Le Brésil réclame des explications à Washington pour le “traitement dégradant” de migrants

Le gouvernement brésilien a réclamé samedi des explications à Washington pour le “traitement dégradant” de migrants illégaux brésiliens lors de leur expulsion par les Etats-Unis, premier épisode de tension entre les gouvernements de Donald Trump et Luiz Inacio Lula da Silva.Alors que la Maison Blanche met en scène depuis son investiture l’offensive anti-immigration promise par le républicain, le Brésil présentera une “demande d’explications au gouvernement américain sur le traitement dégradant des passagers du vol” en provenance des Etats-Unis et arrivé vendredi à Manaus (nord), a indiqué le ministère des Affaires étrangères sur X.Selon le gouvernement, 88 Brésiliens se trouvaient dans l’avion. “Dans l’avion, ils ne nous ont pas donné d’eau, nous étions pieds et poings liés, et ils ne nous laissaient même pas aller aux toilettes”, a déclaré à l’AFP Edgar Da Silva Moura, un informaticien de 31 ans, arrivé dans le vol après sept mois de détention aux Etats-Unis. “Il faisait trop chaud, certains se sont évanouis”, a-t-il ajouté.Luis Antonio Rodrigues Santos, un travailleur indépendant de 21 ans, a raconté le “cauchemar” de certains expulsés souffrant de “problèmes respiratoires” qui ont passé “quatre heures sans climatisation” à cause de problèmes techniques, ajoutant qu’un réacteur “ne fonctionnait pas”. “Les choses ont déjà changé (avec Trump), les migrants sont traités comme des criminels”, a-t-il dit.Selon la ministre brésilienne chargée des Droits humains, Macaé Evaristo, l’avion transportait également “des enfants autistes, ou souffrant d’un handicap, qui ont vécu des situations très graves”.Le ministère de la Justice a ordonné aux autorités américaines de “retirer immédiatement les menottes” lorsque l’avion transportant les expulsés a atterri à Manaus, dénonçant le “mépris flagrant des droits fondamentaux” de ses citoyens, selon un communiqué.Les autorités brésiliennes ont rappelé également que “la dignité de la personne humaine” est “l’un des piliers de l’État de droit démocratique” et relève de “valeurs non négociables”.Une source gouvernementale brésilienne a souligné vendredi à l’AFP que cette expulsion n’avait “pas de relation directe” avec l’opération contre les clandestins lancée aux États-Unis après l’investiture de Donald Trump le 20 janvier. “Ce vol s’insère dans un autre contexte : un accord bilatéral entre le Brésil et les États-Unis, de 2017, qui reste en vigueur”, a précisé cette source.- Mains et chevilles entravées -L’avion se dirigeait vers la ville de Belo Horizonte (sud-est), mais en raison d’un problème technique a atterrir à Manaus, initialement prévu comme escale. Des images de télévision ont montré des passagers descendre de l’appareil, les mains et les chevilles entravées.”Les Brésiliens qui sont arrivés menottés ont été immédiatement libérés de leurs menottes”, a déclaré la police, “en garantie de la souveraineté brésilienne sur le territoire national”. Le président Lula a ordonné samedi le transfert des expulsés par l’armée de l’air brésilienne des expulsés vers la destination finale, Belo Horizonte. Ils sont arrivés vers 21H00 locales (00H00 GMT), a constaté un journaliste de l’AFP.Donald Trump a promis pendant sa campagne de lancer “le plus grand programme d’expulsions de l’histoire américaine”. La Maison Blanche s’est targuée cette semaine de l’arrestation de centaines de “migrants criminels illégaux”, soulignant qu’ils avaient été expulsés par avions militaires plutôt que civils, comme c’était le cas précédemment.Vendredi, 265 migrants expulsés des Etats-unis ont atterri au Guatemala dans trois vols, selon les autorités locales.La Maison Blanche a aussi fait état de quatre avions transportant des migrants expulsés au Mexique, ce que n’a pas confirmé Mexico, qui s’est dit néanmoins prêt à coopérer avec Washington.Une source gouvernementale brésilienne a indiqué que les personnes expulsées étaient arrivées à Manaus “avec leurs documents”, ce qui montre qu’elles étaient “d’accord” pour retourner dans leur pays. Ils pourront “rester en liberté” au Brésil, après avoir été détenus aux États-Unis après “une décision finale d’expulsion sans possibilité d’appel”, a déclaré la source.

Australie: les défenseurs des droits des autochtones manifestent pendant la fête nationale

Des dizaines de milliers d’Australiens ont manifesté dimanche pour le respect des droits des peuples autochtones, le jour où le pays célébrait sa fête nationale commémorant l’arrivée des colons britanniques en 1788.Des foules se sont rassemblées à Sydney, Melbourne et dans d’autres villes lors de l'”Australia Day” pour dénoncer les taux élevés d’incarcération, les mauvaises conditions de santé et la persécution historique des premiers habitants du continent arrivés il y a 60.000 ans.La fête nationale du 26 janvier commémore l’arrivée d’une flotte britannique dans le port de Sydney pour y établir une colonie pénale.Pour de nombreux Australiens, c’est un jour à célébrer avec les amis et la famille sur les plages ou lors de barbecues dans les jardins.Mais pour les militants, ce qu’ils ont baptisé “Jour de l’Invasion” commémore le début d’une période d’oppression des peuples autochtones, qui s’est traduite par la spoliation de leurs terres, des massacres et des enlèvements d’enfants à leurs familles.À Melbourne, des milliers de manifestants ont défilé, certains brandissant des pancartes proclamant “Abolissons la date” et “Pas de fierté dans le génocide”.”Il s’agit de changer la date, mais il s’agit surtout de sensibiliser les gens aux injustices que nous subissons depuis l’arrivée de l’homme blanc, et qui se poursuivent encore aujourd’hui”, déclare à l’AFP Tammy Miller, une femme autochtone. “Nous sommes toujours là, à nous battre pour les mêmes choses que mes grands-parents, mais voir toutes ces personnes ici me rend fière”.- “Rendez la terre” -Dans les jours précédant l'”Australia Day”, des vandales ont versé de la peinture rouge sur une statue de l’explorateur britannique James Cook à Sydney, renversé un monument à Melbourne dédié à un pionnier du XIXe siècle et barbouillé un mémorial de guerre dans la ville avec les mots: “Rendez la terre”.Lors d’une cérémonie de naturalisation à Canberra pour 24 immigrants — l’une des près de 300 organisées dans le pays — le Premier ministre Anthony Albanese a salué “le privilège unique que nous avons de partager ce plus ancien continent avec la plus ancienne culture continue du monde”.”C’est une responsabilité que nous devons tous aux générations futures de sauvegarder notre cohésion sociale, de défendre l’équité australienne et de poursuivre le progrès de l’Australie”, a-t-il déclaré.Le choix du 26 janvier comme fête nationale divise depuis longtemps les Australiens.Selon un sondage Resolve Strategic publié vendredi dans le quotidien Sydney Morning Herald, le soutien à cette date a augmenté au cours des deux dernières années, passant de 47% à 61%.Les positions des uns et des autres se sont radicalisées depuis qu’un référendum portant sur la reconnaissance formelle des peuples autochtones dans la Constitution australienne en créant un organe consultatif appelé la “Voix des Premières Nations s’est soldé par un “non” massif le 14 octobre 2023, selon le journal.Environ 3,8% des 26 millions d’habitants de l’Australie sont autochtones, selon les chiffres officiels.Les peuples autochtones ont toujours une espérance de vie inférieure de huit ans à celle des autres Australiens, des taux d’incarcération plus élevés, un chômage des jeunes plus important et une éducation moins bonne.

“C’est resté comme ça depuis Chido”: à Mayotte, le long chantier de la reconstruction

Des débris s’entassent dans une cour d’immeuble, les plaques de plâtre et la laine de verre barrent l’entrée d’un escalier. Six semaines après le passage du cyclone Chido, l’heure à Mayotte est parfois encore au déblaiement plutôt qu’à la reconstruction, qui s’annonce longue.Le toit de l’appartement le plus haut de cet immeuble de Petite-Terre a disparu et ses murs en bois se sont affaissés sous la puissance du vent.A l’étage inférieur, des morceaux de verre et de tissus jonchent le sol près d’un canapé, d’un meuble télé et d’un vaisselier intact.”C’est resté comme ça depuis Chido”, le cyclone qui a dévasté le petit archipel français de l’océan Indien le 14 décembre, souffle Ali Anthum, salarié d’une entreprise de construction. “Il faut dégager tout ce qui a été abîmé avant de pouvoir faire les travaux”. Un gros chantier pour la société, “débordée”.Chido, cyclone le plus dévastateur à Mayotte depuis 90 ans, a causé la mort d’au moins 39 personnes et fait plus de 5.600 blessés, selon le bilan des autorités.Hamidat Soilihi, la propriétaire de l’appartement, absente mi-décembre, a découvert son logement trois semaines plus tard, sans pouvoir tout déblayer elle-même.La grande majorité des maisons et bâtiments du département le plus pauvre de France ont été mis hors d’eau avec des bâches ou des tôles mais la reconstruction prendra du temps. Jusqu’au passage de la tempête Dikeledi le 12 janvier, l’urgence a été de rafistoler les toits. “A chaque averse, l’eau s’accumulait et faisait gondoler le faux plafond”, raconte Florent, locataire à Labattoir, en Petite-Terre. Un changement de toiture n’est cependant pas à l’ordre du jour.Selon Julian Champiat, président de la Fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP), nombre d’habitants “attendent désormais un retour de leur assurance. Il faut qu’un expert passe et qu’ils soient indemnisés pour lancer des travaux”. Selon la caisse centrale de réassurance, moins de 10% des logements sont assurés à Mayotte et Hamidat Soilihi fait partie de ceux qui ne le sont pas. “La construction du dernier appartement venait juste d’être terminée, je n’avais pas eu le temps de faire les démarches”, explique cette mère de trois enfants de 5 à 12 ans, qui ignore pour l’instant comment reconstruire.La Société immobilière de Mayotte a recensé 1.500 logements impactés sur son parc de 3.200 logements, dont 1.000 sociaux, et elle aussi n’a engagé pour l’instant que les travaux les plus urgents.”Nous sommes en train de travailler avec les experts et les assurances et nous devrions lancer les premiers travaux dans les deux semaines à venir”, souligne Ahmed Ali Mondroha, directeur de cette société d’économie mixte, qui s’attend à un coût de plusieurs “dizaines de millions d’euros”.- Rupture de stock -Les entreprises de construction sont par ailleurs confrontées à un problème de taille : la disponibilité des matériaux.”Les habitants les plus aisés se sont rués sur les planches de tôle juste après le cyclone”, relève Bruno Baratte, directeur d’exploitation de l’entreprise Tôle de Mayotte.”Ceux qui ont moins de moyens nous ont demandé des devis et ont attendu d’être indemnisés par leurs assurances. Mais très vite, nous avons été en rupture de stock sur de nombreuses références. On a passé une nouvelle commande juste après le cyclone mais on ne recevra rien avant fin mars”, pronostique le professionnel.Selon Julian Champiat, les entreprises manquent “de tôle, de matériel de couverture, de charpente, de +placo+… Tout ce qui permet de construire une maison”.Ces pénuries freinent le lancement des chantiers. Tout comme l’incertitude sur le rôle du nouvel établissement public dédié à la reconstruction, prévu par le projet de loi d’urgence voté mercredi par l’Assemblée nationale.”Le plus urgent a été fait dans les établissements scolaires. Des bâches ont été posées sur les toits, ce qui pouvait être sécurisé l’a été”, note le président de la FMBTP, qui attend désormais de connaître les directives du nouvel établissement pour la reconstruction.”Pour les gros chantiers, des appels d’offres seront lancés, il faudra y répondre, tout ça prend du temps… Avant un ou deux mois, il se passera peu de choses sur le terrain”, prévient-il.

“C’est resté comme ça depuis Chido”: à Mayotte, le long chantier de la reconstruction

Des débris s’entassent dans une cour d’immeuble, les plaques de plâtre et la laine de verre barrent l’entrée d’un escalier. Six semaines après le passage du cyclone Chido, l’heure à Mayotte est parfois encore au déblaiement plutôt qu’à la reconstruction, qui s’annonce longue.Le toit de l’appartement le plus haut de cet immeuble de Petite-Terre a disparu et ses murs en bois se sont affaissés sous la puissance du vent.A l’étage inférieur, des morceaux de verre et de tissus jonchent le sol près d’un canapé, d’un meuble télé et d’un vaisselier intact.”C’est resté comme ça depuis Chido”, le cyclone qui a dévasté le petit archipel français de l’océan Indien le 14 décembre, souffle Ali Anthum, salarié d’une entreprise de construction. “Il faut dégager tout ce qui a été abîmé avant de pouvoir faire les travaux”. Un gros chantier pour la société, “débordée”.Chido, cyclone le plus dévastateur à Mayotte depuis 90 ans, a causé la mort d’au moins 39 personnes et fait plus de 5.600 blessés, selon le bilan des autorités.Hamidat Soilihi, la propriétaire de l’appartement, absente mi-décembre, a découvert son logement trois semaines plus tard, sans pouvoir tout déblayer elle-même.La grande majorité des maisons et bâtiments du département le plus pauvre de France ont été mis hors d’eau avec des bâches ou des tôles mais la reconstruction prendra du temps. Jusqu’au passage de la tempête Dikeledi le 12 janvier, l’urgence a été de rafistoler les toits. “A chaque averse, l’eau s’accumulait et faisait gondoler le faux plafond”, raconte Florent, locataire à Labattoir, en Petite-Terre. Un changement de toiture n’est cependant pas à l’ordre du jour.Selon Julian Champiat, président de la Fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP), nombre d’habitants “attendent désormais un retour de leur assurance. Il faut qu’un expert passe et qu’ils soient indemnisés pour lancer des travaux”. Selon la caisse centrale de réassurance, moins de 10% des logements sont assurés à Mayotte et Hamidat Soilihi fait partie de ceux qui ne le sont pas. “La construction du dernier appartement venait juste d’être terminée, je n’avais pas eu le temps de faire les démarches”, explique cette mère de trois enfants de 5 à 12 ans, qui ignore pour l’instant comment reconstruire.La Société immobilière de Mayotte a recensé 1.500 logements impactés sur son parc de 3.200 logements, dont 1.000 sociaux, et elle aussi n’a engagé pour l’instant que les travaux les plus urgents.”Nous sommes en train de travailler avec les experts et les assurances et nous devrions lancer les premiers travaux dans les deux semaines à venir”, souligne Ahmed Ali Mondroha, directeur de cette société d’économie mixte, qui s’attend à un coût de plusieurs “dizaines de millions d’euros”.- Rupture de stock -Les entreprises de construction sont par ailleurs confrontées à un problème de taille : la disponibilité des matériaux.”Les habitants les plus aisés se sont rués sur les planches de tôle juste après le cyclone”, relève Bruno Baratte, directeur d’exploitation de l’entreprise Tôle de Mayotte.”Ceux qui ont moins de moyens nous ont demandé des devis et ont attendu d’être indemnisés par leurs assurances. Mais très vite, nous avons été en rupture de stock sur de nombreuses références. On a passé une nouvelle commande juste après le cyclone mais on ne recevra rien avant fin mars”, pronostique le professionnel.Selon Julian Champiat, les entreprises manquent “de tôle, de matériel de couverture, de charpente, de +placo+… Tout ce qui permet de construire une maison”.Ces pénuries freinent le lancement des chantiers. Tout comme l’incertitude sur le rôle du nouvel établissement public dédié à la reconstruction, prévu par le projet de loi d’urgence voté mercredi par l’Assemblée nationale.”Le plus urgent a été fait dans les établissements scolaires. Des bâches ont été posées sur les toits, ce qui pouvait être sécurisé l’a été”, note le président de la FMBTP, qui attend désormais de connaître les directives du nouvel établissement pour la reconstruction.”Pour les gros chantiers, des appels d’offres seront lancés, il faudra y répondre, tout ça prend du temps… Avant un ou deux mois, il se passera peu de choses sur le terrain”, prévient-il.

“C’est resté comme ça depuis Chido”: à Mayotte, le long chantier de la reconstruction

Des débris s’entassent dans une cour d’immeuble, les plaques de plâtre et la laine de verre barrent l’entrée d’un escalier. Six semaines après le passage du cyclone Chido, l’heure à Mayotte est parfois encore au déblaiement plutôt qu’à la reconstruction, qui s’annonce longue.Le toit de l’appartement le plus haut de cet immeuble de Petite-Terre a disparu et ses murs en bois se sont affaissés sous la puissance du vent.A l’étage inférieur, des morceaux de verre et de tissus jonchent le sol près d’un canapé, d’un meuble télé et d’un vaisselier intact.”C’est resté comme ça depuis Chido”, le cyclone qui a dévasté le petit archipel français de l’océan Indien le 14 décembre, souffle Ali Anthum, salarié d’une entreprise de construction. “Il faut dégager tout ce qui a été abîmé avant de pouvoir faire les travaux”. Un gros chantier pour la société, “débordée”.Chido, cyclone le plus dévastateur à Mayotte depuis 90 ans, a causé la mort d’au moins 39 personnes et fait plus de 5.600 blessés, selon le bilan des autorités.Hamidat Soilihi, la propriétaire de l’appartement, absente mi-décembre, a découvert son logement trois semaines plus tard, sans pouvoir tout déblayer elle-même.La grande majorité des maisons et bâtiments du département le plus pauvre de France ont été mis hors d’eau avec des bâches ou des tôles mais la reconstruction prendra du temps. Jusqu’au passage de la tempête Dikeledi le 12 janvier, l’urgence a été de rafistoler les toits. “A chaque averse, l’eau s’accumulait et faisait gondoler le faux plafond”, raconte Florent, locataire à Labattoir, en Petite-Terre. Un changement de toiture n’est cependant pas à l’ordre du jour.Selon Julian Champiat, président de la Fédération mahoraise du bâtiment et des travaux publics (FMBTP), nombre d’habitants “attendent désormais un retour de leur assurance. Il faut qu’un expert passe et qu’ils soient indemnisés pour lancer des travaux”. Selon la caisse centrale de réassurance, moins de 10% des logements sont assurés à Mayotte et Hamidat Soilihi fait partie de ceux qui ne le sont pas. “La construction du dernier appartement venait juste d’être terminée, je n’avais pas eu le temps de faire les démarches”, explique cette mère de trois enfants de 5 à 12 ans, qui ignore pour l’instant comment reconstruire.La Société immobilière de Mayotte a recensé 1.500 logements impactés sur son parc de 3.200 logements, dont 1.000 sociaux, et elle aussi n’a engagé pour l’instant que les travaux les plus urgents.”Nous sommes en train de travailler avec les experts et les assurances et nous devrions lancer les premiers travaux dans les deux semaines à venir”, souligne Ahmed Ali Mondroha, directeur de cette société d’économie mixte, qui s’attend à un coût de plusieurs “dizaines de millions d’euros”.- Rupture de stock -Les entreprises de construction sont par ailleurs confrontées à un problème de taille : la disponibilité des matériaux.”Les habitants les plus aisés se sont rués sur les planches de tôle juste après le cyclone”, relève Bruno Baratte, directeur d’exploitation de l’entreprise Tôle de Mayotte.”Ceux qui ont moins de moyens nous ont demandé des devis et ont attendu d’être indemnisés par leurs assurances. Mais très vite, nous avons été en rupture de stock sur de nombreuses références. On a passé une nouvelle commande juste après le cyclone mais on ne recevra rien avant fin mars”, pronostique le professionnel.Selon Julian Champiat, les entreprises manquent “de tôle, de matériel de couverture, de charpente, de +placo+… Tout ce qui permet de construire une maison”.Ces pénuries freinent le lancement des chantiers. Tout comme l’incertitude sur le rôle du nouvel établissement public dédié à la reconstruction, prévu par le projet de loi d’urgence voté mercredi par l’Assemblée nationale.”Le plus urgent a été fait dans les établissements scolaires. Des bâches ont été posées sur les toits, ce qui pouvait être sécurisé l’a été”, note le président de la FMBTP, qui attend désormais de connaître les directives du nouvel établissement pour la reconstruction.”Pour les gros chantiers, des appels d’offres seront lancés, il faudra y répondre, tout ça prend du temps… Avant un ou deux mois, il se passera peu de choses sur le terrain”, prévient-il.

Trump victory rally in Vegas caps whirlwind week

US President Donald Trump held a victory rally in Las Vegas on Saturday, wrapping up a tumultuous week that saw him double down on promises to reshape American politics and culture.He was back in front of an adoring crowd in the nation’s gambling capital hours after a dramatic late-night purge of internal federal agency watchdogs, and a narrow confirmation victory for one of his most controversial cabinet picks.After visits to disaster sites in North Carolina and California, the Vegas stop was a feel-good campaign-style event for the president.A relaxed Trump laughed and joked his way through a modified version of his pre-election stump speech, including repeatedly bashing his predecessor Joe Biden.”Since I became the 47th president at noon on Monday, I’ve been moving with urgency and historic speed to fix every single calamity of the Biden administration that they’ve created,” he told cheering supporters.”This week alone, I took nearly 350 executive actions to reverse the horrible values and betrayals that we inherited from a group of people that didn’t know what the hell they were doing.”Trump won Nevada in the 2024 election — the first Republican candidate to take the state in 20 years — and he said he was back to thank voters.He pledged to follow through on a pre-election promise to make tips tax-free — an enormously popular move in a city built on the hospitality industry.The speech was in sharp contrast with his visits Friday to communities devastated by floods and wildfires, during which he threatened to shut down FEMA — the US federal disaster agency.”FEMA is incompetently run, and it costs about three times more than it should cost,” he said during a combative briefing with local politicians and firefighters in Los Angeles.The three-leg tour was Trump’s first trip outside Washington since his inauguration as president on Monday.His first week has been marked by an avalanche of daily executive orders and proclamations.Among them was the controversial pardoning of hundreds of people who took part in the assault on the Capitol in January 2021, something he told his audience — including Oath Keepers founder Stewart Rhodes — he was “very proud” to have done.Other orders ran the gamut from climate change to gender identity, and abortion access to migrant deportations.Although many of the measures will likely be challenged in court, their sheer volume and variety have laid down a marker for his second term in the White House.- New Pentagon chief sworn in -Shortly after arriving in Vegas, it emerged that Trump had sacked — with immediate effect — the independent inspectors general of at least 12 federal agencies.The late-night firing of officials charged with rooting out fraud, waste and abuse capped a series of directives widely seen as ensuring a federal bureaucracy that is acquiescent and loyal.”It’s a very common thing to do,” Trump told reporters aboard Air Force One when asked about the firings later Saturday.”I don’t know them,” Trump added. “But some people though that some were unfair or some were not doing their job. It’s a very standard thing to do.”The Senate’s top Democrat, Chuck Schumer, described the decision as a “chilling purge”.”It’s a preview of the lawless approach Donald Trump and his administration is taking far too often,” he said.There was no immediate indication of who Trump would bring in to fill the void — or if the officials would be replaced at all. A number of legal experts said the sudden terminations could violate a federal law requiring a 30-day notice of dismissal.Trump’s first week back in the Oval Office has also been notable for confirmation hearings for his cabinet picks — some of them highly contentious.On Saturday, one of the most divisive choices — former Fox News co-host Pete Hegseth — was sworn in as defense secretary.Hegseth secured Senate confirmation as the new Pentagon chief by the narrowest of margins late Friday when a 50-50 tie was broken by Vice President JD Vance.It was only the second time in history a vice president has had to intervene to save a cabinet nominee.Three Republican senators voted against Hegseth, who has been buffeted by allegations of alcohol abuse, sexual assault and general fears about his experience and ability to lead the world’s most powerful military.The 44-year-old is a former Army National Guard officer who until recently worked as a co-host for Fox News — one of Trump’s favored television channels.

In Texas border city, some question role of troops to counter migration

Armed troops patrolling for migrants have become a familiar sight in Eagle Pass, Texas. While President Donald Trump’s order this week declaring a “national emergency” at the Mexican border may soon result in thousands of US Army soldiers heading south, troop deployments in Eagle Pass were already boosted last year. Separated from the Mexican city of Piedras Negras by the Rio Grande, Eagle Pass had been a focal point of friction between Texas’s staunchly conservative Republican Governor Greg Abbott, a Trump ally, and former president Joe Biden’s administration. Accusing Biden of failing to protect Texas from a migrant “invasion,” Abbott sent National Guard troops to Eagle Pass. Republican governors from other states sent reinforcements. Through 2024, the center of military activity in the city has been Shelby Park, for decades a center of recreation, where families had picnics, dipped their feet in the river or went kayaking on the Rio Grande, often intermingling with their Mexican neighbors. For Eagle Pass resident Jessie Fuentes, the deployments are just a “show,” with little impact on controlling migration. It’s “only five to six miles long. Everywhere else is open, so if (Abbott) thinks that made a difference, he has no idea,” added Fuentes, who said his family has lived on the border for “over 200 years.”Massive containers now line the border, where patrolling humvees kick up dirt and troops in fan boats scan the riverbanks. – ‘A bit safer’ -On the first day of his new term, Trump moved to overhaul US border security management, with hundreds of active duty soldiers expected to immediately head to Texas, and more likely to follow. About 50 of them stopped for breakfast on Saturday in San Antonio, three hours from the border, receiving applause from other diners. Some Eagle Pass residents said the Trump reinforcements brought comfort, including 25-year-old Maria Aquado. She lives on a ranch near the border and sometimes finds people who appear to be migrants spending the night in her stables, getting some rest before journeying north. “I feel with him (Trump) sending troops this way, there would just be less activity. And yeah, I think we would feel a bit safer being in the ranch and not have to worry about who’s going to be coming through and what their intentions are,” she said. The number of US border patrol encounters with migrants crossing over from Mexico had spiked to 250,000 in December 2023, but fell to around 54,000 in September of last year. The shift was linked to tougher Biden administration immigration policies in an election year. Biden had signed an order to shut the border to asylum seekers after certain daily limits, while transit countries like Panama and Mexico had faced increased pressure from Mexico to tackle migrant flows.- ‘Twiddling their thumbs’ -Fuentes, 64, insisted that cooperation between governments was the only way to reduce migration, dismissing the effectiveness of military deployments and arguing the Texas National Guard troops should have packed up after Trump’s 2024 election win.”They started using these poor, innocent individuals (migrants) as political pawns to win an election. They won… It’s over, and now you can leave,” he said. “What are they doing, the soldiers, here? If you look at them, all they’re doing is sitting there and twiddling their thumbs.”His kayaking business has been hurt by the increased military activity on the Rio Grande. “We don’t have to put up these deterrents like barbed wire or cyclone wire or slats of fencing or soldiers with guns,” he said. Ismael Castillo, 51, conceded that migrants passing through Eagle Pass can create unease, given that some have trespassed and damaged property. But, he said, “at the end of the day they mean no harm.””They just want to better their lives and make something better for them and their families. And a lot of people don’t stay here in the border town. They usually go up north,” he said.Â