“Rien n’a bougé”: à Kiev, des Ukrainiens sceptiques après l’appel Trump-Poutine
“Discuter avec la Russie, c’est comme se cogner la tête contre un mur”, lance Daryna, une étudiante ukrainienne, résumant le scepticisme qui règne à Kiev après l’appel entre Vladimir Poutine et Donald Trump, qui a exclu toute pression supplémentaire sur Moscou.Si Donald Trump, qui désire une fin rapide de la guerre entre l’Ukraine et la Russie, s’est montré positif après cet appel de près de deux heures lundi, leur conversation n’a pas abouti à des avancées majeures.”Rien n’a bougé”, constate Vitaliï, un ingénieur de 53 ans interrogé par l’AFP dans le centre de Kiev, plus de trois ans après le début de l’invasion russe, qui a fait des dizaines de milliers de morts.Vitaliï n’avait d’ailleurs guère d’espoir à l’égard de Donald Trump, estimant que ses promesses de mettre fin rapidement à la guerre “n’étaient que des slogans de campagne” électorale. Il soutient en revanche, sur le principe, l’idée de négocier directement avec Moscou.”Peut-être que cela permettrait d’arrêter ce bain de sang et après, on peut régler des choses par la voie diplomatique”, ajoute Vitaliï, qui révèle qu’il a “beaucoup d’amis tués sur le front”.- Perte de confiance -Lors de la conversation Trump-Poutine, le président russe a pourtant une nouvelle fois rejeté le cessez-le-feu réclamé par Kiev et ses alliés, mais a assuré être prêt à travailler à un “mémorandum” avec l’Ukraine, étape préalable d’après lui à un “possible traité de paix”.Malgré l’absence d’avancées concrètes, Donald Trump s’est félicité des “progrès accomplis” et annoncé que les deux belligérants allaient “démarrer immédiatement des négociations en vue” d’une trêve.Son souhait de normaliser les relations avec la Russie dès son retour à la Maison Blanche en janvier avait déjà choqué les Ukrainiens, qui sont depuis de plus en plus nombreux à perdre confiance en Washington, principal allié de Kiev depuis le début de la guerre.”Je ne sens aucunement que la paix se rapproche”, résume auprès de l’AFP Victoria Kysseliova, enseignante à la retraite, qui dit n’avoir “pas du tout” confiance en Donald Trump et qui constate que la Russie et Vladimir Poutine “sont très agressifs”.”Ceux sur qui je compte aujourd’hui, ce sont les dirigeants européens”, ajoute-elle. Elle cite le président français Emmanuel Macron, qui “est très actif en ce moment” ou encore le nouveau pape Léon XIV, qui “est également très positif” et “intelligent”. “C’est en eux que je place mes espoirs”, explique cette femme.- “Poutine a peur” -Victoria Kysseliova est elle aussi favorable à des pourparlers directs entre Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. “Zelensky, même par son état d’esprit et son caractère, l’emporte sur Poutine”, assure Mme Kysseliova. “Poutine a peur. Il a peur de nous, il a peur de Zelensky”, ajoute-t-elle, confiante dans la victoire de l’Ukraine, tôt ou tard.M. Poutine avait refusé de venir en Turquie la semaine dernière à l’invitation de M. Zelensky, à l’occasion des premières négociations directes entre Russes et Ukrainiens à Istanbul depuis les toutes premières semaines de l’invasion. Ces pourparlers n’avaient pas mené à des annonces majeures, hormis la promesse d’un échange de prisonniers.Daryna, l’étudiante de 21 ans, n’a pas non plus confiance dans le président américain et encore moins dans la volonté de Moscou d’accepter un cessez-le-feu ou de mettre fin à l’invasion.”Cela n’a aucun sens de parler avec le pays agresseur, c’est inutile”, martèle-t-elle. “C’est un pays qui est constamment en guerre et il continuera toujours, cela ne peut pas être résolu par des négociations”, estime la jeune femme.
Trump admin ends halt on New York offshore wind project
President Donald Trump’s administration has reversed its halt on a giant offshore wind project in New York led by Norwegian company Equinor, US officials confirmed Tuesday.New York Governor Kathy Hochul and Equinor had announced the policy shift in statements Monday night, saying construction on the massive Empire Wind project would be able to resume following a month-long stoppage.An Equinor spokesman told AFP last week that the company might abandon the project if a solution were not found soon.Trump, who has repeatedly expressed opposition to wind energy — claiming turbines are unsightly and dangerous — signed a series of executive orders targeting the sector shortly after returning to the White House in January.Those included a temporary freeze on federal permitting and loans for offshore and onshore wind projects.Interior Secretary Doug Burgum announced in mid-April that his department was ordering construction halted “immediately” on the Empire Wind project, saying predecessors in the administration of former president Joe Biden had not performed “sufficient analysis.”In a social media post Monday night, Burgum did not mention Empire Wind but praised Hochul for “her willingness to move forward on critical pipeline capacity.”Burgum and Energy Secretary Chris Wright, a former oil industry executive, have emphasized the need to streamline pipeline permitting, calling the issue a major impediment to natural gas development.”Energy Dominance is the foundation of America’s economic and national security,” Burgum said on X.”Americans who live in New York and New England would see significant economic benefits and lower utility costs from increased access to reliable, affordable, clean American natural gas.”A Department of Interior spokesperson confirmed on Tuesday that the wind project halt had been lifted.Hochul thanked Trump in her statement, calling the project “critical” in terms of jobs and clean power.”New York’s economic future is going to be powered by abundant, clean energy that helps our homes and businesses thrive,” Hochul said. “We appreciate the fact that construction can now resume on Empire Wind, a project which underscores our commitment to deliver energy while supporting local economies and creating jobs,” Equinor CEO Anders Opedal said separately.Valued by Equinor at $2.5 billion, the Empire Wind 1 project includes 54 turbines designed to deliver 810 megawatts of energy into Brooklyn, powering 500,000 homes.
Le Scouarnec se dit “responsable” de la mort de deux victimes, les parties civiles plaident
Interrogé pour la dernière fois par la cour, l’ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec a affirmé mardi devant la cour criminelle du Morbihan être “responsable” de la mort de deux de ses 299 victimes, avant qu’une trentaine d’avocats des parties civiles n’entament leurs plaidoiries.Pull noir surmonté d’un col de chemise couleur moutarde, debout dans son box, l’accusé de 74 ans a répondu aux questions de la cour avec son habituel ton calme, au phrasé monotone.Du procès, il affirme avoir conservé le souvenir de deux jeunes hommes dont les photos ont été projetées: Mathis Vinet, mort d’une overdose en 2021 et dont les proches estiment qu’il s’est suicidé, et un autre homme qui a mis fin à ses jours en 2020.”(Ils) sont morts: j’en suis responsable”, lâche celui qui avait agressé sexuellement les deux garçons à l’hôpital de Quimperlé (Finistère) alors qu’ils n’avaient que 10 et 12 ans respectivement.- “Crime sexuel de masse” -Joël Le Scouarnec affirme s’être “remis en question” au cours du procès débuté le 24 février. “Je ne peux plus me regarder de la même façon parce que j’ai devant moi un pédocriminel et un violeur d’enfants.”S’il assure ne plus être sous l’emprise de ses “penchants” pédophiles, il n’écarte pas non plus le risque de replonger et dit ne pas se projeter dans une vie d’homme libre. Il encourt à Vannes 20 ans de réclusion.”La prison a été pour moi une libération”, a répété celui qui purge déjà une peine de 15 ans de réclusion pour des viols sur mineurs après une condamnation à Saintes (Charente-Maritime) en 2020.”Pédophile, on l’est, pédophile, on le reste”, lui a asséné Me Myriam Guedj Benayoun lors de sa plaidoirie.”Vous avez à juger celui qui a inventé le crime sexuel de masse commis par un seul homme, celui dont on ne connaîtra d’ailleurs jamais le nombre exact de victimes”, a insisté Me Céline Astolfe auprès de la cour.Une trentaine d’avocats représentant quelque 130 parties civiles se sont organisés pour plaider “à l’unisson”, a indiqué en préambule Me Astolfe.”Demander pardon, c’est vouloir réparer l’autre (…) Joël Le Scouarnec donne des excuses pour lui! Il en a besoin, il soulage sa conscience”, accuse Me Élodie Grelot.Ces avocats veulent évoquer toutes les zones d’ombre qui planent encore après trois mois de procès sur les agissements de Joël Le Scouarnec, notamment “ce qui explique cette incroyable longévité dans son parcours criminel”, selon Me Frédéric Benoist.”Beaucoup savaient dans son entourage professionnel et personne n’a agi (…) Mettre fin à la loi du silence, mettre fin à l’impunité, c’est une responsabilité qui nous incombe à tous”, a martelé l’avocat de l’association La Voix de l’Enfant.”Dans ce dossier, on n’ose rien, on se tait: on pense que c’est aux autres de faire”, a renchéri Me Jean-Christophe Boyer, avocat de l’association L’Enfant Bleu. “La confiance, ça se mérite. Chacun, hôpitaux, justice et État, doit prendre sa part.”Une autre avocate, Me Frédérique Giffard, a dénoncé le silence du monde politique. “Les enfants d’hier veulent la fin de l’indifférence”, a-t-elle affirmé.- “Pas une machine” -Tout au long du procès, la sincérité de Joël Le Scouarnec a été remise en cause par les parties civiles à qui il adressait des excuses uniformes, répétées parfois au mot près.Mais, a-t-il assuré, “ce n’est pas une machine qui s’exprime, c’est moi, l’être humain.”Il a de nouveau affirmé “être le seul responsable”, exonérant ses proches et ses collègues. “C’est moi qui ai manipulé, caché (…) c’est moi qui ai agressé ces enfants.”Qu’est-ce qui aurait pu vous empêcher d’agir? demande la cour. L’accusé se tait un instant. “Rien”, finit-il par dire.Le 20 mars, Joël Le Scouarnec a reconnu en bloc l’ensemble des faits pour lesquels il est jugé à Vannes, et même d’autres, prescrits ou qui font l’objet d’une nouvelle procédure, comme des violences sexuelles sur sa petite-fille, révélées en pleine audience.Les plaidoiries des avocats des parties civiles se poursuivront jusqu’à vendredi matin, avant les réquisitions. Le verdict est attendu le 28 mai.
Le Scouarnec se dit “responsable” de la mort de deux victimes, les parties civiles plaident
Interrogé pour la dernière fois par la cour, l’ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec a affirmé mardi devant la cour criminelle du Morbihan être “responsable” de la mort de deux de ses 299 victimes, avant qu’une trentaine d’avocats des parties civiles n’entament leurs plaidoiries.Pull noir surmonté d’un col de chemise couleur moutarde, debout dans son box, l’accusé de 74 ans a répondu aux questions de la cour avec son habituel ton calme, au phrasé monotone.Du procès, il affirme avoir conservé le souvenir de deux jeunes hommes dont les photos ont été projetées: Mathis Vinet, mort d’une overdose en 2021 et dont les proches estiment qu’il s’est suicidé, et un autre homme qui a mis fin à ses jours en 2020.”(Ils) sont morts: j’en suis responsable”, lâche celui qui avait agressé sexuellement les deux garçons à l’hôpital de Quimperlé (Finistère) alors qu’ils n’avaient que 10 et 12 ans respectivement.- “Crime sexuel de masse” -Joël Le Scouarnec affirme s’être “remis en question” au cours du procès débuté le 24 février. “Je ne peux plus me regarder de la même façon parce que j’ai devant moi un pédocriminel et un violeur d’enfants.”S’il assure ne plus être sous l’emprise de ses “penchants” pédophiles, il n’écarte pas non plus le risque de replonger et dit ne pas se projeter dans une vie d’homme libre. Il encourt à Vannes 20 ans de réclusion.”La prison a été pour moi une libération”, a répété celui qui purge déjà une peine de 15 ans de réclusion pour des viols sur mineurs après une condamnation à Saintes (Charente-Maritime) en 2020.”Pédophile, on l’est, pédophile, on le reste”, lui a asséné Me Myriam Guedj Benayoun lors de sa plaidoirie.”Vous avez à juger celui qui a inventé le crime sexuel de masse commis par un seul homme, celui dont on ne connaîtra d’ailleurs jamais le nombre exact de victimes”, a insisté Me Céline Astolfe auprès de la cour.Une trentaine d’avocats représentant quelque 130 parties civiles se sont organisés pour plaider “à l’unisson”, a indiqué en préambule Me Astolfe.”Demander pardon, c’est vouloir réparer l’autre (…) Joël Le Scouarnec donne des excuses pour lui! Il en a besoin, il soulage sa conscience”, accuse Me Élodie Grelot.Ces avocats veulent évoquer toutes les zones d’ombre qui planent encore après trois mois de procès sur les agissements de Joël Le Scouarnec, notamment “ce qui explique cette incroyable longévité dans son parcours criminel”, selon Me Frédéric Benoist.”Beaucoup savaient dans son entourage professionnel et personne n’a agi (…) Mettre fin à la loi du silence, mettre fin à l’impunité, c’est une responsabilité qui nous incombe à tous”, a martelé l’avocat de l’association La Voix de l’Enfant.”Dans ce dossier, on n’ose rien, on se tait: on pense que c’est aux autres de faire”, a renchéri Me Jean-Christophe Boyer, avocat de l’association L’Enfant Bleu. “La confiance, ça se mérite. Chacun, hôpitaux, justice et État, doit prendre sa part.”Une autre avocate, Me Frédérique Giffard, a dénoncé le silence du monde politique. “Les enfants d’hier veulent la fin de l’indifférence”, a-t-elle affirmé.- “Pas une machine” -Tout au long du procès, la sincérité de Joël Le Scouarnec a été remise en cause par les parties civiles à qui il adressait des excuses uniformes, répétées parfois au mot près.Mais, a-t-il assuré, “ce n’est pas une machine qui s’exprime, c’est moi, l’être humain.”Il a de nouveau affirmé “être le seul responsable”, exonérant ses proches et ses collègues. “C’est moi qui ai manipulé, caché (…) c’est moi qui ai agressé ces enfants.”Qu’est-ce qui aurait pu vous empêcher d’agir? demande la cour. L’accusé se tait un instant. “Rien”, finit-il par dire.Le 20 mars, Joël Le Scouarnec a reconnu en bloc l’ensemble des faits pour lesquels il est jugé à Vannes, et même d’autres, prescrits ou qui font l’objet d’une nouvelle procédure, comme des violences sexuelles sur sa petite-fille, révélées en pleine audience.Les plaidoiries des avocats des parties civiles se poursuivront jusqu’à vendredi matin, avant les réquisitions. Le verdict est attendu le 28 mai.
“Prison break”: vaste opération de saisies de mini-téléphones dans 66 prisons
La chasse au portable derrière les barreaux s’intensifie: une vaste opération de saisies de téléphones de la taille de briquets, et vendus comme indétectables par les portiques de sécurité, a été réalisée mardi dans 66 prisons françaises.Cette opération de perquisitions simultanées, baptisée “Prison break” et révélée par franceinfo, vise à mettre la main sur des téléphones miniatures, dont le nombre en France est estimé à 5.000 par le parquet de Paris.Cinq cents cellules ont ainsi été fouillées par les enquêteurs de la BL2C (Brigade de lutte contre la cybercriminalité de la police judiciaire parisienne) et de l’UNC (Unité nationale cyber de la gendarmerie nationale), sous la direction de la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de la capitale.Ces téléphones particulièrement petits “étaient vendus comme indétectables aux portiques d’entrée dans les lieux de détention”, a souligné la procureure de Paris dans un communiqué.Ils étaient “mis en circulation par une société chinoise et revendus en France par le fournisseur Oportik”, dont le nom de domaine a été saisi mardi. “Trois fournisseurs sur le territoire français” ont été interpellés, a précisé Laure Beccuau.”Des téléphones seront expertisés par l’ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) afin de vérifier l’éventuelle aspiration de données vers l’étranger par des +backdoors+”, a ajouté Mme Beccuau.Selon Éric Serfass, procureur adjoint chef de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco), interrogé sur franceinfo, “cette société distribue ces téléphones essentiellement, sinon exclusivement, en détention” et ces téléphones étaient achetés à distance par internet.- Téléphones sophistiqués – Le parquet a indiqué diriger une enquête pour administration de plateforme permettant des transactions illicites et recel d’objet provenant d’une infraction, mais il envisage de se dessaisir au profit des parquets locaux concernant les utilisateurs.Ces derniers ont été identifiés notamment grâce au Service national de renseignement pénitentiaire, est-il précisé dans le communiqué.L’utilisation des téléphones par des détenus alimente fréquemment le débat public: il est interdit d’en posséder pour un prisonnier, mais rien qu’en 2023, 53.000 appareils et accessoires ont été saisis, selon l’administration pénitentiaire. Et en 2024, plus de 40.000 selon les chiffres donnés par le ministère de la Justice en janvier.Ces téléphones peuvent être introduits par des proches au parloir, par des drones, des projections de colis par-dessus les enceintes des établissements pénitentiaires… Ou bien par des complices en détention, aboutissant, quand ces personnes sont identifiées, à des procédures pour corruption contre des agents pénitentiaires. Si l’utilisation de téléphones a pu mener à des cas d’une extrême gravité, comme des ordres criminels donnés depuis des cellules à des exécutants, la majorité des prisonniers les utilisent surtout pour appeler leurs proches, le coût des communications depuis les fixes installés dans les cellules étant très élevé.Toutefois, dans le cas de l’opération +Prison Break+, “certains de ces téléphones ont été utilisés pour commettre, depuis la détention, les infractions de trafic de stupéfiants, d’escroqueries, de dégradation de commerce par incendie, de tentatives de meurtre commanditées”, selon Mme Beccuau.Cette opération est “la continuité de la stratégie de fermeté carcérale que nous menons, en particulier contre la criminalité organisée”, a réagi sur X le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.Le parquet souligne l’existence d’une chaîne commerciale, avec une société chinoise et des revendeurs, et une vente les présentant comme “indétectables aux portiques d’entrée dans les lieux de détention” grâce à un paramétrage “spécifique” de l’outil.Par l’intermédiaire d’Eurojust, le parquet a pu communiquer “le mode opératoire permettant de localiser ces téléphones”, “afin que des opérations similaires puissent être diligentées” dans d’autres pays.”Ce réseau opérait également dans les prisons européennes et bien au-delà des frontières de l’Europe”, a affirmé sur Linkedin Johanna Brousse, cheffe de la section de lutte contre la cybercriminalité du parquet de Paris.
L’accord international sur les pandémies est adopté à l’OMS
Après plus de trois ans de négociations acharnées, un accord international historique sur la prévention et la lutte contre les pandémies a été adopté mardi par l’assemblée des Etats membres de l’OMS, mais dénoncé avec vigueur par les Etats-Unis.”Avec cet accord, nous sommes mieux préparés à faire face à une pandémie que n’importe quelle autre génération dans l’histoire”, a déclaré le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.Le texte, adopté lors de la réunion annuelle des pays membres de l’OMS, instaure une coordination mondiale plus précoce et plus efficace à la fois pour prévenir, détecter et répondre au risque pandémique, et ce de manière plus rapide, après l’échec collectif face au Covid-19 qui a fait des millions de morts et dévasté l’économie mondiale.Un succès après des négociations souvent difficiles et sur le fil du rasoir, dans un contexte de coupes drastiques dans le budget de l’OMS, pourtant confrontée à des crises toujours plus nombreuses.”Au fond, ce qu’il y a derrière cet accord, c’est cette volonté d’avoir des mécanismes d’alerte, partagés, transparents, plus efficaces que ce que nous avons connu lors du Covid, et c’est de réconcilier les concepts d’efficacité et d’équité”, a relevé le président français Emmanuel Macron, dans un message vidéo.Les Etats-Unis, grand absent des négociations ces derniers mois après la décision de Donald Trump de se retirer de l’OMS, n’avaient pas dépêché de délégués à l’assemblée. Mais dans un message vidéo le ministre américain de la Santé Robert Kennedy Jr a affirmé que l’accord “englobera tous les dysfonctionnements de la réponse de l’OMS à la pandémie” de Covid-19, et a exhorté les autres pays à “envisager de rejoindre” les Etats-Unis en dehors de l’OMS.Il a repris à son compte, comme l’administration Trump, la théorie selon laquelle la pandémie de Covid-19 était due à une fuite dans un laboratoire de la ville chinoise de Wuhan, où la maladie a commencé à se répandre en décembre 2019.Une partie importante de la communauté scientifique etime que le virus du Covid-19 a été transmis d’une chauve-souris à l’homme par un animal intermédiaire.”La pandémie est terminée, mais nous ne savons toujours pas comment elle a commencé”, a rappelé M. Tedros. “Comprendre comment elle s’est déclenchée reste important, à la fois comme un impératif scientifique et comme un impératif moral”.- Vaccins à prix abordable -L’accord vise à garantir un accès équitable aux produits de santé en cas de pandémie. Le sujet avait été au cœur des nombreux griefs des pays les plus démunis lors de la pandémie de Covid-19, quand ils voyaient les pays riches accaparer les doses de vaccin et les tests. Il renforce aussi la surveillance multisectorielle et l’approche “une seule santé” (humaine, animale et environnementale), et encourage l’investissement dans les systèmes de santé.Dans un message vidéo, le Premier ministre indien Narendra Modi a qualifié l’accord d'”engagement commun à lutter contre les futures pandémies avec une plus grande coopération tout en construisant une planète saine”.Au coeur de l’accord, un nouveau mécanisme doit faciliter l’accès aux informations sur les agents pathogènes à potentiel pandémique. En échange les entreprises qui y participent devront, en cas de pandémie, mettre à la disposition de l’OMS “un accès rapide” à 20% de leur production de vaccins, traitements et tests, dont un “minimum de 10%” à titre de don et le pourcentage restant “à un prix abordable”.Les pays pourront ratifier l’accord une fois que les détails pratiques du mécanisme seront finalisés et adoptées.- Elon Musk -Pendant ces trois années de négociations, l’accord a été vivement combattu par ceux qui estiment qu’il va limiter la souveraineté des Etats.En 2023, le milliardaire Elon Musk, un des membres du premier cercle de Donald Trump, avait ainsi appelé les pays à “ne pas céder leur autorité” face au projet d’accord international visant à lutter contre les pandémies. L’OMS l’avait alors accusé de propager des “fake news”. Le chef de l’OMS a eu une autre occasion de se réjouir mardi. Les pays ont approuvé en commission une augmentation de 20% des contributions obligatoires qu’ils versent à l’OMS, ainsi que le budget resserré de l’organisation pour 2026-27, qui s’élève à 4,2 milliards de dollars.”Il s’agit de la deuxième augmentation de 20% des contributions à l’OMS, la précédente ayant été décidée dans le cadre du budget 2024-25″, selon un communiqué de l’organisation.
L’accord international sur les pandémies est adopté à l’OMS
Après plus de trois ans de négociations acharnées, un accord international historique sur la prévention et la lutte contre les pandémies a été adopté mardi par l’assemblée des Etats membres de l’OMS, mais dénoncé avec vigueur par les Etats-Unis.”Avec cet accord, nous sommes mieux préparés à faire face à une pandémie que n’importe quelle autre génération dans l’histoire”, a déclaré le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.Le texte, adopté lors de la réunion annuelle des pays membres de l’OMS, instaure une coordination mondiale plus précoce et plus efficace à la fois pour prévenir, détecter et répondre au risque pandémique, et ce de manière plus rapide, après l’échec collectif face au Covid-19 qui a fait des millions de morts et dévasté l’économie mondiale.Un succès après des négociations souvent difficiles et sur le fil du rasoir, dans un contexte de coupes drastiques dans le budget de l’OMS, pourtant confrontée à des crises toujours plus nombreuses.”Au fond, ce qu’il y a derrière cet accord, c’est cette volonté d’avoir des mécanismes d’alerte, partagés, transparents, plus efficaces que ce que nous avons connu lors du Covid, et c’est de réconcilier les concepts d’efficacité et d’équité”, a relevé le président français Emmanuel Macron, dans un message vidéo.Les Etats-Unis, grand absent des négociations ces derniers mois après la décision de Donald Trump de se retirer de l’OMS, n’avaient pas dépêché de délégués à l’assemblée. Mais dans un message vidéo le ministre américain de la Santé Robert Kennedy Jr a affirmé que l’accord “englobera tous les dysfonctionnements de la réponse de l’OMS à la pandémie” de Covid-19, et a exhorté les autres pays à “envisager de rejoindre” les Etats-Unis en dehors de l’OMS.Il a repris à son compte, comme l’administration Trump, la théorie selon laquelle la pandémie de Covid-19 était due à une fuite dans un laboratoire de la ville chinoise de Wuhan, où la maladie a commencé à se répandre en décembre 2019.Une partie importante de la communauté scientifique etime que le virus du Covid-19 a été transmis d’une chauve-souris à l’homme par un animal intermédiaire.”La pandémie est terminée, mais nous ne savons toujours pas comment elle a commencé”, a rappelé M. Tedros. “Comprendre comment elle s’est déclenchée reste important, à la fois comme un impératif scientifique et comme un impératif moral”.- Vaccins à prix abordable -L’accord vise à garantir un accès équitable aux produits de santé en cas de pandémie. Le sujet avait été au cœur des nombreux griefs des pays les plus démunis lors de la pandémie de Covid-19, quand ils voyaient les pays riches accaparer les doses de vaccin et les tests. Il renforce aussi la surveillance multisectorielle et l’approche “une seule santé” (humaine, animale et environnementale), et encourage l’investissement dans les systèmes de santé.Dans un message vidéo, le Premier ministre indien Narendra Modi a qualifié l’accord d'”engagement commun à lutter contre les futures pandémies avec une plus grande coopération tout en construisant une planète saine”.Au coeur de l’accord, un nouveau mécanisme doit faciliter l’accès aux informations sur les agents pathogènes à potentiel pandémique. En échange les entreprises qui y participent devront, en cas de pandémie, mettre à la disposition de l’OMS “un accès rapide” à 20% de leur production de vaccins, traitements et tests, dont un “minimum de 10%” à titre de don et le pourcentage restant “à un prix abordable”.Les pays pourront ratifier l’accord une fois que les détails pratiques du mécanisme seront finalisés et adoptées.- Elon Musk -Pendant ces trois années de négociations, l’accord a été vivement combattu par ceux qui estiment qu’il va limiter la souveraineté des Etats.En 2023, le milliardaire Elon Musk, un des membres du premier cercle de Donald Trump, avait ainsi appelé les pays à “ne pas céder leur autorité” face au projet d’accord international visant à lutter contre les pandémies. L’OMS l’avait alors accusé de propager des “fake news”. Le chef de l’OMS a eu une autre occasion de se réjouir mardi. Les pays ont approuvé en commission une augmentation de 20% des contributions obligatoires qu’ils versent à l’OMS, ainsi que le budget resserré de l’organisation pour 2026-27, qui s’élève à 4,2 milliards de dollars.”Il s’agit de la deuxième augmentation de 20% des contributions à l’OMS, la précédente ayant été décidée dans le cadre du budget 2024-25″, selon un communiqué de l’organisation.
Dissident director Panahi takes on Iran’s jailors in Cannes comeback
Dissident Iranian director Jafar Panahi vowed Tuesday to keep defying his country’s rulers after showcasing a hard-hitting film in Cannes about political prisoners and their torturers. After a travel ban was lifted, the 64-year-old flew to the Cannes Festival for the first time in 15 years for the premiere of “It Was Just An Accident”.It was applauded for more than eight minutes on its debut and is a likely strong contender for the festival’s top prize which will be awarded on Saturday.The story, written by Panahi, who spent nearly seven months in prison in 2022-2023, follows a group of ordinary Iranians confronted with a man they believe tortured them behind bars.”Many Iranian filmmakers are under pressure and banned from working, especially the female artists who were with the people in the Mahsa movement,” he said at the premiere, referring to the 2022 Iranian anti-government protest movement. “I would like to dedicate this screening to them and to the artists who have been involuntarily exiled from Iran.”Panahi told AFP that he intended to return home after the festival despite the dangers for him.”They (the Iranian government) have always stopped us from making films, but we found a way,” he said.”It’s typical of regimes like this — they don’t let artists work, they don’t let anyone do what they love. “The important thing is not to give up trying, and not to expect a regime like this to suddenly say, ‘Go ahead, make your film’,” he told AFP. Panahi shoots in secret and often smuggles his films out of Iran, once sending a documentary called “This is Not a Film” to the Cannes festival on a flash drive stashed in a cake.He was banned from making films for 20 years in 2010 and has been imprisoned twice over his gritty dramas that, like “It Was Just An Accident”, are often laced with humour.- Assange appears -A second Iranian film is competing in the top Cannes competition — “Mother and Child” by Saeed Roustaee.Roustaee was sentenced to six months jail for the screening of his film “Leila’s Brothers” at Cannes in 2022 but his latest production has drawn criticism from some exiled directors.The Iranian Independent Filmmakers Association (IIFMA) has called it a “propaganda film”, though it is unclear if they have seen it in full. Fellow Iranian Cannes favourite Mohammad Rasoulof, who fled the country last year, defended Roustaee.He told film magazine Variety that there was a “clear distinction between the propaganda films of the Islamic republic and the films that are made under the constraints of censorship”.Elsewhere in Cannes, Wikileaks founder Julian Assange promoted a documentary about him, “The Six Billion Dollar Man”, following his release from a British prison last year. Its director, Eugene Jarecki, was awarded the first ever Golden Globe for documentary at Cannes on Monday for his previous work, including his 2018 film about Elvis, “The King”. Ecuador’s left-wing former president Rafael Correa, who famously offered Assange asylum in the Ecuadorian embassy in London, was to attend the film’s red-carpet premiere on Wednesday. – Scarlett -Panahi and Assange’s presence comes at one of the most political Cannes for many years, dominated by protest over the war in Gaza, sexual politics and US President Donald Trump’s threat to impose tariffs on movies from “foreign lands”.Actors directing first films is also a trend this year, with “Twilight” star Kristen Stewart and “Babygirl” British actor Harris Dickinson both showcasing debut features.Scarlett Johansson faced tough initial reviews for her film “Eleanor the Great” after it premiered on Tuesday. Variety called it “an unconvincing crowd-pleaser”, while The Hollywood Reporter said it was “wobbly” and “a sentimental Holocaust weeper”.Denzel Washington went viral on Tuesday after a tense red carpet exchange with a photographer.The 70-year-old was presented with a surprise lifetime award on Monday at the premiere of his latest film with New York director Spike Lee, “Highest 2 Lowest”.The photographer had appeared to grab the actor by the arm as he posed in front of cameras. Washington shook him off and then pointed his finger at him and appeared to say “Stop it” a number of times, videos showed.








