Chez les bouquinistes de Damas, la littérature clandestine sort de l’ombre

Des romans racontant le calvaire des prisonniers politiques côtoient des textes de la théologie islamique radicale: chez les bouquinistes de Damas, la littérature clandestine qui s’échangeait sous le manteau s’affiche désormais en devanture.Amr al-Laham, un étudiant de 25 ans, a trouvé un livre qu’il cherchait depuis longtemps: Al-Maabar (le passage), ou la guerre à Alep décrite depuis un point de passage qui reliait autrefois les quartiers Est de la métropole, tenus par des rebelles armés, aux quartiers Ouest gouvernementaux.Flânant avec son frère dans les librairies près de l’Université de Damas, il peut acheter des ouvrages autrefois interdits.”Je me dis que si j’avais posé une question sur un livre il y a encore soixante jours, j’aurais pu disparaître et finir en prison”, résume le jeune homme.”Avant, on avait peur d’être étiqueté par les Renseignements à cause d’un achat: soufi, salafiste, gauchiste”.La chute de Bachar al-Assad, renversé le 8 décembre par une coalition de groupes armés islamistes, a mis fin à plus d’un demi-siècle de règne sans partage du clan familial.Toute dissidence était implacablement réprimée, les libertés publiques muselées par une myriade d’agences sécuritaires, terrorisant la population et torturant les opposants en détention.Pour de nombreux Syriens, des inquiétudes demeurent au sujet d’un avenir qu’ils espèrent démocratique. Cependant, Damas respire à présent, libérée de l’omniprésence sécuritaire à chaque coin de rue, dans un pays déchiré depuis 2011 par une guerre civile meurtrière.- “Littérature des prisons” -Sur les murets le long des trottoirs ou dans les boutiques, les mêmes titres reviennent, autrefois accessibles uniquement en version piratée sur Internet.Il y a “La maison de ma tante” –expression du dialecte syrien désignant la prison–, roman de l’Irakien Ahmed Khairi Alomari. Ou encore “La coquille”, du Syrien Mustafa Khalifa, racontant les années de détention dans la prison de Tadmor d’un athée pris pour un islamiste radical.Une “littérature des prisons qui était totalement interdite”, reconnaît le bouquiniste quinquagénaire Abou Yamen. “Avant les gens n’osaient même pas demander, on savait à quoi s’attendre”, ajoute-t-il.Le propriétaire d’une prestigieuse maison d’édition accepte de raconter les aléas du métier — sous anonymat.Depuis les années 1980, il avait supprimé tous les ouvrages politiques de ses catalogues, à l’exception de quelques essais “de pensée politique très généralistes, ne traitant pas d’une région ou d’un pays en particulier.””Malgré cela, les services de sécurité nous convoquaient, pour nous interroger sur notre travail et nos ventes: qui était venu nous voir, qu’avaient-ils acheté, que demandait le public”, se souvient-il.”Alors qu’en matière de littérature, ils étaient les plus incultes”, s’amuse l’éditeur, racontant l’histoire d’un enquêteur qui réclamait pour le lendemain la convocation d’Ibn Taymiyya, figure centrale du fondamentalisme sunnite, décédé au XIVe siècle.- “On avait peur” -Sur les étagères à l’entrée de sa librairie, Abdel Rahmane Sourouji a disposé des ouvrages à la reliure en cuir, leur titre calligraphié en lettres dorées: des écrits d’Ibn Qayyim al-Jawziyya, théologien musulman du Moyen-Age et grand idéologue du salafisme, ou encore Sayyed Qotb, un des principaux théoriciens des Frères musulmans et inspirateur de leur mouvance radicale.”Tous ces livres étaient interdits, on les vendait en secret, seulement à ceux en qui nous avions confiance, des étudiants qu’on connaissait ou des chercheurs”, confie à l’AFP le libraire de 62 ans.Aujourd’hui, il se réjouit d’une “forte demande”. Parmi ses nouveaux clients: des habitants de Damas, des Syriens rentrés de l’étranger, ou d’autres venus des anciens bastions rebelles du nord.Ces trois dernières décennies, le sexagénaire avait appris à différencier les indics des étudiants à la recherche d’un ouvrage. Même si en 2010, une dizaine d’agents avaient fouillé sa librairie de fond en comble et finalement “saisi plus de 600 livres”.Mostafa al-Kani, 25 ans, qui poursuit un master en théologie islamique, est venu se renseigner sur le prix d’une collection d’ouvrages de Sayyed Qotb.”Pendant la révolution, on avait peur de chercher certains livres, on ne pouvait pas les avoir en notre possession, on les consultait sur Internet”, confie le jeune homme. “Rien qu’en publiant une citation de Sayyed Qotb on pouvait être jeté en prison.”

Chez les bouquinistes de Damas, la littérature clandestine sort de l’ombre

Des romans racontant le calvaire des prisonniers politiques côtoient des textes de la théologie islamique radicale: chez les bouquinistes de Damas, la littérature clandestine qui s’échangeait sous le manteau s’affiche désormais en devanture.Amr al-Laham, un étudiant de 25 ans, a trouvé un livre qu’il cherchait depuis longtemps: Al-Maabar (le passage), ou la guerre à Alep décrite depuis un point de passage qui reliait autrefois les quartiers Est de la métropole, tenus par des rebelles armés, aux quartiers Ouest gouvernementaux.Flânant avec son frère dans les librairies près de l’Université de Damas, il peut acheter des ouvrages autrefois interdits.”Je me dis que si j’avais posé une question sur un livre il y a encore soixante jours, j’aurais pu disparaître et finir en prison”, résume le jeune homme.”Avant, on avait peur d’être étiqueté par les Renseignements à cause d’un achat: soufi, salafiste, gauchiste”.La chute de Bachar al-Assad, renversé le 8 décembre par une coalition de groupes armés islamistes, a mis fin à plus d’un demi-siècle de règne sans partage du clan familial.Toute dissidence était implacablement réprimée, les libertés publiques muselées par une myriade d’agences sécuritaires, terrorisant la population et torturant les opposants en détention.Pour de nombreux Syriens, des inquiétudes demeurent au sujet d’un avenir qu’ils espèrent démocratique. Cependant, Damas respire à présent, libérée de l’omniprésence sécuritaire à chaque coin de rue, dans un pays déchiré depuis 2011 par une guerre civile meurtrière.- “Littérature des prisons” -Sur les murets le long des trottoirs ou dans les boutiques, les mêmes titres reviennent, autrefois accessibles uniquement en version piratée sur Internet.Il y a “La maison de ma tante” –expression du dialecte syrien désignant la prison–, roman de l’Irakien Ahmed Khairi Alomari. Ou encore “La coquille”, du Syrien Mustafa Khalifa, racontant les années de détention dans la prison de Tadmor d’un athée pris pour un islamiste radical.Une “littérature des prisons qui était totalement interdite”, reconnaît le bouquiniste quinquagénaire Abou Yamen. “Avant les gens n’osaient même pas demander, on savait à quoi s’attendre”, ajoute-t-il.Le propriétaire d’une prestigieuse maison d’édition accepte de raconter les aléas du métier — sous anonymat.Depuis les années 1980, il avait supprimé tous les ouvrages politiques de ses catalogues, à l’exception de quelques essais “de pensée politique très généralistes, ne traitant pas d’une région ou d’un pays en particulier.””Malgré cela, les services de sécurité nous convoquaient, pour nous interroger sur notre travail et nos ventes: qui était venu nous voir, qu’avaient-ils acheté, que demandait le public”, se souvient-il.”Alors qu’en matière de littérature, ils étaient les plus incultes”, s’amuse l’éditeur, racontant l’histoire d’un enquêteur qui réclamait pour le lendemain la convocation d’Ibn Taymiyya, figure centrale du fondamentalisme sunnite, décédé au XIVe siècle.- “On avait peur” -Sur les étagères à l’entrée de sa librairie, Abdel Rahmane Sourouji a disposé des ouvrages à la reliure en cuir, leur titre calligraphié en lettres dorées: des écrits d’Ibn Qayyim al-Jawziyya, théologien musulman du Moyen-Age et grand idéologue du salafisme, ou encore Sayyed Qotb, un des principaux théoriciens des Frères musulmans et inspirateur de leur mouvance radicale.”Tous ces livres étaient interdits, on les vendait en secret, seulement à ceux en qui nous avions confiance, des étudiants qu’on connaissait ou des chercheurs”, confie à l’AFP le libraire de 62 ans.Aujourd’hui, il se réjouit d’une “forte demande”. Parmi ses nouveaux clients: des habitants de Damas, des Syriens rentrés de l’étranger, ou d’autres venus des anciens bastions rebelles du nord.Ces trois dernières décennies, le sexagénaire avait appris à différencier les indics des étudiants à la recherche d’un ouvrage. Même si en 2010, une dizaine d’agents avaient fouillé sa librairie de fond en comble et finalement “saisi plus de 600 livres”.Mostafa al-Kani, 25 ans, qui poursuit un master en théologie islamique, est venu se renseigner sur le prix d’une collection d’ouvrages de Sayyed Qotb.”Pendant la révolution, on avait peur de chercher certains livres, on ne pouvait pas les avoir en notre possession, on les consultait sur Internet”, confie le jeune homme. “Rien qu’en publiant une citation de Sayyed Qotb on pouvait être jeté en prison.”

Les inondations, conséquences indirectes du changement climatique

Vigilance rouge en Ille-et-Vilaine avec des quartiers de Rennes et des villes alentours sous l’eau : ces inondations d’un niveau jamais vu depuis 40 ans sont la conséquence de multiples facteurs environnementaux.- Les inondations actuelles sont-elles liées au changement climatique ? -“L’épisode que connaît le nord-ouest de la France est principalement lié à la variabilité naturelle de la météo”, avec le passage de tempêtes hivernales, indique à l’AFP Simon Mittelberger, climatologue chez Météo-France.Pour autant, les températures actuelles, supérieures aux normales de saison, jouent aussi un rôle. “Plus une atmosphère est chaude, plus elle peut contenir une quantité importante de vapeur d’eau”, explique le climatologue. Les précipitations actuelles “sont principalement liées a l’évaporation qu’il y a eu au niveau de l’Atlantique lors de la formation de ces dépressions qui arrivent sur notre pays”, détaille Simon Mittelberger.Le changement climatique conduit à “une amplification des contrastes saisonniers avec moins de précipitations l’été et à l’inverse une hausse l’hiver, encore plus marquée sur la moitié nord” de la France.  “Le débordement des rivières sera plus facile au fur et à mesure de ces tempêtes et des décrues plus lentes car les sols sont gorgés d’eau”, avertit-il.- Pourquoi ces fortes crues dans le bassin rennais ? -“Comme toutes les régions françaises, la Bretagne est vulnérable aux changements climatiques, dont les impacts sont intensifiés par l’urbanisation, l’artificialisation des sols et l’agriculture, qui perturbent le cycle de l’eau”, décrit Nathalie Gibot, responsable pôle climat et territoire de l’Agence locale de l’énergie et du climat du pays de Rennes (Alec). Par conséquent, “l’eau ne va pas beaucoup en profondeur, elle ruisselle en surface”.L’agglomération rennaise, comme d’autres zones urbaines, a connu “une forte artificialisation, avec une urbanisation qui se poursuit pour répondre aux besoins en logement, même si l’objectif est d’atteindre le zéro artificialisation nette en 2050”, poursuit Nathalie Gibot.- Comment réduire les risques de crue ? -“Il faut arrêter l’artificialisation des sols et désimperméabiliser les zones à proximité des cours d’eau”, répond Nathalie Gibot. Le “plan climat” de Rennes prévoit de “désimperméabiliser à tous les niveaux”, que ce soit des cours dans des maisons individuelles, des rues ou des terrains industriels, détaille-t-elle. “Cela va contribuer à permettre à l’eau de s’infiltrer.””Il y a aussi tout un travail de restauration de zones humides, qui vont pouvoir stocker l’eau quand elle arrive en abondance”, poursuit-elle. La végétalisation et la reconstitution du bocage détruit lors du remembrement agricole sont aussi des solutions pour limiter l’impact des inondations.”Nous avons un effort à faire sur l’information des habitants, on voit bien qu’on n’est pas prêts”, insiste enfin Nathalie Gibot.

Les inondations, conséquences indirectes du changement climatique

Vigilance rouge en Ille-et-Vilaine avec des quartiers de Rennes et des villes alentours sous l’eau : ces inondations d’un niveau jamais vu depuis 40 ans sont la conséquence de multiples facteurs environnementaux.- Les inondations actuelles sont-elles liées au changement climatique ? -“L’épisode que connaît le nord-ouest de la France est principalement lié à la variabilité naturelle de la météo”, avec le passage de tempêtes hivernales, indique à l’AFP Simon Mittelberger, climatologue chez Météo-France.Pour autant, les températures actuelles, supérieures aux normales de saison, jouent aussi un rôle. “Plus une atmosphère est chaude, plus elle peut contenir une quantité importante de vapeur d’eau”, explique le climatologue. Les précipitations actuelles “sont principalement liées a l’évaporation qu’il y a eu au niveau de l’Atlantique lors de la formation de ces dépressions qui arrivent sur notre pays”, détaille Simon Mittelberger.Le changement climatique conduit à “une amplification des contrastes saisonniers avec moins de précipitations l’été et à l’inverse une hausse l’hiver, encore plus marquée sur la moitié nord” de la France.  “Le débordement des rivières sera plus facile au fur et à mesure de ces tempêtes et des décrues plus lentes car les sols sont gorgés d’eau”, avertit-il.- Pourquoi ces fortes crues dans le bassin rennais ? -“Comme toutes les régions françaises, la Bretagne est vulnérable aux changements climatiques, dont les impacts sont intensifiés par l’urbanisation, l’artificialisation des sols et l’agriculture, qui perturbent le cycle de l’eau”, décrit Nathalie Gibot, responsable pôle climat et territoire de l’Agence locale de l’énergie et du climat du pays de Rennes (Alec). Par conséquent, “l’eau ne va pas beaucoup en profondeur, elle ruisselle en surface”.L’agglomération rennaise, comme d’autres zones urbaines, a connu “une forte artificialisation, avec une urbanisation qui se poursuit pour répondre aux besoins en logement, même si l’objectif est d’atteindre le zéro artificialisation nette en 2050”, poursuit Nathalie Gibot.- Comment réduire les risques de crue ? -“Il faut arrêter l’artificialisation des sols et désimperméabiliser les zones à proximité des cours d’eau”, répond Nathalie Gibot. Le “plan climat” de Rennes prévoit de “désimperméabiliser à tous les niveaux”, que ce soit des cours dans des maisons individuelles, des rues ou des terrains industriels, détaille-t-elle. “Cela va contribuer à permettre à l’eau de s’infiltrer.””Il y a aussi tout un travail de restauration de zones humides, qui vont pouvoir stocker l’eau quand elle arrive en abondance”, poursuit-elle. La végétalisation et la reconstitution du bocage détruit lors du remembrement agricole sont aussi des solutions pour limiter l’impact des inondations.”Nous avons un effort à faire sur l’information des habitants, on voit bien qu’on n’est pas prêts”, insiste enfin Nathalie Gibot.

A Mayotte, l’hôtellerie-restauration tente de se remettre à flot après Chido

Le nez dans un calepin dans son local cuisine, Julien Bisson fait le point sur les commandes. “On fournit actuellement 100 à 200 repas pour les gendarmes, en attendant de rebondir”, lance le gérant du restaurant Lapouz Noz, en Petite-Terre à Mayotte. Pour l’instant, son établissement ne peut rouvrir.La structure qui protégeait ses tables et accueillait ses clients a en effet complètement disparu avec Chido qui a balayé cet archipel de l’océan indien le 14 décembre, causant la mort d’au moins 39 personnes et des dégâts colossaux.Dans la cuisine, “les assiettes ont valsé et la toiture s’est percée”, inondant une partie des équipements. “On a perdu tout le stock de nourriture”, précise le dirigeant, privé d’électricité pendant plusieurs semaines. “J’avais justement rempli les frigos et congélateurs avant le cyclone pour qu’on ait de quoi reprendre l’activité rapidement”, explique M. Bisson, qui a “tout donné à la population pour éviter de jeter”, près de 100 kilos de langoustes, des longes de poissons, filets de bÅ“ufs et bavettes. “Une partie n’a pas eu le temps d’être consommée”, regrette toutefois celui qui évalue ses pertes de nourriture à près de 15.000 euros et estime qu’environ 80.000 euros seront nécessaires pour réparer les dégâts.Un investissement que des propriétaires s’apprêtent à assumer. “Nous n’étions pas assurés pour le matériel”, soupire M. Bisson, qui emploie sept salariés.Selon Carla Baltus, présidente du Medef local, “de nombreuses entreprises se sont rendu compte que leur assurance était limitée et ne les couvrait pas en cas de catastrophe naturelle”. Et les restaurants “sont nombreux à avoir perdu” leurs locaux. “Beaucoup ont été soufflés ou à moitié endommagés”, précise Mme Baltus, selon qui “certaines entreprises ne pourront pas reprendre leur activité avant six mois”.L’hôtellerie-restauration représentait en 2021 seulement 5,7% des emplois salariés à Mayotte, selon l’Iedom, l’organe de la Banque de France dans les territoires d’Outre-mer. – “Faire illusion” -De l’autre côté du boulevard des Crabes, qui relie le rocher de Dzaoudzi au reste de Petite-Terre, l’emblématique restaurant Le Faré reste porte close.Le baobab majestueux qui surplombait sa terrasse s’est effondré avec la puissance des vents. A l’intérieur, les chaises et tables en morceaux s’entassent dans un coin, tout comme des planches de bois déchiquetées.Un peu plus loin, en rejoignant la commune de Dzaoudzi, les deux salariés de la pizzeria “Star Pizza” s’activent en milieu d’après-midi. Devant les dizaines de sachets d’emmental qui meublent l’étagère du fast-food, Olivier (prénom modifié) gratte un reste de pâte collé au fond d’un plat. “Il n’y a quasiment aucun restaurant qui a repris donc, nous, on n’arrête pas”, se réjouit le salarié qui voit les clients défiler. Pour autant, la pizzeria n’a rouvert qu’il y a onze jours. “On est resté un mois sans électricité”, raconte le salarié contraint de se débarrasser “des merguez, de la viande hachée et de tout le stock de fromage”.Pour les habitants, la situation de l’hôtellerie-restauration est désolante. “Il n’y avait déjà pas beaucoup d’offres et très peu de touristes, mais là, tout est réduit à néant”, souligne Yann, qui vit à Mamoudzou. “Les hôtels et restaurants vont mettre des années à s’en remettre. Et c’est une crise économique qui nous pend au nez”. A côté de l’aéroport, l’hôtel Ibis, qui emploie 40 salariés, a fermé 15 de ses 82 chambres à cause de la violence de l’événement climatique. “Les vitres ont explosé, le mobilier a volé, les chambres ont été inondées”, raconte Laura, confinée dans une chambre de l’établissement quand les vents à 200 km/h ont soufflé en décembre.  Depuis, “tout a été sécurisé et on nettoie au fil des jours”, souligne Seth Cisse, le directeur, qui a commandé des rouleaux de laine de verre et des plaques de plâtre. “Ça va nous servir à refaire les cloisons mais c’est du provisoire, ça permet de faire illusion. Il faudra tout enlever pour refaire proprement la structure. Mais ça prendra au moins un an”, estime celui qui négocie actuellement avec les assurances.Pour autant, le directeur “ne se plaint pas”. L’hôtel est complet et accueille les gendarmes en renfort. “On peut louer les chambres dans lesquelles ont a mis des planches de bois pour sécuriser les fenêtres. Elles ne pourraient pas être occupées par des clients classiques. Mais en ce moment, personne n’a le choix, tous les hôtels sont endommagés…”

Benin enlists voodoo to protect its precious mangrovesTue, 28 Jan 2025 06:21:38 GMT

The banks and delta of the Mono River in Benin are home to mangrove swamps which harbour fish and rare wild birds — and some are deemed sacred. The government has tried to protect them by imposing bans on overfishing and felling for firewood. But it has discovered that voodoo is more powerful than threats and is …

Benin enlists voodoo to protect its precious mangrovesTue, 28 Jan 2025 06:21:38 GMT Read More »

Thousands of Palestinians return to north Gaza after hostage breakthrough

Thousands of displaced Palestinians were returning to the north of war-ravaged Gaza after Israel and Hamas reached a deal for the release of another six hostages.The Israeli government said on Monday that eight of the hostages held in Gaza who were due for release in the truce’s first phase are dead.The fragile ceasefire and hostage release deal between Israel and Hamas is intended to bring an end to more than 15 months of war that began with Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel.Israel had prevented Palestinians from returning to northern Gaza, accusing Hamas of violating the terms of the truce, but Prime Minister Benjamin Netanyahu’s office said late Sunday they would be allowed to pass after a new agreement was reached.Hamas had said blocking the returns amounted to a truce violation.Large crowds of people moved through the now-open Netzarim Corridor into the north, watched over by Israeli tanks. Some pulled carts weighed down with mattresses and other essentials. Others carried what belongings they could.Late Monday, the Hamas government in Gaza said “more than 300,000 displaced” had returned during the day “to the governorates of the north”, an area of Gaza severely battered by the war.After reaching the area, men embraced each other.”Welcome to Gaza,” read a newly erected banner hanging above a dirt road in front of a collapsed building in Gaza City.”This is the happiest day of my life,” said Lamees al-Iwady, a 22-year-old who returned to Gaza City after being displaced several times.”I feel as though my soul and life have returned to me,” she said. “We will rebuild our homes, even if it’s with mud and sand.”With the joy of return came shock at the extent of destruction wrought by more than a year of war.According to the Hamas-run government’s media office, 135,000 tents and caravans are needed in Gaza City and the north to shelter returning families.Still, Hamas called the return “a victory” for Palestinians that “signals the failure and defeat of the plans for occupation and displacement”.The comments came after US President Donald Trump floated an idea to “clean out” Gaza and resettle Palestinians in Jordan and Egypt, drawing condemnation from regional leaders.President Mahmud Abbas, whose Palestinian Authority is based in the Israeli-occupied West Bank, issued a “strong rejection and condemnation of any projects” aimed at displacing Palestinians from Gaza, his office said.- Dark memories -Speaking to reporters on Air Force One on Monday, Trump reiterated his desire to move Palestinians from Gaza, which he described as “hell for so many years”, to “safer” locations such as Egypt or Jordan.”I wish he would take some (Palestinians),” Trump said of Egypt’s president, adding, “I think the king of Jordan would do it too”.For Palestinians, any attempts to force them from Gaza would evoke dark memories of what the Arab world calls the “Nakba”, or catastrophe — the mass displacement of Palestinians during Israel’s creation in 1948.”We say to Trump and the whole world: we will not leave Palestine or Gaza, no matter what happens,” said displaced Gazan Rashad al-Naji.Moving Gaza’s 2.4 million people could be done “temporarily or could be long term”, Trump said on Saturday.Israel’s far-right Finance Minister Bezalel Smotrich called Trump’s suggestion “a great idea”.The Arab League warned against “attempts to uproot the Palestinian people from their land”, and Jordanian Foreign Minister Ayman Safadi issued a “firm” rejection of Palestinian displacement.”Jordan is for Jordanians and Palestine is for Palestinians,” Safadi said.Egypt’s foreign ministry said it rejected any infringement of Palestinians’ “inalienable rights”.- Visibly distraught -Israel had said it would prevent Palestinians’ passage to the north until the release of Arbel Yehud, a civilian woman hostage who it maintained should have been freed on Saturday.But Netanyahu’s office later said a deal had been reached for the release of three hostages on Thursday, including Yehud, as well as another three on Saturday.Hamas confirmed the agreement in its own statement Monday.Later, another Gaza militant group, Islamic Jihad, released video footage of a visibly distressed Yehud.She called on Netanyahu to do everything in his power to secure the release of the remaining hostages.In southern Gaza, the European Union agreed on Monday to restart a monitoring mission at the Rafah crossing between Gaza and Egypt. Italy said the main aim “is to coordinate and facilitate the daily transit of up to 300 wounded and sick”.During the first phase of the truce, which began on January 19, 33 hostages are supposed to be freed in staggered releases over six weeks in exchange for around 1,900 Palestinian prisoners held by Israel.The second such swap, on Saturday, saw four Israeli women hostages, all soldiers, exchanged for 200 prisoners, all Palestinians except for one Jordanian.On Monday, Israeli government spokesman David Mencer said eight of the hostages due for release in the first phase are dead.”The families have been informed of the situation of their relatives,” he said, without disclosing their names.Of the 251 hostages seized during Hamas’s October 7, 2023 attack, 87 remain in Gaza, including 34 Israel says are dead.Hamas’s October 2023 attack resulted in the deaths of 1,210 people, mostly civilians, according to an AFP tally based on official Israeli figures.Israel’s retaliatory offensive has killed at least 47,317 people in Gaza, the majority civilians, according to figures from the Hamas-run territory’s health ministry that the United Nations considers reliable.burs-ser/tym/lb

Trump orders planning for ‘Iron Dome’ missile shield for US

President Donald Trump on Monday signed an executive order to start planning for an “Iron Dome” air defense system for the United States, like the one that Israel has used to intercept thousands of rockets.Trump ordered the defense secretary to submit within 60 days an implementation plan for the “next-generation missile defense shield” designed to guard against ballistic, hypersonic and advanced cruise missiles, including by the development of space-based interceptors.During the 2024 election campaign Trump repeatedly promised to build a version of Israel’s Iron Dome system for the United States.However, he ignored the fact that the system is designed for short-range threats, making it ill-suited to defending against intercontinental missiles that are the main danger to the United States.”Over the past 40 years, rather than lessening, the threat from next-generation strategic weapons has become more intense and complex,” Monday’s executive order said, citing unnamed adversaries’ development of missile launch capabilities.Trump had earlier told a Republican congressional retreat in Miami that the system would be built in the United States. Israel has used its “Iron Dome” system to shoot down rockets fired by its regional foes Hamas in Gaza and Hezbollah in Lebanon during the war sparked by the October 7 Hamas attack on Israel.”They knock down just about every one of them,” Trump said at the Miami meeting. “So I think the United States is entitled to that.”The president signed several other orders related to the US military on Monday, including one setting the path for transgender people to be banned from the armed forces.