Courant coupé à Cannes et ses alentours au dernier jour du festival, 160.000 foyers privés d’électricité

Une coupure massive d’électricité affecte depuis samedi matin l’ouest des Alpes-Maritimes, avec 160.000 foyers privés de courant, notamment à Cannes, au dernier jour du Festival de cinéma dont la clôture se déroulera normalement selon les organisateurs.”Une importante panne d’électricité touche actuellement l’ouest des Alpes-Maritimes”, a indiqué le préfet du département sur X à la mi-journée. La coupure affecte depuis 10H00 “Cannes et les communes alentour et prive 160.000 foyers d’alimentation électrique”, a précisé RTE sur X.En dépit de la panne, la cérémonie de clôture du 78e festival de Cannes, prévue en fin d’après-midi, pourra se dérouler “dans des conditions normales”, ont assuré les organisateurs, précisant que le Palais des Festivals avait “basculé sur un système d’alimentation électrique indépendant”.Néanmoins, les projections cannoises prévues au Cineum, un cinéma indépendant du Palais, ont été “interrompues et reprendront dès que l’alimentation électrique sera rétablie”, a ajouté le festival.La circulation de certains trains régionaux est également perturbée, avec des suppressions de trains entre Grasse et Cannes et des retards entre Les Arcs et Antibes, a indiqué sur X la SNCF TER Sud, qui dit espérer une reprise du trafic à 20H00.Selon le gestionnaire du réseau de transport électrique RTE, la ville de Cannes a été touchée par une première panne dans la nuit, après l’incendie d’un poste de haute tension à Tanneron, dans le Var.Cet incendie, d’origine criminelle selon les premiers éléments de l’enquête, s’est déclaré vers 02H00 du matin et a été circonscrit à 07H00 après l’intervention de sept engins et vingt sapeurs-pompiers, a indiqué à l’AFP la préfecture du Var.Selon une source de la gendarmerie, “il y a eu une coupure d’électricité dans la ville de Cannes de 02H50 à 03H30”. Le courant a ensuite été rétabli.- Horloge bloquée à 10H02 -Mais dès 10H00, les journalistes présents à Cannes pour le Festival ont constaté que l’électricité était à nouveau coupée. L’horloge de Cannes, visible depuis la terrasse des journalistes couvrant le Festival, est ainsi bloquée à 10H02. Plusieurs projections ayant lieu au Palais des festivals ont été interrompues après 10H00, durant une quinzaine de minutes, sans qu’aucune explication ne soit immédiatement apportée aux spectateurs.En début d’après-midi, la coupure d’électricité affectait toujours fortement la ville, empêchant le fonctionnement des feux tricolores. Des magasins ont dû rester fermés faute de courant, tandis que le réseau téléphonique et internet était aussi perturbé, fonctionnant par intermittence.Selon RTE, après l’incendie du poste de Tanneron qui a fragilisé le réseau, un pylône supportant une ligne à haute tension alimentant la ville de Cannes a été repéré “anormalement penché”. La ligne a alors dû être mise hors tension pour permettre une intervention, ce qui a entraîné cette nouvelle coupure dans la ville et ses alentours.”Des manœuvres sont en cours pour rétablir le courant”, a indiqué l’opérateur sur X dans un point de situation à 13H00.L’origine du problème sur ce pylône électrique, sur les hauteurs de Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes), n’a pas encore été déterminée, a précisé la gendarmerie à l’AFP.Dans son restaurant libanais, situé à deux pas du Palais des Festivals et très prisé des festivaliers, Eva Ayach se lamentait : “Je n’ai eu aucune information, on est en train de perdre beaucoup d’argent car on a perdu le service du midi. Si ça continue, on va devoir fermer pour la journée”.    Quasiment vide, le restaurant, plongé dans noir, n’a servi que des mezzes froids. Selon la chargée de communication de la ville de Cannes, plusieurs autres communes de l’ouest du département des Alpes-Maritimes, comme Mandelieu, Vallauris et Théoule, étaient également affectées par des perturbations.Une enquête sur l’incendie du transformateur de Tanneron a été ouverte par le parquet de Draguignan et confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie.sc-jra-pel-vxm-alc/ol/swi

2027: Glucksmann et Ruffin déjà dans la bataille, et en désaccord sur la primaire

Alors que le Parti socialiste se cherche un chef, le leader de Place publique Raphaël Glucksmann et le député ex-LFI François Ruffin entrent déjà dans la bataille de la présidentielle à gauche sur fond de différend autour d’une éventuelle primaire.A quelques jours d’écart, deux des candidats potentiels de la gauche pour 2027, qui se préparent depuis plusieurs mois à cette échéance et comptent parmi les mieux placés dans les sondages, ont dévoilé leur jeu. Le social-démocrate Raphaël Glucksmann, leader du parti Place publique, a affirmé vendredi dans un entretien au Monde qu’il ne participerait pas à une primaire pourtant souhaitée par de nombreuses voix à gauche, mais qu’il juge “mortifère”.  “Je ne participerai pas à un truc d’appareils qui produit une synthèse molle, car ça ne fonctionnera pas”, assure celui qui a fait près de 14% aux européennes sur une liste PS-Place publique. Il se verrait bien, sans l’affirmer encore officiellement, être le candidat de la gauche sociale-démocrate en 2027, persuadé que la dynamique sondagière créera le vote utile autour de lui.Il rejette ainsi l’idée défendue quelques jours plus tôt par le député de la Somme François Ruffin, d’une large primaire de la gauche allant de Philippe Poutou (NPA) à François Hollande, intégrant même Jean-Luc Mélenchon, avec qui il a pourtant rompu avec fracas. François Ruffin se dit sûr de remporter cette primaire, qu’il considère comme nécessaire pour impulser une dynamique au sein de la gauche, et éviter qu’elle ne soit pas au second tour. Leurs sorties, en plein congrès du Parti socialiste, ne sont pas innocentes, alors que le Parti au poing et à la rose risque de se déchirer sur la stratégie à tenir pour 2027, et ne dispose pas à ce stade de candidat présidentiable qui perce dans les sondages.Le premier secrétaire sortant, Olivier Faure, qui se prépare lui aussi à l’échéance présidentielle, plaide pour une plateforme commune de la gauche non-mélenchoniste, de François Ruffin à Raphaël Glucksmann.Mais son opposant direct, le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, refuse l’idée d’une grande primaire de la gauche et prône une “affirmation socialiste”, avec la création  d’un “grand parti socialiste” rassemblant l’arc social-démocrate, d’où sortirait un candidat commun de la gauche.Plusieurs personnalités, dont l’éphémère candidate pour Matignon Lucie Castets, continuent de plaider pour une “primaire des gauches la plus large possible”.- rendez-vous le 2 juillet -Lucie Castets est soutenue par la cheffe des Ecologistes Marine Tondelier, et par une soixantaine de maires de gauche dont Johanna Rolland, maire de Nantes (PS), Eric Piolle, maire de Grenoble (les Ecologistes), et Patrice Bessac, maire de Montreuil (PCF), qui appellent dans une tribune publiée samedi dans Le Nouvel Obs, “à une candidature commune pour 2027 et à un programme de rupture capable de changer concrètement la vie”. Dans cette optique, Lucie Castets a invité tous les responsables de gauche à se retrouver le 2 juillet. François Ruffin s’y rendra, mais Raphaël Glucksmann a déjà décliné l’invitation.”Raphaël espère jouer le duel à gauche avec Jean-Luc Mélenchon” et être le vote utile jusqu’à attirer le bloc central, pense un socialiste, qui prédit cependant que les électeurs du centre “iront plutôt dès le premier tour vers un vote utile face à l’extrême droite” en soutenant l’ex-Premier ministre Edouard Philippe. De son côté, le leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, reste inamovible et trace sa route en solitaire. Farouchement opposé à l’idée d’une primaire qui “favorise ceux qui clivent le moins”, il cache peu son intention de repartir à la présidentielle pour une quatrième tentative.Avec un socle d’électeurs autour de 10%, et persuadé que sa stratégie visant à attirer les quartiers populaires d’ordinaire éloignés des urnes peut lui permettre de se qualifier au second tour, il fait le pari de rallier ensuite à lui les autres électeurs qui voudront faire barrage à l’extrême droite.

Le Suriname commence à distribuer à la population la future rente pétrolière

Pays pauvre d’Amérique du Sud promis à une pluie de dollars tirée de l’exploitation pétrolière, le Suriname a lancé un programme original par lequel les habitants devraient directement percevoir une partie de la richesse extraite du sous-sol.”C’est leur part”, a déclaré le président Chan Santokhi, candidat à sa réélection après les législatives de dimanche, dans un entretien avec l’AFP.Car “à partir de 2028 nous serons un pays producteur de pétrole” et “nous aurons des revenus, des recettes fiscales, des redevances”, a ajouté le chef d’Etat depuis 2020 du plus petit d’Amérique du Sud, voisin de la Guyane.Aujourd’hui, le Suriname est l’un des rares au monde à absorber plus de dioxyde de carbone qu’il n’en émet, mais il devrait voir sa production de pétrole bondir d’ici peu.Le groupe français TotalEnergies s’est engagé l’an dernier à investir 10,5 milliards de dollars sur les quatre prochaines années dans le gisement pétrolier offshore de GranMorgu, situé dans l’Atlantique, à 150 kilomètres des côtes. Avec la compagnie publique surinamaise Staatsolie, l’exploitation doit commencer en 2028, avec une prévision de production de 220.000 barils par jour (bj). Le Suriname produit actuellement 5 à 6.000 bj.Cela pourrait n’être qu’un début, de nouveaux permis d’exploration devant être délivrés.- “Nulle part ailleurs” -C’est Lazard, conseil du gouvernement, qui a proposé ce “concept original” de redistribution propre au Suriname, explique à l’AFP Pierre Cailleteau, associé-gérant de la banque franco-américaine.Ce RVI (“Royalties pour tous” en néerlandais) est “un coupon encaissable si et seulement si l’Etat reçoit des royalties du pétrole dans le futur”, explique-t-il. “Ça n’existe nulle part ailleurs”, observe M. Cailleteau.Dans les très rares cas de versement direct à la population, comme en Alaska, ce sont les profits réalisés par le fonds souverain sur les bénéfices déjà accumulés qui sont reversés.Les premiers coupons ont été remis début mai à une fraction des quelque 570.000 citoyens éligibles, explique à l’AFP Victorine Moti, conseillère pour le programme RVI auprès du ministère des Finances.Les plus âgés (au-delà de 80 ans) et les personnes atteintes de handicap, premiers bénéficiaires, peuvent retirer immédiatement une somme équivalente à 750 dollars, les autorités jugeant que cette catégorie de population ne va pas profiter pleinement des bénéfices pétroliers futurs.”Le programme sera progressivement étendu à l’ensemble des 127.169 seniors âgés de 60 ans et plus” et ce sont les banques qui font l’avance des fonds, acquérant les RVIs, précise Mme Moti.Le reste des Surinamais âgés de 18 à 59 ans et les mineurs ne pourront activer leurs coupons qu’à partir de 2028, quand l’Etat commencera à percevoir les premières royalties du pétrole. “Ils ont deux options : retirer l’argent ou choisir d’épargner” jusqu’à 1.275 dollars maximum, à raison de 7% d’intérêts par an. Ceux épargnant 10 ans toucheront un bonus de 150 dollars. “Espérons qu’ils essaieront d’épargner et de ne pas encaisser immédiatement”, souffle Mme Moti, qui préférerait réorienter ailleurs les premiers bénéfices.- “Je vais les dépenser” -Naslem Doelsan, 80 ans, va, elle, “les dépenser, acheter de la bonne nourriture et des articles dont (elle a) besoin”. “Pourquoi épargner, je suis déjà vieille et je veux profiter de mon argent”, dit-elle à l’AFP.”Je vais donner de l’argent à ma petite-fille, en dépenser un peu pour acheter des cigarettes”, confie à l’AFP Jai Abas, 91 ans, sourire aux lèvres avec en mains une liasse de billets de 500 dollars surinamais (12 euros) qu’il vient de retirer.Anuschka Tolud, 38 ans, en fauteuil roulant, qui perçoit 4.300 dollars surinamais (103 euros) de prestations sociales, va elle “économiser”. A ses côtés, Alex Amakaba, 32 ans, qui a perdu ses deux jambes, épargnera également car il n’a “pas encore de projets précis”.”Pour les personnes de plus de 80 ans, nous les enregistrons et envoyons les données à la banque qui les contacte”, elles n’ont ainsi qu’à se déplacer une seule fois pour obtenir leur carte de retrait, détaille Prewien Ramadhin, le directeur de e-gov, la structure chargée de la transformation numérique.Dans ce pays où un habitant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, le défi sera également d’en faire bénéficier la population de l’intérieur, très rurale.”Je suis curieuse de savoir comment les fonds et la bureaucratie seront accessibles par les communautés indigènes et marronnes”, souligne pour l’AFP Giovanna Montenegro, de l’Université de Binghamton, dans l’Etat de New York.”Au fur et à mesure que le programme avancera” dans les catégories d’âge, “on suivra”, promet M. Ramadhin.

Le Suriname commence à distribuer à la population la future rente pétrolière

Pays pauvre d’Amérique du Sud promis à une pluie de dollars tirée de l’exploitation pétrolière, le Suriname a lancé un programme original par lequel les habitants devraient directement percevoir une partie de la richesse extraite du sous-sol.”C’est leur part”, a déclaré le président Chan Santokhi, candidat à sa réélection après les législatives de dimanche, dans un entretien avec l’AFP.Car “à partir de 2028 nous serons un pays producteur de pétrole” et “nous aurons des revenus, des recettes fiscales, des redevances”, a ajouté le chef d’Etat depuis 2020 du plus petit d’Amérique du Sud, voisin de la Guyane.Aujourd’hui, le Suriname est l’un des rares au monde à absorber plus de dioxyde de carbone qu’il n’en émet, mais il devrait voir sa production de pétrole bondir d’ici peu.Le groupe français TotalEnergies s’est engagé l’an dernier à investir 10,5 milliards de dollars sur les quatre prochaines années dans le gisement pétrolier offshore de GranMorgu, situé dans l’Atlantique, à 150 kilomètres des côtes. Avec la compagnie publique surinamaise Staatsolie, l’exploitation doit commencer en 2028, avec une prévision de production de 220.000 barils par jour (bj). Le Suriname produit actuellement 5 à 6.000 bj.Cela pourrait n’être qu’un début, de nouveaux permis d’exploration devant être délivrés.- “Nulle part ailleurs” -C’est Lazard, conseil du gouvernement, qui a proposé ce “concept original” de redistribution propre au Suriname, explique à l’AFP Pierre Cailleteau, associé-gérant de la banque franco-américaine.Ce RVI (“Royalties pour tous” en néerlandais) est “un coupon encaissable si et seulement si l’Etat reçoit des royalties du pétrole dans le futur”, explique-t-il. “Ça n’existe nulle part ailleurs”, observe M. Cailleteau.Dans les très rares cas de versement direct à la population, comme en Alaska, ce sont les profits réalisés par le fonds souverain sur les bénéfices déjà accumulés qui sont reversés.Les premiers coupons ont été remis début mai à une fraction des quelque 570.000 citoyens éligibles, explique à l’AFP Victorine Moti, conseillère pour le programme RVI auprès du ministère des Finances.Les plus âgés (au-delà de 80 ans) et les personnes atteintes de handicap, premiers bénéficiaires, peuvent retirer immédiatement une somme équivalente à 750 dollars, les autorités jugeant que cette catégorie de population ne va pas profiter pleinement des bénéfices pétroliers futurs.”Le programme sera progressivement étendu à l’ensemble des 127.169 seniors âgés de 60 ans et plus” et ce sont les banques qui font l’avance des fonds, acquérant les RVIs, précise Mme Moti.Le reste des Surinamais âgés de 18 à 59 ans et les mineurs ne pourront activer leurs coupons qu’à partir de 2028, quand l’Etat commencera à percevoir les premières royalties du pétrole. “Ils ont deux options : retirer l’argent ou choisir d’épargner” jusqu’à 1.275 dollars maximum, à raison de 7% d’intérêts par an. Ceux épargnant 10 ans toucheront un bonus de 150 dollars. “Espérons qu’ils essaieront d’épargner et de ne pas encaisser immédiatement”, souffle Mme Moti, qui préférerait réorienter ailleurs les premiers bénéfices.- “Je vais les dépenser” -Naslem Doelsan, 80 ans, va, elle, “les dépenser, acheter de la bonne nourriture et des articles dont (elle a) besoin”. “Pourquoi épargner, je suis déjà vieille et je veux profiter de mon argent”, dit-elle à l’AFP.”Je vais donner de l’argent à ma petite-fille, en dépenser un peu pour acheter des cigarettes”, confie à l’AFP Jai Abas, 91 ans, sourire aux lèvres avec en mains une liasse de billets de 500 dollars surinamais (12 euros) qu’il vient de retirer.Anuschka Tolud, 38 ans, en fauteuil roulant, qui perçoit 4.300 dollars surinamais (103 euros) de prestations sociales, va elle “économiser”. A ses côtés, Alex Amakaba, 32 ans, qui a perdu ses deux jambes, épargnera également car il n’a “pas encore de projets précis”.”Pour les personnes de plus de 80 ans, nous les enregistrons et envoyons les données à la banque qui les contacte”, elles n’ont ainsi qu’à se déplacer une seule fois pour obtenir leur carte de retrait, détaille Prewien Ramadhin, le directeur de e-gov, la structure chargée de la transformation numérique.Dans ce pays où un habitant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, le défi sera également d’en faire bénéficier la population de l’intérieur, très rurale.”Je suis curieuse de savoir comment les fonds et la bureaucratie seront accessibles par les communautés indigènes et marronnes”, souligne pour l’AFP Giovanna Montenegro, de l’Université de Binghamton, dans l’Etat de New York.”Au fur et à mesure que le programme avancera” dans les catégories d’âge, “on suivra”, promet M. Ramadhin.

Le Festival dévoile son palmarès en plein black-out sur Cannes

La cérémonie de clôture du Festival de Cannes se déroulera “dans des conditions normales” samedi, promettent ses organisateurs, en dépit de la panne de courant massive qui touche la ville et sa région depuis le milieu de matinée.Alors que 160.000 foyers sont privés de courant, selon les autorités locales et le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, “le Palais des Festivals a basculé sur un système d’alimentation électrique indépendant, ce qui permet le maintien de tous les événements et projections prévues aujourd’hui”, ont-ils indiqué dans un communiqué.En début d’après-midi, le siège du festival faisait d’ailleurs figure d’ilot d’activité au milieu d’une ville presque à l’arrêt, avec ses restaurants fermés, ses commerces n’acceptant plus que les espèces et ses policiers assurant la circulation à la place des feux tricolores.Dans ce contexte pour le moins inhabituel, qui décrochera la Palme d’or du 78e Festival de Cannes ? Les choix de Juliette Binoche et de son jury, réunis en conclave pour désigner, parmi les 22 films en compétition, le successeur d'”Anora” de l’Américain Sean Baker, sont très attendus, au terme d’une compétition particulièrement ouverte.Ils pourraient envoyer un signal politique fort en sacrant le dissident iranien Jafar Panahi, l’Ukrainien Sergueï Loznitsa ou le Suédo-égyptien Tarik Saleh, récompenser un jeune talent ou marquer l’histoire en décernant une troisième Palme aux frères Dardenne.Ils doivent remettre au moins six autres trophées, dont les prix d’interprétation féminine et masculine, au cours d’une cérémonie qui débutera à 18H40 (16H40 GMT).- Charge contre les autorités iraniennes -Jafar Panahi, 64 ans, a marqué les esprits avec “Un simple accident”, conte moral auscultant le dilemme d’anciens détenus tentés de se venger de leur tortionnaire, déjà récompensé du Prix de la citoyenneté samedi. Saluée par les critiques, cette charge contre les autorités iraniennes résonne avec le sort de Panahi, emprisonné deux fois en Iran, où ce long métrage tourné clandestinement pourrait lui valoir des représailles.”Ce qui importe le plus, c’est que le film ait été réalisé. Je n’ai pas pris le temps de penser à ce qui pourrait arriver. Je suis vivant tant que je fais des films”, a-t-il déclaré à l’AFP.L’arrivée du réalisateur à Cannes, après avoir été assigné pendant 15 ans en Iran, était un moment fort.Au-delà, cette 78e édition a fait écho aux guerres au Proche-Orient et en Ukraine. Elle a aussi été marquée par des déclarations engagées, à commencer par la charge de Robert De Niro contre Donald Trump.Côté paillettes, la quinzaine a connu ses défilés de stars, de Denzel Washington à Tom Cruise, venu présenter le dernier “Mission: Impossible”, en passant par Scarlett Johansson, pour son premier film de réalisatrice, et Nicole Kidman. Parmi les autres films de la compétition qui ont séduit les critiques, “Deux procureurs” de Sergueï Loznitsa propose, en remontant au temps des purges staliniennes des années 30, une réflexion sur l’arbitraire.- Rôles féminins marquants -Les faveurs du public sont allées à “Nouvelle vague”, hommage réjouissant de l’Américain Richard Linklater à Jean-Luc Godard, et madeleine de Proust pour les cinéphiles. Mais surtout au Norvégien Joachim Trier pour “Valeur Sentimentale”, un mélodrame entre rire et larmes ovationné une vingtaine de minutes, un record.Son acteur suédois Stellan Skarsgard est en lice pour un prix d’interprétation, tout comme le Britannique Josh O’Connor (le prince Charles de “The Crown”), dans deux films, ou l’Américain Joaquin Phoenix, intense dans “Eddington”.Parmi les nombreux rôles féminins marquants, l’Américaine Jennifer Lawrence se livre totalement en mère qui bascule dans la folie dans “Die, My Love”. Une nouvelle venue, la Française Nadia Melliti, se fait remarquer dans “La petite dernière”, sur une jeune musulmane qui découvre son homosexualité.Le film a obtenu la Queer Palm vendredi. Cannes pourrait primer sa réalisatrice, l’actrice française devenue cinéaste Hafsia Herzi, 38 ans, et poursuivre ainsi son renouvellement, après avoir donné la Palme d’or ces dernières années à ses compatriotes Julia Ducournau et Justine Triet.Autre trentenaire qui a marqué les esprits mais divisé profondément la critique, le jeune prodige du cinéma chinois Bi Gan, 35 ans. Nouvelle venue sur la Croisette, l’Allemande Mascha Schilinski, 41 ans, plonge elle, dans “Sound of Falling”, dans un labyrinthe de traumas familiaux transmis de mères en filles.A l’opposé, le jury pourrait remettre une nouvelle Palme d’or aux frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, 74 et 71 ans, pour “Jeunes mères”, qui a reçu le Prix du Cinéma Positif vendredi. Les septuagénaires deviendraient alors les premiers réalisateurs de l’Histoire à recevoir trois Palmes.jra-jt-fbe-pel/swi

Le Festival dévoile son palmarès en plein black-out sur Cannes

La cérémonie de clôture du Festival de Cannes se déroulera “dans des conditions normales” samedi, promettent ses organisateurs, en dépit de la panne de courant massive qui touche la ville et sa région depuis le milieu de matinée.Alors que 160.000 foyers sont privés de courant, selon les autorités locales et le gestionnaire du réseau de transport d’électricité, “le Palais des Festivals a basculé sur un système d’alimentation électrique indépendant, ce qui permet le maintien de tous les événements et projections prévues aujourd’hui”, ont-ils indiqué dans un communiqué.En début d’après-midi, le siège du festival faisait d’ailleurs figure d’ilot d’activité au milieu d’une ville presque à l’arrêt, avec ses restaurants fermés, ses commerces n’acceptant plus que les espèces et ses policiers assurant la circulation à la place des feux tricolores.Dans ce contexte pour le moins inhabituel, qui décrochera la Palme d’or du 78e Festival de Cannes ? Les choix de Juliette Binoche et de son jury, réunis en conclave pour désigner, parmi les 22 films en compétition, le successeur d'”Anora” de l’Américain Sean Baker, sont très attendus, au terme d’une compétition particulièrement ouverte.Ils pourraient envoyer un signal politique fort en sacrant le dissident iranien Jafar Panahi, l’Ukrainien Sergueï Loznitsa ou le Suédo-égyptien Tarik Saleh, récompenser un jeune talent ou marquer l’histoire en décernant une troisième Palme aux frères Dardenne.Ils doivent remettre au moins six autres trophées, dont les prix d’interprétation féminine et masculine, au cours d’une cérémonie qui débutera à 18H40 (16H40 GMT).- Charge contre les autorités iraniennes -Jafar Panahi, 64 ans, a marqué les esprits avec “Un simple accident”, conte moral auscultant le dilemme d’anciens détenus tentés de se venger de leur tortionnaire, déjà récompensé du Prix de la citoyenneté samedi. Saluée par les critiques, cette charge contre les autorités iraniennes résonne avec le sort de Panahi, emprisonné deux fois en Iran, où ce long métrage tourné clandestinement pourrait lui valoir des représailles.”Ce qui importe le plus, c’est que le film ait été réalisé. Je n’ai pas pris le temps de penser à ce qui pourrait arriver. Je suis vivant tant que je fais des films”, a-t-il déclaré à l’AFP.L’arrivée du réalisateur à Cannes, après avoir été assigné pendant 15 ans en Iran, était un moment fort.Au-delà, cette 78e édition a fait écho aux guerres au Proche-Orient et en Ukraine. Elle a aussi été marquée par des déclarations engagées, à commencer par la charge de Robert De Niro contre Donald Trump.Côté paillettes, la quinzaine a connu ses défilés de stars, de Denzel Washington à Tom Cruise, venu présenter le dernier “Mission: Impossible”, en passant par Scarlett Johansson, pour son premier film de réalisatrice, et Nicole Kidman. Parmi les autres films de la compétition qui ont séduit les critiques, “Deux procureurs” de Sergueï Loznitsa propose, en remontant au temps des purges staliniennes des années 30, une réflexion sur l’arbitraire.- Rôles féminins marquants -Les faveurs du public sont allées à “Nouvelle vague”, hommage réjouissant de l’Américain Richard Linklater à Jean-Luc Godard, et madeleine de Proust pour les cinéphiles. Mais surtout au Norvégien Joachim Trier pour “Valeur Sentimentale”, un mélodrame entre rire et larmes ovationné une vingtaine de minutes, un record.Son acteur suédois Stellan Skarsgard est en lice pour un prix d’interprétation, tout comme le Britannique Josh O’Connor (le prince Charles de “The Crown”), dans deux films, ou l’Américain Joaquin Phoenix, intense dans “Eddington”.Parmi les nombreux rôles féminins marquants, l’Américaine Jennifer Lawrence se livre totalement en mère qui bascule dans la folie dans “Die, My Love”. Une nouvelle venue, la Française Nadia Melliti, se fait remarquer dans “La petite dernière”, sur une jeune musulmane qui découvre son homosexualité.Le film a obtenu la Queer Palm vendredi. Cannes pourrait primer sa réalisatrice, l’actrice française devenue cinéaste Hafsia Herzi, 38 ans, et poursuivre ainsi son renouvellement, après avoir donné la Palme d’or ces dernières années à ses compatriotes Julia Ducournau et Justine Triet.Autre trentenaire qui a marqué les esprits mais divisé profondément la critique, le jeune prodige du cinéma chinois Bi Gan, 35 ans. Nouvelle venue sur la Croisette, l’Allemande Mascha Schilinski, 41 ans, plonge elle, dans “Sound of Falling”, dans un labyrinthe de traumas familiaux transmis de mères en filles.A l’opposé, le jury pourrait remettre une nouvelle Palme d’or aux frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne, 74 et 71 ans, pour “Jeunes mères”, qui a reçu le Prix du Cinéma Positif vendredi. Les septuagénaires deviendraient alors les premiers réalisateurs de l’Histoire à recevoir trois Palmes.jra-jt-fbe-pel/swi

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Néonicotinoïdes: chez l’humain, des risques incertains par manque d’études

Dangereux pour l’environnement, les néonicotinoïdes nuisent-ils également à notre santé ? Les effets de ces pesticides chez l’humain, notamment le système nerveux, font l’objet d’inquiétudes. Mais ces risques restent incertains, par manque d’études de grande ampleur.Les néonicotinoïdes sont interdits en France depuis plusieurs années mais une proposition de loi LR, étudiée à partir de ce lundi dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, pourrait réintroduire sous condition l’un d’eux, l’acétamipride. Cet insecticide, nocif pour les abeilles, est réclamé par les filières de la betterave ou de la noisette, qui estiment n’avoir aucune autre arme contre les ravageurs.- Quelles inquiétudes ? -En matière de santé humaine, les néonicotinoïdes posent une problématique classique concernant les pesticides: ces substances, destinées à tuer des insectes, peuvent-elles aussi nous nuire par leurs mécanismes d’action ? La spécificité des néonicotinoïdes est de cibler le système nerveux. Ils suscitent donc avant tout des questionnements sur leurs effets neurologiques, en particulier leur rôle potentiel dans des troubles du neurodéveloppement chez l’enfant et l’adolescent.Mais des chercheurs se sont aussi penchés sur d’autres risques: dans quelle mesure les néonicotinoïdes jouent-ils sur nos hormones, en tant que perturbateurs endocriniens ? Sont-ils associés à un risque plus élevé de cancer ?- Que sait-on ? -Le consensus actuel, tel que donné par la littérature scientifique et diverses autorités sanitaires, se résume largement à l’incertitude, parfois assortie d’appels au principe de précaution. “Des incertitudes majeures” demeurent sur les effets neurodéveloppementaux de l’acétamipride, résumait notamment en 2024 l’agence sanitaire européenne, l’Efsa.Il faudrait de “nouveaux éléments” pour pouvoir “évaluer de manière adéquate les risques et les dangers” de l’acétamipride, insistait l’agence, appelant pour l’heure à abaisser nettement les seuils auxquels ce pesticide est jugé potentiellement dangereux.- De quelles études dispose-t-on ? -“Les néonicotinoïdes sont des pesticides qui ont été peu étudiés sur leurs effets pour les humains”, explique à l’AFP Sylvie Bortoli, toxicologue à l’Inserm. “La bibliographie reste assez lacunaire par rapport à d’autres pesticides emblématiques comme le DDT ou le glyphosate.”Un corpus de recherches existe néanmoins depuis plusieurs années. Il mêle essentiellement des travaux “in vitro”, qui décrivent ce qui se passe quand une cellule est exposée en laboratoire à des néonicotinoïdes, à des études sur des animaux, généralement des souris.Le premier type d’études (dit mécanistique) a notamment montré les effets délétères des néonicotinoïdes sur les neurones. La seconde catégorie a mis en évidence leur action dans des troubles neurologiques, mais aussi dans d’autres pathologies. Une étude, publiée en 2022 dans la revue Environment International, a ainsi montré la capacité de l’acétamipride à provoquer des cancers du sein chez la souris.Si ces études appuient l’idée que les néonicotinoïdes présentent des risques potentiels, elles ne permettent pas de conclure définitivement qu’ils jouent réellement un rôle dans des pathologies chez l’humain, du moins au niveau auquel ces produits sont utilisés dans la vie réelle.- Comment en savoir plus ? -Les chercheurs s’accordent sur la nécessité de mener plus d’études épidémiologiques. De telles études évaluent, au sein d’un groupe de personnes, la fréquence de certains troubles en fonction de l’exposition plus ou moins grande à un facteur donné, ici les néonicotinoïdes.”On a un besoin crucial d’études épidémiologiques de grande ampleur pour éclaircir les effets que l’exposition aux néonicotinoïdes pourrait avoir sur la santé”, résumait en 2022 une synthèse des connaissances, dans la revue Environment International.Ces études apporteraient des éléments importants pour savoir si la toxicité, mesurée en laboratoire ou sur des animaux, se traduit réellement par des problèmes de santé dans la population. Et, dans ce cas, elles permettraient de mieux évaluer le risque selon le type d’exposition: chez les agriculteurs, chez les personnes vivant proches d’exploitations, chez les consommateurs d’aliments traités par néonicotinoïdes…Certes, “il y a quelques études épidémiologiques récemment publiées, mais elle sont peu nombreuses et pas forcément concordantes”, note Mme Bortoli.Une étude, publiée en 2017 dans la revue Environmental Health Perspectives, pointe par exemple un moins bon développement intellectuel des enfants dont les mères ont passé leur grossesse près d’exploitations usant des néonicotinoïdes. Mais l’échantillon reste limité  – environ 300 familles californiennes – et d’autres travaux seraient nécessaires pour confirmer cet effet.

Quinze morts dont des enfants dans des raids israéliens à Gaza selon les secours

La Défense civile de Gaza a annoncé la mort de 15 personnes, dont des enfants, dans des frappes israéliennes samedi dans le territoire palestinien assiégé et dévasté par la guerre.L’armée israélienne a intensifié à la mi-mai sa campagne aérienne et terrestre dans la bande de Gaza dans le but affiché d’anéantir le Hamas, de prendre le contrôle du territoire palestinien et de libérer les otages israéliens qui y sont retenus.Ces derniers ont été enlevés lors de l’attaque sans précédent menée par des commandos du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre.Dans l’enceinte de l’hôpital Nasser de Khan Younès dans le sud de Gaza, des Palestiniens pleurent devant les corps de leurs proches dont celui d’un enfant, placés dans des housses blanches, selon des images de l’AFP. Un homme tente de consoler deux femmes en larmes. D’autres récitent la prière des morts.”Un missile largué par un avion est tombé sur la maison et l’a détruite. Il n’y avait que des civils, ma soeur, son mari et leurs deux enfants ont été tués”, raconte à l’AFP Wissam Al-Madhoun à l’hôpital.”On a trouvé leurs corps dans la rue. Qu’a fait cet enfant contre Netanyahu pour mériter cela?”, s’est-il exclamé, en référence au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.- “100 cibles terroristes” -Selon le porte-parole de la défense civile, Mahmoud Bassal, “au moins 15 Palestiniens dont des femmes et des enfants ont péri dans les frappes israéliennes” dans la bande de Gaza, où les quelque 2,4 millions d’habitants sont confrontés à de graves pénuries d’eau, de nourriture et de médicaments. Quatre Palestiniens dont un enfant ont été tués dans la région d’al-Touffah (nord), et cinq dans une frappe “contre un rassemblement de citoyens attendant des camions d’aide à l’ouest de Khan Younès”, a-t-il précisé.Dans le quartier d’Amal à Khan Younès, “quatre martyrs, membres d’une même famille, sont tombés après une frappe contre un appartement”, a dit M. Bassal, en faisant état de deux morts à Nousseirat (centre).Dans un communiqué, l’armée israélienne a affirmé que ses troupes avaient ces dernières 24 heures “éliminé des terroristes et démantelé des infrastructures terroristes y compris souterraines” à Gaza. L’armée de l’air “a frappé plus de 100 cibles terroristes”.Israël assiège la bande de Gaza depuis le début de la guerre et interdit l’accès du territoire aux journalistes venant de l’extérieur.Après une trêve de deux mois ayant permis le retour d’une trentaine d’otages israéliens (dont huit morts) en échange de la libération de quelque 1.800 prisonniers palestiniens, Israël a repris son offensive le 18 mars à Gaza.Les négociations indirectes entre Israël et le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, sont au point mort.- “Ma fille demande du pain” -Face à une indignation croissante à l’international sur l’interdiction par Israël de l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza depuis le 2 mars, Israël a commencé à laisser passer l’aide lundi, au compte-gouttes.Les camions autorisés par Israël ne représentent “qu’une pincée d’aide alors qu’un déluge est nécessaire”, a dit Antonio Guterres, le patron de l’ONU.Samedi, la municipalité de Gaza-ville a lancé un appel à l’aide pour la réparation et la réhabilitation “des installations d’eau détruites”, faisant état “d’une crise majeure de l’eau” à l’approche de l’été. “Je lance un appel au monde pour qu’il nous aide. Nous avons besoin d’eau potable et de la nourriture. Ma fille demande du pain depuis ce matin et nous n’avons rien à lui donner”, affirme Nady Nasrallah, une déplacée à Gaza-ville (nord).L’attaque des commandos du Hamas en Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour-là, 57 restent retenues dans Gaza, dont au moins 34 sont mortes, selon les autorités israéliennes. Plus de 53.901 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués à Gaza par la campagne de représailles militaires israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.