Grands Lacs: Macron annonce une aide internationale de plus d’1,5 milliard d’euros

Pour “ne pas demeurer des spectateurs silencieux de la tragédie” dans les Grands Lacs, le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi une aide internationale de plus d’1,5 milliard d’euros et l’ouverture de couloirs sécurisés pour acheminer de l’aide aux civils pris au piège de la guerre, en République démocratique du Congo et ses pays voisins.”Je suis fier d’annoncer que vous avez collectivement mobilisé plus de 1,5 milliard d’euros d’assistance pour les populations les plus vulnérables”, a-t-il déclaré en clôture d’une conférence internationale à Paris, en évoquant notamment l’envoi de médicaments et de nourriture.Le plan de réponse humanitaire des Nations unies, évalué à 2,5 milliards d’euros, n’était jusque-là financé qu’à hauteur de 16%.Le président a par ailleurs annoncé la réouverture de l’aéroport de Goma pour des vols humanitaires “dans les prochaines semaines” ainsi que des couloirs humanitaires sécurisés pour l’acheminement de l’aide.Une annonce fraîchement accueilli par le chef de la diplomatie rwandaise Olivier Nduhungirehe.”Paris ne peut rouvrir un aéroport, puisque les premiers concernés, ne sont pas là”, a-t-il réagi devant des journalistes, en référence au groupe armé du M23 qui contrôle la zone et n’a pas été invité à la conférence de Paris.- Chiffres “insoutenables” -“Nous ne pouvons pas demeurer des spectateurs silencieux de la tragédie qui se joue à l’est de la République démocratique du Congo”, a souligné M. Macron, à l’issue de cette conférence co-organisée par la France et le Togo, médiateur désigné par l’Union africaine.”Les chiffres sont insoutenables” avec des millions de personnes “déracinés”, “près de 28 millions de personnes en insécurité alimentaire, une femme violée toutes les quatre minutes et un enfant toutes les 30”, a-t-il poursuivi. Le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, a quant à lui appelé l’Afrique à participer à son propre effort humanitaire, “non pas seulement par devoir moral, mais parce que c’est une question de dignité et d’efficacité”. – “Convois taxés, ressources détournées” -“Les routes humanitaires sont parfois contrôlées, les convois taxés, les ressources détournées”, a déploré M. Gnassingbé.Il en outre dénoncé l’exploitation minière informelle, le commerce illicite des ressources et la contrebande qui “continuent d’alimenter les groupes armés et d’appauvrir la communauté”, réclamant une meilleure traçabilité.L’est de la RDC, région riche en ressources naturelles et frontalière du Rwanda, est le théâtre de conflits depuis 30 ans. Mais les violences se sont intensifiées depuis janvier avec la prise des grandes villes de Goma et Bukavu par le groupe armé antigouvernemental M23, soutenu par Kigali et son armée.Une soixantaine de pays et d’organisations étaient représentés. Pour les Etats-Unis et le Qatar, pays médiateurs, Massad Boulos, l’émissaire du président américain pour l’Afrique et le négociateur en chef qatari Mohammaed Al-Khulaifi ont fait le déplacement.”Nous aurons ce (jeudi) soir au Quai d’Orsay un échange politique avec les ministres des Etats de la région, les responsables des médiations américaines et qataris, pour voir ensemble comment appuyer au mieux les efforts qui sont aujourd’hui menés”, a souligné le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.”La Conférence de Paris a envoyé un signal important”, a estimé jeudi à l’AFP Luc Lamprière, directeur du Forum des ONG internationales en RDC.Mais ces annonces financières doivent se traduire par des mesures concrètes sur le terrain, “en commençant par la levée immédiate de tous les obstacles administratifs et logistiques qui étouffent la réponse humanitaire”, a-t-il dit.Kevin Goldberg, directeur général de l’association Solidarités international a salué les montants annoncés tout en s’interrogeant sur ce que recouvrent les 1,5 milliard: “Parle-t-on d’engagements pluriannuels ou uniquement de 2025 comme c’était censé être le cas?”Parallèlement au volet humanitaire, la conférence a été l’occasion pour Emmanuel Macron d’apporter son soutien aux efforts de paix déjà en cours avec les médiations de l’Union africaine via le Togo, américaine entre le Rwanda et la RDC et qatarie entre la RDC et le M23.Kinshasa et le M23 ont signé une déclaration de principes à Doha le 19 juillet, dans laquelle les deux parties ont réaffirmé “leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu permanent”, dans la foulée de la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington fin juin. Mais sur le terrain, les violences se poursuivent.

Grands Lacs: Macron annonce une aide internationale de plus d’1,5 milliard d’euros

Pour “ne pas demeurer des spectateurs silencieux de la tragédie” dans les Grands Lacs, le président français Emmanuel Macron a annoncé jeudi une aide internationale de plus d’1,5 milliard d’euros et l’ouverture de couloirs sécurisés pour acheminer de l’aide aux civils pris au piège de la guerre, en République démocratique du Congo et ses pays voisins.”Je suis fier d’annoncer que vous avez collectivement mobilisé plus de 1,5 milliard d’euros d’assistance pour les populations les plus vulnérables”, a-t-il déclaré en clôture d’une conférence internationale à Paris, en évoquant notamment l’envoi de médicaments et de nourriture.Le plan de réponse humanitaire des Nations unies, évalué à 2,5 milliards d’euros, n’était jusque-là financé qu’à hauteur de 16%.Le président a par ailleurs annoncé la réouverture de l’aéroport de Goma pour des vols humanitaires “dans les prochaines semaines” ainsi que des couloirs humanitaires sécurisés pour l’acheminement de l’aide.Une annonce fraîchement accueilli par le chef de la diplomatie rwandaise Olivier Nduhungirehe.”Paris ne peut rouvrir un aéroport, puisque les premiers concernés, ne sont pas là”, a-t-il réagi devant des journalistes, en référence au groupe armé du M23 qui contrôle la zone et n’a pas été invité à la conférence de Paris.- Chiffres “insoutenables” -“Nous ne pouvons pas demeurer des spectateurs silencieux de la tragédie qui se joue à l’est de la République démocratique du Congo”, a souligné M. Macron, à l’issue de cette conférence co-organisée par la France et le Togo, médiateur désigné par l’Union africaine.”Les chiffres sont insoutenables” avec des millions de personnes “déracinés”, “près de 28 millions de personnes en insécurité alimentaire, une femme violée toutes les quatre minutes et un enfant toutes les 30”, a-t-il poursuivi. Le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, a quant à lui appelé l’Afrique à participer à son propre effort humanitaire, “non pas seulement par devoir moral, mais parce que c’est une question de dignité et d’efficacité”. – “Convois taxés, ressources détournées” -“Les routes humanitaires sont parfois contrôlées, les convois taxés, les ressources détournées”, a déploré M. Gnassingbé.Il en outre dénoncé l’exploitation minière informelle, le commerce illicite des ressources et la contrebande qui “continuent d’alimenter les groupes armés et d’appauvrir la communauté”, réclamant une meilleure traçabilité.L’est de la RDC, région riche en ressources naturelles et frontalière du Rwanda, est le théâtre de conflits depuis 30 ans. Mais les violences se sont intensifiées depuis janvier avec la prise des grandes villes de Goma et Bukavu par le groupe armé antigouvernemental M23, soutenu par Kigali et son armée.Une soixantaine de pays et d’organisations étaient représentés. Pour les Etats-Unis et le Qatar, pays médiateurs, Massad Boulos, l’émissaire du président américain pour l’Afrique et le négociateur en chef qatari Mohammaed Al-Khulaifi ont fait le déplacement.”Nous aurons ce (jeudi) soir au Quai d’Orsay un échange politique avec les ministres des Etats de la région, les responsables des médiations américaines et qataris, pour voir ensemble comment appuyer au mieux les efforts qui sont aujourd’hui menés”, a souligné le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.”La Conférence de Paris a envoyé un signal important”, a estimé jeudi à l’AFP Luc Lamprière, directeur du Forum des ONG internationales en RDC.Mais ces annonces financières doivent se traduire par des mesures concrètes sur le terrain, “en commençant par la levée immédiate de tous les obstacles administratifs et logistiques qui étouffent la réponse humanitaire”, a-t-il dit.Kevin Goldberg, directeur général de l’association Solidarités international a salué les montants annoncés tout en s’interrogeant sur ce que recouvrent les 1,5 milliard: “Parle-t-on d’engagements pluriannuels ou uniquement de 2025 comme c’était censé être le cas?”Parallèlement au volet humanitaire, la conférence a été l’occasion pour Emmanuel Macron d’apporter son soutien aux efforts de paix déjà en cours avec les médiations de l’Union africaine via le Togo, américaine entre le Rwanda et la RDC et qatarie entre la RDC et le M23.Kinshasa et le M23 ont signé une déclaration de principes à Doha le 19 juillet, dans laquelle les deux parties ont réaffirmé “leur engagement en faveur d’un cessez-le-feu permanent”, dans la foulée de la signature d’un accord de paix entre la RDC et le Rwanda à Washington fin juin. Mais sur le terrain, les violences se poursuivent.

La Tanzanie toujours confinée après le chaos électoral, au bilan toujours incertain

Le gouvernement tanzanien a prolongé jeudi le confinement imposé à sa population la veille en raison du chaos électoral, policiers et soldats surveillant les rues de la plus grosse ville après des manifestations violentes au bilan toujours incertain.Promue à la succession de John Magufuli à sa mort en 2021, Samia Suluhu Hassan aspire cette fois à être élue présidente. Saluée dans un premier temps pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle est accusée de mener une répression sévère contre ses critiques. L’important dispositif sécuritaire mis en place mercredi n’a pas dissuadé des centaines de personnes de manifester à Dar es Salam, attaquant des bureaux de vote et incendiant un poste de police dans la capitale économique, la ville plus peuplée du pays (six à huit millions d’habitants). Une source diplomatique a déclaré à l’AFP que les troubles se sont poursuivis à Dar es Salam dans la nuit malgré le couvre-feu décrété.Des informations, qui n’ont pas encore pu être vérifiées, suggèrent plus d’une trentaine de tués dans les violences, selon cette source diplomatique.L’avenir de la présidente semble “incertain”, a-t-elle jugé. Mme Hassan fait, depuis son arrivée au pouvoir, face à l’opposition de certaines parties de l’armée et d’alliés de son prédécesseur, selon des analystes.Alors qu’un journaliste de l’AFP a vu des soldats en arme passer paisiblement à proximité des protestataires mercredi à Dar es Salam, semblant indiquer leur soutien implicite au mouvement – une scène filmée à plusieurs endroits en Tanzanie -, le chef des armées Jacob Mkunda a qualifié jeudi de “criminels” les manifestants sur la télévision publique.”Je demande aux Tanzaniens de rester calmes. Les forces de défense contiennent la situation”, a-t-il ajouté.- Médias muets -Une grande partie du centre économique de Dar es Salaam était déserte jeudi après-midi, mais une forte présence sécuritaire était visible dans les rues, des coups de feu étant encore fréquemment entendus, a constaté un journaliste de l’AFP.Des troubles ont été signalés dans plusieurs autre villes, notamment à Songwe (Ouest) et Arusha (Nord-Est).Le blocage d’internet a été partiellement levé jeudi après-midi, de même que les restrictions sur les appels internationaux.Alors que les médias locaux, très contrôlés, n’ont publié aucune mise à jour depuis mercredi matin, la chaîne de télévision nationale a annoncé les résultats de premières circonscriptions, suggérant, sans surprise, un raz-de-marée de Mme Hassan.A Zanzibar, où se tenait également l’élection du président de l’archipel, le sortant Hussein Mwinyi, candidat de Chama Cha Mapinduzi (CCM, le parti présidentiel) l’a emporté avec 74,8% des voix sur Othman Masoud Othman (23,2%), celui de l’opposition, qui avait dénoncé la présence “personnes décédées” sur les registres électoraux. Plusieurs petits partis ont obtenu des scores n’excédant pas 0,3% des suffrages.”Les citoyens ont voté. Respectons leur choix”, a commenté M. Mwinyi.Les résultats finaux pour l’ensemble de la Tanzanie devraient être communiqués dans les deux jours à venir. Une grande partie de la colère, constatée en ligne, est dirigée contre le fils de la cheffe de l’Etat, Abdul, qui pilote une “force d’intervention informelle” de police et de services de renseignement pour gérer la sécurité électorale, selon le média spécialisé Africa Intelligence.Cette force est accusée d’une importante augmentation des enlèvements de critiques du gouvernement les jours ayant précédé le scrutin, notamment celui d’une populaire influenceuse, Niffer, elle-même accusée d’appeler à des manifestations.L’organisation de défense des droits humains Amnesty international a dénoncé une “vague de terreur” marquée par “des disparitions forcées” et “des exécutions extrajudiciaires” en amont du scrutin.L’ONG a déclaré dans un communiqué mercredi soir avoir documenté “deux décès” à partir de photos et de vidéos publiés sur des réseaux sociaux, exhortant les autorités à la retenue. Le principal parti d’opposition, Chadema a indiqué à l’AFP détenir des informations faisant état d’au moins quatre morts.- Touristes bloqués -Chadema a été disqualifié et a appelé au boycott du scrutin. Son chef Tundu Lissu, arrêté en avril, est jugé pour trahison, un accusation passible de la peine capitale. Le seul autre candidat sérieux de l’opposition, Luhaga Mpina, de l’ACT-Wazalendo, a quant à lui été exclu pour des raisons de procédure.La plupart des médias étrangers n’ont pas obtenu d’accréditation pour couvrir le scrutin en Tanzanie continentale, où se sont déroulés les heurts, mais ils peuvent travailler sur l’archipel de Zanzibar, où la situation est plus apaisée. Des touristes bloqués à l’aéroport de Zanzibar, ont confié leur malaise à l’AFP, certains dormant à même le sol, d’autres à court d’argent liquide, les paiements par carte étant impossibles. “C’est la chose la plus terrifiante que j’aie jamais vécue”, s’est émue une Sud-Africaine à l’AFP. “Je veux juste rentrer chez moi”, a-t-elle ajouté.Des douzaines touristes, dont des enfants et des personnes âgées, sont également coincés depuis mercredi à l’aéroport dit du Kilimandjaro, une destination touristique prisée, selon un Français interrogé par l’AFP.  

Trump stirs tensions with surprise nuclear test order

US President Donald Trump landed back in Washington Thursday after a surprise directive to begin nuclear weapons testing that raised the specter of renewed superpower tensions.The announcement on social media was issued just before Trump — who boasts frequently about being a peace president —  went into a summit with Chinese leader Xi Jinping in South Korea.But the announcement left much unanswered — chiefly about whether he meant testing weapons systems or actually conducting test explosions, something the United States has not done since 1992.Vice President JD Vance said that the US nuclear arsenal needed to be tested to ensure it actually “functions properly,” but did not elaborate on what type of tests Trump had ordered.The president’s statement “speaks for itself,” Vance told reporters at the White House.”It’s an important part of American national security to make sure that this nuclear arsenal we have actually functions properly, and that’s part of a testing regime,” he added.Trump’s statement nevertheless amounted to unusual nuclear sabre rattling.It came came days after Russia declared it had tested nuclear-capable, nuclear-powered cruise missiles and sea drones. “Because of other countries testing programs, I have instructed the Department of War to start testing our Nuclear Weapons on an equal basis,” Trump said on Truth Social.Trump also claimed that the United States has more nuclear weapons than any other country and that he had achieved this in his first term as president.That however appeared to be untrue. The Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) says in its latest annual report that Russia possesses 5,489 nuclear warheads, compared to 5,177 for the United States and 600 for China. In his post, Trump said — minutes ahead of his Xi summit — that China was expected to “be even within 5 years.”- Russia pushes back -The Kremlin questioned whether Trump was well-informed about Russia’s military activities.The recent weapons drills “cannot in any way be interpreted as a nuclear test,” spokesman Dmitry Peskov told journalists. “We hope that the information was conveyed correctly to President Trump.”Peskov then implied that Russia would conduct its own live warhead tests if Trump did it first.Chinese foreign ministry spokesman Guo Jiakun urged the United States to “earnestly abide” by a global nuclear testing ban.Both countries observe a de facto moratorium on testing nuclear warheads, though Russia and the United States do regularly run military drills involving nuclear-capable systems.United Nations Secretary-General Antonio Guterres said through his deputy spokesman that “nuclear testing can never be permitted under any circumstances.”The United States has been a signatory since 1996 to the Comprehensive Nuclear-Test-Ban Treaty, which bans all atomic test explosions, whether for military or civilian purposes.Trump told reporters aboard Air Force One that it had been “many years” since the United States had conducted nuclear tests, but it was “appropriate” to start again.Further muddying the waters, Trump also repeated in his remarks to reporters a previous claim that he wants negotiations with Russia and China on reducing nuclear weapons forces.”Denuclearization would be a tremendous thing,” he said.- Last US test in 1992 -The United States conducted 1,054 nuclear tests between July 16, 1945, when the first test was conducted in New Mexico, and 1992, as well as two nuclear attacks on Japan during World War II.It is the only country to have used nuclear weapons in combat.The last US nuclear test explosion was in September 1992, with a 20-kiloton underground detonation at the Nevada Nuclear Security Site.Then-president George H.W. Bush imposed a moratorium on further tests in October 1992 that has been continued by successive administrations.Nuclear testing was replaced by non-nuclear and subcritical experiments using advanced computer simulations.Nevada congresswoman Dina Titus responded that she would introduce legislation to “put a stop” to any move at restoring live weapons testing in her state.burs-sms-dk/bgs

Macron rejoint Hollande au palmarès de l’impopularité record

Une impopularité record qui le renvoie à François Hollande: Emmanuel Macron voit sa cote de confiance dégringoler à 11% selon un sondage Verian pour le Figaro magazine publié jeudi, miroir d’une crise politique qui ne cesse de s’alourdir et d’un divorce “profond” et “structurel” avec les Français.En baisse de cinq points par rapport au précédent baromètre, en septembre, le chef de l’État subit notamment une forte chute (-11 points) chez les plus de 65 ans et chez les retraités (-9 points).Il rejoint ainsi le plus bas record atteint par son prédécesseur socialiste François Hollande en novembre 2016. A l’époque, Emmanuel Macron s’affranchissait justement de son mentor et était en pleine ascension politique.A l’inverse, son Premier ministre, Sébastien Lecornu, voit sa cote augmenter de cinq points, à 26%, depuis sa nomination le 9 septembre. Contrairement au locataire de l’Élysée, il bénéficie de la bienveillance des 65 ans et plus (+7 points) et des retraités (+9 points). “Bien sûr il y a un effet de contexte avec un sentiment d’extrême lassitude dans le pays par rapport à cette espèce de chronique politique sans fin, où plus personne ne comprend rien”, relève auprès de l’AFP le politologue Bruno Cautrès.”Et le sentiment aussi qu’Emmanuel Macron est responsable puisqu’il a pris la responsabilité de la dissolution de l’Assemblée nationale” en juin 2024 qui a plongé le pays dans la crise, faute d’avoir dégagé la moindre majorité, ajoute-t-il.- “Mieux il se porte” -Depuis les législatives qui ont suivi, trois Premiers ministres, Michel Barnier, François Bayrou et Sébastien Lecornu se sont succédé, avec pour tous le même défi, faire voter un budget sans se faire censurer.Actuellement, l’Assemblée nationale ferraille, au gré d’alliances parfois improbables, pour tricoter et détricoter taxes et impôts, et tenter de trouver des compromis sur le budget 2026.Dans cette tourmente politique et législative, l’hyper-président d’hier assure avoir donné “carte blanche” à son nouveau Premier ministre et rester en retrait des enjeux intérieurs pour se concentrer sur l’international.Mais le naturel revient souvent au galop. Ainsi clamait-il le 21 octobre, depuis la Slovénie, que la réforme des retraites n’était pas “suspendue” mais seulement “reportée”, au risque de contredire et affaiblir Sébastien Lecornu.Il s’est aussi lancé dans de nouveaux “combats”, comme la lutte contre les effets pervers des réseaux sociaux sur la démocratie, en pleine cohérence, selon son entourage, avec son rôle de garant des institutions et de l’indépendance nationale.”Il faudrait qu’il finisse par intégrer l’idée que moins il s’occupe de politique intérieure, mieux il se porte”, estime pourtant un de ses soutiens centristes.- Dans l’ombre de Trump? -A l’international, “quand on arrive précédé d’un sondage à 11%, vos interlocuteurs comme Trump sourient”, ajoute-t-il, pointant en outre “l’image dégradée du pays” avec ses déficits publics structurels.De l’Ukraine à la reconnaissance de la Palestine, pour laquelle il est monté en première ligne à la tribune de l’ONU en septembre, Emmanuel Macron se veut justement omniprésent sur la scène internationale. Mais l’opinion publique française est surtout obsédée par les enjeux intérieurs, la situation budgétaire et l’instabilité politique.”La dimension internationale est totalement dominée par Trump. Emmanuel Macron n’incarne plus une sorte de leadership international incontesté, évident”, pointe en outre Bruno Cautrès.Le risque est désormais que sa popularité tombe sous les 10%, avec une cote à “un chiffre” qui serait sans précédent. Le divorce “profond et structurel” avec l’opinion deviendrait “total”, considère le politologue.

Macron rejoint Hollande au palmarès de l’impopularité record

Une impopularité record qui le renvoie à François Hollande: Emmanuel Macron voit sa cote de confiance dégringoler à 11% selon un sondage Verian pour le Figaro magazine publié jeudi, miroir d’une crise politique qui ne cesse de s’alourdir et d’un divorce “profond” et “structurel” avec les Français.En baisse de cinq points par rapport au précédent baromètre, en septembre, le chef de l’État subit notamment une forte chute (-11 points) chez les plus de 65 ans et chez les retraités (-9 points).Il rejoint ainsi le plus bas record atteint par son prédécesseur socialiste François Hollande en novembre 2016. A l’époque, Emmanuel Macron s’affranchissait justement de son mentor et était en pleine ascension politique.A l’inverse, son Premier ministre, Sébastien Lecornu, voit sa cote augmenter de cinq points, à 26%, depuis sa nomination le 9 septembre. Contrairement au locataire de l’Élysée, il bénéficie de la bienveillance des 65 ans et plus (+7 points) et des retraités (+9 points). “Bien sûr il y a un effet de contexte avec un sentiment d’extrême lassitude dans le pays par rapport à cette espèce de chronique politique sans fin, où plus personne ne comprend rien”, relève auprès de l’AFP le politologue Bruno Cautrès.”Et le sentiment aussi qu’Emmanuel Macron est responsable puisqu’il a pris la responsabilité de la dissolution de l’Assemblée nationale” en juin 2024 qui a plongé le pays dans la crise, faute d’avoir dégagé la moindre majorité, ajoute-t-il.- “Mieux il se porte” -Depuis les législatives qui ont suivi, trois Premiers ministres, Michel Barnier, François Bayrou et Sébastien Lecornu se sont succédé, avec pour tous le même défi, faire voter un budget sans se faire censurer.Actuellement, l’Assemblée nationale ferraille, au gré d’alliances parfois improbables, pour tricoter et détricoter taxes et impôts, et tenter de trouver des compromis sur le budget 2026.Dans cette tourmente politique et législative, l’hyper-président d’hier assure avoir donné “carte blanche” à son nouveau Premier ministre et rester en retrait des enjeux intérieurs pour se concentrer sur l’international.Mais le naturel revient souvent au galop. Ainsi clamait-il le 21 octobre, depuis la Slovénie, que la réforme des retraites n’était pas “suspendue” mais seulement “reportée”, au risque de contredire et affaiblir Sébastien Lecornu.Il s’est aussi lancé dans de nouveaux “combats”, comme la lutte contre les effets pervers des réseaux sociaux sur la démocratie, en pleine cohérence, selon son entourage, avec son rôle de garant des institutions et de l’indépendance nationale.”Il faudrait qu’il finisse par intégrer l’idée que moins il s’occupe de politique intérieure, mieux il se porte”, estime pourtant un de ses soutiens centristes.- Dans l’ombre de Trump? -A l’international, “quand on arrive précédé d’un sondage à 11%, vos interlocuteurs comme Trump sourient”, ajoute-t-il, pointant en outre “l’image dégradée du pays” avec ses déficits publics structurels.De l’Ukraine à la reconnaissance de la Palestine, pour laquelle il est monté en première ligne à la tribune de l’ONU en septembre, Emmanuel Macron se veut justement omniprésent sur la scène internationale. Mais l’opinion publique française est surtout obsédée par les enjeux intérieurs, la situation budgétaire et l’instabilité politique.”La dimension internationale est totalement dominée par Trump. Emmanuel Macron n’incarne plus une sorte de leadership international incontesté, évident”, pointe en outre Bruno Cautrès.Le risque est désormais que sa popularité tombe sous les 10%, avec une cote à “un chiffre” qui serait sans précédent. Le divorce “profond et structurel” avec l’opinion deviendrait “total”, considère le politologue.

Malgré les obstacles, Dati reste déterminée à conquérir Paris

L’absence de soutien de Renaissance freine-t-elle Rachida Dati dans sa course à la mairie de Paris? Ses proches balayent l’idée: pour eux, la ministre de la Culture est la seule capable de gagner à droite, une “marque” qui transcende les appareils partisans.Eclatée en trois groupes au Conseil de Paris, la droite misait sur l’investiture promise de Rachida Dati par Renaissance pour ravir enfin la capitale à une gauche éclatée, au pouvoir depuis 2001. Mais le parti présidentiel a finalement choisi Pierre-Yves Bournazel, proche d’Edouard Philippe, en raison notamment de la rupture déclarée entre son patron, Gabriel Attal, et Mme Dati.”Rachida, elle n’est ni LR, ni Renaissance, ni Horizon, elle est +datiste+ avant tout. C’est une marque, une personnalité qui incarne l’opposition à la gauche et se place au-dessus des partis, comme Jean-Michel Aulas à Lyon”, assure auprès de l’AFP Agnès Evren, présidente de la Fédération LR de Paris.Une singularité que Rachida Dati revendique sans détour. “Ça ne change pas ma vie, ça ne change pas ma campagne, et ça ne va pas changer cette volonté de victoire et de conquête”, a-t-elle déclaré mercredi sur LCI, posant pour la photo autour d’un café avec Benjamin Haddad, ministre délégué chargé de l’Europe, et Sylvain Maillard, en retrait de la présidence de Renaissance à Paris pour continuer à la soutenir.Certains partisans assimilent ce revirement à une simple “péripétie de campagne”. “Le choix de Bournazel est un choix de l’appareil national mais sur le terrain, il fracture en deux Renaissance”, insiste David Alphand, conseiller LR de Paris.Selon ce proche de Dati, la campagne ne se jouera pas sur les étiquettes politiques, “aujourd’hui très largement dévalorisées”. “L’élection parisienne est une élection de personnalité. Les Parisiens recherchent un maire avec de l’envergure”, complète-t-il en assurant que cette fois, la droite “ne rejouera pas la guerre Tibéri-Séguin ni les déchirements de 2020” alors que la gauche affiche elle “quatre candidats” au départ.-“A l’arrivée, elle gagne”-En coulisses, un dirigeant LR juge pourtant l’investiture de Bournazel “embêtante”, faisant “perdre sa dynamique” à Dati, même si “à l’arrivée, elle gagne”.”S’il y a deux listes, il faut qu’elles se réunissent au second tour. Plus ce sera tendu entre eux, plus ce sera difficile”, juge un autre baron LR, tandis qu’un membre de l’entourage de Bruno Retailleau est plus critique, soulignant simplement qu’il n’y a “pas de plan B” à Dati.Si la ministre peut séduire des électeurs des quartiers populaires, assure une personnalité de la droite parisienne, sur le terrain, certains n’hésitent pas à la qualifier de “traître” ou “voleuse”. Une image qui pourrait lui coûter cher, moins d’un an avant son procès dans l’affaire Renault-Ghosn. Ancien rival devenu allié, le maire LR du XVe arrondissement Philippe Goujon admet que “tout le monde n’aime pas la personnalité” de Rachida Dati, “très clivante”, mais souligne aussi qu’elle “accroche la lumière”. L’absence de soutien de Renaissance ne devrait en revanche pas peser du côté de la force militante. Selon Agnès Evren, la fédération LR de Paris regroupe “11.000 adhérents” contre “10.000 au plan national pour Renaissance”.Sur le plan stratégique, Rachida Dati a inauguré son siège de campagne dans le XIIe arrondissement, bastion de son adversaire socialiste Emmanuel Grégoire, et multiplie les déplacements dans les quartiers populaires.Une tactique justifiée par la réforme de la loi PLM (Paris-Lyon-Marseille), portée par le député Renaissance Sylvain Maillard, qui permet à chaque Parisien d’élire directement les membres du Conseil de Paris sans passer par le filtre de l’arrondissement. Selon le constitutionnaliste Benjamin Morel, Rachida Dati comptait s’appuyer sur cette réforme, qui favorise le camp le plus uni, et faire “table rase autour d’elle” pour arriver en tête au second tour et l’emporter avec 35% des voix, en comptant sur la prime majoritaire et l’absence de ralliement de LFI. “C’était un bon plan”, estime-t-il. Mais l’arrivée de Pierre-Yves Bournazel complique la donne: “Même s’il se rallie à Dati au second tour, une partie de ses soutiens, comme Clément Beaune, seront sans doute plus prompts à voter PS au second tour”.