Wall Street termine en baisse, peu impressionnée par la Fed

La Bourse de New York a terminé en baisse mercredi, peu surprise par la décision de la banque centrale américaine (Fed) de laisser ses taux inchangés, l’attention des investisseurs se portant désormais sur les résultats trimestriels des géants américains de la tech.Le Dow Jones a perdu 0,31%, l’indice Nasdaq a lâché 0,51% et l’indice élargi S&P 500 a reculé de 0,47%.

Budget: Bayrou cherche à apaiser les socialistes, discussions toujours dans l’impasse

Sans se renier, François Bayrou a cherché mercredi à apaiser les socialistes, très remontés contre son emploi du terme “submersion” migratoire, à la veille d’une réunion décisive sur le budget, où la censure du gouvernement est en jeu.Mais les négociations budgétaires semblaient toujours dans l’impasse mercredi soir avec le Parti socialiste, qui cherche à obtenir des concessions en échange d’une non-censure. La veille, le PS avait annulé des discussions pour protester contre les propos du Premier ministre sur l’immigration.Sans se dédire de l’utilisation du terme de “submersion”, le Premier ministre a invité au Sénat les parlementaires à “reconstruire ensemble” un modèle d'”intégration” qu’il juge en “panne”, une proposition applaudie par plusieurs élus socialistes. Sa déclaration était lue par le ministre des Relations avec le Parlement, Patrick Mignola.Le chef de file des sénateurs PS, Patrick Kanner, s’est dit pourtant “déçu” par la réponse de François Bayrou même s’il l’a jugée “nuancée”, en l’accusant de “servir la soupe à l’extrême droite”.”S’il veut encore (…) un accord ponctuel de non censure, je lui demande encore des efforts”, a affirmé M. Kanner. Le PS réclame que le gouvernement ne touche pas à l’Aide médicale d’Etat (AME) pour les sans papiers, dans le viseur de l’extrême droite, et d’autres concessions sur le pouvoir d’achat et l’écologie.Le budget de l’AME, qui permet aux immigrés sans titre de séjour régulier de se faire soigner, a été diminué de 200 millions d’euros par le Sénat à majorité de droite dans le projet de budget 2025 actuellement en discussion.- “Bataille de mots”-La porte-parole du gouvernement avait opposé auparavant une fin de non recevoir aux demandes socialistes, en les appelant à ne pas prendre en “otages” les finances publiques, “sujet numéro un pour notre pays”.”Les Français ne comprennent pas cette bataille de mots”, avait justifié Sophie Primas à l’issue du Conseil des ministres, alors qu’un sondage publié en fin d’après-midi semblait conforter la position de François Bayrou. Près de deux Français sur trois (64%) estiment que le Premier ministre a eu “raison” d’employer le terme de “submersion” migratoire, selon l’institut Elabe.Mme Primas a néanmoins assuré que des négociations étaient “en cours” entre les députés et sénateurs qui se réuniront jeudi en commission mixte paritaire (CMP) pour trouver un compromis sur le projet de loi de finances pour 2025.- “Calculs” -Après les propos de M. Bayrou, les socialistes se placent désormais sur le terrain des valeurs.Certains députés PS “espéraient hier encore que (les propos sur la “submersion”, NDLR) soient une maladresse”, selon la maire PS de Nantes, Johanna Rolland, mais François Bayrou “n’est pas un perdreau de l’année, il sait que reprendre les mots de l’extrême droite, c’est offrir une victoire à l’extrême droite”.”Quand l’essentiel est en jeu, on ne peut pas se permettre de faire des calculs” sur le budget et la stabilité, estime-t-elle.Le gouvernement a engagé des discussions avec les socialistes sur le budget pour essayer d’obtenir qu’ils ne votent pas la motion de censure que la France insoumise (LFI) déposera la semaine prochaine et qui devrait être débattue mercredi ou jeudi.A l’opposé, le Rassemblement national a estimé que les mots du Premier ministre n’étaient pas suffisants. “La parole ne soigne pas, ce sont les actes qui soignent”, a dit Marine Le Pen sur LCI.Dans l’expression de “submersion” migratoire, il n’y a “nulle tactique pour plaire ou déplaire à qui que ce soit” pour échapper à la censure, s’est défendu mercredi l’entourage du Premier ministre.”Nous ne pouvons écarter ce que nos concitoyens éprouvent et expriment” sur l’immigration, s’est justifié M. Bayrou.Outre les groupes politiques, les milieux économiques mettent la pression sur M. Bayrou. Le patron de LVMH, Bernard Arnault, a fustigé la taxation en préparation des grosses entreprises qui “pousse à la délocalisation”, et les artisans du bâtiment ont prévenu que leur secteur aurait “du mal à fonctionner” sans main d’oeuvre étrangère.Comme en écho, le président Emmanuel Macron a défendu mercredi soir ses politiques favorables aux entreprises lors d’un déplacement dans le Nord.”Une politique qui aide les entreprises à investir, qui récompense le travail (…), c’est une politique qui permet de créer de l’emploi et d’industrialiser. Il y a pas de secret”, a-t-il souligné, prônant la “stabilité”.

Syria’s Sharaa: jihadist to interim head of state

In less than two months, Syria’s Ahmed al-Sharaa has risen from rebel leader to interim president, after his Islamist group led a lightning offensive that toppled Bashar al-Assad.Sharaa was appointed Wednesday to lead Syria for an unspecified transitional period, and has been tasked with forming an interim legislature after the dissolution of the Assad era parliament and the suspension of the 2012 constitution.The former jihadist has abandoned his nom de guerre Abu Mohammed al-Jolani, trimmed his beard and donned a suit and tie to receive foreign dignitaries since ousting Assad from power on December 8.The tall, sharp-eyed Sharaa has held a succession of interviews with foreign journalists, presenting himself as a patriot who wants to rebuild and reunite Syria, devastated and divided after almost 14 years of civil war.Syria’s new authorities also announced Wednesday the dissolution of armed factions, including Sharaa’s own Hayat Tahrir al-Sham (HTS), which is rooted in the Syrian branch of Al-Qaeda. Since breaking ties with Al-Qaeda in 2016, Sharaa has sought to portray himself as a more moderate leader, and HTS has toned down its rhetoric, vowing to protect Syria’s religious and ethnic minorities.But Sharaa has yet to calm misgivings among some analysts and Western governments that still class HTS as a terrorist organisation.- ‘Pragmatic’ -“He is a pragmatic radical,” Thomas Pierret, a specialist in political Islam, told AFP.”In 2014, he was at the height of his radicalism,” Pierret said, referring to the period of the war when he sought to compete with the jihadist Islamic State group.”Since then, he has moderated his rhetoric.”Born in 1982 in Saudi Arabia, Sharaa is from a well-to-do Syrian family and was raised in Mazzeh, an upscale district of Damascus. In 2021, he told US broadcaster PBS that his nom de guerre was a reference to his family’s roots in the Golan Heights. He said his grandfather was among those forced to flee the territory after its capture by Israel in 1967.According to the Middle East Eye news website, it was after the September 11, 2001 attacks that he was first drawn to jihadist thinking.”It was as a result of this admiration for the 9/11 attackers that the first signs of jihadism began to surface in Jolani’s life, as he began attending secretive sermons and panel discussions in marginalised suburbs of Damascus,” the website said.Following the US-led invasion of Iraq in 2003, he left Syria to take part in the fight.He joined Al-Qaeda in Iraq, led by Abu Musab al-Zarqawi, and was subsequently detained for five years, preventing him from rising through the ranks of the jihadist organisation.- Realist or opportunist? -In March 2011, when the revolt against Assad’s rule erupted in Syria, he returned home and founded Al-Nusra Front, Syria’s branch of Al-Qaeda.In 2013, he refused to swear allegiance to Abu Bakr al-Baghdadi, who would go on to become the emir of the Islamic State group, and instead pledged his loyalty to Al-Qaeda’s Ayman al-Zawahiri.A realist in his partisans’ eyes, an opportunist to his adversaries, Sharaa said in May 2015 that he, unlike IS, had no intention of launching attacks against the West.He also proclaimed that should Assad be defeated, there would be no revenge attacks against the Alawite minority that the president’s clan stems from.He cut ties with Al-Qaeda, claiming to do so in order to deprive the West of reasons to attack his organisation.According to Pierret, he has since sought to chart a path towards becoming a credible statesman.In January 2017, Sharaa imposed a merger with HTS on rival Islamist groups in northwestern Syria, thereby taking control of swathes of Idlib province that had been cleared of government troops.In areas under its grip, HTS developed a civil administration and established a semblance of a state in Idlib province, while crushing its rebel rivals.Throughout this process, HTS faced accusations from residents and human rights groups of brutal abuses against those who dared dissent, which the United Nations has classed as war crimes. 

Le Pen assure que Bardella demeure celui qui a vocation à devenir Premier ministre au RN

Marine Le Pen a assuré mercredi sur LCI qu’elle n’entendait pas devenir Premier ministre si le RN devait obtenir une majorité lors de futures élections législatives, assurant que Jordan Bardella avait vocation à s’installer à Matignon.Dans son édition de mercredi, Le Canard enchaîné avait assuré que la triple candidate malheureuse à la présidentielle avait décidé, en cas de nouvelle dissolution et de victoire du RN, de diriger le gouvernement, ce dont elle se serait ouverte “auprès de sa garde rapprochée”, selon l’hebdomadaire.”Malgré les déclarations du Canard enchaîné, ça ne change pas”, a assuré Mme Le Pen. “J’ai toujours dit que ce serait Jordan Bardella qui serait Premier ministre. Ça n’a pas changé”, a-t-elle ajouté.”Nous travaillons depuis des années avec un objectif qui est clair: (pour moi), c’est l’objectif de la présidence de la République et (Jordan Bardella), c’est l’objectif de Matignon”, a encore appuyé la députée du Pas-de-Calais.”Il n’y a aucune difficulté là-dessus et je serai toujours à ses côtés. Nous formons une sorte de duo qui marche extrêmement bien. (…) Nous n’entendons pas changer cela pour des considérations, de quoi? D’égo personnel, de carriérisme, d’intérêts personnels?”, a-t-elle insisté.Interrogée par ailleurs quant à une éventuelle démission d’Emmanuel Macron, Marine Le Pen a assuré qu’elle ne “la demande pas”, “parce que demander la démission du président de la République ne me paraît pas conforme à nos institutions”.”En revanche, je n’exclus pas du tout qu’Emmanuel Macron soit, à un moment donné ou à un autre, confronté à une forme d’obligation”, évoquant “une crise politique”, ou “une crise économique majeure”.”Tout mois subi par notre pays avec la politique – ou la non-politique – d’Emmanuel Macron est un mois où nous nous enfonçons dans les difficultés. Donc, moins ça dure et mieux on se porte”, a encore fait valoir Marine Le Pen.

Des juges du procès du RN menacés, une enquête ouverte

Une enquête a été ouverte sur des menaces de mort postées sur le site d’extrême droite Riposte laïque visant trois magistrats du procès contre le RN pour détournement de fonds européens, a indiqué mercredi le parquet de Paris, confirmant une information de Reuters.”Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) a ouvert une enquête pour les menaces de mort au préjudice de magistrats, proférées sur internet”, a précisé la même source.Le PNLH “se dessaisira, comme d’habitude, au profit des parquets compétents en raison des domiciles de mis en cause qui seraient identifiés”, a-t-on ajouté. Selon une source proche du dossier, l’enquête est menée par la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP).Les messages postés visent la magistrate qui a présidé ce procès qui s’est tenu du 30 septembre au 27 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris.Les menaces concernent également les deux procureurs qui ont requis contre les 25 prévenus, dont Marine Le Pen, des peines élevées assortie d’une inéligibilité avec exécution immédiate, mettant en péril les ambitions électorales de la cheffe de file du Rassemblement national (RN) pour 2027.Selon franceinfo, les menaces ont été publiées dans les commentaires sous des articles sur le procès et supprimés depuis.”S’en prendre nommément aux personnes qui incarnent l’institution judiciaire ne saurait être accepté”, a dénoncé le parquet. “Face à ces propos violents, il est rappelé qu’il est fondamental dans toute société démocratique que le débat judiciaire demeure encadré par la procédure pénale.”Pour la procureure générale de la cour d’appel de Paris, Marie-Suzanne Le Quéau, “on assiste à une dérive extrêmement inquiétante ces dernières années”.”Tous ceux qui exercent des fonctions d’autorité, (…) des magistrats mais je pense aussi aux policiers, aux gendarmes, aux enseignants, sont l’objet de plus en plus de menaces de mort et sont l’objet de propos totalement décomplexés”, a-t-elle développé mercredi matin sur France Inter. “Ce n’est pas une spécificité de ce procès, c’est une tendance bien plus générale et au demeurant fort inquiétante”, a précisé la procureure générale.Le RN, Marine Le Pen et 24 autres personnes dont le numéro 2 du parti Louis Aliot, le porte-parole Julien Odoul ou l’ex-trésorier Wallerand de Saint-Just, sont soupçonnés d’avoir détourné 4,5 millions d’euros entre 2004 et 2016 au préjudice du Parlement européen via des emplois fictifs d’assistants parlementaires. La décision sera rendue le 31 mars.

Des juges du procès du RN menacés, une enquête ouverte

Une enquête a été ouverte sur des menaces de mort postées sur le site d’extrême droite Riposte laïque visant trois magistrats du procès contre le RN pour détournement de fonds européens, a indiqué mercredi le parquet de Paris, confirmant une information de Reuters.”Le Pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) a ouvert une enquête pour les menaces de mort au préjudice de magistrats, proférées sur internet”, a précisé la même source.Le PNLH “se dessaisira, comme d’habitude, au profit des parquets compétents en raison des domiciles de mis en cause qui seraient identifiés”, a-t-on ajouté. Selon une source proche du dossier, l’enquête est menée par la brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP).Les messages postés visent la magistrate qui a présidé ce procès qui s’est tenu du 30 septembre au 27 novembre devant le tribunal correctionnel de Paris.Les menaces concernent également les deux procureurs qui ont requis contre les 25 prévenus, dont Marine Le Pen, des peines élevées assortie d’une inéligibilité avec exécution immédiate, mettant en péril les ambitions électorales de la cheffe de file du Rassemblement national (RN) pour 2027.Selon franceinfo, les menaces ont été publiées dans les commentaires sous des articles sur le procès et supprimés depuis.”S’en prendre nommément aux personnes qui incarnent l’institution judiciaire ne saurait être accepté”, a dénoncé le parquet. “Face à ces propos violents, il est rappelé qu’il est fondamental dans toute société démocratique que le débat judiciaire demeure encadré par la procédure pénale.”Pour la procureure générale de la cour d’appel de Paris, Marie-Suzanne Le Quéau, “on assiste à une dérive extrêmement inquiétante ces dernières années”.”Tous ceux qui exercent des fonctions d’autorité, (…) des magistrats mais je pense aussi aux policiers, aux gendarmes, aux enseignants, sont l’objet de plus en plus de menaces de mort et sont l’objet de propos totalement décomplexés”, a-t-elle développé mercredi matin sur France Inter. “Ce n’est pas une spécificité de ce procès, c’est une tendance bien plus générale et au demeurant fort inquiétante”, a précisé la procureure générale.Le RN, Marine Le Pen et 24 autres personnes dont le numéro 2 du parti Louis Aliot, le porte-parole Julien Odoul ou l’ex-trésorier Wallerand de Saint-Just, sont soupçonnés d’avoir détourné 4,5 millions d’euros entre 2004 et 2016 au préjudice du Parlement européen via des emplois fictifs d’assistants parlementaires. La décision sera rendue le 31 mars.

Est de la RDC: maître à Goma, le M23 ouvre un nouveau front

Le M23 a ouvert mercredi un nouveau front dans l’est de la RDC après avoir pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d’un million d’habitants, à l’issue d’une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. L’avancée fulgurante du groupe armé antigouvernemental et des forces rwandaise a provoqué de nombreux appels de la communauté internationale à cessez les combats. L’ONU, les Etats-Unis, la Chine, l’Union européenne et l’Angola ont demandé au Rwanda de retirer ses troupes. Le Pape a dit prier “pour le rétablissement de la paix et de la sécurité”. Dans le centre de Goma, coincée entre le lac Kivu et la frontière du Rwanda, le calme est toutefois revenu mercredi. Calfeutrés chez eux après des jours de combats, les habitants ont commencé à sortir. Le M23 et les Rwandais étaient entrés dans la ville dimanche soir. “Aujourd’hui, on n’a pas peur. Le problème, c’est le manque d’eau, d’internet et de courant”, dit Jean de Dieu, un habitant joint par l’AFP au téléphone. “Il y a la faim à Goma. Il faut aller puiser l’eau au lac et nous sommes sans médicaments”, renchérit Kahindo Sifa. Les bombardements ont endommagé les infrastructures de la ville qui compte des centaines de milliers de déplacés entassés dans des camps.Alors que la pression internationale s’accroît, le M23 a fait une nouvelle incursion dans la province du Sud-Kivu, voisine de celle du Nord-Kivu dont Goma est la capitale, en s’emparant mercredi des localités de Kiniezire et Mukwidja, selon des sources locales. “Il n’y a pas eu de combats”, assure un représentant de la société civile sous couvert d’anonymat. Plusieurs habitants des deux villages, joints par téléphone, ont confirmé la prise de ces localités.Selon Vincent Karega, ambassadeur itinérant du Rwanda pour la région des Grands lacs, interrogé mercredi par l’AFP, le M23 “va continuer” d’avancer dans l’est de la RDC, voire au-delà, et pourrait même aller prendre le pouvoir à Kinshasa.Avec cette nouvelle avancée, que ni l’armée congolaise, ni le gouvernement de Kinshasa n’ont confirmée, la capitale provinciale de Bukavu et l’aérodrome de Kavumu pourraient se retrouver menacés. – Corps gisants -Muré dans le silence depuis le début de l’offensive sur Goma, M. Tshisekedi doit s’adresser mercredi à la nation, selon la télévision nationale. A 20H30 GMT, il n’avait toujours pas pris la parole. Son gouvernement a dénoncé une “déclaration de guerre du Rwanda” et assuré vouloir “éviter le carnage”. Mais une nouvelle tentative diplomatique a échoué mercredi lorsque Félix Tshisekedi a refusé de participer à une réunion, convoquée par le Kenya, avec son homologue rwandais Paul Kagame.Mi-décembre, une rencontre Tshisekedi-Kagame dans le cadre d’une médiation angolaise avait été annulée en dernière minute. M. Tshisekedi était venu mais pas M. Kagame. Le M23, qui contrôlait déjà de larges pans du Nord-Kivu, a ensuite continué d’avancer vers Goma.Les derniers affrontements ont aussi aggravé la crise humanitaire dans la région, secouée depuis trois décennies par les violences de groupes armés en partie soutenus par des pays voisins.Selon l’ONU, plus d’un demi-million de personnes ont été déplacées depuis début janvier par les combats. Les affrontements à Goma ont également fait plus de 100 morts et près d’un millier de blessés ces trois derniers jours, selon les hôpitaux. Dans les rues, beaucoup de corps gisent encore au sol, ont constaté des journalistes de l’AFP et des habitants. Des cartouches restent sur la chaussée. Une jeep des forces congolaises (FARDC) est abandonnée sur un trottoir près de ce qui était leur QG régional. Dans la matinée, une longue colonne de plusieurs centaines de soldats congolais et miliciens pro-Kinshasa, désarmés et bandeau blanc sur la tête, a été conduite vers le centre-ville, encadrée par des troupes du M23.- Quitter la RDC -Le M23 avait affirmé dès dimanche avoir pris Goma, mais des combats se sont poursuivis jusqu’à mardi. Les cadres du M23 (“Mouvement du 23 mars”), qui devaient s’exprimer devant la presse dans la journée ont annoncé qu’ils repoussaient cette écheance.La crise est allée toucher mardi la capitale, Kinshasa, à l’autre bout de l’immense pays d’Afrique centrale.Des manifestants en colère ont attaqué plusieurs ambassades, dont celle du Rwanda, mais aussi de la France, de la Belgique et des Etats-Unis, pays critiqués pour leur inaction dans cette crise.Les Etats-Unis ont ordonné le départ des “employés non essentiels” du gouvernement américain. La Belgique a déconseillé de se rendre en RDC et la compagnie aérienne Brussels Airlines a suspendu sa desserte de Kinshasa. Les autorités locales ont suspendu les manifestations après de nouveaux appels à descendre dans la rue. Kinshasa accuse Kigali de vouloir mettre la main sur les nombreuses richesses naturelles de l’est de la RDC. Le Rwanda dément et dénonce la présence en RDC de groupes armés hostiles. La résurgence du M23 en 2021 a également été en partie nourrie par une autre rivalité stratégique, entre le Rwanda et l’Ouganda.burx-cld/emd/sba/

Est de la RDC: maître à Goma, le M23 ouvre un nouveau front

Le M23 a ouvert mercredi un nouveau front dans l’est de la RDC après avoir pris le contrôle de Goma, grande ville de plus d’un million d’habitants, à l’issue d’une offensive éclair de quelques semaines au côté de troupes rwandaises. L’avancée fulgurante du groupe armé antigouvernemental et des forces rwandaise a provoqué de nombreux appels de la communauté internationale à cessez les combats. L’ONU, les Etats-Unis, la Chine, l’Union européenne et l’Angola ont demandé au Rwanda de retirer ses troupes. Le Pape a dit prier “pour le rétablissement de la paix et de la sécurité”. Dans le centre de Goma, coincée entre le lac Kivu et la frontière du Rwanda, le calme est toutefois revenu mercredi. Calfeutrés chez eux après des jours de combats, les habitants ont commencé à sortir. Le M23 et les Rwandais étaient entrés dans la ville dimanche soir. “Aujourd’hui, on n’a pas peur. Le problème, c’est le manque d’eau, d’internet et de courant”, dit Jean de Dieu, un habitant joint par l’AFP au téléphone. “Il y a la faim à Goma. Il faut aller puiser l’eau au lac et nous sommes sans médicaments”, renchérit Kahindo Sifa. Les bombardements ont endommagé les infrastructures de la ville qui compte des centaines de milliers de déplacés entassés dans des camps.Alors que la pression internationale s’accroît, le M23 a fait une nouvelle incursion dans la province du Sud-Kivu, voisine de celle du Nord-Kivu dont Goma est la capitale, en s’emparant mercredi des localités de Kiniezire et Mukwidja, selon des sources locales. “Il n’y a pas eu de combats”, assure un représentant de la société civile sous couvert d’anonymat. Plusieurs habitants des deux villages, joints par téléphone, ont confirmé la prise de ces localités.Selon Vincent Karega, ambassadeur itinérant du Rwanda pour la région des Grands lacs, interrogé mercredi par l’AFP, le M23 “va continuer” d’avancer dans l’est de la RDC, voire au-delà, et pourrait même aller prendre le pouvoir à Kinshasa.Avec cette nouvelle avancée, que ni l’armée congolaise, ni le gouvernement de Kinshasa n’ont confirmée, la capitale provinciale de Bukavu et l’aérodrome de Kavumu pourraient se retrouver menacés. – Corps gisants -Muré dans le silence depuis le début de l’offensive sur Goma, M. Tshisekedi doit s’adresser mercredi à la nation, selon la télévision nationale. A 20H30 GMT, il n’avait toujours pas pris la parole. Son gouvernement a dénoncé une “déclaration de guerre du Rwanda” et assuré vouloir “éviter le carnage”. Mais une nouvelle tentative diplomatique a échoué mercredi lorsque Félix Tshisekedi a refusé de participer à une réunion, convoquée par le Kenya, avec son homologue rwandais Paul Kagame.Mi-décembre, une rencontre Tshisekedi-Kagame dans le cadre d’une médiation angolaise avait été annulée en dernière minute. M. Tshisekedi était venu mais pas M. Kagame. Le M23, qui contrôlait déjà de larges pans du Nord-Kivu, a ensuite continué d’avancer vers Goma.Les derniers affrontements ont aussi aggravé la crise humanitaire dans la région, secouée depuis trois décennies par les violences de groupes armés en partie soutenus par des pays voisins.Selon l’ONU, plus d’un demi-million de personnes ont été déplacées depuis début janvier par les combats. Les affrontements à Goma ont également fait plus de 100 morts et près d’un millier de blessés ces trois derniers jours, selon les hôpitaux. Dans les rues, beaucoup de corps gisent encore au sol, ont constaté des journalistes de l’AFP et des habitants. Des cartouches restent sur la chaussée. Une jeep des forces congolaises (FARDC) est abandonnée sur un trottoir près de ce qui était leur QG régional. Dans la matinée, une longue colonne de plusieurs centaines de soldats congolais et miliciens pro-Kinshasa, désarmés et bandeau blanc sur la tête, a été conduite vers le centre-ville, encadrée par des troupes du M23.- Quitter la RDC -Le M23 avait affirmé dès dimanche avoir pris Goma, mais des combats se sont poursuivis jusqu’à mardi. Les cadres du M23 (“Mouvement du 23 mars”), qui devaient s’exprimer devant la presse dans la journée ont annoncé qu’ils repoussaient cette écheance.La crise est allée toucher mardi la capitale, Kinshasa, à l’autre bout de l’immense pays d’Afrique centrale.Des manifestants en colère ont attaqué plusieurs ambassades, dont celle du Rwanda, mais aussi de la France, de la Belgique et des Etats-Unis, pays critiqués pour leur inaction dans cette crise.Les Etats-Unis ont ordonné le départ des “employés non essentiels” du gouvernement américain. La Belgique a déconseillé de se rendre en RDC et la compagnie aérienne Brussels Airlines a suspendu sa desserte de Kinshasa. Les autorités locales ont suspendu les manifestations après de nouveaux appels à descendre dans la rue. Kinshasa accuse Kigali de vouloir mettre la main sur les nombreuses richesses naturelles de l’est de la RDC. Le Rwanda dément et dénonce la présence en RDC de groupes armés hostiles. La résurgence du M23 en 2021 a également été en partie nourrie par une autre rivalité stratégique, entre le Rwanda et l’Ouganda.burx-cld/emd/sba/

Israël annonce la libération cette semaine de 11 otages retenus à Gaza

Israël a annoncé mercredi que 11 otages retenus dans la bande de Gaza seraient libérés cette semaine, dont huit jeudi et trois samedi, à la faveur du fragile cessez-le-feu devant mettre fin à 15 mois de guerre avec le Hamas. Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué avoir reçu du mouvement islamiste palestinien la liste des huit otages, trois Israéliens et cinq Thaïlandais, dont la libération est attendue jeudi, et de trois hommes, tous vivants, qui retrouveront la liberté samedi.Peu avant, des responsables du Hamas avaient accusé Israël de retarder l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien, avertissant que cela pourrait compromettre les libérations d’otages. Israël a démenti.L’accord de trêve entré en vigueur le 19 janvier prévoit, durant une première phase de six semaines, la libération de 33 otages en échange d’environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël.Sept Israéliennes ont déjà été libérées, contre 290 Palestiniens, mais les autorités israéliennes ont prévenu que le premier groupe comprenait huit otages morts.Les trois Israéliens devant être libérés jeudi en échange de 110 détenus palestiniens sont deux femmes, la soldate Agam Berger, âgée de 20 ans, et la civile Arbel Yehud, 29 ans, ainsi qu’un agriculteur germano-israélien de 80 ans, Gadi Moses.Cinq Thaïlandais seront en outre libérés hors du cadre de l’accord.Le Jihad islamique, allié du Hamas, avait diffusé lundi soir une vidéo d’Arbel Yehud.Sur ces images, la jeune femme apparaissait manifestement très éprouvée, vêtue d’un sweat-shirt à capuche bleu marine. Elle déclinait son identité, la date du samedi 25 janvier et demandait au chef du gouvernement et au président américain Donald Trump de tout faire pour libérer les otages.- “3.000 camions” -Le cessez-le-feu a permis un afflux de l’aide internationale dans le territoire assiégé par Israël, où les besoins sont immenses.Mais mercredi, un responsable du Hamas a affirmé à l’AFP qu’Israël tardait à fournir des autorisations pour l’entrée de l’aide, notamment “de carburant, de tentes, de caravanes, de machinerie lourde”, et prévenu que de tels retards pourraient “affecter le déroulement normal de l’application de l’accord, y compris concernant les échanges des prisonniers”.Contacté par l’AFP, le Cogat, l’organe du ministère de la Défense israélien chargé des affaires civiles dans les Territoires palestiniens occupés, a dénoncé une “fake news”.Selon le Cogat, “3.000 camions sont entrés à Gaza” entre le 26 janvier et ce mercredi à la mi-journée.Alors que la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants du territoire ont été déplacés par la guerre, des centaines de milliers d’entre eux ont commencé depuis lundi à rentrer dans le nord, parcourant à pied des kilomètres au milieu des ruines.- “Pas de ciment, pas de tôles” -Mohammed Al-Faleh, un déplacé de 33 ans, raconte qu’il a retrouvé sa maison détruite. Pour abriter sa famille, il a construit à la hâte deux murs avec des débris. “Il n’y a pas de ciment, alors j’ai utilisé de la boue. Il n’y a pas de tôles, alors nous allons faire un toit en nylon”, a-t-il raconté.”L’aide arrive à Gaza. Mais il n’y a pas d’eau pour boire ou faire la vaisselle. Il n’y a pas de tentes ni de caravanes”, a confié un père de famille de 40 ans, Zaher Al-Khour.L’aide humanitaire qui entre par voie terrestre à Gaza a transité mercredi pour la première fois depuis le début de la trêve par le port égyptien d’al-Arich, où est arrivé un navire turc chargé de 871 tonnes d’aide, avec notamment 300 générateurs, 20 cabines sanitaires mobiles, 10.460 tentes et 14.350 couvertures, selon un responsable turc. Durant cette première phase de la trêve doivent être discutées les modalités de la deuxième phase, visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre.Si le calendrier se déroule comme prévu, la dernière étape portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages morts.Donald Trump a soulevé ces derniers jours une volée de critiques après avoir proposé un plan destiné à “faire le ménage” à Gaza en expulsant ses habitants vers la Jordanie et l’Egypte.Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a catégoriquement rejeté mercredi cette idée, comme le roi Abdallah II de Jordanie pour qui “les Palestiniens doivent rester sur leur terre”.Benjamin Netanyahu, qui sera reçu à la Maison Blanche le 4 février, a reçu mercredi l’envoyé spécial américain au Moyen-Orient Steve Witkoff, alors que Washington multiplie les signes de soutien à son allié.La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 87 sont toujours retenues en otages, dont au moins 34 sont mortes selon l’armée israélienne.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.317 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU. 

Israël annonce la libération cette semaine de 11 otages retenus à Gaza

Israël a annoncé mercredi que 11 otages retenus dans la bande de Gaza seraient libérés cette semaine, dont huit jeudi et trois samedi, à la faveur du fragile cessez-le-feu devant mettre fin à 15 mois de guerre avec le Hamas. Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a indiqué avoir reçu du mouvement islamiste palestinien la liste des huit otages, trois Israéliens et cinq Thaïlandais, dont la libération est attendue jeudi, et de trois hommes, tous vivants, qui retrouveront la liberté samedi.Peu avant, des responsables du Hamas avaient accusé Israël de retarder l’entrée de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien, avertissant que cela pourrait compromettre les libérations d’otages. Israël a démenti.L’accord de trêve entré en vigueur le 19 janvier prévoit, durant une première phase de six semaines, la libération de 33 otages en échange d’environ 1.900 Palestiniens détenus par Israël.Sept Israéliennes ont déjà été libérées, contre 290 Palestiniens, mais les autorités israéliennes ont prévenu que le premier groupe comprenait huit otages morts.Les trois Israéliens devant être libérés jeudi en échange de 110 détenus palestiniens sont deux femmes, la soldate Agam Berger, âgée de 20 ans, et la civile Arbel Yehud, 29 ans, ainsi qu’un agriculteur germano-israélien de 80 ans, Gadi Moses.Cinq Thaïlandais seront en outre libérés hors du cadre de l’accord.Le Jihad islamique, allié du Hamas, avait diffusé lundi soir une vidéo d’Arbel Yehud.Sur ces images, la jeune femme apparaissait manifestement très éprouvée, vêtue d’un sweat-shirt à capuche bleu marine. Elle déclinait son identité, la date du samedi 25 janvier et demandait au chef du gouvernement et au président américain Donald Trump de tout faire pour libérer les otages.- “3.000 camions” -Le cessez-le-feu a permis un afflux de l’aide internationale dans le territoire assiégé par Israël, où les besoins sont immenses.Mais mercredi, un responsable du Hamas a affirmé à l’AFP qu’Israël tardait à fournir des autorisations pour l’entrée de l’aide, notamment “de carburant, de tentes, de caravanes, de machinerie lourde”, et prévenu que de tels retards pourraient “affecter le déroulement normal de l’application de l’accord, y compris concernant les échanges des prisonniers”.Contacté par l’AFP, le Cogat, l’organe du ministère de la Défense israélien chargé des affaires civiles dans les Territoires palestiniens occupés, a dénoncé une “fake news”.Selon le Cogat, “3.000 camions sont entrés à Gaza” entre le 26 janvier et ce mercredi à la mi-journée.Alors que la quasi-totalité des 2,4 millions d’habitants du territoire ont été déplacés par la guerre, des centaines de milliers d’entre eux ont commencé depuis lundi à rentrer dans le nord, parcourant à pied des kilomètres au milieu des ruines.- “Pas de ciment, pas de tôles” -Mohammed Al-Faleh, un déplacé de 33 ans, raconte qu’il a retrouvé sa maison détruite. Pour abriter sa famille, il a construit à la hâte deux murs avec des débris. “Il n’y a pas de ciment, alors j’ai utilisé de la boue. Il n’y a pas de tôles, alors nous allons faire un toit en nylon”, a-t-il raconté.”L’aide arrive à Gaza. Mais il n’y a pas d’eau pour boire ou faire la vaisselle. Il n’y a pas de tentes ni de caravanes”, a confié un père de famille de 40 ans, Zaher Al-Khour.L’aide humanitaire qui entre par voie terrestre à Gaza a transité mercredi pour la première fois depuis le début de la trêve par le port égyptien d’al-Arich, où est arrivé un navire turc chargé de 871 tonnes d’aide, avec notamment 300 générateurs, 20 cabines sanitaires mobiles, 10.460 tentes et 14.350 couvertures, selon un responsable turc. Durant cette première phase de la trêve doivent être discutées les modalités de la deuxième phase, visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre.Si le calendrier se déroule comme prévu, la dernière étape portera sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages morts.Donald Trump a soulevé ces derniers jours une volée de critiques après avoir proposé un plan destiné à “faire le ménage” à Gaza en expulsant ses habitants vers la Jordanie et l’Egypte.Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a catégoriquement rejeté mercredi cette idée, comme le roi Abdallah II de Jordanie pour qui “les Palestiniens doivent rester sur leur terre”.Benjamin Netanyahu, qui sera reçu à la Maison Blanche le 4 février, a reçu mercredi l’envoyé spécial américain au Moyen-Orient Steve Witkoff, alors que Washington multiplie les signes de soutien à son allié.La guerre à Gaza a été déclenchée par l’attaque sans précédent lancée par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.210 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles israéliennes.Sur 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 87 sont toujours retenues en otages, dont au moins 34 sont mortes selon l’armée israélienne.L’offensive lancée en représailles par Israël dans la bande de Gaza a fait au moins 47.317 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.Â