Trump repart à la charge contre le président ukrainien

Donald Trump est reparti à la charge vendredi contre le président ukrainien, jugeant que sa présence n’était “pas importante” à des négociations avec la Russie dans lesquelles il n’avait “aucune carte en main”, au lendemain d’entretiens à Kiev entre Volodymyr Zelensky et l’envoyé spécial du président américain qui avaient semblé apaiser les tensions.”J’ai eu de très bonnes discussions avec (le président russe Vladimir) Poutine, et j’ai eu des discussions pas aussi bonnes avec l’Ukraine. Ils n’ont aucune carte en main, mais ils la jouent dur”, a déclaré Donald Trump. “Nous n’allons pas laisser cela continuer”, a-t-il ajouté.Quant à Volodymyr Zelensky, “cela fait trois ans qu’il est en réunion et rien n’a été fait”, a déclaré le président américain, dans un entretien avec Fox Radio. “Je ne pense donc pas qu’il soit très important pour participer à des réunions”.Ces déclarations, après de premières invectives virulentes de Donald Trump qui avaient suscité une vive réaction de Kiev et la stupéfaction de ses alliés européens, interviennent au moment où la visite de l’émissaire du président américain en Ukraine, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. M. Zelensky avait dit avoir eu avec M. Kellogg des échanges “productifs” notamment sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine.L’émissaire américain avait confirmé vendredi avoir eu une discussion “positive” avec Volodymyr Zelensky, “le dirigeant courageux et assiégé d’une nation en guerre”.Le gouvernement allemand, après un entretien entre M. Zelensky et le chancelier Olaf Scholz, a de son côté à nouveau souligné vendredi que Kiev et Berlin s’entendaient sur le fait que “l’Ukraine devait être à la table des discussions et que les questions de sécurité en Europe devaient être discutées conjointement avec les Européens”.”Nous n’abandonnerons pas l’Ukraine, nous ne déciderons pas à sa place. Nous veillerons à ce que ce pays décide lui-même de qui le gouverne”, a en outre déclaré le dirigeant allemand, lors d’un meeting électoral à Dortmund.L’Afrique du Sud, qui vient d’accueillir une réunion du G20 boudée par les Etats-Unis, a également souligné vendredi que les négociations sur l’Ukraine devaient impliquer “toutes les parties”.- Trump “très frustré” -La nouvelle charge de Donald Trump contre le président ukrainien intervient aussi au moment où la pression redouble pour amener Kiev à coopérer avec les Etats-Unis, notamment sur l’exploitation des minerais stratégiques ukrainiens.Début février, le président américain avait annoncé vouloir négocier un accord avec l’Ukraine pour obtenir un accès à 50% de ses minerais stratégiques en échange de l’aide américaine déjà livrée.Une première proposition d’accord, qualifiée de “colonisation” par certains médias occidentaux, a été rejetée par Volodymyr Zelensky, qui a souligné que son pays n’était “pas à vendre”, et a répété sa proposition de négocier des “investissements” américains en échange de “garanties de sécurité” face à la Russie.Mais vendredi le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz, s’est montré très pressant à ce sujet.”Le président Zelensky va signer cet accord, et vous le verrez à très court terme, et c’est bon pour l’Ukraine”, a-t-il insisté lors d’un rassemblement de conservateurs près de Washington.C’est après le rejet par l’Ukraine de la proposition de Washington concernant ses ressources naturelles que les tensions entre Kiev et Washington s’étaient accrues, Donald Trump accusant M. Zelensky d’être un “dictateur” tout en amorçant un brusque rapprochement avec le Kremlin. Un tournant très dangereux pour l’Ukraine, dont les Etats-Unis étaient un pourvoyeur clé d’aide militaire et financière.M. Waltz avait estimé jeudi que Donald Trump était “très frustré” par la réaction du président Zelensky.Un haut responsable ukrainien a indiqué vendredi à l’AFP que l’Ukraine et Washington continuaient les négociations sur un accord concernant l’exploitation des minerais stratégiques ukrainiens.A l’issue d’un entretien téléphonique avec le président polonais Andrzej Duda, M. Zelensky avait lui aussi souligné vendredi que le dialogue avec Washington se maintenait. “Une paix solide et durable ne peut être obtenue que par l’unité”, a-t-il écrit sur X.Le président polonais, proche de l’opposition nationaliste du parti Droit et Justice (PiS) en dépit de sa cohabitation avec un gouvernement centriste, a de son côté suggéré à son homologue ukrainien de “coopérer” avec Donald Trump.- Avancées russes -Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui réaffirmé vendredi que le président Vladimir Poutine était “ouvert” à des pourparlers de paix.La Russie exige notamment que Kiev lui cède quatre régions ukrainiennes en plus de la Crimée annexée en 2014, et que l’Ukraine n’adhère jamais à l’Otan.Des conditions inacceptables pour les autorités ukrainiennes qui demandent à ses alliés des garanties de sécurités solides pour dissuader la Russie de l’envahir à nouveau.M. Trump et ses collaborateurs ont jugé “irréaliste” une adhésion de l’Ukraine à l’Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.A quelques jours du troisième anniversaire de l’invasion, lancée le 24 février 2022, la situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes.L’armée russe a encore revendiqué vendredi la prise de deux localités situées dans la région de Donetsk (est de l’Ukraine).L’Union européenne et plusieurs dirigeants européens tentent de se mobiliser pour soutenir Kiev. Certains d’entre eux sont attendus à Kiev pour l’anniversaire de l’invasion lundi.Le président français Emmanuel Macron doit quant à lui se rendre à Washington le même jour pour y rencontrer M. Trump.

Trump repart à la charge contre le président ukrainien

Donald Trump est reparti à la charge vendredi contre le président ukrainien, jugeant que sa présence n’était “pas importante” à des négociations avec la Russie dans lesquelles il n’avait “aucune carte en main”, au lendemain d’entretiens à Kiev entre Volodymyr Zelensky et l’envoyé spécial du président américain qui avaient semblé apaiser les tensions.”J’ai eu de très bonnes discussions avec (le président russe Vladimir) Poutine, et j’ai eu des discussions pas aussi bonnes avec l’Ukraine. Ils n’ont aucune carte en main, mais ils la jouent dur”, a déclaré Donald Trump. “Nous n’allons pas laisser cela continuer”, a-t-il ajouté.Quant à Volodymyr Zelensky, “cela fait trois ans qu’il est en réunion et rien n’a été fait”, a déclaré le président américain, dans un entretien avec Fox Radio. “Je ne pense donc pas qu’il soit très important pour participer à des réunions”.Ces déclarations, après de premières invectives virulentes de Donald Trump qui avaient suscité une vive réaction de Kiev et la stupéfaction de ses alliés européens, interviennent au moment où la visite de l’émissaire du président américain en Ukraine, Keith Kellogg, semblait avoir apaisé la situation. M. Zelensky avait dit avoir eu avec M. Kellogg des échanges “productifs” notamment sur les garanties de sécurité pour l’Ukraine.L’émissaire américain avait confirmé vendredi avoir eu une discussion “positive” avec Volodymyr Zelensky, “le dirigeant courageux et assiégé d’une nation en guerre”.Le gouvernement allemand, après un entretien entre M. Zelensky et le chancelier Olaf Scholz, a de son côté à nouveau souligné vendredi que Kiev et Berlin s’entendaient sur le fait que “l’Ukraine devait être à la table des discussions et que les questions de sécurité en Europe devaient être discutées conjointement avec les Européens”.”Nous n’abandonnerons pas l’Ukraine, nous ne déciderons pas à sa place. Nous veillerons à ce que ce pays décide lui-même de qui le gouverne”, a en outre déclaré le dirigeant allemand, lors d’un meeting électoral à Dortmund.L’Afrique du Sud, qui vient d’accueillir une réunion du G20 boudée par les Etats-Unis, a également souligné vendredi que les négociations sur l’Ukraine devaient impliquer “toutes les parties”.- Trump “très frustré” -La nouvelle charge de Donald Trump contre le président ukrainien intervient aussi au moment où la pression redouble pour amener Kiev à coopérer avec les Etats-Unis, notamment sur l’exploitation des minerais stratégiques ukrainiens.Début février, le président américain avait annoncé vouloir négocier un accord avec l’Ukraine pour obtenir un accès à 50% de ses minerais stratégiques en échange de l’aide américaine déjà livrée.Une première proposition d’accord, qualifiée de “colonisation” par certains médias occidentaux, a été rejetée par Volodymyr Zelensky, qui a souligné que son pays n’était “pas à vendre”, et a répété sa proposition de négocier des “investissements” américains en échange de “garanties de sécurité” face à la Russie.Mais vendredi le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz, s’est montré très pressant à ce sujet.”Le président Zelensky va signer cet accord, et vous le verrez à très court terme, et c’est bon pour l’Ukraine”, a-t-il insisté lors d’un rassemblement de conservateurs près de Washington.C’est après le rejet par l’Ukraine de la proposition de Washington concernant ses ressources naturelles que les tensions entre Kiev et Washington s’étaient accrues, Donald Trump accusant M. Zelensky d’être un “dictateur” tout en amorçant un brusque rapprochement avec le Kremlin. Un tournant très dangereux pour l’Ukraine, dont les Etats-Unis étaient un pourvoyeur clé d’aide militaire et financière.M. Waltz avait estimé jeudi que Donald Trump était “très frustré” par la réaction du président Zelensky.Un haut responsable ukrainien a indiqué vendredi à l’AFP que l’Ukraine et Washington continuaient les négociations sur un accord concernant l’exploitation des minerais stratégiques ukrainiens.A l’issue d’un entretien téléphonique avec le président polonais Andrzej Duda, M. Zelensky avait lui aussi souligné vendredi que le dialogue avec Washington se maintenait. “Une paix solide et durable ne peut être obtenue que par l’unité”, a-t-il écrit sur X.Le président polonais, proche de l’opposition nationaliste du parti Droit et Justice (PiS) en dépit de sa cohabitation avec un gouvernement centriste, a de son côté suggéré à son homologue ukrainien de “coopérer” avec Donald Trump.- Avancées russes -Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a lui réaffirmé vendredi que le président Vladimir Poutine était “ouvert” à des pourparlers de paix.La Russie exige notamment que Kiev lui cède quatre régions ukrainiennes en plus de la Crimée annexée en 2014, et que l’Ukraine n’adhère jamais à l’Otan.Des conditions inacceptables pour les autorités ukrainiennes qui demandent à ses alliés des garanties de sécurités solides pour dissuader la Russie de l’envahir à nouveau.M. Trump et ses collaborateurs ont jugé “irréaliste” une adhésion de l’Ukraine à l’Otan et son ambition de reprendre ses territoires perdus à la Russie.A quelques jours du troisième anniversaire de l’invasion, lancée le 24 février 2022, la situation reste difficile pour les troupes ukrainiennes.L’armée russe a encore revendiqué vendredi la prise de deux localités situées dans la région de Donetsk (est de l’Ukraine).L’Union européenne et plusieurs dirigeants européens tentent de se mobiliser pour soutenir Kiev. Certains d’entre eux sont attendus à Kiev pour l’anniversaire de l’invasion lundi.Le président français Emmanuel Macron doit quant à lui se rendre à Washington le même jour pour y rencontrer M. Trump.

Bétharram: un ex-surveillant écroué pour viol, prescription pour deux autres hommes

Un ex-surveillant général de Bétharram a été mis en examen pour viol et placé en détention provisoire vendredi dans cette affaire de violences sur mineurs s’étalant sur des décennies, où la prescription a bénéficié aux deux autres hommes placés en garde à vue.Ces trois personnes sont les seules encore en vie parmi les 11 mises en causes pour viols aggravés et agressions sexuelles aggravées par les 112 victimes déclarées au sein de l’établissement scolaire catholique situé dans les Pyrénées-Atlantiques.”Des garçons de 9 à 17 ans au moment des faits” qui vivaient dans un “climat de +terreur+ au sein de l’institution” Notre-Dame-de-Bétharram, a décrit le procureur de la République à Pau, Rodolphe Jarry.Le collectif des victimes s’est félicité “d’être enfin entendu par la justice”, estimant que cette “jurisprudence” pourrait permettre de révéler “d’autres Bétharram”.Devant la presse à Pau, son président Alain Esquerre a appelé toutes les potentielles autres victimes à se manifester.A ce jour, le collectif a recensé plus de 140 dénonciations dans ce dossier “tentaculaire”, dont près de 70 relatives à des faits d’ordre sexuel, très souvent prescrits.Le parquet de Pau avait ouvert, le 1er février 2024, une enquête préliminaire après le dépôt d’une vingtaine de plaintes d’anciens élèves de cet établissement catholique béarnais, longtemps réservé aux garçons, avec son pensionnat de sinistre réputation dans toute la région. Une information judiciaire a été ouverte vendredi.- “Gifles” -Un homme né en 1965, ancien surveillant général de l’établissement, a été mis en examen pour viols entre 1991 et 1994 par personne ayant autorité, ainsi que pour agressions sexuelles sur mineur en 2002 et 2004, selon le parquet. Il a été placé en détention provisoire.Un plaignant nommé Antoine (prénom modifié), 48 ans, avait déjà déposé une plainte en 1999 contre cet ancien surveillant mais elle avait été classée sans suite. “J’ai été son protégé”, a-t-il raconté à l’AFP, évoquant des agressions sexuelles sous la tente lors de sorties scouts, puis des masturbations hebdomadaires, quatre ans durant, quand il habitait chez lui.Lors de son audition, l’intéressé a admis “avoir pu porter des gifles” mais contesté “tout agissement à caractère sexuel”, selon le parquet.S’agissant des deux autres hommes placés mercredi en garde à vue, un prêtre né en 1931, relâché dès jeudi, n’a reconnu qu'”un seul fait d’agression sexuelle” sur une victime qui le mettait en cause, et un autre ancien surveillant, né en 1955, n’a admis que des “gifles” en réfutant “fermement” toute agression sexuelle, selon le procureur.Tous deux ont été laissés libres au titre de la prescription des faits qui leur étaient reprochés, commis entre 1957 et 1962 pour le premier, entre 1978 et 1989 pour le second.Jean-Marie Delbos, 78 ans, avait raconté la semaine dernière lors d’une manifestation à Bétharram qu’à la fin des années 1950, l’ancien prêtre “venait la nuit, soutane ouverte, s’accroupir au pied du lit pour faire des attouchements et des fellations”.Quatre anciens personnels laïcs de l’institution de Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), mis en cause pour des “violences graves et répétées” entre 1979 et 1996 sur plusieurs victimes, ont par ailleurs été entendus par les gendarmes.Deux d’entre eux ont reconnu des gifles, un troisième qu’il a pu “tirer des cheveux” ou “donner des coups avec le poing fermé”, relève le parquet. Ils ont bénéficié, eux aussi, de la prescription.- L’Etat “pas au rendez-vous” -L’affaire a pris une tournure politique au début du mois, des témoins accusant François Bayrou, ministre de l’Éducation de 1993 à 1997, d’avoir été au courant à l’époque d’accusations de violences sexuelles au sein de cet établissement du Béarn fréquenté par plusieurs de ses enfants, ce qu’il a démenti à plusieurs reprises.Le Premier ministre a dénoncé vendredi “la mécanique du scandale qu’on cherche” et les attaques visant sa “famille” au lendemain de la diffusion, par Mediapart, d’une vidéo. Une ancienne professeure de mathématiques de Bétharram y réaffirmait avoir alerté, au milieu des années 1990, celui qui était alors ministre de l’Éducation et son épouse, qui enseignait le catéchisme dans l’école.”L’État n’a pas été au rendez-vous” dans cette affaire, a regretté de son côté la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, sur BFMTV/RMC, jugeant “difficile de comprendre” pourquoi il n’a pas réagi plus tôt.L’établissement qui n’a été inspecté qu’une seule fois en 1996 – le rapport, renié récemment par son auteur, n’avait rien relevé d’anormal, malgré une première affaire de violences – doit faire l’objet d’une inspection académique la semaine du 17 mars.bur-cas-mer-jed/gf/swi

Bétharram: un ex-surveillant écroué pour viol, prescription pour deux autres hommes

Un ex-surveillant général de Bétharram a été mis en examen pour viol et placé en détention provisoire vendredi dans cette affaire de violences sur mineurs s’étalant sur des décennies, où la prescription a bénéficié aux deux autres hommes placés en garde à vue.Ces trois personnes sont les seules encore en vie parmi les 11 mises en causes pour viols aggravés et agressions sexuelles aggravées par les 112 victimes déclarées au sein de l’établissement scolaire catholique situé dans les Pyrénées-Atlantiques.”Des garçons de 9 à 17 ans au moment des faits” qui vivaient dans un “climat de +terreur+ au sein de l’institution” Notre-Dame-de-Bétharram, a décrit le procureur de la République à Pau, Rodolphe Jarry.Le collectif des victimes s’est félicité “d’être enfin entendu par la justice”, estimant que cette “jurisprudence” pourrait permettre de révéler “d’autres Bétharram”.Devant la presse à Pau, son président Alain Esquerre a appelé toutes les potentielles autres victimes à se manifester.A ce jour, le collectif a recensé plus de 140 dénonciations dans ce dossier “tentaculaire”, dont près de 70 relatives à des faits d’ordre sexuel, très souvent prescrits.Le parquet de Pau avait ouvert, le 1er février 2024, une enquête préliminaire après le dépôt d’une vingtaine de plaintes d’anciens élèves de cet établissement catholique béarnais, longtemps réservé aux garçons, avec son pensionnat de sinistre réputation dans toute la région. Une information judiciaire a été ouverte vendredi.- “Gifles” -Un homme né en 1965, ancien surveillant général de l’établissement, a été mis en examen pour viols entre 1991 et 1994 par personne ayant autorité, ainsi que pour agressions sexuelles sur mineur en 2002 et 2004, selon le parquet. Il a été placé en détention provisoire.Un plaignant nommé Antoine (prénom modifié), 48 ans, avait déjà déposé une plainte en 1999 contre cet ancien surveillant mais elle avait été classée sans suite. “J’ai été son protégé”, a-t-il raconté à l’AFP, évoquant des agressions sexuelles sous la tente lors de sorties scouts, puis des masturbations hebdomadaires, quatre ans durant, quand il habitait chez lui.Lors de son audition, l’intéressé a admis “avoir pu porter des gifles” mais contesté “tout agissement à caractère sexuel”, selon le parquet.S’agissant des deux autres hommes placés mercredi en garde à vue, un prêtre né en 1931, relâché dès jeudi, n’a reconnu qu'”un seul fait d’agression sexuelle” sur une victime qui le mettait en cause, et un autre ancien surveillant, né en 1955, n’a admis que des “gifles” en réfutant “fermement” toute agression sexuelle, selon le procureur.Tous deux ont été laissés libres au titre de la prescription des faits qui leur étaient reprochés, commis entre 1957 et 1962 pour le premier, entre 1978 et 1989 pour le second.Jean-Marie Delbos, 78 ans, avait raconté la semaine dernière lors d’une manifestation à Bétharram qu’à la fin des années 1950, l’ancien prêtre “venait la nuit, soutane ouverte, s’accroupir au pied du lit pour faire des attouchements et des fellations”.Quatre anciens personnels laïcs de l’institution de Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), mis en cause pour des “violences graves et répétées” entre 1979 et 1996 sur plusieurs victimes, ont par ailleurs été entendus par les gendarmes.Deux d’entre eux ont reconnu des gifles, un troisième qu’il a pu “tirer des cheveux” ou “donner des coups avec le poing fermé”, relève le parquet. Ils ont bénéficié, eux aussi, de la prescription.- L’Etat “pas au rendez-vous” -L’affaire a pris une tournure politique au début du mois, des témoins accusant François Bayrou, ministre de l’Éducation de 1993 à 1997, d’avoir été au courant à l’époque d’accusations de violences sexuelles au sein de cet établissement du Béarn fréquenté par plusieurs de ses enfants, ce qu’il a démenti à plusieurs reprises.Le Premier ministre a dénoncé vendredi “la mécanique du scandale qu’on cherche” et les attaques visant sa “famille” au lendemain de la diffusion, par Mediapart, d’une vidéo. Une ancienne professeure de mathématiques de Bétharram y réaffirmait avoir alerté, au milieu des années 1990, celui qui était alors ministre de l’Éducation et son épouse, qui enseignait le catéchisme dans l’école.”L’État n’a pas été au rendez-vous” dans cette affaire, a regretté de son côté la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, sur BFMTV/RMC, jugeant “difficile de comprendre” pourquoi il n’a pas réagi plus tôt.L’établissement qui n’a été inspecté qu’une seule fois en 1996 – le rapport, renié récemment par son auteur, n’avait rien relevé d’anormal, malgré une première affaire de violences – doit faire l’objet d’une inspection académique la semaine du 17 mars.bur-cas-mer-jed/gf/swi

Bétharram: un ex-surveillant écroué pour viol, prescription pour deux autres hommes

Un ex-surveillant général de Bétharram a été mis en examen pour viol et placé en détention provisoire vendredi dans cette affaire de violences sur mineurs s’étalant sur des décennies, où la prescription a bénéficié aux deux autres hommes placés en garde à vue.Ces trois personnes sont les seules encore en vie parmi les 11 mises en causes pour viols aggravés et agressions sexuelles aggravées par les 112 victimes déclarées au sein de l’établissement scolaire catholique situé dans les Pyrénées-Atlantiques.”Des garçons de 9 à 17 ans au moment des faits” qui vivaient dans un “climat de +terreur+ au sein de l’institution” Notre-Dame-de-Bétharram, a décrit le procureur de la République à Pau, Rodolphe Jarry.Le collectif des victimes s’est félicité “d’être enfin entendu par la justice”, estimant que cette “jurisprudence” pourrait permettre de révéler “d’autres Bétharram”.Devant la presse à Pau, son président Alain Esquerre a appelé toutes les potentielles autres victimes à se manifester.A ce jour, le collectif a recensé plus de 140 dénonciations dans ce dossier “tentaculaire”, dont près de 70 relatives à des faits d’ordre sexuel, très souvent prescrits.Le parquet de Pau avait ouvert, le 1er février 2024, une enquête préliminaire après le dépôt d’une vingtaine de plaintes d’anciens élèves de cet établissement catholique béarnais, longtemps réservé aux garçons, avec son pensionnat de sinistre réputation dans toute la région. Une information judiciaire a été ouverte vendredi.- “Gifles” -Un homme né en 1965, ancien surveillant général de l’établissement, a été mis en examen pour viols entre 1991 et 1994 par personne ayant autorité, ainsi que pour agressions sexuelles sur mineur en 2002 et 2004, selon le parquet. Il a été placé en détention provisoire.Un plaignant nommé Antoine (prénom modifié), 48 ans, avait déjà déposé une plainte en 1999 contre cet ancien surveillant mais elle avait été classée sans suite. “J’ai été son protégé”, a-t-il raconté à l’AFP, évoquant des agressions sexuelles sous la tente lors de sorties scouts, puis des masturbations hebdomadaires, quatre ans durant, quand il habitait chez lui.Lors de son audition, l’intéressé a admis “avoir pu porter des gifles” mais contesté “tout agissement à caractère sexuel”, selon le parquet.S’agissant des deux autres hommes placés mercredi en garde à vue, un prêtre né en 1931, relâché dès jeudi, n’a reconnu qu'”un seul fait d’agression sexuelle” sur une victime qui le mettait en cause, et un autre ancien surveillant, né en 1955, n’a admis que des “gifles” en réfutant “fermement” toute agression sexuelle, selon le procureur.Tous deux ont été laissés libres au titre de la prescription des faits qui leur étaient reprochés, commis entre 1957 et 1962 pour le premier, entre 1978 et 1989 pour le second.Jean-Marie Delbos, 78 ans, avait raconté la semaine dernière lors d’une manifestation à Bétharram qu’à la fin des années 1950, l’ancien prêtre “venait la nuit, soutane ouverte, s’accroupir au pied du lit pour faire des attouchements et des fellations”.Quatre anciens personnels laïcs de l’institution de Lestelle-Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), mis en cause pour des “violences graves et répétées” entre 1979 et 1996 sur plusieurs victimes, ont par ailleurs été entendus par les gendarmes.Deux d’entre eux ont reconnu des gifles, un troisième qu’il a pu “tirer des cheveux” ou “donner des coups avec le poing fermé”, relève le parquet. Ils ont bénéficié, eux aussi, de la prescription.- L’Etat “pas au rendez-vous” -L’affaire a pris une tournure politique au début du mois, des témoins accusant François Bayrou, ministre de l’Éducation de 1993 à 1997, d’avoir été au courant à l’époque d’accusations de violences sexuelles au sein de cet établissement du Béarn fréquenté par plusieurs de ses enfants, ce qu’il a démenti à plusieurs reprises.Le Premier ministre a dénoncé vendredi “la mécanique du scandale qu’on cherche” et les attaques visant sa “famille” au lendemain de la diffusion, par Mediapart, d’une vidéo. Une ancienne professeure de mathématiques de Bétharram y réaffirmait avoir alerté, au milieu des années 1990, celui qui était alors ministre de l’Éducation et son épouse, qui enseignait le catéchisme dans l’école.”L’État n’a pas été au rendez-vous” dans cette affaire, a regretté de son côté la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, sur BFMTV/RMC, jugeant “difficile de comprendre” pourquoi il n’a pas réagi plus tôt.L’établissement qui n’a été inspecté qu’une seule fois en 1996 – le rapport, renié récemment par son auteur, n’avait rien relevé d’anormal, malgré une première affaire de violences – doit faire l’objet d’une inspection académique la semaine du 17 mars.bur-cas-mer-jed/gf/swi

Le pape n’est “pas hors de danger” et restera hospitalisé au moins dix jours

Vers la plus longue hospitalisation du pontificat: le pape François, qui à 88 ans souffre d’une pneumonie aux deux poumons, n’est “pas hors de danger” et restera hospitalisé “au moins toute la semaine prochaine”, ont annoncé vendredi ses médecins.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, a d’abord affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’un point de presse en fin d’après-midi à l’hôpital romain Gemelli, où le pontife est soigné depuis une semaine.”Le vrai risque dans ces cas-là est que les germes passent dans le sang”, provoquant ainsi une septicémie potentiellement mortelle, a-t-il expliqué.C’est pourquoi, “par prudence”, même s’il va “légèrement mieux” et n’est relié à aucune machine, il convient de le garder à l’hôpital “au moins toute la semaine prochaine”, a-t-il ajouté devant une foule de journalistes. En outre, “il faut des jours, voire des semaines, pour voir l’efficacité (…) des thérapies que nous utilisons”, a-t-il ajouté.”Si nous le renvoyons à Sainte-Marthe (le nom de sa résidence au Vatican, NDLR) il recommencera à travailler comme avant”, a-t-il argué, alors que Jorge Bergoglio, connu pour sa force de caractère, maintient en dépit de son âge un rythme effréné, au grand dam de ses médecins qui ne cessent de lui répéter de ralentir la cadence.Sur un ton plus léger, le Pr Alfieri a assuré que le pape “reste de bonne humeur”: “ce matin je lui ai dit +Bonjour, Saint-Père” et lui m’a répondu avec un sourire narquois : +Bonjour Saint-Fils+”. Il a “toujours la tête d’un sexagénaire, peut-être même d’un cinquantenaire”, a estimé le médecin, soulignant qu'”il ne se plaint jamais”.A l’hôpital, le pape reçoit ses plus proches collaborateurs, lit, signe des documents et passe des appels téléphoniques. François a été hospitalisé le 14 février initialement pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. “Le pape est fragile mais en même temps il est incroyablement résistant. Combien d’autres personnes auraient enduré toutes ces maladies avec sa charge de travail ?” a noté le Pr Alfieri.- Messages, dessins et prières -Les préoccupations entourant le pape, qui n’est plus apparu en public depuis le 14 février, sont renforcées par la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, notamment sur X, rapportant la mort du pape en plusieurs langues.Le Vatican n’a pas précisé si François pourrait présider dimanche la prière hebdomadaire de l’Angélus depuis l’hôpital, comme il l’a déjà fait par le passé. “C’est le pape qui décide”, a affirmé le Pr Alfieri.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel de 1,3 milliard de catholiques et de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.Elles relancent également les spéculations sur la possible démission du pape, alimentées par les opposants à François, notamment dans les milieux conservateurs.L’évêque de Rome a reçu de nombreux messages de sympathie du monde entier, de la part de responsables politiques et religieux, de fidèles ou des dessins d’enfants.Malgré des alertes de santé à répétition ces dernières années, Jorge Bergoglio, connu pour sa force de caractère, a maintenu un rythme de travail élevé. “Nous prions pour lui, nous espérons qu’il se rétablira et qu’il pourra continuer à accompagner l’Église dans sa mission”, a confié vendredi à l’AFPTV Miguel Miró, un fidèle espagnol.

Le pape n’est “pas hors de danger” et restera hospitalisé au moins dix jours

Vers la plus longue hospitalisation du pontificat: le pape François, qui à 88 ans souffre d’une pneumonie aux deux poumons, n’est “pas hors de danger” et restera hospitalisé “au moins toute la semaine prochaine”, ont annoncé vendredi ses médecins.”Le pape est-il hors de danger ? Non, le pape n’est pas hors de danger”, a d’abord affirmé le Pr Sergio Alfieri lors d’un point de presse en fin d’après-midi à l’hôpital romain Gemelli, où le pontife est soigné depuis une semaine.”Le vrai risque dans ces cas-là est que les germes passent dans le sang”, provoquant ainsi une septicémie potentiellement mortelle, a-t-il expliqué.C’est pourquoi, “par prudence”, même s’il va “légèrement mieux” et n’est relié à aucune machine, il convient de le garder à l’hôpital “au moins toute la semaine prochaine”, a-t-il ajouté devant une foule de journalistes. En outre, “il faut des jours, voire des semaines, pour voir l’efficacité (…) des thérapies que nous utilisons”, a-t-il ajouté.”Si nous le renvoyons à Sainte-Marthe (le nom de sa résidence au Vatican, NDLR) il recommencera à travailler comme avant”, a-t-il argué, alors que Jorge Bergoglio, connu pour sa force de caractère, maintient en dépit de son âge un rythme effréné, au grand dam de ses médecins qui ne cessent de lui répéter de ralentir la cadence.Sur un ton plus léger, le Pr Alfieri a assuré que le pape “reste de bonne humeur”: “ce matin je lui ai dit +Bonjour, Saint-Père” et lui m’a répondu avec un sourire narquois : +Bonjour Saint-Fils+”. Il a “toujours la tête d’un sexagénaire, peut-être même d’un cinquantenaire”, a estimé le médecin, soulignant qu'”il ne se plaint jamais”.A l’hôpital, le pape reçoit ses plus proches collaborateurs, lit, signe des documents et passe des appels téléphoniques. François a été hospitalisé le 14 février initialement pour une bronchite, mais le Saint-Siège a révélé mardi qu’il avait développé une pneumonie dans les deux poumons, une infection du tissu pulmonaire potentiellement mortelle. Cette hospitalisation, la quatrième depuis 2021, suscite de vives inquiétudes alors que le pape a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années, allant d’opérations du côlon et de l’abdomen à des difficultés à marcher. “Le pape est fragile mais en même temps il est incroyablement résistant. Combien d’autres personnes auraient enduré toutes ces maladies avec sa charge de travail ?” a noté le Pr Alfieri.- Messages, dessins et prières -Les préoccupations entourant le pape, qui n’est plus apparu en public depuis le 14 février, sont renforcées par la diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux, notamment sur X, rapportant la mort du pape en plusieurs langues.Le Vatican n’a pas précisé si François pourrait présider dimanche la prière hebdomadaire de l’Angélus depuis l’hôpital, comme il l’a déjà fait par le passé. “C’est le pape qui décide”, a affirmé le Pr Alfieri.L’hospitalisation du pape, à la fois chef spirituel de 1,3 milliard de catholiques et de l’Etat de la Cité du Vatican, a relancé les interrogations autour de sa capacité à assurer sa charge, alors que le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altèrerait sa lucidité.Elles relancent également les spéculations sur la possible démission du pape, alimentées par les opposants à François, notamment dans les milieux conservateurs.L’évêque de Rome a reçu de nombreux messages de sympathie du monde entier, de la part de responsables politiques et religieux, de fidèles ou des dessins d’enfants.Malgré des alertes de santé à répétition ces dernières années, Jorge Bergoglio, connu pour sa force de caractère, a maintenu un rythme de travail élevé. “Nous prions pour lui, nous espérons qu’il se rétablira et qu’il pourra continuer à accompagner l’Église dans sa mission”, a confié vendredi à l’AFPTV Miguel Miró, un fidèle espagnol.

L1: Longoria, De Zerbi, Benatia, Ravanelli, quatuor gagnant à l’OM

Sorti exsangue d’un pénible exercice 2023-24, l’OM s’est redressé cette saison sous l’impulsion d’un quatuor dirigeant sous forte influence italienne: le président Pablo Longoria, l’entraîneur Roberto De Zerbi, le directeur du football Medhi Benatia et le conseiller institutionnel et sportif Fabrizio Ravanelli.”Il y a une vraie unité. Ils se retrouvent sur de nombreux points et ils incarnent vraiment l’OM”, a expliqué à l’AFP une source au sein du club. “Ils sont tous passés par l’Italie, la Juventus notamment. C’est en quelque sorte une culture commune, la même manière d’envisager le haut niveau.”. Pablo Longoria, le rebondConclue par une sinistre 8e place, la saison dernière a été la pire, de loin, de la présidence du dirigeant espagnol, qui en est sorti fatigué. Mais Longoria, fort du soutien du propriétaire du club Frank McCourt, a su rebondir avec un projet centré sur De Zerbi.”Après une saison aussi décevante, il faut faire son auto-critique. On a voulu démarrer un nouveau cycle en cherchant à donner au club la stabilité qui lui a manqué ces dernières saisons”, avait expliqué Longoria avant Noël.”On est sur un cycle de trois saisons avec De Zerbi et on cherche à structurer le club sur la partie sportive avec Benatia”, avait-il ajouté.”Aujourd’hui, il y a une organisation claire et définie, dont Longoria est très satisfait. Avec Medhi et Fabrizio, il pense que c’est difficile d’être mieux entouré. Et il a Roberto pour le terrain”, a détaillé la même source pour l’AFP.. Roberto De Zerbi, le patron”Si le problème c’est moi, je suis prêt à partir.” Un frisson d’angoisse a parcouru les supporters marseillais le 8 novembre après une piteuse défaite à domicile contre Auxerre (3-1).De Zerbi n’a en fait jamais vraiment pensé à quitter l’OM, mais sa colère froide, ce soir-là, a montré le niveau d’exigence du coach italien. Trois mois plus tard, au moment de retrouver Auxerre, l’OM est un très solide deuxième du championnat et les résultats comme le jeu régulièrement brillant de son équipe parlent pour lui.”On va changer beaucoup de choses. Je ne sais pas combien de temps il faudra, mais je signe comme si j’allais rester dix ans, pour un projet qui est de faire revenir l’OM là où il mérite d’être, c’est à dire à se battre pour les titres”, assurait l’été dernier lors de sa présentation celui qui incarne désormais pleinement ce projet sportif.. Medhi Benatia, ombre et lumière”Medhi, c’est un top. Si tu lui demandes un joueur 7/10, il t’amène un 10/10. Tu veux un bon, il t’amène un très bon”, a récemment résumé De Zerbi à propos du nouveau directeur du football. Lors des mercatos d’été ou d’hiver, l’ancien défenseur de la Juventus et du Bayern Munich a en effet fait des merveilles en réussissant à convaincre des joueurs du calibre de Rabiot, Hojbjerg ou Bennacer. Avant de l’engager, Longoria avait pris l’avis de Fabio Paratici. L’ancien directeur sportif de la Juve, qu’il considère comme un modèle, a confirmé son intuition: le Marocain est “fait pour être directeur sportif”. “Je le considère comme un des meilleurs dirigeants du foot européen sur la partie sportive”, dit aujourd’hui le président marseillais.La saison de Benatia a en revanche été compliquée sur le plan des rapports avec les arbitres. Sanctionné une première fois après Lyon-Marseille, il est actuellement sous le coup d’une suspension de trois mois pour avoir interpellé le 4e arbitre du match OM-Lille en Coupe.. Fabrizio Ravanelli, retour gagnantL’ancien attaquant italien, passé lui aussi par la Juventus et par l’OM entre 1997 et 2000, est apparu dans le décor marseillais la saison dernière, lors d’un déplacement européen à Villarreal. Depuis, sa fonction s’est précisée petit à petit et a pris de l’ampleur. Avec ses lunettes fumées, ce passionné de vélo qui parle un bon français est désormais très présent, en interne comme en externe, de la présentation des recrues aux réunions avec les supporters et les instances, dans un rôle qu’avant lui, ni Basile Boli, ni Jean-Pierre Papin, n’avaient su aussi bien incarner.”Ça n’est pas juste pour l’image. Il apporte des choses, il a des idées. Il crée du lien, il fédère”, selon la source interrogée par l’AFP. “Il est vraiment impliqué, c’est un bosseur. Et il aime le club, qui représente beaucoup pour lui.”