Les travaillistes australiens remportent à nouveau les législatives, selon une projection

Le Premier ministre travailliste australien Anthony Albanese a réussi son pari et décroché samedi une nouvelle victoire aux élections législatives, selon la projection du diffuseur public ABC, au terme d’une campagne marquée par le pouvoir d’achat, l’environnement et les droits de douane américains.”Merci au peuple australien de me donner la chance de continuer de servir la meilleure nation au monde”, s’est réjoui le Premier ministre face à ses partisans réunis à Sydney.Plus tôt, une projection du diffuseur public ABC avait affirmé que le parti de centre gauche allait “former le gouvernement dans le prochain Parlement”.Et comme un coup de tonnerre dans le paysage politique australien, le meneur de l’opposition conservatrice Peter Dutton, chef du Parti libéral, a lui-même perdu son siège au profit d’une travailliste, selon ABC.”Nous n’avons pas fait assez bien lors de cette campagne – cela est évident ce soir, et j’en assume l’entière responsabilité”, a déclaré M. Dutton à ses soutiens en concédant publiquement la défaite de son camp.Le Parti travailliste est en tête dans 77 circonscriptions sur 150, selon la projection officielle de la Commission électorale australienne, au-dessus de la barre des 76 sièges nécessaires pour décrocher une majorité au sein de la chambre basse.Les Australiens étaient appelés à choisir les 150 membres de la nouvelle chambre basse et renouveler environ la moitié du Sénat.A Sydney, des électeurs ont pu engloutir des “saucisses de la démocratie” passées sur le grill après avoir voté – un rituel électoral dans le pays océanien – quand d’autres, au sortir d’une baignade matinale, sont venus déposer leur bulletin en maillot de bain, a constaté l’AFP.Premier ministre depuis une victoire sur le fil aux législatives de 2022, M. Albanese, 62 ans, a promis de développer les énergies renouvelables, lutter contre la crise du logement et financer davantage le système de santé.Parlementaire depuis 1996, d’origine modeste, il met souvent en avant un mode de vie décontracté pour parler à la classe moyenne, animant ses meetings en tant que DJ, cannette de bière à la main, ou en arrivant accompagné de son caniche Toto lors d’entretiens télévisés.Il était donné en légère avance dans les sondages sur Peter Dutton, un ancien policier de la brigade des stupéfiants, âgé de 54 ans, qui disait vouloir réduire l’immigration, s’attaquer à la délinquance et se débarrasser d’une interdiction du nucléaire civil dans le pays.- Effet Trump -Le Premier ministre britannique Keir Starmer, travailliste comme M. Albanese, a salué sur X la victoire de son homologue, louant les liens “plus étroits que jamais” entre les deux pays. “Nous continuerons à travailler ensemble sur nos ambitions communes (…) afin d’améliorer la vie des travailleurs” d’Australie et du Royaume-Uni, a-t-il ajouté.La campagne électorale a été bousculée dès les premiers jours par l’offensive commerciale de Washington: l’Australie fait l’objet de droits de douane américains de 10% sur une grande partie de ses marchandises.Certains sondages indiquaient que le soutien aux conservateurs s’était amoindri en raison de la politique de Donald Trump, qualifié de “grand penseur” par M. Dutton au début de l’année – il avait ensuite opéré un changement de ton.Anthony Albanese a, lui, condamné les surtaxes américaines, y voyant un acte d'”autodestruction économique” et un “geste indigne de la part d’un (pays) ami”.L’économie a préoccupé les électeurs, de nombreux ménages australiens étant affectés par l’augmentation du prix des denrées alimentaires, de l’électricité ou encore du carburant.”On va faire les courses et, pour 50 balles (28 euros), on finit avec un petit sac. C’est juste intenable”, expliquait à l’AFP le musicien Hus Sali, 69 ans, en amont du scrutin.Les électeurs d’Australie, géant de la production de charbon, devaient aussi départager deux dirigeants aux visions contrastées sur le changement climatique et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.Le gouvernement travailliste de M. Albanese a promis de faire de l’Australie une superpuissance des énergies renouvelables même s’il a accordé des permis à de nouveaux projets miniers et des subventions à des industries polluantes.M. Dutton proposait pour sa part de construire sept réacteurs nucléaires pour 200 milliards de dollars américains et se détourner dans le même temps des énergies renouvelables.

Gabon swears in ex-junta chief Oligui as presidentSat, 03 May 2025 12:35:42 GMT

Gabon began swearing in on Saturday President-elect Brice Oligui Nguema, who led a coup ending decades of Bongo family rule and swept polls last month with nearly 95 percent of the vote.The general and former junta leader, who toppled Ali Bongo in August 2023 ending 55 years of dynastic rule by the Bongo family, officially …

Gabon swears in ex-junta chief Oligui as presidentSat, 03 May 2025 12:35:42 GMT Read More »

A Singapour, des élections à valeur de test pour le nouveau Premier ministre

Les Singapouriens ont voté samedi pour des législatives en forme de premier grand test pour le Premier ministre Lawrence Wong, face à une opposition ragaillardie dans un contexte économique incertain.Son Parti d’action populaire (PAP), qui dirige le pays depuis 1959, détient une majorité écrasante de sièges au Parlement et il est peu probable qu’il perde le pouvoir.Mais dans l’opposition, le Parti des travailleurs bénéficie progressivement davantage de soutien et a gagné des sièges ces dernières années.Quelque 2,76 millions d’électeurs étaient appelés à désigner les 97 membres du Parlement monocaméral. Les bureaux de vote, ouverts à 08H00 (00H00 GMT), ont fermé 12 heures plus tard. Des résultats sont attendus vers minuit (16H00 GMT).M. Wong, 52 ans, tout vêtu de blanc, la couleur de son parti, a glissé son bulletin dans l’urne à la mi-journée. Il est ensuite reparti sans s’adresser aux journalistes.En poste depuis mai 2024, le Premier ministre souhaite sortir renforcé de ce scrutin afin de prendre des mesures face à une situation économique mondiale incertaine.- Récession “pas à exclure” -Son arrivée au pouvoir, qui a ouvert une nouvelle ère après des décennies de domination de l’influente famille Lee, a coïncidé avec une série de défis pour Singapour.Le ministre du Commerce, Gan Kim Yong, a annoncé récemment que le pays “ne (pouvait) pas exclure” une récession en 2025, du fait de l’incertitude causée par la hausse des droits de douane américains.M. Wong a ainsi appelé fin avril à une “restructuration majeure” de l’économie de la cité-Etat, pour résister à la “nouvelle tempête” résultant de la guerre commerciale déclenchée par le président américain Donald Trump.Le Premier ministre est aussi confronté à une opposition renforcée, qui fustige l’équipe gouvernementale en place pour ne pas avoir freiné la hausse du coût de la vie et des prix de l’immobilier, appelant également à davantage de voix alternatives au Parlement.Mais pour l’analyste politique Nydia Ngiow, le PAP a toujours été considéré comme un bouclier en cas de crise. De plus, selon elle, la guerre sur les droits de douane ne semble pas encore un facteur décisif dans l’attitude des électeurs.”Etant donné que les élections (législatives) à Singapour ont tendance à se concentrer sur des problèmes locaux, il est peu probable que la géopolitique façonne les décisions des électeurs”, a-t-elle indiqué.A la mi-journée, environ la moitié des 2,75 millions d’électeurs avaient voté, ont indiqué des responsables électoraux aux médias locaux.Après avoir mis son bulletin dans l’urne, Mohammed Nazri ben Hadri, 25 ans, a dit à l’AFP espérer “des changements” dans les règles d’accès aux logements sociaux, trouvant “très difficile” de trouver une habitation à acheter.- “Décision éclairée” -Si le PAP est encore largement majoritaire, sa domination a été grignotée lors des dernières élections, avec une population, notamment les jeunes, désireuse de se faire plus entendre.Le Parti des travailleurs avait ainsi réussi à obtenir dix des 93 sièges en jeu lors du scrutin de 2020, contre quatre précédemment.”Les jeunes électeurs seront un facteur dans certains quartiers. Contrairement aux électeurs plus âgés, ils sont prêts à écouter les deux partis et à prendre une décision éclairée”, analyse P.N. Balji, ancien rédacteur en chef et observateur politique.Le Parti des travailleurs, devenu plus habile politiquement, espère poursuivre sur cette lancée avec une liste de candidats charismatiques, dont un avocat de premier plan.Le parti a fortement mobilisé lors de ses rassemblements pendant la campagne, tout comme lors des élections précédentes.En réponse aux critiques, le PAP a rappelé que l’Etat avait dépensé des milliards d’euros pour aider les citoyens à faire face à la hausse du coût de la vie, notamment par le biais d’aides financières et de bons d’épicerie.

Le Gabon intrônise l’ancien général putschiste Oligui Nguema

La cérémonie d’investiture du président élu gabonais Brice Oligui Nguema, tombeur d’Ali Bongo et grand vainqueur de l’élection du 12 avril avec 94,85% des voix, a débuté samedi près de Libreville au stade d’Angondjé avec l’arrivée de près d’une vingtaine de chefs d’Etat africains devant environ 40.000 spectateurs.Dès 07H00 (06H00 GMT), des encombrements étaient visibles dans les rues de Libreville et aux abords du stade à Akanda, au nord de la capitale, ont constaté des journalistes de l’AFP.Les spectateurs, arborant t-shirts et drapeaux à l’effigie du président, ont attendu toute la matinée dans une ambiance festive le remplissage des tribunes.Le stade d’Angondjé ou stade de l’amitié sino-gabonaise, au nord de la capitale, a accueilli les Gabonais munis de billets d’entrée distribués gratuitement. C’est la première fois au Gabon qu’une cérémonie de prestation de serment présidentielle a lieu devant un public aussi large.Plusieurs chefs d’Etat du continent africain sont arrivés dans la capitale gabonaise dès vendredi soir. Parmi eux, Umaro Sissoco Embalo (Guinée Bissau), Adama Barrow (Gambie), Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Faustin-Archange Touadéra (Centrafrique) ou encore Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée équatoriale).Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi a fait son entrée au stade samedi à la mi-journée, sous les ovations. Et le général Mamadi Doumbouya, qui a pris le pouvoir par la force en septembre 2021 en Guinée, est arrivé vêtu d’habits traditionnels africains, comme le président tchadien Mahamat Déby.La France est représentée à Libreville par son ministre délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad.Le général-président Oligui Nguema, auteur du coup d’Etat qui a mis fin en août 2023 à 55 ans de règne des Bongo sur le pays, prendra officiellement les commandes pour un mandat de sept ans après avoir dirigé une transition de 19 mois.Dès mardi soir, dans un ultime communiqué, les militaires et membres des forces de sécurité du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), l’organe mis en place après la chute du régime d’Ali Bongo, ont annoncé leur dissolution.-“Militaires dans les casernes”-“La prestation de serment par le président de la République élu (…) mettra fin à la présidence de transition et conduira au retour à l’ordre constitutionnel civil”, a déclaré dans un communiqué vidéo le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du CTRI, officialisant le “retour des militaires dans leurs casernes”.Au programme de la cérémonie de samedi, outre la prestation de serment, discours officiel, performances artistiques et défilé militaire. Par ailleurs, un “concert de victoire” gratuit sera organisé sur le front de mer samedi soir à Libreville.Pendant plusieurs jours dans la capitale gabonaise, des centaines d’ouvriers se sont employés à nettoyer et repeindre les abords des principaux axes entre le centre de la ville et le stade.Parallèlement, les autorités et les médias officiels ont diffusé des appels au civisme en vue d’accueillir les hôtes étrangers du Gabon.”Il est demandé à tous les citoyens du Grand Libreville, d’accueillir chaleureusement les invités de marque”, écrivait dès le 22 avril le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.De sérieux défis attendent désormais M. Oligui Nguema à la tête du Gabon, un pays riche en pétrole, mais dont l’économie est en difficulté.Parmi les principales préoccupations, le réseau d’électricité vieillissant occasionne de nombreuses coupures d’électricité, le chômage des jeunes avoisine les 40%, les infrastructures routières sont absentes ou dégradées et la dette du pays devrait atteindre les 80% du PIB en 2025.Durant la transition, le président Oligui Nguema s’est présenté comme un “bâtisseur” en lançant ou relançant de nombreux chantiers de construction au Gabon. Il a également promis de “sévir” contre la corruption et de remettre le pays en marche. Selon la nouvelle Constitution, le président élu prendra la tête du pays avec des pouvoirs élargis. Le poste de Premier ministre a été supprimé à la faveur de la création d’un poste de vice-président.

Le Gabon intrônise l’ancien général putschiste Oligui Nguema

La cérémonie d’investiture du président élu gabonais Brice Oligui Nguema, tombeur d’Ali Bongo et grand vainqueur de l’élection du 12 avril avec 94,85% des voix, a débuté samedi près de Libreville au stade d’Angondjé avec l’arrivée de près d’une vingtaine de chefs d’Etat africains devant environ 40.000 spectateurs.Dès 07H00 (06H00 GMT), des encombrements étaient visibles dans les rues de Libreville et aux abords du stade à Akanda, au nord de la capitale, ont constaté des journalistes de l’AFP.Les spectateurs, arborant t-shirts et drapeaux à l’effigie du président, ont attendu toute la matinée dans une ambiance festive le remplissage des tribunes.Le stade d’Angondjé ou stade de l’amitié sino-gabonaise, au nord de la capitale, a accueilli les Gabonais munis de billets d’entrée distribués gratuitement. C’est la première fois au Gabon qu’une cérémonie de prestation de serment présidentielle a lieu devant un public aussi large.Plusieurs chefs d’Etat du continent africain sont arrivés dans la capitale gabonaise dès vendredi soir. Parmi eux, Umaro Sissoco Embalo (Guinée Bissau), Adama Barrow (Gambie), Bassirou Diomaye Faye (Sénégal), Faustin-Archange Touadéra (Centrafrique) ou encore Teodoro Obiang Nguema Mbasogo (Guinée équatoriale).Le président de la République démocratique du Congo (RDC) Félix Tshisekedi a fait son entrée au stade samedi à la mi-journée, sous les ovations. Et le général Mamadi Doumbouya, qui a pris le pouvoir par la force en septembre 2021 en Guinée, est arrivé vêtu d’habits traditionnels africains, comme le président tchadien Mahamat Déby.La France est représentée à Libreville par son ministre délégué chargé de l’Europe, Benjamin Haddad.Le général-président Oligui Nguema, auteur du coup d’Etat qui a mis fin en août 2023 à 55 ans de règne des Bongo sur le pays, prendra officiellement les commandes pour un mandat de sept ans après avoir dirigé une transition de 19 mois.Dès mardi soir, dans un ultime communiqué, les militaires et membres des forces de sécurité du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), l’organe mis en place après la chute du régime d’Ali Bongo, ont annoncé leur dissolution.-“Militaires dans les casernes”-“La prestation de serment par le président de la République élu (…) mettra fin à la présidence de transition et conduira au retour à l’ordre constitutionnel civil”, a déclaré dans un communiqué vidéo le colonel Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, porte-parole du CTRI, officialisant le “retour des militaires dans leurs casernes”.Au programme de la cérémonie de samedi, outre la prestation de serment, discours officiel, performances artistiques et défilé militaire. Par ailleurs, un “concert de victoire” gratuit sera organisé sur le front de mer samedi soir à Libreville.Pendant plusieurs jours dans la capitale gabonaise, des centaines d’ouvriers se sont employés à nettoyer et repeindre les abords des principaux axes entre le centre de la ville et le stade.Parallèlement, les autorités et les médias officiels ont diffusé des appels au civisme en vue d’accueillir les hôtes étrangers du Gabon.”Il est demandé à tous les citoyens du Grand Libreville, d’accueillir chaleureusement les invités de marque”, écrivait dès le 22 avril le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.De sérieux défis attendent désormais M. Oligui Nguema à la tête du Gabon, un pays riche en pétrole, mais dont l’économie est en difficulté.Parmi les principales préoccupations, le réseau d’électricité vieillissant occasionne de nombreuses coupures d’électricité, le chômage des jeunes avoisine les 40%, les infrastructures routières sont absentes ou dégradées et la dette du pays devrait atteindre les 80% du PIB en 2025.Durant la transition, le président Oligui Nguema s’est présenté comme un “bâtisseur” en lançant ou relançant de nombreux chantiers de construction au Gabon. Il a également promis de “sévir” contre la corruption et de remettre le pays en marche. Selon la nouvelle Constitution, le président élu prendra la tête du pays avec des pouvoirs élargis. Le poste de Premier ministre a été supprimé à la faveur de la création d’un poste de vice-président.