Allemagne: une usine de trains reconvertie dans la production de chars militaires

Une usine historique de fabrication de matériel ferroviaire, dans l’est de l’Allemagne, va être reconvertie dans la production de chars militaires, après un accord présenté mercredi avec le groupe d’armement KNDS dont l’activité est portée par la hausse des dépenses de défense.KNDS, entreprise franco-allemande spécialisée dans les véhicules blindés, va reprendre au fabricant de trains Alstom son usine allemande de Görlitz, en ex-Allemagne de l’Est, ont annoncé les deux groupes lors d’un événement organisé en présence du chancelier Olaf Scholz.Le constructeur ferroviaire français avait annoncé l’an dernier une restructuration de ses activités en Allemagne prévoyant la fermeture de ce site, situé à la frontière avec à la Pologne, spécialisé dans la fabrication de trains depuis 175 ans, mais jugé pas assez rentable.A l’image du secteur européen de la défense, dont l’activité est dopée par la hausse des dépenses militaires qui a suivi l’invasion de l’Ukraine par la Russie, KNDS développe sa production.Grâce au nouveau site de Görlitz,”nous augmentons nos capacités de production pour renforcer la capacité de défense de l’Allemagne”, a indiqué Florian Hohenwarter, directeur des opérations du groupe.”Nous avons accompagné cette transition de près, a souligné Olaf Scholz. Car nous voulons que notre armée soit en mesure de défendre l’Allemagne et notre alliance contre toutes les menaces à l’avenir”, a-t-il dit, dénonçant le volonté de Moscou de “redessiner les frontières par la force”.A la place de wagons ferroviaires à deux étages, spécialité de Görlitz, l’usine va produire des composants pour le char de combat Leopard 2, utilisé par les troupes ukrainiennes, le blindé de combat d’infanterie Puma et le blindé de transport Boxer.”Les premiers transferts de personnel et le démarrage de la production devraient avoir lieu dès cette année”, ont encore expliqué les entreprises. La transition complète du site devrait être achevée en 2027.Outre les 350 à 400 salariés d’Alstom qui seront repris sur le site de Görlitz, KNDS veut proposer jusqu’à 75 emplois sur d’autres implantations et Alstom prévoit de transférer 100 salariés vers ses propres sites.En juin dernier, l’équipementier en difficulté Continental et le plus gros fabricant allemand d’équipement militaire Rheinmetall avaient passé un accord similaire sur un transfert de salariés d’une usine automobile condamnée vers les sites du producteur d’obus et char.

Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, est incarcéré en France

Serge Atlaoui, Français qui a échappé à la peine de mort en Indonésie pour trafic de drogue, est arrivé en France mercredi matin et a été emmené à la prison d’Osny dans le Val-d’Oise, après un rapide passage par le tribunal de Bobigny.A son arrivée à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, peu après 10H00, il a été pris en charge par l’administration pénitentiaire et amené au tribunal judiciaire de Bobigny, compétent pour l’aéroport.Il y a été présenté à un magistrat du parquet qui lui a notifié son incarcération dans la maison d’arrêt du Val-d’Oise à Osny, où il a été transféré, a indiqué le parquet.”Je suis particulièrement ému et soulagé de le savoir en France”, a déclaré à l’AFP son avocat Richard Sédillot. “Je vais tout faire pour obtenir un permis de visite très rapidement et aller le voir à la prison”.En 2005, cet artisan soudeur, aujourd’hui âgé de 61 ans, avait été arrêté dans une usine où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts et les autorités l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Venu de Metz, ce père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. Initialement condamné à la prison à vie en 2005, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel en 2007.Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression.- Raisons humanitaires -Demandé officiellement le 4 novembre par la France, son retour a été rendu possible par la signature d’un accord le 24 janvier entre les ministres français de la Justice Gérald Darmanin et indonésien Yusril Ihza Mahendra.Dans cet accord, Jakarta explique avoir décidé de “ne pas exécuter” le prisonnier et d’autoriser son retour pour “raisons humanitaires” car “il est malade”. M. Atlaoui a suivi chaque semaine un traitement, ces derniers temps, dans un hôpital proche de sa prison.Il avait quitté l’Indonésie et la prison de Salemba à Jakarta mardi, escorté par trois policiers français. Avant son retour en France, il a dû participer à une conférence de presse à l’aéroport de Jakarta, aux côtés de l’ambassadeur de France Fabien Penone et d’un responsable au ministère indonésien en charge des Affaires juridiques et des droits humains, I Nyoman Gede Surya Mataram.Masque sur la bouche et casquette noire, le Français est resté muet durant toute la conférence.L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où de nombreuses personnalités, dont la chanteuse franco-indonésienne Anggun, s’étaient mobilisées pour le soutenir.L’Indonésie, qui n’a plus procédé à une exécution depuis 2016, compte actuellement au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles. Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, selon le ministère de l’Immigration et des services correctionnels.D’après l’association française Ensemble contre la peine de mort, outre M. Atlaoui, au moins quatre Français sont actuellement condamnés à mort dans le monde: deux hommes au Maroc, un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.

Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, est incarcéré en France

Serge Atlaoui, Français qui a échappé à la peine de mort en Indonésie pour trafic de drogue, est arrivé en France mercredi matin et a été emmené à la prison d’Osny dans le Val-d’Oise, après un rapide passage par le tribunal de Bobigny.A son arrivée à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, peu après 10H00, il a été pris en charge par l’administration pénitentiaire et amené au tribunal judiciaire de Bobigny, compétent pour l’aéroport.Il y a été présenté à un magistrat du parquet qui lui a notifié son incarcération dans la maison d’arrêt du Val-d’Oise à Osny, où il a été transféré, a indiqué le parquet.”Je suis particulièrement ému et soulagé de le savoir en France”, a déclaré à l’AFP son avocat Richard Sédillot. “Je vais tout faire pour obtenir un permis de visite très rapidement et aller le voir à la prison”.En 2005, cet artisan soudeur, aujourd’hui âgé de 61 ans, avait été arrêté dans une usine où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts et les autorités l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Venu de Metz, ce père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. Initialement condamné à la prison à vie en 2005, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel en 2007.Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression.- Raisons humanitaires -Demandé officiellement le 4 novembre par la France, son retour a été rendu possible par la signature d’un accord le 24 janvier entre les ministres français de la Justice Gérald Darmanin et indonésien Yusril Ihza Mahendra.Dans cet accord, Jakarta explique avoir décidé de “ne pas exécuter” le prisonnier et d’autoriser son retour pour “raisons humanitaires” car “il est malade”. M. Atlaoui a suivi chaque semaine un traitement, ces derniers temps, dans un hôpital proche de sa prison.Il avait quitté l’Indonésie et la prison de Salemba à Jakarta mardi, escorté par trois policiers français. Avant son retour en France, il a dû participer à une conférence de presse à l’aéroport de Jakarta, aux côtés de l’ambassadeur de France Fabien Penone et d’un responsable au ministère indonésien en charge des Affaires juridiques et des droits humains, I Nyoman Gede Surya Mataram.Masque sur la bouche et casquette noire, le Français est resté muet durant toute la conférence.L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où de nombreuses personnalités, dont la chanteuse franco-indonésienne Anggun, s’étaient mobilisées pour le soutenir.L’Indonésie, qui n’a plus procédé à une exécution depuis 2016, compte actuellement au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles. Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, selon le ministère de l’Immigration et des services correctionnels.D’après l’association française Ensemble contre la peine de mort, outre M. Atlaoui, au moins quatre Français sont actuellement condamnés à mort dans le monde: deux hommes au Maroc, un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.

Serge Atlaoui, condamné à mort en Indonésie, est incarcéré en France

Serge Atlaoui, Français qui a échappé à la peine de mort en Indonésie pour trafic de drogue, est arrivé en France mercredi matin et a été emmené à la prison d’Osny dans le Val-d’Oise, après un rapide passage par le tribunal de Bobigny.A son arrivée à l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, peu après 10H00, il a été pris en charge par l’administration pénitentiaire et amené au tribunal judiciaire de Bobigny, compétent pour l’aéroport.Il y a été présenté à un magistrat du parquet qui lui a notifié son incarcération dans la maison d’arrêt du Val-d’Oise à Osny, où il a été transféré, a indiqué le parquet.”Je suis particulièrement ému et soulagé de le savoir en France”, a déclaré à l’AFP son avocat Richard Sédillot. “Je vais tout faire pour obtenir un permis de visite très rapidement et aller le voir à la prison”.En 2005, cet artisan soudeur, aujourd’hui âgé de 61 ans, avait été arrêté dans une usine où des dizaines de kilos de drogue avaient été découverts et les autorités l’avaient accusé d’être un “chimiste”.Venu de Metz, ce père de quatre enfants, s’est toujours défendu d’être un trafiquant de drogue, affirmant qu’il n’avait fait qu’installer des machines industrielles dans ce qu’il croyait être une usine d’acrylique. Initialement condamné à la prison à vie en 2005, il avait vu la Cour suprême alourdir la sentence et le condamner à la peine capitale en appel en 2007.Il devait être exécuté aux côtés de huit autres condamnés en 2015, mais a obtenu un sursis après que Paris a intensifié la pression.- Raisons humanitaires -Demandé officiellement le 4 novembre par la France, son retour a été rendu possible par la signature d’un accord le 24 janvier entre les ministres français de la Justice Gérald Darmanin et indonésien Yusril Ihza Mahendra.Dans cet accord, Jakarta explique avoir décidé de “ne pas exécuter” le prisonnier et d’autoriser son retour pour “raisons humanitaires” car “il est malade”. M. Atlaoui a suivi chaque semaine un traitement, ces derniers temps, dans un hôpital proche de sa prison.Il avait quitté l’Indonésie et la prison de Salemba à Jakarta mardi, escorté par trois policiers français. Avant son retour en France, il a dû participer à une conférence de presse à l’aéroport de Jakarta, aux côtés de l’ambassadeur de France Fabien Penone et d’un responsable au ministère indonésien en charge des Affaires juridiques et des droits humains, I Nyoman Gede Surya Mataram.Masque sur la bouche et casquette noire, le Français est resté muet durant toute la conférence.L’affaire avait fait grand bruit en Indonésie, où la législation antidrogue est l’une des plus sévères du monde. Mais aussi en France où de nombreuses personnalités, dont la chanteuse franco-indonésienne Anggun, s’étaient mobilisées pour le soutenir.L’Indonésie, qui n’a plus procédé à une exécution depuis 2016, compte actuellement au moins 530 condamnés dans le couloir de la mort, selon l’association de défense des droits Kontras, citant des données officielles. Parmi eux, plus de 90 étrangers, dont au moins une femme, selon le ministère de l’Immigration et des services correctionnels.D’après l’association française Ensemble contre la peine de mort, outre M. Atlaoui, au moins quatre Français sont actuellement condamnés à mort dans le monde: deux hommes au Maroc, un en Chine ainsi qu’une femme en Algérie.

Guerre commerciale: la Chine accuse les Etats-Unis de “réprimer” ses entreprises

La Chine a accusé mercredi les Etats-Unis de “réprimer” de façon “déraisonnable” ses entreprises, après la décision des services postaux américains de ne plus accepter les colis en provenance de Chine et de Hong Kong, une mesure qui pourrait affecter lourdement les géants du commerce en ligne comme Temu et Shein.”Nous demandons instamment aux Etats-Unis de cesser de politiser et d’instrumentaliser les questions commerciales et économiques” et de “réprimer de façon déraisonnable les entreprises chinoises”, a déclaré le porte-parole de la diplomatie chinoise Lin Jian.Exprimant le “profond mécontentement” de Pékin à l’égard des mesures américaines, il a toutefois appelé au “dialogue” pour tenter de mettre fin à la crise.Les services postaux américains (USPS) ont annoncé mardi qu’ils n’accepteraient plus “temporairement” et “jusqu’à nouvel ordre” les colis en provenance de Chine continentale et de Hong Kong.Ils ont également supprimé l’exemption de droits de douane pour les colis de faible valeur, conformément à la promesse du président Donald Trump. Cette exemption permettait aux marchandises d’une valeur inférieure à 800 dollars d’entrer aux États-Unis sans droits de douane ou autres taxes.Un employé des services postaux du bureau de poste général de Macao a toutefois affirmé mercredi à l’AFP que les colis pouvaient toujours être envoyés aux États-Unis depuis cette région administrative spéciale de Chine.Cette passe d’armes autour des colis intervient au lendemain de l’imposition par Washington de 10% de droits de douane additionnels sur toutes les exportations chinoises vers les Etats-Unis qui a lancé une nouvelle guerre commerciale entre les deux puissances.Pékin a immédiatement répliqué en annonçant des taxes sur une série de produits américains, allant du pétrole brut aux machines agricoles.L’Etat-parti chinois a également annoncé de nouvelles restrictions à l’exportation des métaux et métalloïdes critiques, utilisés dans des secteurs allant de l’exploitation minière à l’aérospatial.”Les mesures prises par la Chine sont une action nécessaire pour défendre ses droits et intérêts légitimes”, a affirmé mercredi le porte-parole de la diplomatie chinoise.- Impact sur Temu ou Shein -Selon Washington, l’exemption de droits de douane pour les colis de faible valeur en vigueur jusqu’ici a largement bénéficié aux plateformes en ligne fondées en Chine, comme les géants Shein et Temu. Dans un communiqué publié la semaine dernière, l’agence des douanes et de la protection des frontières des États-Unis a indiqué que la valeur des colis bénéficiant de cette exemption s’est élevée à plus de 1,36 milliard de dollars en 2024. Or, Washington juge que cette exemption compliquait l’application aux Etats-Unis d’exigences en matière de santé, de sécurité ou de propriété intellectuelle.L’annulation de cette exemption pourrait porter un coup dur aux plateformes ultra populaires comme Shein ou Temu, qui vendent des produits à prix cassé, et plus largement pénaliser le commerce extérieur chinois, un des moteurs de l’économie en l’absence de consommation interne vigoureuse. D’autres groupes non chinois comme le géant américain Amazon pourraient également être impactés.En réaction, les actions d’entreprises chinoises de e-commerce ont trébuché à la Bourse de Hong Kong: l’action de JD.com a perdu 5,6% de sa valeur mercredi.Shein et Temu n’ont pour l’heure pas réagi aux sollicitations de l’AFP.Dans ce contexte, la Commission européenne a annoncé qu’elle souhaitait taxer les milliards de colis vendus par les plateformes en ligne et entrant dans l’UE, en provenance essentiellement de Chine. Bruxelles a toutefois souligné qu’il n’y avait eu aucune coordination avec Washington, malgré le contexte commun de tensions commerciales croissantes avec la Chine. – “Pas pressé” -Les mesures de rétorsion chinoises annoncées mardi pour une entrée en vigueur le 10 février ciblent environ 20 milliards de dollars de biens américains, soit autour de 12% du total des importations en provenance des Etats-Unis, selon des calculs de Capital Economics. Leur impact reste cependant bien inférieur aux droits de douane additionnels américains entrés en vigueur, qui concernent environ 450 milliards de dollars de biens.Le président américain a assuré lundi qu’un appel avec son homologue chinois Xi Jinping pourrait avoir lieu de façon imminente, donnant l’impression qu’un revirement rapide était envisageable. Mais il est ensuite revenu sur cette déclaration, affirmant qu’il n’était “pas pressé” de parler à M. Xi.Le Mexique et le Canada, qui ont été frappés par des droits de douane de 25% ce week-end, ont réussi à obtenir un sursis de 30 jours grâce à des accords de dernière minute conclus avec Donald Trump.

Guerre commerciale: la Chine accuse les Etats-Unis de “réprimer” ses entreprises

La Chine a accusé mercredi les Etats-Unis de “réprimer” de façon “déraisonnable” ses entreprises, après la décision des services postaux américains de ne plus accepter les colis en provenance de Chine et de Hong Kong, une mesure qui pourrait affecter lourdement les géants du commerce en ligne comme Temu et Shein.”Nous demandons instamment aux Etats-Unis de cesser de politiser et d’instrumentaliser les questions commerciales et économiques” et de “réprimer de façon déraisonnable les entreprises chinoises”, a déclaré le porte-parole de la diplomatie chinoise Lin Jian.Exprimant le “profond mécontentement” de Pékin à l’égard des mesures américaines, il a toutefois appelé au “dialogue” pour tenter de mettre fin à la crise.Les services postaux américains (USPS) ont annoncé mardi qu’ils n’accepteraient plus “temporairement” et “jusqu’à nouvel ordre” les colis en provenance de Chine continentale et de Hong Kong.Ils ont également supprimé l’exemption de droits de douane pour les colis de faible valeur, conformément à la promesse du président Donald Trump. Cette exemption permettait aux marchandises d’une valeur inférieure à 800 dollars d’entrer aux États-Unis sans droits de douane ou autres taxes.Un employé des services postaux du bureau de poste général de Macao a toutefois affirmé mercredi à l’AFP que les colis pouvaient toujours être envoyés aux États-Unis depuis cette région administrative spéciale de Chine.Cette passe d’armes autour des colis intervient au lendemain de l’imposition par Washington de 10% de droits de douane additionnels sur toutes les exportations chinoises vers les Etats-Unis qui a lancé une nouvelle guerre commerciale entre les deux puissances.Pékin a immédiatement répliqué en annonçant des taxes sur une série de produits américains, allant du pétrole brut aux machines agricoles.L’Etat-parti chinois a également annoncé de nouvelles restrictions à l’exportation des métaux et métalloïdes critiques, utilisés dans des secteurs allant de l’exploitation minière à l’aérospatial.”Les mesures prises par la Chine sont une action nécessaire pour défendre ses droits et intérêts légitimes”, a affirmé mercredi le porte-parole de la diplomatie chinoise.- Impact sur Temu ou Shein -Selon Washington, l’exemption de droits de douane pour les colis de faible valeur en vigueur jusqu’ici a largement bénéficié aux plateformes en ligne fondées en Chine, comme les géants Shein et Temu. Dans un communiqué publié la semaine dernière, l’agence des douanes et de la protection des frontières des États-Unis a indiqué que la valeur des colis bénéficiant de cette exemption s’est élevée à plus de 1,36 milliard de dollars en 2024. Or, Washington juge que cette exemption compliquait l’application aux Etats-Unis d’exigences en matière de santé, de sécurité ou de propriété intellectuelle.L’annulation de cette exemption pourrait porter un coup dur aux plateformes ultra populaires comme Shein ou Temu, qui vendent des produits à prix cassé, et plus largement pénaliser le commerce extérieur chinois, un des moteurs de l’économie en l’absence de consommation interne vigoureuse. D’autres groupes non chinois comme le géant américain Amazon pourraient également être impactés.En réaction, les actions d’entreprises chinoises de e-commerce ont trébuché à la Bourse de Hong Kong: l’action de JD.com a perdu 5,6% de sa valeur mercredi.Shein et Temu n’ont pour l’heure pas réagi aux sollicitations de l’AFP.Dans ce contexte, la Commission européenne a annoncé qu’elle souhaitait taxer les milliards de colis vendus par les plateformes en ligne et entrant dans l’UE, en provenance essentiellement de Chine. Bruxelles a toutefois souligné qu’il n’y avait eu aucune coordination avec Washington, malgré le contexte commun de tensions commerciales croissantes avec la Chine. – “Pas pressé” -Les mesures de rétorsion chinoises annoncées mardi pour une entrée en vigueur le 10 février ciblent environ 20 milliards de dollars de biens américains, soit autour de 12% du total des importations en provenance des Etats-Unis, selon des calculs de Capital Economics. Leur impact reste cependant bien inférieur aux droits de douane additionnels américains entrés en vigueur, qui concernent environ 450 milliards de dollars de biens.Le président américain a assuré lundi qu’un appel avec son homologue chinois Xi Jinping pourrait avoir lieu de façon imminente, donnant l’impression qu’un revirement rapide était envisageable. Mais il est ensuite revenu sur cette déclaration, affirmant qu’il n’était “pas pressé” de parler à M. Xi.Le Mexique et le Canada, qui ont été frappés par des droits de douane de 25% ce week-end, ont réussi à obtenir un sursis de 30 jours grâce à des accords de dernière minute conclus avec Donald Trump.

Guerre commerciale: la Chine accuse les Etats-Unis de “réprimer” ses entreprises

La Chine a accusé mercredi les Etats-Unis de “réprimer” de façon “déraisonnable” ses entreprises, après la décision des services postaux américains de ne plus accepter les colis en provenance de Chine et de Hong Kong, une mesure qui pourrait affecter lourdement les géants du commerce en ligne comme Temu et Shein.”Nous demandons instamment aux Etats-Unis de cesser de politiser et d’instrumentaliser les questions commerciales et économiques” et de “réprimer de façon déraisonnable les entreprises chinoises”, a déclaré le porte-parole de la diplomatie chinoise Lin Jian.Exprimant le “profond mécontentement” de Pékin à l’égard des mesures américaines, il a toutefois appelé au “dialogue” pour tenter de mettre fin à la crise.Les services postaux américains (USPS) ont annoncé mardi qu’ils n’accepteraient plus “temporairement” et “jusqu’à nouvel ordre” les colis en provenance de Chine continentale et de Hong Kong.Ils ont également supprimé l’exemption de droits de douane pour les colis de faible valeur, conformément à la promesse du président Donald Trump. Cette exemption permettait aux marchandises d’une valeur inférieure à 800 dollars d’entrer aux États-Unis sans droits de douane ou autres taxes.Un employé des services postaux du bureau de poste général de Macao a toutefois affirmé mercredi à l’AFP que les colis pouvaient toujours être envoyés aux États-Unis depuis cette région administrative spéciale de Chine.Cette passe d’armes autour des colis intervient au lendemain de l’imposition par Washington de 10% de droits de douane additionnels sur toutes les exportations chinoises vers les Etats-Unis qui a lancé une nouvelle guerre commerciale entre les deux puissances.Pékin a immédiatement répliqué en annonçant des taxes sur une série de produits américains, allant du pétrole brut aux machines agricoles.L’Etat-parti chinois a également annoncé de nouvelles restrictions à l’exportation des métaux et métalloïdes critiques, utilisés dans des secteurs allant de l’exploitation minière à l’aérospatial.”Les mesures prises par la Chine sont une action nécessaire pour défendre ses droits et intérêts légitimes”, a affirmé mercredi le porte-parole de la diplomatie chinoise.- Impact sur Temu ou Shein -Selon Washington, l’exemption de droits de douane pour les colis de faible valeur en vigueur jusqu’ici a largement bénéficié aux plateformes en ligne fondées en Chine, comme les géants Shein et Temu. Dans un communiqué publié la semaine dernière, l’agence des douanes et de la protection des frontières des États-Unis a indiqué que la valeur des colis bénéficiant de cette exemption s’est élevée à plus de 1,36 milliard de dollars en 2024. Or, Washington juge que cette exemption compliquait l’application aux Etats-Unis d’exigences en matière de santé, de sécurité ou de propriété intellectuelle.L’annulation de cette exemption pourrait porter un coup dur aux plateformes ultra populaires comme Shein ou Temu, qui vendent des produits à prix cassé, et plus largement pénaliser le commerce extérieur chinois, un des moteurs de l’économie en l’absence de consommation interne vigoureuse. D’autres groupes non chinois comme le géant américain Amazon pourraient également être impactés.En réaction, les actions d’entreprises chinoises de e-commerce ont trébuché à la Bourse de Hong Kong: l’action de JD.com a perdu 5,6% de sa valeur mercredi.Shein et Temu n’ont pour l’heure pas réagi aux sollicitations de l’AFP.Dans ce contexte, la Commission européenne a annoncé qu’elle souhaitait taxer les milliards de colis vendus par les plateformes en ligne et entrant dans l’UE, en provenance essentiellement de Chine. Bruxelles a toutefois souligné qu’il n’y avait eu aucune coordination avec Washington, malgré le contexte commun de tensions commerciales croissantes avec la Chine. – “Pas pressé” -Les mesures de rétorsion chinoises annoncées mardi pour une entrée en vigueur le 10 février ciblent environ 20 milliards de dollars de biens américains, soit autour de 12% du total des importations en provenance des Etats-Unis, selon des calculs de Capital Economics. Leur impact reste cependant bien inférieur aux droits de douane additionnels américains entrés en vigueur, qui concernent environ 450 milliards de dollars de biens.Le président américain a assuré lundi qu’un appel avec son homologue chinois Xi Jinping pourrait avoir lieu de façon imminente, donnant l’impression qu’un revirement rapide était envisageable. Mais il est ensuite revenu sur cette déclaration, affirmant qu’il n’était “pas pressé” de parler à M. Xi.Le Mexique et le Canada, qui ont été frappés par des droits de douane de 25% ce week-end, ont réussi à obtenir un sursis de 30 jours grâce à des accords de dernière minute conclus avec Donald Trump.

Tirs à l’arme de guerre à Bruxelles, la piste terroriste a priori écartée

La police de Bruxelles recherchait mercredi au moins deux hommes suspectés d’avoir tiré à l’arme de guerre aux abords d’une station de métro de la capitale belge, avant de s’enfuir dans les souterrains, selon des images de la chaîne RTBF.”A ce stade, il n’y a aucune indication de mobile terroriste à cette fusillade”, a indiqué le parquet à la mi-journéeL’incident s’est produit vers 06H00 (05H00 GMT) dans le quartier de la gare du Midi, et a entraîné de fortes perturbations sur deux des quatre lignes du métro de Bruxelles, au niveau de la commune d’Anderlecht. Il n’y a pas eu de blessé.Cette zone de Bruxelles sur la commune d’Anderlecht est considérée par les autorités régionales comme un des points chauds (“hotspots”) du trafic de drogue.Les images de vidéosurveillance diffusées sur les réseaux sociaux par la RTBF montrent deux hommes en blouson avec cagoule brandir des fusils de type Kalachnikov, tirer vers une cible invisible, puis rebrousser chemin pour s’enfuir dans le métro.Ils sont soupçonnés d’avoir emprunté un tunnel du métro dans leur fuite, d’où la suspension du trafic, qui se poursuivait à la mi-journée.L’opération de recherches concerne “au moins” ces deux suspects, selon une source policière jointe par l’AFP. “Il est tout à fait probable que les suspects étaient plus que deux sur la scène de tirs”, a dit cette source.La Stib, société exploitant les transports urbains de Bruxelles, a indiqué que le trafic sur les lignes 2 et 6 avait été interrompu sur “ordre de police” autour de la station Clémenceau.Selon le parquet, “plusieurs douilles ont été retrouvées sur place” et un périmètre de sécurité a été mis en place pour les besoins de l’enquête. Un expert balistique a été dépêché sur les lieux.Les “hotspots” du trafic de drogue à Bruxelles sont une quinzaine de quartiers identifiés depuis 2024, où la coordination entre police, justice et services sociaux est censée être renforcée, sur fond d’augmentation des violences sur la voie publique liées à des règlements de comptes entre bandes rivales de narcotrafiquants.

“L’acier a coulé dans nos veines”, le requiem de la sidérurgie belge

Les sidérurgistes européens étaient dans la rue mercredi à Bruxelles, de nouveau inquiets pour leur avenir. Et dans les salles de cinéma, un documentaire retrace les combats de ces “soldats de l’acier” en Belgique, depuis les grandes heures des années 60 jusqu’au déclin progressif.”L’acier a coulé dans nos veines” raconte “sept décennies de la sidérurgie liégeoise du point du vue des travailleurs”, explique le réalisateur Thierry Michel dans un entretien à l’AFP.Sorti fin janvier, ce documentaire est diffusé en Belgique au moment où le secteur est plongé dans l’incertitude, plombé par les coûts de l’énergie et la concurrence chinoise. Si rien n’est fait, “tous les sites européens d’acier sont à risque” de fermeture en 2025, affirme le président d’ArcelorMittal France, Alain Le Grix de la Salle.”Union européenne, réveille-toi !”, “sauvez notre acier”, pouvait-on lire sur les pancartes des sidérurgistes mercredi à Bruxelles.La Commission européenne a promis dans les semaines ou les mois qui viennent un plan d’action pour “enrayer le décrochage industriel”.”Il y a une prise de conscience, mais est-ce que ce n’est pas tardif?”, s’interroge Thierry Michel.Son film, qui mêle interviews d’ouvriers sur fond noir et images d’archives, tourne au réquisitoire contre l’abandon de la filière acier en Wallonie.C’est une “parabole sur la mondialisation et la marche du capital”, estime le réalisateur de 72 ans, également célèbre pour ses documentaires sur la République démocratique du Congo.En 1959, c’est en grande pompe qu’est inauguré un haut-fourneau dans le complexe industriel de Seraing, au bord de la Meuse dans l’est de la Belgique. Quatre ministres, ainsi que le prince – et futur roi – Albert viennent célébrer l’ouvrage de 72 mètres, capable de produire jusqu’à 1.500 tonnes de fonte par jour.La période est à l’euphorie autour de l’emblématique entreprise John Cockerill: la sidérurgie liégeoise emploie à elle seule quelque 20.000 travailleurs, qui se relaient jour et nuit au milieu des étincelles.Poussière, vacarme et chaleur, les conditions de travail sont épouvantables. “C’était sombre, il y avait du bruit partout, c’était le trou du diable”, témoigne Axel Schorkops, l’un des ouvriers du film.Les immigrés italiens, polonais et yougoslaves s’affairent aux côtés des Belges. Des sentiments fraternels s’installent dans la dureté du quotidien.- Thérapie de choc -“C’était nos outils, notre savoir-faire, notre vie. On se sentait un peu comme les mineurs. On sentait qu’on faisait un métier particulier”, raconte Frédéric Gillot, délégué syndical.Les nuages s’accumulent à partir du milieu des années 70. Le choc pétrolier est passé par là. Les dettes se multiplient, les plans de restructuration aussi.Au début des années 80, le commissaire européen Etienne Davignon lance une thérapie de choc pour un “secteur en faillite”: un système de quotas qui limite la production. Bruxelles explique vouloir éviter la guerre des prix, mais les plans Davignon ne passent pas chez les salariés, qui assistent médusés à la suppression de dizaines de milliers d’emplois à travers l’Europe. En 1982, la grande manifestation de Bruxelles tourne à l’affrontement avec les forces de l’ordre.Première victime des restructurations en Belgique, un laminoir pourtant neuf, l’usine Valfil, doit fermer ses portes en 1984, seulement quatre ans après son inauguration. L’outil est racheté en pièces détachées par la Chine, qui le réinstallera près de Pékin.Cockerill-Sambre passe aux mains du Français Usinor en 1998, puis fusionne avec des groupes espagnol et luxembourgeois pour devenir Arcelor trois ans plus tard. En 2006, viendra l’offre publique d’achat, hostile, du groupe indien Mittal.La réouverture d’un haut-fourneau donne un espoir de courte durée aux salariés en 2008. Il referme ses portes quelques mois plus tard, puis ArcelorMittal annoncera la fin de la sidérurgie à chaud à Liège en octobre 2011.Thierry Michel filme longuement la démolition d’un haut-fourneau de Seraing, cathédrale rouillée qui s’effondre.Et son documentaire devient poignant lors des obsèques de l’ouvrier Alain Vigneron, qui se suicide en reprochant à Lakshmi Mittal, dans une lettre, de lui avoir “pris sa fierté”.”Très affectée”, la direction soulignera à l’époque l’accompagnement apporté à la famille. Actuellement, l’Union européenne érige la souveraineté industrielle en priorité. ArcelorMittal emploie 5.800 salariés en Belgique.