Américains et Russes en pourparlers à Ryad sous le regard inquiet de Kiev et des Européens

De hauts responsables américains et russes, menés par les chefs de la diplomatie, ont entamé, mardi à Ryad, une réunion tendue visant à relancer une relation au plus bas depuis l’invasion russe de l’Ukraine, sous le regard inquiet de Kiev et des Européens qui craignent que ce rapprochement américano-russe ne se fasse à leur insu.Ni l’Ukraine ni les Européens n’ont été conviés à cette rencontre, la première à ce niveau et dans un tel format depuis l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022. Elle intervient après l’appel téléphonique la semaine dernière entre Donald Trump et Vladimir Poutine.Ni poignées de main devant les caméras, ni déclarations à la presse, l’ambiance au début de la rencontre, peu avant 10H30 locales dans un centre de conférences, le palais Diriyah, était clairement tendue.Assis autour d’une grande table en acajou, chacun le visage fermé, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio et son homologue russe, Sergueï Lavrov, se faisaient face. A leurs côtés, le conseiller à la Sécurité nationale du président américain, Mike Waltz, et l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et côté russe Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine.Pour le pays hôte, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, ainsi que le conseiller saoudien à la sécurité nationale, Musaed ben Mohammed al-Aiban, ont assisté au début la réunion.- Pas d’accord imposé -Les deux camps se sont efforcés de minimiser les attentes mais la rencontre marque un rebondissement spectaculaire dans les relations entre les Etats-Unis et la Russie, que les Européens redoutent.A preuve, le président français Emmanuel Macron a convié à la hâte lundi à Paris des dirigeants de pays-clefs européens pour tenter d’afficher une posture commune sur la sécurité européenne et sortir du rôle de simples spectateurs.Il s’est également entretenu avec Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.”Nous souhaitons une paix solide et durable en Ukraine. A cette fin, la Russie doit cesser son agression et cela doit s’accompagner de garanties de sécurité fortes et crédibles pour les Ukrainiens”, a-t-il écrit sur X après cette série de discussions.M. Zelensky a, de son côté, déclaré que son homologue français l’avait informé des discussions avec les dirigeants européens et qu’ils partageaient une “vision commune” de la manière de parvenir à la paix.Le président ukrainien, qui se trouve en Turquie mardi, est attendu mercredi en Arabie saoudite, au lendemain de la réunion entre Américains et Russes.Il a répété lundi que l’Ukraine “ne reconnaîtrait” aucun accord conclu sans elle et a regretté de ne pas avoir été informé en amont des pourparlers de Ryad.L’envoyé spécial de Donald Trump pour l’Ukraine, Keith Kellogg, a cependant assuré lundi à Bruxelles que les Etats-Unis n’imposeraient pas un accord à Kiev pour mettre fin à la guerre. Il doit lui-même se rendre dans la capitale ukrainienne jeudi.Pour sa part, la Chine a estimé mardi que “toutes les parties concernées” par la guerre en Ukraine devaient participer à des négociations de paix, un porte-parole de la diplomatie chinoise, Guo Jiakun, se félicitant cependant des “efforts en faveur de la paix”. La Russie, visée par de lourdes sanctions occidentales, a dit mardi s’attendre à “des progrès” rapides dans le volet économique des pourparlers avec les Etats-Unis, “dans les deux-trois mois à venir”. Sans constituer de véritables négociations de paix, cette réunion doit malgré tout servir à préparer d’éventuelles discussions sur le règlement du conflit ukrainien.La partie américaine a insisté sur le fait que Washington souhaite voir avant toute chose “si (les Russes) sont sérieux” dans leur volonté de renouer le dialogue.Le président américain a semé le désarroi en Europe en parlant la semaine dernière avec son homologue russe, jusqu’alors considéré comme paria par l’Occident.Ils étaient convenus d'”immédiatement” entamer des négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine et avaient dit envisager une rencontre au sommet, également en Arabie saoudite, qui selon Donald Trump pourrait se dérouler “très prochainement”.- L’Arabie au centre -L’Arabie saoudite s’impose ainsi dans une séquence diplomatique clef en tirant parti de sa neutralité dans la guerre en Ukraine.D’autant que dans la vision de Donald Trump pour le Moyen-Orient, le royaume saoudien à un rôle majeur à jouer, le président américain caressant l’espoir d’une normalisation de ses relations avec Israël. Mais celle-ci est encore très hypothétique, au vu de l’opposition frontale des pays arabes à sa proposition de prendre le contrôle de la bande de Gaza et d’en déplacer les habitants vers l’Egypte et la Jordanie.Le Moyen-Orient pourrait ainsi être sur la table des pourparlers à un moment où Russes et Américains rivalisent dans la région et où Moscou a perdu son allié Bachar al-Assad, chassé de Syrie et vu l’Iran essuyer des échecs ces derniers mois.

Américains et Russes en pourparlers à Ryad sous le regard inquiet de Kiev et des Européens

De hauts responsables américains et russes, menés par les chefs de la diplomatie, ont entamé, mardi à Ryad, une réunion tendue visant à relancer une relation au plus bas depuis l’invasion russe de l’Ukraine, sous le regard inquiet de Kiev et des Européens qui craignent que ce rapprochement américano-russe ne se fasse à leur insu.Ni l’Ukraine ni les Européens n’ont été conviés à cette rencontre, la première à ce niveau et dans un tel format depuis l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022. Elle intervient après l’appel téléphonique la semaine dernière entre Donald Trump et Vladimir Poutine.Ni poignées de main devant les caméras, ni déclarations à la presse, l’ambiance au début de la rencontre, peu avant 10H30 locales dans un centre de conférences, le palais Diriyah, était clairement tendue.Assis autour d’une grande table en acajou, chacun le visage fermé, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio et son homologue russe, Sergueï Lavrov, se faisaient face. A leurs côtés, le conseiller à la Sécurité nationale du président américain, Mike Waltz, et l’envoyé spécial pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, et côté russe Iouri Ouchakov, le conseiller diplomatique de Vladimir Poutine.Pour le pays hôte, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, ainsi que le conseiller saoudien à la sécurité nationale, Musaed ben Mohammed al-Aiban, ont assisté au début la réunion.- Pas d’accord imposé -Les deux camps se sont efforcés de minimiser les attentes mais la rencontre marque un rebondissement spectaculaire dans les relations entre les Etats-Unis et la Russie, que les Européens redoutent.A preuve, le président français Emmanuel Macron a convié à la hâte lundi à Paris des dirigeants de pays-clefs européens pour tenter d’afficher une posture commune sur la sécurité européenne et sortir du rôle de simples spectateurs.Il s’est également entretenu avec Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.”Nous souhaitons une paix solide et durable en Ukraine. A cette fin, la Russie doit cesser son agression et cela doit s’accompagner de garanties de sécurité fortes et crédibles pour les Ukrainiens”, a-t-il écrit sur X après cette série de discussions.M. Zelensky a, de son côté, déclaré que son homologue français l’avait informé des discussions avec les dirigeants européens et qu’ils partageaient une “vision commune” de la manière de parvenir à la paix.Le président ukrainien, qui se trouve en Turquie mardi, est attendu mercredi en Arabie saoudite, au lendemain de la réunion entre Américains et Russes.Il a répété lundi que l’Ukraine “ne reconnaîtrait” aucun accord conclu sans elle et a regretté de ne pas avoir été informé en amont des pourparlers de Ryad.L’envoyé spécial de Donald Trump pour l’Ukraine, Keith Kellogg, a cependant assuré lundi à Bruxelles que les Etats-Unis n’imposeraient pas un accord à Kiev pour mettre fin à la guerre. Il doit lui-même se rendre dans la capitale ukrainienne jeudi.Pour sa part, la Chine a estimé mardi que “toutes les parties concernées” par la guerre en Ukraine devaient participer à des négociations de paix, un porte-parole de la diplomatie chinoise, Guo Jiakun, se félicitant cependant des “efforts en faveur de la paix”. La Russie, visée par de lourdes sanctions occidentales, a dit mardi s’attendre à “des progrès” rapides dans le volet économique des pourparlers avec les Etats-Unis, “dans les deux-trois mois à venir”. Sans constituer de véritables négociations de paix, cette réunion doit malgré tout servir à préparer d’éventuelles discussions sur le règlement du conflit ukrainien.La partie américaine a insisté sur le fait que Washington souhaite voir avant toute chose “si (les Russes) sont sérieux” dans leur volonté de renouer le dialogue.Le président américain a semé le désarroi en Europe en parlant la semaine dernière avec son homologue russe, jusqu’alors considéré comme paria par l’Occident.Ils étaient convenus d'”immédiatement” entamer des négociations pour mettre fin à la guerre en Ukraine et avaient dit envisager une rencontre au sommet, également en Arabie saoudite, qui selon Donald Trump pourrait se dérouler “très prochainement”.- L’Arabie au centre -L’Arabie saoudite s’impose ainsi dans une séquence diplomatique clef en tirant parti de sa neutralité dans la guerre en Ukraine.D’autant que dans la vision de Donald Trump pour le Moyen-Orient, le royaume saoudien à un rôle majeur à jouer, le président américain caressant l’espoir d’une normalisation de ses relations avec Israël. Mais celle-ci est encore très hypothétique, au vu de l’opposition frontale des pays arabes à sa proposition de prendre le contrôle de la bande de Gaza et d’en déplacer les habitants vers l’Egypte et la Jordanie.Le Moyen-Orient pourrait ainsi être sur la table des pourparlers à un moment où Russes et Américains rivalisent dans la région et où Moscou a perdu son allié Bachar al-Assad, chassé de Syrie et vu l’Iran essuyer des échecs ces derniers mois.

La Bourse de Paris attentive aux évolutions diplomatiques entre Russie et Etats-Unis

La Bourse de Paris était hésitante mardi, en attendant d’y voir plus clair sur les évolutions diplomatiques entre la Russie et les Etats-Unis, qui ont entamé leurs premiers pourparlers depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022.L’indice vedette CAC 40 reculait de 0,20%, soit de 16,69 points à 8.172,44 points vers 09H40. La veille, il a grappillé 10,59 points et s’est établi à 8.189,13 points à la clôture.”Les projecteurs sont braqués sur l’Ukraine et sur l’anticipation d’une augmentation des dépenses de défense en Europe”, commente Patrick Munnelly, analyste chez Tickmill Group.Les investisseurs suivent mardi la rencontre entre les hauts responsables américains et russes, menés par les chefs de la diplomatie à Ryad, pour tenter de relancer une relation au plus bas depuis l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022, et préparer un possible prochain sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine.Cet agenda ambitieux donne des frissons à Kiev et dans les capitales européennes. Lundi, le président français Emmanuel Macron a convié à la hâte à Paris des dirigeants de pays clés européens pour tenter d’afficher une posture commune sur la sécurité européenne et ne pas jouer les spectateurs. “Tout cela intervient au cours d’une semaine charnière pour l’Europe, puisque les élections allemandes se déroulent ce dimanche”, souligne Jim Reid, économiste à la Deutsche Bank. “En fonction des résultats, les élections pourraient ouvrir la voie à une réforme sur l’endettement qui permettrait à l’Allemagne d’emprunter davantage”.Edenred attendu au tournantLa société française de services prépayés Edenred (-6,37% à 31,62 euros), qui commercialise le Ticket Restaurant, s’est dit “confiante” pour 2025, après des résultats en nette hausse en 2024 et malgré un plafonnement des commissions que lui versent les commerçants en Italie.CapgeminiAprès une année 2023 “record”, le géant français de l’informatique Capgemini a connu un exercice 2024 plus timoré, avec un bénéfice net en très légère hausse mais une activité en baisse dans un contexte économique “moins favorable que prévu”, a annoncé le groupe dans un communiqué. Le titre chutait de 7,79% à 171,00 euros vers 09H40.

Soudan: le terrifiant récit d’une attaque contre un camp frappé par la famine

Sarah a survécu à la famine, aux guerres et à des années de déplacement dans le camp de Zamzam, dans la région soudanaise du Darfour, sans jamais envisager de fuir, jusqu’à ce qu’une attaque des paramilitaires ne transforme son refuge en “champ de la mort”.Des bombardements et des tirs ont commencé mardi dernier quand les Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l’armée depuis près de deux ans, ont pris d’assaut ce camp de déplacés, incendiant le principal marché, selon des témoins.”Les bombes tombaient sur les maisons, il y avait des corps dans la rue, c’était impossible de rester”, a raconté Sarah à l’AFP à son arrivée à Tawila, une localité située à 60 kilomètres à l’ouest de Zamzam.”Au milieu de la nuit, nous avons pris les enfants et nos grand-mères et avons commencé à marcher”, a affirmé cette étudiante en littérature. Un journaliste de l’AFP a rencontré des familles en fuite dans cette petite ville ravagée par la faim, coupée de presque tout accès humanitaire et médiatique.Sarah et sa famille ont marché durant trois jours, hantés par les avions qui les survolaient et les paramilitaires croisés en chemin.”Ceux qui avaient pris la fuite ont été pillés et attaqués sur la route, un jeune homme a été tué”, a déclaré la jeune femme de 22 ans ayant emprunté un pseudonyme par crainte de représailles.Le camp de Zamzam, le plus grand du Darfour avec 500.000 à un million de personnes d’après des sources humanitaires, a été le premier endroit où l’état de famine a été déclaré au Soudan en août dernier.Depuis avril 2023, lorsque la guerre a éclaté entre l’armée et les FSR, il a accueilli des vagues de déplacés du Darfour.Mais la semaine dernière, les habitants du camp de Zamzam, créé en 2004, ont fui leur ultime refuge.- “Sang” et “cadavres” -Depuis mai 2024, les FSR assiègent el-Facher, la capitale de l’Etat du Darfour-Nord, juste au nord de Zamzam, sans réussir à s’en emparer.Elles ont multiplié leurs attaques contre la ville et les villages environnants ces dernières semaines, forçant des milliers de personnes à fuir, selon l’ONU.Les images satellites analysées par l’AFP ont montré jeudi des bâtiments rasés à l’entrée est du camp.Les rues “sont devenues des champs de morts pleins de sang et de cadavres (…) Les incendies ont englouti des maisons et les cris se mêlaient au bruit des balles”, a déclaré dans un communiqué la Coordination générale des camps de déplacés et de réfugiés du Darfour.L’attaque a duré au moins trois jours, ont déclaré des témoins à l’AFP, faisant au moins 19 morts, a déclaré dimanche le gouverneur du Darfour, Mini Minawi, dont les forces combattent les FSR avec l’armée.Au moins deux travailleurs humanitaires ont été tués, selon l’ONU.L’hôpital de campagne du camp, géré par Médecins sans frontières, est le seul à pouvoir accueillir des blessés, mais faute de bloc opératoire, il ne peut pas leur fournir les soins nécessaires.”Nous avons dû laisser des blessés sur le sol”, a déclaré Adam Issa, un habitant de Zamzam, après avoir fui sa maison en flammes.Les familles ont fui avec ce qu’elles pouvaient porter, mais quand elles sont arrivées à Tawila, il ne leur restait plus rien.”A cinq barrages, les FSR nous ont fouillées, nous accusant d’être du côté de l’armée et que nos maris étaient des soldats”, a raconté à l’AFP Maqboula Mohamed, retenant à peine ses larmes. “Ils ont pris nos portables et tout notre argent, ils nous ont laissées sans rien, ils ont même pris nos couvertures”, a raconté cette femme de 37 ans, déjà déplacée à plusieurs reprises auparavant.A Shagra, un village voisin, elle a affirmé que les paramilitaires ont averti les survivants: “Même si vous allez à Zamzam ou el-Facher, nous vous poursuivrons”.- “Silence complice” -Dans un communiqué publié jeudi, les FSR ont affirmé avoir mené des “opérations rapides pour libérer les personnes déplacées” à Zamzam, car, selon eux, le camp aurait été “transformé en base militaire” par des groupes armés alliés à l’armée.Les FSR, accusés de génocide au Darfour par les Etats-Unis, ont affirmé “n’avoir jamais pris pour cible des civils”.En septembre, l’Organisation mondiale de la Santé a annoncé un bilan d’au moins 20.000 morts depuis le début du conflit, mais certaines estimations vont même jusqu’à 150.000 victimes, selon l’émissaire américain pour le Soudan, Tom Perriello.L’agence de l’ONU pour l’enfance (Unicef) a notamment averti que l’escalade de la violence à Zamzam et à el-Facher “mettait en danger des centaines de milliers d’enfants”.Dans une déclaration à l’AFP, le groupe de civils administrant Zamzam a estimé que l’objectif des FSR était d'”éradiquer” entièrement les déplacés.”Ce qui se passe actuellement au Darfour est un génocide avéré qui exige une action internationale immédiate”, ont-ils déclaré, ajoutant que le silence serait jugé par l’histoire comme “une complicité”.Amnesty International a souligné “le besoin urgent d’une véritable pression internationale” sur les belligérants, notamment via un embargo sur les armes.A Tawila, un groupe armé neutre, l’Armée de libération du Soudan, dirigé par Abdoulwahid al-Nour, s’est engagé à protéger les civils.Mais dans la steppe, sans abri, nourriture ni argent, Sarah est “terrifiée”.”Nous nous sommes enfuis avec juste les vêtements que nous avions sur le dos, nous n’avons rien, pas même une couverture pour nous couvrir quand nous dormons.”

Soudan: le terrifiant récit d’une attaque contre un camp frappé par la famine

Sarah a survécu à la famine, aux guerres et à des années de déplacement dans le camp de Zamzam, dans la région soudanaise du Darfour, sans jamais envisager de fuir, jusqu’à ce qu’une attaque des paramilitaires ne transforme son refuge en “champ de la mort”.Des bombardements et des tirs ont commencé mardi dernier quand les Forces de soutien rapide (FSR), en guerre contre l’armée depuis près de deux ans, ont pris d’assaut ce camp de déplacés, incendiant le principal marché, selon des témoins.”Les bombes tombaient sur les maisons, il y avait des corps dans la rue, c’était impossible de rester”, a raconté Sarah à l’AFP à son arrivée à Tawila, une localité située à 60 kilomètres à l’ouest de Zamzam.”Au milieu de la nuit, nous avons pris les enfants et nos grand-mères et avons commencé à marcher”, a affirmé cette étudiante en littérature. Un journaliste de l’AFP a rencontré des familles en fuite dans cette petite ville ravagée par la faim, coupée de presque tout accès humanitaire et médiatique.Sarah et sa famille ont marché durant trois jours, hantés par les avions qui les survolaient et les paramilitaires croisés en chemin.”Ceux qui avaient pris la fuite ont été pillés et attaqués sur la route, un jeune homme a été tué”, a déclaré la jeune femme de 22 ans ayant emprunté un pseudonyme par crainte de représailles.Le camp de Zamzam, le plus grand du Darfour avec 500.000 à un million de personnes d’après des sources humanitaires, a été le premier endroit où l’état de famine a été déclaré au Soudan en août dernier.Depuis avril 2023, lorsque la guerre a éclaté entre l’armée et les FSR, il a accueilli des vagues de déplacés du Darfour.Mais la semaine dernière, les habitants du camp de Zamzam, créé en 2004, ont fui leur ultime refuge.- “Sang” et “cadavres” -Depuis mai 2024, les FSR assiègent el-Facher, la capitale de l’Etat du Darfour-Nord, juste au nord de Zamzam, sans réussir à s’en emparer.Elles ont multiplié leurs attaques contre la ville et les villages environnants ces dernières semaines, forçant des milliers de personnes à fuir, selon l’ONU.Les images satellites analysées par l’AFP ont montré jeudi des bâtiments rasés à l’entrée est du camp.Les rues “sont devenues des champs de morts pleins de sang et de cadavres (…) Les incendies ont englouti des maisons et les cris se mêlaient au bruit des balles”, a déclaré dans un communiqué la Coordination générale des camps de déplacés et de réfugiés du Darfour.L’attaque a duré au moins trois jours, ont déclaré des témoins à l’AFP, faisant au moins 19 morts, a déclaré dimanche le gouverneur du Darfour, Mini Minawi, dont les forces combattent les FSR avec l’armée.Au moins deux travailleurs humanitaires ont été tués, selon l’ONU.L’hôpital de campagne du camp, géré par Médecins sans frontières, est le seul à pouvoir accueillir des blessés, mais faute de bloc opératoire, il ne peut pas leur fournir les soins nécessaires.”Nous avons dû laisser des blessés sur le sol”, a déclaré Adam Issa, un habitant de Zamzam, après avoir fui sa maison en flammes.Les familles ont fui avec ce qu’elles pouvaient porter, mais quand elles sont arrivées à Tawila, il ne leur restait plus rien.”A cinq barrages, les FSR nous ont fouillées, nous accusant d’être du côté de l’armée et que nos maris étaient des soldats”, a raconté à l’AFP Maqboula Mohamed, retenant à peine ses larmes. “Ils ont pris nos portables et tout notre argent, ils nous ont laissées sans rien, ils ont même pris nos couvertures”, a raconté cette femme de 37 ans, déjà déplacée à plusieurs reprises auparavant.A Shagra, un village voisin, elle a affirmé que les paramilitaires ont averti les survivants: “Même si vous allez à Zamzam ou el-Facher, nous vous poursuivrons”.- “Silence complice” -Dans un communiqué publié jeudi, les FSR ont affirmé avoir mené des “opérations rapides pour libérer les personnes déplacées” à Zamzam, car, selon eux, le camp aurait été “transformé en base militaire” par des groupes armés alliés à l’armée.Les FSR, accusés de génocide au Darfour par les Etats-Unis, ont affirmé “n’avoir jamais pris pour cible des civils”.En septembre, l’Organisation mondiale de la Santé a annoncé un bilan d’au moins 20.000 morts depuis le début du conflit, mais certaines estimations vont même jusqu’à 150.000 victimes, selon l’émissaire américain pour le Soudan, Tom Perriello.L’agence de l’ONU pour l’enfance (Unicef) a notamment averti que l’escalade de la violence à Zamzam et à el-Facher “mettait en danger des centaines de milliers d’enfants”.Dans une déclaration à l’AFP, le groupe de civils administrant Zamzam a estimé que l’objectif des FSR était d'”éradiquer” entièrement les déplacés.”Ce qui se passe actuellement au Darfour est un génocide avéré qui exige une action internationale immédiate”, ont-ils déclaré, ajoutant que le silence serait jugé par l’histoire comme “une complicité”.Amnesty International a souligné “le besoin urgent d’une véritable pression internationale” sur les belligérants, notamment via un embargo sur les armes.A Tawila, un groupe armé neutre, l’Armée de libération du Soudan, dirigé par Abdoulwahid al-Nour, s’est engagé à protéger les civils.Mais dans la steppe, sans abri, nourriture ni argent, Sarah est “terrifiée”.”Nous nous sommes enfuis avec juste les vêtements que nous avions sur le dos, nous n’avons rien, pas même une couverture pour nous couvrir quand nous dormons.”

Tesla commence à embaucher en Inde après une rencontre entre Musk et Modi

Le constructeur de véhicules électriques Tesla a commencé à embaucher en Inde en publiant des annonces quelques jours après une rencontre entre son patron, Elon Musk, un proche du Président Donald Trump, et le Premier ministre indien à Washington. Tesla a publié plus d’une dizaine d’offres d’emplois sur son site internet, certaines à pourvoir à New Delhi, la capitale de l’Inde et d’autres à Bombay, sa capitale économique, notamment pour un responsable de magasin et des techniciens de maintenance. Ces propositions d’embauche sont également depuis lundi sur le réseau social professionnel LinkedIn. Ces signes, qui traduisent une volonté de Tesla de se développer en Inde, interviennent après le tête-à-tête entre Elon Musk et Narendra Modi à Washington la semaine dernière. Il a été impossible de savoir si cette rencontre avait été de nature officielle ou commerciale.Le patron de Tesla recherche des opportunités commerciales dans le pays le plus peuplé de la planète, avec ses 1,4 milliard d’habitants. Elon Musk a obtenu en novembre dernier le feu vert de Delhi pour lancer Starlink, le service de connexion à internet par satellite à condition que les règles de sécurité soient respectées, avait annoncé le ministre des Communications Jyotiraditya Scindia. En Inde, la question du lancement de Starlink s’est accompagné de débats politiques enflammés sur fond de préoccupations de sécurité nationale.  L’homme le plus riche du monde devait se rendre dans le pays en 2024 et tout laissait penser que ce serait synonyme d’annonces d’investissements. Ce déplacement a été annulé pour causes d”obligations très lourdes” auprès de Tesla. Le marché indien des voitures électriques représente une immense opportunité de croissance pour Tesla qui fait face à la concurrence chinoise accrue et à sa première baisse des ventes annuelles. L’Inde impose depuis longtemps des taxes à l’importation élevées pour les véhicules électriques – Elon Musk estimant qu’elles étaient parmi les “plus élevées au monde” – ce qui avait empêché Tesla de pénétrer le marché en l’absence de fabrication locale. L’Inde a réduit en 2024 les taxes à l’importation pour les constructeurs automobiles mondiaux qui s’engagent à investir 500 millions de dollars et à démarrer une production locale dans les trois ans. New Delhi avait proposé des concessions tarifaires avant la visite de Narendra Modi à Washington, notamment une réduction des droits de douane sur les motos haut de gamme. Un coup de pouce à Harley-Davidson, le fabricant emblématique américain dont les difficultés en Inde avaient irrité Donald Trump. 

A69: audience “cruciale” à Toulouse, rassemblement d’opposants

Le tribunal administratif de Toulouse a commencé à examiner mardi dans une salle comble les recours des opposants à l’A69, alors que plusieurs dizaines d’entre eux s’étaient rassemblés aux abords de la juridiction, au cri de “no macadam”.Les manifestants arboraient dans le calme une banderole avec pour message “Stop A69, la justice au pied du mur” ou des reproductions du code de l’environnement, a constaté un journaliste de l’AFP.L’audience est “cruciale” pour les opposants qui veulent voir interrompre les travaux de l’A69 alors que cette autoroute de 53 km reliant Castres à la ville rose doit ouvrir fin 2025.”Ce qu’on attend tout simplement, c’est que le droit environnemental soit appliqué (…) et que les conclusions de la rapporteure publique soient confirmées par les juges”, a expliqué à l’AFP Marie-Odile Marché, du collectif La voie est libre (LVEL).”Si le tribunal est complètement impartial et juge en droit, il a l’occasion de créer une jurisprudence qui permettra de refondre en profondeur le droit environnemental et l’application du droit environnemental sur des projets comme ça”, espère Thomas Digard, l’un des porte-parole de LVEL, opposé depuis l’origine au projet.Il y a quelques jours, les opposants ont vu avec satisfaction la rapporteure publique, magistrate dont les conclusions doivent guider la juridiction dans l’examen des recours, maintenir sa demande d'”annulation totale” de l’arrêté préfectoral du 1er mars 2023 ayant autorisé le chantier.- Avis généralement suivis -“Dans 95% des cas, nous dit-on, les avis des rapporteurs publics sont suivis (…) et donc a priori il n’y a pas de raison que le tribunal déroge à l’avis qui a été donné par la rapporteure publique”, a déclaré à l’AFP en marge du rassemblement de mardi matin, Christine Arrighi, députée écologiste et ancienne rapporteure de la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur le montage juridique et financier du projet d’autoroute.De son côté, Atosca, futur concessionnaire de l’autoroute et actuellement en charge du chantier, a affirmé vouloir défendre devant le tribunal “l’intérêt public de l’A69”.Selon Atosca, l’A69, dont l’objectif est de désenclaver le sud du département du Tarn, bénéficie du “soutien d’une très large majorité des élus et des Tarnais” et sa construction répond à “différents enjeux (notamment territoriaux, démographiques, sécuritaires et économiques)”.Au-delà de l’impact écologique, les opposants mettent aussi en cause le coût de l’infrastructure pour ses futurs utilisateurs.Or, la semaine passée, la préfecture d’Occitanie a annoncé qu’un accord avec les collectivités locales avait été trouvé pour réduire les tarifs d’accès sur une partie de la future autoroute.- “Soutien indéfectible” -Avant cette “audience décisive pour l’avenir de cette autoroute au tribunal administratif de Toulouse, il est important que notre assemblée affiche son soutien indéfectible à cette infrastructure essentielle à l’avenir du Tarn”, avait souligné dans un communiqué Christophe Ramond, président PS du conseil départemental après le vote unanime des élus tarnais sur cette réduction de tarif.Atosca assure qu’en dépit des différentes manifestations et mobilisations qui ont émaillé le chantier depuis plusieurs mois, l’autoroute ouvrira bien fin 2025 comme prévu.Alors que les opposants ne cessent de dénoncer des manquements, erreurs ou approximations qui entraveraient la bonne marche des travaux, le futur concessionnaire affirme que “si des écarts sont constatés” par rapport à l’arrêté préfectoral d’autorisation environnementale, “des mesures correctives sont mises en Å“uvre”.”Plus de 1.000 salariés travaillent sur le chantier actuellement, Atosca a désormais concrétisé plus de 300 millions d’euros, soit 65% du budget total du chantier”, a-t-il souligné, annonçant de “nouvelles étapes structurantes” pour le printemps.En mars, seront ainsi installées les deux centrales d’enrobés à chaud qui doivent fabriquer le revêtement de la future autoroute, a précisé le groupe.A moins que le tribunal de Toulouse décide d’ici quelques semaines de remettre en cause l’autorisation environnementale ayant permis ce chantier contesté.

A69: audience “cruciale” à Toulouse, rassemblement d’opposants

Le tribunal administratif de Toulouse a commencé à examiner mardi dans une salle comble les recours des opposants à l’A69, alors que plusieurs dizaines d’entre eux s’étaient rassemblés aux abords de la juridiction, au cri de “no macadam”.Les manifestants arboraient dans le calme une banderole avec pour message “Stop A69, la justice au pied du mur” ou des reproductions du code de l’environnement, a constaté un journaliste de l’AFP.L’audience est “cruciale” pour les opposants qui veulent voir interrompre les travaux de l’A69 alors que cette autoroute de 53 km reliant Castres à la ville rose doit ouvrir fin 2025.”Ce qu’on attend tout simplement, c’est que le droit environnemental soit appliqué (…) et que les conclusions de la rapporteure publique soient confirmées par les juges”, a expliqué à l’AFP Marie-Odile Marché, du collectif La voie est libre (LVEL).”Si le tribunal est complètement impartial et juge en droit, il a l’occasion de créer une jurisprudence qui permettra de refondre en profondeur le droit environnemental et l’application du droit environnemental sur des projets comme ça”, espère Thomas Digard, l’un des porte-parole de LVEL, opposé depuis l’origine au projet.Il y a quelques jours, les opposants ont vu avec satisfaction la rapporteure publique, magistrate dont les conclusions doivent guider la juridiction dans l’examen des recours, maintenir sa demande d'”annulation totale” de l’arrêté préfectoral du 1er mars 2023 ayant autorisé le chantier.- Avis généralement suivis -“Dans 95% des cas, nous dit-on, les avis des rapporteurs publics sont suivis (…) et donc a priori il n’y a pas de raison que le tribunal déroge à l’avis qui a été donné par la rapporteure publique”, a déclaré à l’AFP en marge du rassemblement de mardi matin, Christine Arrighi, députée écologiste et ancienne rapporteure de la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur le montage juridique et financier du projet d’autoroute.De son côté, Atosca, futur concessionnaire de l’autoroute et actuellement en charge du chantier, a affirmé vouloir défendre devant le tribunal “l’intérêt public de l’A69”.Selon Atosca, l’A69, dont l’objectif est de désenclaver le sud du département du Tarn, bénéficie du “soutien d’une très large majorité des élus et des Tarnais” et sa construction répond à “différents enjeux (notamment territoriaux, démographiques, sécuritaires et économiques)”.Au-delà de l’impact écologique, les opposants mettent aussi en cause le coût de l’infrastructure pour ses futurs utilisateurs.Or, la semaine passée, la préfecture d’Occitanie a annoncé qu’un accord avec les collectivités locales avait été trouvé pour réduire les tarifs d’accès sur une partie de la future autoroute.- “Soutien indéfectible” -Avant cette “audience décisive pour l’avenir de cette autoroute au tribunal administratif de Toulouse, il est important que notre assemblée affiche son soutien indéfectible à cette infrastructure essentielle à l’avenir du Tarn”, avait souligné dans un communiqué Christophe Ramond, président PS du conseil départemental après le vote unanime des élus tarnais sur cette réduction de tarif.Atosca assure qu’en dépit des différentes manifestations et mobilisations qui ont émaillé le chantier depuis plusieurs mois, l’autoroute ouvrira bien fin 2025 comme prévu.Alors que les opposants ne cessent de dénoncer des manquements, erreurs ou approximations qui entraveraient la bonne marche des travaux, le futur concessionnaire affirme que “si des écarts sont constatés” par rapport à l’arrêté préfectoral d’autorisation environnementale, “des mesures correctives sont mises en Å“uvre”.”Plus de 1.000 salariés travaillent sur le chantier actuellement, Atosca a désormais concrétisé plus de 300 millions d’euros, soit 65% du budget total du chantier”, a-t-il souligné, annonçant de “nouvelles étapes structurantes” pour le printemps.En mars, seront ainsi installées les deux centrales d’enrobés à chaud qui doivent fabriquer le revêtement de la future autoroute, a précisé le groupe.A moins que le tribunal de Toulouse décide d’ici quelques semaines de remettre en cause l’autorisation environnementale ayant permis ce chantier contesté.

A69: audience “cruciale” à Toulouse, rassemblement d’opposants

Le tribunal administratif de Toulouse a commencé à examiner mardi dans une salle comble les recours des opposants à l’A69, alors que plusieurs dizaines d’entre eux s’étaient rassemblés aux abords de la juridiction, au cri de “no macadam”.Les manifestants arboraient dans le calme une banderole avec pour message “Stop A69, la justice au pied du mur” ou des reproductions du code de l’environnement, a constaté un journaliste de l’AFP.L’audience est “cruciale” pour les opposants qui veulent voir interrompre les travaux de l’A69 alors que cette autoroute de 53 km reliant Castres à la ville rose doit ouvrir fin 2025.”Ce qu’on attend tout simplement, c’est que le droit environnemental soit appliqué (…) et que les conclusions de la rapporteure publique soient confirmées par les juges”, a expliqué à l’AFP Marie-Odile Marché, du collectif La voie est libre (LVEL).”Si le tribunal est complètement impartial et juge en droit, il a l’occasion de créer une jurisprudence qui permettra de refondre en profondeur le droit environnemental et l’application du droit environnemental sur des projets comme ça”, espère Thomas Digard, l’un des porte-parole de LVEL, opposé depuis l’origine au projet.Il y a quelques jours, les opposants ont vu avec satisfaction la rapporteure publique, magistrate dont les conclusions doivent guider la juridiction dans l’examen des recours, maintenir sa demande d'”annulation totale” de l’arrêté préfectoral du 1er mars 2023 ayant autorisé le chantier.- Avis généralement suivis -“Dans 95% des cas, nous dit-on, les avis des rapporteurs publics sont suivis (…) et donc a priori il n’y a pas de raison que le tribunal déroge à l’avis qui a été donné par la rapporteure publique”, a déclaré à l’AFP en marge du rassemblement de mardi matin, Christine Arrighi, députée écologiste et ancienne rapporteure de la Commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur le montage juridique et financier du projet d’autoroute.De son côté, Atosca, futur concessionnaire de l’autoroute et actuellement en charge du chantier, a affirmé vouloir défendre devant le tribunal “l’intérêt public de l’A69”.Selon Atosca, l’A69, dont l’objectif est de désenclaver le sud du département du Tarn, bénéficie du “soutien d’une très large majorité des élus et des Tarnais” et sa construction répond à “différents enjeux (notamment territoriaux, démographiques, sécuritaires et économiques)”.Au-delà de l’impact écologique, les opposants mettent aussi en cause le coût de l’infrastructure pour ses futurs utilisateurs.Or, la semaine passée, la préfecture d’Occitanie a annoncé qu’un accord avec les collectivités locales avait été trouvé pour réduire les tarifs d’accès sur une partie de la future autoroute.- “Soutien indéfectible” -Avant cette “audience décisive pour l’avenir de cette autoroute au tribunal administratif de Toulouse, il est important que notre assemblée affiche son soutien indéfectible à cette infrastructure essentielle à l’avenir du Tarn”, avait souligné dans un communiqué Christophe Ramond, président PS du conseil départemental après le vote unanime des élus tarnais sur cette réduction de tarif.Atosca assure qu’en dépit des différentes manifestations et mobilisations qui ont émaillé le chantier depuis plusieurs mois, l’autoroute ouvrira bien fin 2025 comme prévu.Alors que les opposants ne cessent de dénoncer des manquements, erreurs ou approximations qui entraveraient la bonne marche des travaux, le futur concessionnaire affirme que “si des écarts sont constatés” par rapport à l’arrêté préfectoral d’autorisation environnementale, “des mesures correctives sont mises en Å“uvre”.”Plus de 1.000 salariés travaillent sur le chantier actuellement, Atosca a désormais concrétisé plus de 300 millions d’euros, soit 65% du budget total du chantier”, a-t-il souligné, annonçant de “nouvelles étapes structurantes” pour le printemps.En mars, seront ainsi installées les deux centrales d’enrobés à chaud qui doivent fabriquer le revêtement de la future autoroute, a précisé le groupe.A moins que le tribunal de Toulouse décide d’ici quelques semaines de remettre en cause l’autorisation environnementale ayant permis ce chantier contesté.