Mamdani extends olive branch to anxious NY business community

New York’s leftist mayoral candidate and political phenomenon Zohran Mamdani has a message to business leaders looking aghast at his promises of free buses and higher taxes: don’t worry.Mamdani is an unapologetic socialist whose meteoric rise from near unknown to the verge of running the biggest city in the United States has been fueled by vows to fix the crushing cost of living for regular people.He is vilified constantly by President Donald Trump, who calls him a “communist,” and targeted near daily by the right-wing New York Post and Fox News.But Mamdani has shown political savvy in reaching out to the rich in the US financial capital ahead of Tuesday’s election — and apparently getting them to listen.During his primary campaign to win the Democratic Party nomination, Mamdani’s populist message spooked business interests. In a city stuffed with many of the most fabulously wealthy people in the world, he declared “I don’t think we should have billionaires.”And some of those billionaires, including former mayor Michael Bloomberg and hedge fund tycoon Bill Ackman, openly backed Mamdani’s chief rival Andrew Cuomo, who was defeated in the Democratic primary but is still running as an independent.Fix the City, a Cuomo-affiliated group, raised some $25 million before the primary.Since the primary, however, Mamdani has extended an olive branch to business critics, while softening his more controversial positions, including apologizing for past statements that harshly criticized the police.- ‘We’ll be fine’ -Addressing the Association for a Better New York last month, Mamdani spoke of a “deep partnership between the private and the public sector” and he emphasized the role companies play in building housing.The 34-year-old candidate praised elements of the mayoralties of the centrist Bloomberg and progressive former mayor Bill DeBlasio, vowing to “assess things on their merits” rather than be ideological.Construction industry leaders who met with Mamdani and Cuomo earlier this fall came away concluding “we’ll be fine” with either candidate, New York Building Congress president Carlo Scissura told AFP.”Mamdani was clear that he would work with us and would focus on capital construction and doing things to get the economy moving,” Scissura said.The self-identified member of the Democratic Socialists of America further lowered the temperature last month by saying he’d keep current Police Commissioner Jessica Tisch on board.The Partnership for New York City called the move “an important signal to the business community that his administration will not reverse the progress the city has made in reduction of crime on her watch.”Mamdani also met with corporate leaders at a pair of July gatherings hosted by the Partnership, whose board includes JP Morgan head Jamie Dimon. Dimon said he’d “offer my help” if Mamdani wins, as expected on Tuesday.The charm doesn’t always work.Bloomberg met with Mamdani, a Muslim highly critical of Israel’s war in Gaza, in September, but donated $1.5 million more to Cuomo-supporting Fix the City last week, according to campaign finance records. Large new contributions have also come from Ackman, fellow hedge fund billionaire Dan Loeb and media tycoon Barry Diller — all vocal supporters of Israel.The reality is that Mamdani would be heavily constrained in office. For example, he might struggle to get backing from New York Governor Kathy Hochul to raise taxes.That doesn’t stop some fearing that business will flee.But Morris Pearl, a former BlackRock managing director who now chairs advocacy group Patriotic Millionaires, said Mamdani’s effort to address regular residents’ cost-of-living concerns are not misplaced.”People don’t move out of New York City because their taxes are too high,” he said. “People move out of New York City because they can’t afford their rent.”

Aide alimentaire réduite pour des dizaines de millions d’Américains en novembre

L’administration Trump a déclaré lundi que l’aide alimentaire dont bénéficient quelque 42 millions d’Américains sera réduite en novembre en raison de la paralysie budgétaire qui dure depuis un mois.Le gouvernement va utiliser 4,65 milliards de dollars d’un fonds d’urgence pour financer les versements liés au programme Snap, principal programme public d’aide alimentaire aux Etats-Unis, ce qui couvrira environ “50% des aides des foyers éligibles”, a affirmé un responsable du ministère de l’Agriculture dans des documents judiciaires.Cette annonce fait suite à une décision d’un juge fédéral de Providence (nord-est), l’un des deux à avoir ordonné la semaine dernière à l’exécutif d’utiliser des fonds d’urgence pour assurer la continuité du programme Snap.L’administration Trump affirme que le programme est à court de fonds après un mois de “shutdown”, démocrates et républicains ne parvenant pas à s’entendre pour adopter un nouveau budget et s’en rejetant mutuellement la faute.Le président Donald Trump a assuré vendredi qu’il était prêt à débloquer les fonds nécessaires si la justice le décidait, disant “ne pas vouloir que les Américains aient faim”.Hakeem Jeffries, chef de la minorité démocrate à la Chambre des représentants, a accusé dimanche Donald Trump et son parti républicain “d’instrumentaliser la faim” des 42 millions bénéficiaires de ce programme.

Tanzanie : la présidente investie malgré les violences électorales

Samia Suluhu Hassan a été investie lundi présidente de la Tanzanie, après des manifestations réprimées dans le sang contre son élection, l’opposition évoquant au moins 800 morts. Mme Hassan, 65 ans, avait été promue à la tête de la Tanzanie à la mort de John Magufuli en 2021. Saluée au début pour avoir assoupli les restrictions instaurées par son prédécesseur, elle a été accusée ensuite de réprimer ses détracteurs, notamment en amont du scrutin.”Moi, Samia Suluhu Hassan, jure que je remplirai mes fonctions de présidente de la République (…) avec diligence et un cœur sincère”, a-t-elle affirmé. La cheffe de l’Etat, qui portait un voile rouge et un long vêtement noir, a également prôné dans un discours “l’unité et la solidarité”.Lors de son investiture, elle a regretté “les actes de violence qui ont entraîné des pertes de vies humaines”, reconnaissant pour la première fois des décès, sans donner de bilan.La cérémonie, qui n’était pas ouverte au public, contrairement aux précédentes, s’est tenue dans un espace ressemblant à un terrain de parade militaire de la capitale Dodoma, où quelques podiums dressés ne réussissaient pas à masquer un grand vide.”Mama Samia”, son surnom parmi ses soutiens, a été investie devant un parterre de dignitaires et de militaires. Parmi les invités étaient présents les présidents de la Zambie, de la Somalie et du Burundi.La présidente sortante a selon la commission électorale, obtenu 97,66% des suffrages. L’élection a été qualifiée de “parodie de démocratie” par l’opposition, les deux principaux opposants ayant été soit emprisonné, soit disqualifié. L’opposition a dénoncé d’importantes irrégularités le jour de l’élection, critiquant un gonflement du taux de participation, établi à 87% selon la commission électorale.Le scrutin a surtout été marqué par un fort niveau de violence, des manifestations contre le régime ayant été réprimées dans le sang et la Tanzanie mise sous cloche: l’internet a été coupé pendant cinq jours, ralentissant considérablement la sortie d’informations.l’ONG de surveillance de la cybersécurité Netblocks a indiqué sur X lundi soir que le pays était à nouveau en partie connecté, mais avec d’importantes restrictions sur les réseaux sociaux. Un journaliste de l’AFP a constaté un retour intermittent de la connexion internet, avec un accès très limité aux réseaux sociaux.Des photos et vidéos de cadavres, parfois empilés les uns sur les autres, mais aussi d’hommes en uniforme usant de leur arme à feu, ont commencé à circuler, en dépit d’un SMS de la police avertissant que la diffusion d’images en ligne “qui peuvent créer la panique ou humilier les gens” serait punie.- Cadavres -Le service de fact-checking de l’AFP a pu vérifier que certaines d’entre elles n’avaient jamais été postées auparavant. Plusieurs éléments montrent qu’elles ont été prises en Tanzanie.Un porte-parole du principal parti d’opposition, Chadema, avait estimé vendredi qu’au moins 700 manifestants hostiles au régime ont été tués en Tanzanie en trois jours. Un chiffre estimé crédible par une source sécurité.Le lendemain, ce porte-parole, John Kitoka, a fait état d’au moins 800 tués.Des informations crédibles corroborent l’idée que des centaines, et peut-être même des milliers de personnes, ont été tuées lors des violences électorales, a de son côté estimé une source diplomatique interrogée par l’AFP.D’après des “rapports préoccupants”, la police utilise également le blocage d’internet pour “traquer les membres de l’opposition et les manifestants qui pourraient avoir des vidéos” de ses atrocités, a poursuivi cette source.La Mission d’observation électorale de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), dont la Tanzanie fait partie, a pointé lundi dans un rapport préliminaire la faible affluence dans les bureaux de vote, des irrégularités et des incidents violents “au cours desquels des membres de la police ont fait usage d’armes à feu”. Les écoles sont restées fermées lundi et les transports publics à l’arrêt. Le gouvernement a annoncé une reprise des activités mardi.Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a réclamé vendredi une “enquête minutieuse et impartiale sur les accusations d’utilisation excessive de la force”.

Millions of Americans to get reduced food aid during shutdown: Trump admin

The White House will send only partial payments to 42 million Americans who rely on food stamps to buy groceries, as the government shutdown crippling public services nears record length, officials told a judge Monday.Two federal courts ruled last week that President Donald Trump’s administration must use a $4.65 billion emergency fund toward the estimated $9 billion cost for November’s payments before cutting off the Supplemental Nutrition Assistance Program (SNAP).Officials for the Agriculture Department, which oversees the program, said in a filing to a federal court in Rhode Island they would not make up the shortfall with other funding sources, meaning “50 percent of eligible households’ current allotments” would be disbursed.Democrats’ blockade of a House of Representatives stopgap funding bill looks almost certain to hit its 36th day on Wednesday, which would beat the record for the longest shutdown in history.As each weeks goes by, more Americans are feeling the pain from government services being suspended.At the heart of the fight is money to help Americans cover health insurance under the Affordable Care Act, better known as Obamacare.Those subsidies — a lifeline for more than 20 million people — are set to expire at year’s end and, unless Congress acts, premiums will skyrocket when the new sign-up period opens Saturday.But Washington’s warring parties are deadlocked, as Democrats refuse to reopen the government without a deal to extend the subsidies and Trump’s Republicans say they won’t talk until the lights are back on.SNAP funding averaging around $356 a month per household lapsed on Saturday, leaving one in eight Americans uncertain of how they will buy groceries. – ‘Bare minimum’ -A federal judge in Rhode Island — backed by a similar ruling in Massachusetts — gave the fund a temporary reprieve, ordering the White House on Friday to use emergency funds to pay for food stamps during the shutdown, in a case brought by charities and other groups.Democrats had been pushing the White House to use the emergency cash, but the administration argued that it could not legally tap that fund, which it said was meant for natural disasters.WIC — the food aid program for pregnant women, new mothers and infants — is also on the brink thanks to the shutdown, while “Head Start” programs that provide nutrition and family support to 65,000 infants began shuttering on Saturday.Lawmakers on both sides of the political divide have voiced hopes that Trump will swoop in to broker a deal on the health care subsidies. In a lengthy Truth Social post, Trump said Friday he had instructed government lawyers to “clarify how we can legally fund SNAP as soon as possible.”But it remained unclear when food stamp recipients would receive their payments, and the White House has acknowledged that there could be substantial delays because of the shutdown.”There’s a process that has to be followed,” Treasury Secretary Scott Bessent told CNN on Sunday. “So, we’ve got to figure out what the process is. President Trump wants to make sure that people get their food benefits.”But Democrats berated the president for refusing to cover the full SNAP payments for November.  “The letter of the law is as plain as day. Trump should have paid SNAP benefits all along,” said Patty Murray, the top Senate Democrat on government spending.”Just now paying the bare minimum to partially fund SNAP is not enough, and it is not acceptable.”

Sierra Leone chimpanzee sanctuary reopens after deforestation protestMon, 03 Nov 2025 19:58:18 GMT

A world-famous sanctuary for orphaned chimpanzees in Sierra Leone has reopened to the public, ending a five-month closure in protest at the dangers of deforestation, the reserve told AFP on Monday.The Tacugama Chimpanzee Sanctuary has defied the threat of habitat loss and civil war to become the country’s leading ecotourism destination and a model for …

Sierra Leone chimpanzee sanctuary reopens after deforestation protestMon, 03 Nov 2025 19:58:18 GMT Read More »

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Sierra Leone: réouverture au public d’un emblématique sanctuaire pour chimpanzés

Un emblématique sanctuaire pour chimpanzés orphelins en Sierra Leone a rouvert ses portes au public, après une fermeture de cinq mois pour alerter sur les dangers que font peser sur les primates de ce refuge une déforestation massive et l’empiètement illégal, ont annoncé ses responsables lundi à l’AFP.Situé à une quinzaine de kilomètres de la capitale Freetown, au sein du Parc national de la péninsule de la région ouest, le sanctuaire de Tacugama, réputé mondialement, constitue une des principales attractions touristiques du pays.Mais face à l’augmentation de la déforestation et de l’empiètement illégal au sein même du parc national où se trouve Tacugama, la direction avait fermé les portes du sanctuaire aux visiteurs le 26 mai, pour tenter d’infliger un électrochoc au gouvernement. Le site a rouvert samedi 1er novembre. “Notre fermeture n’a jamais été un choix. Il s’agissait d’un acte de protection et d’une prise de position contre l’accaparement illégal des terres qui constituait une grave menace pour Tacugama”, a déclaré lundi à l’AFP le fondateur et directeur du sanctuaire, Bala Amarasekaran.”Ces derniers mois figurent parmi les plus difficiles de toute notre histoire. Nous avons fait face à des pertes financières, à l’incertitude pour nos employés, et à la question douloureuse de savoir si Tacugama pourrait un jour rouvrir ses portes”, a souligné M. Amarasekaran.Cette réouverture fait suite à des courriers émanant du gouvernement sierra-léonais et de ministères clefs promettant d’agir contre les activités illégales et l’accaparement des terres et de protéger l’intégrité de Tacugama au sein du parc, selon la direction du sanctuaire.Destination d’écotourisme numéro un du pays et modèle de conservation en Afrique de l’Ouest, l’établissement recueille et prend soin de chimpanzés de moins de cinq ans dont la famille a été tuée et auxquels il faut apprendre à survivre.Le chimpanzé d’Afrique de l’Ouest est considéré comme une espèce “en danger critique d’extinction” par l’Union internationale pour la conservation de la nature, menacée notamment par la disparition de son habitat et le braconnage pour sa viande.La déforestation de la précieuse forêt tropicale humide du Parc national de la péninsule de la région ouest, bordant la capitale Freetown, est massive. Sur les 18.000 hectares de forêt du parc, presque un tiers (5.600 hectares) ont été perdus ou gravement dégradés depuis 2012. Ce parc abrite pourtant 80 à 90% de la biodiversité de Sierra Leone, selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco). 

Menacé d’interdiction en France, Shein interdit la vente des “poupées sexuelles” sur son site

A deux jours de son implantation au sein du BHV, grand magasin historique de Paris, le géant asiatique de la vente en ligne Shein a dit lundi avoir mis en place une “interdiction totale des produits de type poupée sexuelle” à travers le monde, après que la Répression des Fraudes française a signalé à la justice la vente de “poupées sexuelles d’apparence enfantine”.Dans un communiqué diffusé lundi soir, la plateforme, qui risque d’être interdite en France, a affirmé avoir supprimé l’intégralité des annonces et visuels associés aux “poupées sexuelles”, et avoir temporairement déréférencé sa catégorie “produits pour adultes”.Samedi, la direction générale de la Répression des fraudes française avait annoncé avoir signalé à la justice la vente de “poupées sexuelles d’apparence enfantine” après avoir constaté leur présence sur le site de Shein.Le spécialiste de la mode jetable ultra-éphémère avait affirmé dimanche que les produits avaient été “immédiatement retirés” de la plateforme.- “Inacceptable” -“Si ces comportements sont répétés, nous serons en droit, et je le demanderai, qu’on interdise l’accès de la plateforme Shein au marché français”, avait tonné lundi le ministre français de l’Économie Roland Lescure, sur la chaîne BFMTV et la radio RMC.L’État peut interdire une plateforme en cas de récidive ou de non-retrait rapide des contenus illégaux “pour des actes terroristes, pour le trafic de stupéfiants et pour des objets pédopornographiques”, avait-il prévenu.”C’est tout à fait inacceptable et soulève la question, plus généralement, de la manière dont le marché unique européen, dont notre marché intérieur, est envahi par des produits contrefaits”, avait renchéri le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.Shein sera convoquée devant les députés sous “quinze jours” pour être auditionnée par la mission d’information sur les contrôles des produits importés en France, qui cherche à “obtenir des réponses précises sur la transparence des chaînes d’approvisionnement de SHEIN, ses procédures de contrôle interne et les mesures correctrices mises en œuvre”, a déclaré lundi dans un communiqué le rapporteur de cette mission.La Répression des fraudes a par ailleurs annoncé lundi avoir saisi la justice après avoir “constaté la commercialisation de poupées à caractère pédopornographique par AliExpress”, a-t-elle indiqué dans un communiqué.La “description” et la “catégorisation” de ces poupées sur le site “permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus”, écrit-elle encore, précisant avoir “élargi ses investigations à d’autres plateformes de e-commerce largement fréquentées par les consommateurs français”, sans donner d’autres noms.”Les annonces concernées ont été retirées dès que nous en avons eu connaissance”, avait auparavant réagi AliExpress, autre géant chinois de la vente en ligne, dans un communiqué transmis à l’AFP.Pour Arnaud Gallais, fondateur de Mouv’Enfants, collectif qui lutte contre les violences sexuelles sur les mineurs et dont plusieurs militants étaient devant le BHV lundi pour dénoncer le partenariat avec Shein, le géant de l’e-commerce “ment”: “les poupées sont toujours en vente sur la plateforme, sur Shein en Grande-Bretagne, Espagne, Chili, vous les trouvez, et avec un VPN vous pouvez les faire livrer en France”, s’inquiète-t-il auprès de l’AFP.- “Indécent” -Entreprise aux racines chinoises qui a conquis le marché mondial de l’ultra fast-fashion, Shein s’est implantée progressivement dans le paysage du commerce en ligne depuis son arrivée en France en 2015. Elle est régulièrement accusée de concurrence déloyale, de pollution environnementale et de conditions de travail indignes.Suscitant un tollé, Shein a prévu d’ouvrir mercredi son tout premier magasin physique pérenne au sixième étage du Bazar de l’Hôtel de Ville (BHV), créé en 1856 au cœur de la capitale française.Sur une immense affiche disposée sur la devanture, le patron de Shein, Donald Tang, et celui de la société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV, Frédéric Merlin, s’affichent tout sourire.S’il juge “indécent” et “inacceptable” la vente de ces poupées, M. Merlin a défendu lundi le partenariat avec Shein.”Le principe même de notre partenariat est clair: seuls les vêtements et articles conçus et produits directement par SHEIN pour le BHV seront vendus en magasin”, assure-t-il. “Aucun produit issu de la marketplace internationale de SHEIN n’est concerné.”

Menacé d’interdiction en France, Shein interdit la vente des “poupées sexuelles” sur son site

A deux jours de son implantation au sein du BHV, grand magasin historique de Paris, le géant asiatique de la vente en ligne Shein a dit lundi avoir mis en place une “interdiction totale des produits de type poupée sexuelle” à travers le monde, après que la Répression des Fraudes française a signalé à la justice la vente de “poupées sexuelles d’apparence enfantine”.Dans un communiqué diffusé lundi soir, la plateforme, qui risque d’être interdite en France, a affirmé avoir supprimé l’intégralité des annonces et visuels associés aux “poupées sexuelles”, et avoir temporairement déréférencé sa catégorie “produits pour adultes”.Samedi, la direction générale de la Répression des fraudes française avait annoncé avoir signalé à la justice la vente de “poupées sexuelles d’apparence enfantine” après avoir constaté leur présence sur le site de Shein.Le spécialiste de la mode jetable ultra-éphémère avait affirmé dimanche que les produits avaient été “immédiatement retirés” de la plateforme.- “Inacceptable” -“Si ces comportements sont répétés, nous serons en droit, et je le demanderai, qu’on interdise l’accès de la plateforme Shein au marché français”, avait tonné lundi le ministre français de l’Économie Roland Lescure, sur la chaîne BFMTV et la radio RMC.L’État peut interdire une plateforme en cas de récidive ou de non-retrait rapide des contenus illégaux “pour des actes terroristes, pour le trafic de stupéfiants et pour des objets pédopornographiques”, avait-il prévenu.”C’est tout à fait inacceptable et soulève la question, plus généralement, de la manière dont le marché unique européen, dont notre marché intérieur, est envahi par des produits contrefaits”, avait renchéri le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.Shein sera convoquée devant les députés sous “quinze jours” pour être auditionnée par la mission d’information sur les contrôles des produits importés en France, qui cherche à “obtenir des réponses précises sur la transparence des chaînes d’approvisionnement de SHEIN, ses procédures de contrôle interne et les mesures correctrices mises en œuvre”, a déclaré lundi dans un communiqué le rapporteur de cette mission.La Répression des fraudes a par ailleurs annoncé lundi avoir saisi la justice après avoir “constaté la commercialisation de poupées à caractère pédopornographique par AliExpress”, a-t-elle indiqué dans un communiqué.La “description” et la “catégorisation” de ces poupées sur le site “permettent difficilement de douter du caractère pédopornographique des contenus”, écrit-elle encore, précisant avoir “élargi ses investigations à d’autres plateformes de e-commerce largement fréquentées par les consommateurs français”, sans donner d’autres noms.”Les annonces concernées ont été retirées dès que nous en avons eu connaissance”, avait auparavant réagi AliExpress, autre géant chinois de la vente en ligne, dans un communiqué transmis à l’AFP.Pour Arnaud Gallais, fondateur de Mouv’Enfants, collectif qui lutte contre les violences sexuelles sur les mineurs et dont plusieurs militants étaient devant le BHV lundi pour dénoncer le partenariat avec Shein, le géant de l’e-commerce “ment”: “les poupées sont toujours en vente sur la plateforme, sur Shein en Grande-Bretagne, Espagne, Chili, vous les trouvez, et avec un VPN vous pouvez les faire livrer en France”, s’inquiète-t-il auprès de l’AFP.- “Indécent” -Entreprise aux racines chinoises qui a conquis le marché mondial de l’ultra fast-fashion, Shein s’est implantée progressivement dans le paysage du commerce en ligne depuis son arrivée en France en 2015. Elle est régulièrement accusée de concurrence déloyale, de pollution environnementale et de conditions de travail indignes.Suscitant un tollé, Shein a prévu d’ouvrir mercredi son tout premier magasin physique pérenne au sixième étage du Bazar de l’Hôtel de Ville (BHV), créé en 1856 au cœur de la capitale française.Sur une immense affiche disposée sur la devanture, le patron de Shein, Donald Tang, et celui de la société des grands magasins (SGM), propriétaire du BHV, Frédéric Merlin, s’affichent tout sourire.S’il juge “indécent” et “inacceptable” la vente de ces poupées, M. Merlin a défendu lundi le partenariat avec Shein.”Le principe même de notre partenariat est clair: seuls les vêtements et articles conçus et produits directement par SHEIN pour le BHV seront vendus en magasin”, assure-t-il. “Aucun produit issu de la marketplace internationale de SHEIN n’est concerné.”

Transmission d’entreprises: les députés resserrent les règles du pacte Dutreil

Les députés ont voté lundi pour mieux encadrer le pacte Dutreil, qui facilite la transmission d’une entreprise familiale, afin d’éviter que ce dispositif fiscal soit détourné pour réduire les droits de succession sur des biens personnels.Le Pacte Dutreil, créé par la loi du même nom en 2003, exonère à 75% de droits de succession la transmission d’une entreprise aux descendants, sous réserve qu’ils la conservent un certain nombre d’années.Mais son efficience est contestée, avec une importante perte de recettes pour l’Etat, révèlent plusieurs études (dont un rapport de la Cour des comptes à paraitre dans les semaines à venir, aux conclusions déjà dévoilées par Le Monde) et des cas d’optimisation fiscale documentés. Par exemple lorsque les contribuables font bénéficier de l’abattement des biens sans rapport avec l’entreprise. Ainsi, l’Assemblée nationale a voté pour supprimer les biens non-professionnels des exonérations permises par le pacte. “Il s’agit de corriger un scandale”, s’est exclamé le député communiste Emmanuel Maurel dans l’hémicycle, prenant l’exemple “d’un chalet avec un bureau dedans” qui pourrait ainsi bénéficier d’une exonération. La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a plaidé pour qu’une liste des biens personnels et somptuaires à exclure du dispositif soit précisée dans le texte du budget lors de la suite de l’examen parlementaire.La mesure a été adoptée à 94 voix contre 49. La gauche a voté pour, les députés du camp gouvernemental étaient divisés. Le Rassemblement national s’est abstenu.Les députés ont également voté pour augmenter de deux ans la durée de détention minimale des actions transmises dans le cadre du pacte Dutreil. Mais pour les députés de gauche qui souhaitaient réformer en profondeur ce pacte – car ils y voient une niche fiscale profitant surtout aux plus riches – il ne s’agit-là que d’une “réforme à la marge”.Le coût pour les finances publique du pacte Dutreil, longtemps estimé à 800 millions d’euros, aurait engendré une perte de recettes fiscales de 5,5 milliards d’euros en 2024, selon la synthèse du rapport consulté par Le Monde.Pour le député LFI Eric Coquerel, président de la commission des Finances, l’optimisation est toujours “possible sur les biens professionnels” et il aurait fallu l’encadrer encore bien davantage. D’après Le Monde, La Cour des comptes préconiserait de réduire le taux d’abattement si l’entreprise était revendue juste après la fin de la période durant laquelle les bénéficiaires sont tenus d’en conserver la propriété.Le député de droite Sylvain Berrios (Horizons) a fustigé des élus de gauche qui “s’acharnent à vouloir casser l’entreprise familiale en France qui représente le cœur de notre économie”.

Transmission d’entreprises: les députés resserrent les règles du pacte Dutreil

Les députés ont voté lundi pour mieux encadrer le pacte Dutreil, qui facilite la transmission d’une entreprise familiale, afin d’éviter que ce dispositif fiscal soit détourné pour réduire les droits de succession sur des biens personnels.Le Pacte Dutreil, créé par la loi du même nom en 2003, exonère à 75% de droits de succession la transmission d’une entreprise aux descendants, sous réserve qu’ils la conservent un certain nombre d’années.Mais son efficience est contestée, avec une importante perte de recettes pour l’Etat, révèlent plusieurs études (dont un rapport de la Cour des comptes à paraitre dans les semaines à venir, aux conclusions déjà dévoilées par Le Monde) et des cas d’optimisation fiscale documentés. Par exemple lorsque les contribuables font bénéficier de l’abattement des biens sans rapport avec l’entreprise. Ainsi, l’Assemblée nationale a voté pour supprimer les biens non-professionnels des exonérations permises par le pacte. “Il s’agit de corriger un scandale”, s’est exclamé le député communiste Emmanuel Maurel dans l’hémicycle, prenant l’exemple “d’un chalet avec un bureau dedans” qui pourrait ainsi bénéficier d’une exonération. La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a plaidé pour qu’une liste des biens personnels et somptuaires à exclure du dispositif soit précisée dans le texte du budget lors de la suite de l’examen parlementaire.La mesure a été adoptée à 94 voix contre 49. La gauche a voté pour, les députés du camp gouvernemental étaient divisés. Le Rassemblement national s’est abstenu.Les députés ont également voté pour augmenter de deux ans la durée de détention minimale des actions transmises dans le cadre du pacte Dutreil. Mais pour les députés de gauche qui souhaitaient réformer en profondeur ce pacte – car ils y voient une niche fiscale profitant surtout aux plus riches – il ne s’agit-là que d’une “réforme à la marge”.Le coût pour les finances publique du pacte Dutreil, longtemps estimé à 800 millions d’euros, aurait engendré une perte de recettes fiscales de 5,5 milliards d’euros en 2024, selon la synthèse du rapport consulté par Le Monde.Pour le député LFI Eric Coquerel, président de la commission des Finances, l’optimisation est toujours “possible sur les biens professionnels” et il aurait fallu l’encadrer encore bien davantage. D’après Le Monde, La Cour des comptes préconiserait de réduire le taux d’abattement si l’entreprise était revendue juste après la fin de la période durant laquelle les bénéficiaires sont tenus d’en conserver la propriété.Le député de droite Sylvain Berrios (Horizons) a fustigé des élus de gauche qui “s’acharnent à vouloir casser l’entreprise familiale en France qui représente le cœur de notre économie”.