Climat, pétrole: TotalEnergies se prépare à une assemblée générale vendredi encore sous le feu des critiques

TotalEnergies et son PDG Patrick Pouyanné se préparent, vendredi, à une nouvelle assemblée générale de ses actionnaires sous la pression des militants de la cause climatique qui dénoncent “la marche en arrière décomplexée de l’industrie fossile” sur ses engagements environnementaux.Pour la 2e année consécutive, le groupe français tient sa grand-messe des actionnaires à domicile dans sa tour du quartier d’affaires de La Défense, plus facile à sécuriser, et non dans un lieu de la capitale.TotalEnergies, 4e entreprise pétro-gazière au monde, avait expliqué l’an dernier vouloir éviter d'”immobiliser un quartier de Paris”, comme en 2023, une édition émaillée par des échauffourées entre les forces de l’ordre et militants du climat. Résultat: en 2024, les manifestants n’avaient pas réussi à perturber l’AG, mais la tension s’était concentrée du côté d’une autre assemblée générale, celle du gestionnaire d’actifs français Amundi, un des premiers actionnaires de TotalEnergies, où près de 200 personnes avaient été arrêtées. Après deux éditions “marquées par de grands blocages sévèrement réprimés”, les militants annoncent donc une mobilisation à distance de cette assemblée générale à la tonalité très classique, sans enjeu de taille pour le groupe qui doit tout de même jongler cette année avec la baisse de ses profits et la dégringolade des cours du pétrole. Au matin, les militants de l’organisation XR, habituée des actions coup de poing, prévoient de “cibler un partenaire de la multinationale” dans un lieu de Paris avant que “des centaines” de militants de diverses organisations ne convergent “vers un lieu symbolique de la capitale” pour une “Contre-Assemblée Générale de l’Energie”.La pression ne retombe pas. Dans la rue ou devant les tribunaux, le groupe reste sous le feu des critiques, les défenseurs du climat lui reprochant d’aggraver le réchauffement climatique et de nuire à la biodiversité et aux droits humains, du fait de ses activités dans le gaz et le pétrole. Le 5 juin, il affronte à Paris pour la première fois un procès pour “publicités mensongères” intenté par plusieurs ONG dont Greenpeace qui lui reprochent d’induire le consommateur en erreur sur la sincérité de sa stratégie climatique.- Pas de vote sur le climat -Le groupe répète que le pétrole et le gaz sont encore nécessaires pour répondre à la demande d’énergie mondiale et financer les investissements dans les renouvelables. Mais au milieu des revirements sur la transition énergétique récemment annoncés par les majors européennes Shell et BP, le groupe s’emploie à se démarquer en montrant qu’elle est “devenue la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors” et qu’elle “maintient le cap”.Le groupe prévoit d’ajuster ses investissements dans les énergies bas carbone, qui représenteront sur la période 2026-2030 environ un quart du total, essentiellement de l’électricité éolienne et solaire, selon son dernier rapport climat, contre environ un tiers auparavant. De quoi alimenter les débats dans les travées feutrées de l’AG? La stratégie est “claire” souligne-t-on dans le groupe, raison pour laquelle TotalEnergies ne soumettra pas au vote sa stratégie climat. Mais les ONG y ont vu une illustration “de la marche en arrière décomplexée de l’industrie fossile sur ses engagements humains et environnementaux”, selon XR. La tendance n’est pas propre à TotalEnergies pour cette nouvelle saison d'”AG” qui s’annonce avec un nombre de résolutions sur les questions de changement climatique en recul, selon des spécialistes interrogés par l’AFP.Dans un souci de “dialogue actionnarial”, TotalEnergies a “décidé d’inscrire cette année à l’ordre du jour (…) un point formel pour débat”, sans vote des actionnaires.L’an dernier, plus d’un actionnaire sur cinq avait voté contre le bilan et la stratégie climatique du groupe, une proportion en hausse.

Climat, pétrole: TotalEnergies se prépare à une assemblée générale vendredi encore sous le feu des critiques

TotalEnergies et son PDG Patrick Pouyanné se préparent, vendredi, à une nouvelle assemblée générale de ses actionnaires sous la pression des militants de la cause climatique qui dénoncent “la marche en arrière décomplexée de l’industrie fossile” sur ses engagements environnementaux.Pour la 2e année consécutive, le groupe français tient sa grand-messe des actionnaires à domicile dans sa tour du quartier d’affaires de La Défense, plus facile à sécuriser, et non dans un lieu de la capitale.TotalEnergies, 4e entreprise pétro-gazière au monde, avait expliqué l’an dernier vouloir éviter d'”immobiliser un quartier de Paris”, comme en 2023, une édition émaillée par des échauffourées entre les forces de l’ordre et militants du climat. Résultat: en 2024, les manifestants n’avaient pas réussi à perturber l’AG, mais la tension s’était concentrée du côté d’une autre assemblée générale, celle du gestionnaire d’actifs français Amundi, un des premiers actionnaires de TotalEnergies, où près de 200 personnes avaient été arrêtées. Après deux éditions “marquées par de grands blocages sévèrement réprimés”, les militants annoncent donc une mobilisation à distance de cette assemblée générale à la tonalité très classique, sans enjeu de taille pour le groupe qui doit tout de même jongler cette année avec la baisse de ses profits et la dégringolade des cours du pétrole. Au matin, les militants de l’organisation XR, habituée des actions coup de poing, prévoient de “cibler un partenaire de la multinationale” dans un lieu de Paris avant que “des centaines” de militants de diverses organisations ne convergent “vers un lieu symbolique de la capitale” pour une “Contre-Assemblée Générale de l’Energie”.La pression ne retombe pas. Dans la rue ou devant les tribunaux, le groupe reste sous le feu des critiques, les défenseurs du climat lui reprochant d’aggraver le réchauffement climatique et de nuire à la biodiversité et aux droits humains, du fait de ses activités dans le gaz et le pétrole. Le 5 juin, il affronte à Paris pour la première fois un procès pour “publicités mensongères” intenté par plusieurs ONG dont Greenpeace qui lui reprochent d’induire le consommateur en erreur sur la sincérité de sa stratégie climatique.- Pas de vote sur le climat -Le groupe répète que le pétrole et le gaz sont encore nécessaires pour répondre à la demande d’énergie mondiale et financer les investissements dans les renouvelables. Mais au milieu des revirements sur la transition énergétique récemment annoncés par les majors européennes Shell et BP, le groupe s’emploie à se démarquer en montrant qu’elle est “devenue la société la plus engagée dans la transition énergétique parmi les majors” et qu’elle “maintient le cap”.Le groupe prévoit d’ajuster ses investissements dans les énergies bas carbone, qui représenteront sur la période 2026-2030 environ un quart du total, essentiellement de l’électricité éolienne et solaire, selon son dernier rapport climat, contre environ un tiers auparavant. De quoi alimenter les débats dans les travées feutrées de l’AG? La stratégie est “claire” souligne-t-on dans le groupe, raison pour laquelle TotalEnergies ne soumettra pas au vote sa stratégie climat. Mais les ONG y ont vu une illustration “de la marche en arrière décomplexée de l’industrie fossile sur ses engagements humains et environnementaux”, selon XR. La tendance n’est pas propre à TotalEnergies pour cette nouvelle saison d'”AG” qui s’annonce avec un nombre de résolutions sur les questions de changement climatique en recul, selon des spécialistes interrogés par l’AFP.Dans un souci de “dialogue actionnarial”, TotalEnergies a “décidé d’inscrire cette année à l’ordre du jour (…) un point formel pour débat”, sans vote des actionnaires.L’an dernier, plus d’un actionnaire sur cinq avait voté contre le bilan et la stratégie climatique du groupe, une proportion en hausse.

Cannes: les frères Dardenne et une pensée pour Emilie Dequenne en clôture de la compétition

Dernier jour de compétition à Cannes vendredi avec de sérieux candidats, les frères Dardenne, qui postulent avec “Jeunes mères” pour une 3e Palme d’or record, l’occasion aussi d’un hommage à leur actrice fétiche Emilie Dequenne, décédée mi-mars.Le jury, présidé par l’actrice française Juliette Binoche et dans lequel figurent ses comparses américains Halle Berry et Jeremy Strong, rendra son verdict en début de soirée samedi.Parmi les 22 films soumis à leur regard, “Un simple accident”, nouvelle charge contre la République islamique de l’Iranien Jafar Panahi, “Valeur sentimentale”, drame familial du Norvégien Joachim Trier, et “Deux procureurs”, réflexion de l’Ukrainien Sergueï Loznitsa sur la tyrannie à l’époque des purges staliniennes, se sont notamment démarqués.Habitués de la compétition, Jean-Pierre et Luc Dardenne pleurent encore le décès d’Emilie Dequenne, fauchée à 43 ans par un cancer rare, au terme d’une lutte acharnée qu’elle avait rendue publique. L’actrice belge a été révélée en 1999, à 18 ans, dans leur film “Rosetta”, qui lui a valu le prix d’interprétation à Cannes et aux rois du cinéma social belge leur première Palme d’or (suivie de “L’Enfant” en 2005).”Elle sera un petit peu là”, a dit Luc Dardenne à l’AFP avant de partir pour la Croisette. “Le festival a eu l’idée de passer le film le dernier jour, comme +Rosetta+. Donc forcément, c’est le lien. Puis Thierry Frémaux (le directeur général du festival, NDLR) a dit que la sélection était dédiée à Emilie. Donc voilà, elle est là, son fantôme est là.”- Film choral -“Rosetta” suivait une toute jeune femme déterminée à sortir de la pauvreté. “Jeunes mères” brosse aussi le portrait de jeunes femmes en situation de précarité mais il s’agit cette fois d’un film choral, situé dans une maison maternelle hébergeant cinq adolescentes enceintes ou tout juste devenues mères.”Le film va raconter comment chacune va se libérer d’un poids, d’un destin qui leur a été, comme tous les destins, imposé”, résume Jean-Pierre Dardenne, dont le long métrage sort aussi en salles en France vendredi.Au-delà de l’hommage, son frère Luc appelle à “être au présent”, comme “Emilie le dirait”: “C’est une fille qui aimait la vie et je pense qu’il faut aussi être avec les jeunes filles d’aujourd’hui, sans oublier Emilie”.Deuxième film du jour et dernier à être présenté en compétition, “The Mastermind” de l’Américaine Kelly Reichardt met en scène l’étoile montante britannique Josh O’Connor, 35 ans, dans un vol d’œuvres d’art aux Etats-Unis en 1970.Visage du prince Charles dans la série “The Crown” et joueur de tennis pris dans un triangle amoureux dans “Challengers” de Luca Guadagnino (2024), O’Connor figure au générique d’un autre film engagé dans la course aux prix à Cannes, la romance gay et musicale “The History of Sound” du Sud-Africain Oliver Hermanus.- Premiers films d’acteurs -Hors compétition, toute une série de prix sont attendus dès vendredi, à commencer par la section Un certain regard, qui a programmé plusieurs premiers films réalisés par des acteurs (Scarlett Johansson avec “Eleanor the Great”, Kristen Stewart avec “The Chronology of Water”, Harris Dickinson avec “Urchin”).Doivent également être décernés la Queer Palm, prix alternatif LGBTQI+ qui fête ses 15 ans avec le cinéaste français Christophe Honoré comme président du jury, et l’Œil d’or, qui récompense le meilleur documentaire. A titre anecdotique, le meilleur chien acteur recevra la traditionnelle Dog Palm.Deux premières de films français sont également au programme dans la soirée. “13 jours, 13 nuits” de Martin Bourboulon, avec Roschdy Zem et Lyna Khoudri (vue en compétition dans “Les Aigles de la République” du Suédo-égyptien Tarik Saleh), retrace l’évacuation de l’ambassade de France à Kaboul, qui s’apprête à tomber aux mains des talibans en août 2021.”Moi qui t’aimais” de Diane Kurys met en scène le même Roschdy Zem et Marina Foïs dans la peau d’un couple mythique du cinéma français, Yves Montand et Simone Signoret.

Un homme inculpé pour l’assassinat de deux employés de l’ambassade d’Israël à Washington

Un homme a été inculpé jeudi pour l’assassinat de deux employés de l’ambassade d’Israël près d’un musée juif de Washington, après s’être écrié “Libérez la Palestine” lors de son arrestation, une attaque qui a accentué les tensions entre Israël et les Européens.Donald Trump et Benjamin Netanyahu ont tous deux dénoncé une agression antisémite, le Premier ministre israélien donnant en outre l’ordre jeudi de renforcer la sécurité de toutes les représentations diplomatiques de son pays dans le monde.Cette attaque a provoqué un accès de fièvre entre la France et Israël, dont le chef de la diplomatie a accusé des pays européens “d’inciter à la haine” en raison de leurs critiques de la guerre à Gaza, en proie à une situation humanitaire catastrophique.L’attaque est survenue tard mercredi près du Capital Jewish Museum, situé en plein centre de Washington, non loin du Capitole et de la Maison Blanche. Le musée accueillait une réception d’une organisation juive.La police a identifié le tireur comme étant Elias Rodriguez, âgé de 31 ans et originaire de Chicago. “D’après ce que nous savons, il a agi seul”, a déclaré la ministre de la Justice Pam Bondi, en visitant le site. La police avait dans un premier temps fait état d’un âge de 30 ans.Le suspect a été inculpé jeudi pour assassinats, selon des documents judiciaires. La police fédérale, le FBI, considère cette attaque comme un acte de terrorisme, et des charges supplémentaires pourraient être retenues contre l’accusé.L’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis Yechiel Leiter a déclaré que les deux victimes étaient “un jeune couple sur le point de se fiancer”. Les autorités israéliennes les ont identifiées comme étant Yaron Lischinsky, un Israélien  — détenteur également d’un passeport allemand selon Berlin — et Sarah Lynn Milgrim, citoyenne américaine de confession juive.- “Appelez les flics!” -Yaron Lischinsky était assistant de recherche à l’ambassade d’Israël, tandis que Sarah Lynn Milgrim travaillait dans le service de diplomatie publique, selon leurs profils LinkedIn.Selon le document d’accusation consulté par l’AFP, les images de vidéosurveillance du musée montrent le suspect se retournant pour tirer dans le dos des victimes, puis les achevant froidement une fois celles-ci tombées au sol. Les enquêteurs ont trouvé sur le lieu du crime au total 21 douilles d’un pistolet de calibre 9 millimètres.Le suspect a été présenté jeudi à un juge, qui a ordonné son placement en détention, et a fixé une nouvelle audience à la mi-juin.”C’est catastrophique”, a réagi Kira Elvey, une agente immobilière de 54 ans, disant être une membre fondatrice de ce musée qui se consacre “à l’expérience juive” à Washington et sa région. “C’est ici que je vis, où mes enfants vont à l’école, c’est de la violence à ma porte, c’est effrayant”.Selon des témoins, le suspect a initialement été pris pour une victime par le personnel chargé de la sécurité.”Nous avons entendu environ 10 à 15 coups de feu”, a dit Yoni Kalin, qui se trouvait dans le musée. Puis “le garde laisse rentrer ce type. Je suppose qu’ils pensaient qu’il était une victime. (…) Ils l’ont fait asseoir. +Ça va? Vous avez été blessé? Que s’est-il passé?+ Et il a répondu +appelez les flics+!”.- “Parfaitement outranciers”-Puis il a sorti un keffieh, un foulard qui est de longue date un emblème propalestinien, et a dit “c’est moi qui l’ai fait, je l’ai fait pour Gaza”, a raconté un autre témoin, Katie Kalisher.Sur une vidéo, on voit un homme barbu s’écrier “Libérez, libérez la Palestine”, avant d’être emmené.”Ces horribles meurtres (…), évidemment motivés par l’antisémitisme, doivent cesser, MAINTENANT!”, a réagi le président Donald Trump, qui selon la Maison Blanche a parlé à M. Netanyahu. “Nous constatons le terrible prix de l’antisémitisme et l’incitation furieuse (à la violence) contre l’Etat d’Israël”, a déclaré Benjamin Netanyahu.La France, le Canada, l’Allemagne, le Qatar et les Emirats arabes unis figurent parmi les pays qui ont condamné les tirs, tandis que le secrétaire général de l’ONU a dénoncé des “meurtres épouvantables”. L’incitation à la “haine antisémite” est “également le fait de dirigeants et de responsables de nombreux pays et organisations internationales, particulièrement en Europe”, a accusé le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar, en référence aux nombreuses protestations contre l’offensive israélienne à Gaza.Des accusations rejetées avec force par la France. Des “propos parfaitement outranciers et parfaitement injustifiés”, a estimé Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.Depuis les attaques du 7 octobre 2023 du Hamas contre Israël et les ripostes israéliennes sur Gaza, les Etats-Unis ont connu une forte hausse des actes antisémites, dénoncée par les autorités.

Un homme inculpé pour l’assassinat de deux employés de l’ambassade d’Israël à Washington

Un homme a été inculpé jeudi pour l’assassinat de deux employés de l’ambassade d’Israël près d’un musée juif de Washington, après s’être écrié “Libérez la Palestine” lors de son arrestation, une attaque qui a accentué les tensions entre Israël et les Européens.Donald Trump et Benjamin Netanyahu ont tous deux dénoncé une agression antisémite, le Premier ministre israélien donnant en outre l’ordre jeudi de renforcer la sécurité de toutes les représentations diplomatiques de son pays dans le monde.Cette attaque a provoqué un accès de fièvre entre la France et Israël, dont le chef de la diplomatie a accusé des pays européens “d’inciter à la haine” en raison de leurs critiques de la guerre à Gaza, en proie à une situation humanitaire catastrophique.L’attaque est survenue tard mercredi près du Capital Jewish Museum, situé en plein centre de Washington, non loin du Capitole et de la Maison Blanche. Le musée accueillait une réception d’une organisation juive.La police a identifié le tireur comme étant Elias Rodriguez, âgé de 31 ans et originaire de Chicago. “D’après ce que nous savons, il a agi seul”, a déclaré la ministre de la Justice Pam Bondi, en visitant le site. La police avait dans un premier temps fait état d’un âge de 30 ans.Le suspect a été inculpé jeudi pour assassinats, selon des documents judiciaires. La police fédérale, le FBI, considère cette attaque comme un acte de terrorisme, et des charges supplémentaires pourraient être retenues contre l’accusé.L’ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis Yechiel Leiter a déclaré que les deux victimes étaient “un jeune couple sur le point de se fiancer”. Les autorités israéliennes les ont identifiées comme étant Yaron Lischinsky, un Israélien  — détenteur également d’un passeport allemand selon Berlin — et Sarah Lynn Milgrim, citoyenne américaine de confession juive.- “Appelez les flics!” -Yaron Lischinsky était assistant de recherche à l’ambassade d’Israël, tandis que Sarah Lynn Milgrim travaillait dans le service de diplomatie publique, selon leurs profils LinkedIn.Selon le document d’accusation consulté par l’AFP, les images de vidéosurveillance du musée montrent le suspect se retournant pour tirer dans le dos des victimes, puis les achevant froidement une fois celles-ci tombées au sol. Les enquêteurs ont trouvé sur le lieu du crime au total 21 douilles d’un pistolet de calibre 9 millimètres.Le suspect a été présenté jeudi à un juge, qui a ordonné son placement en détention, et a fixé une nouvelle audience à la mi-juin.”C’est catastrophique”, a réagi Kira Elvey, une agente immobilière de 54 ans, disant être une membre fondatrice de ce musée qui se consacre “à l’expérience juive” à Washington et sa région. “C’est ici que je vis, où mes enfants vont à l’école, c’est de la violence à ma porte, c’est effrayant”.Selon des témoins, le suspect a initialement été pris pour une victime par le personnel chargé de la sécurité.”Nous avons entendu environ 10 à 15 coups de feu”, a dit Yoni Kalin, qui se trouvait dans le musée. Puis “le garde laisse rentrer ce type. Je suppose qu’ils pensaient qu’il était une victime. (…) Ils l’ont fait asseoir. +Ça va? Vous avez été blessé? Que s’est-il passé?+ Et il a répondu +appelez les flics+!”.- “Parfaitement outranciers”-Puis il a sorti un keffieh, un foulard qui est de longue date un emblème propalestinien, et a dit “c’est moi qui l’ai fait, je l’ai fait pour Gaza”, a raconté un autre témoin, Katie Kalisher.Sur une vidéo, on voit un homme barbu s’écrier “Libérez, libérez la Palestine”, avant d’être emmené.”Ces horribles meurtres (…), évidemment motivés par l’antisémitisme, doivent cesser, MAINTENANT!”, a réagi le président Donald Trump, qui selon la Maison Blanche a parlé à M. Netanyahu. “Nous constatons le terrible prix de l’antisémitisme et l’incitation furieuse (à la violence) contre l’Etat d’Israël”, a déclaré Benjamin Netanyahu.La France, le Canada, l’Allemagne, le Qatar et les Emirats arabes unis figurent parmi les pays qui ont condamné les tirs, tandis que le secrétaire général de l’ONU a dénoncé des “meurtres épouvantables”. L’incitation à la “haine antisémite” est “également le fait de dirigeants et de responsables de nombreux pays et organisations internationales, particulièrement en Europe”, a accusé le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar, en référence aux nombreuses protestations contre l’offensive israélienne à Gaza.Des accusations rejetées avec force par la France. Des “propos parfaitement outranciers et parfaitement injustifiés”, a estimé Christophe Lemoine, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.Depuis les attaques du 7 octobre 2023 du Hamas contre Israël et les ripostes israéliennes sur Gaza, les Etats-Unis ont connu une forte hausse des actes antisémites, dénoncée par les autorités.

Alleged US killer of Israel embassy staff charged with murder

The suspect accused of gunning down two Israeli embassy staffers outside a Jewish museum in Washington was charged Thursday with murder, as international tensions over anti-Semitism erupted over the attack.Elias Rodriguez, 31, shouted “Free Palestine” as he was taken away by police after the shooting late Wednesday outside the Capital Jewish Museum, prosecutors said in a court document. “I did it for Palestine, I did it for Gaza,” he told the officers.The Chicago man made an initial court appearance Thursday after being charged with two counts of first-degree murder and murder of foreign officials. If convicted, he could receive the death penalty.Authorities were investigating the shooting “as an act of terrorism and as a hate crime,” Jeanine Pirro, interim US attorney for the District of Columbia, told reporters.”I suspect as we go forward… that there will be more charges added,” she said, noting that a preliminary hearing was set for June 18.The shooting triggered international outrage and finger-pointing as Israel’s foreign minister Gideon Saar blamed European criticism of his country’s stepped-up Gaza offensive, claiming “a direct line connecting anti-Semitic and anti-Israeli incitement to this murder.””This incitement is also done by leaders and officials of many countries and international organizations, especially from Europe,” he said.French foreign ministry spokesman Christophe Lemoine called the accusation “completely outrageous and completely unjustified.”Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu cited “the terrible price of anti-Semitism” and decried “wild incitement against the State of Israel.”Soon after the shooting, President Donald Trump — who spoke with Netanyahu on Thursday — posted on social media that the attack was clearly anti-Semitic.The killings took place outside the Capital Jewish Museum, located a mile (1.6 kilometers) from the White House, following a social event hosted by the American Jewish Committee for young Jewish professionals and the Washington diplomatic community.Israel identified the victims as Yaron Lischinsky, an Israeli citizen, and Sarah Lynn Milgrim, a US employee of the embassy, and said they were a couple planning to marry.- ‘Mass murderers’ -The attack came days after the museum was awarded a grant to boost security, as anti-Semitism surges worldwide in the wake of Israel’s devastating invasion of Gaza, prompted by the October 7, 2023 attack by Palestinian militant group Hamas.Tensions have risen in the United States and many other countries over the ongoing Israeli assault on Gaza, with pro-Palestinian activists decrying what they say is the intolerable human cost of the military offensive.Britain and France — who have stepped up their criticism of Israel’s actions — were among those condemning the shooting, as well as Germany and the United Arab Emirates.But Netanyahu on Thursday accused France, Britain and Canada of emboldening militants, saying “they want Israel to stand down and accept that Hamas’s army of mass murderers will survive, rebuild and repeat the October 7 massacre.”- ‘Anti-Semitism, I feel it every day’ – Police said Rodriguez was seen pacing outside the museum before the shooting around 9:00 pm (0100 GMT Thursday).According to court documents, Rodriguez approached his victims, who were facing away from him, and fired 21 rounds. He shot multiple times at the couple after they were already on the ground and fired at Milgram as she tried to crawl away.Witnesses said security personnel at first mistook the gunman for a victim of the shooting and allowed him into the museum, where he was initially comforted by bystanders.”They sat him down. ‘Are you OK? Were you shot? What happened?’ And he’s like ‘Somebody call the cops’,” Yoni Kalin, who was in the museum, told US media.Lischinsky was a researcher at the Israeli embassy, while Milgrim worked for its public diplomacy department, according to their LinkedIn profiles.On Thursday, mourners gathered at the museum in Washington to sing and pray.”Obviously the war is awful,” mourner Gil Livni told AFP. “(But) anti-Semitism, I feel it every day… people that I thought were my friends showing that they are anti-Semitic. It’s become the norm.”Hadar Susskind, president and CEO of New Jewish Narrative, described the moment as “unbelievably painful … this cannot be the answer.” bur-st-sms-nl/des

Alleged US killer of Israel embassy staff charged with murder

The suspect accused of gunning down two Israeli embassy staffers outside a Jewish museum in Washington was charged Thursday with murder, as international tensions over anti-Semitism erupted over the attack.Elias Rodriguez, 31, shouted “Free Palestine” as he was taken away by police after the shooting late Wednesday outside the Capital Jewish Museum, prosecutors said in a court document. “I did it for Palestine, I did it for Gaza,” he told the officers.The Chicago man made an initial court appearance Thursday after being charged with two counts of first-degree murder and murder of foreign officials. If convicted, he could receive the death penalty.Authorities were investigating the shooting “as an act of terrorism and as a hate crime,” Jeanine Pirro, interim US attorney for the District of Columbia, told reporters.”I suspect as we go forward… that there will be more charges added,” she said, noting that a preliminary hearing was set for June 18.The shooting triggered international outrage and finger-pointing as Israel’s foreign minister Gideon Saar blamed European criticism of his country’s stepped-up Gaza offensive, claiming “a direct line connecting anti-Semitic and anti-Israeli incitement to this murder.””This incitement is also done by leaders and officials of many countries and international organizations, especially from Europe,” he said.French foreign ministry spokesman Christophe Lemoine called the accusation “completely outrageous and completely unjustified.”Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu cited “the terrible price of anti-Semitism” and decried “wild incitement against the State of Israel.”Soon after the shooting, President Donald Trump — who spoke with Netanyahu on Thursday — posted on social media that the attack was clearly anti-Semitic.The killings took place outside the Capital Jewish Museum, located a mile (1.6 kilometers) from the White House, following a social event hosted by the American Jewish Committee for young Jewish professionals and the Washington diplomatic community.Israel identified the victims as Yaron Lischinsky, an Israeli citizen, and Sarah Lynn Milgrim, a US employee of the embassy, and said they were a couple planning to marry.- ‘Mass murderers’ -The attack came days after the museum was awarded a grant to boost security, as anti-Semitism surges worldwide in the wake of Israel’s devastating invasion of Gaza, prompted by the October 7, 2023 attack by Palestinian militant group Hamas.Tensions have risen in the United States and many other countries over the ongoing Israeli assault on Gaza, with pro-Palestinian activists decrying what they say is the intolerable human cost of the military offensive.Britain and France — who have stepped up their criticism of Israel’s actions — were among those condemning the shooting, as well as Germany and the United Arab Emirates.But Netanyahu on Thursday accused France, Britain and Canada of emboldening militants, saying “they want Israel to stand down and accept that Hamas’s army of mass murderers will survive, rebuild and repeat the October 7 massacre.”- ‘Anti-Semitism, I feel it every day’ – Police said Rodriguez was seen pacing outside the museum before the shooting around 9:00 pm (0100 GMT Thursday).According to court documents, Rodriguez approached his victims, who were facing away from him, and fired 21 rounds. He shot multiple times at the couple after they were already on the ground and fired at Milgram as she tried to crawl away.Witnesses said security personnel at first mistook the gunman for a victim of the shooting and allowed him into the museum, where he was initially comforted by bystanders.”They sat him down. ‘Are you OK? Were you shot? What happened?’ And he’s like ‘Somebody call the cops’,” Yoni Kalin, who was in the museum, told US media.Lischinsky was a researcher at the Israeli embassy, while Milgrim worked for its public diplomacy department, according to their LinkedIn profiles.On Thursday, mourners gathered at the museum in Washington to sing and pray.”Obviously the war is awful,” mourner Gil Livni told AFP. “(But) anti-Semitism, I feel it every day… people that I thought were my friends showing that they are anti-Semitic. It’s become the norm.”Hadar Susskind, president and CEO of New Jewish Narrative, described the moment as “unbelievably painful … this cannot be the answer.” bur-st-sms-nl/des

Did George Floyd protesters miss their moment for change?

Outrage over George Floyd’s killing by police catapulted Black Lives Matter into one of the largest protest movements in US history, with angry crowds chanting the slogan at rallies from Los Angeles to Washington.But five years on, the protesters are gone and an iconic monument outside the White House has been erased, leaving many to wonder if the movement blew its chance for historic change by failing to win over the American public.”It’s very easy to wear the T-shirt, utter the slogan, but then you looked at what they were asking for,” Yohuru Williams, who runs the Racial Justice Initiative at the University of St Thomas, told AFP.Despite widespread revulsion at racism and police brutality in the wake of Floyd’s May 2020 death, many turned away when BLM activists broadened their message to calling for the defunding of law enforcement.National support for the Black Lives Matter movement is now 52 percent, according to Pew Research, down 15 percentage points since June 2020, a month after police officer Derek Chauvin killed Floyd during an arrest in Minneapolis.Initially, Floyd’s death was hailed as a catalyst for a national reckoning similar to the 1960s civil rights movement.Protests, some turning into riots, spread across the country — right up to the gates of the White House, where Donald Trump was serving his first term.Pent-up energy from Covid lockdowns fed the anger, which coalesced around BLM, until then a loose organization founded in 2013 to protest racially motivated violence.Activists soon widened their focus to systemic racism, with monuments of slave owners removed and some companies investing in diversity initiatives to support ethnic minorities.- Missed opportunity -Despite the ambition, Williams said that BLM has achieved “very little.””The moral clarity of 2020 has not translated into enough political courage,” Phillip Solomon, a professor of African-American Studies and Psychology at Yale University, told AFP.The George Floyd Justice in Policing Act, which proposed law enforcement reforms, including nationwide bans on dangerous chokeholds during arrests, has failed to pass US lawmakers.Solomon said Floyd’s killing –- he called it a “lynching” -– opened an opportunity for change that was missed and is now facing a backlash.The election of Trump to a second term — despite his racially charged rhetoric and heavy support from far-right figures –- reflects deep-rooted tensions, he said.”I think this moment is a microcosm of America,” Solomon added.Race inequality has long sparked protests in the United States, where segregation only legally ended in the 1960s after a relentless campaign of marches and civil disobedience.Floyd’s death came in the context of dozens of other high-profile instances of police brutality against Black people –- something that smartphones and social media can now rapidly document and share.- ‘Reversed with a vengeance’ -There have been police reforms in some states primarily focused on limiting the amount of force officers can use, as well as local programs to send unarmed responders instead of police to selected callouts.However, many say these measures are insufficient.Medaria Arradondo -– serving as the first Black police chief of Minneapolis when Floyd died -– told AFP he was worried about the “grave consequences” of failing to enact more reforms.”I hope and pray that we as a nation are not sleepwalking our way into the next critical crisis,” he said.Civil rights group the National Urban League this month published a report warning that marginalized communities have been “pushed deeper into survival mode” after Floyd’s death.League president Marc Morial said at a conference that steps to address racial injustices have “been reversed with a vengeance.”Trump’s Justice Department has axed all outstanding civil rights investigations from the outgoing Joe Biden administration, ended police accountability agreements, and cracked down on diversity hiring. Some of Trump’s more extreme supporters have gone as far as calling for Chauvin to be pardoned.But Arradondo said he remains optimistic. “History has shown we make incremental change,” he said, “We’re going to have a lot of hard work ahead of us, but I believe we will get there.”