Mondial-2026: avec Woltemade et sous pression, l’Allemagne veut valider son ticket

Au terme d’une balbutiante phase de qualifications pour le Mondial-2026, l’Allemagne reçoit la Slovaquie lundi (20h45) à Leipzig pour une “finale” de groupe sous haute pression, portée par son avant-centre Nick Woltemade, seule éclaircie dans un automne brumeux et morose.Quadruple championne du monde (1954, 1974, 1990, 2014), la Mannschaft occupe la tête du groupe A avant cette dernière journée avec 12 points, devançant la Slovaquie à la différence générale de buts (+7 contre +4).Un nul suffit donc aux hommes de Julian Nagelsmann pour tamponner leur visa pour l’Amérique du nord. Mais une victoire serait d’un bien meilleur effet, d’autant qu’elle leur assurerait le statut de tête de série, lors du tirage au sort de la phase finale de la Coupe du monde, le 5 décembre à Washington.Les dernières fois que l’Allemagne s’est retrouvée à jouer sa qualification lors de la dernière journée remontent à novembre 1989, octobre 1997 et octobre 2001.Sous les ordres de Franz Beckenbauer et quelques jours après la chute du Mur de Berlin, les Allemands devaient s’imposer contre le pays de Galles et avaient assuré la qualification sur un but de Thomas Hässler (2-1). En 1997, ils avaient besoin d’un match nul contre l’Albanie et s’étaient imposés 4-3.Quatre ans plus tard, ils avaient même dû passer par un barrage en novembre contre l’Ukraine pour se qualifier pour le Mondial-2002 en Corée du Sud et au Japon, manquant la qualification directe sur la dernière journée avec un match nul contre la Finlande, sans profiter du nul de l’Angleterre contre la Grèce.La différence notable par rapport à 2001, c’est qu’en cas de défaite contre la Slovaquie lundi, le barrage de la fin mars ne se fera pas en aller-retour, mais en demi-finale/finale, donc deux matches couperet, format bien plus dangereux.- Woltemade, homme providentiel -Déclassée sur la scène internationale entre 2018 et 2022, l’Allemagne a commencé à retrouver son rang avec un quart de finale à l’Euro-2024 (perdu 2-1 contre l’Espagne en fin de prolongation) et une quatrième place à la Ligue des nations 2025.Mais cet automne, elle est retombée dans ses travers, perdant d’entrée son joker à Bratislava, avec la troisième défaite seulement de son histoire en qualifications pour la Coupe du monde, puis s’est montrée très poussive pour remporter les quatre matches suivants.”Tout le monde est prévenu. On sait qu’ils savent jouer et qu’ils peuvent nous poser des problèmes si nous ne donnons pas tout. On sait donc ce que l’on doit faire”, a souligné le sélectionneur allemand, à propos de l’adversaire slovaque.Dans ce ciel sombre, Nick Woltemade est la belle éclaircie de l’automne pour Julian Nagelsmann. Il semble s’imposer sur un poste d’avant-centre qui fait défaut à l’Allemagne depuis la retraite internationale de Miroslav Klose après le sacre planétaire de 2014 au Brésil.Transféré à Newcastle en toute fin de mercato pour 75 millions d’euros, l’avant-centre de 23 ans est inarrêtable en 2025.Appelé pour ses premières capes en sélection lors du Final 4 de la Ligue des nations quelques jours après avoir gagné la Coupe d’Allemagne avec Stuttgart, Woltemade a signé son premier but avec la Mannschaft à Belfast (1-0) en octobre, puis réussi un doublé à Luxembourg (2-0) vendredi.”J’ai une grande confiance dans mes capacités, et j’ai le sentiment grandissant que peu importe comment se déroule le match, je peux toujours marquer un but”, a-t-il glissé en zone mixte.Avec son bouc à la D’Artagnan et ses bouclettes blondes, Woltemade, qui a réussi ses débuts avec les Magpies en Angleterre (6 buts toutes compétitions confondues), sera l’atout N.1 de l’Allemagne lundi contre la Slovaquie.

Le Chili élit son président sur fond d’insécurité et de poussée de l’extrême droite

Les Chiliens votent dimanche pour élire leur président, au terme d’une campagne centrée sur le crime organisé et les promesses d’expulsions de migrants sans-papiers de l’extrême droite, qui ont mis la gauche sur la défensive.Pour la première fois depuis la fin de la dictature d’Augusto Pinochet en 1990, la droite radicale pourrait revenir au pouvoir.Les Chiliens ont commencé à voter dans la matinée, a constaté l’AFP. Les premiers résultats devraient être connus environ deux heures après la fermeture des bureaux de vote, prévue à 16H00 (19H00 GMT).La communiste Jeannette Jara, candidate de la coalition de centre gauche au pouvoir, arrive en tête des sondages, devant son rival d’extrême droite José Antonio Kast. Mais lors d’un probable second tour, elle est donnée battue par un candidat de droite ou d’extrême droite, du fait du report des voix.L’extrême droite est aussi représentée par Johannes Kaiser, du Parti national libertarien, souvent présenté comme la version chilienne du président argentin Javier Milei et en progression dans les sondages.Bien que le pays, riche en cuivre et en lithium, reste l’un des plus sûrs du continent, la criminalité y a sensiblement augmenté. Le taux d’homicides a bondi de 2,5 à 6 pour 100.000 habitants en une décennie et les enlèvements ont atteint 868 cas l’an dernier, en hausse de 76% par rapport à 2021, selon les autorités.”L’insécurité est totale. Ce qu’on a vu dernièrement, on ne l’avait jamais vu auparavant. On a besoin de quelqu’un qui impose de la fermeté”, confie à l’AFP Jacqueline Ruz, une habitante de Santiago de 56 ans.Cette violence inédite a éclipsé les aspirations de changement qui avaient porté au pouvoir en 2022 le président de gauche Gabriel Boric et sa promesse, finalement avortée, d’une nouvelle Constitution pour remplacer celle héritée de Pinochet. L’inquiétude de la population tient notamment à l’arrivée de formes de criminalité organisée “jusque-là inconnues dans le pays, comme les assassinats commandités”, note Gonzalo Müller, directeur du Centre d’études politiques du Chili.Parallèlement, le pays a vu affluer les migrants, dont le nombre a doublé en sept ans pour atteindre 8,8% de la population. Une majorité de Chiliens associe la montée de la criminalité à l’immigration irrégulière.- Possible surprise -La campagne a ainsi été dominée par les discours sécuritaires, auxquels Jeannette Jara elle-même s’est ralliée.Âgée de 51 ans et membre du Parti communiste depuis l’adolescence, l’ancienne ministre du Travail a assuré n’avoir “aucun complexe en matière de sécurité”. Elle défend un contrôle migratoire renforcé, tout en promettant aux Chiliens “la sécurité d’arriver à boucler les fins de mois”, dans un contexte de hausse du coût de la vie.Son principal rival, José Antonio Kast, 59 ans, fils d’un ancien soldat ayant servi dans l’armée d’Hitler et émigré au Chili après la Seconde guerre mondiale, brigue pour la troisième fois la présidence. Il a fait des 337.000 étrangers en situation irrégulière dans le pays, en majorité des Vénézuéliens, le coeur de son discours, exploitant un climat d’inquiétude lié à l’arrivée de groupes criminels étrangers comme le Tren de Aragua, impliqué dans des enlèvements et des extorsions.L’ultraconservateur promet des expulsions massives, la construction d’un mur à la frontière, une hausse de la puissance de feu de la police et le déploiement de l’armée dans les zones critiques.En progression dans les sondages et désormais en troisième position, Johannes Kaiser, 49 ans, pourrait créer la surprise et se hisser au second tour prévu le 14 décembre. Egalement d’origine allemande, il tient le discours le plus radical des huit candidats contre les migrants en situation irrégulière, promettant de les expulser, mais également d’envoyer ceux ayant un casier judiciaire dans la mégaprison construite par le président Nayib Bukele au Salvador.Ces positions ont fragilisé la candidate de la droite traditionnelle Evelyn Matthei, dont un clip de trap (courant musical issu du hip hop) diffusé en fin de campagne et largement moqué n’a pas réussi à inverser la tendance.Le scrutin est considéré comme un indicateur clé pour la gauche sud-américaine, battue récemment en Argentine et en Bolivie, et confrontée à des échéances électorales décisives en Colombie et au Brésil en 2026.Le vote étant obligatoire (au risque d’une amende), une forte participation est attendue. Les quelque 15,6 millions d’électeurs sont également appelés à renouveler la Chambre des députés et la moitié du Sénat.

Le second quinquennat Macron est “un naufrage”, selon Valls

Le second quinquennat d’Emmanuel Macron est un “naufrage”, a fustigé dimanche l’ex-Premier ministre Manuel Valls, qui s’inquiète d’une “crise de régime” et a répété sa “colère” après son départ du ministère des Outre-mer lors du dernier remaniement.”Ce deuxième quinquennat est difficile, c’est le moins qu’on puisse dire. C’est même un naufrage”, a estimé l’ancien chef du gouvernement sous François Hollande, sur Radio J.La réélection du président de la République en 2022 “était quand même incroyable” a-t-il ajouté, “mais elle n’a pas permis de donner sens au deuxième quinquennat”. “La dissolution est une erreur que lui paye, mais que nous payons, que les institutions, la démocratie payent et on voit bien que ça, ça crée des conditions d’instabilité”, a-t-il poursuivi, évoquant une “crise de régime, une crise démocratique”.Ecarté du ministère des Outre-mer au profit de la députée Horizons Naïma Moutchou après moins d’un an en poste, Manuel Valls a affirmé que ce n’était “pas un drame”, tout en faisant part de sa “colère”.”Je suis en colère, je suis indigné. Le travail était fait et reconnu (…) Donc c’est difficile de comprendre”, a-t-il expliqué, avançant plusieurs hypothèses sur sa non reconduction dans le gouvernement de Sébastien Lecornu, après avoir été rappelé par François Bayrou.”Peut-être qu’Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu n’ont pas apprécié que je réussisse là – en Nouvelle-Calédonie, mais pas seulement – où ils avaient échoué”, a-t-il indiqué, alors que l’accord de Bougival, signé en juillet avec toutes les forces politiques calédoniennes – mais fragilisé depuis – a été conclu sous son égide.”Peut-être que le président de la République n’a pas apprécié que j’intervienne au sein du Conseil des ministres au mois de juillet (…) sur la reconnaissance de l’Etat palestinien”, lorsqu’il avait critiqué les conditions de la reconnaissance par la France, a-t-il encore dit.

Samsung plans $310 bn investment to power AI expansion

South Korean conglomerate Samsung unveiled on Sunday a plan to invest $310 billion over the next five years mostly in technology powering artificial intelligence, aiming to meet growing demand driven by a global boom.The business group’s flagship Samsung Electronics is already one of the world’s top memory-chip makers, providing crucial components for the AI industry and the infrastructure it relies on.South Korea is also home to SK hynix, another key player in the global semiconductor market.The five-year investment package includes plans to build a new semiconductor facility, Pyeongtaek Plant 5, designed “to meet the needs of memory-chip demands”, Samsung said in a statement.Once in full operation, “the Pyeongtaek plant is expected to play an even greater strategic role in both the global semiconductor supply chain and South Korea’s domestic chip ecosystem,” it said.The new line is scheduled to begin operations in 2028.Samsung SDS, the group’s IT and logistics arm, will establish two AI data centres in South Jeolla and Gumi, the company said, without providing further details.Samsung Group is a network of affiliated companies with complex cross-shareholdings under the Samsung brand, rather than a single legal holding company.It is South Korea’s largest chaebol, the family-run conglomerates that dominate the country’s economy.The $310-billion plan also includes some projects unrelated to AI.Under the investment package, the company said that Samsung SDI, its electric-vehicle battery affiliate, was exploring the creation of a domestic production line “for next-generation batteries, including all-solid-state batteries”.The AI boom has delivered a major tailwind for Samsung Electronics and SK hynix, whose high-performance memory chips have become indispensable for AI computing.Samsung Electronics has reported that its profit increased more than 30 percent year-on-year in the third quarter, driven by AI-fuelled demand.AI-related spending is soaring worldwide and sky-high tech share valuations have fed concerns of an AI market bubble that could eventually burst, like the dot-com boom that imploded at the turn of the millennium.The investment package announced on Sunday comes after the South Korean government had pledged to triple spending on artificial intelligence next year.President Lee Jae Myung has vowed to “usher in the AI era” and make the country one of the world’s top three AI powers, behind the United States and China.