Xi Jinping occupe le devant de la scène à l’Apec en l’absence de Trump
Le président chinois a resserré les liens avec ses partenaires et occupé le devant de la scène au sommet de l’Apec qui s’est clôturé samedi en Corée du Sud, la Chine s’imposant comme la principale puissance en l’absence de Donald Trump.Xi Jinping s’est entretenu jeudi avec le président américain – leur premier face à face depuis 2019 – avant le sommet des dirigeants de la Coopération économique pour l’Asie Pacifique (Apec) organisé à Gyeongju en Corée du Sud.Après avoir conclu une trêve dans sa brutale guerre commerciale avec Pékin, le président américain s’est envolé pour Washington. Il a ainsi laissé Xi Jinping prendre toute la lumière au sommet où le dirigeant a présenté Pékin comme le défenseur du multilatéralisme face à “l’hégémonisme” dans une allusion transparente aux Etats-Unis.Lors d’un discours à la clôture du sommet, Xi Jinping a annoncé samedi que la Chine accueillera le prochain sommet de l’Apec en novembre 2026 dans la ville de Shenzhen (sud).Les dirigeants se sont engagés lors du sommet à renforcer leur coopération sur le libre échange, l’intelligence artificielle et d’autres défis comme la faible natalité, le vieillissement de la population et l’urbanisation.Suivant la tradition de l’Apec de porter des tenues locales, les représentants des 21 pays d’Asie Pacifique ont arboré une écharpe traditionnelle coréenne couleur jade pour la photo finale.En Corée du Sud, Xi Jinping s’est attaché à resserrer les liens avec ses partenaires de la région Asie Pacifique.Le président sud-coréen Lee Jae Myung, élu en juin, l’a accueilli samedi pour leur première rencontre bilatérale avec une grande cérémonie.Le dirigeant chinois ne s’était pas rendu en Corée du Sud depuis 2014 alors que les deux pays ont vu leurs relations minées par une série de différends ces dernières années.M. Lee a déclaré à Xi Jinping avoir “espéré depuis longtemps le rencontrer en personne” et a décrit la rencontre comme un nouveau départ entre Pékin et Séoul.Le président chinois, à en retour décrit les deux pays comme “des voisins importants qui ne peuvent pas être déplacés et aussi des partenaires qui ne peuvent pas êtres séparés”.Séoul a longtemps maintenu un équilibre entre Pékin et Washington, son principal partenaire commercial, et le garant de sa sécurité.Mais les relations avec la Chine se sont détériorées en 2016 après que la Corée du Sud a accepté de déployer le système de défense antimissile américain THAAD. Pékin a réagi par de sévères représailles économiques, imposant des restrictions aux entreprises sud-coréennes et interdisant les voyages de groupe.La Corée du Sud – qui a conclu cette semaine un accord économique de plusieurs centaines de milliards de dollars avec les Etats-Unis pour permettre une baisse des droits de douane imposés par Washington à ses exportations – reste fortement dépendante du commerce avec son grand voisin asiatique.M. Lee a encore appelé le dirigeant chinois à aider à la “reprise du dialogue” avec Pyongyang alors que la Corée du Sud est toujours officiellement en guerre avec la Corée du Nord.Avant cette rencontre, Pyongyang avait déclaré que la perspective d’une dénucléarisation de la Corée du Nord était un “rêve irréalisable” qui “ne pourra jamais se concrétiser même si on en parle mille fois”.- “Un tournant” avec le Canada-Xi Jinping avait également eu vendredi avec Mark Carney la première entrevue officielle entre des dirigeants chinois et canadien depuis huit ans.Le dirigeant chinois s’est dit disposé à “remettre les relations sino-canadiennes sur la bonne voie” et a invité le Premier ministre libéral en Chine.Mark Carney a estimé samedi que ces discussions représentaient “un tournant” dans les relations sino-canadiennes tendues.Le Premier ministre canadien Mark Carney a par ailleurs indiqué s’être excusé auprès de Donald Trump après la diffusion d’une publicité antiprotectionniste par l’Etat de l’Ontario qui avait “offensé” le président américain. Xi Jinping avait aussi eu une entrevue vendredi avec la nouvelle Première ministre japonaise Sanae Takaichi, longtemps une critique virulente de la Chine.Elle a affirmé vouloir une “relation stratégique et mutuellement bénéfique entre la Chine et le Japon” mais elle a aussi indiqué à des journalistes avoir abordé plusieurs sujets de friction avec le dirigeant chinois dans “un dialogue direct et franc”.
Foot: Patrick Vieira n’est plus l’entraîneur du Genoa (club)
L’ancien international français Patrick Vieira n’est plus l’entraîneur du Genoa, a annoncé samedi le club, 20e et dernier du Championnat d’Italie.”Le Genoa annonce que Patrick Vieira n’est plus en charge de son équipe première”, a indiqué dans un bref communiqué le club de Gênes que Vieira, 49 ans, avait rejoint en novembre 2024.Depuis le coup d’envoi de la saison, le Genoa n’a empoché que trois points en neuf matches (trois nuls et six défaites), soit le plus mauvais début de saison de son histoire.Vieira était en sursis depuis la défaite de son équipe à domicile contre la Cremonese (2-0) mercredi. Vendredi, le Genoa avait licencié son directeur sportif et son remplaçant s’était entretenu avec l’ancien joueur d’Arsenal pour le confirmer dans ses fonctions. Mais selon la presse italienne, Vieira et ses dirigeants se sont entretenus de nouveau samedi matin et ont décidé de mettre un terme à leur collaboration.Le technicien français sera remplacé à titre provisoire par Roberto Murgita et Mimmo Criscito, ancien joueur emblématique du club, actuellement à la tête des moins de 17 ans, pour le prochain match du Genoa lundi à Sassuolo, en attendant la nomination d’un nouvel entraîneur.Arrivé il y a un peu moins d’un an alors que l’équipe était en bas de classement, Vieira avait conduit le “Griffon” à la 13e place finale avec douze points d’avance sur le premier relégué.Le champion du monde 1998 et champion d’Europe 2000 avait prolongé début juin son contrat jusqu’en 2027.Sa carrière d’entraîneur a débuté avec les équipes de jeunes de Manchester City. Il a ensuite dirigé de 2015 à 2018 dans le Championnat nord-américain (MLS) le New York City, qui fait partie, comme City, de la galaxie City Football Group, puis Nice (2018-20), Crystal Palace (2021-23) et Strasbourg (2023-24).Vieira est le deuxième entraîneur à perdre son poste en Serie A cette saison, après Igor Tudor à la Juventus Turin.
Gaza: la question des otages pèse toujours sur le cessez-le-feu, nouvelles frappes israéliennes
Le fragile cessez-le-feu à Gaza a connu samedi un nouvel incident avec la restitution par le Hamas de trois corps qui ne sont pas ceux d’otages enlevés le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste, alors que l’armée israélienne a de nouveau frappé le territoire palestinien. Selon une source sécuritaire à Gaza, des tirs de l’armée israélienne et des frappes aériennes ont été entendus samedi autour de Khan Younès (sud).Une source militaire israélienne avait déjà indiqué vendredi soir, au moment de la remise des corps, qu’elle ne pensait pas qu’il s’agissait de corps d’otages.Cette énième péripétie depuis le cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre entre le Hamas et Israël, accompagnée de frappes israéliennes, intervient alors que les Israéliens ont déjà exprimé leur colère face aux retards successifs dans la remise des corps des otages.Le gouvernement israélien a accusé le Hamas de violer l’accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l’accord.A deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104, selon des sources palestiniennes.Le mouvement islamiste palestinien a jusqu’à présent restitué les dépouilles de 17 des 28 otages décédés qu’il a accepté de remettre dans le cadre d’un accord de trêve négocié par les Etats-Unis avec Israël.Parmi les 17 dépouilles restituées figurent celles de 15 Israéliens, d’un Thaïlandais et d’un Népalais. Conformément aux termes de l’accord de cessez-le-feu négociés sous la houlette des Etats-Unis, pour chaque Israélien rendu, Israël a remis 15 corps de Palestiniens décédés pendant la guerre, soit un total de 225.-Situation critique-A Gaza la situation humanitaire et sécuritaire reste alarmante. “La nuit dernière, j’ai entendu plusieurs fois des coups de feu provenant des forces d’occupation. Nous n’avons ni nourriture ni eau pour boire ou nous laver. La situation est critique. La trêve a commencé, mais la guerre n’est pas terminée”, a raconté à l’AFP Hisham al-Bardai, un père de famille de 37 ans.Pour Sumaya Daloul, 27 ans, qui vit avec ses parents, “la vie n’a pas de sens”. “La mort est préférable à la vie. Nous n’avons ni argent, ni travail, ni nourriture, ni eau, ni électricité, ni internet”, raconte-t-elle.Le directeur général du Bureau gouvernemental des médias à Gaza, Ismail Al-Thawabteh estime qu’il “reste 20.000 engins explosifs non explosés issus de la guerre et de l’occupation dans diverses zones de la bande de Gaza”.Samedi, la Jordanie et l’Allemagne ont estimé qu’une force internationale censée soutenir une future police palestinienne à Gaza dans le cadre du plan de gouvernance post-conflit du président américain Donald Trump devrait bénéficier d’un mandat de l’ONU.La force dite “de stabilisation internationale” (ISF), est censée former et soutenir les policiers palestiniens sélectionnés dans la bande de Gaza, avec le soutien de l’Égypte et de la Jordanie. Elle doit aussi sécuriser les zones frontalières et empêcher la contrebande d’armes vers le Hamas.La Turquie accueillera lundi à Istanbul une réunion des ministres des Affaires étrangères de pays musulmans en soutien au plan de paix américain pour Gaza.
Inquiétudes autour de la vente d’une machine à calculer de Pascal
Des personnalités scientifiques ont appelé samedi la France à revenir sur l’autorisation de sortie de territoire accordée pour la vente aux enchères, prévue en novembre, d’un rare exemplaire de Pascaline, machine à calculer inventée en 1642 par Blaise Pascal.Blaise Pascal et sa pascaline doivent demeurer “au cœur de nos collections”, ont estimé les signataires de cette tribune publiée sur le site du Monde, parmi lesquels figurent Barbara Cassin, membre de l’Académie française, Jean-Francois Le Gall, membre de l’Académie des sciences ou encore Hugo Duminil-Copin, mathématicien et médaille Fields 2022.L’objet, “à l’origine de l’informatique moderne”, constitue “un des principaux fleurons du patrimoine intellectuel et technique français”, estiment-ils dans ce texte.Fabriquée par le savant français Blaise Pascal à 19 ans, cette machine avait initialement été imaginée pour aider son père, président de la cour des aides de Normandie, à remettre de l’ordre dans les recettes fiscales du territoire.Sur la vingtaine d’exemplaires créées par Pascal, seuls neuf “subsistent dans le monde”, dont plusieurs conservés au musée des Arts et métiers à Paris et au muséum Henri-Lecoq, à Clermont-Ferrand.De trois types, les machines à calculer Pascaline sont soit décimales (pour les additions, soustractions, multiplications et divisions), soit comptables (pour les calculs monétaires), soit réservées au calcul des distances et dites d’arpentage.Le modèle qui sera mis aux enchères le 19 novembre à Paris par Christie’s, est le seul connu parmi les existants consacré au calcul des arpentages.”Il est capital que cet objet, peu connu jusqu’ici (…) entre dans une collection publique, afin qu’il puisse être étudié par la communauté scientifique internationale et que le pays où il a été créé dispose d’un échantillon complet de cet instrument”, soulignent les auteurs de la tribune, parmi lesquels figurent aussi des écrivains comme Erik Orsenna ou le prix Goncourt Eric Vuillard.Estimée entre deux et trois millions d’euros, la Pascaline a été exposée à Paris, à New York et à Hong Kong en vue de la vente.
Tanzania president wins 98% of votes after violence-marred pollsSat, 01 Nov 2025 09:52:32 GMT
Tanzanian President Samia Suluhu Hassan has won a landslide election victory, results showed Saturday, after key candidates were jailed or barred from a vote that has triggered days of violent protests.The electoral commission said Hassan won 97.66 percent of the vote, dominating every constituency.It added that turnout was at 87 percent, despite reports from AFP …
Aux Etats-Unis, la paralysie budgétaire met le parc de Yosemite “à rude épreuve”
Temple mondialement connu de l’escalade, le parc naturel de Yosemite traverse une de ses plus grandes épreuves à cause de la paralysie budgétaire qui règne aux Etats-Unis. Privé de ressources, il continue pourtant d’être fréquenté par des milliers d’accros à l’adrénaline.Depuis le 1er octobre, le personnel a été grandement réduit, la faute au tarissement des fonds fédéraux provoqué par les désaccords budgétaires entre démocrates et républicains au Congrès.Et l’immense paroi de granit de 914 mètres qui fait la réputation du parc, la formation rocheuse d’El Capitan, est désormais vulnérable aux abus potentiels.”Nous sommes mis à rude épreuve”, confie à l’AFP un garde du parc, sous le couvert de l’anonymat. “Nous avons perdu de nombreux employés qui ont été renvoyés chez eux sans salaire, y compris des scientifiques, des chercheurs, des personnels gérant les entrées, des guides.”Pour ceux qui restent, pas facile d’assurer la sécurité de ce parc naturel mythique, qui accueille 4 millions de visiteurs par an. Il n’y a plus personne pour contrôler les entrées et ce mois-ci, des base-jumpers ont fait le buzz sur les réseaux sociaux en sautant en parachute depuis le sommet d’El Capitan.Illégale, cette pratique n’est pas nouvelle à Yosemite. Mais les autorités semblent craindre qu’elle ne prenne de l’ampleur par effet d’aubaine. Peter Zabrok, un grimpeur qui compte plusieurs dizaines d’ascensions d’El Capitan à son actif, a aperçu récemment huit base-jumpers s’élancer depuis le sommet, pour survoler le parc avec leurs combinaisons aérodynamiques.”Je n’en avais jamais vu autant !”, s’exclame le Canadien de 66 ans.Beaucoup de grimpeurs estiment qu’il s’agit d’un événement isolé, mais les autorités ont voulu affiché leur fermeté en communiquant sur la condamnation de trois parachutistes coupables d’infractions similaires ces dernières années.- “Inquiétant” -Dans le parc, où la haute saison d’escalade bat encore son plein, le garde anonyme redoute que l’exploit dangereux des base-jumpers ne soit que l’arbre qui cache la forêt. Derrière un vernis de normalité – les campings restent pleins, toilettes et boutiques privées sont ouvertes – les infractions se multiplient, selon lui. Certains petits malins profitent de l’occasion pour escalader des voies ou camper le long de sentiers qui nécessitent habituellement un permis, ou polluent des sites protégés.”Avec ou sans paralysie budgétaire, il y a toujours un certain degré d’activité illégale dans le parc, mais je pense qu’il est très faible”, tempère le grimpeur Alex Honnold, mondialement connu pour avoir escaladé El Capitan à mains nues, sans corde ni harnais de sécurité.Au-delà de quelques incidents défrayant la chronique, l’Américain est davantage préoccupé par l’impact à long terme des éventuelles coupes budgétaires proposées par l’administration Trump sur la préservation du parc. “En tant que visiteur qui vient juste pour une semaine, (…) vous ne voyez pas que personne ne s’occupe de l’infrastructure, ni qu’il y a moins de personnel de surveillance, de recherche et de sauvetage”, explique-t-il. Pourtant, “c’est ce qui compte le plus lorsque des accidents se produisent”.”C’est vraiment inquiétant pour les parcs en général”, abonde Julia Lackey, une grimpeuse qui a travaillé pendant deux saisons à Yosemite.”On voit plein de ressources déjà exploitées à leur maximum, et maintenant elles le sont encore plus”, lâche-t-elle, en se lançant dans sa quatrième ascension d’El Capitan.Les vrais amoureux du parc comme Jack Taylor regrettent, eux, de ne pas pouvoir payer leur entrée.”Cet argent sert à entretenir le parc”, s’inquiète ce grimpeur de 29 ans. “Ils offrent tous les services sans percevoir les droits d’entrée, donc ils perdent de l’argent”.
Aux Etats-Unis, la paralysie budgétaire met le parc de Yosemite “à rude épreuve”
Temple mondialement connu de l’escalade, le parc naturel de Yosemite traverse une de ses plus grandes épreuves à cause de la paralysie budgétaire qui règne aux Etats-Unis. Privé de ressources, il continue pourtant d’être fréquenté par des milliers d’accros à l’adrénaline.Depuis le 1er octobre, le personnel a été grandement réduit, la faute au tarissement des fonds fédéraux provoqué par les désaccords budgétaires entre démocrates et républicains au Congrès.Et l’immense paroi de granit de 914 mètres qui fait la réputation du parc, la formation rocheuse d’El Capitan, est désormais vulnérable aux abus potentiels.”Nous sommes mis à rude épreuve”, confie à l’AFP un garde du parc, sous le couvert de l’anonymat. “Nous avons perdu de nombreux employés qui ont été renvoyés chez eux sans salaire, y compris des scientifiques, des chercheurs, des personnels gérant les entrées, des guides.”Pour ceux qui restent, pas facile d’assurer la sécurité de ce parc naturel mythique, qui accueille 4 millions de visiteurs par an. Il n’y a plus personne pour contrôler les entrées et ce mois-ci, des base-jumpers ont fait le buzz sur les réseaux sociaux en sautant en parachute depuis le sommet d’El Capitan.Illégale, cette pratique n’est pas nouvelle à Yosemite. Mais les autorités semblent craindre qu’elle ne prenne de l’ampleur par effet d’aubaine. Peter Zabrok, un grimpeur qui compte plusieurs dizaines d’ascensions d’El Capitan à son actif, a aperçu récemment huit base-jumpers s’élancer depuis le sommet, pour survoler le parc avec leurs combinaisons aérodynamiques.”Je n’en avais jamais vu autant !”, s’exclame le Canadien de 66 ans.Beaucoup de grimpeurs estiment qu’il s’agit d’un événement isolé, mais les autorités ont voulu affiché leur fermeté en communiquant sur la condamnation de trois parachutistes coupables d’infractions similaires ces dernières années.- “Inquiétant” -Dans le parc, où la haute saison d’escalade bat encore son plein, le garde anonyme redoute que l’exploit dangereux des base-jumpers ne soit que l’arbre qui cache la forêt. Derrière un vernis de normalité – les campings restent pleins, toilettes et boutiques privées sont ouvertes – les infractions se multiplient, selon lui. Certains petits malins profitent de l’occasion pour escalader des voies ou camper le long de sentiers qui nécessitent habituellement un permis, ou polluent des sites protégés.”Avec ou sans paralysie budgétaire, il y a toujours un certain degré d’activité illégale dans le parc, mais je pense qu’il est très faible”, tempère le grimpeur Alex Honnold, mondialement connu pour avoir escaladé El Capitan à mains nues, sans corde ni harnais de sécurité.Au-delà de quelques incidents défrayant la chronique, l’Américain est davantage préoccupé par l’impact à long terme des éventuelles coupes budgétaires proposées par l’administration Trump sur la préservation du parc. “En tant que visiteur qui vient juste pour une semaine, (…) vous ne voyez pas que personne ne s’occupe de l’infrastructure, ni qu’il y a moins de personnel de surveillance, de recherche et de sauvetage”, explique-t-il. Pourtant, “c’est ce qui compte le plus lorsque des accidents se produisent”.”C’est vraiment inquiétant pour les parcs en général”, abonde Julia Lackey, une grimpeuse qui a travaillé pendant deux saisons à Yosemite.”On voit plein de ressources déjà exploitées à leur maximum, et maintenant elles le sont encore plus”, lâche-t-elle, en se lançant dans sa quatrième ascension d’El Capitan.Les vrais amoureux du parc comme Jack Taylor regrettent, eux, de ne pas pouvoir payer leur entrée.”Cet argent sert à entretenir le parc”, s’inquiète ce grimpeur de 29 ans. “Ils offrent tous les services sans percevoir les droits d’entrée, donc ils perdent de l’argent”.






