Afghan women cricketers reunite in first game after fleeing Taliban
Afghanistan’s women cricketers on Thursday played their first game since fleeing the Taliban three years ago, a charity match in Australia that captain Nahida Sapan hoped would spark “a movement for change”.Hundreds of women athletes fled Afghanistan as the Taliban took over in August 2021, escaping a hardline stance that essentially banned women’s sport and education. Most of the national women’s cricket side settled as refugees in Australia, where they reunited for the first time on Thursday to play a charity match in Melbourne.”Together, we’re building not just a team, we’re building a movement for change and promise,” Sapan said in the run-up to the game. “We have big hopes for this match because this match can open doors for Afghan women, for education, sport and in the future.” The Afghanistan Cricket Board made a significant stride in November 2020 when it handed 25 promising women cricketers professional contracts. But before the fledgling squad had a chance to play together, the Taliban captured capital Kabul and declared an end to women’s cricket. “We have sacrificed a lot to be here today,” said cricketer Firooza Amiri after the match.”The situation in Afghanistan is very terrible. Women don’t have their rights. “I can live freely in Australia and live my life the way I want. “But back home in Afghanistan… I can only say it is very heartbreaking and very hard to live in that situation.”- ‘Profound sadness’ -Diana Barakzai, who helped found Afghanistan’s first women’s cricket programme almost 20 years ago, said Thursday’s match was an “amazing moment”. “I’m sure it’s a big message for the world, that the world will do something for Afghan women,” she told AFP. “Especially for opening the school doors, opening up work for women.”Of the 25 women once contracted by the Afghanistan Cricket Board, 22 are now settled in the Australian cities of Melbourne and Canberra.Some of these players have lobbied the governing International Cricket Council in the hopes of forming a refugee team with some kind of official status. “A profound sadness remains that we, as women, cannot represent our country like the male cricketers,” some players wrote in a joint letter last year. “The creation of this team will allow all Afghan women who want to represent their country to come together under one banner.” The council has so far ignored these calls.Thursday’s game was played at Melbourne’s Junction Oval, a storied ground where a young Shane Warne once plied his trade.The Afghan side played an invitational outfit representing Cricket Without Borders, a charity which aims to draw young women into the game.Clad in cricket pads, helmets and blue shirts of a similar shade to the national men’s side, the Afghan XI gathered for a brief team prayer before batting first. After setting a target of 103 runs from 20 overs, they were pipped with just four balls to spare. Shazia Zazai, the former Afghan national captain, top scored with 40 runs from 45 balls. Governing body Cricket Australia threw its weight behind the match, pledging to “advocate” for the Afghan women’s side at the highest levels.”I’m just so proud of everyone across Australian cricket who’s worked to support the players since they’ve been in Australia,” chief executive Nick Hockley said earlier this week.Citing human rights concerns, Australia has in recent years boycotted a series of non-tournament fixtures against the Afghanistan men’s side.Â
IA: SoftBank envisage d’investir jusqu’Ã 25 milliards de dollars dans OpenAI
Le géant japonais de l’investissement dans les technologies SoftBank Group est en pourparlers pour investir entre 15 et 25 milliards de dollars dans OpenAI, champion américain de l’intelligence artificielle et créateur de ChatGPT, a rapporté jeudi le Financial Times (FT).Un tel apport pourrait faire de SoftBank le principal bailleur de fonds de la startup américaine, selon le quotidien financier, qui rappelle toutefois qu’aucun accord n’est encore finalisé.SoftBank et OpenAI sont tous les deux associés au projet “Stargate” d’investissements massifs dans les infrastructures d’IA aux Etats-Unis, dévoilé la semaine dernière par le président américain Donald Trump, et qui vise à déployer au total 500 milliards de dollars sur quatre ans.L’investissement envisagé par le groupe japonais dans OpenAI viendrait s’ajouter à son engagement immédiat de plus de 15 milliards de dollars dans Stargate, déclare le FT, citant des personnes sans les identifier des sources proches des négociations.OpenAI va également investir 15 milliards de dollars dans Stargate, et la participation de SoftBank dans la société américaine pourrait couvrir l’engagement de cette dernière dans le projet, précise le quotidien financier.Sollicité par l’AFP, SoftBank s’est refusé à commenter ces informations. Vers 05H00 GMT, le titre SoftBank Group reculait de 0,84% à la Bourse de Tokyo, à rebours d’un marché en hausse de 0,28%.Ces informations du FT surviennent peu après l’onde de choc provoquée par la start-up chinoise DeepSeek, dont le nouveau robot conversationnel –extrêmement puissant mais développé à une fraction du coût de ses rivaux américains– a semé la panique dans la Silicon Valley et fait dévisser les valeurs tech à Wall Street.Masayoshi Son, le flamboyant fondateur et patron de SoftBank, est connu pour avoir fait des paris colossaux, risqués et finalement très rémunérateurs, sur Yahoo! et sur le géant chinois du commerce électronique Alibaba dans les années 1990.Mais certains de ses autres investissements se sont révélés de cuisants échecs.Masayoshi Son a récemment réorienté ses priorités vers l’intelligence artificielle –notamment avec la société Arm, détenue majoritairement par SoftBank, un concepteur britannique de puces dont la technologie est présente dans 99% des smartphones.Outre OpenAI et SoftBank, le projet Stargate associe également le spécialiste du “cloud” (informatique à distance) Oracle et le fonds d’investissement MGX, adossé aux Émirats arabes unis.Elon Musk, patron de Tesla et nommé par M. Trump à la tête d’une mission extra-gouvernementale, a ouvertement critiqué Stargate sur son réseau X, estimant que les participants “n’ont pas l’argent” nécessaire pour le financer. Ce que Sam Altman, patron d’OpenAI, avait aussitôt démenti.Certains analystes avaient de leur côté estimé que SoftBank pourrait réduire sa participation dans Arm pour garantir ses financements dans Stargate.burs-stu/jug/cg/alh
IA: SoftBank envisage d’investir jusqu’Ã 25 milliards de dollars dans OpenAI
Le géant japonais de l’investissement dans les technologies SoftBank Group est en pourparlers pour investir entre 15 et 25 milliards de dollars dans OpenAI, champion américain de l’intelligence artificielle et créateur de ChatGPT, a rapporté jeudi le Financial Times (FT).Un tel apport pourrait faire de SoftBank le principal bailleur de fonds de la startup américaine, selon le quotidien financier, qui rappelle toutefois qu’aucun accord n’est encore finalisé.SoftBank et OpenAI sont tous les deux associés au projet “Stargate” d’investissements massifs dans les infrastructures d’IA aux Etats-Unis, dévoilé la semaine dernière par le président américain Donald Trump, et qui vise à déployer au total 500 milliards de dollars sur quatre ans.L’investissement envisagé par le groupe japonais dans OpenAI viendrait s’ajouter à son engagement immédiat de plus de 15 milliards de dollars dans Stargate, déclare le FT, citant des personnes sans les identifier des sources proches des négociations.OpenAI va également investir 15 milliards de dollars dans Stargate, et la participation de SoftBank dans la société américaine pourrait couvrir l’engagement de cette dernière dans le projet, précise le quotidien financier.Sollicité par l’AFP, SoftBank s’est refusé à commenter ces informations. Vers 05H00 GMT, le titre SoftBank Group reculait de 0,84% à la Bourse de Tokyo, à rebours d’un marché en hausse de 0,28%.Ces informations du FT surviennent peu après l’onde de choc provoquée par la start-up chinoise DeepSeek, dont le nouveau robot conversationnel –extrêmement puissant mais développé à une fraction du coût de ses rivaux américains– a semé la panique dans la Silicon Valley et fait dévisser les valeurs tech à Wall Street.Masayoshi Son, le flamboyant fondateur et patron de SoftBank, est connu pour avoir fait des paris colossaux, risqués et finalement très rémunérateurs, sur Yahoo! et sur le géant chinois du commerce électronique Alibaba dans les années 1990.Mais certains de ses autres investissements se sont révélés de cuisants échecs.Masayoshi Son a récemment réorienté ses priorités vers l’intelligence artificielle –notamment avec la société Arm, détenue majoritairement par SoftBank, un concepteur britannique de puces dont la technologie est présente dans 99% des smartphones.Outre OpenAI et SoftBank, le projet Stargate associe également le spécialiste du “cloud” (informatique à distance) Oracle et le fonds d’investissement MGX, adossé aux Émirats arabes unis.Elon Musk, patron de Tesla et nommé par M. Trump à la tête d’une mission extra-gouvernementale, a ouvertement critiqué Stargate sur son réseau X, estimant que les participants “n’ont pas l’argent” nécessaire pour le financer. Ce que Sam Altman, patron d’OpenAI, avait aussitôt démenti.Certains analystes avaient de leur côté estimé que SoftBank pourrait réduire sa participation dans Arm pour garantir ses financements dans Stargate.burs-stu/jug/cg/alh
IA: SoftBank envisage d’investir jusqu’Ã 25 milliards de dollars dans OpenAI
Le géant japonais de l’investissement dans les technologies SoftBank Group est en pourparlers pour investir entre 15 et 25 milliards de dollars dans OpenAI, champion américain de l’intelligence artificielle et créateur de ChatGPT, a rapporté jeudi le Financial Times (FT).Un tel apport pourrait faire de SoftBank le principal bailleur de fonds de la startup américaine, selon le quotidien financier, qui rappelle toutefois qu’aucun accord n’est encore finalisé.SoftBank et OpenAI sont tous les deux associés au projet “Stargate” d’investissements massifs dans les infrastructures d’IA aux Etats-Unis, dévoilé la semaine dernière par le président américain Donald Trump, et qui vise à déployer au total 500 milliards de dollars sur quatre ans.L’investissement envisagé par le groupe japonais dans OpenAI viendrait s’ajouter à son engagement immédiat de plus de 15 milliards de dollars dans Stargate, déclare le FT, citant des personnes sans les identifier des sources proches des négociations.OpenAI va également investir 15 milliards de dollars dans Stargate, et la participation de SoftBank dans la société américaine pourrait couvrir l’engagement de cette dernière dans le projet, précise le quotidien financier.Sollicité par l’AFP, SoftBank s’est refusé à commenter ces informations. Vers 05H00 GMT, le titre SoftBank Group reculait de 0,84% à la Bourse de Tokyo, à rebours d’un marché en hausse de 0,28%.Ces informations du FT surviennent peu après l’onde de choc provoquée par la start-up chinoise DeepSeek, dont le nouveau robot conversationnel –extrêmement puissant mais développé à une fraction du coût de ses rivaux américains– a semé la panique dans la Silicon Valley et fait dévisser les valeurs tech à Wall Street.Masayoshi Son, le flamboyant fondateur et patron de SoftBank, est connu pour avoir fait des paris colossaux, risqués et finalement très rémunérateurs, sur Yahoo! et sur le géant chinois du commerce électronique Alibaba dans les années 1990.Mais certains de ses autres investissements se sont révélés de cuisants échecs.Masayoshi Son a récemment réorienté ses priorités vers l’intelligence artificielle –notamment avec la société Arm, détenue majoritairement par SoftBank, un concepteur britannique de puces dont la technologie est présente dans 99% des smartphones.Outre OpenAI et SoftBank, le projet Stargate associe également le spécialiste du “cloud” (informatique à distance) Oracle et le fonds d’investissement MGX, adossé aux Émirats arabes unis.Elon Musk, patron de Tesla et nommé par M. Trump à la tête d’une mission extra-gouvernementale, a ouvertement critiqué Stargate sur son réseau X, estimant que les participants “n’ont pas l’argent” nécessaire pour le financer. Ce que Sam Altman, patron d’OpenAI, avait aussitôt démenti.Certains analystes avaient de leur côté estimé que SoftBank pourrait réduire sa participation dans Arm pour garantir ses financements dans Stargate.burs-stu/jug/cg/alh
Inondations dans l’Ouest: Redon se prépare à une crue record, trois départements en rouge
Alors que l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique restent en vigilance rouge crues, la ville de Redon, “presque isolée”, se préparait jeudi à un pic historique de la Vilaine dans les prochaines heures ou les prochains jours.Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, et notamment son chef lieu, qui compte près de 10.000 habitants, sont particulièrement vulnérables. Le pic de la crue de la Vilaine n’est pas encore défini avec certitude. Ce sera “peut-être jeudi ou vendredi, voire samedi. A mon avis, avec les précipitations sur le bassin de l’Oust, je pense que le pic peut être vendredi”, a ainsi déclaré à l’AFP Jean-François Mary, président de l’agglomération de Redon et président de l’Etablissement public territorial de bassin (EPTB) Eaux et Vilaine.Selon le maire de Redon Pascal Duchêne, “les éléments que nous avons aujourd’hui (mercredi) prévoient un pic vers 17h” jeudi, et non plus dans la nuit de mercredi à jeudi comme initialement prévu.”La ville est presque isolée”, a-t-il expliqué, alors que la circulation des trains entre Rennes et Nantes -via Redon- est interrompue, et qu’un seul grand axe de circulation routière est accessible. Depuis mercredi, “l’accès au centre-ville de Redon est limité par filtrage mis en place par la gendarmerie. Il reste ouvert aux riverains, aux professionnels, aux services de secours et aux forces de l’ordre ainsi qu’au personnel des services publics”, a indiqué la ville dans un communiqué.Deux centres ont été ouverts par la ville, pour une capacité d’accueil totale de 200 lits.- Conséquence sur l’agriculture -Dans les départements d’Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan, la rivière Seiche et le fleuve Vilaine, dans ses parties médiane et aval, sont toujours en vigilance rouge pour crues.Le site de prévision Vigicrues prévoit “des niveaux très élevés jusqu’en fin de semaine”, avec des niveaux “probablement supérieurs au seuil historique de la crue de janvier 1995 sur la Vilaine à Redon et celle de décembre 1999 sur l’Oust à Redon”.En tout, depuis dimanche, ce sont 1.106 personnes qui ont été évacuées dans le département d’Ille-et-Vilaine.Ces crues, qui n’ont pas fait de victimes, ont aussi de nombreuses conséquences sur l’agriculture.”Cette situation n’est pas sans conséquence sur les exploitations agricoles bretilliennes (habitants de l’Ille-et-Vilaine, ndlr). Certaines d’entre elles ont vu leurs stabulations inondées, jusqu’à un mètre d’eau a été constaté, et des bâtiments ont souffert des fortes rafales de vent. Les céréales semées à l’automne sont noyées et subissent elles aussi cette forte pluviométrie”, a expliqué le syndicat agricole FDSEA dans un communiqué.Les pluies de mercredi ont saturé toujours plus cours d’eau et barrages, que les tempêtes Eowyn et Herminia ont déjà fait déborder ce weekend, inondant notamment Rennes et plusieurs communes d’Ille-et-Vilaine.A Rennes, où “les précipitations de mercredi font craindre une nouvelle montée des eaux”, la ville organisait encore mercredi des distributions de parpaings “à l’intention des riverains qui pourraient être les plus exposés à la montée des eaux, pour surélever et mettre en sécurité des biens”, selon un communiqué.La Seine-Maritime, l’Oise et l’Eure ont rejoint jeudi les départements de la Somme et de la Sarthe, placés en vigilance orange crues par Météo-France. Cette vigilance a en revanche été levée dans le Calvados, le Maine-et-Loire, la Mayenne et l’Orne.
Inondations dans l’Ouest: Redon se prépare à une crue record, trois départements en rouge
Alors que l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique restent en vigilance rouge crues, la ville de Redon, “presque isolée”, se préparait jeudi à un pic historique de la Vilaine dans les prochaines heures ou les prochains jours.Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, et notamment son chef lieu, qui compte près de 10.000 habitants, sont particulièrement vulnérables. Le pic de la crue de la Vilaine n’est pas encore défini avec certitude. Ce sera “peut-être jeudi ou vendredi, voire samedi. A mon avis, avec les précipitations sur le bassin de l’Oust, je pense que le pic peut être vendredi”, a ainsi déclaré à l’AFP Jean-François Mary, président de l’agglomération de Redon et président de l’Etablissement public territorial de bassin (EPTB) Eaux et Vilaine.Selon le maire de Redon Pascal Duchêne, “les éléments que nous avons aujourd’hui (mercredi) prévoient un pic vers 17h” jeudi, et non plus dans la nuit de mercredi à jeudi comme initialement prévu.”La ville est presque isolée”, a-t-il expliqué, alors que la circulation des trains entre Rennes et Nantes -via Redon- est interrompue, et qu’un seul grand axe de circulation routière est accessible. Depuis mercredi, “l’accès au centre-ville de Redon est limité par filtrage mis en place par la gendarmerie. Il reste ouvert aux riverains, aux professionnels, aux services de secours et aux forces de l’ordre ainsi qu’au personnel des services publics”, a indiqué la ville dans un communiqué.Deux centres ont été ouverts par la ville, pour une capacité d’accueil totale de 200 lits.- Conséquence sur l’agriculture -Dans les départements d’Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan, la rivière Seiche et le fleuve Vilaine, dans ses parties médiane et aval, sont toujours en vigilance rouge pour crues.Le site de prévision Vigicrues prévoit “des niveaux très élevés jusqu’en fin de semaine”, avec des niveaux “probablement supérieurs au seuil historique de la crue de janvier 1995 sur la Vilaine à Redon et celle de décembre 1999 sur l’Oust à Redon”.En tout, depuis dimanche, ce sont 1.106 personnes qui ont été évacuées dans le département d’Ille-et-Vilaine.Ces crues, qui n’ont pas fait de victimes, ont aussi de nombreuses conséquences sur l’agriculture.”Cette situation n’est pas sans conséquence sur les exploitations agricoles bretilliennes (habitants de l’Ille-et-Vilaine, ndlr). Certaines d’entre elles ont vu leurs stabulations inondées, jusqu’à un mètre d’eau a été constaté, et des bâtiments ont souffert des fortes rafales de vent. Les céréales semées à l’automne sont noyées et subissent elles aussi cette forte pluviométrie”, a expliqué le syndicat agricole FDSEA dans un communiqué.Les pluies de mercredi ont saturé toujours plus cours d’eau et barrages, que les tempêtes Eowyn et Herminia ont déjà fait déborder ce weekend, inondant notamment Rennes et plusieurs communes d’Ille-et-Vilaine.A Rennes, où “les précipitations de mercredi font craindre une nouvelle montée des eaux”, la ville organisait encore mercredi des distributions de parpaings “à l’intention des riverains qui pourraient être les plus exposés à la montée des eaux, pour surélever et mettre en sécurité des biens”, selon un communiqué.La Seine-Maritime, l’Oise et l’Eure ont rejoint jeudi les départements de la Somme et de la Sarthe, placés en vigilance orange crues par Météo-France. Cette vigilance a en revanche été levée dans le Calvados, le Maine-et-Loire, la Mayenne et l’Orne.
Inondations dans l’Ouest: Redon se prépare à une crue record, trois départements en rouge
Alors que l’Ille-et-Vilaine, le Morbihan et la Loire-Atlantique restent en vigilance rouge crues, la ville de Redon, “presque isolée”, se préparait jeudi à un pic historique de la Vilaine dans les prochaines heures ou les prochains jours.Entouré de rivières, de marais et d’un canal, le secteur de Redon, en Ille-et-Vilaine, limitrophe du Morbihan et de la Loire-Atlantique, et notamment son chef lieu, qui compte près de 10.000 habitants, sont particulièrement vulnérables. Le pic de la crue de la Vilaine n’est pas encore défini avec certitude. Ce sera “peut-être jeudi ou vendredi, voire samedi. A mon avis, avec les précipitations sur le bassin de l’Oust, je pense que le pic peut être vendredi”, a ainsi déclaré à l’AFP Jean-François Mary, président de l’agglomération de Redon et président de l’Etablissement public territorial de bassin (EPTB) Eaux et Vilaine.Selon le maire de Redon Pascal Duchêne, “les éléments que nous avons aujourd’hui (mercredi) prévoient un pic vers 17h” jeudi, et non plus dans la nuit de mercredi à jeudi comme initialement prévu.”La ville est presque isolée”, a-t-il expliqué, alors que la circulation des trains entre Rennes et Nantes -via Redon- est interrompue, et qu’un seul grand axe de circulation routière est accessible. Depuis mercredi, “l’accès au centre-ville de Redon est limité par filtrage mis en place par la gendarmerie. Il reste ouvert aux riverains, aux professionnels, aux services de secours et aux forces de l’ordre ainsi qu’au personnel des services publics”, a indiqué la ville dans un communiqué.Deux centres ont été ouverts par la ville, pour une capacité d’accueil totale de 200 lits.- Conséquence sur l’agriculture -Dans les départements d’Ille-et-Vilaine, de Loire-Atlantique et du Morbihan, la rivière Seiche et le fleuve Vilaine, dans ses parties médiane et aval, sont toujours en vigilance rouge pour crues.Le site de prévision Vigicrues prévoit “des niveaux très élevés jusqu’en fin de semaine”, avec des niveaux “probablement supérieurs au seuil historique de la crue de janvier 1995 sur la Vilaine à Redon et celle de décembre 1999 sur l’Oust à Redon”.En tout, depuis dimanche, ce sont 1.106 personnes qui ont été évacuées dans le département d’Ille-et-Vilaine.Ces crues, qui n’ont pas fait de victimes, ont aussi de nombreuses conséquences sur l’agriculture.”Cette situation n’est pas sans conséquence sur les exploitations agricoles bretilliennes (habitants de l’Ille-et-Vilaine, ndlr). Certaines d’entre elles ont vu leurs stabulations inondées, jusqu’à un mètre d’eau a été constaté, et des bâtiments ont souffert des fortes rafales de vent. Les céréales semées à l’automne sont noyées et subissent elles aussi cette forte pluviométrie”, a expliqué le syndicat agricole FDSEA dans un communiqué.Les pluies de mercredi ont saturé toujours plus cours d’eau et barrages, que les tempêtes Eowyn et Herminia ont déjà fait déborder ce weekend, inondant notamment Rennes et plusieurs communes d’Ille-et-Vilaine.A Rennes, où “les précipitations de mercredi font craindre une nouvelle montée des eaux”, la ville organisait encore mercredi des distributions de parpaings “à l’intention des riverains qui pourraient être les plus exposés à la montée des eaux, pour surélever et mettre en sécurité des biens”, selon un communiqué.La Seine-Maritime, l’Oise et l’Eure ont rejoint jeudi les départements de la Somme et de la Sarthe, placés en vigilance orange crues par Météo-France. Cette vigilance a en revanche été levée dans le Calvados, le Maine-et-Loire, la Mayenne et l’Orne.
Les victimes “invisibles” des déchets toxiques de la mafia exigent justice
Après des années où elle s’est sentie “invisible” alors qu’elle soignait sa fille Miriam atteinte d’un cancer, Antonietta Moccia espère qu’un tribunal européen reconnaîtra jeudi les défaillances de l’Etat italien face aux conséquences sanitaires des décharges illégales près de Naples.La Cour européenne des droits de l’Homme de Strasbourg doit en effet se prononcer en milieu de matinée sur la responsabilité de Rome face aux activités illégales d’enfouissement et d’incinération par la mafia de déchets dangereux ayant provoqué une recrudescence de cancers dans la population.Le médulloblastome qui a frappé Miriam est une tumeur au cerveau qui frappe 1,5 enfant par million d’habitants, mais “à l’hôpital il y avait trois autres cas venant d’Acerra”, leur ville qui ne compte que 60.000 habitants, souligne Antonietta, 61 ans, en préparant le café.Aujourd’hui, elle attend l'”assainissement” du territoire et des dédommagements “pour aider d’autres familles” alors qu’elle-même jusqu’ici n’a “reçu aucune aide si ce n’est des parents et des amis”.Quant à Miriam, âgée de 18 ans et vivant avec les séquelles de sa maladie (baisse d’audition…), elle veut “aller de l’avant et tourner la page”.La cinquantaine d’habitants à l’origine de l’action en justice et leurs quatre avocats attendent de la cour de Strasbourg qu’elle acte que l’Etat italien n’a rien fait pour protéger la population de ce territoire regroupant une cinquantaine de communes et comptant près de trois millions d’habitants.Surnommée “la terre des feux” en raison des nombreux sites illégaux où étaient brûlés à ciel ouvert des déchets industriels souvent importés du nord de la péninsule, cette région à mi-chemin entre Naples et Caserte affronte depuis des décennies une pollution aux métaux lourds, dioxines et particules fines contaminant le sol, l’eau et l’air.Encore aujourd’hui, des tas d’ordures s’empilent le long des routes et dans les champs contaminés, sur lesquels paissent pourtant encore paisiblement moutons, chèvres et brebis. – “De véritables monstres” -L’un des requérants, Alessandro Cannavacciuolo, qui vient d’une famille de bergers, a raconté à l’AFP comment il a été alerté au début des années 2000 par la naissance d'”agneaux difformes, à deux têtes, avec deux langues, des queues sur le côté”. “Nous n’avions plus des agneaux, mais de véritables monstres”.Lui aussi a perdu des parents et des amis, et la croisade de ce militant traquant et dénonçant les décharges illégales est éprouvante.”Nous sommes en guerre, celui qui élève la voix, celui qui pointe le doigt sur ces activités criminelles fait aujourd’hui l’objet de menaces”, note ce gaillard à la tignasse brune avant d’énumérer: “On a tiré sur nos voitures, on a tué nos animaux, on a reçu des lettres de menace…” Sur le plan juridique, les plaignants reprochent aux autorités italiennes d’avoir eu connaissance de l’existence d’un risque réel et immédiat pour leur vie ou pour celle de leurs proches décédés mais de ne pas avoir pris de mesures pour le prévenir. Ils dénoncent également une absence d’information sur les risques pour leur santé.En 1997, le parlement avait été informé par un repenti de la mafia de l’existence, au moins à partir de 1988, de l’enfouissement des déchets dangereux à grande échelle, mais ce n’est qu’en 2013 qu’il a adopté un décret-loi délimitant la “terre des feux”.Depuis, une kyrielle de commissions d’enquête parlementaires se sont succédé, confirmant la passivité voire la complicité de l’administration, l’absence de contre-mesures, et l’impact sur la santé des résidents avec notamment une augmentation des cas de cancer et de malformations fÅ“tales et néonatales.En 2018, la commission Hygiène et Santé du Sénat a estimé que l’activité de pollution criminelle et systématique générée, d’une part, par une chaîne de négligences, omissions et silences et, d’autre part, par l’absence totale de préparation à la prévention du phénomène de la part des autorités avait conduit à une véritable catastrophe écologique.La corrélation entre la pollution et les cancers a quant à elle été reconnue en 2021 par l’Institut supérieur de la santé.Sollicités par l’AFP en début de semaine, ni le gouvernement ni la région Campanie, qui a compétence sur la terre des feux, n’ont donné suite.Un silence qui n’étonne pas Armando Corsini, l’un des avocats des plaignants: “l’Etat italien a souvent nié parce que nier le dédouanait de ses propres responsabilités”, observe-t-il avec amertume.Il voit dans le recours à Strasbourg “le dernier cri et l’endroit ultime pour faire reconnaître l’importance de la responsabilité de l’Etat” italien, qui “n’a rien fait pour protéger ces victimes et faire en sorte que d’autres cas ne se produisent pas”.