Netanyahu accuse le Hamas d’avoir tué les deux enfants Bibas, promet de le punir
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est engagé vendredi à punir le Hamas palestinien, accusé des “meurtres horribles” des deux enfants otages de la famille Bibas, dont les corps ont été remis à Israël mais sans leur mère.L’annonce par les autorités israéliennes qu’un troisième corps remis jeudi par le Hamas n’était pas celui de leur mère, l’otage Shiri Bibas, mais celui d’une femme a Gaza, a provoqué une onde de choc en Israël. Le mouvement islamiste a reconnu “une possible erreur”.Malgré ces rebondissements, le Hamas a confirmé qu’il libèrerait comme prévu samedi six otages israéliens, dans le cadre de l’accord de trêve à Gaza, entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre dévastatrice.La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, lors de laquelle les otages ont été enlevés et emmenés dans la bande de Gaza voisine. Les corps d’Ariel et Kfir Bibas, âgés respectivement de quatre ans et huit mois et demi lors de leur enlèvement, ont été restitués avec celui d’Oded Lifshitz, un otage octogénaire.”Sur la base des indicateurs de diagnostic, Ariel et Kfir Bibas ont été brutalement tués en captivité en novembre 2023 par des terroristes palestiniens”, a affirmé le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, en confirmant aussi l’identité de l’otage mort Oded Lifshitz.- “Des monstres” -“Le monde civilisé devrait condamner ces meurtres horribles”, a dit M. Netanyahu dans un communiqué. “Qui enlève un petit garçon et un bébé et les assassine? Des monstres. Je m’engage à ne pas relâcher mes efforts tant que ces sauvages qui ont exécuté nos otages ne seront pas traduits en justice.””Avec un cynisme inimaginable, ils n’ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d’une femme de Gaza dans le cercueil”, a déclaré plus tôt le Premier ministre.Il a promis d’agir “avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -les vivants et les morts- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix de cette violation cruelle et perverse de l’accord”.Le Hamas a reconnu dans un communiqué “la possibilité d’une erreur ou d’un mélange de corps” dans la zone où se trouvait la famille Bibas avec d’autres Palestiniens et qui a été bombardée selon lui par Israël à Gaza.Il a souligné son “engagement total” vis-à -vis de l’accord de trêve, disant qu’il n’avait “aucun intérêt à ne pas s’y conformer ou à retenir des corps” d’otages.Kfir Bibas était le plus jeune des 251 otages enlevés le 7 octobre 2023. Son père enlevé ce jour-là a été libéré le 1er février dernier.- Nouvel échange samedi? -Les dépouilles ont été restituées dans le cadre de la première phase de l’accord de trêve conclu via les médiateurs – Egypte, Qatar, Etats-Unis.Jeudi, M. Netanyahu avait dénoncé la mise en scène organisée par le Hamas pour la restitution des dépouilles à Khan Younès dans le sud de Gaza.”Nous sommes tous fous de rage contre les monstres du Hamas”, a-il dit. “Nous détruirons les meurtriers et éliminerons le Hamas.”Des combattants armés et cagoulés ont exposé sur un podium quatre cercueils noirs portant chacun la photo d’un des otages. Au-dessus, un poster où Benjamin Netanyahu apparaissait le visage maculé de sang, flanqué de dents de vampire. Les dépouilles ont ensuite été remises à la Croix-Rouge.C’est la première fois que le Hamas remet des corps d’otages depuis son attaque du 7-Octobre. L’armée israélienne avait retrouvé plusieurs corps d’otages durant ses opérations à Gaza.Depuis le début de la première phase de l’accord de trêve devant s’achever le 1er mars, 19 otages israéliens ont été libérés contre plus de 1.100 prisonniers palestiniens.Selon le Club des prisonniers palestiniens, une ONG palestinienne, Israël va libérer samedi 602 prisonniers contre les six otages israéliens. Si Israël confirme, il s’agira du sixième échange depuis le début de la trêve.Un total de 33 otages, dont huit morts, doivent être remis par le Hamas en échange de 1.900 Palestiniens détenus par Israël durant cette phase.Mercredi, le Hamas s’est dit prêt à libérer “en une seule fois”, et non plus en étapes successives, tous les otages encore retenus à Gaza lors de la deuxième phase.Mais les négociations indirectes sur cette deuxième étape, censée mettre fin définitivement à la guerre, ont été retardées. La troisième et dernière phase doit en principe porter sur la reconstruction de Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.211 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 48.319 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a aussi provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé.
Netanyahu accuse le Hamas d’avoir tué les deux enfants Bibas, promet de le punir
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est engagé vendredi à punir le Hamas palestinien, accusé des “meurtres horribles” des deux enfants otages de la famille Bibas, dont les corps ont été remis à Israël mais sans leur mère.L’annonce par les autorités israéliennes qu’un troisième corps remis jeudi par le Hamas n’était pas celui de leur mère, l’otage Shiri Bibas, mais celui d’une femme a Gaza, a provoqué une onde de choc en Israël. Le mouvement islamiste a reconnu “une possible erreur”.Malgré ces rebondissements, le Hamas a confirmé qu’il libèrerait comme prévu samedi six otages israéliens, dans le cadre de l’accord de trêve à Gaza, entré en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre dévastatrice.La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, lors de laquelle les otages ont été enlevés et emmenés dans la bande de Gaza voisine. Les corps d’Ariel et Kfir Bibas, âgés respectivement de quatre ans et huit mois et demi lors de leur enlèvement, ont été restitués avec celui d’Oded Lifshitz, un otage octogénaire.”Sur la base des indicateurs de diagnostic, Ariel et Kfir Bibas ont été brutalement tués en captivité en novembre 2023 par des terroristes palestiniens”, a affirmé le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, en confirmant aussi l’identité de l’otage mort Oded Lifshitz.- “Des monstres” -“Le monde civilisé devrait condamner ces meurtres horribles”, a dit M. Netanyahu dans un communiqué. “Qui enlève un petit garçon et un bébé et les assassine? Des monstres. Je m’engage à ne pas relâcher mes efforts tant que ces sauvages qui ont exécuté nos otages ne seront pas traduits en justice.””Avec un cynisme inimaginable, ils n’ont pas rendu Shiri avec ses petits enfants, les petits anges, et ont placé le corps d’une femme de Gaza dans le cercueil”, a déclaré plus tôt le Premier ministre.Il a promis d’agir “avec détermination pour ramener Shiri à la maison ainsi que tous nos otages -les vivants et les morts- et nous veillerons à ce que le Hamas paie le prix de cette violation cruelle et perverse de l’accord”.Le Hamas a reconnu dans un communiqué “la possibilité d’une erreur ou d’un mélange de corps” dans la zone où se trouvait la famille Bibas avec d’autres Palestiniens et qui a été bombardée selon lui par Israël à Gaza.Il a souligné son “engagement total” vis-à -vis de l’accord de trêve, disant qu’il n’avait “aucun intérêt à ne pas s’y conformer ou à retenir des corps” d’otages.Kfir Bibas était le plus jeune des 251 otages enlevés le 7 octobre 2023. Son père enlevé ce jour-là a été libéré le 1er février dernier.- Nouvel échange samedi? -Les dépouilles ont été restituées dans le cadre de la première phase de l’accord de trêve conclu via les médiateurs – Egypte, Qatar, Etats-Unis.Jeudi, M. Netanyahu avait dénoncé la mise en scène organisée par le Hamas pour la restitution des dépouilles à Khan Younès dans le sud de Gaza.”Nous sommes tous fous de rage contre les monstres du Hamas”, a-il dit. “Nous détruirons les meurtriers et éliminerons le Hamas.”Des combattants armés et cagoulés ont exposé sur un podium quatre cercueils noirs portant chacun la photo d’un des otages. Au-dessus, un poster où Benjamin Netanyahu apparaissait le visage maculé de sang, flanqué de dents de vampire. Les dépouilles ont ensuite été remises à la Croix-Rouge.C’est la première fois que le Hamas remet des corps d’otages depuis son attaque du 7-Octobre. L’armée israélienne avait retrouvé plusieurs corps d’otages durant ses opérations à Gaza.Depuis le début de la première phase de l’accord de trêve devant s’achever le 1er mars, 19 otages israéliens ont été libérés contre plus de 1.100 prisonniers palestiniens.Selon le Club des prisonniers palestiniens, une ONG palestinienne, Israël va libérer samedi 602 prisonniers contre les six otages israéliens. Si Israël confirme, il s’agira du sixième échange depuis le début de la trêve.Un total de 33 otages, dont huit morts, doivent être remis par le Hamas en échange de 1.900 Palestiniens détenus par Israël durant cette phase.Mercredi, le Hamas s’est dit prêt à libérer “en une seule fois”, et non plus en étapes successives, tous les otages encore retenus à Gaza lors de la deuxième phase.Mais les négociations indirectes sur cette deuxième étape, censée mettre fin définitivement à la guerre, ont été retardées. La troisième et dernière phase doit en principe porter sur la reconstruction de Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.211 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles et incluant les otages morts ou tués en captivité.L’offensive israélienne de représailles a fait au moins 48.319 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU. Elle a aussi provoqué un désastre humanitaire dans le territoire assiégé.
Rickelton ton propels South Africa to 315-6 in Champions TrophyFri, 21 Feb 2025 13:24:40 GMT
Opener Ryan Rickelton struck a maiden one-day international hundred to guide South Africa to an imposing 315-6 in their Group B Champions Trophy clash against Afghanistan in Karachi on Friday.The 28-year-old left-hander scored a 106-ball 103 with seven boundaries and a six while skipper Temba Bavuma (58), Rassie van der Dussen (52) and Aiden Markram …
Daughter of British IS victim reads last texts to him at France trial
The daughter of murdered British aid worker this week at the Paris trial of two of his presumed Islamic State group jailers recounted her anguish after her father went missing in war-torn Syria in 2013.In a Paris court on Thursday, Bethany Haines, 27, read out the last text message she would ever receive from her father, David Haines, before he was abducted by IS in north Syria aged 42.Sitting in the dock as she read were Frenchmen Mehdi Nemmouche, 39, and Abdelmalek Tanem, 35, on trial for holding four French journalists hostage for IS in Syria between 2013 and 2014.They have also been accused of being among those who held Haines hostage, before IS beheaded him in a gruesome video released in September 2014.”Hey there darling, hope you are okay. I’m fine and working away in Turkey. Hope you are feeling better now, love Dad,” Haines wrote to his daughter on March 12, 2013, she said.”Over the next three weeks, my dad would receive a barrage of texts and voicemails that he would never see or hear,” she told the court.She then read out messages she sent her father, their tone growing increasingly desperate.”Hey Dad, hope you are enjoying Turkey. I’m busy studying for my exams.”Hey Dad, call me when you can. Love you.”Hey Dad, are you out in the field? My first exam went okay I think. Stay safe.”Hey Dad, have I annoyed you? If I have, I’m sorry. Call me. Love you.”Daddy, I need you. I’ve had an awful day. Miss you.”Dad, I’m sorry. Phone me.”Daddy, I need you.”Daddy, are you there?”Daddy, you’re scaring me.”Where are you Daddy?”She paused, clutching her notes.”But he wasn’t there. He was being held, being interrogated, waterboarded, beaten, electrocuted, mocked, starved and being mentally tortured,” she said.Governments have said hundreds of Westerners joined extremist groups including IS in Syria after civil war broke out in 2011.Haines and the French journalists were also at several points held captive by another IS cell they dubbed the “Beatles” because of their British accents.It was a “Beatles” member, killed in a 2015 drone strike, who beheaded Haines.The French trial of Nemmouche and Tanem, as well as a Syrian defendant and two others in absentia because they are presumed dead, is to continue until March 21.
Des randonneurs mal équipés à l’assaut de l’Etna pour faire des selfies
Les autorités siciliennes se préparent à faire face ce week-end à un afflux inusité de visiteurs en quête de selfies sur les pentes du volcan sicilien Etna, attirés par une coulée de lave en altitude qui dure depuis deux semaines.La lave rougeoyante du volcan le plus célèbre de Sicile, contrastant avec la blancheur étincelante de la neige sur les flancs de la montagne, s’avère irrésistible pour nombre de touristes et randonneurs, dont certaines ne respectent pas les règles élémentaires de sécurité.”Le volcan n’est pas le méchant, dans ce cas le méchant c’est l’homme”, déplore Fabio Mancuso, maire de la ville d’Adrano, une petite localité située sur le versant sud-ouest de l’Etna, dans un entretien avec l’AFP. Le directeur de l’Observatoire de l’Etna de l’Institut national italien de géophysique et de vulcanologie, Stefano Branca, abonde dans le même sens : “Cette petite éruption a fait beaucoup de bruit à cause des problèmes liés à l’ordre public, et non pour des raisons liées au volcan”.”Il s’agit d’une éruption vraiment petite et insignifiante”, explique-t-il à l’AFP. Culminant à plus de 3.000 mètres, l’Etna est le plus haut volcan actif d’Europe. Inquiets, Fabio Mancuso et d’autres maires de communes voisines ont publié en début de semaine des arrêtés interdisant aux gens de s’approcher trop près de la lave, mais cela n’a pas empêché certains de le faire, se désole-t-il.Le quotidien La Repubblica a publié vendredi une photo de deux hommes musclés, torse nu, posant dans la neige avec en arrière-plan la lave incandescente. Outre les touristes prenant des selfies trop près de la lave ou grimpant sans équipement approprié, le principal problème est le blocage des routes embouteillées. Des voitures mal garées ont ainsi empêché des véhicules de secours de passer sur les routes menant au sommet de l’Etna.La coulée de lave actuelle, qui a débuté le 8 février, “est différente des autres éruptions de quelques heures, elle a duré plusieurs jours”, observe Stefano Branca. “Il y a un contraste entre la lave et la neige. Le spectacle a donc duré plus longtemps, et il y a donc plus d’opportunités d’y assister”.Toutefois, le phénomène touche à sa fin, selon lui.Mais cela n’a pas empêché les autorités locales de prévoir pour le week-end davantage de policiers et de volontaires sur les routes pour réguler la circulation et empêcher les visiteurs ne disposant pas de l’équipement adéquat de gravir les pentes du volcan.Fabio Mancuso s’attend à “une présence massive de touristes”, mais espère “qu’ils seront bien équipés et qu’ils auront le bon sens de respecter les règles”.
Rivesaltes: les corps de 60 harkis transférés en 1986 dans un cimetière, selon le maire
Les ossements de 60 harkis décédés et inhumés sans sépulture au camp de Rivesaltes entre 1962 et 1964 ont été transférés en 1986 dans un cimetière de la ville, a révélé vendredi devant les familles le maire de cette commune des Pyrénées-Orientales. L’édile André Bascou, en poste depuis 1983, a présenté ses excuses aux familles qui cherchent à savoir où ont été enterrés une soixantaine de corps, dont ceux de 52 bébés, et à leur offrir une “sépulture digne”.”Entre le 15 et le 19 septembre 1986, les corps ont été exhumés et inhumés au cimetière Saint-Saturnin. Je ne sais pas précisément où ils se trouvent”, a déclaré le maire octogénaire, regrettant de ne pas avoir contacté les familles “à l’époque”.Dans la salle de la mairie de Rivesaltes, une trentaine de proches de ces enfants défunts, venus chercher des réponses sur les dépouilles disparues, ont montré colère et incompréhension, ont constaté des journalistes de l’AFP.Venue pour l’occasion, Patricia Mirallès, ministre déléguée en charge de la mémoire et des anciens combattants, qui avait réclamé en octobre 2023 la tenue de fouilles sur le camp Joffre de Rivesaltes, a salué la tenue de cette réunion mais réclamé que le maire de Rivesaltes fasse “la lumière sur tout ce qui s’est passé, avec des archives que nous avons nous-mêmes retrouvés au ministère des Armées”.”Les dépouilles sont aujourd’hui dans le cimetière de Rivesaltes”, a-t-elle ajouté devant la presse, “je crois qu’on est dans la reconnaissance”. Mais “on doit répondre à toutes les familles. On doit avancer. On va continuer à faire la lumière pour leur montrer qu’on n’a rien à cacher”, a-t-elle encore déclaré.A l’automne dernier, des tombes d’enfants harkis décédés entre 1962 et 1964 ont été découvertes lors de fouilles demandées par les familles, mais elles étaient dépourvues d’ossements.Après l’indépendance de l’Algérie en 1962, 21.000 harkis – ces Français musulmans recrutés comme auxiliaires de l’armée française pendant la guerre – et leurs familles ont transité par le camp de Rivesaltes, près de Perpignan.Une stèle commémorative dédiée aux harkis y recense 146 noms de personnes décédées, dont 101 enfants, parmi lesquels 86 de moins d’un an.
Tech, auto, médicaments: qui payerait les droits de douanes de Donald Trump?
Après l’acier et l’aluminium, le président américain Donald Trump fait planer la menace de droits de douane de 25% sur les semi-conducteurs, l’automobile et les médicaments. Qui seraient les principaux concernés?Semi-conducteurs: l’Asie en première ligneLes puces et autres semi-conducteurs, utilisés dans toutes sortes d’appareils électroniques et dont la demande mondiale grimpe avec les besoins de l’intelligence artificielle, sont souvent fabriqués en Asie.En 2024, les Etats-Unis ont exporté pour 70 milliards de dollars de composants électroniques mais importé le double, selon le département du Commerce. Ceux venus de Taïwan représentaient à eux seuls près de 37 milliards.L’île abrite le plus gros fabricant mondial de puces TSMC et la majeure partie de ses usines. Les nouvelles taxes douanières pourraient l’encourager à diversifier davantage ses implantations. Trois nouvelles usines sont déjà prévues aux Etats-Unis.Le président taïwanais Lai Ching-te a promis récemment de stimuler les investissements aux États-Unis “afin d’encourager un équilibre commercial entre les deux pays”.La Corée du Sud, qui abrite le géant Samsung, a selon ses douanes vu ses exportations de composants électroniques doubler pour dépasser 8 milliards de dollars l’an dernier. Ces composants sont même devenus la 2e exportation du pays vers les Etats-Unis après les voitures.”Perturber la chaîne d’approvisionnement (…) créera de sérieux défis pour tout le monde, y compris les États-Unis”, a prévenu un responsable de l’Association coréenne du secteur interrogé par l’AFP.Automobile: tous concernésSelon le département américain du Commerce, les Etats-Unis, 2e marché automobile mondial derrière la Chine, ont importé pour environ 269 milliards de dollars de véhicules l’an dernier, dont 95 milliards provenant du Mexique. Suivent le Japon, la Corée du Sud, le Canada et l’Allemagne. Les exportations américaines atteignent, elles, seulement 72 milliards.Des droits de douane additionnels affecteraient tous les constructeurs, y compris les américains. Car ils concernent aussi les fournisseurs de composants automobiles, rappelle Matthieu Noel, du cabinet Roland Berger.Laurel Broten, qui dirige Invest in Canada, donne l’exemple d’une pièce auto traversant la frontière nord-américaine jusqu’à huit fois “avant d’être installée dans un véhicule fini (…) Les droits de douane sur les +automobiles canadiennes+ sont également des droits de douane sur les acteurs américains de la chaîne d’approvisionnement”, dit-elle à l’AFP.Par ailleurs, des constructeurs de toutes nationalités, y compris américains, “ont délocalisé (des usines) au Mexique pour bénéficier de la main d’Å“uvre moins chère”, souligne Matthieu Noel.Pour le consommateur américain, “le prix des véhicules va sensiblement augmenter. Quand on rajoute 25% de droits de douane, cela ne peut pas être totalement absorbé par les marges”, prévient-il.Cependant, même les marques non-américaines vendues aux Etats-Unis ne sont pas toujours des produits d’importation.Le constructeur japonais Toyota, numéro un mondial, a vendu 2,3 millions de véhicules l’an dernier aux Etats-Unis, mais il y en a produit 1,2 million, et vient d’annoncer le début de la production en avril de sa 11e usine dans le pays.Côté allemand, Volkswagen, BMW et Mercedes fabriquent déjà des SUV aux Etats-Unis.Stellantis (Peugeot, Fiat, Jeep) avait dit vouloir augmenter sa production aux Etats-Unis avant même les dernières annonces de Donald Trump.Médicaments: impact limité?L’Irlande représentait en en 2024 près de 30% des importations américaines de médicaments et produits pharmaceutiques. La fiscalité favorable du pays attire en effet les entreprises et de grands laboratoires y sont implantés, y compris américains.La Chine est le deuxième pays source pour les importations d’antibiotiques aux Etats-Unis, juste derrière l’Italie. Près du quart des exportations de médicaments allemandes, dont surtout des vaccins et produits d’immunologie, partent aux Etats-Unis. Enfin, certains médicaments sont très demandés par les Américains, dont la pilule anti-obésité Wegovy du laboratoire danois Novo Nordisk.Toutefois, les médicaments ne sont pas des produits comme les autres, rappelle l’agence de notation Moody’s dans une note. Les besoins médicaux des patients, leur couverture par les assurances privées et les préférences des médecins “limitent les effets des changements de prix sur la demande”, explique-t-elle.Enfin, nombre de laboratoires internationaux ont des sites aux Etats-Unis et peuvent absorber les hausses de droits de douane “grâce à des prix élevés et des marges bénéficiaires”, estime Moody’s.