Le président syrien entame une visite inédite à Washington

Le président intérimaire syrien, Ahmad al-Chareh, entame une visite officielle inédite à Washington, au cours de laquelle il doit être reçu lundi à la Maison Blanche par Donald Trump, consacrant l’alliance de l’ancien jihadiste avec les Etats-Unis.Il s’agit de la première visite bilatérale d’un chef d’Etat syrien aux Etats-Unis depuis l’indépendance du pays en 1946.La …

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Deux jours dans la vie de Kolya, recrue ukrainienne de 18 ans

Des yeux bleus céruléens, la tempe tatouée d’un poignard, Mykola Lebedev a un regard d’enfant à la détermination d’adulte. À 18 ans, il va lancer sa première grenade.L’Ukraine, qui lutte depuis 2022 contre l’invasion russe et manque d’effectifs, a abaissé l’an dernier l’âge de la mobilisation à 25 ans. Pressée par les Etats-Unis d’abaisser à …

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Dans l’exclave russe de Kaliningrad, l’isolement face aux voisins de l’Otan

Kaliningrad “n’est certainement pas une ville qui capitule”, affirme Alexandre, bravache. A 1.000 km de Moscou, l’exclave russe surarmée ressent tout le poids de son isolement et tente de chasser l’impression de siège face à la Pologne et la Lituanie, ses voisins, membres de l’Otan.La Pologne et la Lituanie, avec lesquelles Kaliningrad partage ses uniques …

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Des mois sans avocat ni procès: le “trou noir” de prisonniers Palestiniens en Israël

Privé pendant des mois de contact avec son avocat, Chadi Abou Sidou dit avoir perdu la notion du temps, de l’espace et de ses droits, incarcéré en Israël sans inculpation sous le régime dit des “combattants illégaux” à l’instar de centaines de Palestiniens.  Ce photojournaliste de 35 ans a été arrêté en mars 2024 dans …

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Budget de la Sécu: le RN “votera forcément contre à la fin”, prévient Tanguy

Le Rassemblement national “votera forcément contre” le budget de la Sécu “à la fin” des débats comme il s’est opposé à la première partie du texte pour refuser “les hausses d’impôts”, a affirmé dimanche le député Jean-Philippe Tanguy.”A la fin, on votera forcément contre puisqu’on a voté contre les recettes. Il faut être cohérent (…) à partir du moment où on est contre les hausses d’impôts, on ne peut pas après dire qu’on est pour”, a déclaré l’élu de la Somme sur LCI.Samedi, les députés RN ont voté contre le volet “recettes” du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Une “décision prise au dernier moment”, a expliqué M. Tanguy, en réaction au rétablissement quelques minutes auparavant d’une taxe sur les entreprises (la contribution sociale de solidarité des sociétés, dite “C3S”) pour plus de 5 milliards d’euros.Pour autant, la formation d’extrême droite entend continuer de peser sur la partie “dépenses” du PLFSS, dans laquelle doit être abordée la suspension de la réforme des retraites, clé de voûte la non-censure du gouvernement par le Parti socialiste.”Nous voterons la suspension”, a indiqué M. Tanguy, assumant la contradiction avec sa position sur le vote final: “On ne va pas bouder, donc on continue la discussion”.Le parti à la flamme espère cependant toujours provoquer la chute du gouvernement de Sébastien Lecornu. Quitte à déposer une motion de censure si le PLFSS est voté comme prévu mercredi?”Nous verrons si la situation évolue”, a éludé le “monsieur budget” du RN. Mais cela pourrait servir “soit à envoyer un signal très fort aux Français pour montrer la trahison des autres partis”, soit s’il y a “un changement dans l’attitude des LR (à) espérer une censure”.

Budget de la Sécu: le RN “votera forcément contre à la fin”, prévient Tanguy

Le Rassemblement national “votera forcément contre” le budget de la Sécu “à la fin” des débats comme il s’est opposé à la première partie du texte pour refuser “les hausses d’impôts”, a affirmé dimanche le député Jean-Philippe Tanguy.”A la fin, on votera forcément contre puisqu’on a voté contre les recettes. Il faut être cohérent (…) à partir du moment où on est contre les hausses d’impôts, on ne peut pas après dire qu’on est pour”, a déclaré l’élu de la Somme sur LCI.Samedi, les députés RN ont voté contre le volet “recettes” du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Une “décision prise au dernier moment”, a expliqué M. Tanguy, en réaction au rétablissement quelques minutes auparavant d’une taxe sur les entreprises (la contribution sociale de solidarité des sociétés, dite “C3S”) pour plus de 5 milliards d’euros.Pour autant, la formation d’extrême droite entend continuer de peser sur la partie “dépenses” du PLFSS, dans laquelle doit être abordée la suspension de la réforme des retraites, clé de voûte la non-censure du gouvernement par le Parti socialiste.”Nous voterons la suspension”, a indiqué M. Tanguy, assumant la contradiction avec sa position sur le vote final: “On ne va pas bouder, donc on continue la discussion”.Le parti à la flamme espère cependant toujours provoquer la chute du gouvernement de Sébastien Lecornu. Quitte à déposer une motion de censure si le PLFSS est voté comme prévu mercredi?”Nous verrons si la situation évolue”, a éludé le “monsieur budget” du RN. Mais cela pourrait servir “soit à envoyer un signal très fort aux Français pour montrer la trahison des autres partis”, soit s’il y a “un changement dans l’attitude des LR (à) espérer une censure”.

Décès du journaliste Jean-Claude Guillebaud

Le journaliste et essayiste Jean-Claude Guillebaud, ancien lauréat du prix Albert Londres, est décédé samedi en Charente à l’âge de 81 ans, a-t-on appris dimanche auprès de sa famille et du journal Sud Ouest, son employeur historique.Jean-Claude Guillebaud avait débuté sa carrière comme grand reporter au sein du quotidien régional, pour qui il couvre notamment les conflits au Biafra et au Vietnam, décrochant le prix Albert Londres en 1972, avant de travailler pour le quotidien Le Monde.Il avait ensuite tenu des chroniques dans les hebdomadaires Le Nouvel Observateur, La Vie, et de 1986 à 2022 dans Sud Ouest Dimanche.Homme de lettres, Jean-Claude Guillebaud a été tour à tour directeur littéraire aux éditions du Seuil, fondateur de la maison d’édition Arléa, et auteur d’une quarantaine d’essais dont “La trahison des Lumières” et “Comment je suis redevenu chrétien”, après s’être lancé dans la production d’émissions de télévision dans les années 1980.A l’origine de la création de l’organisation Reporters Sans Frontières, il en fut le président de 1987 à 1993.Sur la fin de sa vie, Jean-Claude Guillebaud se partageait entre Paris et le département de la Charente où il avait ses attaches familiales.

La Chine assouplit l’exportation de métaux rares vers les Etats-Unis

Nouveau signe d’apaisement après la rencontre Trump-Xi de la semaine dernière: la Chine a confirmé dimanche suspendre une interdiction d’exportation vers les Etats-Unis de gallium, germanium et antimoine, des métaux rares cruciaux pour l’industrie moderne.Pékin avait annoncé en décembre 2024 des restrictions sur ces métaux, dans le cadre d’une réglementation visant les biens à “double usage”, c’est-à-dire pouvant être utilisés dans un cadre civil mais aussi militaire – par exemple pour fabriquer des armements.Les interdictions sont suspendues dès ce dimanche et “jusqu’au 27 novembre 2026″, a indiqué dimanche dans un communiqué le ministère chinois du Commerce. Il confirme ainsi une annonce de la Maison Blanche faite il y a quelques jours.Cette annonce est un nouveau signe de bonne volonté de Pékin, dans la foulée de la rencontre entre les présidents chinois Xi Jinping et américain Donald Trump le 30 octobre en Corée du Sud. Ce sommet a permis de dissiper des mois de tensions qui ont crispé l’économie mondiale.”En principe, l’exportation vers les Etats-Unis de produits à double usage liés au gallium, au germanium, à l’antimoine et aux matériaux superdurs ne sera pas autorisée”, stipulait l’interdiction de décembre 2024 – désormais suspendue.Le ministère chinois du Commerce n’a toutefois pas dit explicitement dimanche si des autorisations seraient désormais délivrées, ni quand ni à quelle échelle.- Infrarouge et munitions -Ce dossier était devenu un sujet de contentieux entre Pékin et Washington. Car les deux pays rivalisent pour la domination technologique mondiale et ces métaux rares sont essentiels dans cette optique.La Chine en est un important producteur mondial. Ils ne sont pas classés comme “terres rares”, un autre groupe de métaux cruciaux, mais sont également nécessaires à des pans entiers de l’économie.Le gallium, que l’on trouve notamment dans les circuits intégrés, les LED et les panneaux photovoltaïques, est ainsi considéré comme une matière première critique, selon l’Union européenne. Le germanium est indispensable pour les fibres optiques et l’infrarouge.Enfin, l’antimoine est utilisé tant pour la transition énergétique, intégré aux batteries de véhicules électriques, que par l’industrie de l’armement, pour renforcer blindages et munitions.Le ministère chinois du Commerce, dans son court communiqué de dimanche, a également annoncé l’assouplissement de restrictions sur les exportations de produits liés au graphite – toujours dans le cadre de ces réglementations sur les produits à “double usage”. Les examens plus stricts des utilisations et utilisateurs finaux de ces produits, annoncés en décembre 2024, sont aussi suspendus jusqu’au 27 novembre 2026.- Détente -Il s’agit des dernières mesures d’apaisement en date prises par Pékin après la rencontre Xi-Trump.La Chine avait déjà annoncé mercredi prolonger d’un an la suspension d’une partie des droits de douane imposés aux produits américains en pleine guerre commerciale, pour les maintenir à 10%.Le géant asiatique avait aussi indiqué “cesser d’appliquer des droits de douane supplémentaires” imposés depuis mars sur le soja et un certain nombre d’autres produits agricoles américains. Des mesures qui touchaient durement la base électorale de Donald Trump.M. Trump avait par ailleurs annoncé fin octobre que la Chine avait accepté de suspendre pour un an les restrictions imposées le 9 octobre sur l’exportation de technologies liées aux terres rares – essentielles pour la défense, l’automobile ou l’électronique.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Pluies records, infrastructures en jachère: quand la pampa argentine se noie

De l’eau à perte de vue, des champs qui macèrent… Des centaines de milliers d’hectares de pampa argentine, coeur agricole du pays, sont engorgés ou inaccessibles depuis des mois, la faute à des pluies inhabituelles et des infrastructures en souffrance. Odeur fétide de marécage, nuées de moustiques et grenouilles partout: rarement la “pampa humide”, du centre-nord du pays, a autant mérité son nom qu’en ce printemps austral. Le ciel se mire dans les vastes étendues d’eau au sol, mais la beauté du tableau échappe aux agriculteurs.”Je n’ai pas pu semer, mes vaches sont devenues maigres à force d’être les pieds dans l’eau, où je n’ai pas moyen de leur faire parvenir du fourrage”, se désespère Luciano Macaroni, 46 ans éleveur du district de 9 de Julio, à 300 km de Buenos Aires.Sur l’ensemble de la province de Buenos Aires, vaste comme l’Italie, plus de 1,4 million d’hectares –à peu près la superficie de l’Ile-de-France–, sont saturés d’eau à 60-100%, selon la Sociedad Rural, l’organisation du campo argentin. Et deux fois plus sont en “excédent hydrique”.A 9 de Julio, une des zones les plus affectées, Luciano a dû déménager en mars, et s’installer au village, “pour que les enfants puissent aller à l’école”. Il ne pouvait aller et venir de chez lui qu’à cheval, par les chemins gorgés devenus pour certains des canaux.- Changement climatique -Depuis début 2025, les précipitations localement ont dépassé 1.600 millimètres, presque le double d’une année entière. Et l’eau, depuis des semaines, n’arrive pas à s’évaporer.L’ironie est qu’il y a deux ans, la même région avait connu une des pires sécheresses de mémoire agricole argentine occasionnant des pertes évaluées à 20 milliards de dollars à l’export. L’agro-alimentaire pèse près de 60% des exportations.”C’est clair, il y là des questions liées au changement climatique, et foncièrement, une plus grande récurrence de phénomènes climatiques très intenses”, estime pour l’AFP Javier Rodriguez, ministre provincial du Développement Agricole.”On n’est pas habitué” à ce niveau de précipitations, appuie la maire de 9 de Julio, María José Gentile, convaincue elle aussi que “le changement climatique y est pour beaucoup”. “Ignorer cela, c’est ne pas voir la réalité, ne pas accepter une situation qu’on va devoir gérer d’une façon ou d’une autre”.Mais le climat n’est pas seul pointé du doigt. Pour les acteurs locaux, le retard accumulé pour les infrastructures, l’entretien de fossés d’écoulement, de voies d’accès, est largement co-responsable. Et là, la politique s’invite. – Draguer, drainer -Javier Rodriguez, membre du gouvernement provincial opposant à l’exécutif national, met en cause la paralysie des chantiers publics depuis deux ans, au nom de l’austérité budgétaire de l’utralibéral Javier Milei.Par exemple le Rio Salado, fleuve de 600 km qui traverse la pampa, et au rôle-clef dans le drainage des terres agricoles. “Si son dragage n’avait pas été freiné en 2023, ce tronçon serait terminé, et l’eau s’écoulerait bien mieux”, dénonce-t-il.La ministre nationale de la Sécurité Patricia Bullrich a annoncé cette semaine l’envoi d’engins et de personnel pour “frayer des voies et atteindre des familles isolées”. Mais sur les infrastructures, elle renvoie la balle à la province qui selon elle “a aujourd’hui la responsabilité des travaux du Río Salado”. Une responsabilité conjointe, en réalité.A 9 de Julio, où l’eau affleure sur 45% de la surface cultivable, il n’y presque pas eu de récolte de blé, et les semences de soja et maïs, le gros des cultures locales, sont à l’arrêt, résume Hugo Enríquez, céréalier-éleveur, président local de la Sociedad rural.”La situation est catastrophique, la zone de production va fortement se réduire”, prédit-il. Et l’impact économique viendra pour tous: “exploitants, transporteurs, gestionnaires de stockage, fournisseurs d’intrants…””On va sentir les conséquences l’an prochain. On ne peut pas semer, on n’a pas d’animaux. Qu’est-ce qu’on va faire, bordel ?” s’emporte Alejandro Vallan, exploitant de 43 ans. “Il y a ici des gens de 60, 70 ans qui ont économisé toute leur vie pour avoir leurs vaches, maintenant ils les ont perdues. C’est très dur de se remettre de ça”.