Le G7 appelle à une désescalade au Moyen-Orient

Les dirigeants du G7 se sont entendus lundi pour appeler à une “désescalade” dans le conflit entre l’Iran et Israël et au Moyen-Orient en général, peu avant que le président américain Donald Trump ne quitte le sommet au Canada de manière anticipée. Dans cette déclaration commune, ils ont appelé à “protéger les civils” tout en réaffirmant le droit d’Israël à “se défendre”. Selon eux, “l’Iran est la principale source d’instabilité et de terrorisme dans la région” et “nous avons toujours été clairs sur le fait que l’Iran ne pourra jamais disposer d’une arme nucléaire”.”Nous demandons instamment que la résolution de la crise en Iran aboutisse à une désescalade plus vaste des hostilités au Moyen-Orient, y compris à un cessez-le-feu à Gaza”, écrivent enfin les dirigeants du G7.En quelques jours, la situation s’est rapidement dégradée dans la région et le conflit a bousculé l’agenda de ce sommet qui se tient dans les Rocheuses canadiennes jusqu’à mardi.- Signaux confus -Pour la cinquième nuit consécutive, Israël et l’Iran échangent barrages de missiles et menaces guerrières, Téhéran annonçant des frappes “sans interruption jusqu’à l’aube” après une nouvelle vague d’attaques israéliennes.Donald Trump, imprévisible comme à son habitude, a livré des signaux contradictoires.Il avait assuré dans la journée qu’un “accord” allait être trouvé concernant le conflit entre l’Iran et Israël”.Puis il a écrit sur son réseau Truth Social ce message très alarmiste: “Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement.”Et enfin, l’impulsif dirigeant républicain a quitté en hélicoptère le sommet lundi soir, un jour plus tôt qu’initialement prévu, à cause “de ce qui se passe au Moyen-Orient”, selon sa porte-parole Karoline Leavitt.Alors que les spéculations montaient sur une participation américaine active à l’offensive aérienne sans précédent d’Israël, la Maison Blanche a redit que les forces américaines restaient “dans une posture défensive” au Moyen-Orient.Le site Axios affirme par ailleurs que l’exécutif américain n’a pas abandonné la voie diplomatique, et discute avec l’Iran d’une possible rencontre entre l’émissaire spécial pour le Moyen-Orient Steve Witkoff et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi.- L’Ukraine oubliée -Lors de la photo de famille, sur un terrain de golf, Donald Trump a rapidement mentionné son départ anticipé déclarant: “J’aimerais pouvoir rester avec tout le monde, mais ils comprennent”.Le président français Emmanuel Macron a lui averti que vouloir renverser le régime iranien par la force serait une “erreur stratégique”.”Tous ceux qui croient qu’en frappant avec des bombes depuis l’extérieur on sauve un pays malgré lui-même et contre lui-même se sont toujours trompés”, a-t-il ajouté.Ce communiqué commun pourrait être la seule déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement du “groupe des 7″ (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, Etats-Unis, France, Italie et Japon) car avec le départ de Donald Trump le sommet tourne court.Cela signifie notamment que la rencontre bilatérale prévue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky n’aura pas lieu. Et les Européens n’ont guère eu le temps de le convaincre de durcir les sanctions sur le pétrole russe.Le président, qui vante à chaque occasion sa relation privilégiée avec le président russe Vladimir Poutine, n’a de toute façon pas caché lundi son scepticisme face à d’éventuelles nouvelles mesures contre Moscou.”Les sanctions ce n’est pas si simple”, a-t-il lancé, soulignant que toute nouvelle mesure aurait un coût “colossal” également pour les Etats-Unis.- “Accélérer le travail” -Lundi, l’hôte de la réunion, le Premier ministre canadien Mark Carney, a au moins réussi à éviter un étalage des divisions, en particulier sur le commerce.L’objectif de nombreux dirigeants présents était de désamorcer l’offensive commerciale de Donald Trump. Le président américain a imposé des droits de douane de 10% minimum sur la plupart des produits importés aux Etats-Unis et menace d’augmenter encore le niveau des taxes.Le président américain et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont confirmé les grandes lignes de leur entente commerciale trouvée en mai. De leur côtés les Canadiens ont indiqué qu’Ottawa et Washington avaient promis d’aboutir à un accord dans les 30 jours. Et si la présidente de l’exécutif européen Ursula von der Leyen a indiqué sur X, après une rencontre avec Donald Trump, que les équipes du gouvernement américain et de l’UE allaient “accélérer le travail en vue d’un accord (commercial) juste et bon”.

Le G7 appelle à une désescalade au Moyen-Orient

Les dirigeants du G7 se sont entendus lundi pour appeler à une “désescalade” dans le conflit entre l’Iran et Israël et au Moyen-Orient en général, peu avant que le président américain Donald Trump ne quitte le sommet au Canada de manière anticipée. Dans cette déclaration commune, ils ont appelé à “protéger les civils” tout en réaffirmant le droit d’Israël à “se défendre”. Selon eux, “l’Iran est la principale source d’instabilité et de terrorisme dans la région” et “nous avons toujours été clairs sur le fait que l’Iran ne pourra jamais disposer d’une arme nucléaire”.”Nous demandons instamment que la résolution de la crise en Iran aboutisse à une désescalade plus vaste des hostilités au Moyen-Orient, y compris à un cessez-le-feu à Gaza”, écrivent enfin les dirigeants du G7.En quelques jours, la situation s’est rapidement dégradée dans la région et le conflit a bousculé l’agenda de ce sommet qui se tient dans les Rocheuses canadiennes jusqu’à mardi.- Signaux confus -Pour la cinquième nuit consécutive, Israël et l’Iran échangent barrages de missiles et menaces guerrières, Téhéran annonçant des frappes “sans interruption jusqu’à l’aube” après une nouvelle vague d’attaques israéliennes.Donald Trump, imprévisible comme à son habitude, a livré des signaux contradictoires.Il avait assuré dans la journée qu’un “accord” allait être trouvé concernant le conflit entre l’Iran et Israël”.Puis il a écrit sur son réseau Truth Social ce message très alarmiste: “Tout le monde devrait évacuer Téhéran immédiatement.”Et enfin, l’impulsif dirigeant républicain a quitté en hélicoptère le sommet lundi soir, un jour plus tôt qu’initialement prévu, à cause “de ce qui se passe au Moyen-Orient”, selon sa porte-parole Karoline Leavitt.Alors que les spéculations montaient sur une participation américaine active à l’offensive aérienne sans précédent d’Israël, la Maison Blanche a redit que les forces américaines restaient “dans une posture défensive” au Moyen-Orient.Le site Axios affirme par ailleurs que l’exécutif américain n’a pas abandonné la voie diplomatique, et discute avec l’Iran d’une possible rencontre entre l’émissaire spécial pour le Moyen-Orient Steve Witkoff et le ministre iranien des Affaires étrangères Abbas Araghchi.- L’Ukraine oubliée -Lors de la photo de famille, sur un terrain de golf, Donald Trump a rapidement mentionné son départ anticipé déclarant: “J’aimerais pouvoir rester avec tout le monde, mais ils comprennent”.Le président français Emmanuel Macron a lui averti que vouloir renverser le régime iranien par la force serait une “erreur stratégique”.”Tous ceux qui croient qu’en frappant avec des bombes depuis l’extérieur on sauve un pays malgré lui-même et contre lui-même se sont toujours trompés”, a-t-il ajouté.Ce communiqué commun pourrait être la seule déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement du “groupe des 7″ (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, Etats-Unis, France, Italie et Japon) car avec le départ de Donald Trump le sommet tourne court.Cela signifie notamment que la rencontre bilatérale prévue avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky n’aura pas lieu. Et les Européens n’ont guère eu le temps de le convaincre de durcir les sanctions sur le pétrole russe.Le président, qui vante à chaque occasion sa relation privilégiée avec le président russe Vladimir Poutine, n’a de toute façon pas caché lundi son scepticisme face à d’éventuelles nouvelles mesures contre Moscou.”Les sanctions ce n’est pas si simple”, a-t-il lancé, soulignant que toute nouvelle mesure aurait un coût “colossal” également pour les Etats-Unis.- “Accélérer le travail” -Lundi, l’hôte de la réunion, le Premier ministre canadien Mark Carney, a au moins réussi à éviter un étalage des divisions, en particulier sur le commerce.L’objectif de nombreux dirigeants présents était de désamorcer l’offensive commerciale de Donald Trump. Le président américain a imposé des droits de douane de 10% minimum sur la plupart des produits importés aux Etats-Unis et menace d’augmenter encore le niveau des taxes.Le président américain et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont confirmé les grandes lignes de leur entente commerciale trouvée en mai. De leur côtés les Canadiens ont indiqué qu’Ottawa et Washington avaient promis d’aboutir à un accord dans les 30 jours. Et si la présidente de l’exécutif européen Ursula von der Leyen a indiqué sur X, après une rencontre avec Donald Trump, que les équipes du gouvernement américain et de l’UE allaient “accélérer le travail en vue d’un accord (commercial) juste et bon”.

Israel, Iran trade missile fire as Trump warns Tehran to ‘evacuate’

Israel and Iran traded missile fire for a fifth straight day Tuesday, as US President Donald Trump warned Tehran residents to “immediately evacuate” and left a G7 summit early.Despite growing calls for the longtime foes to end hostilities, neither Israel nor Iran showed any signs of cutting short the missile blitz kicked off Friday, when Israel launched an unprecedented series of aerial raids targeting Iranian nuclear and military facilities.After a new wave of Israeli strikes on Iran’s capital — including a dramatic attack on a state TV building — both countries activated their missile defence systems overnight into Tuesday, with Israel’s army briefly urging residents to seek shelter from incoming Iranian missiles. The Chinese embassy in Tel Aviv warned its citizens to leave the country immediately, as the United States said it was deploying “additional capabilities” to the Middle East, according to Pentagon chief Pete Hegseth.The aircraft carrier USS Nimitz departed Southeast Asia on Monday after cancelling plans to dock in Vietnam, amid reports it was headed to the Middle East to boost the US presence there.But a White House spokesman stressed that US forces in the Middle East remained in a defensive posture, despite the flurry of activity. Trump has repeatedly declined to say if the United States would participate in Israeli military action, although he says it was not involved in the initial strikes.After calling on the two sides to make a deal, the US leader issued an extraordinary warning on his Truth Social platform. “Everyone should immediately evacuate Tehran!” Trump wrote without offering further details, before cutting short his attendance at the G7 in Canada to head back to the White House.- ‘One after the other’ – After decades of enmity and a prolonged shadow war, Israel launched a surprise aerial campaign against Iran last week, with the stated aim of preventing Tehran from acquiring atomic weapons — an ambition it denies.Iran has launched several waves of missiles in retaliation for Israel’s attacks, with Iran’s Revolutionary Guards boasting Monday evening that the attacks would continue “without interruption until dawn”.The sudden flare-up has sparked fears of a wider conflict, with Trump urging Iran back to the negotiating table after Israel’s attacks derailed ongoing nuclear talks.US Ambassador to Israel Mike Huckabee said a missile strike lightly damaged a building used by the American embassy in Tel Aviv, while the US State Department warned citizens on Monday not to travel to Israel due to security concerns.At least 24 people have been killed in Israel so far and hundreds wounded, according to the prime minister’s office.Israel’s strikes have killed at least 224 people, including top military commanders, nuclear scientists and civilians, according to Iranian authorities.Netanyahu told a press conference Monday evening that Israel was eliminating Iran’s security leadership “one after the other”.”We are changing the face of the Middle East, and that can lead to radical changes inside Iran itself,” he said. – ‘Stop’ civilian strikes -International calls for calm have mounted.At the Group of Seven summit in the Canadian Rockies, leaders including Trump called Monday for “de-escalation” while stressing Israel had the right to defend itself.”We urge that the resolution of the Iranian crisis leads to a broader de-escalation of hostilities in the Middle East, including a ceasefire in Gaza”, G7 leaders said in a joint statement that also affirmed “Iran can never have a nuclear weapon”.China called on Israel and Iran to both “immediately take measures to cool down the tensions” and avoid plunging the region into deeper turmoil.The United States and Iran had engaged in several rounds of indirect talks on Tehran’s nuclear programme in recent weeks, but Iran said after the start of Israel’s campaign that it would not negotiate while under attack. Iranian Foreign Minister Abbas Araghchi said Monday that “absent a total cessation of military aggression against us, our responses will continue”. “It takes one phone call from Washington to muzzle someone like Netanyahu. That may pave the way for a return to diplomacy,” he wrote on X.A senior US official told AFP Trump had intervened to prevent Israel from carrying out an assassination of Iran’s supreme leader, Ayatollah Ali Khamenei.But Netanyahu did not rule out the possibility when asked about the reports during an interview with ABC News.”It’s not going to escalate the conflict, it’s going to end the conflict,” he said.

Zones à faibles émissions : l’adoption de la loi “simplification” menacée à l’Assemblée

Après un parcours homérique, le projet de loi de “simplification” risque de s’échouer à l’Assemblée mardi, les macronistes projetant de voter contre le texte qui abroge notamment les zones à faibles émissions, afin de repartir de la copie du Sénat, moins irritante, dans la suite de la discussion parlementaire.En fin d’après-midi, après les traditionnelles questions au gouvernement, les députés seront appelés à enfin voter sur le texte, échaudés par trois mois d’examen hachés par les suspensions, dans des séances tantôt très disputées, tantôt dans un hémicycle sonnant creux.Le texte, éclectique, prévoit dans sa rédaction actuelle toute une batterie de dispositions pour les particuliers, les entrepreneurs ou les commerçants, allant de la simplification du régime des baux commerciaux en passant par celle de la délivrance des licences IV pour la vente de boissons alcoolisées.Les principaux combats parlementaires ont tourné initialement autour de la simplification de l’action publique, et d’une revue “à la française” des agences de l’Etat et organes consultatifs susceptibles d’être supprimés. Sans “tronçonneuse”, ni “hache”, s’était engagé le ministre de la Simplification Laurent Marcangeli (Horizons).Au final, une vingtaine d’instances sont ciblées, au grand dam de la gauche qui a dénoncé des coupes à l’aveugle, mais aussi de la droite et de l’extrême droite qui déplorent un manque d’ambition.Mais le plus gros de la bataille s’est joué sur des questions environnementales, – les écologistes dénonçant un “détricotage accéléré du droit de l’environnement” -, et des marqueurs du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.Les Républicains et le Rassemblement national ont en effet obtenu la suppression des zones à faibles émissions, qui excluent des véhicules anciens et polluants, avec le concours de certaines voix macronistes et LFI, même si ces derniers sont opposés au reste du projet de loi.Contre la gauche et une partie du bloc central, la droite et le RN ont aussi obtenu un net recul du “zéro artificialisation nette” (ZAN), dispositif de lutte contre l’artificialisation des sols, en permettant aux collectivités de “dépasser jusqu’à 30%” la limite de surfaces aménageables.- “Radicalités” -Des votes très médiatisés qui “écrasent tout”, y compris certains “compromis intéressants”, regrette le rapporteur Stéphane Travert, apparenté au groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR). “Seules les radicalités se sont exprimées”, déplore-t-il, estimant “en responsabilité” impossible une abrogation sèche des ZFE, au nom de la “santé publique”.Si les groupes se décideront formellement mardi matin, les députés EPR ont déjà acté dimanche un vote contre, pour renvoyer la version sénatoriale devant la commission mixte paritaire (CMP, sept députés et sept sénateurs) chargée de trouver un compromis.Une décision majeure puisque l’addition de leurs voix à celles des groupes de gauche, très critiques du texte, tutoie la majorité absolue.”Les chantres de la culture du compromis” ne la défendent que “lorsqu’il y a une victoire à la fin de ce qu’ils défendaient”, s’agace Ian Boucard (LR), à l’initiative de l’un des amendements supprimant les ZFE.”Il y a une majorité pour les abroger et en plus c’est demandé par les Français. Ils sont complètement à la ramasse”, commente le député RN Jean-Philippe Tanguy.Le texte part donc en ballotage défavorable, même si la mobilisation de chaque camp, la décision finale des groupes mardi, et le suivi des positions, pourraient aussi avoir un impact. Certains macronistes envisageaient lundi de s’abstenir.Horizons, le parti d’Édouard Philippe, votera pour le projet de loi. Il “porte un grand nombre de mesures de simplification attendues par notre tissu économique et nos concitoyens, il faut accélérer”, assume le patron du groupe Paul Christophe.Quant aux ZFE, “ce n’est pas suffisant pour rejeter le texte, d’autant qu’il y a de grandes chances que ce soit un cavalier législatif” – sans lien avec le texte initial – qui serait rejeté in fine par le Conseil constitutionnel, estime-t-il.En cas de rejet, l’Assemblée s’apprêterait à partir en CMP sans copie sous le bras, pour la troisième fois en un mois, laissant plus de marge aux sénateurs.”Ça pose un sujet (…) Personne n’a à gagner dans la bataille Assemblée contre Sénat”, s’inquiète une source gouvernementale.

Zones à faibles émissions : l’adoption de la loi “simplification” menacée à l’Assemblée

Après un parcours homérique, le projet de loi de “simplification” risque de s’échouer à l’Assemblée mardi, les macronistes projetant de voter contre le texte qui abroge notamment les zones à faibles émissions, afin de repartir de la copie du Sénat, moins irritante, dans la suite de la discussion parlementaire.En fin d’après-midi, après les traditionnelles questions au gouvernement, les députés seront appelés à enfin voter sur le texte, échaudés par trois mois d’examen hachés par les suspensions, dans des séances tantôt très disputées, tantôt dans un hémicycle sonnant creux.Le texte, éclectique, prévoit dans sa rédaction actuelle toute une batterie de dispositions pour les particuliers, les entrepreneurs ou les commerçants, allant de la simplification du régime des baux commerciaux en passant par celle de la délivrance des licences IV pour la vente de boissons alcoolisées.Les principaux combats parlementaires ont tourné initialement autour de la simplification de l’action publique, et d’une revue “à la française” des agences de l’Etat et organes consultatifs susceptibles d’être supprimés. Sans “tronçonneuse”, ni “hache”, s’était engagé le ministre de la Simplification Laurent Marcangeli (Horizons).Au final, une vingtaine d’instances sont ciblées, au grand dam de la gauche qui a dénoncé des coupes à l’aveugle, mais aussi de la droite et de l’extrême droite qui déplorent un manque d’ambition.Mais le plus gros de la bataille s’est joué sur des questions environnementales, – les écologistes dénonçant un “détricotage accéléré du droit de l’environnement” -, et des marqueurs du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.Les Républicains et le Rassemblement national ont en effet obtenu la suppression des zones à faibles émissions, qui excluent des véhicules anciens et polluants, avec le concours de certaines voix macronistes et LFI, même si ces derniers sont opposés au reste du projet de loi.Contre la gauche et une partie du bloc central, la droite et le RN ont aussi obtenu un net recul du “zéro artificialisation nette” (ZAN), dispositif de lutte contre l’artificialisation des sols, en permettant aux collectivités de “dépasser jusqu’à 30%” la limite de surfaces aménageables.- “Radicalités” -Des votes très médiatisés qui “écrasent tout”, y compris certains “compromis intéressants”, regrette le rapporteur Stéphane Travert, apparenté au groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR). “Seules les radicalités se sont exprimées”, déplore-t-il, estimant “en responsabilité” impossible une abrogation sèche des ZFE, au nom de la “santé publique”.Si les groupes se décideront formellement mardi matin, les députés EPR ont déjà acté dimanche un vote contre, pour renvoyer la version sénatoriale devant la commission mixte paritaire (CMP, sept députés et sept sénateurs) chargée de trouver un compromis.Une décision majeure puisque l’addition de leurs voix à celles des groupes de gauche, très critiques du texte, tutoie la majorité absolue.”Les chantres de la culture du compromis” ne la défendent que “lorsqu’il y a une victoire à la fin de ce qu’ils défendaient”, s’agace Ian Boucard (LR), à l’initiative de l’un des amendements supprimant les ZFE.”Il y a une majorité pour les abroger et en plus c’est demandé par les Français. Ils sont complètement à la ramasse”, commente le député RN Jean-Philippe Tanguy.Le texte part donc en ballotage défavorable, même si la mobilisation de chaque camp, la décision finale des groupes mardi, et le suivi des positions, pourraient aussi avoir un impact. Certains macronistes envisageaient lundi de s’abstenir.Horizons, le parti d’Édouard Philippe, votera pour le projet de loi. Il “porte un grand nombre de mesures de simplification attendues par notre tissu économique et nos concitoyens, il faut accélérer”, assume le patron du groupe Paul Christophe.Quant aux ZFE, “ce n’est pas suffisant pour rejeter le texte, d’autant qu’il y a de grandes chances que ce soit un cavalier législatif” – sans lien avec le texte initial – qui serait rejeté in fine par le Conseil constitutionnel, estime-t-il.En cas de rejet, l’Assemblée s’apprêterait à partir en CMP sans copie sous le bras, pour la troisième fois en un mois, laissant plus de marge aux sénateurs.”Ça pose un sujet (…) Personne n’a à gagner dans la bataille Assemblée contre Sénat”, s’inquiète une source gouvernementale.

Zones à faibles émissions : l’adoption de la loi “simplification” menacée à l’Assemblée

Après un parcours homérique, le projet de loi de “simplification” risque de s’échouer à l’Assemblée mardi, les macronistes projetant de voter contre le texte qui abroge notamment les zones à faibles émissions, afin de repartir de la copie du Sénat, moins irritante, dans la suite de la discussion parlementaire.En fin d’après-midi, après les traditionnelles questions au gouvernement, les députés seront appelés à enfin voter sur le texte, échaudés par trois mois d’examen hachés par les suspensions, dans des séances tantôt très disputées, tantôt dans un hémicycle sonnant creux.Le texte, éclectique, prévoit dans sa rédaction actuelle toute une batterie de dispositions pour les particuliers, les entrepreneurs ou les commerçants, allant de la simplification du régime des baux commerciaux en passant par celle de la délivrance des licences IV pour la vente de boissons alcoolisées.Les principaux combats parlementaires ont tourné initialement autour de la simplification de l’action publique, et d’une revue “à la française” des agences de l’Etat et organes consultatifs susceptibles d’être supprimés. Sans “tronçonneuse”, ni “hache”, s’était engagé le ministre de la Simplification Laurent Marcangeli (Horizons).Au final, une vingtaine d’instances sont ciblées, au grand dam de la gauche qui a dénoncé des coupes à l’aveugle, mais aussi de la droite et de l’extrême droite qui déplorent un manque d’ambition.Mais le plus gros de la bataille s’est joué sur des questions environnementales, – les écologistes dénonçant un “détricotage accéléré du droit de l’environnement” -, et des marqueurs du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.Les Républicains et le Rassemblement national ont en effet obtenu la suppression des zones à faibles émissions, qui excluent des véhicules anciens et polluants, avec le concours de certaines voix macronistes et LFI, même si ces derniers sont opposés au reste du projet de loi.Contre la gauche et une partie du bloc central, la droite et le RN ont aussi obtenu un net recul du “zéro artificialisation nette” (ZAN), dispositif de lutte contre l’artificialisation des sols, en permettant aux collectivités de “dépasser jusqu’à 30%” la limite de surfaces aménageables.- “Radicalités” -Des votes très médiatisés qui “écrasent tout”, y compris certains “compromis intéressants”, regrette le rapporteur Stéphane Travert, apparenté au groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR). “Seules les radicalités se sont exprimées”, déplore-t-il, estimant “en responsabilité” impossible une abrogation sèche des ZFE, au nom de la “santé publique”.Si les groupes se décideront formellement mardi matin, les députés EPR ont déjà acté dimanche un vote contre, pour renvoyer la version sénatoriale devant la commission mixte paritaire (CMP, sept députés et sept sénateurs) chargée de trouver un compromis.Une décision majeure puisque l’addition de leurs voix à celles des groupes de gauche, très critiques du texte, tutoie la majorité absolue.”Les chantres de la culture du compromis” ne la défendent que “lorsqu’il y a une victoire à la fin de ce qu’ils défendaient”, s’agace Ian Boucard (LR), à l’initiative de l’un des amendements supprimant les ZFE.”Il y a une majorité pour les abroger et en plus c’est demandé par les Français. Ils sont complètement à la ramasse”, commente le député RN Jean-Philippe Tanguy.Le texte part donc en ballotage défavorable, même si la mobilisation de chaque camp, la décision finale des groupes mardi, et le suivi des positions, pourraient aussi avoir un impact. Certains macronistes envisageaient lundi de s’abstenir.Horizons, le parti d’Édouard Philippe, votera pour le projet de loi. Il “porte un grand nombre de mesures de simplification attendues par notre tissu économique et nos concitoyens, il faut accélérer”, assume le patron du groupe Paul Christophe.Quant aux ZFE, “ce n’est pas suffisant pour rejeter le texte, d’autant qu’il y a de grandes chances que ce soit un cavalier législatif” – sans lien avec le texte initial – qui serait rejeté in fine par le Conseil constitutionnel, estime-t-il.En cas de rejet, l’Assemblée s’apprêterait à partir en CMP sans copie sous le bras, pour la troisième fois en un mois, laissant plus de marge aux sénateurs.”Ça pose un sujet (…) Personne n’a à gagner dans la bataille Assemblée contre Sénat”, s’inquiète une source gouvernementale.