RDC: tirs dans le centre de Goma, plus que jamais à la merci du M23

D’intenses rafales de tirs ont résonné dimanche dans le centre de Goma, grande ville de l’est de la République démocratique du Congo assiégée et plus que jamais menacée par des troupes rwandaises et les combattants du groupe armé M23. Kinshasa a accusé dans la journée le Rwanda de lui avoir “déclaré la guerre” en envoyant de nouvelles troupes pour soutenir le M23 à Goma, alors que l’ONU a appelé Kigali à retirer ses forces de la région.Le Rwanda a répliqué dans la soirée en annonçant se placer dans une “posture défensive durable” au vu de l’évolution des combats de l’autre côté de se frontière, qui “continuent de présenter une menace sérieuse à la sécurité du Rwanda et à son intégrité territoriale”, selon son ministère des Affaires étrangères.De fortes détonations ont commencé à retentir à la nuit tombée dans la capitale de la province du Nord-Kivu, qui abrite un million d’habitants et presque autant de déplacés.Les combats s’étaient déplacés dimanche aux portes de la ville, quasiment cernée par le M23 et 3.000 à 4.000 soldats rwandais présents dans l’est de la RDC – selon l’ONU -, qui ont rapidement gagné du terrain ces dernières semaines après l’échec d’une médiation République démocratique du Congo (RDC)-Rwanda sous l’égide de l’Angola.Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence dimanche pour évoquer la situation.”Une attaque d’une gravité inouïe se déroule sous les yeux du monde”, y a déclaré la ministre congolaise des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner.”De nouvelles troupes rwandaises ont franchi” la frontière et pénétré en RDC “en plein jour”, a-t-elle déclaré, dénonçant “une agression frontale, une déclaration de guerre qui ne se cache plus derrière des artifices diplomatiques”.Elle a ensuite réclamé au Conseil de sécurité “des sanctions ciblées” contre les dirigeants militaires et politiques rwandais et un “embargo total sur les exportations de tous les minerais étiquetés comme rwandais, en particulier le coltan et l’or”.Quelques heures plus tôt, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, qui n’avait pas aussi clairement mis en cause Kigali jusque-là, s’est dit “profondément préoccupé par l’escalade de la violence” et a appelé “les Forces rwandaises de défense à cesser de soutenir le M23 et à se retirer du territoire de la RDC”.Les Etats-Unis “condamnent” l’offensive du Rwanda et du M23 et utiliseront “tous les outils” disponibles contre ceux qui alimentent le conflit, a déclaré dimanche leur représentante à l’ONU.Un drone rwandais a ouvert le feu sur des positions congolaises dimanche à environ 6 kilomètres de Goma, ont indiqué à l’AFP des sources sécuritaires et onusiennes.Selon plusieurs sources au sein la mission de l’ONU en RDC (Monusco), “au moins deux paramilitaires” ont été gravement blessés par ces tirs.D’autres bombardements ont touché le camp de déplacés de Rusayo, dans la périphérie de Goma, selon plusieurs sources humanitaires qui n’ont pas donné de bilan.Dans la journée à Goma, voitures et motos ont circulé mais la plupart des commerces ont fermé. Des pillages par des miliciens pro-Kinshasa ont été signalés dans des quartiers périphériques, selon des responsables de la société civile. A mesure que les combats se rapprochent de nouvelles colonnes de déplacés affluent.- “S’emparer de Goma” -Samedi soir, le porte-parole de l’armée congolaise a accusé le Rwanda d’être “déterminé à s’emparer de la ville de Goma”. La ville avait été brièvement occupée fin 2012 par le M23 (“Mouvement du 23 mars”), né cette année-là et vaincu militairement l’année suivante.Treize soldats sud-africains, malawites et uruguayen, déployés au sein de deux forces régionales (SAMIDRC) et onusienne (Monusco) d’appui à l’armée congolaise ont été tués dans des combats avec le M23 ces derniers jours, ont annoncé samedi les autorités des trois pays.Le Rwanda a indiqué dimanche avoir “évacué” vendredi son dernier diplomate à Kinshasa. La RDC avait de son côté annoncé samedi rappeler ses diplomates à Kigali “avec effet immédiat”.L’Union européenne a appelé le M23 à “arrêter son avancée” et le Rwanda à “se retirer immédiatement” dans une déclaration signée par les 27 pays membres.L’Union africaine (UA) a réclamé “la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties”.Dans l’est de la RDC riche en ressources naturelles, les conflits s’enchaînent depuis plus de trente ans. Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont déjà été décrétés puis rompus dans la région. Le dernier cessez-le-feu avait été signé fin juillet. Le conflit, qui dure depuis plus de trois ans, aggrave encore une crise humanitaire chronique dans la région. Selon l’ONU, 400.000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier. Les Nations unies ont commencé à évacuer certains de leurs personnels de Goma. Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont appelé leurs ressortissants à quitter la ville tant que l’aéroport et les frontières sont ouverts.burx-cld/emd/liu

RDC: tirs dans le centre de Goma, plus que jamais à la merci du M23

D’intenses rafales de tirs ont résonné dimanche dans le centre de Goma, grande ville de l’est de la République démocratique du Congo assiégée et plus que jamais menacée par des troupes rwandaises et les combattants du groupe armé M23. Kinshasa a accusé dans la journée le Rwanda de lui avoir “déclaré la guerre” en envoyant de nouvelles troupes pour soutenir le M23 à Goma, alors que l’ONU a appelé Kigali à retirer ses forces de la région.Le Rwanda a répliqué dans la soirée en annonçant se placer dans une “posture défensive durable” au vu de l’évolution des combats de l’autre côté de se frontière, qui “continuent de présenter une menace sérieuse à la sécurité du Rwanda et à son intégrité territoriale”, selon son ministère des Affaires étrangères.De fortes détonations ont commencé à retentir à la nuit tombée dans la capitale de la province du Nord-Kivu, qui abrite un million d’habitants et presque autant de déplacés.Les combats s’étaient déplacés dimanche aux portes de la ville, quasiment cernée par le M23 et 3.000 à 4.000 soldats rwandais présents dans l’est de la RDC – selon l’ONU -, qui ont rapidement gagné du terrain ces dernières semaines après l’échec d’une médiation République démocratique du Congo (RDC)-Rwanda sous l’égide de l’Angola.Le Conseil de sécurité de l’ONU s’est réuni en urgence dimanche pour évoquer la situation.”Une attaque d’une gravité inouïe se déroule sous les yeux du monde”, y a déclaré la ministre congolaise des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner.”De nouvelles troupes rwandaises ont franchi” la frontière et pénétré en RDC “en plein jour”, a-t-elle déclaré, dénonçant “une agression frontale, une déclaration de guerre qui ne se cache plus derrière des artifices diplomatiques”.Elle a ensuite réclamé au Conseil de sécurité “des sanctions ciblées” contre les dirigeants militaires et politiques rwandais et un “embargo total sur les exportations de tous les minerais étiquetés comme rwandais, en particulier le coltan et l’or”.Quelques heures plus tôt, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, qui n’avait pas aussi clairement mis en cause Kigali jusque-là, s’est dit “profondément préoccupé par l’escalade de la violence” et a appelé “les Forces rwandaises de défense à cesser de soutenir le M23 et à se retirer du territoire de la RDC”.Les Etats-Unis “condamnent” l’offensive du Rwanda et du M23 et utiliseront “tous les outils” disponibles contre ceux qui alimentent le conflit, a déclaré dimanche leur représentante à l’ONU.Un drone rwandais a ouvert le feu sur des positions congolaises dimanche à environ 6 kilomètres de Goma, ont indiqué à l’AFP des sources sécuritaires et onusiennes.Selon plusieurs sources au sein la mission de l’ONU en RDC (Monusco), “au moins deux paramilitaires” ont été gravement blessés par ces tirs.D’autres bombardements ont touché le camp de déplacés de Rusayo, dans la périphérie de Goma, selon plusieurs sources humanitaires qui n’ont pas donné de bilan.Dans la journée à Goma, voitures et motos ont circulé mais la plupart des commerces ont fermé. Des pillages par des miliciens pro-Kinshasa ont été signalés dans des quartiers périphériques, selon des responsables de la société civile. A mesure que les combats se rapprochent de nouvelles colonnes de déplacés affluent.- “S’emparer de Goma” -Samedi soir, le porte-parole de l’armée congolaise a accusé le Rwanda d’être “déterminé à s’emparer de la ville de Goma”. La ville avait été brièvement occupée fin 2012 par le M23 (“Mouvement du 23 mars”), né cette année-là et vaincu militairement l’année suivante.Treize soldats sud-africains, malawites et uruguayen, déployés au sein de deux forces régionales (SAMIDRC) et onusienne (Monusco) d’appui à l’armée congolaise ont été tués dans des combats avec le M23 ces derniers jours, ont annoncé samedi les autorités des trois pays.Le Rwanda a indiqué dimanche avoir “évacué” vendredi son dernier diplomate à Kinshasa. La RDC avait de son côté annoncé samedi rappeler ses diplomates à Kigali “avec effet immédiat”.L’Union européenne a appelé le M23 à “arrêter son avancée” et le Rwanda à “se retirer immédiatement” dans une déclaration signée par les 27 pays membres.L’Union africaine (UA) a réclamé “la stricte observation du cessez-le-feu convenu entre les parties”.Dans l’est de la RDC riche en ressources naturelles, les conflits s’enchaînent depuis plus de trente ans. Une demi-douzaine de cessez-le-feu et trêves ont déjà été décrétés puis rompus dans la région. Le dernier cessez-le-feu avait été signé fin juillet. Le conflit, qui dure depuis plus de trois ans, aggrave encore une crise humanitaire chronique dans la région. Selon l’ONU, 400.000 personnes ont été déplacées par les combats depuis début janvier. Les Nations unies ont commencé à évacuer certains de leurs personnels de Goma. Les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne ont appelé leurs ressortissants à quitter la ville tant que l’aéroport et les frontières sont ouverts.burx-cld/emd/liu

Italie: l’Inter Milan suit le rythme de Naples

L’Inter Milan reste sur les talons de Naples: le champion d’Italie en titre a répondu au leader, vainqueur de la Juventus Turin samedi (2-1) avec une démonstration (4-0) sur le terrain du mal classé Lecce dimanche lors de la 22ème journée.A trois jours de la réception de Monaco en Ligue des champions qui peut lui permettre de décrocher sa qualification directe pour les 8ème de finale, l’Inter n’a eu besoin que de six minutes pour prendre l’avantage.Sur un ballon mal dégagé par Lecce, Marcus Thuram a mystifié deux défenseurs avec une série de dribbles pour servir idéalement Davide Frattesi.Après deux buts refusés, Lautaro Martinez a fini par doubler la mise en profitant d’une nouvelle erreur défensive de Lecce d’une frappe dans la lucarne (39) pour son sixième but en huit matches.A l’heure de jeu,les Nerazzurri ont définitivement assommé Lecce (17ème avec un point d’avance sur le premier relégable) avec deux buts en quatre minutes, par Denzel Dumfries (57) et un penalty de Mehdi Taremi (61).Grâce à cette 15ème victoire de sa saison, sa huitième de suite en déplacement en ayant concédé seulement deux buts, l’Inter (2e, 50 pts) est revenu à trois points de Naples (53 pts), mais a toujours un match de moins.Le titre 2025 pourrait se jouer le 2 mars lorsque le Napoli recevra l’Inter à l’occasion de la 27ème journée.- Victoire miraculeuse du Milan -“Depuis cinq mois, on joue un match tous les trois jours, cette équipe a de la ressource, elle l’a montré ce soir”, s’est réjoui Simone Inzaghi qui a signé sa 200ème victoire en 332 matches, un record de précocité pour un entraîneur de Serie A.Le week-end prochain, l’Inter retrouve son grand rival, l’AC Milan qui l’avait battu (2-1) durant la phase aller avant de récidiver en finale de la Supercoupe d’Italie (3-2) et qui a arraché dimanche une victoire miraculeuse contre le promu Parme (3-2) avec deux buts dans le temps additionnel.Mené 2 à 1 depuis la 80ème minute, le Milan, laborieux, a renversé Parme devant un stade de San Siro incrédule, avec des buts de Tijjani Reijnders (90+2) et de Samuel Chukwueze (90+5).L’équipe de Sergio Conceiçao qui restait sur une nette défaite en championnat face à la Juventus Turin (2-0), est passée grâce à ce succès de la 9ème à la 6ème place (34 pts).Si elle a perdu tout espoir d’être championne d’Italie, avec ses 19 points de retard sur le leader Naples, elle s’est rapproché de la Juve (5ème, 37 pts).Les Rossoneri accusent cinq points de retard sur la Lazio qui occupe la 4ème place, la dernière –pour l’instant– qualificative pour la C1, mais qui a laissé passer de l’occasion d’accroitre son avance en s’inclinant dans la soirée à domicile face à la Fiorentina (2-1), dont la dernière victoire remontait au 8 décembre.Signe de la grande nervosité régnant au sein du club lombard, Conceiçao a eu une altercation, au coup de sifflet final, sur le terrain et devant les caméras de télévision, avec Davide Calabria.”Quand vos enfants se comportent mal, il faut agir”, a simplement réagi Conceiçao qui a remplacé à la pause Rafael Leao et Theo Hernandez.

Gunfire in DR Congo’s Goma as pro-Rwanda forces close inSun, 26 Jan 2025 21:42:45 GMT

Gunshots rang out Sunday night in the centre of the besieged Congolese city of Goma, AFP journalists heard, after the Democratic Republic of Congo accused Rwanda of sending fresh troops across the border to capture the strategic hub.After nightfall, large explosions could be heard across the capital of the mineral-rich North Kivu province. Fighters from …

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Angleterre: Tottenham en chute libre, Manchester United ouvre le parachute

Tottenham et son entraîneur Ange Postecoglou, tristes quinzièmes, naviguent en eaux troubles après une huitième défaite en dix matches de Premier League, dimanche contre le mal classé Leicester (2-1).Manchester United, autre cancre du championnat, s’est lui donné de l’air avec une victoire “chanceuse” à Fulham (1-0) qui lui permet de remonter à la douzième place.. Des Mancuniens diablement vernisLes “Red Devils” n’ont pas offert un grand spectacle à Fulham, et leur adversaire non plus, d’ailleurs.Mais ils ont fait mouche sur leur premier tir cadré de la rencontre, à la 78e minute. Le défenseur Lisandro Martinez a tiré de loin, un adversaire a contré le ballon et la trajectoire a surpris le gardien Bernd Leno.”J’ai été chanceux, je pense, mais c’est une victoire importante”, s’est réjoui le buteur argentin au micro de TNT Sports.Ce troisième succès sur les dix derniers matches de championnat, pour Manchester United, a failli s’envoler à l’approche du coup de sifflet final, mais le jeune entrant Toby Collyer a réalisé un superbe sauvetage de la tête sur sa ligne de but (88e).Les trois points ramenés de Londres permettent aux “Red Devils” de grappiller une place au classement. Ils sont douzièmes avec 29 points, quatre de moins que Fulham (10e).”Nous avons essayé de jouer notre jeu, mais nous devons énormément nous améliorer”, a réagi l’entraîneur Ruben Amorim, sous pression après un début de mandat poussif. “C’est vraiment important de gagner en ce moment”, a-t-il reconnu.. Tottenham, la dégringolade sans finContre Leicester, relégable au coup d’envoi, les “Spurs” ont mené grâce à Richarlison (33e) avant d’être renversés juste après la mi-temps par Jamie Vardy (46e) et Bilal El Khannouss (50e).Ils ont quitté la pelouse sous les sifflets du public, qui a réclamé la démission du propriétaire Daniel Levy. Avant même le coup d’envoi, les supporters avaient déployé une banderole donnant le ton: “24 ans, 16 entraîneurs, 1 trophée – c’est le moment de changer”.Ce qui ne change pas, pour l’heure, c’est l’incroyable cascade de blessures qui submerge Postecoglou, tout comme son incapacité à y faire face.Le secteur défensif concentre tous ces maux. En l’absence du gardien N.1 (Vicario), des défenseurs centraux (Romero et van de Ven) et du latéral gauche (Udogie), les remplaçants offrent un visage désorganisé et parfois attentiste.Leicester a marqué, en moins de cinq minutes, autant de buts dimanche que lors de ses sept matches précédents en championnat, tous perdus.”Quand vous êtes entraîneur d’une équipe de football, vous pouvez vous sentir vulnérable et isolé, mais ce n’est pas ce que je ressens. J’ai l’impression que les joueurs donnent tout, pas juste pour moi mais pour tout le club”, a réagi Postecoglou en conférence d’après-match.Tottenham affronte Brentford et Manchester United dans les deux prochaines journées. En attendant, il ne compte que huit points d’avance sur la zone de relégation, et sept sur Leicester qui vient d’en sortir.. Aston Villa au ralentiEn fin d’après-midi, Aston Villa a lâché deux points à domicile contre West Ham (1-1), une mauvaise opération dans la course pour les places européennes.L’équipe d’Unai Emery a semblé accuser le coup physiquement en fin de rencontre, cinq jours après sa défaite à Monaco en Ligue des champions.Au classement, Aston Villa (8e, 37 pts) perd du terrain sur Manchester City (4e, 41 pts), victorieux la veille de Chelsea.Plus tôt dans l’après-midi, Brentford (11e, 31 pts) s’est imposé 2-1 sur la pelouse de Crystal Palace (12e, 27 pts), un voisin de classement.Bryan Mbeumo a ouvert le score sur pénalty (66e), Kevin Schade a poussé l’avantage (80e), avant que la jeune recrue de Palace, Romain Esse, ne réduise l’écart sur sa première touche de balle et pour sa première apparition chez les “Eagles” (85e, 2-1).

Budget: Amélie de Montchalin appelle à adoucir la copie du Sénat

La version du budget adoptée jeudi par le Sénat doit être adoucie pour devenir “le budget de compromis” souhaité par le gouvernement, a affirmé dimanche la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, et avoir ainsi une chance d’échapper à la censure.Le gouvernement “a dit trois choses simples. Un, il faut réduire le déficit (…), deux, on n’augmente pas les impôts pour les classes moyennes et les classes populaires, (donc) il faut faire des économies. Et troisième boussole, il faut qu’on trouve un compromis, car ce budget (…) ne sera pas celui de la droite, ni de la gauche, ni du centre, ce sera le budget du pays”, a estimé la ministre sur BFMTV.Or, selon elle, le budget issu du Sénat, qui comprend de multiples coupes budgétaires, “remplit la condition de réduire le déficit, de faire des économies, mais manifestement pas celle d’être le budget du compromis”.Le texte sera examiné jeudi en commission mixte paritaire (CMP) des deux assemblées, puis la version qui en sortira serait soumise à l’Assemblée nationale dans la semaine du 3 février. La France insoumise, anticipant une adoption par l’article 49.3, a annoncé le dépôt d’une motion de censure.En gage à la gauche, Mme de Montchalin a déclaré qu’il fallait inclure dans le budget “les 4.000 postes d’enseignants” que le projet initial devait supprimer, tout comme “les 500 personnes de plus pour France Travail pour accompagner les demandeurs du RSA”, ou “l’augmentation de l’Ondam” – les dépenses de soins -, à hauteur “d’un ou deux milliards pour l’hôpital”.- “Soutien sans participation” -La ministre a insisté aussi sur “les choses importantes en matière de justice fiscale” que le gouvernement a en projet, pesant sur les plus aisés.Selon elle, “le compromis n’empêchera pas, évidemment, le PS d’être dans l’opposition”, mais “on peut être dans l’opposition sans censurer, sans tout bloquer”.Alors que le gouvernement estime à 12 milliards d’euros le coût de la censure, Mme de Montchalin a chiffré dimanche à 100 millions d’euros le coût de chaque journée qui passe sans budget.Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a prévenu le Parti socialiste sur LCI: s’il ne vote pas la prochaine censure, il se placera dans “le camp d’un soutien sans participation au gouvernement de François Bayrou”.Déjà, mi-janvier, le PS n’a pas voté la censure après le discours de politique générale de François Bayrou, tout en se disant fermement dans l’opposition.Dans ce budget “de compromis”, Mme de Montchalin a souligné qu’il y aurait aussi des mesures satisfaisant Ensemble pour la République ou le Modem.”Nous devons convaincre les Français et les partis politiques de la nécessité d’avoir un budget, et que ce budget intègre le plus possible leurs besoins, leurs volontés”, a résumé sur LCI le ministre de l’Économie Éric Lombard.Éric Ciotti, président de l’UDR, allié au RN, a déclaré sur France 3 qu’il “voterait contre le budget” et pour la censure, si celui-ci contenait “des milliards d’euros d’impôts” supplémentaires, notamment pour les entreprises.- “Braquage” -Éludant les réponses sur une possible taxation des retraités, les personnes concernées pouvant y voir dans l’immédiat “une forme de braquage”, Mme de Montchalin a néanmoins souhaité l’ouverture “d’un débat, avec méthode et concertation, sur le financement de la Sécurité sociale”. M. Lombard a constaté en revanche que la suggestion de faire travailler les Français gratuitement sept heures de plus par an avait reçu “un accueil assez frais”, tout en estimant néanmoins “qu’il faut travailler plus” pour financer la Sécu.De son côté, le Premier président de la Cour des Comptes Pierre Moscovici a estimé, au Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat, qu’avec sa méthode “du compromis”, François Bayrou était “assez fidèle à lui-même”.Mais il a insisté sur la nécessité de s’en tenir “vraiment” aux 5,4% du PIB de déficit public prévus pour cette année, et pas davantage.Ensuite, pour vraiment redresser les finances publiques, “l’effort qu’il faudra faire cette année, il faudra le faire pendant cinq ans”, avec “surtout, beaucoup d’économies”, a-t-il prévenu.Le gouvernement prévoit un effort budgétaire de 52 milliards d’euros cette année.od-hr-ab-ak/jco

Budget: Amélie de Montchalin appelle à adoucir la copie du Sénat

La version du budget adoptée jeudi par le Sénat doit être adoucie pour devenir “le budget de compromis” souhaité par le gouvernement, a affirmé dimanche la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, et avoir ainsi une chance d’échapper à la censure.Le gouvernement “a dit trois choses simples. Un, il faut réduire le déficit (…), deux, on n’augmente pas les impôts pour les classes moyennes et les classes populaires, (donc) il faut faire des économies. Et troisième boussole, il faut qu’on trouve un compromis, car ce budget (…) ne sera pas celui de la droite, ni de la gauche, ni du centre, ce sera le budget du pays”, a estimé la ministre sur BFMTV.Or, selon elle, le budget issu du Sénat, qui comprend de multiples coupes budgétaires, “remplit la condition de réduire le déficit, de faire des économies, mais manifestement pas celle d’être le budget du compromis”.Le texte sera examiné jeudi en commission mixte paritaire (CMP) des deux assemblées, puis la version qui en sortira serait soumise à l’Assemblée nationale dans la semaine du 3 février. La France insoumise, anticipant une adoption par l’article 49.3, a annoncé le dépôt d’une motion de censure.En gage à la gauche, Mme de Montchalin a déclaré qu’il fallait inclure dans le budget “les 4.000 postes d’enseignants” que le projet initial devait supprimer, tout comme “les 500 personnes de plus pour France Travail pour accompagner les demandeurs du RSA”, ou “l’augmentation de l’Ondam” – les dépenses de soins -, à hauteur “d’un ou deux milliards pour l’hôpital”.- “Soutien sans participation” -La ministre a insisté aussi sur “les choses importantes en matière de justice fiscale” que le gouvernement a en projet, pesant sur les plus aisés.Selon elle, “le compromis n’empêchera pas, évidemment, le PS d’être dans l’opposition”, mais “on peut être dans l’opposition sans censurer, sans tout bloquer”.Alors que le gouvernement estime à 12 milliards d’euros le coût de la censure, Mme de Montchalin a chiffré dimanche à 100 millions d’euros le coût de chaque journée qui passe sans budget.Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a prévenu le Parti socialiste sur LCI: s’il ne vote pas la prochaine censure, il se placera dans “le camp d’un soutien sans participation au gouvernement de François Bayrou”.Déjà, mi-janvier, le PS n’a pas voté la censure après le discours de politique générale de François Bayrou, tout en se disant fermement dans l’opposition.Dans ce budget “de compromis”, Mme de Montchalin a souligné qu’il y aurait aussi des mesures satisfaisant Ensemble pour la République ou le Modem.”Nous devons convaincre les Français et les partis politiques de la nécessité d’avoir un budget, et que ce budget intègre le plus possible leurs besoins, leurs volontés”, a résumé sur LCI le ministre de l’Économie Éric Lombard.Éric Ciotti, président de l’UDR, allié au RN, a déclaré sur France 3 qu’il “voterait contre le budget” et pour la censure, si celui-ci contenait “des milliards d’euros d’impôts” supplémentaires, notamment pour les entreprises.- “Braquage” -Éludant les réponses sur une possible taxation des retraités, les personnes concernées pouvant y voir dans l’immédiat “une forme de braquage”, Mme de Montchalin a néanmoins souhaité l’ouverture “d’un débat, avec méthode et concertation, sur le financement de la Sécurité sociale”. M. Lombard a constaté en revanche que la suggestion de faire travailler les Français gratuitement sept heures de plus par an avait reçu “un accueil assez frais”, tout en estimant néanmoins “qu’il faut travailler plus” pour financer la Sécu.De son côté, le Premier président de la Cour des Comptes Pierre Moscovici a estimé, au Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat, qu’avec sa méthode “du compromis”, François Bayrou était “assez fidèle à lui-même”.Mais il a insisté sur la nécessité de s’en tenir “vraiment” aux 5,4% du PIB de déficit public prévus pour cette année, et pas davantage.Ensuite, pour vraiment redresser les finances publiques, “l’effort qu’il faudra faire cette année, il faudra le faire pendant cinq ans”, avec “surtout, beaucoup d’économies”, a-t-il prévenu.Le gouvernement prévoit un effort budgétaire de 52 milliards d’euros cette année.od-hr-ab-ak/jco

Budget: Amélie de Montchalin appelle à adoucir la copie du Sénat

La version du budget adoptée jeudi par le Sénat doit être adoucie pour devenir “le budget de compromis” souhaité par le gouvernement, a affirmé dimanche la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin, et avoir ainsi une chance d’échapper à la censure.Le gouvernement “a dit trois choses simples. Un, il faut réduire le déficit (…), deux, on n’augmente pas les impôts pour les classes moyennes et les classes populaires, (donc) il faut faire des économies. Et troisième boussole, il faut qu’on trouve un compromis, car ce budget (…) ne sera pas celui de la droite, ni de la gauche, ni du centre, ce sera le budget du pays”, a estimé la ministre sur BFMTV.Or, selon elle, le budget issu du Sénat, qui comprend de multiples coupes budgétaires, “remplit la condition de réduire le déficit, de faire des économies, mais manifestement pas celle d’être le budget du compromis”.Le texte sera examiné jeudi en commission mixte paritaire (CMP) des deux assemblées, puis la version qui en sortira serait soumise à l’Assemblée nationale dans la semaine du 3 février. La France insoumise, anticipant une adoption par l’article 49.3, a annoncé le dépôt d’une motion de censure.En gage à la gauche, Mme de Montchalin a déclaré qu’il fallait inclure dans le budget “les 4.000 postes d’enseignants” que le projet initial devait supprimer, tout comme “les 500 personnes de plus pour France Travail pour accompagner les demandeurs du RSA”, ou “l’augmentation de l’Ondam” – les dépenses de soins -, à hauteur “d’un ou deux milliards pour l’hôpital”.- “Soutien sans participation” -La ministre a insisté aussi sur “les choses importantes en matière de justice fiscale” que le gouvernement a en projet, pesant sur les plus aisés.Selon elle, “le compromis n’empêchera pas, évidemment, le PS d’être dans l’opposition”, mais “on peut être dans l’opposition sans censurer, sans tout bloquer”.Alors que le gouvernement estime à 12 milliards d’euros le coût de la censure, Mme de Montchalin a chiffré dimanche à 100 millions d’euros le coût de chaque journée qui passe sans budget.Le coordinateur de LFI Manuel Bompard a prévenu le Parti socialiste sur LCI: s’il ne vote pas la prochaine censure, il se placera dans “le camp d’un soutien sans participation au gouvernement de François Bayrou”.Déjà, mi-janvier, le PS n’a pas voté la censure après le discours de politique générale de François Bayrou, tout en se disant fermement dans l’opposition.Dans ce budget “de compromis”, Mme de Montchalin a souligné qu’il y aurait aussi des mesures satisfaisant Ensemble pour la République ou le Modem.”Nous devons convaincre les Français et les partis politiques de la nécessité d’avoir un budget, et que ce budget intègre le plus possible leurs besoins, leurs volontés”, a résumé sur LCI le ministre de l’Économie Éric Lombard.Éric Ciotti, président de l’UDR, allié au RN, a déclaré sur France 3 qu’il “voterait contre le budget” et pour la censure, si celui-ci contenait “des milliards d’euros d’impôts” supplémentaires, notamment pour les entreprises.- “Braquage” -Éludant les réponses sur une possible taxation des retraités, les personnes concernées pouvant y voir dans l’immédiat “une forme de braquage”, Mme de Montchalin a néanmoins souhaité l’ouverture “d’un débat, avec méthode et concertation, sur le financement de la Sécurité sociale”. M. Lombard a constaté en revanche que la suggestion de faire travailler les Français gratuitement sept heures de plus par an avait reçu “un accueil assez frais”, tout en estimant néanmoins “qu’il faut travailler plus” pour financer la Sécu.De son côté, le Premier président de la Cour des Comptes Pierre Moscovici a estimé, au Grand Jury RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat, qu’avec sa méthode “du compromis”, François Bayrou était “assez fidèle à lui-même”.Mais il a insisté sur la nécessité de s’en tenir “vraiment” aux 5,4% du PIB de déficit public prévus pour cette année, et pas davantage.Ensuite, pour vraiment redresser les finances publiques, “l’effort qu’il faudra faire cette année, il faudra le faire pendant cinq ans”, avec “surtout, beaucoup d’économies”, a-t-il prévenu.Le gouvernement prévoit un effort budgétaire de 52 milliards d’euros cette année.od-hr-ab-ak/jco