Champions Cup: Bordeaux-Bègles mate Northampton et décroche son premier titre

Dans un bras de fer longtemps indécis qu’il a fini par faire basculer du bon côté en deuxième période, Bordeaux-Bègles a dominé Northampton 28 à 20 samedi à Cardiff pour remporter la Champions Cup, et décroche son premier titre, récompense d’une saison remarquable.Meilleure attaque de la compétition cette saison, avec à la baguette une charnière Maxime Lucu-Matthieu Jalibert étincelante, les hommes de Yannick Bru l’ont emporté avec 4 essais dont un doublé de Damian Penaud, qui a battu son propre record d’essais sur une seule édition (14).”C’est énormément de bonheur”, a souligné l’ailier de l’UBB au micro de France 2. “Après le revers de l’année dernière (en finale du Top 14 face au Stade toulousain 59-3, NDLR), on s’était dit qu’on ne voulait plus jamais revivre ça.”Avec ce succès, les joueurs de l’UBB poursuivent la récente domination française sur la Champions Cup, avec un cinquième titre d’affilée remportée par un club du Top 14 après Toulouse (2021, 2024) et la Rochelle (2022, 2023).Après avoir dominé en demi-finale les tenants du titre toulousains, les Girondins n’ont pas tremblé pour leur première finale continentale, loin de leurs errements de celle de Top 14 l’an passée.Pourtant cueillis à froid par un essai rapide des Saints, tombeurs de l’armada irlandaise du Leinster en demie, les Bordelo-Béglais ont ensuite étouffé l’équipe anglaise, malgré les efforts de ses joueurs sélectionnés avec les Lions Britanniques et Irlandais, les internationaux Henry Pollock, Fin Smith, Alex Mitchell, ou Tommy Freeman.Déjà privé de certains cadres et rapidement handicapé par plusieurs blessures dans ses lignes arrières, Northampton s’est comme à son habitude accroché au courage, profitant de chaque erreur bordelaise, pour revenir à égalité à la pause (20-20).Dans une deuxième période beaucoup plus cadenassé mais dont Bordeaux a su garder le contrôle, les Saints ont peu à peu baissé de pied, épuisés par un banc bordelais bien supérieur.- Lucu et Jalibert en maîtrise -Les Girondins, surpris par un coup d’envoi court, ont d’emblée été pris à la gorge par les Saints, qui n’ont mis que quelques minutes à ouvrir le score avec un essai de Coles (2e).Pas déstabilisés par cette entame pour autant, les hommes de Yannick Bru ont rapidement pris en main la rencontre, grâce à un jeu au pied d’occupation précis de la charnière Lucu-Jalibert, qui a su profiter aussi de la désorganisation anglaise après les sorties sur blessure de l’ailier James Ramm et de l’arrière George Furbank.Après un bon travail des avants, c’est sans surprise une des flèches de l’UBB, son ailier Damian Penaud, qui a débloqué leur compteur (6e).Constamment en danger face aux accélérations de Penaud et de son partenaire Louis-Bielle Biarrey sur l’autre aile, Northampton a craqué quelques minutes plus tard sur un superbe une-deux entre les deux partenaires, seulement sauvés par un en-avant de passe (14e).Efficaces sur toutes leurs offensives, les Bordelo-Béglais ont rapidement trouvé la faille pour prendre l’avantage, grâce à un slalom de Jalibert, qui a ensuite servi Adam Coleman d’une passe en cloche (21e, 10-7).Un doublé de Penaud (37e), auteur de son 14e essai de la compétition cette saison, est venu concrétiser la domination bordelaise. Mais juste avant la pause, les Saints ont marqué bien trop facilement, revenant à égalité avec le doublé de Coles (40e+1, 20-20).Alors que les Anglais étaient réduits à 14 après un carton jaune pour un plaquage dangereux de Prowse (44e), les Bordelais ont resserré l’étau sur les Anglais, sous pression dans leur camp.Une pénalité de Lucu (45e) et un essai en puissance de Cyril Cazeaux (55e) plus tard, le premier titre de leur histoire a commencé à se dessiner pour les Bordelo-Béglais, à plus d’un essai transformé de leurs adversaires (28-20).Dans une fin de match hachée, où les deux équipes ont fait preuve d’imprécisions et de maladresses, les Girondins ont assuré l’essentiel pour tenir les Saints à distance de leur en-but, et décrocher leur première Champions Cup.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Sur les hauteurs d’Athènes, les pompiers s’entraînent face au risque de nouveaux incendies

Sur un sentier qui borde le seul versant encore vert du mont Pentélique, près d’Athènes, ravagé plusieurs étés durant par des incendies de forêt, cyclistes et coureurs profitent du soleil printanier avant les fortes chaleurs estivales.Soudain une fumée jaillit de la pinède, déclenchée par un sapeur-pompier à l’aide d’un fumigène. Les sirènes des véhicules de pompiers brisent le silence. Une dizaine d’hommes en tenue de sécurité, équipés de casques et d’appareils respiratoires, grimpent la colline en déployant tuyaux d’incendie et extincteurs.Une habitante âgée d’une maison adjacente s’inquiète. “Encore un incendie?””C’est un exercice de simulation!”, la rassure une joggeuse dominicale en poursuivant sa course.Les habitants de Penteli, banlieue résidentielle cossue dans le nord de la capitale grecque, sont habitués aux entraînements des pompiers avant des étés souvent caniculaires.  Ce dimanche, douze pompiers volontaires locaux, parmi la centaine dirigée par Apollon Kounis, se préparent avec trois véhicules.”C’est notre dernier exercice avant d’entamer le mois prochain des permanences 24 heures sur 24 dans notre station d’urgence”, explique à l’AFP cet homme de 48 ans, “dévoué” depuis sa jeunesse à la protection de la forêt. La Grèce est quasiment chaque été en proie aux incendies de forêt liés aux “nouveaux défis de la crise climatique”, selon un récent rapport de l’Observatoire d’Athènes et du WWF-Grèce.En août dernier, dans l’Attique, la région d’Athènes, près de 10.000 hectares sont partis en fumée après un court-circuit sur un poteau électrique. Attisé par des vents puissants, le feu s’était dangereusement rapproché de la capitale, se retrouvant à 15 km du centre, après s’être propagé en quelques heures sur la partie orientale de Penteli.- Cours d’eau asséchés -Une partie de la forêt, de nombreux magasins, des habitations et des véhicules avaient été ravagés par les flammes.”Depuis 2018, je n’ai pas pris de vacances en été. Sauver la forêt, c’est ma vie”, poursuit M. Kounis. “Le feu de l’année dernière était le plus catastrophique que j’ai vécu”, confie-t-il.Plusieurs habitations de Penteli disposent de citernes et de tuyaux d’incendie pour parer à la menace de feux de plus en plus incontrôlables.Alors qu’un nouvel été approche, la maire de la ville, Natassa Kosmopoulou espère que “les pluies plus fréquentes depuis janvier vont limiter le nombre d’incendies”.Pour l’édile, la violence du phénomène de 2024 est à imputer en partie à la sécheresse prolongée dans une grande partie de la Grèce.”On a toujours eu des incendies à Penteli mais ces dernières années, les feux sont très intenses en raison du changement climatique”, affirme-t-elle. Devant son bureau rempli de papiers et de dossiers, elle explique devoir “se battre quotidiennement avec les services forestiers chargés de nettoyer les cours d’eau (asséchés) qui sont souvent des points de départ de feu”.De nombreux cours d’eau asséchés traversent la zone, dont les lits sont souvent remplis de branches d’arbres cassées, de mauvaises herbes ou même d’ordures.En outre, les routes forestières et les zones pare-feu “ne sont pas suffisantes, ce qui entrave l’accès à certaines parties de Penteli où sont jetés gravats, pneus et tout ce que vous voulez”, déplore-t-elle.- “Repartir de zéro” -Apollon Kounis, qui se veut rassurant pour cet été, insiste sur la nécessité de “rester sur le pied de guerre pour sauver ce qui reste” de la montagne. D’une altitude maximale de 1.100 mètres, le mont Pentélique était réputé par le passé pour son air pur, prisé des Athéniens au point d’abriter hôpitaux et sanatoriums.Dans sa plus grande partie, il est désormais jonché de branches et d’arbres carbonisés.Sur la crête, le jaune des spartiers et le rouge des coquelicots contrastent avec la terre brulée. Dans la partie résidentielle, Tryfonas Drakonakis se promène aux abords de la forêt carbonisée où l’on aperçoit quelques papillons. Le bruit des pylônes électriques a remplacé le chant des oiseaux.”J’essaie de ne pas regarder autour de moi, j’essaie d’oublier”, confie ce septuagénaire, s’estimant chanceux que sa maison ait été épargnée par les flammes l’an dernier. Celle de sa voisine, Thomais Bertou, est partie en fumée, comme une quarantaine d’autres. Cette femme de 65 ans vit désormais dans une caravane et tente de faire revivre son petit jardin.”Il n’en restait rien, on a dû repartir de zéro. Que faire?”, s’interroge-t-elle. “Serrer mon coeur et continuer.”

Sur les hauteurs d’Athènes, les pompiers s’entraînent face au risque de nouveaux incendies

Sur un sentier qui borde le seul versant encore vert du mont Pentélique, près d’Athènes, ravagé plusieurs étés durant par des incendies de forêt, cyclistes et coureurs profitent du soleil printanier avant les fortes chaleurs estivales.Soudain une fumée jaillit de la pinède, déclenchée par un sapeur-pompier à l’aide d’un fumigène. Les sirènes des véhicules de pompiers brisent le silence. Une dizaine d’hommes en tenue de sécurité, équipés de casques et d’appareils respiratoires, grimpent la colline en déployant tuyaux d’incendie et extincteurs.Une habitante âgée d’une maison adjacente s’inquiète. “Encore un incendie?””C’est un exercice de simulation!”, la rassure une joggeuse dominicale en poursuivant sa course.Les habitants de Penteli, banlieue résidentielle cossue dans le nord de la capitale grecque, sont habitués aux entraînements des pompiers avant des étés souvent caniculaires.  Ce dimanche, douze pompiers volontaires locaux, parmi la centaine dirigée par Apollon Kounis, se préparent avec trois véhicules.”C’est notre dernier exercice avant d’entamer le mois prochain des permanences 24 heures sur 24 dans notre station d’urgence”, explique à l’AFP cet homme de 48 ans, “dévoué” depuis sa jeunesse à la protection de la forêt. La Grèce est quasiment chaque été en proie aux incendies de forêt liés aux “nouveaux défis de la crise climatique”, selon un récent rapport de l’Observatoire d’Athènes et du WWF-Grèce.En août dernier, dans l’Attique, la région d’Athènes, près de 10.000 hectares sont partis en fumée après un court-circuit sur un poteau électrique. Attisé par des vents puissants, le feu s’était dangereusement rapproché de la capitale, se retrouvant à 15 km du centre, après s’être propagé en quelques heures sur la partie orientale de Penteli.- Cours d’eau asséchés -Une partie de la forêt, de nombreux magasins, des habitations et des véhicules avaient été ravagés par les flammes.”Depuis 2018, je n’ai pas pris de vacances en été. Sauver la forêt, c’est ma vie”, poursuit M. Kounis. “Le feu de l’année dernière était le plus catastrophique que j’ai vécu”, confie-t-il.Plusieurs habitations de Penteli disposent de citernes et de tuyaux d’incendie pour parer à la menace de feux de plus en plus incontrôlables.Alors qu’un nouvel été approche, la maire de la ville, Natassa Kosmopoulou espère que “les pluies plus fréquentes depuis janvier vont limiter le nombre d’incendies”.Pour l’édile, la violence du phénomène de 2024 est à imputer en partie à la sécheresse prolongée dans une grande partie de la Grèce.”On a toujours eu des incendies à Penteli mais ces dernières années, les feux sont très intenses en raison du changement climatique”, affirme-t-elle. Devant son bureau rempli de papiers et de dossiers, elle explique devoir “se battre quotidiennement avec les services forestiers chargés de nettoyer les cours d’eau (asséchés) qui sont souvent des points de départ de feu”.De nombreux cours d’eau asséchés traversent la zone, dont les lits sont souvent remplis de branches d’arbres cassées, de mauvaises herbes ou même d’ordures.En outre, les routes forestières et les zones pare-feu “ne sont pas suffisantes, ce qui entrave l’accès à certaines parties de Penteli où sont jetés gravats, pneus et tout ce que vous voulez”, déplore-t-elle.- “Repartir de zéro” -Apollon Kounis, qui se veut rassurant pour cet été, insiste sur la nécessité de “rester sur le pied de guerre pour sauver ce qui reste” de la montagne. D’une altitude maximale de 1.100 mètres, le mont Pentélique était réputé par le passé pour son air pur, prisé des Athéniens au point d’abriter hôpitaux et sanatoriums.Dans sa plus grande partie, il est désormais jonché de branches et d’arbres carbonisés.Sur la crête, le jaune des spartiers et le rouge des coquelicots contrastent avec la terre brulée. Dans la partie résidentielle, Tryfonas Drakonakis se promène aux abords de la forêt carbonisée où l’on aperçoit quelques papillons. Le bruit des pylônes électriques a remplacé le chant des oiseaux.”J’essaie de ne pas regarder autour de moi, j’essaie d’oublier”, confie ce septuagénaire, s’estimant chanceux que sa maison ait été épargnée par les flammes l’an dernier. Celle de sa voisine, Thomais Bertou, est partie en fumée, comme une quarantaine d’autres. Cette femme de 65 ans vit désormais dans une caravane et tente de faire revivre son petit jardin.”Il n’en restait rien, on a dû repartir de zéro. Que faire?”, s’interroge-t-elle. “Serrer mon coeur et continuer.”

Sur les hauteurs d’Athènes, les pompiers s’entraînent face au risque de nouveaux incendies

Sur un sentier qui borde le seul versant encore vert du mont Pentélique, près d’Athènes, ravagé plusieurs étés durant par des incendies de forêt, cyclistes et coureurs profitent du soleil printanier avant les fortes chaleurs estivales.Soudain une fumée jaillit de la pinède, déclenchée par un sapeur-pompier à l’aide d’un fumigène. Les sirènes des véhicules de pompiers brisent le silence. Une dizaine d’hommes en tenue de sécurité, équipés de casques et d’appareils respiratoires, grimpent la colline en déployant tuyaux d’incendie et extincteurs.Une habitante âgée d’une maison adjacente s’inquiète. “Encore un incendie?””C’est un exercice de simulation!”, la rassure une joggeuse dominicale en poursuivant sa course.Les habitants de Penteli, banlieue résidentielle cossue dans le nord de la capitale grecque, sont habitués aux entraînements des pompiers avant des étés souvent caniculaires.  Ce dimanche, douze pompiers volontaires locaux, parmi la centaine dirigée par Apollon Kounis, se préparent avec trois véhicules.”C’est notre dernier exercice avant d’entamer le mois prochain des permanences 24 heures sur 24 dans notre station d’urgence”, explique à l’AFP cet homme de 48 ans, “dévoué” depuis sa jeunesse à la protection de la forêt. La Grèce est quasiment chaque été en proie aux incendies de forêt liés aux “nouveaux défis de la crise climatique”, selon un récent rapport de l’Observatoire d’Athènes et du WWF-Grèce.En août dernier, dans l’Attique, la région d’Athènes, près de 10.000 hectares sont partis en fumée après un court-circuit sur un poteau électrique. Attisé par des vents puissants, le feu s’était dangereusement rapproché de la capitale, se retrouvant à 15 km du centre, après s’être propagé en quelques heures sur la partie orientale de Penteli.- Cours d’eau asséchés -Une partie de la forêt, de nombreux magasins, des habitations et des véhicules avaient été ravagés par les flammes.”Depuis 2018, je n’ai pas pris de vacances en été. Sauver la forêt, c’est ma vie”, poursuit M. Kounis. “Le feu de l’année dernière était le plus catastrophique que j’ai vécu”, confie-t-il.Plusieurs habitations de Penteli disposent de citernes et de tuyaux d’incendie pour parer à la menace de feux de plus en plus incontrôlables.Alors qu’un nouvel été approche, la maire de la ville, Natassa Kosmopoulou espère que “les pluies plus fréquentes depuis janvier vont limiter le nombre d’incendies”.Pour l’édile, la violence du phénomène de 2024 est à imputer en partie à la sécheresse prolongée dans une grande partie de la Grèce.”On a toujours eu des incendies à Penteli mais ces dernières années, les feux sont très intenses en raison du changement climatique”, affirme-t-elle. Devant son bureau rempli de papiers et de dossiers, elle explique devoir “se battre quotidiennement avec les services forestiers chargés de nettoyer les cours d’eau (asséchés) qui sont souvent des points de départ de feu”.De nombreux cours d’eau asséchés traversent la zone, dont les lits sont souvent remplis de branches d’arbres cassées, de mauvaises herbes ou même d’ordures.En outre, les routes forestières et les zones pare-feu “ne sont pas suffisantes, ce qui entrave l’accès à certaines parties de Penteli où sont jetés gravats, pneus et tout ce que vous voulez”, déplore-t-elle.- “Repartir de zéro” -Apollon Kounis, qui se veut rassurant pour cet été, insiste sur la nécessité de “rester sur le pied de guerre pour sauver ce qui reste” de la montagne. D’une altitude maximale de 1.100 mètres, le mont Pentélique était réputé par le passé pour son air pur, prisé des Athéniens au point d’abriter hôpitaux et sanatoriums.Dans sa plus grande partie, il est désormais jonché de branches et d’arbres carbonisés.Sur la crête, le jaune des spartiers et le rouge des coquelicots contrastent avec la terre brulée. Dans la partie résidentielle, Tryfonas Drakonakis se promène aux abords de la forêt carbonisée où l’on aperçoit quelques papillons. Le bruit des pylônes électriques a remplacé le chant des oiseaux.”J’essaie de ne pas regarder autour de moi, j’essaie d’oublier”, confie ce septuagénaire, s’estimant chanceux que sa maison ait été épargnée par les flammes l’an dernier. Celle de sa voisine, Thomais Bertou, est partie en fumée, comme une quarantaine d’autres. Cette femme de 65 ans vit désormais dans une caravane et tente de faire revivre son petit jardin.”Il n’en restait rien, on a dû repartir de zéro. Que faire?”, s’interroge-t-elle. “Serrer mon coeur et continuer.”

Liste des métiers en tension: des restaurateurs soulagés par cette “première étape”

“C’est un soulagement”: pour Laurent Frechet, qui gère un restaurant dans le centre de Paris, le Zango, la publication jeudi de la liste actualisée des métiers en tension, qui va permettre de régulariser des travailleurs étrangers, répond à une nécessité urgente dans la restauration, où le casse-tête du recrutement est permanent. “Les travailleurs étrangers sont indispensables pour faire tourner nos cuisines”, souligne ce gérant de restaurant, qui préside la branche restauration de l’organisation patronale sectorielle GNI.Établie région par région, la liste énumère les quelque 80 métiers en manque de main-d’œuvre en France, grâce auxquels les travailleurs étrangers peuvent prétendre à un titre de séjour en justifiant de 12 mois de bulletins de salaire au cours des 24 derniers mois et trois ans de résidence en France.Dans la restauration, les postes de cuisiniers, serveurs ou aides de cuisine sont notamment concernés.Restaurateur depuis 22 ans, Laurent Frechet explique avoir accompagné “entre six et sept” employés dans leur démarche de régularisation. “Mohamed, un salarié sri-lankais, a mis huit ans à m’avouer que les papiers qu’il m’avait présentés n’étaient pas les siens”, se remémore-t-il, “il a pu être régularisé et travaille toujours dans mon restaurant.”Même scénario pour Sangare Lamine (45 ans) qui, arrivé du Mali en 2002, a d’abord enchaîné les petits boulots, son irrégularité l’empêchant de rester trop longtemps à un même poste. “C’était très compliqué d’être régularisé car les fiches de paie ne suffisaient pas”, se rappelle-t-il auprès de l’AFP.En 2005, il commence comme plongeur à Zango et gravit les échelons. Jusqu’à arriver à la tête de la cuisine. Deux ans après, il est régularisé: “Laurent [Frechet] m’a aidé, il m’a fourni les documents [nécessaires] et m’a donné la chance de monter, jusqu’à devenir chef”, explique M. Lamine avec fierté.- “Ce n’est pas assez” -Didier Roeckel, propriétaire du restaurant La Couronne, à Scherwiller (Bas-Rhin), a lui aussi aidé un employé à renouveler ses papiers.”Les gens de bonne volonté qui veulent travailler sont les bienvenus dans notre métier. Il faut tout simplement faciliter les choses”, affirme-t-il.Son établissement de 170 couverts sur la route des vins d’Alsace compte 25 employés à temps plein et une trentaine d’extras.”Notre métier a toujours fait partie des métiers en tension, mais ce n’était pas reconnu, ce qui était un peu dommage”, souligne M. Roeckel.La nouvelle liste doit permettre à des patrons ayant des difficultés à recruter de garder leurs employés et d’écarter le risque d’une condamnationLa nouvelle liste doit permettre à des patrons ayant des difficultés à recruter de garder leurs employés et d’écarter le risque d’une condamnation – l’emploi d’une personne en situation irrégulière est passible de 30.000 euros d’amende et cinq ans d’emprisonnement.Mais en Île-de-France, seul le métier de cuisinier y figure pour la restauration.”C’est incompréhensible”, s’étonne le propriétaire d’une grande brasserie parisienne près de la gare Saint-Lazare, à Paris. “On ne trouve pas de plongeurs ou de maîtres d’hôtel”, explique-t-il, installé sur une banquette chic de son établissement.”Donc l’inscription du métier de cuisinier sur la liste des métiers en tension est une avancée, mais ce n’est pas assez”, déplore ce gérant de près de 50 employés de dix nationalités différentes.Pour Benjamin Serra, co-gérant de sept restaurants italiens Prima répartis entre la côte basque et la région toulousaine et comptant 250 salariés, cette nouvelle liste “va dans le bon sens, mais ça ne va pas changer la donne.”D’autant que les métiers de la restauration exigent des compétences spécifiques, qu’il faut parfois transmettre aux nouveaux employés. “Est-ce que les gens qui arrivent sans papiers, est-ce que ces gens-là ont les compétences ? Est-ce qu’ils ont aussi le droit à la formation ? Ou est-ce qu’ils ont juste le droit de venir travailler ?”, s’interroge M. Serra. Selon France Travail, le besoin de main-d’oeuvre dans la restauration en 2025 est estimé à 336.000 emplois (CDI et CDD de plus de six mois) avec des “difficultés” de recrutement pour la moitié d’entre eux.Ayant déjà aidé un de ses employés, malien, à obtenir un titre de séjour au bout de plusieurs années de démarches, le restaurateur près de la gare Saint-Lazare salue tout de même la simplification du processus pour régulariser les travailleurs: “c’est déjà une bonne chose pour nous, et pour eux”.

Retour de l’électricité à Cannes et dans le Sud-Est après des actes de sabotage

Des actes de sabotage ont provoqué un black-out de plusieurs heures samedi sur une partie du Sud-Est de la France, et notamment à Cannes, au dernier jour du Festival dont la clôture se déroulera normalement selon les organisateurs.Peu avant 17H00, l’électricité a été rétablie pour l’ensemble des 160.000 foyers privés de courant, a annoncé le gestionnaire RTE.Cette panne massive a été provoquée, selon le préfet des Alpes-Maritimes Laurent Hottiaux, par des “actes graves de dégradations portant atteinte à l’intégrité des infrastructures électriques”.Dans la nuit, un incendie sur un poste électrique de très haute tension à Tanneron (Var) avait provoqué une première coupure dans le Var et les Alpes-Maritimes. Puis, à 10H00, c’est un pylône électrique situé à Villeneuve-Loubet (Alpes-maritimes) qui a subi des “dégradations majeures”, selon le préfet.Trois des quatre piliers d’un pylône de la ligne à haute tension alimentant la ville de Cannes “ont été sciés”, dans le cadre d'”un acte malveillant”, a précisé le procureur de Grasse Damien Savarzeix à l’AFP. “Tous les moyens sont mobilisés pour identifier, rechercher, interpeller et mettre à disposition de la justice les auteurs de ces actes”, a souligné dans un communiqué le préfet, précisant que la coupure a impacté “toutes les communes du littoral entre Antibes et le Var ainsi que des communes situées davantage dans les terres”.En dépit de la panne, la cérémonie de clôture du 78e festival de Cannes, prévue en fin d’après-midi, pourra se dérouler “dans des conditions normales”, avaient rapidement assuré les organisateurs, précisant que le Palais des Festivals avait “basculé sur un système d’alimentation électrique indépendant”.- Buffet froid -Néanmoins, des projections cannoises prévues au Cineum, un cinéma indépendant du Palais, ont dû être interrompues plus tôt dans la journée. D’autres projections ayant lieu au palais des Festivals avaient été suspendues une quinzaine de minutes dans la matinée.”Je viens de déjeuner au Carlton et ils sont très gentils, ils essaient de faire de leur mieux”, a raconté à l’AFP Melanie Palm, une touriste californienne. “Il n’y a pas d’électricité, donc la glace fond, il n’y a aucun moyen de nettoyer les assiettes et couverts, ils servent de la nourriture froide, il est impossible de servir certains plats !”.Les sapeurs-pompiers des Alpes-Maritimes ont recensé une centaine d’interventions mineures dans le département, principalement sur des pannes d’ascenseur. Les réseaux de télécommunication ont également été impactés par intermittence.La circulation de certains trains régionaux a également été perturbée, avec des suppressions de trains entre Grasse et Cannes et des retards entre Les Arcs et Antibes. Vers 14H30, l’électricité a repris en gare de Cannes, selon la SNCF.En milieu d’après midi, les feux de signalisation avaient été rétablis autour du Palais des festivals et les néons des commerces qui avaient dû rester fermés commençaient à se rallumer.Dans son restaurant libanais, situé à deux pas du Palais des Festivals et très prisé des festivaliers, Eva Ayach se lamentait en début d’après-midi: “Je n’ai eu aucune information, on est en train de perdre beaucoup d’argent car on a perdu le service du midi”. Plongé dans le noir, son restaurant servait pour le déjeuner uniquement des mezzes froids.”Le problème c’est au niveau des cartes bleues et des frigos”, s’inquiétait samedi matin Laurent Aboukrat, 36 ans,  patron de Jamin, un restaurant mediterranéen du centre de Cannes. disant à l’AFP craindre de devoir “tout jeter”.sc-jra-pel-vid-vxm-ngu-alc/ol

Avec son usine des Hautes-Pyrénées, l’espagnol CAF s’impose sur le marché du tramway

Après avoir remporté plusieurs gros contrats en France, l’industriel ferroviaire espagnol CAF progresse sur le marché français des tramways, en concurrençant Alstom, grâce à son usine de Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées).”Quand on a des clients comme Marseille, Montpellier ou Tours, sur les tramways, on est désormais en première division. Donc il faut être au niveau de la première division des tramways en France”, a déclaré Alain Picard, le directeur de la filiale française du groupe espagnol.Après avoir connu des difficultés dans les années 1980 et 1990, CAF s’est relancé, d’abord en Amérique latine, a détaillé M. Picard, puis en Europe, où il réalise désormais la majeure partie de son chiffre d’affaires (11% en Espagne et 56% dans le reste du Vieux continent) qui s’établit pour 2024 à 4,2 milliards d’euros.En France, l’implantation du groupe Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles, dont le siège est à Beasain, au Pays basque espagnol, remonte à l’acquisition de l’usine de Bagnères-de-Bigorre entre 2008 et 2010.Ce site industriel, établi en 1862 par les menuiseries Soulé et depuis passé au secteur ferroviaire, est à l’époque moribond. En témoigne l’un de ses bâtiments qui semble aujourd’hui sur le point de s’effondrer — et va être détruit, confie Alain Picard.CAF a ensuite gagné quelques contrats importants: des rames de tramways à Nantes (2010), Besançon (2017) et Saint-Etienne (2017), les futurs Intercités Paris-Clermont et Paris-Toulouse (2019), la rénovation des trains du RER A (2020) et les nouveaux trains du RER B (avec Alstom).- “Persévérant” -Entre-temps, le groupe espagnol a encore accéléré en 2017 son développement en France, en acquérant pour 75 millions d’euros l’usine de Reichshoffen (Bas-Rhin), qu’Alstom devait céder pour obtenir le feu vert de Bruxelles à son rachat de Bombardier Transport.Le site alsacien, doté d’un bureau d’étude et d’environ 900 employés, est aujourd’hui l’une des trois “usines socles” de CAF, explique Alain Picard, avec celles de Beasain et Saragosse. Bagnères-de-Bigorre est quant à elle une “usine satellite” de celle de Saragosse, à quatre heures de route de là.Pour s’implanter en France, “il faut être persévérant”, ajoute le dirigeant. “Mais on y a cru et ce site revit.”CAF est désormais devenu le premier concurrent d’Alstom, qui jouit d’une position ultra dominante sur le marché ferroviaire français, mais a vu filer plusieurs contrats récents aux mains de son rival espagnol: Montpellier (224 millions) et Marseille (57 millions) en 2022, puis Tours en mars, dont le montant n’a pas été dévoilé.Ce succès s’accompagne toutefois d’une pression accrue: CAF accuse des retards de livraison, notamment concernant les rames du RER B et les trains Oxygène dédiés à la ligne Paris-Clermont de la SNCF.Le site de Bagnères doit donc suivre la cadence. “On nous a passé des commandes, il faut que les tramways que nous livrons le soient à temps et soient d’un niveau de qualité remarquable. Bagnères, c’est la vitrine du savoir-faire des tramways de CAF”, souligne M. Picard.Pour cela, le groupe basque a investi 10 millions d’euros sur le site de Bagnères-de-Bigorre et fait grimper les effectifs sur place de 80 à 223 employés en trois ans, afin de pouvoir multiplier les cadences par six.”Aujourd’hui, on monte en cadence, donc on est à un tramway à peu près par mois. On va passer, à la rentrée, à trois, quatre tramways par mois. Ce qui explique les investissements et les recrutements. Et là, ça va dépoter”, explique M. Picard.CAF attend désormais le résultat d’un appel d’offres de la ville de Grenoble et regarde sereinement vers l’avenir. “On est à peu près sûrs que les commandes repartiront après les municipales” de 2026, glisse Alain Picard.

Transport des malades: les taxis menacent de “durcir” le mouvement en cas d’échec de la réunion avec Bayrou

Les chauffeurs de taxis ont menacé de nouvelles actions de blocage, en attendant une réunion de leurs représentants samedi à 17H00 au ministère des Transports en présence de François Bayrou, pour tenter de trouver une issue au conflit qui dure depuis bientôt une semaine en raison d’une nouvelle convention régissant le transport de patients.”On demande le retrait immédiat de cette convention et on demande à retourner autour de la table des négociations”, a déclaré samedi sur France Info, Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale des taxis (FNDT), sans quoi de nouveaux blocages sont à prévoir.”A partir de lundi”, en l’absence d’avancées, les aéroports parisiens de Roissy et Orly “vont être bloqués par les taxis et puis nous allons aussi nous occuper de Roland-Garros”, a déclaré Mme Cordier, le premier tour du tournoi de tennis démarrant dimanche.Aux abords du ministère des Transports, épicentre de la contestation, près duquel ils ont passé la nuit, avec des dizaines, voire quelques centaines de collègues, de nombreux chauffeurs tablaient samedi sur un “durcissement” du mouvement, en cas d’impasse.”Il va falloir continuer à montrer notre mécontentement de façon pacifique, mais avec des blocages de plus en plus durs”, a estimé Noël, chauffeur lyonnais de 60 ans, dont 21 ans de taxi.Si la réunion “ne répond pas aux attentes de tous les artisans qui sont ici”, il est possible que ce durcissement “démarre très tôt, dès l’issue de la réunion”, a estimé, entre deux jets de pétards et concerts d’avertisseurs, Bernard Crebassa, président de la Fédération nationale des artisans du taxi (FNAT).L’intersyndicale des taxis a lancé une mobilisation lundi pour protester contre ce projet qui prévoit une unification des tarifs, aujourd’hui hétérogènes selon les départements. Le nouveau système doit reposer sur une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique. Il est conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire qui ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (un bond de 45% depuis 2019).D’après le directeur général de l’Assurance maladie Thomas Fatôme, “la très grande majorité des taxis seront gagnants avec ce nouveau modèle, car il s’appuie sur une logique de transporter davantage de patients”.Le remboursement des transports de patients sur prescription est une activité essentielle dans le chiffre d’affaires de certains artisans-taxis.Parmi les manifestants, certains ont expliqué que la nouvelle grille tarifaire allait leur faire perdre une part substantielle de leur chiffre d’affaires. Yves Rubicondo, taxi à Pithiviers (Loiret) avec trois salariés, qui réalise 95% de son chiffre d’affaires avec l’Assurance maladie, pense perdre 25 à 30% de celui-ci.- Concurrence des VTC -Les taxis demandent le retrait de la convention de la CNAM et la nomination d’un médiateur. Mais le gouvernement a déjà assuré vendredi qu’il ne comptait “pas faire machine arrière”.Tout au long de la semaine, des milliers de taxis ont manifesté, participé à des opérations escargot ou mis en place des blocages près des gares et aéroports pour se faire entendre. Les organisations de taxis ont aussi pris pour cible les chauffeurs de VTC, qui travaillent avec des plateformes comme Uber ou Bolt, accusés de concurrence déloyale et de pratiques irrégulières.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a dans ses missions la régulation des taxis, a d’ailleurs demandé aux forces de l’ordre de renforcer les contrôles des véhicules avec chauffeur (VTC).Dans un télégramme adressé jeudi aux préfets et consulté par l’AFP, le ministre de l’Intérieur met en exergue des “incidents récurrents” des derniers mois qui “démontrent la tension entre les taxis et les conducteurs de VTC”.En cause, selon M. Retailleau, “des pratiques irrégulières de la part des VTC et la présence de faux professionnels sur la voie publique”.Le ministre a demandé que les forces de l’ordre utilisent trois nouvelles amendes forfaitaires délictuelles pour exercice illégal du métier de taxi, prise en charge sans réservation et défaut d’inscription au registre VTC.

Transport des malades: les taxis menacent de “durcir” le mouvement en cas d’échec de la réunion avec Bayrou

Les chauffeurs de taxis ont menacé de nouvelles actions de blocage, en attendant une réunion de leurs représentants samedi à 17H00 au ministère des Transports en présence de François Bayrou, pour tenter de trouver une issue au conflit qui dure depuis bientôt une semaine en raison d’une nouvelle convention régissant le transport de patients.”On demande le retrait immédiat de cette convention et on demande à retourner autour de la table des négociations”, a déclaré samedi sur France Info, Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale des taxis (FNDT), sans quoi de nouveaux blocages sont à prévoir.”A partir de lundi”, en l’absence d’avancées, les aéroports parisiens de Roissy et Orly “vont être bloqués par les taxis et puis nous allons aussi nous occuper de Roland-Garros”, a déclaré Mme Cordier, le premier tour du tournoi de tennis démarrant dimanche.Aux abords du ministère des Transports, épicentre de la contestation, près duquel ils ont passé la nuit, avec des dizaines, voire quelques centaines de collègues, de nombreux chauffeurs tablaient samedi sur un “durcissement” du mouvement, en cas d’impasse.”Il va falloir continuer à montrer notre mécontentement de façon pacifique, mais avec des blocages de plus en plus durs”, a estimé Noël, chauffeur lyonnais de 60 ans, dont 21 ans de taxi.Si la réunion “ne répond pas aux attentes de tous les artisans qui sont ici”, il est possible que ce durcissement “démarre très tôt, dès l’issue de la réunion”, a estimé, entre deux jets de pétards et concerts d’avertisseurs, Bernard Crebassa, président de la Fédération nationale des artisans du taxi (FNAT).L’intersyndicale des taxis a lancé une mobilisation lundi pour protester contre ce projet qui prévoit une unification des tarifs, aujourd’hui hétérogènes selon les départements. Le nouveau système doit reposer sur une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique. Il est conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire qui ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (un bond de 45% depuis 2019).D’après le directeur général de l’Assurance maladie Thomas Fatôme, “la très grande majorité des taxis seront gagnants avec ce nouveau modèle, car il s’appuie sur une logique de transporter davantage de patients”.Le remboursement des transports de patients sur prescription est une activité essentielle dans le chiffre d’affaires de certains artisans-taxis.Parmi les manifestants, certains ont expliqué que la nouvelle grille tarifaire allait leur faire perdre une part substantielle de leur chiffre d’affaires. Yves Rubicondo, taxi à Pithiviers (Loiret) avec trois salariés, qui réalise 95% de son chiffre d’affaires avec l’Assurance maladie, pense perdre 25 à 30% de celui-ci.- Concurrence des VTC -Les taxis demandent le retrait de la convention de la CNAM et la nomination d’un médiateur. Mais le gouvernement a déjà assuré vendredi qu’il ne comptait “pas faire machine arrière”.Tout au long de la semaine, des milliers de taxis ont manifesté, participé à des opérations escargot ou mis en place des blocages près des gares et aéroports pour se faire entendre. Les organisations de taxis ont aussi pris pour cible les chauffeurs de VTC, qui travaillent avec des plateformes comme Uber ou Bolt, accusés de concurrence déloyale et de pratiques irrégulières.Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a dans ses missions la régulation des taxis, a d’ailleurs demandé aux forces de l’ordre de renforcer les contrôles des véhicules avec chauffeur (VTC).Dans un télégramme adressé jeudi aux préfets et consulté par l’AFP, le ministre de l’Intérieur met en exergue des “incidents récurrents” des derniers mois qui “démontrent la tension entre les taxis et les conducteurs de VTC”.En cause, selon M. Retailleau, “des pratiques irrégulières de la part des VTC et la présence de faux professionnels sur la voie publique”.Le ministre a demandé que les forces de l’ordre utilisent trois nouvelles amendes forfaitaires délictuelles pour exercice illégal du métier de taxi, prise en charge sans réservation et défaut d’inscription au registre VTC.