A l’Assemblée, bataille en vue autour de la relance du nucléaire

Définir le futur énergétique de la France, c’est l’objectif du texte examiné à partir de lundi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Les partisans de l’atome devraient s’unir pour réintroduire la relance du nucléaire supprimée en commission. Pour le Rassemblement national, ce serait l’opportunité d’engranger une nouvelle victoire autour de cette proposition de loi venue du Sénat, qui doit ensuite inspirer le décret fixant la feuille de route énergétique du pays. Le gouvernement doit le publier d’ici à la fin de l’été, a rappelé dimanche le ministre de l’Industrie et de l’Energie Marc Ferracci dans La Tribune.”Celui-ci va probablement subir des ajustements, mais nous n’attendrons pas la fin de la navette parlementaire”, a-t-il prévenu, rappelant le besoin de ce décret pour certaines filières afin de “lancer des investissements”. “Nous ne remettrons pas en question le cap de la décarbonation, ni le principe d’un mix électrique équilibré, reposant sur les énergies renouvelables et le nucléaire”, a-t-il également dit.  Or, si ce texte est étudié à l’Assemblée, c’est d’abord parce que Marine Le Pen et ses députés ont agité fin avril la menace de la censure et obtenu du Premier ministre François Bayrou son inscription à l’ordre du jour de la chambre basse.Après un examen chaotique en commission, au cours duquel l’article fixant les objectifs du secteur nucléaire a été supprimé, le rapporteur, le député macroniste et ancien ministre Antoine Armand, a déposé des amendements pour réintroduire une relance massive de l’atome dans le texte, qui semble convenir au Rassemblement national.Elle prévoit notamment de nouvelles capacités nucléaires, équivalent à engager la construction de 14 nouveaux EPR au plus tard en 2030. Une position plus tranchée que celle du gouvernement.”Les amendements déposés par le rapporteur sur les objectifs de nucléaire et sur la suppression des objectifs pour les énergies intermittentes vont dans le bon sens pour nous”, a estimé le député RN Maxime Amblard.  “Il y a toujours des points à améliorer, et en séance, on va se battre pour réussir à s’approcher au plus près de ce que nous considérons être bon pour le pays”, a indiqué l’élu à l’AFP. Son groupe avait plaidé en commission pour la construction de plus d’une quarantaine d’EPR.- Quelle place pour les énergies renouvelables ? -A contrario, la recherche d’un accord entre le rapporteur et les socialistes semble au point mort.Le groupe de Boris Vallaud défend, lui, une relance de l’atome qu’il estime “raisonnable”, face au retard pris dans le développement des énergies renouvelables, en engageant la construction de huit nouveaux EPR d’ici 2035. Il propose d’attendre cinq ans, et un retour d’expérience sur la construction des nouveaux réacteurs, avant de s’engager sur des capacités supplémentaires.”Nous avons présenté au rapporteur nos positions pour tenter de batir une majorité, mais nous n’avons pas eu de retour de sa part”, a déploré auprès de l’AFP le député PS Karim Benbrahim.Les socialistes, comme le reste de la gauche, déplorent également que le texte ne fixe plus de part des énergies renouvelables à atteindre dans la production d’électricité en France, ne parlant maintenant plus que d’énergies “décarbonnées”. Ce changement sémantique ouvre, selon eux, la voie à la possibilité à terme d’une production électrique sans énergies renouvelables. “Une ligne rouge”, prévient Karim Benbrahim. Ainsi, côté objectif, le texte actuel prévoit à présent de porter d’ici 2030 la part d’énergie décarbonée à 58% au moins de la consommation d’énergie en France, alors que le pays doit se mettre sur la voie de la neutralité carbone en 2050. Aujourd’hui, la consommation d’énergie en France dépend encore à hauteur de 60% de combustibles fossiles, majoritairement importés, selon le dernier rapport annuel du gestionnaire du transport de l’électricité, RTE.Dans le reste de la gauche, les Insoumis et les écologistes sont farouchement opposés à toute relance de l’atome, et espèrent que l’article ne sera pas réintroduit. Le texte, à la demande de la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, devra faire l’objet d’au moins 40 heures de débats dans l’hémicycle et devrait donc s’étendre tout au long de la semaine.

L’UE appelle à éviter le protectionnisme au G7 qui démarre en plein conflit entre l’Iran et Israël

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a appelé dimanche le G7 à “éviter le protectionnisme” au début d’un sommet au Canada sous tension en raison des frictions entre alliés et de la crainte d’une escalade au Moyen-Orient après trois jours de conflit entre l’Iran et Israël.Le sommet, qui se déroule à Kananaskis dans l’écrin du parc national de Banff, dans l’ouest canadien, est le premier depuis que le retour de Donald Trump au pouvoir a fragilisé l’unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Grande-Bretagne, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).Le nouveau Premier ministre canadien Mark Carney a choisi d’inviter également de nombreux dirigeants d’autres pays: Inde, Ukraine, Mexique, Afrique du Sud, Australie et Corée du Sud seront présents.Eviter les drames sera une priorité absolue pour tous malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore celle au Moyen-Orient.Pour cela, les pays du G7 devraient s’abstenir de publier le traditionnel long communiqué final et plutôt opter pour des engagements “courts et concrets” sur divers sujets qui seront abordés.Mais parviendront-ils à parler d’une voix commune, notamment sur le Moyen-Orient? Israël a lancé depuis vendredi une attaque sans précédent contre l’Iran, visant son programme nucléaire et son appareil de sécurité. Téhéran a riposté par des salves de tirs de missiles et de drones, promettant “une réponse dévastatrice” et affirmant qu’Israël ne serait bientôt “plus habitable”.Selon une source gouvernementale à l’AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune sur ce conflit appelant à la désescalade.Dimanche, Ursula von der Leyen a affirmé avoir dit au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, lors d’un appel téléphonique dimanche, que la diplomatie était la meilleure solution “à long terme” avec l’Iran, sans toutefois appeler à un cessez-le-feu.- “Frappes regrettables” -Allié d’Israël, le président américain a estimé “qu’il y avait de bonnes chances qu’il y ait un accord”, sur le seuil de la Maison Blanche avant d’embarquer dans son hélicoptère Marine One.Le président français Emmanuel Macron, qui a fait dimanche une halte au Groenland pour exprimer la “solidarité européenne” face aux visées de Donald Trump, a dit espérer un retour au calme “dans les prochaines heures” en Iran et en Israël. Il a par ailleurs exhorté Téhéran à reprendre les pourparlers avec les États-Unis.Mais cette guerre n’est pas la seule au menu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky fait partie des invités et espère parler à Donald Trump, qui l’avait publiquement humilié lors de leur rencontre à la Maison Blanche en février.Le président américain, qui s’est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau parlé samedi au président russe Vladimir Poutine. Celui-ci lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.De leur côté, les Européens veulent convaincre Donald Trump d’annoncer de nouvelles sanctions contre Moscou, visant plus précisément les ventes de pétrole russe. Avant d’arriver au Canada, Emmanuel Macron a indiqué qu’il entendait demander à son homologue américain s’il est “disponible” pour mettre en oeuvre plus de sanctions.- Droits de douane -Tous les pays veulent par ailleurs aborder l’aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d’au moins 10% sur la plupart des produits entrant aux Etats-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé le monde d’un ralentissement économique général.”Gardons les échanges entre nous équitables, prévisibles et ouverts. Nous devons tous éviter le protectionnisme”, a lancé Mme von der Leyen dimanche à la veille de session commune lundi pendant laquelle les dirigeants évoqueront les perspectives économiques mondiales.C’est un moment particulièrement important pour le Canada. La dernière fois que le pays avait accueilli le G7, en 2018, la réunion avait été le théâtre d’un virulent accrochage entre M. Trump et le Premier ministre de l’époque, Justin Trudeau. Le président américain était parti sans signer le communiqué final et les relations entre les deux dirigeants ne s’étaient jamais apaisées.Mark Carney et Donald Trump se verront lundi matin pour une rencontre en face-à-face.Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien alors qu’il n’a cessé de menacer son voisin du nord ces derniers mois, estimant qu’il serait préférable qu’il devienne le 51e État américain.

L’heure du verdict en Allemagne pour un médecin syrien accusé de tortures sous Assad

Un médecin syrien, accusé de tortures d’opposants au régime de Bachar al-Assad, va connaître lundi le sort que lui réserve la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort. Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu’à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d’autres réfugiés syriens, Alaa Moussa, aujourd’hui âgé de 40 ans, réfute toutes les accusations. Jugé pour crimes contre l’humanité, il doit répondre de tortures sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs à 18 reprises entre 2011 et 2012, notamment en mettant le feu aux parties génitales d’un adolescent. Il aurait également administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups, selon le parquet fédéral allemand.Il risque la prison à vie, assortie d’une peine de sûreté pour une durée non encore définie, ainsi qu’une interdiction d’exercer en tant que médecin. Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa a été confronté à plus d’une cinquantaine de témoins et d’anciennes victimes. Certains ont témoigné masqués et beaucoup ont fait état de menaces et d’intimidation à l’encontre de leur famille restée au pays alors que l’ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.Une situation qui s’est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.Parmi les témoins, un ancien lieutenant d’Alep, âgé aujourd’hui d’une quarantaine d’années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011. Il a affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l’hôpital militaire où il sévissait.- “Il a ri” -Ensuite, “l’accusé a discuté avec des collègues et a ri, comme si de rien n’était”, a raconté ce témoin devant le juge.L’Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.Il y a deux semaines, la justice allemande a ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d’une milice syrienne soutenant l’ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d’actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.De nombreux Syriens d’Allemagne ont ces dernières années dénoncé auprès de la justice des suspects d’exactions commises dans leur pays, et la chute de Bachar al-Assad a levé les appréhensons de ceux qui craignaient de mettre en danger leurs proches en Syrie, selon des organisations des droits de l’homme.Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d’un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l’économie et les infrastructures du pays.

L’heure du verdict en Allemagne pour un médecin syrien accusé de tortures sous Assad

Un médecin syrien, accusé de tortures d’opposants au régime de Bachar al-Assad, va connaître lundi le sort que lui réserve la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort. Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu’à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d’autres réfugiés syriens, Alaa Moussa, aujourd’hui âgé de 40 ans, réfute toutes les accusations. Jugé pour crimes contre l’humanité, il doit répondre de tortures sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs à 18 reprises entre 2011 et 2012, notamment en mettant le feu aux parties génitales d’un adolescent. Il aurait également administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups, selon le parquet fédéral allemand.Il risque la prison à vie, assortie d’une peine de sûreté pour une durée non encore définie, ainsi qu’une interdiction d’exercer en tant que médecin. Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa a été confronté à plus d’une cinquantaine de témoins et d’anciennes victimes. Certains ont témoigné masqués et beaucoup ont fait état de menaces et d’intimidation à l’encontre de leur famille restée au pays alors que l’ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.Une situation qui s’est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.Parmi les témoins, un ancien lieutenant d’Alep, âgé aujourd’hui d’une quarantaine d’années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011. Il a affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l’hôpital militaire où il sévissait.- “Il a ri” -Ensuite, “l’accusé a discuté avec des collègues et a ri, comme si de rien n’était”, a raconté ce témoin devant le juge.L’Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.Il y a deux semaines, la justice allemande a ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d’une milice syrienne soutenant l’ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d’actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.De nombreux Syriens d’Allemagne ont ces dernières années dénoncé auprès de la justice des suspects d’exactions commises dans leur pays, et la chute de Bachar al-Assad a levé les appréhensons de ceux qui craignaient de mettre en danger leurs proches en Syrie, selon des organisations des droits de l’homme.Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d’un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l’économie et les infrastructures du pays.

Athlétisme/violences: le père de Jakob Ingebrigtsen fixé sur son sort lundi

La justice norvégienne se prononce lundi dans l’affaire Ingebrigtsen dans laquelle l’ex-entraîneur Gjert doit répondre d’accusations de violences parentales sur son fils Jakob, champion olympique d’athlétisme, et sa fille Ingrid.Le parquet a requis deux ans et demi de prison contre Ingebrigtsen senior tandis que la défense a plaidé la relaxe à l’issue d’un procès-fleuve qui s’est tenu devant le tribunal de Sandnes (sud-ouest) du 24 mars au 15 mai.Les juges devront trancher si Jakob et Ingrid Ingebrigtsen, parties civiles dans l’affaire, ont grandi sous un régime de violences systémiques ou si la stricte discipline imposée par leur père répondait aux exigences nécessaires pour atteindre un haut niveau sportif.”Mon enfance a été largement marquée par la peur”, a témoigné Jakob, champion olympique du 5.000 mètres l’an dernier à Paris et du 1.500 mètres à Tokyo en 2021, en chargeant son père, qu’il dit avoir arrêté d’appeler “papa” à l’âge de 11-12 ans et qu’il désigne désormais comme “l’accusé”.”Je sentais que je n’avais pas de libre choix et que je n’avais pas mon mot à dire. J’étais dans un environnement où tout était contrôlé et décidé à ma place. Enormément de manipulation”, a affirmé l’athlète de 24 ans.Se disant incapable de citer un seul bon souvenir de son enfance, il est revenu sur plusieurs épisodes de violences physiques — gifles, coup de pied dans le ventre –, dont certains quand il avait sept ans.Agé de 59 ans, Gjert Ingebrigtsen a rejeté les accusations de violences physiques et psychologiques dont il se serait rendu coupable sur une période de 14 ans, de 2008 à 2022, et a dénoncé lors du procès “une entreprise de démolition”. A la barre, il s’est dépeint comme un père “excessivement protecteur” qui a donné une éducation “traditionnelle et patriarcale” à ses sept enfants, soucieux de contribuer à leur succès et ne recevant que de l’ingratitude en retour.- Confusion des rôles -Jakob Ingebrigtsen et deux de ses frères également athlètes, Henrik et Filip, avaient jeté un pavé dans la mare en octobre 2023, en mettant publiquement en cause leur père dans une tribune de presse.La police avait ouvert une enquête élargie à toute la fratrie, mais seuls les faits concernant Jakob et Ingrid ont été retenus, les autres ayant été classés faute de preuves ou pour cause de prescription.Jakob, également double champion du monde en salle sur 1.500 m et 3.000 m cet hiver, Henrik et Filip ont rompu en 2022 avec leur père-entraîneur.Ingrid Ingebrigtsen, 18 ans, a elle aussi témoigné de violences verbales et physiques, notamment comment son père l’avait frappée au visage avec une serviette de toilette mouillée en janvier 2022. Lui dit avoir visé le doigt qu’elle tendait lors d’une dispute.En conflit récurrent avec celui-ci, l’adolescente a renoncé à l’athlétisme et quitté la maison familiale à l’âge de 15 ans.Le procès a fait les gros titres en Norvège et au-delà, mettant en lumière les défis liés à la confusion des rôles entre entraîneur et parent dans les familles d’athlètes.Gjert Ingebrigtsen était jugé pour “violences intrafamiliales”, un chef passible de six ans de prison en Norvège.”Pour mes frères, ma sÅ“ur et moi, les audiences au tribunal de Sandnes ont eu des conséquences profondes et déchirantes, quel que soit le verdict”, a déclaré Jakob Ingebrigtsen au dernier jour du procès.”Nous le savions depuis le début, mais c’était malgré tout important de raconter notre histoire”.

German court to rule in case of Syrian ‘torture’ doctor

A German court will rule Monday on the case of a Syrian doctor accused of crimes against humanity under former dictator Bashar al-Assad’s regime. Alaa Mousa, 40, is accused of torturing detainees at military hospitals in Damascus and Homs on 18 occasions between 2011 and 2012, including setting fire to a teenage boy’s genitals. The accused is also alleged to have administered a lethal injection to a patient who had resisted being beaten, according to federal prosecutors.Prosecutors have asked judges at the higher regional court in Frankfurt to hand down a life sentence in the case, which comes to a conclusion after Assad’s ouster in December. The accused denies all the charges against him.Mousa arrived in Germany in 2015 on a visa for highly skilled workers at the same time as hundreds of thousands of Syrians were fleeing the civil war at home. He continued to practise medicine in Germany, working as an orthopaedic doctor until he was arrested in June 2020.A former employer told German media they knew nothing of his past in Syria’s military hospitals, and that colleagues described him as someone who was “unremarkable”.- Witness statements -According to prosecutors, Mousa worked at military hospitals in Homs and Damascus, where political opponents detained by the government were brought for treatment.Instead of receiving medical assistance, the patients were tortured and “not infrequently killed”, they said.In one case, Mousa is accused of pouring flammable liquid on a prisoner’s wounds before setting them on fire and kicking him in the face so hard that three of his teeth had to be replaced.He also allegedly doused a teenage boy’s genitals in alcohol before setting them alight.Other inmates were kicked and beaten, sometimes with medical tools, according to prosecutors.During the trial, the court heard testimony from colleagues and detainees, who said they recognised the accused, according to German weekly Der Spiegel.One former inmate said he had been forced to carry the bodies of patients who had died after they were injected by Mousa, Der Spiegel reported.Another witness said the military hospital where he was held in Damascus had been known as a “slaughterhouse”.At the opening of the trial in 2022, Mousa told the court he had witnessed beatings but denied striking patients himself.The accused however said he was too afraid of the military police “in control” at the hospital to speak out.”I felt sorry for them, but I couldn’t say anything, or it would have been me instead of the patient,” he said.Germany has tried several supporters of Assad’s regime under the legal principle of “universal jurisdiction”, which allows for serious crimes to be prosecuted even if they were committed in a different country.The first global trial over state-sponsored torture in Syria under the Assad government opened in Koblenz in 2020. The accused in the trial, a former army colonel, was found guilty of crimes against humanity and sentenced to life in jail in 2022.

Bac 2025: coup d’envoi des épreuves écrites de terminale avec la philo

“C’est LA semaine”, témoigne Sarah, lycéenne dans l’Oise. Plus de 530.000 élèves de terminale débutent lundi matin les écrits du bac avec la philo, avant les épreuves de spécialités, un examen toujours à forte charge symbolique même si les enjeux sont moindres depuis la réforme du lycée.Après l’épreuve de français vendredi pour les élèves de première, les lycéens de terminale (387.244 pour le bac général et 146.396 pour le bac technologique) plancheront dès 08H00 sur un des trois sujets de philosophie (deux dissertations et un commentaire de texte).Pour Sarah, qui vise la mention Très bien, “le bac philo est beaucoup plus effrayant que les épreuves de spécialités”, les deux matières majeures choisies par chaque lycéen en terminale, dont les épreuves se dérouleront de mardi à jeudi.”J’ai l’impression d’être particulièrement prête pour les maths, mais pour la philo, je trouve qu’on peut moins prédire les sujets”, estime cette élève qui se destine à une classe préparatoire commerciale.Gustave, 17 ans, lycéen à Strasbourg, appréhende au contraire plutôt les spécialités, qui représentent à elles deux pour un tiers des résultats de l’examen (avec un coefficient 16 chacune). La philosophie, elle, ne compte que coefficient huit pour les candidats au bac général, et quatre pour les candidats au bac technologique (sur un total de 100).”La philo, comme ça compte un peu moins, je me dis que c’est moins grave…”, explique ce lycéen. Pour lui, le bac représente une “étape importante quand même, qui clôture 15 années de scolarité”. – “Pic de vues” -Depuis la réforme du bac en 2019, la note du bac repose à 40% sur le contrôle continu et à 60% sur des épreuves dites terminales (le français écrit et oral, passé en classe de première, les épreuves de spécialité, la philosophie et le grand oral en terminale).”Le stress est moindre”, mais “les candidats jouent le jeu comme auparavant”, souligne Marc Foglia, enseignant de philosophie dans un lycée de Pontarlier (Doubs).Pour le professeur Lev Fraenckel, alias Serial thinker sur TikTok et Youtube, qui cartonne avec ses vidéos de cours de philo, cette épreuve reste “symboliquement une sorte de rite initiatique”. Ses vidéos connaissent “un pic de vues” les derniers jours, notamment celle intitulée “Tout le programme du bac philo en une heure” sur Youtube, qui rassemble “entre 500.000 et un million de vues la veille”.Lucie, en terminale à Bourg-la-Reine (Hauts-de-Seine), a eu recours à cette vidéo pour faire ses fiches car sa classe “n’a pas terminé le programme”. “On n’a pas été très bien préparés je trouve”, dit-elle.- “Bien finir la scolarité” -Après la philo et les épreuves écrites de spécialité, les lycéens de la voie générale et technologique passeront le grand oral entre le lundi 23 juin et le mercredi 2 juillet.Les résultats du bac, qui reste le sésame indispensable pour poursuivre des études supérieures, seront publiés le 4 juillet. Mais beaucoup de lycéens connaissent déjà leur orientation pour l’an prochain, car Parcoursup donne ses réponses aux futurs étudiants depuis le 2 juin.”Beaucoup savent qu’ils ont déjà une grande partie de leur baccalauréat, voire la totalité” avec le contrôle continu, “donc c’est plus des enjeux de mentions”, souligne Marc Foglia. Pour Lucie, qui “a calculé que pour avoir le bac, il fallait qu’elle ait deux dans toutes les matières”, “jusqu’au dernier moment, on ne lâche pas quand même”. Car elle vise une mention, “un peu pour l’ego, pour bien finir la scolarité”.Le taux de réussite au baccalauréat dépasse depuis 2012 les 80%. L’an dernier, il était de 91,2%, en hausse sur un an dans les trois voies (générale, technologique et professionnelle). En voie générale, il était de 95,9%.

Trump orders deportation drive targeting Democratic cities

US President Donald Trump on Sunday directed federal authorities to ramp up deportation efforts in Democratic-led cities, doubling down on a politicized anti-immigration drive after major protests in Los Angeles.”We must expand efforts to detain and deport Illegal Aliens in America’s largest Cities, such as Los Angeles, Chicago, and New York, where Millions upon Millions of Illegal Aliens reside,” Trump said on his Truth Social platform.”These, and other such Cities, are the core of the Democrat Power Center,” he claimed, citing debunked right-wing conspiracy theories that undocumented immigrants are voting in US elections in significant numbers.Trump has made deporting undocumented immigrants a key priority for his second term, after successfully campaigning against an alleged “invasion” by criminals.Raids by the Immigration and Customs Enforcement (ICE) agency in Los Angeles sparked unruly protests, prompting Trump last week to deploy 4,000 National Guards and 700 Marines, against the wishes of local and state authorities.California has sued to regain control of the National Guardsmen from Trump, arguing he overstepped his authority. That suit is working its way through federal court.In a long screed on Truth Social Sunday, the Republican president charged that “every day, the Brave Men and Women of ICE are subjected to violence, harassment, and even threats from Radical Democrat Politicians.”But, he insisted, “nothing will stop us from executing our mission… ICE Officers are herewith ordered … to do all in their power to achieve the very important goal of delivering the single largest Mass Deportation Program in History.”Trump insisted that “Radical Left Democrats are sick of mind, hate our Country, and actually want to destroy our Inner Cities — And they are doing a good job of it!””There is something wrong with them,” he said, listing a litany of grievances, including charges that Democrats “believe in Open Borders, Transgender for Everybody, and Men playing in Women’s Sports.”That, he said, was why he wanted ICE and other law enforcement agencies “to FOCUS on our crime ridden and deadly Inner Cities.”Doubling down on his characteristic bluster, Trump seemed to compare migration to the United States with weapons of mass destruction.He said he had directed his entire administration “to put every resource possible behind this effort, and reverse the tide of Mass Destruction Migration that has turned once Idyllic Towns into scenes of Third World Dystopia.”With his typical divisive rhetoric, Trump said he wanted “our Brave Officers to know that REAL Americans are cheering you on every day.””To ICE, FBI, DEA, ATF, the Patriots at Pentagon and the State Department, you have my unwavering support. Now go, GET THE JOB DONE!” he wrote.

Dix passeurs présumés jugés pour un naufrage meurtrier dans la Manche

Dix hommes, dont huit Afghans, sont jugés à partir de lundi à Lille pour leur rôle présumé de passeurs dans le naufrage d’une embarcation clandestine qui avait fait quatre morts et quatre disparus dans la Manche en décembre 2022.Parti entre 1H00 et 1H30 du matin dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, le canot, qui transportait en majorité des migrants afghans, avait fait naufrage à quelques kilomètres des côtes anglaises.Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n’ont jamais été retrouvés.La même nuit, sept autres départs d’embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche.Selon les éléments de l’enquête, alors que les migrants gonflaient le bateau avant le départ, plusieurs ont entendu une détonation, synonyme selon eux de crevaison. Les passeurs leur ont dit de ne pas s’en faire et qu’il s’agissait du seul bateau disponible pour eux.D’après les témoignages des rescapés, il n’y avait pas assez de gilets de sauvetage pour tout le monde et aucune des personnes décédées n’en portait un. La température était glaciale et la mer très agitée. Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l’eau à entrer dans l’embarcation, jusqu’à atteindre les genoux des passagers. Paniqués, ils se sont mis debout pour tenter de faire signe à un bateau. Mais le fond du canot, peu solide, a ployé sous leur poids et celui de l’eau, et tous se sont retrouvés à l’eau. Neuf des prévenus sont jugés, jusqu’à vendredi, pour homicide involontaire par violation d’une obligation de sécurité, deux d’entre eux le sont pour blanchiment, tous pour aide au séjour irrégulier. Huit sont afghans, un syrien, un irakien. Certains des prévenus sont soupçonnés d’avoir recruté des passeurs et assuré la logistique auprès des passagers, d’autres d’avoir géré l’organisation sur le camp de migrants de Loon-Plage (Nord), où vivaient les migrants avant leur tentative de traversée, toujours selon les éléments de l’enquête. D’autres encore sont jugés pour s’être occupés du transport des migrants vers la plage et de la mise à l’eau du canot, et deux pour avoir collecté une partie des paiements.Le mineur sénégalais qui pilotait le canot est, lui, inculpé dans le cadre d’une procédure au Royaume-Uni.Apparu en 2018, le phénomène des traversées de la Manche en petites embarcations est à l’origine de nombreux naufrages, le plus meurtrier ayant coûté la vie à 27 personnes en novembre 2021.Depuis le début de l’année, au moins 15 migrants sont morts dans la Manche, bras de mer parmi les plus fréquentés du monde et où les conditions météorologiques sont souvent difficiles, selon un décompte de l’AFP à partir de chiffres officiels. En 2024, 78 étaient morts ainsi, un record.

Le salon du Bourget décolle dans l’ombre du drame d’Air India

Le salon du Bourget près de Paris, le plus ancien et plus grand rendez-vous aérospatial au monde, décolle lundi avec un fort accent sur l’espace et la défense, mais assombri pour sa 55e édition par la catastrophe du Boeing d’Air India.Très attendu pour parler de la reprise de Boeing, le patron du géant américain Kelly Ortberg a annulé vendredi sa venue au salon, au lendemain du crash meurtrier en Inde d’un appareil de l’avionneur.Ce drame, qui a fait 279 morts, a entraîné l’annulation en cascade de plusieurs évènements du rendez-vous du secteur aéronautique, dont la conférence de presse traditionnelle de Boeing avant l’ouverture officielle du salon, comme celle du motoriste CFM, coentreprise du français Safran et de l’américain GE, qui équipe la plupart des avions les mieux vendus de Boeing et d’Airbus. “On a tous le moral à zéro” après cette catastrophe, a confié à l’AFP un acteur clé du secteur.- Boeing en vol -Boeing et son rival européen Airbus s’y affrontent traditionnellement à coups d’annonces de commandes d’avions, mais la catastrophe d’Air India risque de jeter une ombre sur le programme de l’entreprise américaine.Vendredi, le président exécutif d’Airbus Guillaume Faury a exprimé au nom de son entreprise ses “condoléances aux victimes et aux familles des victimes du vol d’Air India”.”On travaille tous très fort dans cette industrie pour que cela n’arrive pas. Et quand cela arrive, c’est une tragédie”, a déclaré le patron d’Airbus. “Quelques jours avant l’ouverture du Bourget, cet accident a un impact particulier en France”, a souligné le ministère français des transports Philippe Tabarot. Rencontré dimanche au Bourget, au milieu des derniers préparatifs, le commissaire général du salon Emmanuel Viellard a cherché à relativiser l’absence de Kelly Ortberg. “Une personne qui nous manque, ce n’est pas un salon qui s’arrête, le patron du Boeing a d’autres préoccupations en ce moment, mais Boeing sera en représentation avec des avions en vol”, a-t-il déclaré à l’AFP.  Dans un contexte international tendu et avec l’intention de l’Europe de renforcer sa souveraineté stratégique, le salon est particulièrement attendu sur le thème de la défense. “Heureusement que cette prise de conscience a eu lieu ! Mais, entre la volonté politique et la réalité, il y a un écart”, a déclaré Éric Trappier, le PDG du groupe Dassault, qui fabrique les avions de chasse Rafale, dans une interview dimanche au Figaro.  “Mettre plus d’argent n’est pas tout : il faut décider comment le dépenser, quels seront les prescripteurs, quel est l’effet militaire recherché et comment cet effort se conjugue avec la réalité de l’Otan”, a-t-il poursuivi, critiquant une nouvelle fois le Danemark, qui achète des avions de combat américains F-35 malgré la menace d’une annexion du Groenland par Donald Trump.- Ukraine et Israël présents -C’est le Premier ministre français François Bayrou qui inaugurera le salon lundi matin, lors d’une cérémonie incluant un hommage aux femmes dans l’aérospatial. La féminisation sera le fil rouge de cette édition du salon, organisé depuis 1909 tous les deux ans. Vendredi, premier jour d’ouverture au grand public, sera entièrement consacré aux femmes, avec la participation de professionnelles de 20 métiers de l’aérien et du spatial.Le même jour, le président Emmanuel Macron est attendu avec un discours sur la nouvelle stratégie spatiale française. “D’un point de vue industriel, le fait qu’il y ait une identification d’une stratégie nationale spatiale, c’est bienvenu”, a déclaré Baptiste Voillequin, responsable chargé de l’espace du Gifas (groupement des industries aérospatiales françaises) qui organise le salon, en recevant les médias dans le pavillon de 2.500 m2 dédié à l’espace, une première au Bourget. Même fortement réduite, la présence d’Israël, l’un des leaders des capacités militaires de pointe dans l’aérospatial, est une source de tensions. Le tribunal judiciaire de Bobigny a rejeté mardi la requête d’associations qui demandaient l’exclusion du salon des entreprises israéliennes au nom du risque de perpétuation de “crimes internationaux”.L’Ukraine, dont l’attaque de drones contre des bombardiers stratégiques russes est décortiquée par les militaires et avionneurs, sera également présente avec cinq entreprises, dont la start-up Ailand Systems, spécialisée dans les drones détecteurs de mines, ainsi que l’avionneur Antonov et le motoriste Motor Sitch.