Décès de Nicolas Florian, ex-maire de Bordeaux et dauphin d’Alain Juppé

L’élu LR Nicolas Florian, maire de Bordeaux de 2019 à 2020 et présenté à l’époque comme le dauphin d’Alain Juppé, est décédé dimanche à 55 ans dans un hôpital de la ville, a annoncé sa famille dimanche.”Il a fait un AVC assez massif vendredi en se rendant au bureau” et a été hospitalisé au CHU Pellegrin, a précisé à l’AFP une source proche de l’ancien maire, précisant que le décès était survenu “en fin de matinée” dimanche.Figure de la politique locale, Nicolas Florian avait été propulsé dans le fauteuil de maire après le départ surprise vers le Conseil constitutionnel de son mentor Alain Juppé, maire de Bordeaux pendant 22 ans, qui l’avait désigné comme son héritier.Élu en mars 2019 par le conseil municipal, il brigue en 2020 les suffrages des Bordelais lors des municipales mais il est battu par l’écologiste Pierre Hurmic, en dépit d’une alliance au second tour avec le camp macroniste conduit par Thomas Cazenave.Nicolas Florian était, depuis, l’une des principales figures de l’opposition municipale et appelait, en vue des municipales de 2026, à reconduire cette alliance entre Les Républicains et Renaissance dès le premier tour.Lot-et-Garonnais de naissance mais Bordelais depuis l’enfance, diplômé en droit des affaires, il s’était fait les dents en politique en enchaînant les fonctions locales, d’abord comme assistant parlementaire d’un député RPR, puis à 25 ans comme élu à Villenave-d’Ornon en banlieue bordelaise.Après des mandats à la métropole, au département, à la région, il était devenu l’adjoint aux Finances, aux Ressources humaines et à l’Administration générale d’Alain Juppé.Lors du passage de témoin en 2019, il avait eu un peu plus d’un an pour tenter d’imposer sa marque face à ce qu’il qualifiait de “snobisme local” vouant Bordeaux aux grandes figures, de Jacques Chaban-Delmas (maire de 1947 à 1995) à Alain Juppé (1995-2004 puis 2006-2019).Ce proche de Valérie Pécresse, jugé Macron-compatible, revendiquait un statut d'”homme de proximité” et de “maire du quotidien”. Il avait accueilli sur sa liste en 2020 Guillaume Chaban-Delmas, petit-fils de l’ancien Premier ministre de Georges Pompidou.

Open d’Australie: “juste trop fort”, le N.1 mondial Jannik Sinner réalise le doublé à Melbourne

Injouable: tenant du titre à Melbourne, le N.1 mondial Jannik Sinner a écÅ“uré son dauphin Alexander Zverev, dimanche en finale de l’Open d’Australie, pour décrocher un troisième sacre en Grand Chelem.L’Italien de 23 ans, désormais le joueur le plus titré de son pays dans les Majeurs, s’est imposé 6-3, 7-6 (7/4), 6-3 face à l’Allemand, 2e du classement ATP.”C’était une super performance de ma part”, a estimé le vainqueur en conférence de presse. Par rapport à sa première victoire, “il y avait peut-être un peu plus de pression et d’attention autour de moi. Mais d’un autre côté, je savais que j’en étais capable parce que je l’avais déjà fait une fois”, a-t-il ajouté.Sur le court de la Rod Laver Arena, théâtre samedi de la défaite surprise de la double tenante du titre Aryna Sabalenka contre l’Américaine Madison Keys, Sinner a remporté une 21e victoire de rang, la plus longue série de succès de sa carrière.Après le cri de surprise de Madison Keys pour célébrer sa victoire, Sinner a fêté son 3e titre majeur tout en sobriété, à l’image de sa personnalité discrète, se contentant de se prendre la tête à deux mains avant d’aller enlacer ses proches.Après ce troisième revers en autant de finales en Grand Chelem, Zverev est lui allé s’asseoir sur son banc les yeux humides, son regard se perdant dans le vide pendant quelques instants.”C’est nul d’être à côté de ce truc et de ne pas pouvoir le toucher”, a ri jaune l’Allemand en ouverture de son discours d’après-match, prononcé à quelques centimètres du trophée du vainqueur.”Jannik, tu es de loin le meilleur joueur au monde. J’espérais pouvoir te mener la vie plus dure aujourd’hui (dimanche), mais tu es juste trop fort”, a ajouté Zverev.- Sans pitié -Sinner a exhorté son adversaire malheureux à “continuer à croire” en lui. “Joueurs, entraîneurs… Tous les acteurs de ce sport sont convaincus que tu vas bientôt soulever” un trophée du Grand Chelem, a tenté de le consoler l’Italien.Sur le court, le champion aux boucles rousses s’était en revanche montré sans pitié, ne laissant pas la moindre balle de break à son adversaire et bénéficiant en outre d’un peu de réussite à un moment clé du 2e set.L’Italien, vainqueur de l’US Open en 2024 en plus de ses deux titres à Melbourne, n’a plus été vaincu depuis la finale du tournoi de Pékin en octobre, en dépit d’une affaire de dopage dans laquelle le Tribunal arbitral du sport (TSA) doit l’auditionner mi-avril. Après un contrôle positif à un anabolisant en mars 2024, une contamination que l’Italien présente comme accidentelle, l’Agence mondiale antidopage réclame une suspension d’un à deux ans à son encontre.”Actuellement, je ne pense pas à ça. Je viens d’achever un super tournoi, je veux profiter de ce moment”, a commenté Sinner, “la conscience tranquille sur ce qui s’est passé”.Le patron du circuit masculin a confirmé en Australie sa suprématie actuelle sur dur, une surface sur laquelle il avait remporté en novembre ses premières Finales ATP et une 2e Coupe Davis d’affilée avec l’Italie.Qu’il s’agisse du gazon ou de la terre battue, sur lesquels se jouent les Grands Chelems qu’il n’a pas encore remportés, Sinner a jugé qu’il devait “encore progresser sur les autres surfaces. Je vais investir beaucoup d’énergie là-dedans”, a-t-il promis.”Je pense qu’il peut atteindre le plus haut niveau, et quand je parle du plus haut niveau je veux dire celui de Novak (Djokovic), Roger (Federer) et Rafael (Nadal)”, a estimé après la finale son entraineur Simone Vagnozzi.A 27 ans, Zverev continue pour sa part à voir les Grands Chelems se refuser à lui, après deux défaites en cinq sets à l’US Open en 2020 et à Roland-Garros en 2024. Dernier Allemand sacré dans un Majeur chez les hommes, en 1996 à l’Open d’Australie, Boris Becker devra donc encore patienter pour trouver son successeur.

Bélarus: Loukachenko vers un 7e mandat présidentiel, l’opposition dénonce une “farce”

Les Bélarusses votent dimanche lors d’une élection présidentielle sans suspense qui doit assurer un septième mandat consécutif à l’autocrate assumé Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, un scrutin qualifié de “farce” par l’opposition en exil. “Nous avons une démocratie brutale au Bélarus”, a lancé le président de 70 ans lors d’une conférence de presse à Minsk à laquelle assistait un journaliste de l’AFP, après avoir voté pour ce scrutin dénué d’enjeu.Le dirigeant a reconnu que les personnes qui avaient participé aux grandes manifestations inédites contre son pouvoir en 2020 avaient depuis été exclues de certains emplois, affirmant qu”ils pouvaient solliciter une grâce s’ils reconnaissent “qu’ils ont eu tort”.”Nous ne poursuivrons pas tout le monde, mais nous les surveillons”, a-t-il prévenu, alors qu’il s’appuie depuis trois décennies sur le tout-puissant KGB local.Assuré d’un nouveau scrutin de cinq ans dans cette ex-république soviétique frontalière de l’UE, de l’Ukraine et de la Russie, M. Loukachenko a aussi exclu tout dialogue avec l’opposition en exil, dont sa cheffe, Svetlana Tikhanovskaïa, l’a qualifié dimanche de “criminel”.”Ce qui se passe aujourd’hui est une farce”, a-t-elle dénoncé lors d’un rassemblement à Varsovie. Seuls quatre candidats triés sur le volet par le pouvoir font de la figuration au scrutin qui se terminera à 17H00 GMT.Elle a également appelé à la libération de tous les prisonniers politiques, dont le prix Nobel de la paix Ales Bialiatski, ainsi qu’à la tenue d’élections libres.L’UE et les ONG de défense des droits humains ont qualifié cette élection de mise en scène, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas estimant samedi que M. Loukachenko “n’a aucune légitimité”.- “Je ne regrette rien” -Durant son sixième mandat, Alexandre Loukachenko a totalement étouffé toute dissidence après les grandes manifestations de 2020. Soutenu par son allié russe Vladimir Poutine, il avait réussi il y a près de cinq ans à consolider son pouvoir avec des arrestations, des violences et de longues peines de prison visant opposants, journalistes, employés d’ONG et simples manifestants.Selon l’ONU, plus de 300.000 Bélarusses, sur une population de neuf millions, ont fui leur pays pour des raisons politiques.Depuis, Alexandre Loukachenko s’est rapproché de Vladimir Poutine, qu’il a qualifié dimanche de “grand frère”, jusqu’à mettre à disposition de l’armée russe son territoire pour envahir l’Ukraine en 2022.Interrogé par l’AFP sur d’éventuels regrets au vu de l’ampleur du bilan humain de l’invasion russe en trois ans, il a répondu d’un ton ferme: “Je ne regrette rien”.A Minsk, Irina Lebedeva, une retraitée de 68 ans, dit à l’AFP avoir voté pour lui. “Grâce à notre président, il y a la paix dans le pays”, justifie-t-elle. Nadejda Goujalovskaïa, 74 ans, a aussi voté pour “batka”, le “père” en bélarusse. Mais elle reconnaît du bout des lèvres tant le sujet est tabou: “Peut-être que tout n’est pas parfait, que nous ne sommes pas en démocratie…”.M. Loukachenko, que certains soupçonnent de vouloir transférer le pouvoir à l’un de ses trois fils, a par ailleurs démenti la rumeur. Son plus jeune fils, Nikolaï, “ne rêverait pas dans son pire cauchemar” de devenir président et “aucun de mes fils ne le pourrait”, a-t-il assuré aux journalistes.- Alliance avec Poutine -Face à la répression, les Occidentaux ont imposé de lourdes sanctions au Bélarus, conduisant Alexandre Loukachenko à accélérer son rapprochement avec le Kremlin, abandonnant son jeu d’équilibriste entre Moscou et l’Occident.Illustration de cette alliance, l’armée russe a déployé au Bélarus à l’été 2023 des armes nucléaires tactiques, une menace pour Kiev mais également pour les membres de l’Otan bordant le pays (Lituanie, Lettonie, Pologne).M. Loukachenko, ancien directeur de ferme collective, a répété dimanche vouloir recevoir sur son sol les nouveaux missiles russes hypersoniques “Orechnik”, d’une portée de plusieurs milliers de kilomètres.Les organisations de défense des droits humains estiment que le pays compte toujours plus de 1.200 prisonniers politiques.

Bélarus: Loukachenko vers un 7e mandat présidentiel, l’opposition dénonce une “farce”

Les Bélarusses votent dimanche lors d’une élection présidentielle sans suspense qui doit assurer un septième mandat consécutif à l’autocrate assumé Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, un scrutin qualifié de “farce” par l’opposition en exil. “Nous avons une démocratie brutale au Bélarus”, a lancé le président de 70 ans lors d’une conférence de presse à Minsk à laquelle assistait un journaliste de l’AFP, après avoir voté pour ce scrutin dénué d’enjeu.Le dirigeant a reconnu que les personnes qui avaient participé aux grandes manifestations inédites contre son pouvoir en 2020 avaient depuis été exclues de certains emplois, affirmant qu”ils pouvaient solliciter une grâce s’ils reconnaissent “qu’ils ont eu tort”.”Nous ne poursuivrons pas tout le monde, mais nous les surveillons”, a-t-il prévenu, alors qu’il s’appuie depuis trois décennies sur le tout-puissant KGB local.Assuré d’un nouveau scrutin de cinq ans dans cette ex-république soviétique frontalière de l’UE, de l’Ukraine et de la Russie, M. Loukachenko a aussi exclu tout dialogue avec l’opposition en exil, dont sa cheffe, Svetlana Tikhanovskaïa, l’a qualifié dimanche de “criminel”.”Ce qui se passe aujourd’hui est une farce”, a-t-elle dénoncé lors d’un rassemblement à Varsovie. Seuls quatre candidats triés sur le volet par le pouvoir font de la figuration au scrutin qui se terminera à 17H00 GMT.Elle a également appelé à la libération de tous les prisonniers politiques, dont le prix Nobel de la paix Ales Bialiatski, ainsi qu’à la tenue d’élections libres.L’UE et les ONG de défense des droits humains ont qualifié cette élection de mise en scène, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas estimant samedi que M. Loukachenko “n’a aucune légitimité”.- “Je ne regrette rien” -Durant son sixième mandat, Alexandre Loukachenko a totalement étouffé toute dissidence après les grandes manifestations de 2020. Soutenu par son allié russe Vladimir Poutine, il avait réussi il y a près de cinq ans à consolider son pouvoir avec des arrestations, des violences et de longues peines de prison visant opposants, journalistes, employés d’ONG et simples manifestants.Selon l’ONU, plus de 300.000 Bélarusses, sur une population de neuf millions, ont fui leur pays pour des raisons politiques.Depuis, Alexandre Loukachenko s’est rapproché de Vladimir Poutine, qu’il a qualifié dimanche de “grand frère”, jusqu’à mettre à disposition de l’armée russe son territoire pour envahir l’Ukraine en 2022.Interrogé par l’AFP sur d’éventuels regrets au vu de l’ampleur du bilan humain de l’invasion russe en trois ans, il a répondu d’un ton ferme: “Je ne regrette rien”.A Minsk, Irina Lebedeva, une retraitée de 68 ans, dit à l’AFP avoir voté pour lui. “Grâce à notre président, il y a la paix dans le pays”, justifie-t-elle. Nadejda Goujalovskaïa, 74 ans, a aussi voté pour “batka”, le “père” en bélarusse. Mais elle reconnaît du bout des lèvres tant le sujet est tabou: “Peut-être que tout n’est pas parfait, que nous ne sommes pas en démocratie…”.M. Loukachenko, que certains soupçonnent de vouloir transférer le pouvoir à l’un de ses trois fils, a par ailleurs démenti la rumeur. Son plus jeune fils, Nikolaï, “ne rêverait pas dans son pire cauchemar” de devenir président et “aucun de mes fils ne le pourrait”, a-t-il assuré aux journalistes.- Alliance avec Poutine -Face à la répression, les Occidentaux ont imposé de lourdes sanctions au Bélarus, conduisant Alexandre Loukachenko à accélérer son rapprochement avec le Kremlin, abandonnant son jeu d’équilibriste entre Moscou et l’Occident.Illustration de cette alliance, l’armée russe a déployé au Bélarus à l’été 2023 des armes nucléaires tactiques, une menace pour Kiev mais également pour les membres de l’Otan bordant le pays (Lituanie, Lettonie, Pologne).M. Loukachenko, ancien directeur de ferme collective, a répété dimanche vouloir recevoir sur son sol les nouveaux missiles russes hypersoniques “Orechnik”, d’une portée de plusieurs milliers de kilomètres.Les organisations de défense des droits humains estiment que le pays compte toujours plus de 1.200 prisonniers politiques.

Catastrophe ferroviaire en Grèce: des milliers de manifestants réclament “justice”

Plus de 40.000 personnes, selon la police, ont manifesté dimanche dans le centre d’Athènes et à Thessalonique (nord) réclamant “justice” pour les familles des 57 morts de la catastrophe de chemin de fer de 2023, le pire accident ferroviaire en Grèce.Fournissant un premier bilan dimanche à midi, la police a fait état de 12.000 manifestants à Athènes, mais deux heures plus tard ce nombre à atteint “plus de 30.000”, a indiqué à l’AFP un responsable du bureau de presse de la police.La manifestation a été émaillée d’escarmouches entre protestaires et forces antiémeutes dans la capitale. A Thessalonique, deuxième ville grecque dans le Nord, “16.000 personnes” se sont rassemblées dans le centre-ville, selon la police locale.”On n’oublie pas, on ne pardonne pas”, “Justice, Non à l’étouffement (de l’affaire)”, était écrit sur des banderoles des manifestants, a constaté un journaliste de l’AFP.Le 28 février 2023, peu avant minuit, un train de passagers reliant Athènes à Thessalonique (nord) avait heurté frontalement un convoi de marchandises, à 350 km au nord d’Athènes, près de la vallée de Tempé à Larissa (centre), tuant 57 personnes, dont de nombreux étudiants. Les deux trains, dont l’un transportait plus de 350 passagers, avaient circulé sur la même voie pendant 19 minutes sans qu’aucun système d’alarme ne soit déclenché avant la collision.L’accident a été imputé aux défaillances du réseau ferroviaire et à une “erreur humaine”, celle surtout du chef de la gare proche de Larissa, inculpé. – nouveau rapport -Mais selon un nouveau rapport d’un expert financé par les familles de victimes, qui a fait l’objet d’une fuite la semaine dernière, le train de marchandises transportait une cargaison “illégale”. D’après ce rapport, cette cargaison comprenait des substances chimiques explosives qui ont provoqué un incendie lors de la collision au cours de laquelle de nombreuses victimes auraient été asphyxiées par manque d’oxygène.Selon les enregistrements des appels des secouristes aux victimes bloquées sous les débris, publiés sur les réseaux sociaux la semaine dernière, l’une de victimes criait “je n’ai pas d’oxygène”.”Nous descendons dans la rue pour les voix qui ont été réduites au silence par manque d’oxygène”, ou “Je n’ai pas d’oxygène”, était écrit sur des banderoles brandies par des manifestants dimanche sur la place Syntagma, face au Parlement à Athènes. “Je voudrais remercier tous ces gens qui répondent aujourd’hui à cet appel car depuis deux ans les responsables de l’assassinat de nos enfants se cachent (…)”, a déclaré à l’AFP à Athènes Mirela Roussi, qui a perdu son fils dans cet accident.De nombreuses rues dans le centre d’Athènes ont été bouclées à la circulation dimanche après-midi en raison des cortèges de manifestants. Des escarmouches ont eu lieu entre protestataires et forces de l’ordre. Un groupe de manifestants a jeté des cocktails Molotov contre les forces antiémeutes. Celle-ci de leur côté ont fait usage de gaz lacrymogènes et de grenades assourdissantes avant que les manifestants commencent à quitter les lieux, a indiqué à l’AFP une manifestante. A Thessalonique, Pavlos Aslanidis, père d’un jeune de 26 ans tué dans l’accident, s’est également félicité de l’ampleur de la manifestation.  “L’affaire n’est plus celle des familles mais de tous les Grecs (…), nous avons un Etat qui dès le début a étouffé l’affaire, mais tous ensemble on va gagner”, dit-il.Des milliers de personnes ont également manifesté dans d’autres villes à travers le pays, à l’appel du collectif des familles, selon des photos et vidéos publiées dans la page du collectif sur Meta.

Un mémorial de la Shoah inauguré à Lyon pour ne jamais oublier “l’horreur”

Pour ne jamais oublier ce “crime indicible” et ses six millions de victimes juives, un mémorial de la Shoah a été inauguré dimanche à Lyon, à la veille des 80 ans de la libération du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.L’œuvre, intitulée les “Rails de la mémoire”, est constituée de 1.173 mètres de rails de chemin de fer, pour symboliser les 1.173 km séparant Lyon de l’ancien camp d’Auschwitz, en Pologne, où un million de juifs ont été assassinés par l’Allemagne nazie.Pensée par deux architectes parisiens, Quentin Blaising et Alicia Borchardt, elle a été installée sur une place proche de la gare Perrache, depuis laquelle sont partis durant la Seconde Guerre mondiale de nombreux convois vers les camps de la mort.”Cet espace ne pouvait être ailleurs qu’ici”, a déclaré devant plusieurs centaines de personnes, réunies pour la cérémonie, Jean-Olivier Viout, président de l’Association pour l’édification d’un mémorial de la Shoah à LyonL’œuvre ne se limite pas à évoquer la mémoire des “6.100 hommes, femmes et enfants de notre région exterminés pour le seul motif qu’ils étaient juifs”, mais rend plus largement hommage aux six millions de victimes de la Shoah, un nombre “à marteler, et à remarteler sans cesse”, a ajouté le magistrat qui, en 1987, fut membre de l’accusation au procès du chef de la Gestapo lyonnaise, Klaus Barbie.”L’antisémitisme est un poison pernicieux qui doit être combattu avec force”, a dit pour sa part le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet. Une “partie du crime indicible de la Shoah s’est déroulée dans notre ville”, même si les déportations s’y “produisirent dans une quasi-invisibilité”, a-t-il souligné.Lyon fut “barbouillée de sang” par “la cruauté inouïe de ses bourreaux”, dont Klaus Barbie, “le boucher de Lyon” mais aussi le chef de la milice Paul Touvier, a-t-il rappelé. Face au “sentiment d’horreur et de perte irréversible”, le nouveau mémorial s’adresse d’abord “au sensible”, “elle frappe notre conscience”, a poursuivi le maire, en saluant son prédécesseur, Gérard Collomb, décédé en 2023, “sans la volonté de qui rien de cela n’aurait pu aboutir”.

Displaced Gazans mass at Israeli barrier waiting to reach north

A vast crowd of Gazans massed near an Israeli military barrier preventing them from heading to their homes in the north on Sunday amid a row between Hamas and Israel over the terms of their ceasefire deal.Aerial footage from AFPTV showed the crowd fanning out for hundreds of metres from a junction on a coastal road in the Nuseirat area and spilling onto a nearby beach.Dotted among the crowd were water tankers, ambulances, donkey carts, TV crews and their vehicles, and dozens of tents in which displaced Gazans sat and waited for permission to continue their journey.AFP journalists at the scene said the mass of people stretched for three kilometres (1.9 miles) along Al-Rashid Road, with Gaza police preventing civilians from getting close to the Israelis, whose jets and drones flew overhead.Dozens of displaced people camped in the garden of a bombed-out villa, some of them milling around in its empty swimming pool.Whole families sat on the side of the road waiting for news, their belongings bundled up in blankets or crammed into overstuffed backpacks.Saeed Abu Sharia, 49, said he arrived on Saturday night and slept outside while his wife, mother and children stayed in his car for warmth.”I burned the tent last night because it was a symbol of misery and humiliation,” he said. Fifty of his relatives were killed in the 15-month war, said Abu Sharia, whose home was also destroyed.  – Belongings piled high -A few kilometres inland, hundreds of Palestinian families were waiting next to their cars in a long traffic jam on Salah al-Din Street, with everything they owned piled in great mounds atop their vehicles and strapped down tight.”Tens of thousands of displaced people are waiting near the Netzarim Corridor to return to the northern Gaza Strip,” Gaza civil defence agency spokesman Mahmud Bassal told AFP, with Israel refusing to allow them through in a dispute over a hostage release. Ismail al-Thawabtah, director general of the government media office in Hamas-run Gaza, also said there were tens of thousands waiting at the junction.He put the total number of Gazans wanting to return to the north at “between 615,000 and 650,000”, with two-thirds of them likely to use the coastal road.The Netzarim Corridor is a seven-kilometre strip of land militarised by Israel that bisects the Gaza Strip from the Israeli border to the Mediterranean Sea. The corridor cuts off the north from the rest of the territory.Israel and Hamas have accused each other of violating the terms of the ceasefire, which began a week ago.As part of the deal, Israel was due to let displaced Gazans cross the corridor and return to their homes, with Hamas officials saying this would happen on Saturday.Israel, however, accused Hamas of reneging on the deal by not releasing hostage Arbel Yehud on Saturday. Yehud was one the 251 hostages seized during the October 7, 2023 attack on Israel that sparked the war.As a civilian woman, Yehud “was supposed to be released” as part of the second hostage-prisoner swap under the truce deal, a statement from the office of Prime Minister Benjamin Netanyahu said.”Israel will not allow the passage of Gazans to the northern part of the Gaza Strip until the release of civilian Arbel Yehud… is arranged,” it added.Two Hamas sources told AFP on Saturday that Yehud was “alive and in good health”, with one source saying she would be “released as part of the third swap set for next Saturday”, on February 1.Hamas on Sunday said Israel blocking returns to the north amounted to a truce violation, adding it has provided “all the necessary guarantees” for Yehud’s release.On the other side of the corridor in north Gaza was Bashar Naser, a 28-year-old from Jabalia, who had been waiting for his relatives since early morning.”We want to welcome them and celebrate… this is a great joy.”

Pannier-Runacher pour le port d’armes “discret” par les agents de l’OFB

La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a défendu dimanche le port d’armes par les agents de l’Office français de la biodiversité (OFB), critiqué par le Premier ministre François Bayrou et des personnalités de droite. Elle a souligné sur France 3 avoir signé fin 2024 avec la ministre de l’Agriculture Annie Genevard “de manière concertée avec l’Office français de la biodiversité une circulaire” qui prévoit “le port d’armes discret”, ce que font “beaucoup de policiers en intervention.” Les agents de l’OFB “interviennent face à des personnes armées notamment dans leur activité de police de la chasse”, a-t-elle justifié. “On ne pose pas son arme de service dans la voiture et on la laisse pas dans son bureau, qui n’est pas complètement fermé”, a-t-elle dit.Dans sa déclaration de politique générale, François Bayrou avait qualifié d'”humiliation” et de “faute” certaines inspections d’agents de l’OFB auprès d’agriculteurs, “une arme à la ceinture dans une ferme déjà mise à cran par la crise”.Matignon a appelé ensuite à “l’apaisement”, condamnant “toute forme d’agression” face aux agents de l’OFB dont les locaux sont la cible de syndicats agricoles.Agnès Pannier-Runacher a condamné les “propos irresponsables” de certains responsables de droite dont le président des Républicains Laurent Wauquiez. Ce dernier avait dit avoir pour but de “supprimer” l’Office, l’accusant d'”organiser” des poursuites contre un agriculteur.  “L’OFB ne disparaîtra pas, parce qu’ils ont des missions qui sont essentielles” comme “s’assurer qu’il n’y a pas de pollution de l’eau que vous buvez” ou “des risques pour les enfants qui se promènent en forêt”, a martelé la ministre. Les plus de 3.000 agents de l’OFB, dont 1.700 sur le terrain, sont chargés de faire respecter les règles en matière d’usage des pesticides, d’arrachage de haies ou de respect des arrêtés sécheresse, mais aussi de contrôler les chasseurs, de lutter contre le braconnage ou le trafic d’espèces protégées.Les relations se sont envenimées avec le monde agricole depuis la crise qui a secoué la profession agricole l’an dernier, certains se plaignant de contrôles jugés intimidants.Mme Pannier-Runacher s’est par ailleurs prononcée pour de nouveaux modèles d’assurances face à “un état d’urgence climatique qui est devenu quasi permanent”. “Comme les dégâts sont passés de quelques dizaines de millions d’euros par an à quelques milliards d’euros, nous sommes aujourd’hui dans une situation où il faut trouver d’autres modèles assurantiels”, a-t-elle insisté.Â