant la deuxième phase, censée mettre fin définitivement à la guerre.Mais les négociations indirectes sur cette deuxième étape ont jusque-là été retardées après des accusations mutuelles de violations de la trêve.- Violation “cruelle” -L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.215 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a averti samedi que le Hamas serait “détruit” s’il ne libérait pas “immédiatement” tous les otages.Benjamin Netanyahu avait de son côté juré vendredi de faire payer au Hamas le prix fort de sa violation “cruelle” du cessez-le-feu, après avoir affirmé qu’un corps restitué la veille n’était pas celui de l’Israélienne Shiri Bibas comme annoncé.Symbole du drame des otages, cette femme avait été capturée le 7 octobre 2023 avec ses deux fils Kfir et Ariel, alors âgés de huit mois et demi et quatre ans.La dépouille de Shiri Bibas a finalement été restituée dans la nuit de vendredi à samedi. Et son autopsie, et celle de ses deux enfants, n’a révélé aucun indice “de blessure causée par un bombardement”, a déclaré samedi soir Chen Kugel, chef de l’Institut national de médecine légale.
Israël retarde la libération de Palestiniens en raison des “cérémonies humiliantes” imposées aux otages
Israël a annoncé dimanche reporter les libérations de prisonniers palestiniens, prévues dans le cadre du fragile cessez-le-feu en vigueur à Gaza, en attendant que le Hamas garantisse qu’il mettra fin aux “cérémonies humiliantes” pour les otages libérés.A une semaine de la fin de la première phase de l’accord de trêve en vigueur dans le territoire palestinien ravagé par 15 mois de guerre, le gouvernement israélien et le mouvement islamiste se sont accusés mutuellement de le violer, à l’occasion de ce qui devait être le septième échange prévu d’otages israéliens contre des prisonniers palestiniens.Le Hamas a bien libéré six otages. Mais déjà assombri par la confusion qui a régné sur le sort de l’otage Shiri Bibas, finalement confirmée morte samedi matin, cet échange a été marqué, comme les précédents, par des mises en scène du Hamas qui a exhibé cinq otages sur des podiums, face à la foule, avant de les remettre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR).Alors qu’était prévue la libération de 620 prisonniers palestiniens, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé à l’issue d’une réunion sécuritaire qu’elle n’aurait pas lieu.”Il a été décidé de retarder la libération des terroristes (prisonniers palestiniens, ndlr) qui était prévue (samedi), jusqu’à ce que la libération des prochains otages soit assurée sans cérémonies humiliantes”, a déclaré M. Netanyahu dans un communiqué de son bureau dans la nuit.Le Hamas a accusé Israël de “violation flagrante” de l’accord de trêve.Dans la bande de Gaza comme en Cisjordanie, occupée par Israël, des familles attendaient pourtant avec impatience la libération de leurs proches et sont reparties bredouilles.”Notre Seigneur nous donnera la patience et nous attendrons simplement jusqu’à la libération de nos fils”, réagit auprès de l’AFP Oumm Alaa, après avoir attendu en vain la libération de son fils à Ramallah, en Cisjordanie occupée.”Vous avez reçu vos prisonniers de guerre, alors pourquoi retarder la remise de nos prisonniers de guerre palestiniens ?” proteste Bassam Al-Khatib, à Khan Younès, dans le sud de Gaza. “Cela fait mal au cÅ“ur, le manque d’engagement et le mépris de toutes les normes et lois internationales, ainsi que le mépris des pays qui soutiennent cet accord.”- Vidéo “dérangeante” -Lors des premières libérations, samedi à Rafah, où s’étaient déployés des combattants en treillis, Tal Shoham, un Israélo-Italo-Autrichien de 40 ans enlevé le 7 octobre 2023, a été contraint de prononcer quelques mots.A ses côtés se tenait, l’air hagard, Avera Mengistu, 38 ans, otage depuis plus de dix ans à Gaza, après avoir été filmé en 2014 escaladant la barrière séparant le territoire d’Israël. Le même scénario s’est répété à Nousseirat, dans le centre de Gaza, pour la libération de Eliya Cohen, Omer Shem Tov et Omer Wenkert, âgés de 22 à 27 ans, enlevés au festival de musique Nova, apparus souriants après 505 jours de captivité.Ces mises en scène ont été dénoncées à plusieurs reprises par Israël, l’ONU et la Croix-Rouge.Samedi soir, la branche armée du Hamas a en outre publié une vidéo apparemment tournée dans la journée à Nousseirat, montrant deux otages en train de regarder la libération des trois Israéliens et suppliant Benjamin Netanyahu de les libérer.Le Forum des familles d’otages l’a qualifiée de “dérangeante”, y voyant une “démonstration de cruauté particulièrement écoeurante”. – Négociations retardées -Malgré ces scènes, des centaines d’Israéliens ont suivi en direct à Tel Aviv, sur la “place des otages” la retransmission des libérations, entre sanglots et explosions de joie.”Après 505 jours, je l’ai vu pour la première fois, et grâce à Dieu, je l’ai vu sur ses deux jambes, souriant, c’est Omer! C’est mon Omer”, s’est exclamée Sara Ashkenazi, la grand-mère d’Omer Shem Tov, qui attendait dans un appartement de Tel-Aviv. Sur les 251 otages enlevés le 7 octobre 2023, 62 restent retenus à Gaza parmi lesquels 35 sont morts, selon l’armée israélienne.Depuis le début de la trêve le 19 janvier, 29 otages israéliens, dont quatre décédés, ont été remis à Israël, en échange de plus de 1.100 détenus palestiniens.    Selon le Hamas, seuls quatre otages morts devront encore être rendus à Israël avant la fin de la première phase de l’accord. Le mouvement s’est dit prêt à libérer “en une seule fois” tous les otages qu’il détient encore durant la deuxième phase, censée mettre fin définitivement à la guerre.Mais les négociations indirectes sur cette deuxième étape ont jusque-là été retardées après des accusations mutuelles de violations de la trêve.- Violation “cruelle” -L’attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.215 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne menée en représailles à Gaza a fait au moins 48.319 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a averti samedi que le Hamas serait “détruit” s’il ne libérait pas “immédiatement” tous les otages.Benjamin Netanyahu avait de son côté juré vendredi de faire payer au Hamas le prix fort de sa violation “cruelle” du cessez-le-feu, après avoir affirmé qu’un corps restitué la veille n’était pas celui de l’Israélienne Shiri Bibas comme annoncé.Symbole du drame des otages, cette femme avait été capturée le 7 octobre 2023 avec ses deux fils Kfir et Ariel, alors âgés de huit mois et demi et quatre ans.La dépouille de Shiri Bibas a finalement été restituée dans la nuit de vendredi à samedi. Et son autopsie, et celle de ses deux enfants, n’a révélé aucun indice “de blessure causée par un bombardement”, a déclaré samedi soir Chen Kugel, chef de l’Institut national de médecine légale.
Trump insiste pour “récupérer” le montant de l’aide à l’Ukraine
Donald Trump a martelé samedi qu’il souhaitait “récupérer” le montant de l’aide fournie à l’Ukraine depuis le début de la guerre contre la Russie, sur le point d’entrer dans sa quatrième année dans un contexte de détente entre Washington et Moscou.Les alliés européens de Kiev se mobilisent à l’occasion du troisième anniversaire, lundi, du lancement de l’invasion russe à grande échelle le 24 février 2022. Le président français Emmanuel Macron sera ce jour-là à Washington et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez à Kiev, tandis que Londres annoncera de nouvelles sanctions contre Moscou. Car depuis l’entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février, le locataire de la Maison Blanche a complètement renversé la position des Etats-Unis à propos du conflit en Ukraine, reprenant la rhétorique du Kremlin sur la responsabilité des autorités ukrainiennes et qualifiant même Volodymyr Zelensky de “dictateur”.”On demande des terres rares et du pétrole, n’importe quoi qu’on puisse obtenir”, a lancé encore samedi le président américain au grand rassemblement annuel des conservateurs, près de Washington.”Ils veulent nous soutirer 500 milliards” de dollars, a de son côté accusé, le même jour, auprès de l’AFP une source ukrainienne proche du dossier, assurant que l’Ukraine avait proposé “des modifications et de manière constructive” au projet d’accord sur les minerais soumis par Washington.M. Zelensky comprend que la signature d’un tel document est “cruciale”, a quant à lui simplement commenté l’émissaire américain Keith Kellogg, qui vient de se rendre à Kiev.- Projet de résolution -Car sur le terrain, la situation reste difficile pour l’Ukraine, très dépendante de l’aide occidentale face à l’armée russe, qui progresse ces derniers mois dans l’Est.Une attaque russe à l’aide de trois bombes guidées à Kostiantynivka, un important bastion ukrainien dans l’est, a fait samedi un mort, une femme, dans un immeuble d’habitation, selon les autorités.Et la capitale Kiev a été touchée dans la nuit de samedi à dimanche par une attaque qui a fait des dégâts dans plusieurs quartiers, sans victime constaté dans l’immédiat.Tandis que l’Assemblée générale de l’ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire du conflit, Washington a proposé un projet de résolution qui ne mentionne pas le respect de l’intégrité territoriale de ce pays.”Une bonne idée”, a réagi l’ambassadeur de Russie aux Nations unies Vassili Nebenzia.Ce texte vu par l’AFP, qui ne comporte que 65 mots, comporte un appel à “une fin rapide du conflit” et à “une paix durable”, une formulation vague et laconique, très éloignée des précédentes résolutions de l’Assemblée qui soutenaient clairement l’Ukraine.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a exhorté les Etats membres de l’ONU à voter cette nouvelle résolution “historique” afin de “tracer un chemin vers la paix”, cependant que Donald Trump a jugé que l’Ukraine n’avait “aucune carte en main” et que la présence de Volodymyr Zelensky à des négociations avec la Russie n’était “pas importante”.- Des “garanties de sécurité” -Désarçonnés par le soudain dialogue américano-russe sur l’Ukraine, la plupart des pays européens cherchent à s’y opposer, craignant que Donald Trump ne mette fin à la guerre à des conditions favorables à Moscou sans fournir de garanties de sécurité à Kiev et à l’Europe.C’est le moment de “serrer la vis contre la Russie de Poutine”, a plaidé le chef de la diplomatie britannique David Lammy, annonçant que Londres dévoilerait lundi un “important train de sanction” contre Moscou.Le Premier ministre Keir Starmer, qui s’est entretenu samedi avec Volodymyr Zelensky et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, se rend à Washington jeudi. Il y sera précédé lundi par Emmanuel Macron.”La sécurité des Français et des Européens, c’est important”. La Russie est “surarmée” et “continue de se surarmer”, va dire à M. Trump le chef de l’Etat français, qui entend bien “accélérer encore notre réarmement et renforcer plus vite nos capacités”, a expliqué son ministre des Armées, Sébastien Lecornu.”On ne peut pas imposer la paix de l’Ukraine”, a martelé le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, deux jours avant une visite à Kiev, rejetant “la loi du plus fort” et “la loi du Far-West”.Friedrich Merz, le chef de file de l’opposition conservatrice allemande et favori des législatives de dimanche, a quant à lui estimé que l’Europe devait être “assise à la table principale” et “défendre” ses intérêt vis-à -vis de la Russie et de la Chine, “y compris si nécessaire en s’opposant aux Etats-Unis”.L’Ukraine et les Européens ont préparé un projet de résolution à l’ONU qui insiste sur la nécessité de “redoubler” d’efforts diplomatiques pour que le conflit se termine “cette année” et réitère les précédentes demandes de l’Assemblée générale d’un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes.Â
Trump insiste pour “récupérer” le montant de l’aide à l’Ukraine
Donald Trump a martelé samedi qu’il souhaitait “récupérer” le montant de l’aide fournie à l’Ukraine depuis le début de la guerre contre la Russie, sur le point d’entrer dans sa quatrième année dans un contexte de détente entre Washington et Moscou.Les alliés européens de Kiev se mobilisent à l’occasion du troisième anniversaire, lundi, du lancement de l’invasion russe à grande échelle le 24 février 2022. Le président français Emmanuel Macron sera ce jour-là à Washington et le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez à Kiev, tandis que Londres annoncera de nouvelles sanctions contre Moscou. Car depuis l’entretien téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine le 12 février, le locataire de la Maison Blanche a complètement renversé la position des Etats-Unis à propos du conflit en Ukraine, reprenant la rhétorique du Kremlin sur la responsabilité des autorités ukrainiennes et qualifiant même Volodymyr Zelensky de “dictateur”.”On demande des terres rares et du pétrole, n’importe quoi qu’on puisse obtenir”, a lancé encore samedi le président américain au grand rassemblement annuel des conservateurs, près de Washington.”Ils veulent nous soutirer 500 milliards” de dollars, a de son côté accusé, le même jour, auprès de l’AFP une source ukrainienne proche du dossier, assurant que l’Ukraine avait proposé “des modifications et de manière constructive” au projet d’accord sur les minerais soumis par Washington.M. Zelensky comprend que la signature d’un tel document est “cruciale”, a quant à lui simplement commenté l’émissaire américain Keith Kellogg, qui vient de se rendre à Kiev.- Projet de résolution -Car sur le terrain, la situation reste difficile pour l’Ukraine, très dépendante de l’aide occidentale face à l’armée russe, qui progresse ces derniers mois dans l’Est.Une attaque russe à l’aide de trois bombes guidées à Kostiantynivka, un important bastion ukrainien dans l’est, a fait samedi un mort, une femme, dans un immeuble d’habitation, selon les autorités.Et la capitale Kiev a été touchée dans la nuit de samedi à dimanche par une attaque qui a fait des dégâts dans plusieurs quartiers, sans victime constaté dans l’immédiat.Tandis que l’Assemblée générale de l’ONU se réunit lundi pour marquer le troisième anniversaire du conflit, Washington a proposé un projet de résolution qui ne mentionne pas le respect de l’intégrité territoriale de ce pays.”Une bonne idée”, a réagi l’ambassadeur de Russie aux Nations unies Vassili Nebenzia.Ce texte vu par l’AFP, qui ne comporte que 65 mots, comporte un appel à “une fin rapide du conflit” et à “une paix durable”, une formulation vague et laconique, très éloignée des précédentes résolutions de l’Assemblée qui soutenaient clairement l’Ukraine.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a exhorté les Etats membres de l’ONU à voter cette nouvelle résolution “historique” afin de “tracer un chemin vers la paix”, cependant que Donald Trump a jugé que l’Ukraine n’avait “aucune carte en main” et que la présence de Volodymyr Zelensky à des négociations avec la Russie n’était “pas importante”.- Des “garanties de sécurité” -Désarçonnés par le soudain dialogue américano-russe sur l’Ukraine, la plupart des pays européens cherchent à s’y opposer, craignant que Donald Trump ne mette fin à la guerre à des conditions favorables à Moscou sans fournir de garanties de sécurité à Kiev et à l’Europe.C’est le moment de “serrer la vis contre la Russie de Poutine”, a plaidé le chef de la diplomatie britannique David Lammy, annonçant que Londres dévoilerait lundi un “important train de sanction” contre Moscou.Le Premier ministre Keir Starmer, qui s’est entretenu samedi avec Volodymyr Zelensky et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, se rend à Washington jeudi. Il y sera précédé lundi par Emmanuel Macron.”La sécurité des Français et des Européens, c’est important”. La Russie est “surarmée” et “continue de se surarmer”, va dire à M. Trump le chef de l’Etat français, qui entend bien “accélérer encore notre réarmement et renforcer plus vite nos capacités”, a expliqué son ministre des Armées, Sébastien Lecornu.”On ne peut pas imposer la paix de l’Ukraine”, a martelé le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, deux jours avant une visite à Kiev, rejetant “la loi du plus fort” et “la loi du Far-West”.Friedrich Merz, le chef de file de l’opposition conservatrice allemande et favori des législatives de dimanche, a quant à lui estimé que l’Europe devait être “assise à la table principale” et “défendre” ses intérêt vis-à -vis de la Russie et de la Chine, “y compris si nécessaire en s’opposant aux Etats-Unis”.L’Ukraine et les Européens ont préparé un projet de résolution à l’ONU qui insiste sur la nécessité de “redoubler” d’efforts diplomatiques pour que le conflit se termine “cette année” et réitère les précédentes demandes de l’Assemblée générale d’un retrait immédiat et inconditionnel des troupes russes.Â
Israel delays Palestinians’ release after six Gaza hostages freed
Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu said Sunday that freeing Palestinian prisoners under the Gaza ceasefire deal will be delayed until Hamas ends its “humiliating ceremonies” while releasing Israeli hostages.Since the ceasefire came into effect on January 19, Hamas has released 25 Israeli hostages in well-rehearsed handovers, with masked militants parading the captives on stage and forcing them to wave at Gazans gathered to watch.In the seventh scheduled prisoner-hostage swap, Hamas released six Israeli captives on Saturday while Israel put off releasing Palestinian prisoners. The Palestinian militant group called the move a “blatant violation” of the truce deal.Israel had been expected to release more than 600 Palestinian prisoners.”In light of Hamas’ repeated violations — including the disgraceful ceremonies that dishonour our hostages and the cynical use of hostages for propaganda — it has been decided to delay the release of terrorists”, Netanyahu’s office said in a statement Sunday.The delay will last “until the release of the next hostages is ensured, without the humiliating ceremonies”, it added.From Washington, US Secretary of State Marco Rubio warned that Hamas would be “destroyed” if it did not release all remaining hostages.Families of the Palestinian prisoners, meanwhile, waited hours on Saturday for their loved ones to be released from Israeli custody, only to be disappointed.”We wait for them, to hug them, and see them, but Netanyahu is always stalling,” said Fatiha Abu Abdullah, a mother in the southern Gaza city of Khan Yunis.”God willing, they will be released soon,” added Abdullah, whose son has been in an Israeli prison since November.- ‘Coming back home’ -The Palestinian Prisoners’ Club advocacy group had said Israel would free 620 inmates on Saturday, most of them Gazans taken into custody during the war.Before Netanyahu’s announcement, Hamas spokesperson Abdel Latif al-Qanou said Israel’s “failure to comply with the release… at the agreed-upon time constitutes a blatant violation of the agreement”.Qanou called on the truce mediators to pressure Israel to “implement its provisions without delay or obstruction”.The six Israelis released Saturday were the last group of living hostages set to be freed under the truce’s first phase.The deal is due to expire in early March.Negotiations for a second phase, which is meant to lead to a permanent end to the war triggered by Hamas’ October 7, 2023 attack on Israel, have yet to begin.At a ceremony in Nuseirat, central Gaza, Eliya Cohen, 27, Omer Shem Tov, 22, and Israeli-Argentine Omer Wenkert, 23, waved from a stage, flanked by masked Hamas militants, before their handover to the Red Cross.”I saw the look on his face, he’s calm, he knows he’s coming back home… He’s a real hero,” said Wenkert’s friend Rory Grosz.Under the cold winter rain in Rafah, southern Gaza, militants handed over Tal Shoham, 40, and Avera Mengistu, 38, who both appeared dazed.A sixth hostage, Hisham al-Sayed, 37, was later released in private and taken back to Israeli territory, the military said.Sayed, a Bedouin Muslim, and Mengistu, an Ethiopian Jew, had been held in Gaza for about a decade after they entered the territory individually.Sayed’s family called it “a long-awaited moment”.- ‘Mix-up’ -On Thursday, the first transfer of dead hostages under the truce sparked anger in Israel after analysis concluded that captive Shiri Bibas’s remains were not among the four bodies returned.Bibas and her two young sons, among the dozens of captives taken during Hamas’ October 2023 assault, had become symbols of the ordeal suffered by Israeli hostages.Hamas admitted a possible “mix-up of bodies”, and late Friday handed over more human remains, which the Bibas family said had been identified as Shiri’s.The family said in a statement she “was murdered in captivity and has now returned home… to rest”.Hamas militants had claimed that Shiri and her sons were killed in an Israeli air strike.Forensics expert Chen Kugel, however, said an autopsy conducted on their remains found “no evidence of injuries caused by a bombing”.Israel’s military said that, after an analysis of the remains, Palestinian militants had killed the Bibas boys, Ariel and Kfir, “with their bare hands” in November 2023.Hamas dismissed this account as “baseless lies”.Out of 251 people taken hostage during the October 2023 attack, 62 are still in Gaza including 35 the Israeli military says are dead.The Hamas attack resulted in the deaths of 1,215 people, mostly civilians, according to an AFP tally of Israeli official figures.Israel’s retaliatory campaign has killed at least 48,319 people in Gaza, the majority of them civilians, according to figures from the health ministry in the Hamas-run territory that the United Nations considers reliable.burs-jj/sco/lb
Hong Kong and Singapore lead Asia’s drive to cash in on crypto boom
Hong Kong and Singapore are the front-runners in a push by Asian governments to become cryptocurrency hubs as they look to capitalise on the global resurgence of the sector thanks to the support of US President Donald Trump.Bitcoin recently hit a record of close to $110,000 while others have also rallied on the back of Trump’s pro-crypto promises. With forecasts that they could rise further, governments are keen to get a piece of the action.Hong Kong regulators said Wednesday that the city needed to tap “global liquidity” and laid out plans including the possibility of offering riskier crypto products such as derivative trading and margin financing. “The one word that we need to think about always is liquidity,” Eric Yip, an executive director at the Securities and Futures Commission (SFC), said at an industry conference in the financial hub.”How do you bring liquidity to this market, hence commercial value, hence ecosystem?”The collapse of exchange FTX in 2022 took along with it around $8 billion from customers who used it to buy, sell and store cryptocurrencies.The funds were later recovered, but regulators around the world are anxious to avoid a repeat, and the sector has since moved away from its freewheeling, anti-establishment origins to embrace regulation.Officials stress the need for investor protection while still hoping their rules will be business-friendly.”There was a lot more scrutiny two or three years (ago), right after FTX… (Regulators) want to make sure that they do the proper due diligence,” said Hong Fang, president of another exchange, OKX.- Crypto capital -Officials in Malaysia and Thailand are mulling crypto-related policy shifts, while Japan, South Korea and Cambodia have made incremental moves, according to Bloomberg News.But Hong Kong and Singapore, along with Middle East standout Dubai, cemented their front-runner status during a period when US regulators under Joe Biden’s administration were sceptical toward crypto.In an executive order last month, Trump — who has pledged to make the United States the “crypto capital of the planet” — said he will instead provide “regulatory clarity and certainty” to support blockchain and digital asset innovation.Animoca Brands group president Evan Auyang said the anticipation surrounding a new US playbook is a game changer and will influence regulators worldwide.Singapore’s Monetary Authority has issued “Major Payment Institution” licences in relation to digital payment tokens to 30 companies, including OKX, which it added last year.The city-state has had a head start in regulating digital assets, including with efforts such as the 2022 Project Guardian that brought regulators together with major global banks to explore asset tokenisation.That project showed Singapore “engaged early on central banks, regulatory bodies, international standards setting bodies”, Leong Sing Chiong from the Monetary Authority of Singapore said in November.Hong Kong, which uses a different approach, has granted “Virtual Asset Trading Platform” licences to 10 companies.The Chinese finance hub is “number two… behind Singapore” when it comes to crypto regulation, said Animoca’s Auyang.While Hong Kong has fewer exchanges, they saw a spike last year in terms of value received, according to blockchain research platform Chainalysis.In the first half of 2024, Hong Kong’s centralised exchanges collectively received $26.6 billion, almost triple the year before and almost double Singapore’s $13.5 billion.- Spurred into action -Hong Kong overhauled its legal framework for crypto exchanges in mid-2023, with the SFC put in charge of vetting and licensing.China has banned crypto since 2021 and exchanges in the semi-autonomous enclave cannot serve mainland Chinese clients.But Yat Siu, executive chairperson of Animoca Brands, said pro-crypto policies have Beijing’s “blessing” and that Hong Kong benefits from being China’s financial gateway.Aside from exchanges, the SFC on Wednesday said it will explore a range of regulations, including for custody services, staking and over-the-counter trading.”Hong Kong isn’t sitting back and saying, ‘Look at the US, we’re just going to sort of kick back’,” Siu said. “It actually spurs it more into action.”However, the city’s regulators have learned that the devil is in the details.Hong Kong regulatory lawyer Jonathan Crompton said: “Anybody who engages in (exchange licensing) is going to have to commit to a very serious governance regime… It’s not for the faint-hearted.”Over the past two years, some companies have reportedly found it challenging to hire specialised compliance personnel. The SFC vetting team, too, is understaffed.The regulator’s website lists eight pending candidates, while 13 have withdrawn their applications.”The SFC has been stuck between a rock and a hard place,” Crompton told AFP. “People have complained that, on one hand, it’s not quick enough to introduce a regulatory regime, and on the other hand, they have not provided enough protection.”