Zelensky prêt à des échanges de territoires, signes de détente entre Washington et Moscou

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit prêt mardi à “un échange” de territoires avec la Russie, dans le cadre d’éventuelles négociations de paix sous l’égide des Etats-Unis, qui ont vu un bon augure dans la libération d’un Américain par Moscou.Si le président américain Donald Trump parvient à amener l’Ukraine et la Russie à la table des négociations, “nous échangerons un territoire contre un autre”, a affirmé M. Zelensky au quotidien britannique The Guardian, tout en ajoutant qu’il ne savait pas quel territoire Kiev demanderait en retour.Le président ukrainien a estimé que l’Europe seule ne pourrait pas garantir la sécurité de son pays. “Les garanties de sécurité sans l’Amérique ne sont pas de vraies garanties de sécurité”, a-t-il affirmé.M. Zelensky doit rencontrer vendredi le vice-président américain J.D. Vance à la conférence sur la sécurité de Munich, en Allemagne, où sont également annoncés l’émissaire spécial américain sur l’Ukraine, Keith Kellogg, et le secrétaire d’Etat Marco Rubio.Donald Trump s’est engagé à mettre rapidement fin au “carnage” de la guerre en Ukraine, y compris en faisant pression sur Kiev, qui a reçu des milliards de dollars d’aide militaire de Washington sous son prédécesseur démocrate Joe Biden.Le président américain a dit mardi espérer que la libération par la Russie d’un Américain condamné à 14 ans de prison pour possession de drogue marque le “début d’une relation” pour mettre fin à la guerre en Ukraine.- “Bonne direction” -“La Russie nous a très bien traités” dans ce dossier, s’est-il félicité.Marc Fogel, 63 ans, qui était détenu en Russie depuis 2021, a été libéré mardi et est rentré aux Etats-Unis en début de soirée, ramené par l’émissaire spécial de Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff.Dès son retour, il a été reçu par le président américain à la Maison Blanche. Revêtu d’un drapeau américain, l’enseignant de 63 ans, visiblement ému, a dit se sentir comme “l’homme le plus chanceux sur terre”, en remerciant Donald Trump et son équipe.Interrogé sur les termes de l’échange qui a permis cette libération par la Russie, M. Trump s’est borné à dire que celui-ci était “très équitable, très raisonnable”.”Quelqu’un d’autre sera libéré mercredi”, a-t-il assuré, assurant que ce sera quelqu’un de “très spécial”.L’échange “montre la bonne volonté des Russes” et “signale que nous allons dans la bonne direction pour mettre fin à la guerre terrible et violente en Ukraine”, a par ailleurs déclaré l’exécutif américain dans un communiqué.Marc Fogel, qui travaillait comme enseignant dans une école américaine à Moscou, avait été condamné en juin 2022 à quatorze ans de prison pour avoir importé du cannabis délivré sur ordonnance. Il avait assuré ignorer que la loi russe n’en reconnaissait pas l’usage à des fins médicales.Donald Trump a également annoncé la prochaine visite en Ukraine de son secrétaire au Trésor Scott Bessent pour y rencontrer le président Zelensky.La veille, il avait évoqué dans une interview l’hypothèse que l’Ukraine devienne “russe un jour”, exigeant au passage une compensation financière pour l’aide américaine apportée à Kiev jusqu’à présent.”Je veux récupérer” cet argent, a dit M. Trump, ajoutant avoir réclamé à Kiev l’équivalent de 500 milliards de dollars de minerais de métaux notamment utilisés dans l’électronique. – “Réalité” -Réagissant à ces déclarations qui brouillent encore plus les cartes quant à la position de la nouvelle administration, le Kremlin a salué cette reconnaissance d’une “réalité”.”Le fait qu’une part significative de l’Ukraine veuille devenir la Russie et soit déjà devenue la Russie, c’est une réalité”, a affirmé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, en référence aux annexions de quatre régions ukrainiennes revendiquées — mais non intégralement contrôlées — par Moscou à l’automne 2022.Kiev redoute tout règlement du conflit qui ne comprendrait pas d’engagements militaires fermes — comme une adhésion à l’Otan ou le déploiement de troupes de maintien de la paix –, estimant qu’il ne ferait que permettre au Kremlin de préparer sa prochaine attaque.Le président russe Vladimir Poutine considère que des pourparlers ne pourront avoir lieu que si l’Ukraine dépose les armes, cède les territoires revendiqués par Moscou et renonce à rejoindre l’Otan. Kiev rejette ces conditions, qui constituent de facto une reddition.Sans certitude sur la pérennité de l’aide américaine, l’Ukraine voit depuis un an l’armée russe progresser sur son territoire, malgré de lourdes pertes, face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses et manquant d’armements.L’Ukraine fait par ailleurs face à des frappes quotidiennes russes. Celles-ci ont encore fait un mort et trois blessés, dont une enfant de neuf ans, à Kiev dans la nuit de mardi à mercredi.burs-sst/lb/phs

‘Saudi is the best!’: Why are TikTok mumfluencers lauding desert megacity?

Expat “mumfluencers” are taking to TikTok to sing the praises of life in Saudi Arabia and to extol the virtues of its new NEOM megacity, filming their idyllic lives spent picnicking by turquoise waters and shopping in gleaming malls.”If you have children, Saudi Arabia is the best place,” Aida McPherson, an Azerbaijani born in London, told her almost 60,000 followers as she filmed her daughter in traditional Saudi dress on a shopping trip.Around a dozen expat mothers have posted similar glowing accounts of the far-from-finished NEOM project in the desert championed by the kingdom’s de-facto ruler Crown Prince Mohammed bin Salman, despite concerns about continued rights violations in the country and alleged abuse of migrant building workers.NEOM is a planned $500-billion futuristic megacity in northwestern Saudi Arabia meant to feature a ski resort, twin skyscrapers and a building known as “The Line” that will be a staggering 170 kilometres (105 miles) long.There has been increasing scepticism over the viability of the project and reports say population projections are being scaled down.But “influencer mums” — often English-speaking and dressed in Western clothes — rave about how “magnificent” everything is in NEOM, right down to the delicious food.One Thai mumfluencer, who goes by the username “Sarasarasid”, shared a video of her “typical afternoon in NEOM”: a scooter ride, going for a coffee and taking her toddler to a playground. The video has been viewed around 800,000 times. The city it shows is almost deserted.Sarasarasid also posted videos of herself at the NEOM hospital, where she gave birth, praising the quality of care.Nearly two million people watched her be driven across a long stretch of sand in a 4×4 by her partner, a senior sales manager at NEOM since 2022 according to his LinkedIn account.- ‘Police state’ -Like many influencers, she lives in a complex reserved for project employees and their families not far from Sindalah, a luxury resort island in the Red Sea that is the first part of the NEOM project to be completed.None agreed to be interviewed when contacted by AFP.When he unveiled The Line in 2022, Prince Mohammed said NEOM would be home to more than a million people by 2030, and nine million by 2045.But the developers have radically reduced their ambitions to 300,000 residents by the end of the decade, according to Bloomberg.”These privileged influencers are part of the regime’s propaganda machine to woo the West, tourists and investors,” said Lina al-Hathloul from the NGO ALQST which monitors rights in Saudi Arabia.”The daily lives of Saudi women and the people are totally different.” she told AFP. Saudi Arabia “is still a police state where everything is a red line for freedom of expression”. Women are “considered to be under the guardianship of a man since birth, first that of their father and then their husband”, and their “disobedience” can earn them prison time, Hathloul added.While Prince Mohammed is credited with Saudi Arabia’s modernisation, notably allowing women to drive, the kingdom’s notorious guardianship system — which requires women to get permission from male relatives for many decisions — remains and those campaigning for its abolition have faced arrest.Nevertheless, Western beauty influencer “skincarebestie_” in the capital Riyadh insisted in a TikTok video with over a million views that “people think that women are oppressed here, but they can work, drive, do whatever they want”.Asked if they had collaborated with these influencers, neither NEOM, the Saudi Ministry of Foreign Affairs, the Saudi Ministry of Media nor the Saudi embassy in Paris responded to AFP’s requests for comment.- ‘Smart PR’ -Nicholas McGeehan, co-director of the human rights NGO FairSquare, said the posts are “consistent with what sounds like a fairly smart PR strategy to use social media to help transform the country’s image.”This is the type of demographic that needs to see Saudi Arabia as acceptable,” he told AFP.David Rigoulet-Roze, a researcher at the French Institute for Strategic Analysis, said Riyadh regularly mobilises “hundreds of influencers” to “smash the image of an archaic country, closed in on itself, that is built on religious extremism”.Despite high-profile advertising campaigns led in particular by the likes of footballer Lionel Messi, and controversially landing the 2034 football World Cup, the kingdom and Prince Mohammed remain tarnished by the murder of journalist Jamal Khashoggi at the Saudi consulate in Istanbul in 2018.The killing of Khashoggi was described by a UN probe as an “extrajudicial killing for which Saudi Arabia is responsible”. US intelligence agencies determined that Prince Mohammed had “approved” the operation. Riyadh denies this, blaming rogue operatives.While the young leader presents Saudi Arabia as a more liberal country now, with tourism to be a pillar of its post-oil era, its human rights record remains problematic. Dissidents face repression and capital punishment is used en masse, monitors say, with 338 executions recorded last year, the highest figure in three decades.In early December, Human Rights Watch also documented the “widespread abuse” of foreign workers from Asia or Africa, some of which can be considered “forced labour”, “including in major projects” like NEOM.

Flattery and pragmatism: UK plan to stay on Trump’s good side

With its flattering rhetoric, leniency in responding to US trade threats and alignment with Washington this week at a summit on artificial intelligence, the United Kingdom has signalled a willingness to take President Donald Trump’s side over Europe.”The UK has no closer ally than America,” Britain’s newly appointed ambassador to the United States, Peter Mandelson, said on Tuesday, in a video overflowing with superlatives posted on Elon Musk’s X platform.The Labour party grandee, formerly a European commissioner, had told the BBC on Monday that Britain has “to respect and understand what drives (Trump), what his mandate is to do, and how his allies need to adjust sometimes”.David Lammy, Britain’s top diplomat, also lavished praise on Trump last month, saying he displayed “incredible grace and generosity” and was “very funny, very friendly, very warm” during their meeting last September.The comments were somewhat more complimentary than previous remarks by Lammy in which he called Trump a “woman-hating, neo-Nazi-sympathising sociopath”.The conciliatory tone is “likely to be calculated at keeping the UK out of Trump’s crosshairs when it comes to tariffs and any other forms of aggressive US foreign policy,” said Michael Plouffe, an associate professor at UCL university in London.Jonathan Portes, an economist at King’s College London, said “the UK, as usual, is trying to have its cake and eat it”. “This is perfectly rational and sensible,” he added. “It is hoping to avoid the worst excesses of Trump at the same time as it pursues its rapprochement with the EU.”- ‘Makes sense’ -The European Union remains by far Britain’s largest trading partner, but London has dreamt of a trade agreement with Washington, which Prime Minister Keir Starmer recently called for, since leaving the bloc.Faced with the frenetic start to Trump’s presidency and his unpredictable diplomatic manoeuvrings, Starmer has in recent days made strategic choices to distance himself from the Europeans.There is no question of Britain joining the EU’s countermeasures promised on Tuesday in response to Trump’s newly announced 25-percent customs duties on steel and aluminium, which the United States will impose from March 12.Britain instead says that it is “engaging” with the United States on the details of the tariffs.”What British industry needs and deserves is not a knee-jerk reaction but a cool and clear-headed sense of the UK’s national interest based on a full assessment of all the implications of the US’s actions,” said British trade minister Douglas Alexander.London also sided against the EU on the crucial issue of artificial intelligence, teaming up with the United States in refusing to sign the final declaration of the AI summit in Paris on Tuesday.”We felt the declaration didn’t provide enough practical clarity on global governance, nor sufficiently address harder questions around national security and the challenge AI poses to it,” said a British government spokesperson.This “cautious approach to the US” over AI is aligned with Starmer’s promise to make the Britain a world leader in the sector, said Plouffe.It also “makes sense” that Starmer would avoid “antagonism with the state that is home to three of the leading AI providers”, he added.”This may win some favour with Trump” at a time when the digital giants, who have become the Republican’s close allies, are locked in regulatory disputes with the EU.”I think he’s done a very good job thus far,” Trump said of Starmer in late January. “I like him a lot.”But can the British strategy work in the long term?”That depends on just how confrontational Trump is with the EU and whether he wants to try to lever the UK away from the EU,” Portes said.”Since nobody — including him — knows what he’s going to do, I certainly don’t,” he added.

Modi à Washington pour des retrouvailles avec Trump

Le Premier ministre indien Narendra Modi, qui avait développé une relation de proximité avec Donald Trump sous son premier mandat, est attendu mercredi à Washington où il espère renouer la bonne entente avec le président américain dans un contexte de tensions mondiales sur le commerce.M. Modi, fort de la victoire du parti Bharatiya Janata (BJP), formation nationaliste hindoue qu’il dirige, lors d’un récent scrutin dans la province de Delhi, doit être reçu par le président américain jeudi à la Maison Blanche.Ce dernier n’a guère évoqué le géant indien depuis son entrée en fonction mi-janvier mais la visite de M. Modi aux Etats-Unis survient alors que le milliardaire républicain brandit l’arme des droits de douane à tout va, visant aussi bien des pays alliés que la Chine.Le Premier ministre indien arrivera dans la capitale américaine après avoir coprésidé un sommet sur l’intelligence artificielle à Paris, aux côtés du président français Emmanuel Macron.La relation avec les Etats-Unis est l’un de “nos partenariats internationaux les plus solides de ces dernières années”, a déclaré à la presse avant cette visite le plus haut responsable du ministère indien des Affaires étrangères, Vikram Misri.Dans un message publié sur X, le 20 janvier, le jour de l’investiture de Donald Trump, M. Modi s’était dit “impatient” de “travailler de nouveau en étroite collaboration” avec le nouveau président.Lors d’un échange quelques jours plus tard, Donald Trump, qui affiche sa volonté de rééquilibrer la balance commerciale des Etats-Unis, avait cependant insisté auprès de M. Modi pour qu’il établisse des liens commerciaux “équitables” entre les deux pays.- Renforcement du “Quad” -Le commerce et les droits de douane, les relations avec la Russie ou l’immigration apparaissent comme autant de sources de tensions bilatérales.Mais l’Inde a déjà donné des gages de bonne volonté.Delhi a par exemple accepté le rapatriement de 110 migrants expulsés par les Etats-Unis, à bord d’un avion militaire américain.L’Inde a “déjà pris des mesures positives pour établir un bon ton (…) et devancer la colère de Trump”, relève Lisa Curtis, du Centre pour une nouvelle sécurité américaine et ancienne responsable pour l’Asie du Sud du Conseil de sécurité nationale lors du premier mandat de M. Trump.Les deux dirigeants discuteront également du renforcement du groupe dit “Quad”, une alliance en matière de sécurité dans la région Asie-Pacifique, qui inclut également le Japon et l’Australie. L’Inde doit accueillir dans le courant de l’année les dirigeants de ce groupe, considéré comme un contrepoids au renforcement militaire de la Chine.Le chef de la diplomatie indienne, Subrahmanyam Jaishankar, avait été invité à la cérémonie d’investiture du président Trump.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, l’a également reçu pour une réunion de ses homologues du “Quad”, sa toute première réunion organisée le jour même de son entrée en fonction le 22 janvier, témoignant de l’importance accordée à ce format.La dernière visite de M. Modi aux Etats-Unis remonte à juin 2023 où il avait été reçu en grande pompe par le président d’alors, Joe Biden, avec tous les honneurs d’une visite d’Etat.Fait rare, M. Modi avait accepté de participer à une conférence de presse conjointe et répondu, visiblement malgré lui, à une question d’une journaliste sur les minorités religieuses en Inde.- Mise en scène -A grands renforts d’accolades, d’effusions et de compliments publics, Narendra Modi et Donald Trump ont mis en scène leur complicité pendant le premier mandat du milliardaire américain à la Maison Blanche, de 2017 à 2021.M. Modi lui avait rendu visite à deux reprises. Le dirigeant indien avait également accueilli un Donald Trump tout sourire pour une visite d’Etat en 2020 où il a pu participer à un grand rassemblement dans l’Etat natal de M. Modi, le Gujarat.M. Trump lui avait rendu la pareille en organisant un événement similaire à Houston, au Texas.Selon M. Misri, l’Inde et les Etats-Unis ont une “convergence évidente d’intérêts” dans des secteurs comme le commerce, l’investissement, la technologie, la coopération en matière de défense, ou la lutte contre le terrorisme et la sécurité de la région Asie-Pacifique.Lors d’un récent échange téléphonique avec le Premier ministre indien, Donald Trump a jugé qu’il était “important que l’Inde augmente ses achats d’équipement militaire américain”, selon la Maison Blanche.

Modi à Washington pour des retrouvailles avec Trump

Le Premier ministre indien Narendra Modi, qui avait développé une relation de proximité avec Donald Trump sous son premier mandat, est attendu mercredi à Washington où il espère renouer la bonne entente avec le président américain dans un contexte de tensions mondiales sur le commerce.M. Modi, fort de la victoire du parti Bharatiya Janata (BJP), formation nationaliste hindoue qu’il dirige, lors d’un récent scrutin dans la province de Delhi, doit être reçu par le président américain jeudi à la Maison Blanche.Ce dernier n’a guère évoqué le géant indien depuis son entrée en fonction mi-janvier mais la visite de M. Modi aux Etats-Unis survient alors que le milliardaire républicain brandit l’arme des droits de douane à tout va, visant aussi bien des pays alliés que la Chine.Le Premier ministre indien arrivera dans la capitale américaine après avoir coprésidé un sommet sur l’intelligence artificielle à Paris, aux côtés du président français Emmanuel Macron.La relation avec les Etats-Unis est l’un de “nos partenariats internationaux les plus solides de ces dernières années”, a déclaré à la presse avant cette visite le plus haut responsable du ministère indien des Affaires étrangères, Vikram Misri.Dans un message publié sur X, le 20 janvier, le jour de l’investiture de Donald Trump, M. Modi s’était dit “impatient” de “travailler de nouveau en étroite collaboration” avec le nouveau président.Lors d’un échange quelques jours plus tard, Donald Trump, qui affiche sa volonté de rééquilibrer la balance commerciale des Etats-Unis, avait cependant insisté auprès de M. Modi pour qu’il établisse des liens commerciaux “équitables” entre les deux pays.- Renforcement du “Quad” -Le commerce et les droits de douane, les relations avec la Russie ou l’immigration apparaissent comme autant de sources de tensions bilatérales.Mais l’Inde a déjà donné des gages de bonne volonté.Delhi a par exemple accepté le rapatriement de 110 migrants expulsés par les Etats-Unis, à bord d’un avion militaire américain.L’Inde a “déjà pris des mesures positives pour établir un bon ton (…) et devancer la colère de Trump”, relève Lisa Curtis, du Centre pour une nouvelle sécurité américaine et ancienne responsable pour l’Asie du Sud du Conseil de sécurité nationale lors du premier mandat de M. Trump.Les deux dirigeants discuteront également du renforcement du groupe dit “Quad”, une alliance en matière de sécurité dans la région Asie-Pacifique, qui inclut également le Japon et l’Australie. L’Inde doit accueillir dans le courant de l’année les dirigeants de ce groupe, considéré comme un contrepoids au renforcement militaire de la Chine.Le chef de la diplomatie indienne, Subrahmanyam Jaishankar, avait été invité à la cérémonie d’investiture du président Trump.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, l’a également reçu pour une réunion de ses homologues du “Quad”, sa toute première réunion organisée le jour même de son entrée en fonction le 22 janvier, témoignant de l’importance accordée à ce format.La dernière visite de M. Modi aux Etats-Unis remonte à juin 2023 où il avait été reçu en grande pompe par le président d’alors, Joe Biden, avec tous les honneurs d’une visite d’Etat.Fait rare, M. Modi avait accepté de participer à une conférence de presse conjointe et répondu, visiblement malgré lui, à une question d’une journaliste sur les minorités religieuses en Inde.- Mise en scène -A grands renforts d’accolades, d’effusions et de compliments publics, Narendra Modi et Donald Trump ont mis en scène leur complicité pendant le premier mandat du milliardaire américain à la Maison Blanche, de 2017 à 2021.M. Modi lui avait rendu visite à deux reprises. Le dirigeant indien avait également accueilli un Donald Trump tout sourire pour une visite d’Etat en 2020 où il a pu participer à un grand rassemblement dans l’Etat natal de M. Modi, le Gujarat.M. Trump lui avait rendu la pareille en organisant un événement similaire à Houston, au Texas.Selon M. Misri, l’Inde et les Etats-Unis ont une “convergence évidente d’intérêts” dans des secteurs comme le commerce, l’investissement, la technologie, la coopération en matière de défense, ou la lutte contre le terrorisme et la sécurité de la région Asie-Pacifique.Lors d’un récent échange téléphonique avec le Premier ministre indien, Donald Trump a jugé qu’il était “important que l’Inde augmente ses achats d’équipement militaire américain”, selon la Maison Blanche.

Modi à Washington pour des retrouvailles avec Trump

Le Premier ministre indien Narendra Modi, qui avait développé une relation de proximité avec Donald Trump sous son premier mandat, est attendu mercredi à Washington où il espère renouer la bonne entente avec le président américain dans un contexte de tensions mondiales sur le commerce.M. Modi, fort de la victoire du parti Bharatiya Janata (BJP), formation nationaliste hindoue qu’il dirige, lors d’un récent scrutin dans la province de Delhi, doit être reçu par le président américain jeudi à la Maison Blanche.Ce dernier n’a guère évoqué le géant indien depuis son entrée en fonction mi-janvier mais la visite de M. Modi aux Etats-Unis survient alors que le milliardaire républicain brandit l’arme des droits de douane à tout va, visant aussi bien des pays alliés que la Chine.Le Premier ministre indien arrivera dans la capitale américaine après avoir coprésidé un sommet sur l’intelligence artificielle à Paris, aux côtés du président français Emmanuel Macron.La relation avec les Etats-Unis est l’un de “nos partenariats internationaux les plus solides de ces dernières années”, a déclaré à la presse avant cette visite le plus haut responsable du ministère indien des Affaires étrangères, Vikram Misri.Dans un message publié sur X, le 20 janvier, le jour de l’investiture de Donald Trump, M. Modi s’était dit “impatient” de “travailler de nouveau en étroite collaboration” avec le nouveau président.Lors d’un échange quelques jours plus tard, Donald Trump, qui affiche sa volonté de rééquilibrer la balance commerciale des Etats-Unis, avait cependant insisté auprès de M. Modi pour qu’il établisse des liens commerciaux “équitables” entre les deux pays.- Renforcement du “Quad” -Le commerce et les droits de douane, les relations avec la Russie ou l’immigration apparaissent comme autant de sources de tensions bilatérales.Mais l’Inde a déjà donné des gages de bonne volonté.Delhi a par exemple accepté le rapatriement de 110 migrants expulsés par les Etats-Unis, à bord d’un avion militaire américain.L’Inde a “déjà pris des mesures positives pour établir un bon ton (…) et devancer la colère de Trump”, relève Lisa Curtis, du Centre pour une nouvelle sécurité américaine et ancienne responsable pour l’Asie du Sud du Conseil de sécurité nationale lors du premier mandat de M. Trump.Les deux dirigeants discuteront également du renforcement du groupe dit “Quad”, une alliance en matière de sécurité dans la région Asie-Pacifique, qui inclut également le Japon et l’Australie. L’Inde doit accueillir dans le courant de l’année les dirigeants de ce groupe, considéré comme un contrepoids au renforcement militaire de la Chine.Le chef de la diplomatie indienne, Subrahmanyam Jaishankar, avait été invité à la cérémonie d’investiture du président Trump.Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, l’a également reçu pour une réunion de ses homologues du “Quad”, sa toute première réunion organisée le jour même de son entrée en fonction le 22 janvier, témoignant de l’importance accordée à ce format.La dernière visite de M. Modi aux Etats-Unis remonte à juin 2023 où il avait été reçu en grande pompe par le président d’alors, Joe Biden, avec tous les honneurs d’une visite d’Etat.Fait rare, M. Modi avait accepté de participer à une conférence de presse conjointe et répondu, visiblement malgré lui, à une question d’une journaliste sur les minorités religieuses en Inde.- Mise en scène -A grands renforts d’accolades, d’effusions et de compliments publics, Narendra Modi et Donald Trump ont mis en scène leur complicité pendant le premier mandat du milliardaire américain à la Maison Blanche, de 2017 à 2021.M. Modi lui avait rendu visite à deux reprises. Le dirigeant indien avait également accueilli un Donald Trump tout sourire pour une visite d’Etat en 2020 où il a pu participer à un grand rassemblement dans l’Etat natal de M. Modi, le Gujarat.M. Trump lui avait rendu la pareille en organisant un événement similaire à Houston, au Texas.Selon M. Misri, l’Inde et les Etats-Unis ont une “convergence évidente d’intérêts” dans des secteurs comme le commerce, l’investissement, la technologie, la coopération en matière de défense, ou la lutte contre le terrorisme et la sécurité de la région Asie-Pacifique.Lors d’un récent échange téléphonique avec le Premier ministre indien, Donald Trump a jugé qu’il était “important que l’Inde augmente ses achats d’équipement militaire américain”, selon la Maison Blanche.

DRC conflict overshadows African summitWed, 12 Feb 2025 04:39:13 GMT

A dramatic escalation of the conflict in the eastern Democratic Republic of Congo and swingeing US humanitarian aid cuts are set to dominate an African Union summit this week, overshadowing the election of its new chairman.The 55-nation body meets from Friday in the Ethiopian capital Addis Ababa with Africa facing devastating conflicts in the DRC …

DRC conflict overshadows African summitWed, 12 Feb 2025 04:39:13 GMT Read More »

La dette du Pérou envers les milliers de femmes stérilisées de force

Florentina Loayza avait 19 ans, un bébé de quelques mois et parlait à peine espagnol lorsqu’elle a été stérilisée de force. Trente ans plus tard, comme des milliers d’autres Péruviennes, elle continue de réclamer justice.Dans les années 1990, le pays était en proie à un violent conflit interne entre les sanglantes guérillas d’extrême gauche et le gouvernement d’Alberto Fujimori (1990-2000), décédé en 2024 après avoir passé 16 ans en prison pour violations des droits humains, avant d’être gracié.A cette époque, à travers le pays, des femmes pauvres et sans diplôme, pour beaucoup des indigènes quechuas, étaient stérilisées de force.En octobre 2024, le Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes (Cedaw) a dénoncé une pratique “systémique” ayant affecté “300.000 femmes”, estimant que ces actes pourraient “constituer un crime contre l’humanité”. Il a exhorté le Pérou à indemniser les victimes et leur garantir un suivi psychologique.L’objectif était d’empêcher “que les femmes les plus pauvres se reproduisent”, rappelle auprès de l’AFP Leticia Bonifaz, membre du Cedaw jusqu’en 2024. Le cas de ces femmes représente la plus grande affaire de stérilisations forcées jamais documentée en Amérique latine, souligne-t-elle.- “A l’intérieur, on dépérit ” -A 46 ans, Florentina Loayza, le visage fermé sous son chapeau, milite avec détermination pour sa cause. Récemment, devant le ministère de la Justice, elle a réclamé au côté d’une poignée d’autres femmes “des réparations complètes”.En 1997, elle vivait dans une communauté rurale perchée à 3.500 mètres d’altitude, dans la région d’Huancavelica, dans le sud-est du Pérou. Un jour, on lui annonce que l’Etat distribue des “provisions” dans un centre de santé. Sans se douter de ce qui l’attend, elle décide de s’y rendre. Elle est alors “entassée comme du bétail” avec d’autres femmes dans un camion.Sur place, “les infirmières nous ont injecté un sérum. Ensuite, je ne me souviens plus de rien”, raconte-t-elle. A son réveil, on lui annonce qu’elle ne pourra plus avoir d’enfants. Sa communauté et son partenaire ne croient pas que l’opération a été réalisée à son insu. On lui dit qu’elle s’est faite stériliser “car elle voulait être avec plusieurs hommes”. Le père de son enfant l’abandonne. Elle migre alors à Lima, où elle survit en faisant des ménages, malgré les intenses douleurs qu’elle dit toujours ressentir. Le gouvernement d’Alberto Fujimori a toujours qualifié de “fausses” ces accusations. Cependant, en 2023, la justice péruvienne a reconnu que les “stérilisations involontaires” faisaient partie d’une “politique publique”.Elle ordonne alors à l’Etat d’indemniser les victimes et de leur garantir un accès à la santé, une décision qui n’a pour l’heure pas été respectée.A ce jour, plus de 7.000 femmes figurent sur le registre mis en place par l’Etat pour recenser les victimes. Seuls 3.000 cas font cependant l’objet d’une enquête préliminaire, et aucune condamnation n’a encore été prononcée, selon le parquet. “Ils ont brisé ma vie”, se désole Mme Loayza. En plus d’une indemnisation, elle aimerait que l’Etat reconnaisse ses problèmes de santé. “De dehors, on a l’air d’aller bien, mais à l’intérieur, on dépérit”, sanglote-t-elle.- “Je me sentais coupable” -Dans la maison qu’elle partage avec ses quatre enfants, dans la banlieue de Lima, Maria Elena Carbajal, 55 ans, montre l’unique photo gardée de sa dernière grossesse, avant d’être stérilisée de force à l’âge de 26 ans.Après avoir accouché à l’hôpital public, les médecins lui ont dit que pour voir son nouveau-né, elle devait se soumettre à une “ligature des trompes”, lui reprochant d'”avoir beaucoup d’enfants”. Terrorisée, elle accepte.Elle est encore à l’hôpital, son enfant dans les bras, quand elle raconte à son mari ce qu’elle vient de vivre. Mais lui aussi refuse de croire que l’opération a été réalisée contre sa volonté: “Je me sentais coupable de ce qui s’était passé”.La jeune femme se retrouve alors seule avec ses quatre enfants, et, pendant des années, doit suivre un traitement pour un déficit hormonal causé par la stérilisation.Maria Esther Mogollon, membre d’une association qui réunit quelque 3.000 victimes au niveau national, déplore, elle, le “silence (…) de l’Etat, qui n’a jamais demandé pardon à ces femmes”.

Au Japon, une association veut sauver les cerfs des déchets plastiques

Des touristes tout sourire poursuivis par des cerfs dans le parc de Nara côtoient des Japonais silencieux et concentrés, eux, sur leur mission: ramasser les déchets plastiques dangereux pour les cervidés.Comme la cité voisine de Kyoto, Nara est un haut-lieu du tourisme nippon, réputé pour ses temples, son parc et surtout ses animaux, qui agissent comme des aimants sur les visiteurs friands de photos… et de réseaux sociaux.Quelque 1.300 cerfs sauvages déambulent dans le vaste parc, la légende racontant qu’ils y ont élu domicile au VIIIe siècle, envoyés comme des divinités pour veiller sur un sanctuaire shintoïste.Loin d’être effarouchées, les bêtes harcèlent même les visiteurs pour des galettes de riz spéciales vendues sur place, unique nourriture que les touristes sont autorisés à donner aux animaux.Mais il arrive aussi que des déchets plastiques fassent, accidentellement, partie de leur menu. “De plus en plus de gens jettent leurs restes ou leurs emballages dans le parc”, constate Nobuyuki Yamazaki, membre de la Fondation pour la préservation des cerfs de Nara.- Comme les poissons -A l’instar de ce qui se produit dans les océans avec les poissons, “les déchets en plastique peuvent alors s’accumuler à long terme dans les estomacs des cerfs, conduisant à leur mort”, regrette-t-il auprès de l’AFP.Des morceaux de déchets plastiques sont même retrouvés dans les carcasses de cerfs du parc.C’est pourquoi l’association “Beautiful Deer” (Beaux cerfs) a décidé d’agir.Munis de vestes vert vif, de gants, de pinces et de balais, une demi-douzaine de ses membres, indifférents aux cris des vacanciers entourés de leurs amis à sabots, ramassent les déchets.”L’idée d’être utile à la société est au coeur de leur motivation”, explique Masahito Kawanishi, qui supervise l’équipe, dont de nombreux membres rémunérés sont atteints de handicaps.”Méfiez-vous des cerfs mâles – DANGER”, prévient une pancarte dans le parc avec une éclaboussure de peinture rouge, ressemblant à du sang, imprimée à côté de l’image d’un cerf, précisant qu’ils peuvent parfois attaquer.Attirés notamment par un yen faible, 36,8 millions de visiteurs étrangers sont venus au Japon l’an passé, un nouveau record que le gouvernement souhaite presque doubler à 60 millions d’ici à 2030.Mais les résidents et les autorités des lieux les plus touristiques, comme Kyoto ou autour du majestueux mont Fuji, expriment de plus en plus leur frustration, voire leur préoccupation, face au phénomène du surtourisme, aux infractions routières et aux incivilités de certains visiteurs.- Pas de poubelles -Et le parc Nara ne fait pas exception, notamment lorsqu’il s’agit de déchets. Le parc n’a pas de poubelles publiques, une politique introduite il y a environ quatre décennies pour empêcher les cerfs de fouiller à la recherche de nourriture.Au lieu de cela, les visiteurs sont incités à ramener leurs déchets chez eux : une habitude bien ancrée dans la population japonaise mais pas toujours partagée par les étrangers, ce dont s’émeuvent certains d’entre eux.Gawel Golecki, un Polonais de 40 ans qui voyage régulièrement au Japon, raconte à l’AFP qu’il conserve maintenant ses déchets avec lui, même si “c’est un peu étrange pour nous” parce qu’en Europe, “il y a toujours un endroit pour les jeter”.Arnaud Bielecki, un Français de 56 ans, est lui “content qu’il y ait un programme” comme celui de “Beautiful Deer” car “il est dommage que les cerfs mangent du plastique laissé par les visiteurs”.Face aux comportements irrespectueux, “il est difficile d’imaginer que le parc reste dépourvu de poubelle indéfiniment”, pense Nobuyuki Yamazaki.Les autorités de Nara réfléchissent d’ailleurs à l’installation de poubelles high-tech alimentées par l’énergie solaire près du parc.Ces bacs, porteurs du slogan “sauvez les cerfs de Nara des déchets plastiques”, peuvent compresser automatiquement les déchets et éviter ainsi de les transformer en nourriture mortelle.