Retraites: le diagnostic de la Cour des comptes attendu au tournant

Avec la promesse d’un “état des lieux” “indiscutable et indiscuté”, la Cour des comptes dévoile jeudi au gouvernement puis aux partenaires sociaux, son rapport sur la situation financière du système de retraites censé être le point de départ de nouvelles négociations sur la réforme de 2023.Rarement un travail de la Cour des comptes aura été tant attendu. Son président Pierre Moscovici doit présenter à François Bayrou à 8H30 les conclusions de la “mission flash” que lui a confiée le Premier ministre il y a une poignée de semaines pour établir la “vérité des chiffres” sur le système de retraites, objets de controverses à répétition. Le président de la juridiction financière quittera ensuite Matignon pour traverser le 7e arrondissement et rejoindre le bâtiment où seront réunis à partir de 10h00 les partenaires sociaux. Signe du caractère politiquement inflammable du rapport, la remise du document été décalée de 24 heures, en raison d’un calendrier parlementaire qui cumulait l’examen d’une motion de censure du Parti socialiste contre le gouvernement Bayrou.Censé offrir une base commune de discussions entre syndicats et patronat, le rapport de la Cour des comptes devrait en premier lieu lever l’ambiguïté sur le “vrai” déficit des retraites introduite par François Bayrou lors de sa déclaration de politique générale.- Scenarii -Le chef du gouvernement défend depuis plusieurs années une position controversée, minoritaire chez les économistes et très critiquée par les syndicats, estimant le déficit lié aux retraites à 55 milliards d’euros, quand le Conseil d’orientation des retraites (COR) le chiffre à 6,1 milliards d’euros en 2024, et jusqu’à 0,4% du PIB en 2030, soit 14 milliards d’euros selon son “scénario de référence”.Contrairement au COR, il refuse d’intégrer aux recettes du système l’ensemble des impôts affectés et subventions que verse l’Etat pour équilibrer le régime de la fonction publique, victime d’un lourd déséquilibre démographique. Il juge que l’Etat cotise à un taux beaucoup trop élevé par rapport au secteur privé.Sauf surprise, la Cour des comptes doit s’approcher des chiffres établis par le COR, instance indépendante référence en la matière qui publie chaque année des prévisions de solde considérées comme officielles.Mi-janvier, face aux menaces de censure sur le budget brandies par la gauche, François Bayrou a consenti à remettre en “chantier” la réforme des retraites de 2023, confiant aux syndicats et au patronat la mission d’en rediscuter sans “tabou”, mais sans dégrader l’équilibre financier du système. Il a promis de soumettre au Parlement tout accord, même partiel.Plusieurs syndicats ont eux prévenu qu’ils refuseraient de négocier sur la base des chiffres de François Bayrou, qui ne leur laisserait aucune marge de manÅ“uvre pour “abroger” la mesure phare de la réforme des retraites, le décalage de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans qui a provoqué des manifestations massives avant son adoption au forceps via le 49.3.Pour la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, le travail des magistrats financiers sur le système de retraites doit donner “la mesure de l’effort qui se fait pour ce bien commun et ensuite, effectivement, seront dressées les différentes pistes – en fonction des hypothèses qui sont très importantes, de croissance économique, de productivité, d’emploi – de soutenabilité financière”, a-t-elle expliqué devant les sénateurs, mercredi. – Accord impossible? -Trouver un accord entre partenaires sociaux s’annonce comme une mission particulièrement ardue, tant l’ampleur des désaccords sur le fond est grand.Les syndicats espèrent tous revenir en arrière sur les 64 ans, et avanceront diverses pistes de recettes pour mieux financer le système.Le patronat refuse lui toute mesure qui entraînerait une augmentation de sa contribution et avance des irritants pour les syndicats : une augmentation du temps de travail, l’introduction d’une dose de capitalisation dans le système, qui fonctionne aujourd’hui par répartition – les actifs actuels financent les retraités d’aujourd’hui – voire l’indexation de l’âge de départ à la retraite sur l’espérance de vie comme vient de le proposer la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). 

Retraites: le diagnostic de la Cour des comptes attendu au tournant

Avec la promesse d’un “état des lieux” “indiscutable et indiscuté”, la Cour des comptes dévoile jeudi au gouvernement puis aux partenaires sociaux, son rapport sur la situation financière du système de retraites censé être le point de départ de nouvelles négociations sur la réforme de 2023.Rarement un travail de la Cour des comptes aura été tant attendu. Son président Pierre Moscovici doit présenter à François Bayrou à 8H30 les conclusions de la “mission flash” que lui a confiée le Premier ministre il y a une poignée de semaines pour établir la “vérité des chiffres” sur le système de retraites, objets de controverses à répétition. Le président de la juridiction financière quittera ensuite Matignon pour traverser le 7e arrondissement et rejoindre le bâtiment où seront réunis à partir de 10h00 les partenaires sociaux. Signe du caractère politiquement inflammable du rapport, la remise du document été décalée de 24 heures, en raison d’un calendrier parlementaire qui cumulait l’examen d’une motion de censure du Parti socialiste contre le gouvernement Bayrou.Censé offrir une base commune de discussions entre syndicats et patronat, le rapport de la Cour des comptes devrait en premier lieu lever l’ambiguïté sur le “vrai” déficit des retraites introduite par François Bayrou lors de sa déclaration de politique générale.- Scenarii -Le chef du gouvernement défend depuis plusieurs années une position controversée, minoritaire chez les économistes et très critiquée par les syndicats, estimant le déficit lié aux retraites à 55 milliards d’euros, quand le Conseil d’orientation des retraites (COR) le chiffre à 6,1 milliards d’euros en 2024, et jusqu’à 0,4% du PIB en 2030, soit 14 milliards d’euros selon son “scénario de référence”.Contrairement au COR, il refuse d’intégrer aux recettes du système l’ensemble des impôts affectés et subventions que verse l’Etat pour équilibrer le régime de la fonction publique, victime d’un lourd déséquilibre démographique. Il juge que l’Etat cotise à un taux beaucoup trop élevé par rapport au secteur privé.Sauf surprise, la Cour des comptes doit s’approcher des chiffres établis par le COR, instance indépendante référence en la matière qui publie chaque année des prévisions de solde considérées comme officielles.Mi-janvier, face aux menaces de censure sur le budget brandies par la gauche, François Bayrou a consenti à remettre en “chantier” la réforme des retraites de 2023, confiant aux syndicats et au patronat la mission d’en rediscuter sans “tabou”, mais sans dégrader l’équilibre financier du système. Il a promis de soumettre au Parlement tout accord, même partiel.Plusieurs syndicats ont eux prévenu qu’ils refuseraient de négocier sur la base des chiffres de François Bayrou, qui ne leur laisserait aucune marge de manÅ“uvre pour “abroger” la mesure phare de la réforme des retraites, le décalage de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans qui a provoqué des manifestations massives avant son adoption au forceps via le 49.3.Pour la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, le travail des magistrats financiers sur le système de retraites doit donner “la mesure de l’effort qui se fait pour ce bien commun et ensuite, effectivement, seront dressées les différentes pistes – en fonction des hypothèses qui sont très importantes, de croissance économique, de productivité, d’emploi – de soutenabilité financière”, a-t-elle expliqué devant les sénateurs, mercredi. – Accord impossible? -Trouver un accord entre partenaires sociaux s’annonce comme une mission particulièrement ardue, tant l’ampleur des désaccords sur le fond est grand.Les syndicats espèrent tous revenir en arrière sur les 64 ans, et avanceront diverses pistes de recettes pour mieux financer le système.Le patronat refuse lui toute mesure qui entraînerait une augmentation de sa contribution et avance des irritants pour les syndicats : une augmentation du temps de travail, l’introduction d’une dose de capitalisation dans le système, qui fonctionne aujourd’hui par répartition – les actifs actuels financent les retraités d’aujourd’hui – voire l’indexation de l’âge de départ à la retraite sur l’espérance de vie comme vient de le proposer la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). 

Retraites: le diagnostic de la Cour des comptes attendu au tournant

Avec la promesse d’un “état des lieux” “indiscutable et indiscuté”, la Cour des comptes dévoile jeudi au gouvernement puis aux partenaires sociaux, son rapport sur la situation financière du système de retraites censé être le point de départ de nouvelles négociations sur la réforme de 2023.Rarement un travail de la Cour des comptes aura été tant attendu. Son président Pierre Moscovici doit présenter à François Bayrou à 8H30 les conclusions de la “mission flash” que lui a confiée le Premier ministre il y a une poignée de semaines pour établir la “vérité des chiffres” sur le système de retraites, objets de controverses à répétition. Le président de la juridiction financière quittera ensuite Matignon pour traverser le 7e arrondissement et rejoindre le bâtiment où seront réunis à partir de 10h00 les partenaires sociaux. Signe du caractère politiquement inflammable du rapport, la remise du document été décalée de 24 heures, en raison d’un calendrier parlementaire qui cumulait l’examen d’une motion de censure du Parti socialiste contre le gouvernement Bayrou.Censé offrir une base commune de discussions entre syndicats et patronat, le rapport de la Cour des comptes devrait en premier lieu lever l’ambiguïté sur le “vrai” déficit des retraites introduite par François Bayrou lors de sa déclaration de politique générale.- Scenarii -Le chef du gouvernement défend depuis plusieurs années une position controversée, minoritaire chez les économistes et très critiquée par les syndicats, estimant le déficit lié aux retraites à 55 milliards d’euros, quand le Conseil d’orientation des retraites (COR) le chiffre à 6,1 milliards d’euros en 2024, et jusqu’à 0,4% du PIB en 2030, soit 14 milliards d’euros selon son “scénario de référence”.Contrairement au COR, il refuse d’intégrer aux recettes du système l’ensemble des impôts affectés et subventions que verse l’Etat pour équilibrer le régime de la fonction publique, victime d’un lourd déséquilibre démographique. Il juge que l’Etat cotise à un taux beaucoup trop élevé par rapport au secteur privé.Sauf surprise, la Cour des comptes doit s’approcher des chiffres établis par le COR, instance indépendante référence en la matière qui publie chaque année des prévisions de solde considérées comme officielles.Mi-janvier, face aux menaces de censure sur le budget brandies par la gauche, François Bayrou a consenti à remettre en “chantier” la réforme des retraites de 2023, confiant aux syndicats et au patronat la mission d’en rediscuter sans “tabou”, mais sans dégrader l’équilibre financier du système. Il a promis de soumettre au Parlement tout accord, même partiel.Plusieurs syndicats ont eux prévenu qu’ils refuseraient de négocier sur la base des chiffres de François Bayrou, qui ne leur laisserait aucune marge de manÅ“uvre pour “abroger” la mesure phare de la réforme des retraites, le décalage de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans qui a provoqué des manifestations massives avant son adoption au forceps via le 49.3.Pour la ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet, le travail des magistrats financiers sur le système de retraites doit donner “la mesure de l’effort qui se fait pour ce bien commun et ensuite, effectivement, seront dressées les différentes pistes – en fonction des hypothèses qui sont très importantes, de croissance économique, de productivité, d’emploi – de soutenabilité financière”, a-t-elle expliqué devant les sénateurs, mercredi. – Accord impossible? -Trouver un accord entre partenaires sociaux s’annonce comme une mission particulièrement ardue, tant l’ampleur des désaccords sur le fond est grand.Les syndicats espèrent tous revenir en arrière sur les 64 ans, et avanceront diverses pistes de recettes pour mieux financer le système.Le patronat refuse lui toute mesure qui entraînerait une augmentation de sa contribution et avance des irritants pour les syndicats : une augmentation du temps de travail, l’introduction d’une dose de capitalisation dans le système, qui fonctionne aujourd’hui par répartition – les actifs actuels financent les retraités d’aujourd’hui – voire l’indexation de l’âge de départ à la retraite sur l’espérance de vie comme vient de le proposer la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). 

Trump says Russia has ‘the cards’ in Ukraine talks

US President Donald Trump said Wednesday that the Russians “have the cards” in any negotiation to end the war in Ukraine, after branding Ukrainian President Volodymyr Zelensky a “dictator” who refuses to hold elections. The Ukrainian leader, who has exchanged barbs with Trump since he initiated a dramatic shift in Washington’s stance on the war, was due to meet US special envoy Keith Kellogg in Kyiv Thursday.The United States has provided essential funding and arms to Ukraine, but Trump has rattled Kyiv and its European backers by opening talks with Moscow they fear could end the war on terms unacceptable to them. “I think the Russians want to see the war end… But I think they have the cards a little bit, because they’ve taken a lot of territory, so they have the cards,” Trump told reporters late Wednesday.Under former President Joe Biden, the United States lauded Zelensky as a hero and hammered Moscow with sanctions as Ukraine battled against advancing Russian troops.But Trump has been harshly critical of the Ukrainian leader, claiming he has subverted democracy and blaming him for starting the war that began with Russia’s full-scale invasion three years ago. “A Dictator without Elections, Zelenskyy better move fast or he is not going to have a Country left,” Trump wrote on his Truth Social platform.Zelensky was elected in 2019 for a five-year term and has remained leader under martial law imposed as his country fights for its survival.Trump savaged Zelensky, saying “he refuses to have Elections, is very low in Ukrainian Polls, and the only thing he was good at was playing (Joe) Biden ‘like a fiddle.'””In the meantime, we are successfully negotiating an end to the War with Russia, something all admit only ‘TRUMP,’ and the Trump Administration, can do.”Zelensky’s popularity has fallen, but the percentage of Ukrainians who trust him has never dipped below 50 percent since the conflict started, according to the Kyiv International Institute of Sociology (KIIS).- Shock at Trump attack -Trump’s invective drew shock from Europe where German Chancellor Olaf Scholz said it was “wrong and dangerous” to call Zelensky a dictator.In Washington, Trump’s former vice president Mike Pence also issued a stinging rebuke.”Mr. President, Ukraine did not ‘start’ this war. Russia launched an unprovoked and brutal invasion claiming hundreds of thousands of lives,” he wrote on X.Zelensky reacted to Trump’s attacks by accusing him of succumbing to Russian “disinformation”.”I believe that the United States helped (Vladimir) Putin to break out of years of isolation,” he added, in some of his sharpest criticism yet of the new US administration.And in Ukraine, Trump’s rhetoric was greeted by disbelief. “Blaming Ukraine for starting the war is some kind of absurdity. As Ukrainians, we cannot understand this,” soldier Ivan Banias told AFP on the freezing streets of Kyiv. In contrast, Putin hailed progress in talks with the United States.The Russian leader also claimed his troops had crossed into Ukraine’s northeastern Sumy region — a first ground attack there since 2022 — but Kyiv swiftly denied the claim.Both sides are trying to improve their situation on the battlefield amid Trump’s push for a ceasefire.- Moscow buoyed -Moscow has been buoyed by Tuesday’s talks in Saudi Arabia and Trump’s attacks on Zelensky.The talks “made the first step to restore work in various areas of mutual interests,” Putin told journalists while visiting a drone manufacturing plant in his native Saint Petersburg.Kyiv was not invited to the Riyadh talks as Moscow and Washington moved to sideline both Ukraine and Europe.Putin said that the United States’ allies “only have themselves to blame for what’s happening,” suggesting they were paying the price for opposing Trump’s return to the White House.Tensions between Zelensky and Trump over the new US position on the war had been building for weeks, before bursting into the open.But Zelensky struck a more positive tone ahead of Thursday’s scheduled meeting with Kellogg, saying “it is very important for us that the meeting and our work with America in general be constructive.””Together with America and Europe, peace can be more reliable, and this is our goal,” he added. Russia, which for years has railed against the US military presence in Europe, wants a reorganization of the continent’s security framework as part of any deal to end the Ukraine fighting.Putin on Wednesday said that Russia and the United States needed to work with each other if talks were to be successful.”It is impossible to solve many issues, including the Ukrainian crisis, without increasing the level of trust between Russia and the United States,” he said.burs-tym/hmn

Lights out for Indonesia civil servants as Prabowo cuts budgets

From office lights switched off to out-of-service lifts, Indonesian civil servants are feeling the pinch after President Prabowo Subianto ordered sweeping budget cuts across government that he said will fund his big-ticket campaign pledges.Many government offices in the capital Jakarta are now turning their lights and air conditioners off immediately when the work day ends at 4 pm, leaving some employees trying to finish projects after hours at dimly lit desks, while others are being encouraged to work from home to save on energy costs.The tightening of ministerial belts comes after Prabowo in late January ordered cuts to save 306.7 trillion rupiah ($18.8 billion) on office spending, ceremonies and business trips.The order left ministries scrambling and some officials in the dark, with analysts saying the sudden move was likely to shift funds to programmes like a $4.3 billion free meal plan for schoolkids and a new sovereign wealth fund.”Can you imagine working in the office, only your room is lit, everything else is off?” a 35-year-old civil servant told AFP.”There’s no sound. It’s really dead silent. It makes a different atmosphere.”Patrolling guards have also begun switching off electronic devices after work hours, following an order for employees to leave on time.”There was a circular telling (workers) they must go home at 4 pm. There is an appeal to leave the office soon and turn off the AC and all electronic devices,” said the civil servant, who requested anonymity for fear of professional reprisals.”Before, there were no patrols. Now the conditions are darker, the AC temperatures have been set.”Former general Prabowo, who took office in October, has said he wants to raise around $46 billion from cuts to government spending and by taking from the dividends of state-owned enterprises.”Our children must not be hungry… Our people, our children, must be well-fed,” Prabowo said last week. The budget slashing has left the public works ministry with less than half the initial $6.8 billion it was allocated this year, while the home ministry saw its budget cut more than 50 percent to $128.6 million.As the cuts squeeze workers in many government offices, a presidential spokesman said Wednesday that the government would host a week-long mountain glamping retreat for hundreds of regional officials — costing $808,000 from the home ministry budget.The gathering has prompted criticism from civil society groups, including one which called Prabowo’s cuts “counterproductive and insensitive” to the needs of society.- ‘Counterproductive’ cuts -Government employees now have to chip in for previously covered necessities such as drinking water and premium Zoom accounts, and others can no longer take business trips, bureaucrats said.”We previously could use taxis for meetings outside the office. Now we’re paying out of our own pockets,” said a 33-year-old civil servant who also requested anonymity.A Constitutional Court official told lawmakers last week that the deep cuts meant wages could only be paid until May.In one ministry, long queues have been forming for elevators on a daily basis because fewer were running after orders by top officials to limit energy costs. Workers complained to AFP that the cuts were not just inconvenient but counterproductive to their work, pointing to examples like the internet bandwidth being reduced while being ordered to hold more meetings online.”Our hope is that this efficiency should not be counterproductive and contradictory,” said a 46-year-old worker.The austerity measures have also sparked thousands of student protesters to rally across Indonesian cities this week, underpinned by a social media movement known as “Dark Indonesia”.- Free meals -Economists say the swathe of cuts is also being driven by a need to repay around $49 billion in debt this year, including about $43 billion in government bonds set to mature.”This makes our budget really stretched,” said Yose Rizal Damuri, executive director of the Jakarta-based Centre for Strategic and International Studies.But the cuts are also likely to free up funds for Prabowo’s ambitious campaign pledges.”What we know now is… first, free nutritious meals,” Yose said.”Second, to fund Danantara Indonesia,” he added, referring to a new sovereign wealth fund due to be launched next week modelled after Singapore’s investment arm Temasek. Prabowo last week said $20 billion of the savings would be injected into the fund.A reduction in government and social spending could have wider impacts with much-needed funds for health and education potentially redistributed, said Dedi Dinarto, senior associate at public policy advisory firm Global Counsel.”With the reduced allocation for the health and education sector, this could lower the quality of human resources in the long term,” he said.In some government offices, the cuts are already being felt by breadwinners.”It affects workers financially,” said one of the civil servants.”There is a sense of injustice.”

Adoption en vue pour la loi d’orientation agricole, in extremis avant le Salon

La loi d’orientation agricole va être définitivement adoptée au Parlement jeudi, point final d’un sprint pour délivrer avant le Salon de l’agriculture ce texte présenté comme une réponse à la grogne du secteur, mais critiqué à gauche pour des “renoncements” environnementaux.Largement adopté à l’Assemblée mercredi, le texte issu d’un accord entre députés et sénateurs en commission mixte paritaire (CMP) aura conclu son parcours législatif jeudi après-midi à l’issue d’un ultime vote au Sénat, juste à temps pour l’ouverture du Salon de l’agriculture.Un vote sans suspense à la chambre haute dominée par la droite et le centre, et une aubaine pour l’exécutif qui se sait attendu au tournant par la profession au “Salon”, après les manifestations agricoles des années passées.C’est ce samedi que le président Emmanuel Macron effectuera sa traditionnelle déambulation dans les allées de la plus grande ferme de France, un an après une visite d’inauguration très chahutée.La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a défendu à l’Assemblée “un texte très attendu” et “une réponse forte aux demandes de nos agriculteurs”. C’est un “texte nécessaire”, même s’il a “perd(u) une partie de son ambition initiale”, ont souligné les Jeunes agriculteurs (JA).Constat inverse pour Cyrielle Chatelain, cheffe des députés écologistes : “on est passé d’un texte sans ambition à un texte de régression environnementale majeure”, s’est-elle alarmée mercredi devant la presse parlementaire (AJP). Son groupe dénonce un texte qui ne répond pas “à la principale colère des agriculteurs : la faiblesse de leurs revenus”.”L’agriculture méritait mieux, il n’y a pas de loi d’orientation tous les quatre matins” a critiqué Aurélie Trouvé, présidente LFI de la commission des Affaires économiques. Dans le viseur de la gauche, un article très irritant, nettement étendu à l’initiative du Sénat, qui révise l’échelle des peines en cas d’atteintes à l’environnement. Il prévoit une dépénalisation de ces infractions lorsqu’elles ne sont pas commises “de manière intentionnelle”, au profit d’une simple amende administrative de 450 euros maximum, ou du suivi d’un stage de sensibilisation.”En aucune manière ce texte n’accorde à nos agriculteurs je ne sais quel permis de détruire des espèces ou espaces protégés”, a répondu la ministre.- “Intérêt général majeur” -Une autre mesure inquiète la gauche et les écologistes, celle qui invite le gouvernement à “s’abstenir d’interdire les usages de produits phytopharmaceutiques autorisés par l’Union européenne” en l’absence d’alternatives viables. Une forme de traduction du principe “pas d’interdiction sans solution”, mantra de la FNSEA sur les pesticides.”Malgré des avancées”, la loi d’orientation agricole “marque une inquiétante régression environnementale”, a réagi l’association Agir pour l’Environnement.”Il est faux d’affirmer que le Sénat a imposé ses vues”, insiste le rapporteur à l’Assemblée Pascal Lecamp, défendant par exemple le retour dans le texte d’un objectif de consacrer 21% de la surface agricole au bio en 2030.Quant à la mesure phare du texte, elle prévoit d’ériger l’agriculture au rang “d’intérêt général majeur”. L’objectif affiché est de nourrir la réflexion du juge administratif et de faciliter le parcours de projets de structures de retenues d’eau ou de bâtiments d’élevage hors-sol, lorsqu’ils sont en balance avec un objectif de préservation de l’environnement.Mais des élus et des juristes doutent de sa portée, face à une protection de l’environnement à valeur constitutionnelle. En réponse, le Sénat a introduit un principe décrié de “non-régression de la souveraineté alimentaire”, sorte de miroir de la non-régression environnementale déjà consacrée, qui promet déjà une querelle juridique.Le texte accorde aussi une présomption d’urgence en cas de contentieux autour de la construction d’une réserve d’eau pour l’irrigation, espérant réduire les délais des procédures. Et les parlementaires ont fait un pas vers un “droit à l’erreur” des agriculteurs, en approuvant le fait que “la bonne foi” est “présumée” lors d’un contrôle.Le projet de loi éclectique prévoit aussi une simplification de la législation sur les haies, ou encore la mise en place d’un guichet unique départemental – “France services agriculture” – pour faciliter les installations de nouveaux agriculteurs, ou aider des agriculteurs à céder leur exploitation.