UN says aid agency for Palestinians to continue work as Israel cuts ties
The United Nations said Thursday that its aid agency UNRWA would continue working in all Palestinian territories, including east Jerusalem, even as Israel cut ties with the organisation.After Israel accused UNRWA of providing cover for Hamas militants, legislation severing ties with the agency came into force on Thursday, a move likely to hamper its vital services after 15 months of war in Gaza.The agency is banned from operating on Israeli soil, and contact between it and Israeli officials is also forbidden.But Stephane Dujarric, spokesman for UN chief Antonio Guterres said: “UNRWA clinics across the occupied West Bank, including East Jerusalem, are open. Meanwhile, the humanitarian operations in Gaza continues, including with UNRWA work there.”UNRWA has provided support for Palestinian refugees around the Middle East for more than 70 years, but has long clashed with Israeli officials, who have repeatedly accused it of undermining the country’s security.The hostility intensified following Hamas’s October 7, 2023 attack on Israel, with accusations that UNRWA employees took part in the assault.After the law came into effect, the Norwegian government said Thursday it would contribute $24 million to the agency.”Gaza is in ruins, and UNRWA’s help is more necessary than ever,” Norwegian Foreign Minister Espen Barth Eide said.- ‘Blatant violation’ -Turkey condemned the Israeli move as “a blatant violation of international law”, and said it “marks a new phase in Israel’s policies of occupation and annexation aimed at forcibly displacing Palestinians from their own land”.Israel, however, defended the decision.”Humanitarian aid doesn’t equal UNRWA, and UNRWA doesn’t equal humanitarian aid. UNRWA equals an organisation infested with Hamas terror activity,” foreign ministry spokesman Oren Marmorstein wrote on X ahead of the ban.The agency’s offices and staff in Israel play a major role in the provision of healthcare and education to Palestinians, including those living in Gaza, which has been devastated by the war between Israel and Hamas.Government spokesman David Mencer said Wednesday that the agency “employs over 1,200 Hamas members, including terrorists who carried out the October 7 massacre”, adding that “if a state funds UNRWA, that state is funding terrorists”.Later on Wednesday, Israel’s supreme court rejected a petition by Palestinian human rights group Adalah contesting the ban, but noted the legislation only forbade UNRWA operations on “the sovereign territory of the State of Israel”, not in Gaza and the West Bank.The ban does apply, however, to Israeli-annexed east Jerusalem, where UNRWA has a field headquarters for its operations in the West Bank.In response, Adalah said the law would come into effect “disregarding the catastrophic humanitarian consequences”.-‘Irreplaceable’- The move, which has been backed by Israel’s main supporter the United States, has drawn condemnation from aid groups and US allies.The agency says it has brought in 60 percent of the food aid that has reached Gaza since the war started with Hamas’s 2023 attack on Israel.Israeli envoy to the United Nations Danny Danon told the UN Security Council on Tuesday that UNRWA must cease its operations and evacuate all premises it operates in annexed east Jerusalem on Thursday.In response, UN chief Antonio Guterres demanded that Israel rescind its order.”I regret this decision and request that the government of Israel retract it,” he said, stressing UNRWA was “irreplaceable”.The agency’s chief, Philippe Lazzarini, said UNRWA’s capacity to distribute aid “far exceeds that of any other entity”.He called Israel’s actions against UNRWA a “relentless assault… harming the lives and future of Palestinians across the occupied Palestinian territory”.Israel alleges a dozen UNRWA employees were involved in the 2023 attack, and insists other agencies can step in to provide essential services, aid and reconstruction — something the UN and many donor governments dispute.A series of investigations, including one led by former French foreign minister Catherine Colonna, found some “neutrality-related issues” at UNRWA, but stressed Israel had not provided evidence for its headline allegation.burs-csp/jd/smw
Nord: Fabien Roussel (PCF) succède au maire de Saint-Amand-les-Eaux
Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a été élu jeudi soir maire de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) lors du conseil municipal après la démission d’Alain Bocquet, maire communiste de la ville depuis 1995, un peu plus d’un an avant les élections municipales.Conseiller municipal de cette ville de plus de 16.000 habitants au nord-ouest de Valenciennes, l’ex-député du Nord, qui a perdu sa circonscription lors des dernières élections législatives, a été élu avec 25 voix sur 27. Il était le seul candidat en lice. La démission d’Alain Bocquet, 77 ans, avant la fin de son mandat permet d’installer son successeur avant les municipales prévues en mars 2026, une pratique qui a suscité des critiques au sein de l’opposition.”Nous ne cautionnerons pas ce coup de force, qui porte atteinte à la démocratie locale”, a affirmé avant le vote Éric Renaud (divers gauche). Réclamant une élection municipale anticipée, il a dénoncé un “remplacement illégitime” et de “minables intérêts politiciens”. Alain Bocquet avait annoncé sa démission dans une lettre adressée à ses administrés et publiée le 17 janvier sur la page Facebook de la ville.”Le moment est venu pour moi de tourner une page. J’ai demandé à Monsieur le Préfet du Nord, comme le veut la règle légale, de me relever de mes fonctions de maire, ce qu’il a accepté”, avait-il écrit.  “Cette décision est mûrement réfléchie, le poids des années commence à se faire ressentir et m’oblige à ménager ma santé”, avait ajouté M. Bocquet qui restera conseiller municipal jusqu’à la fin du mandat.
Accusé de féminicide, un accusé “narcissique” qui s’est acharné sur sa victime
“Narcissique”, “incapable d’empathie” et “intolérant à la frustration”: aux assises de Gironde, les experts se sont relayés jeudi à la barre pour décrire Mickaël Falou, accusé d’avoir assassiné son ex-compagne de plusieurs dizaines de coups de couteau.L’accusé âgé de 40 ans, qui reconnaît avoir tué Sandra Pla mais nie la préméditation et assure ne pas se souvenir du moment où il l’a poignardée, n’a “aucune altération des fonctions amnésiques”, ni aucun trouble ayant pu abolir son discernement, indique l’expert psychiatre.Sur un ton larmoyant, l’homme aux cheveux mi-longs s’est longuement attardé sur les heures qui ont précédé son passage à l’acte, accablant son ex-compagne qui l’avait quitté début janvier 2021.”Il n’est capable d’aucune empathie, tout son discours est tourné sur le fait que s’il en est arrivé là , c’est que la victime a tout fait pour. Il se positionne en victime”, poursuit l’expert qui souligne que M. Falou n’a jamais exprimé de culpabilité.Retrouvée morte chez elle le 2 juillet 2021, un couteau de cuisine à ses côtés, la mère de famille âgée de 31 ans présentait une cinquantaine de plaies pénétrantes, principalement au niveau du visage et du cou.Elle avait alerté la justice durant des mois sur les violences et le harcèlement qu’elle subissait de la part de l’accusé, déposant plusieurs plaintes et mains courantes. Le 12 mai précédent, elle avait obtenu la garde exclusive de leur fille, née en 2017.- “Menhir” -“Pour moi, elle était dans une forme de paranoïa, de névrose, tout était incohérent. Il y avait eu trop de mensonges”, affirme l’accusé, interrogé sur la nuit où il s’est introduit chez son ex-compagne et s’est caché jusqu’à son retour de l’école où elle avait accompagné leur enfant.”J’y vais avec l’intention de récupérer des documents, une parole, une preuve de ses mensonges (…) J’étais totalement désespéré. J’avais cette obsession de démontrer qu’ils (la famille de Sandra Pla, ndlr) avaient fabriqué de fausses preuves.”M. Falou a “une intolérance à la frustration, du mal à accepter la réalité de la séparation. Il retient uniquement les informations qui lui conviennent”, explique à la cour l’expert psychologue, comparant l’accusé à un “menhir, incapable de bouger sur ses positions”.”Soit l’autre est conforme à ce que lui veut qu’il soit, soit l’autre est un persécuteur. En résumé, il n’y a que lui qui a la vérité.”Trois jours avant la mort de Sandra, M. Falou avait été placé en garde à vue, puis sous contrôle judiciaire, avec interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne qui avait porté plainte pour harcèlement.- “Défigurer” -Plusieurs témoins entendus à la barre mercredi avaient décrit le climat de “terreur” dans lequel vivait la victime. Ses parents avaient même, pendant quelques mois, déménagé chez leur fille, où une sonnette avec visiophone et une caméra de surveillance avaient été installées.”J’ai été lourd, j’ai été con”, dit l’accusé en référence à sa condamnation pour harcèlement, prononcée en 2022 lors de sa détention provisoire, mais il explique ce comportement par son “désespoir” dû à l’éloignement de sa fille.Ce sentiment d’être dans une “impasse”, il le met en avant pour décrire son état d’esprit le jour des faits, qu’il décrit avec minutie depuis le moment où il s’introduit chez la victime vers 04H00 du matin, jusqu’à ce qu’il se retrouve sur elle, à califourchon.”Après, je ne me souviens pas”, répète-t-il inlassablement.Le médecin légiste décrit un acharnement “d’hyper-violence”, une action “extrêmement intense, anarchique”, une “flambée de coups multidirectionnels (…) dont le but est d’être pénétrants, sur des zones vitales”.Pour lui, “dans les cas d’homicide sur conjoint ou ex-conjoint, on retrouve souvent cette décharge de coups qui vise, au-delà de tuer, à défigurer”.”On veut délabrer, altérer l’image de la personne pour que même dans la mort, elle ne puisse pas plaire”.
RDC: le M23 progresse dans l’est après Goma, l’ONU “très inquiète”
Le groupe armé antigouvernemental M23, qui a pris avec l’armée rwandaise le contrôle de la grande ville congolaise de Goma et déclaré vouloir “marcher” sur Kinshasa, a progressé jeudi dans l’est de la République démocratique du Congo, l’ONU se disant “très inquiète”.  Goma, capitale de la province du Nord-Kivu coincée entre le lac Kivu et la frontière rwandaise, est tombée ces derniers jours après une offensive de seulement quelques semaines, lancée après l’échec mi-décembre d’une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola.Mercredi et jeudi, le M23 et les troupes rwandaises ont progressé dans la province voisine du Sud-Kivu, vers la cité minière de Nyabibwe, à une centaine de kilomètres de Bukavu, selon des sources locales et humanitaires à l’AFP.Après Goma, Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu, pourrait à son tour être menacée. “Nous sommes très inquiets concernant la situation au Sud-Kivu, qui reste très volatile, avec des informations crédibles de l’avancée rapide du M23 vers la ville de Bukavu”, a déclaré dans la soirée Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.Face à l’aggravation de la situation sécuritaire dans la région, le président congolais Félix Tshisekedi a toutefois refusé de s’avouer vaincu, assurant lors d’une adresse à la nation mercredi qu’une “riposte vigoureuse” est en cours.”Nous sommes à Goma pour y rester”, a déclaré jeudi Corneille Nangaa, chef de la plateforme politico-militaire dont fait partie le M23, lors d’une conférence de presse à Goma. Et “nous allons continuer la marche de libération jusqu’à Kinshasa”.- “Tout a été pillé” -Alors que les combats ont quasi complètement cessé à Goma, la ville pansait ses plaies jeudi, entre chaussées crevées par des impacts de mortiers et vitrines défoncées par les pillages, ont constaté des journalistes de l’AFP.La situation humanitaire reste critique et internet, l’eau courante et l’électricité sont toujours coupés.”Il n’y a plus rien à manger, tout a été pillé”, s’inquiète Bosco, un habitant qui refuse de donner son nom. “Nous avons besoin d’assistance urgemment”.Les affrontements ont fait plus de 100 morts et près d’un millier de blessés, selon les hôpitaux. Ils ont aussi aggravé une crise humanitaire chronique dans la région où, selon l’ONU, plus de 500.000 personnes ont été déplacées depuis début janvier.L’offensive éclair sur Goma, cité de plus d’un million d’habitants et presque autant de déplacés, a suscité de nombreux appels (ONU, États-Unis, Chine, UE, Angola, France…) à la fin des combats et au retrait des troupes rwandaises. La Belgique a demandé à l’Union européenne d’envisager des sanctions contre le Rwanda. Londres a menacé jeudi “d’un réexamen de toute l’aide britannique au Rwanda”.M. Tshisekedi a pourtant condamné “le silence” et “l’inaction” de la communauté internationale face à “la barbarie du régime de Kigali”, mettant en garde contre “une escalade aux conséquences imprévisibles” dans la région des Grands Lacs.Il s’est entretenu jeudi avec le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, en visite à Kinshasa. Ce dernier s’est ensuite rendu à Kigali, où il doit rencontrer vendredi le président Paul Kagame pour demander “le retrait des troupes rwandaises” de l’est de la RDC, selon ses services.- Force de paix en sursis? -Jusqu’à présent, les initiatives diplomatiques pour tenter de régler le conflit qui dure depuis plus de trois ans n’ont rien donné.La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui a des soldats déployés dans la région, a annoncé la tenue d’un sommet extraordinaire vendredi à Harare, au Zimbabwe. Selon le média sud-africain Daily Maverick, elle pourrait y annoncer un retrait de la SAMIDRC, sa force déployée depuis fin 2023 en RDC.La SAMIDRC comprend notamment 2.900 soldats sud-africains, ainsi que des militaires malawites et tanzaniens. Pretoria fournit également des soldats à l’autre force de maintien de la paix déployée en appui à Kinshasa, celle de l’ONU (Monusco).Les deux forces ont payé un lourd tribut aux affrontements de cette dernière semaine: 17 de leurs soldats, dont 13 Sud-Africains, ont été tués.Paul Kagame a mis la pression jeudi sur la SAMIDRC, estimant qu’elle n’est “pas une force de maintien de la paix” et n’a “pas sa place dans cette situation”. Il a également prévenu qu’il n’avait pas peur d’une “confrontation” avec Pretoria.L’est de la RDC est déchiré depuis des décennies par les violences de multiples groupes armés, exacerbées après le génocide de 1994 au Rwanda.Kinshasa accuse Kigali de vouloir y piller les nombreuses richesses naturelles, dont le tantale et l’étain utilisés dans les batteries et les équipements électroniques, ou l’or.Le Rwanda dément, et dit vouloir y éradiquer certains groupes armés qui menacent selon lui sa sécurité en permanence, notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), créées par d’anciens responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda.burx-cld/emd/mba
RDC: le M23 progresse dans l’est après Goma, l’ONU “très inquiète”
Le groupe armé antigouvernemental M23, qui a pris avec l’armée rwandaise le contrôle de la grande ville congolaise de Goma et déclaré vouloir “marcher” sur Kinshasa, a progressé jeudi dans l’est de la République démocratique du Congo, l’ONU se disant “très inquiète”.  Goma, capitale de la province du Nord-Kivu coincée entre le lac Kivu et la frontière rwandaise, est tombée ces derniers jours après une offensive de seulement quelques semaines, lancée après l’échec mi-décembre d’une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola.Mercredi et jeudi, le M23 et les troupes rwandaises ont progressé dans la province voisine du Sud-Kivu, vers la cité minière de Nyabibwe, à une centaine de kilomètres de Bukavu, selon des sources locales et humanitaires à l’AFP.Après Goma, Bukavu, capitale provinciale du Sud-Kivu, pourrait à son tour être menacée. “Nous sommes très inquiets concernant la situation au Sud-Kivu, qui reste très volatile, avec des informations crédibles de l’avancée rapide du M23 vers la ville de Bukavu”, a déclaré dans la soirée Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.Face à l’aggravation de la situation sécuritaire dans la région, le président congolais Félix Tshisekedi a toutefois refusé de s’avouer vaincu, assurant lors d’une adresse à la nation mercredi qu’une “riposte vigoureuse” est en cours.”Nous sommes à Goma pour y rester”, a déclaré jeudi Corneille Nangaa, chef de la plateforme politico-militaire dont fait partie le M23, lors d’une conférence de presse à Goma. Et “nous allons continuer la marche de libération jusqu’à Kinshasa”.- “Tout a été pillé” -Alors que les combats ont quasi complètement cessé à Goma, la ville pansait ses plaies jeudi, entre chaussées crevées par des impacts de mortiers et vitrines défoncées par les pillages, ont constaté des journalistes de l’AFP.La situation humanitaire reste critique et internet, l’eau courante et l’électricité sont toujours coupés.”Il n’y a plus rien à manger, tout a été pillé”, s’inquiète Bosco, un habitant qui refuse de donner son nom. “Nous avons besoin d’assistance urgemment”.Les affrontements ont fait plus de 100 morts et près d’un millier de blessés, selon les hôpitaux. Ils ont aussi aggravé une crise humanitaire chronique dans la région où, selon l’ONU, plus de 500.000 personnes ont été déplacées depuis début janvier.L’offensive éclair sur Goma, cité de plus d’un million d’habitants et presque autant de déplacés, a suscité de nombreux appels (ONU, États-Unis, Chine, UE, Angola, France…) à la fin des combats et au retrait des troupes rwandaises. La Belgique a demandé à l’Union européenne d’envisager des sanctions contre le Rwanda. Londres a menacé jeudi “d’un réexamen de toute l’aide britannique au Rwanda”.M. Tshisekedi a pourtant condamné “le silence” et “l’inaction” de la communauté internationale face à “la barbarie du régime de Kigali”, mettant en garde contre “une escalade aux conséquences imprévisibles” dans la région des Grands Lacs.Il s’est entretenu jeudi avec le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, en visite à Kinshasa. Ce dernier s’est ensuite rendu à Kigali, où il doit rencontrer vendredi le président Paul Kagame pour demander “le retrait des troupes rwandaises” de l’est de la RDC, selon ses services.- Force de paix en sursis? -Jusqu’à présent, les initiatives diplomatiques pour tenter de régler le conflit qui dure depuis plus de trois ans n’ont rien donné.La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui a des soldats déployés dans la région, a annoncé la tenue d’un sommet extraordinaire vendredi à Harare, au Zimbabwe. Selon le média sud-africain Daily Maverick, elle pourrait y annoncer un retrait de la SAMIDRC, sa force déployée depuis fin 2023 en RDC.La SAMIDRC comprend notamment 2.900 soldats sud-africains, ainsi que des militaires malawites et tanzaniens. Pretoria fournit également des soldats à l’autre force de maintien de la paix déployée en appui à Kinshasa, celle de l’ONU (Monusco).Les deux forces ont payé un lourd tribut aux affrontements de cette dernière semaine: 17 de leurs soldats, dont 13 Sud-Africains, ont été tués.Paul Kagame a mis la pression jeudi sur la SAMIDRC, estimant qu’elle n’est “pas une force de maintien de la paix” et n’a “pas sa place dans cette situation”. Il a également prévenu qu’il n’avait pas peur d’une “confrontation” avec Pretoria.L’est de la RDC est déchiré depuis des décennies par les violences de multiples groupes armés, exacerbées après le génocide de 1994 au Rwanda.Kinshasa accuse Kigali de vouloir y piller les nombreuses richesses naturelles, dont le tantale et l’étain utilisés dans les batteries et les équipements électroniques, ou l’or.Le Rwanda dément, et dit vouloir y éradiquer certains groupes armés qui menacent selon lui sa sécurité en permanence, notamment les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), créées par d’anciens responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda.burx-cld/emd/mba
Rescapée des flammes, une maison anti-incendies offre des leçons pour reconstruire Los Angeles
Dans une rue de Los Angeles cernée de ruines calcinées, une villa reste miraculeusement intacte. Loin de devoir sa survie au hasard, cette habitation anti-feu offre quantité d’inspirations pour reconstruire la ville, selon l’architecte Michael Kovac.”Nous avons toujours su qu’un incendie viendrait ici”, confie à l’AFP cet habitant du quartier de Pacific Palisades, installé avec son épouse Karina Maher au sommet d’une colline vulnérable.Pour se préparer, ce couple d'”écologistes convaincus” a conçu sa maison avec minutie.Les murs sont recouverts d’un bardage en fibre de ciment, les vitres sont isolées pour avoir le plus haut degré de protection à la chaleur, et le toit anti-feu est végétalisé, avec un terreau offrant une couche supplémentaire de protection.Au lieu d’une pelouse, le jardin est pensé comme un “espace de défense”, avec un parterre de roches volcaniques, parsemé d’agaves, d’oliviers nains et de coussins de belle-mère – des plantes désertiques.Le tout protégé par un système d’arrosage, qui permet d’asperger du produit ignifuge retardant la progression des flammes.”Si la plupart des maisons étaient construites selon une norme plus proche de celle-ci, je pense que le feu aurait pu être contenu”, regrette M. Kovac.L’architecte reste pantois devant l’étendue des dégâts provoqués par les incendies de Los Angeles, annoncés comme les plus coûteux de l’histoire américaine. En plein hiver, les flammes ont notamment presque rasé Pacific Palisades, un quartier plus vaste que Manhattan.- “Choix des matériaux” -A 62 ans, il espère que la reconstruction de la ville provoquera une vaste prise de conscience. Car aux Etats-Unis, de nombreuses maisons sont encore construites avec beaucoup de bois, à cause d’habitudes professionnelles qui ont la vie dure et de préférences esthétiques.”Utiliser des matériaux résistants au feu peut être très efficient en termes de coûts”, souligne-t-il. “Le choix d’utiliser du bardage en ciment plutôt qu’en bois, ça a un coût quasiment neutre.”La vidéosurveillance de sa maison montre le déluge de braises, attisées par des vents dignes d’un ouragan, qui s’est abattu sur sa rue. Dans son voisinage immédiat, aucune habitation n’a survécu.”Quand c’est enveloppé de braises et encerclé par les flammes, (…) il n’y a plus que le choix des matériaux et sa conception qui protège la maison.”Ces incendies “ne sont qu’un exemple supplémentaire des effets du changement climatique”, estime Mme Maher, son épouse. “Nous connaissons les solutions pour le ralentir, mais nous connaissons aussi celles pour s’y adapter, et c’est que nous devons tous faire.”Les feux sont “une excellente occasion, dans une situation horrible, d’essayer d’intégrer une série de bonnes pratiques”, confirme la scientifique Yana Valachovic, spécialiste des constructions anti-incendies à l’université de Californie.Elle recommande de protéger les voies d’aérations des maisons, pour empêcher que des braises s’y faufilent, d’utiliser des fenêtres en verre trempé, résistant à la chaleur, et de repenser son jardin.”L’adaptation aux incendies ne requiert pas un investissement énorme, juste de vivre un peu différemment”, insiste-t-elle auprès de l’AFP.- Plan d’urbanisme -Mais au-delà des normes de construction, les incendies provoquent un débat bien plus large à Los Angeles. Dans cette mégapole composée d’une mosaïque de banlieues tentaculaires, où les enfilades de maisons pavillonnaires laissent peu de place aux immeubles d’habitation collectifs, faut-il forcément reconstruire sur le même modèle ? “Le plan d’urbanisme (…) est un problème”, souligne M. Kovac.L’architecte s’inquiète des décrets déjà signés par le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, et la maire, Karen Bass, pour rebâtir au plus vite. Selon lui, ils risquent d’aboutir à l’érection de nouvelles maisons trop proches les unes des autres, ce qui a favorisé la propagation du feu à Pacific Palisades.Comme de nombreux professionnels, il aimerait que la ville prenne le temps de tirer les leçons du drame. D’autant qu’elle pourrait en profiter pour construire plus d’habitat collectif, afin d’alléger la crise du logement en Californie.”Nous devons faire en sorte que ce quartier redevienne plus sûr et qu’il prenne en compte certaines des nouvelles réalités liées à la nécessité d’augmenter le nombre de logements”, argue-t-il.
Vidéosurveillance: une ville de l’Isère enjointe à renoncer au logiciel Briefcam
La justice a ordonné jeudi à une commune de l’Isère de ne plus utiliser le logiciel de vidéosurveillance Briefcam, qui permet la reconnaissance faciale.”Il est enjoint à la commune de Moirans de cesser sans délai l’utilisation du logiciel Briefcam”, écrit le tribunal administratif de Grenoble dans sa décision consultée par l’AFP.En 2017, le préfet de l’Isère avait autorisé le maire de cette ville de 7.500 habitants à mettre en Å“uvre un système de vidéosurveillance sur son territoire.La mairie avait décidé un an plus tard d’utiliser le logiciel d’analyse d’images de la société israélienne Briefcam, aujourd’hui détenue par le géant japonais Canon.Dénonçant un “excès de pouvoir”, l’association de défense des internautes la Quadrature du Net avait introduit un recours en justice.La mairie s’était défendue, arguant ne pas faire usage de l’algorithme de reconnaissance faciale.Dans son jugement, le tribunal administratif fait valoir que les images d’une personne physique collectées par une caméra constituent “une donnée à caractère personnel” et que cela n’est légalement autorisé que si elles répondent “à des finalités légitimes”.Or, d’après les pièces du dossier, la commune a mis en Å“uvre le logiciel sans “aucune finalité déterminée et explicite” et sans garantir “le droit au respect de la vie privée des administrés”, estime le tribunal.C’est une “victoire sans précédent dans notre lutte contre la vidéosurveillance algorithmique”, “un outil inefficace et utilisé surtout pour le contrôle des populations dans l’espace public”, a réagi dans un communiqué la Quadrature du Net.La Cnil, autorité de contrôle du respect de la vie privée, a mené l’an dernier des contrôles sur l’utilisation du logiciel Briefcam par des services de police et huit communes, à la suite d’une enquête du média Disclose.En décembre, elle a mis en demeure le ministère de l’Intérieur de brider la fonction de reconnaissance faciale et six des huit communes pour qu’elles mettent fin à des “manquements constatés” dans l’utilisation de caméras augmentées. La Cnil a rappelé qu’en dehors du cadre légal d’expérimentation prévu pour les Jeux olympiques 2024, l’utilisation de caméras augmentées en temps réel était interdite. L’utilisation de logiciels d’analyse automatique d’images déjà enregistrées est autorisée dans le cadre d’enquêtes judiciaires mais strictement encadrée.
Un car scolaire se renverse en Eure-et-Loir: une lycéenne tuée, le conducteur en garde à vue
“Un drame absolu”: l’émotion était particulièrement forte après la mort d’une lycéenne dans un accident de car scolaire, qui a également blessé 20 élèves en se couchant sur la voie, jeudi matin près de Châteaudun (Eure-et-Loir) pour une raison encore inconnue.Le conducteur, âgé de 26 ans et inconnu de la justice, a été placé en garde à vue. Un premier test salivaire aux stupéfiants s’est “révélé positif”, a annoncé le parquet de Chartres, tout en appelant à la prudence.”Un prélèvement sanguin a été immédiatement réalisé afin de faire procéder, en urgence, à une analyse qui confirmera ou pas la présence de produits stupéfiants dans le sang du conducteur du bus”, précise le procureur de la République Frédéric Chevallier dans un communiqué.Le ministre des Transports Philippe Tabarot, qui s’est rendu à Châteaudun en début d’après-midi, a annoncé dans la foulée un renforcement des contrôles des chauffeurs, notamment “au niveau des stupéfiants”.”J’en ai parlé cet après-midi avec mon collègue ministre de l’Intérieur”, Bruno Retailleau, “nous allons mener un certain nombre d’actions pour opérer des contrôles de plus en plus importants”, a indiqué M. Tabarot sur RTL, qui avait révélé le résultat positif du test salivaire aux stupéfiants.”Malheureusement, ce qui avait été fait (…) contre l’alcool auprès d’un certain nombre de chauffeurs il y a quelques années, devra se faire au niveau des stupéfiants”, a-t-il ajouté.Le conducteur a livré une première explication, déclarant “avoir croisé un véhicule circulant trop proche de la ligne séparatrice, avoir voulu l’éviter, et s’être retrouvé dans le fossé”, précise M. Chevallier.Selon des éléments recueillis par l’AFP, il exerçait depuis plusieurs années, “au moins depuis le début de l’année” sur cette ligne 32B, qui dessert six établissements.”Ce matin, à 7h40, un car scolaire des transports Rémi transportant 35 élèves a eu un accident de la route sur la D927, à proximité de Châteaudun”, avait annoncé la préfecture dans un communiqué. Selon un bilan toujours provisoire, une lycéenne de 15 ans a trouvé la mort et 20 élèves ont été blessés et se trouvent “en urgence relative”. Quatorze d’entre eux “ont été transportés vers le centre hospitalier de Châteaudun”.Lors d’un point presse sur place, M. Tabarot a exprimé  son émotion face à “un drame qui nous bouleverse”.Il a annoncé avoir saisi le Bureau d’enquêtes accidents (BEA) des transports terrestres pour déterminer les circonstances exactes de cet accident, en parallèle de l’enquête judiciaire.- “Etat de choc” -M. Tabarot, s’est ensuite rendu à l’hôpital de la ville.Des élus locaux qui l’accompagnaient ont décrit des enfants en “état de choc”. Certains dormaient au moment de l’accident.Le président de la région Centre-Val de Loire François Bonneau a mentionné l’entraide et la solidarité entre les élèves qui se trouvaient dans le car, “les grands ouvrant les trappes pour sortir de là ”, avant d’aider un autre qui “était un peu coincé”.”C’est un gros drame, un terrible drame”, a réagi auprès de l’AFP le maire de la ville Fabien Verdier. “Nous avions signalé la dangerosité de la route il y a quelques mois”, a-t-il ajouté.Six véhicules et une quarantaine de sapeurs-pompiers ont été mobilisés. Un poste médical avancé avait été déployé à proximité de l’accident, dans un centre de secours. Selon des témoignages, des pompiers sont “arrivés en une minute”.”C’est avec une vive émotion et une immense tristesse que j’ai appris, depuis Mayotte, le décès d’une lycéenne de Châteaudun dans un accident de bus scolaire survenu”, a réagi la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, sur les réseaux sociaux.Venu témoigner de “la grande compassion de l’ensemble de la communauté de l’éducation nationale” dans le lycée Émile-Zola, où était scolarisée la victime et où se rendra Mme Borne lundi matin, le recteur de l’académie Orléans-Tours, Jean-Philippe Agresti, a eu une pensée pour “les parents, la sÅ“ur et les amis de la victime”.Une cellule d’urgence médico-psychologique a aussi été activée “en soutien des victimes et de leurs proches”, a-t-il précisé, indiquant que certains des 1.000 élèves de l’établissement avaient préféré rentrer chez eux et qu’un accompagnement “dans la durée” serait assuré.
Un car scolaire se renverse en Eure-et-Loir: une lycéenne tuée, le conducteur en garde à vue
“Un drame absolu”: l’émotion était particulièrement forte après la mort d’une lycéenne dans un accident de car scolaire, qui a également blessé 20 élèves en se couchant sur la voie, jeudi matin près de Châteaudun (Eure-et-Loir) pour une raison encore inconnue.Le conducteur, âgé de 26 ans et inconnu de la justice, a été placé en garde à vue. Un premier test salivaire aux stupéfiants s’est “révélé positif”, a annoncé le parquet de Chartres, tout en appelant à la prudence.”Un prélèvement sanguin a été immédiatement réalisé afin de faire procéder, en urgence, à une analyse qui confirmera ou pas la présence de produits stupéfiants dans le sang du conducteur du bus”, précise le procureur de la République Frédéric Chevallier dans un communiqué.Le ministre des Transports Philippe Tabarot, qui s’est rendu à Châteaudun en début d’après-midi, a annoncé dans la foulée un renforcement des contrôles des chauffeurs, notamment “au niveau des stupéfiants”.”J’en ai parlé cet après-midi avec mon collègue ministre de l’Intérieur”, Bruno Retailleau, “nous allons mener un certain nombre d’actions pour opérer des contrôles de plus en plus importants”, a indiqué M. Tabarot sur RTL, qui avait révélé le résultat positif du test salivaire aux stupéfiants.”Malheureusement, ce qui avait été fait (…) contre l’alcool auprès d’un certain nombre de chauffeurs il y a quelques années, devra se faire au niveau des stupéfiants”, a-t-il ajouté.Le conducteur a livré une première explication, déclarant “avoir croisé un véhicule circulant trop proche de la ligne séparatrice, avoir voulu l’éviter, et s’être retrouvé dans le fossé”, précise M. Chevallier.Selon des éléments recueillis par l’AFP, il exerçait depuis plusieurs années, “au moins depuis le début de l’année” sur cette ligne 32B, qui dessert six établissements.”Ce matin, à 7h40, un car scolaire des transports Rémi transportant 35 élèves a eu un accident de la route sur la D927, à proximité de Châteaudun”, avait annoncé la préfecture dans un communiqué. Selon un bilan toujours provisoire, une lycéenne de 15 ans a trouvé la mort et 20 élèves ont été blessés et se trouvent “en urgence relative”. Quatorze d’entre eux “ont été transportés vers le centre hospitalier de Châteaudun”.Lors d’un point presse sur place, M. Tabarot a exprimé  son émotion face à “un drame qui nous bouleverse”.Il a annoncé avoir saisi le Bureau d’enquêtes accidents (BEA) des transports terrestres pour déterminer les circonstances exactes de cet accident, en parallèle de l’enquête judiciaire.- “Etat de choc” -M. Tabarot, s’est ensuite rendu à l’hôpital de la ville.Des élus locaux qui l’accompagnaient ont décrit des enfants en “état de choc”. Certains dormaient au moment de l’accident.Le président de la région Centre-Val de Loire François Bonneau a mentionné l’entraide et la solidarité entre les élèves qui se trouvaient dans le car, “les grands ouvrant les trappes pour sortir de là ”, avant d’aider un autre qui “était un peu coincé”.”C’est un gros drame, un terrible drame”, a réagi auprès de l’AFP le maire de la ville Fabien Verdier. “Nous avions signalé la dangerosité de la route il y a quelques mois”, a-t-il ajouté.Six véhicules et une quarantaine de sapeurs-pompiers ont été mobilisés. Un poste médical avancé avait été déployé à proximité de l’accident, dans un centre de secours. Selon des témoignages, des pompiers sont “arrivés en une minute”.”C’est avec une vive émotion et une immense tristesse que j’ai appris, depuis Mayotte, le décès d’une lycéenne de Châteaudun dans un accident de bus scolaire survenu”, a réagi la ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, sur les réseaux sociaux.Venu témoigner de “la grande compassion de l’ensemble de la communauté de l’éducation nationale” dans le lycée Émile-Zola, où était scolarisée la victime et où se rendra Mme Borne lundi matin, le recteur de l’académie Orléans-Tours, Jean-Philippe Agresti, a eu une pensée pour “les parents, la sÅ“ur et les amis de la victime”.Une cellule d’urgence médico-psychologique a aussi été activée “en soutien des victimes et de leurs proches”, a-t-il précisé, indiquant que certains des 1.000 élèves de l’établissement avaient préféré rentrer chez eux et qu’un accompagnement “dans la durée” serait assuré.