Civelles: face à la menace d’extinction, le pari du repeuplement

D’une berge déserte, deux barques en acier s’élancent sur la Loire chargées d’une montagne de boîtes. A l’intérieur, 400 kg de civelles. Menacé d’extinction, cet alevin de l’anguille fait l’objet d’un programme de repeuplement au long cours.Sous les couvercles, les civelles, petits poissons gris translucides de quelques centimètres, fins comme des vers, s’agitent dans un fond d’eau. Bottes en plastique aux pieds et parka sur le dos, les hydrobiologistes déversent délicatement les civelles en bordure du fleuve, sur une dizaine de kilomètres en aval de Saumur (Maine-et-Loire). “Une partie des civelles sont marquées. Cela permet d’opérer un suivi à six mois, un an et trois ans pour vérifier leur développement, leur taux de croissance et leur répartition sur la zone”, explique Yann Le Péru, hydrobiologiste du centre d’étude Fish Pass, prestataire scientifique du programme de repeuplement, porté par le comité régional des pêches (Corepem) et qui répond à un appel à projet du ministère de la Transition écologique.  Ces très jeunes anguilles pêchées sur la Vie, fleuve côtier de Vendée, sont acheminées par camion frigorifique dans les zones définies comme les plus propices à leur croissance. “Dans les années 2000, avant les quotas de pêche, on a vraiment mesuré le déclin. Mais depuis trois ou quatre ans, on observe à nouveau une croissance des populations. On espère que c’est le repeuplement qui fonctionne”, affirme Fabrice Batard, pêcheur en Loire depuis 22 ans, à la barre de l’une des embarcations.- Climat, pêche et pollution -Depuis 2007, l’Union européenne prévoit que tout État membre autorisant la pêche à la civelle en affecte au moins 60% au repeuplement. En France, cela représente chaque année environ 30 tonnes des 50 tonnes pêchées.Mais le cycle de vie de l’anguille, complexe et encore mal connu, rend sa protection particulièrement ardue. Les anguilles européennes et américaines naissent dans la mer des Sargasses, dans l’Atlantique nord, leurs larves (appelées leptocéphales) s’orientant ensuite vers les continents en s’aidant des courants marins.”Les leptocéphales deviennent des civelles, qui vont remonter dans les cours d’eau. Elles grandissent dans les fleuves et lagunes pendant 5 à 35 ans, puis se métamorphosent une nouvelle fois et migrent à nouveau pour aller pondre en mer”, retrace Eric Feunteun, professeur en écologie marine du Muséum national d’histoire naturelle. Pour expliquer le déclin des populations d’anguilles, phénomène mondial, les scientifiques mettent en avant une conjonction de facteurs humains, la pêche en étant “un parmi d’autres”, précise Éric Feunteun.Les phénomènes océaniques liés au dérèglement climatique font évoluer les courants et déplacent les zones de ponte.En eau douce, les barrages et écluses perturbent les migrations. Les aménagements des fleuves et la bétonisation des berges jouent également un rôle majeur, tout comme la pollution. D’après Eric Feunteun, les anguilles les plus contaminées mesurent en moyenne vingt centimètres de moins que leurs congénères, ce qui pourrait altérer leur fécondité.- Braconnage -Une autre menace de taille pèse depuis plusieurs années sur les civelles: le braconnage. Cet “or blanc” peut se vendre en Asie jusqu’à 5.000 euros le kg, selon l’Office français de la biodiversité (OFB).D’après Europol, environ 100 tonnes de civelles sont braconnées chaque année dans l’Union européenne et acheminées en Asie via des filières illicites. Pour le moment, considérant le long cycle de vie des anguilles, “il est encore difficile de prouver scientifiquement le bénéfice des programmes de repeuplement mis en place depuis dix ans, mais il y a des indices”, explique Alexis Pengrech, du comité régional des pêches. Co-auteur d’une analyse sur dix ans du repeuplement, Eric Feunteun considère que le repeuplement pourrait bien être efficace pour restaurer la population.”On a pu montrer que la croissance des anguilles s’était améliorée mais pas, si ce n’est par déduction, que la mortalité a baissé. C’est intuitif, mais il faut encore consolider les études pour pouvoir le démontrer”, affirme-t-il. “On nous a dit il y a quinze ans que l’espèce pouvait disparaître”, se souvient le pêcheur Fabrice Batard. “A nous tous de jouer pour que ça n’arrive pas.”

Civelles: face à la menace d’extinction, le pari du repeuplement

D’une berge déserte, deux barques en acier s’élancent sur la Loire chargées d’une montagne de boîtes. A l’intérieur, 400 kg de civelles. Menacé d’extinction, cet alevin de l’anguille fait l’objet d’un programme de repeuplement au long cours.Sous les couvercles, les civelles, petits poissons gris translucides de quelques centimètres, fins comme des vers, s’agitent dans un fond d’eau. Bottes en plastique aux pieds et parka sur le dos, les hydrobiologistes déversent délicatement les civelles en bordure du fleuve, sur une dizaine de kilomètres en aval de Saumur (Maine-et-Loire). “Une partie des civelles sont marquées. Cela permet d’opérer un suivi à six mois, un an et trois ans pour vérifier leur développement, leur taux de croissance et leur répartition sur la zone”, explique Yann Le Péru, hydrobiologiste du centre d’étude Fish Pass, prestataire scientifique du programme de repeuplement, porté par le comité régional des pêches (Corepem) et qui répond à un appel à projet du ministère de la Transition écologique.  Ces très jeunes anguilles pêchées sur la Vie, fleuve côtier de Vendée, sont acheminées par camion frigorifique dans les zones définies comme les plus propices à leur croissance. “Dans les années 2000, avant les quotas de pêche, on a vraiment mesuré le déclin. Mais depuis trois ou quatre ans, on observe à nouveau une croissance des populations. On espère que c’est le repeuplement qui fonctionne”, affirme Fabrice Batard, pêcheur en Loire depuis 22 ans, à la barre de l’une des embarcations.- Climat, pêche et pollution -Depuis 2007, l’Union européenne prévoit que tout État membre autorisant la pêche à la civelle en affecte au moins 60% au repeuplement. En France, cela représente chaque année environ 30 tonnes des 50 tonnes pêchées.Mais le cycle de vie de l’anguille, complexe et encore mal connu, rend sa protection particulièrement ardue. Les anguilles européennes et américaines naissent dans la mer des Sargasses, dans l’Atlantique nord, leurs larves (appelées leptocéphales) s’orientant ensuite vers les continents en s’aidant des courants marins.”Les leptocéphales deviennent des civelles, qui vont remonter dans les cours d’eau. Elles grandissent dans les fleuves et lagunes pendant 5 à 35 ans, puis se métamorphosent une nouvelle fois et migrent à nouveau pour aller pondre en mer”, retrace Eric Feunteun, professeur en écologie marine du Muséum national d’histoire naturelle. Pour expliquer le déclin des populations d’anguilles, phénomène mondial, les scientifiques mettent en avant une conjonction de facteurs humains, la pêche en étant “un parmi d’autres”, précise Éric Feunteun.Les phénomènes océaniques liés au dérèglement climatique font évoluer les courants et déplacent les zones de ponte.En eau douce, les barrages et écluses perturbent les migrations. Les aménagements des fleuves et la bétonisation des berges jouent également un rôle majeur, tout comme la pollution. D’après Eric Feunteun, les anguilles les plus contaminées mesurent en moyenne vingt centimètres de moins que leurs congénères, ce qui pourrait altérer leur fécondité.- Braconnage -Une autre menace de taille pèse depuis plusieurs années sur les civelles: le braconnage. Cet “or blanc” peut se vendre en Asie jusqu’à 5.000 euros le kg, selon l’Office français de la biodiversité (OFB).D’après Europol, environ 100 tonnes de civelles sont braconnées chaque année dans l’Union européenne et acheminées en Asie via des filières illicites. Pour le moment, considérant le long cycle de vie des anguilles, “il est encore difficile de prouver scientifiquement le bénéfice des programmes de repeuplement mis en place depuis dix ans, mais il y a des indices”, explique Alexis Pengrech, du comité régional des pêches. Co-auteur d’une analyse sur dix ans du repeuplement, Eric Feunteun considère que le repeuplement pourrait bien être efficace pour restaurer la population.”On a pu montrer que la croissance des anguilles s’était améliorée mais pas, si ce n’est par déduction, que la mortalité a baissé. C’est intuitif, mais il faut encore consolider les études pour pouvoir le démontrer”, affirme-t-il. “On nous a dit il y a quinze ans que l’espèce pouvait disparaître”, se souvient le pêcheur Fabrice Batard. “A nous tous de jouer pour que ça n’arrive pas.”

Civelles: face à la menace d’extinction, le pari du repeuplement

D’une berge déserte, deux barques en acier s’élancent sur la Loire chargées d’une montagne de boîtes. A l’intérieur, 400 kg de civelles. Menacé d’extinction, cet alevin de l’anguille fait l’objet d’un programme de repeuplement au long cours.Sous les couvercles, les civelles, petits poissons gris translucides de quelques centimètres, fins comme des vers, s’agitent dans un fond d’eau. Bottes en plastique aux pieds et parka sur le dos, les hydrobiologistes déversent délicatement les civelles en bordure du fleuve, sur une dizaine de kilomètres en aval de Saumur (Maine-et-Loire). “Une partie des civelles sont marquées. Cela permet d’opérer un suivi à six mois, un an et trois ans pour vérifier leur développement, leur taux de croissance et leur répartition sur la zone”, explique Yann Le Péru, hydrobiologiste du centre d’étude Fish Pass, prestataire scientifique du programme de repeuplement, porté par le comité régional des pêches (Corepem) et qui répond à un appel à projet du ministère de la Transition écologique.  Ces très jeunes anguilles pêchées sur la Vie, fleuve côtier de Vendée, sont acheminées par camion frigorifique dans les zones définies comme les plus propices à leur croissance. “Dans les années 2000, avant les quotas de pêche, on a vraiment mesuré le déclin. Mais depuis trois ou quatre ans, on observe à nouveau une croissance des populations. On espère que c’est le repeuplement qui fonctionne”, affirme Fabrice Batard, pêcheur en Loire depuis 22 ans, à la barre de l’une des embarcations.- Climat, pêche et pollution -Depuis 2007, l’Union européenne prévoit que tout État membre autorisant la pêche à la civelle en affecte au moins 60% au repeuplement. En France, cela représente chaque année environ 30 tonnes des 50 tonnes pêchées.Mais le cycle de vie de l’anguille, complexe et encore mal connu, rend sa protection particulièrement ardue. Les anguilles européennes et américaines naissent dans la mer des Sargasses, dans l’Atlantique nord, leurs larves (appelées leptocéphales) s’orientant ensuite vers les continents en s’aidant des courants marins.”Les leptocéphales deviennent des civelles, qui vont remonter dans les cours d’eau. Elles grandissent dans les fleuves et lagunes pendant 5 à 35 ans, puis se métamorphosent une nouvelle fois et migrent à nouveau pour aller pondre en mer”, retrace Eric Feunteun, professeur en écologie marine du Muséum national d’histoire naturelle. Pour expliquer le déclin des populations d’anguilles, phénomène mondial, les scientifiques mettent en avant une conjonction de facteurs humains, la pêche en étant “un parmi d’autres”, précise Éric Feunteun.Les phénomènes océaniques liés au dérèglement climatique font évoluer les courants et déplacent les zones de ponte.En eau douce, les barrages et écluses perturbent les migrations. Les aménagements des fleuves et la bétonisation des berges jouent également un rôle majeur, tout comme la pollution. D’après Eric Feunteun, les anguilles les plus contaminées mesurent en moyenne vingt centimètres de moins que leurs congénères, ce qui pourrait altérer leur fécondité.- Braconnage -Une autre menace de taille pèse depuis plusieurs années sur les civelles: le braconnage. Cet “or blanc” peut se vendre en Asie jusqu’à 5.000 euros le kg, selon l’Office français de la biodiversité (OFB).D’après Europol, environ 100 tonnes de civelles sont braconnées chaque année dans l’Union européenne et acheminées en Asie via des filières illicites. Pour le moment, considérant le long cycle de vie des anguilles, “il est encore difficile de prouver scientifiquement le bénéfice des programmes de repeuplement mis en place depuis dix ans, mais il y a des indices”, explique Alexis Pengrech, du comité régional des pêches. Co-auteur d’une analyse sur dix ans du repeuplement, Eric Feunteun considère que le repeuplement pourrait bien être efficace pour restaurer la population.”On a pu montrer que la croissance des anguilles s’était améliorée mais pas, si ce n’est par déduction, que la mortalité a baissé. C’est intuitif, mais il faut encore consolider les études pour pouvoir le démontrer”, affirme-t-il. “On nous a dit il y a quinze ans que l’espèce pouvait disparaître”, se souvient le pêcheur Fabrice Batard. “A nous tous de jouer pour que ça n’arrive pas.”

En Ukraine, des écoles souterraines pour apprendre en sécurité

Craignant que “quelque chose n’arrive à cause de la guerre”, Sofia a longtemps hésité à retourner dans son école de Zaporijjia, une ville du sud de l’Ukraine régulièrement en proie à des bombardements.Comme des centaines de milliers d’enfants dans son pays, elle a suivi des cours par correspondance pendant des années, d’abord en raison de la pandémie de coronavirus, puis, depuis 2022, des attaques aériennes russes.Mais la fillette de 12 ans a vite été rassurée après quelques heures passées dans sa nouvelle classe : un abri antiatomique à sept mètres sous terre. “Il n’y aura pas d’éclats d’obus, pas de frappes. Je suis en sécurité”, dit-elle à l’AFP.Selon l’ONU, au moins 576 attaques ont touché des établissements d’enseignement en Ukraine en 2024, une hausse de 96% par rapport à l’année précédente.Tandis que la guerre entre dans sa quatrième année, le gouvernement ukrainien s’efforce de ramener en classe les enfants comme Sofia, craignant un impact négatif des études à distance sur l’éducation. Une des mesures consiste à construire des écoles souterraines dans les villes les plus touchées par les bombardements, comme Zaporijjia, afin de permettre aux élèves de mieux étudier et de socialiser. “Quand ils ont vu leurs camarades, leurs yeux se sont illuminés”, explique Lidia Iérémenko, une responsable locale chargée de l’éducation. “Ils ont oublié qu’il y a la guerre.”Elle assure que les enfants se sont rapidement adaptés à leur nouvel environnement, à l’instar de Sofia. “J’aime l’aspect extérieur car on dirait qu’il n’y a pas d’école, tout est souterrain”, raconte cette élève timide aux grands yeux sombres.- Danger du ciel -Du fait des frappes de missiles, bombes ou drones russes que l’Ukraine subit quasi-quotidiennement depuis février 2022, le ciel est devenu synonyme de danger.Les attaques contre Zaporijjia se sont même intensifiées depuis septembre : l’armée russe utilise de plus en plus de puissantes bombes guidées pour viser cette ville située à environ 35 kilomètres du front.Dans cette même région, 138 écoles fonctionnent dans des abris aménagés pour l’occasion et une douzaine d’écoles entièrement souterraines sont maintenant en construction.Poursuivre l’enseignement sous terre est une évidence pour Tania Loupar, une enseignante de Zaporijjia.”Je me sens en sécurité en travaillant ici, avec mon enfant à proximité, et non à la maison, exposée à ces horreurs”, explique à l’AFP cette mère de 47 ans, dont le fils est scolarisé dans le même établissement.Selon elle, l’apprentissage en présentiel est essentiel pour rattraper le retard accumulé après des années de cours en ligne.L’Unicef, se fondant sur des études préliminaires du ministère de l’Education, a averti que les élèves ukrainiens dont l’enseignement se fait à distance avaient été victimes d’une baisse de leurs performances.Pour contrer ce problème, le ministère a pris l’initiative “École hors ligne”, qui a permis de faire passer le nombre des jeunes Ukrainiens étudiant entièrement en ligne de 600.000 à la fin de l’année scolaire 2023-2024 à 430.000 en février 2025.- Se serrer dans les bras -Valeria Syvach, 12 ans, a beau être une élève modèle, elle avoue que les études à distance étaient souvent reléguées au second plan, admettant qu’elle s’est parfois simplement connectée à la plateforme de cours, puis est “allée dormir”.Et si elle aimait se reposer davantage, elle dit être contente de retourner à l’école et d’être entourée de ses professeurs et de ses amis. Dans les couloirs, les élèves dansent devant des dessins animés, jouent aux échecs ou prennent leur goûter tous ensemble. Chaque jour, enfants et enseignants se relaient pour un atelier de danse, une façon de rester occupés en l’absence d’une cour de récréation à l’extérieur. “Ils adorent se serrer dans les bras entre les pauses parce qu’ils se sentent protégés”, explique Mme Loupar. Cependant, Sofia et Valeria regrettent les années où elles pouvaient se promener dehors en toute innocence et jouer à cache-cache dans les rues. “Je préférais quand nous allions à l’école avant la guerre, nous pouvions sortir, nous nous sentions libres”, lâche Sofia, de sa petite voix. 

L’Indonésie lance un fonds souverain visant à détenir 900 milliards de dollars d’actifs

Le président indonésien Prabowo Subianto a lancé lundi le plus grand fonds souverain du pays, qui vise à détenir à terme plus de 900 milliards de dollars d’actifs, alors que le dirigeant cherche à dynamiser la croissance de la plus grande économie d’Asie du Sud-Est.Le nouveau fonds, Danantara Indonesia, s’inspire du fonds souverain singapourien Temasek et a reçu l’approbation du Parlement en février. Il prendra le contrôle des participations de l’Etat dans les entreprises publiques et sera doté d’un budget initial de 20 milliards de dollars (18,9 milliards d’euros), selon les médias d’Etat.”En tant que président de la République d’Indonésie, je signe (…) le décret gouvernemental (…) concernant l’organisation et la gouvernance de l’organisme de gestion des investissements, Daya Anagata Nusantara”, a déclaré Prabowo depuis le palais présidentiel.Au pouvoir depuis octobre, il s’est engagé à porter la croissance annuelle de l’archipel de 5 à 8%, ordonnant des coupes budgétaires d’un montant de plusieurs milliards de dollars dans l’ensemble des ministères afin de financer ses promesses électorales, ce qui a déclenché la semaine dernière les premières manifestations contre la nouvelle équipe gouvernementale.Le gouvernement n’a pas précisé quelles entreprises publiques seront contrôlées par le fonds, mais le président a indiqué qu’il souhaitait qu’il gère à terme plus de 900 milliards de dollars (855 milliards d’euros) d’actifs.Selon des données gouvernementales datant de 2023, les actifs des entreprises publiques indonésiennes s’élevaient à 637,5 milliards de dollars, un chiffre bien inférieur à l’objectif de Prabowo.Le nouveau fonds souverain, qui sera dirigé par le ministre de l’Investissement Rosan Roeslani, servira de véhicule d’investissement et pourrait être utilisé pour “investir dans au moins 20 projets nationaux à fort impact” cette année, a ajouté Prabowo.Le financement initial sera dédié à des projets dans les domaines du nickel, de la bauxite, du cuivre, de la production alimentaire, des énergies renouvelables et pour la construction d’un centre d’IA, d’une raffinerie de pétrole et d’une usine pétrochimique, a-t-il encore détaillé.- Deuxième fonds indonésien -Danantara est le deuxième fonds souverain indonésien, après l’Indonesia Investment Authority, ouvert en 2021 et qui détient 10,5 milliards de dollars d’actifs.Le lancement de ce fonds “marque une nouvelle ère dans la transformation de la gestion stratégique des investissements dans le pays”, a affirmé dimanche le porte-parole du secrétariat présidentiel, Yusuf Permana, dans un communiqué.”Cela fait également partie de l’engagement du gouvernement à réaliser (…) une grande vision visant à élever l’économie indonésienne à un niveau supérieur grâce à des investissements durables et inclusifs”, a-t-il poursuivi. Les coupes budgétaires drastiques décidées par Prabowo afin de financer le fonds Danantara, ainsi qu’un ambitieux programme de repas gratuits de plusieurs milliards de dollars, ont suscité des manifestations la semaine dernière dans plusieurs grandes villes, auxquelles ont participé des milliers d’étudiants, notamment à Makassar, dans l’est du pays, où la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule vendredi.Les dirigeants du nouveau fonds rendront compte directement à Prabowo et des experts estiment qu’une gestion et un suivi appropriés seront nécessaires. A défaut, relèvent-ils, cela pourrait soulever des problèmes de gouvernance.Le lancement de Danantara a également rencontré une certaine opposition sur les réseaux sociaux de la part d’Indonésiens en colère contre la gestion des finances publiques dans un pays connu depuis longtemps pour ses longues formalités administratives et sa corruption.”L’Etat ne peut même pas gérer correctement l’assurance-vie. Comment peut-il gérer un fonds souverain comme Danantara ?””, s’est interrogé un utilisateur sur X.

Zelensky hails Ukraine’s ‘heroism’ on third annniversary of Russia’s invasion

Ukrainian leader Volodymyr Zelensky hailed his country’s “resistance” and “heroism” on Monday on the third anniversary of Russia’s invasion as EU leaders arrived in Kyiv in a show of solidarity.Russian President Vladimir Putin’s decision to launch what he called a “special military operation” set off the biggest conflict in Europe since World War II. Tens of thousands of soldiers — from both sides — and Ukrainian civilians have been killed, cities across the country’s south and east have been flattened and millions forced to flee their homes.But three years after the West rallied behind Ukraine and Zelensky, Trump’s return to the White House has threatened to upend that coalition of support and has brought vital military and financial aid into question at a critical juncture in the war.Russian troops are still advancing across the east and Moscow has been emboldened by Trump’s diplomatic outreach and his scepticism over long-term support for Kyiv.Zelensky on Monday hailed “three years of resistance. Three years of gratitude. Three years of absolute heroism of Ukrainians,” adding: I thank everyone who defends and supports it.”: Arriving in Kyiv by train, EU Commission chief Ursula von der Leyen said Ukraine was fighting “for survival” and that Europe’s “destiny” was at stake in Ukraine.”We are in Kyiv today, because Ukraine is Europe. In this fight for survival, it is not only the destiny of Ukraine that is at stake. It’s Europe’s destiny,” she said in a post on X.In an apparent rebuke of Trump’s moves to sideline Kyiv from talks on how to end the war, EU Council President Antonio Costa said: “In Ukraine, about Ukraine, with Ukraine.” – ‘Turning point’ -Zelensky said 13 leaders would be in Kyiv on Monday with another 24 joining a special meeting online.The Ukrainian leader said he hoped it would be a “turning point”.He is calling for security guarantees from Kyiv’s backers to ensure Russia does not use any ceasefire to rearm and attack again at a later date.On Sunday he offered to resign if it meant Ukraine could be given NATO membership.The Kremlin on the eve of the anniversary repeated Russia’s position that it would not give up territory it has captured in Ukraine’s east and south.Moscow has also said it would not accept Ukrainian admission to NATO.Trump is pushing both Ukraine and Russia for a swift end to the war.Triggering alarm in Kyiv and across Europe, he has restarted diplomacy with Moscow, calling Putin for a 90-minute phone conversation and despatching Secretary of State Marco Rubio to Saudi Arabia for a meeting with Russian Foreign Minister Sergei Lavrov.- ‘ I don’t want to give up’ -French President Emmanuel Macron was due in Washington later Monday for a meeting with Trump. He said he plans to tell the Republican: “You cannot be weak in the face of President Putin.”Europe has been left scrambling to respond as Trump and his team have not only questioned support for Ukraine, but also decades of transatlantic security cooperation between the United States and its key European allies.Ukrainian soldiers in the east told AFP they were nervous about Trump’s bid for a swift ceasefire.”It scares me more. Because the bloodiest moments always come before a truce,” said Andrii, a 25-year-old serving with Ukraine’s army in the east.”In this war, you don’t count days, weeks, numbers, or any dates,” said Mykola, a 38 year-old gun commander stationed in the eastern Donetsk region.”I don’t want to give up Ukrainian lands … we’ve been fighting for so long,” he told AFP on the eve of the anniversary. “But everyone is tired of the war.”

Le chinois Alibaba va investir 50 milliards d’euros dans l’IA et le cloud

Le géant chinois Alibaba a annoncé lundi investir 50 milliards d’euros dans l’intelligence artificielle (IA) et le cloud, quelques jours après une rencontre de bon augure entre son confondateur Jack Ma et le président Xi Jinping.Le groupe basé à Hangzhou (est de la Chine) possède certaines des plateformes de commerce en ligne les plus utilisées du pays (notamment Taobao) et est l’un des mastodontes technologiques du géant asiatique.Les investisseurs se sont rués sur les actions de ces entreprises technologiques chinoises depuis début 2025. Alibaba a ainsi vu son titre s’envoler à son plus haut niveau depuis trois ans.Cette tendance s’est encore renforcée la semaine dernière, avec l’annonce par l’entreprise d’une forte croissance de son chiffre d’affaires trimestriel, un nouveau signe d’un retour en force du secteur après des années de morosité.Alibaba prévoit d’investir “au moins 380 milliards de yuans (50 milliards d’euros) au cours des trois prochaines années pour faire progresser son infrastructure de cloud computing et d’IA”, a indiqué l’entreprise dans un communiqué.Cette stratégie vise à “renforcer l’engagement” du groupe “en faveur de l’innovation technologique à long terme” et “souligne l’accent mis par l’entreprise sur une croissance axée sur l’IA”, a-t-il précisé.Alibaba n’a toutefois pas détaillé comment ces 50 milliards d’euros seront répartis entre le cloud (informatique à distance) et l’intelligence artificielle.- Dépenses record -Cet investissement dépassera en tout cas le total des dépenses du groupe en matière d’IA et de cloud au cours de la dernière décennie, a indiqué l’entreprise.Cette annonce intervient après la participation la semaine dernière du cofondateur du groupe, Jack Ma, à une rare réunion entre le président chinois Xi Jinping et plusieurs figures du secteur privé, considérée comme un autre signal positif pour le secteur des technologies.Alibaba avait également annoncé quelques jours plus tard un chiffre d’affaires en hausse de 8% au troisième trimestre de son exercice décalé, plus élevé qu’attendu, à 280 milliards de yuans (36,8 milliards d’euros).Ces résultats “témoignent des avancées significatives de notre stratégie (centrée sur) +l’utilisateur d’abord, guidée par l’intelligence artificielle (IA)+ et de la reprise de la croissance dans notre coeur de métier”, s’était alors félicité Eddie Wu, PDG d’Alibaba.Le secteur technologique chinois avait été pendant plusieurs années, à partir de 2020, la cible des autorités, qui entendaient réguler une industrie autrefois peu réglementée. Une campagne qui avait fortement bousculé ces entreprises et les affaires d’Alibaba. – DeepSeek -Mais ces géants technologiques ont progressivement retrouvé des couleurs, notamment ces derniers mois. Ils sont également portés par l’optimisme des investisseurs face aux avancées chinoises en matière d’IA, avec le succès du robot conversationnel de la startup DeepSeek.Cette situation intervient au moment où la Chine tente désespérément de relancer la consommation intérieure, atone depuis la pandémie, sur fond de crise dans l’immobilier, de chômage élevé chez les jeunes et d’incertitude des ménages quant à l’avenir.Lors de sa rencontre avec les dirigeants du privé la semaine dernière, Xi Jinping a toutefois indiqué que les difficultés économiques actuelles étaient “surmontables”. Des propos interprétés comme un signe de soutien aux géants technologiques – qui ont un rôle important à jouer pour stimuler la consommation.Jack Ma n’est plus le dirigeant d’Alibaba, mais il conserverait une participation importante dans la société.Sa participation à la réunion avec Xi Jinping a été interprétée comme une forme de réhabilitation pour cette figure charismatique du monde des affaires, qui avait fait profil bas depuis 2020 après avoir tenu des propos critiquant ouvertement les régulateurs financiers. 

Le chinois Alibaba va investir 50 milliards d’euros dans l’IA et le cloud

Le géant chinois Alibaba a annoncé lundi investir 50 milliards d’euros dans l’intelligence artificielle (IA) et le cloud, quelques jours après une rencontre de bon augure entre son confondateur Jack Ma et le président Xi Jinping.Le groupe basé à Hangzhou (est de la Chine) possède certaines des plateformes de commerce en ligne les plus utilisées du pays (notamment Taobao) et est l’un des mastodontes technologiques du géant asiatique.Les investisseurs se sont rués sur les actions de ces entreprises technologiques chinoises depuis début 2025. Alibaba a ainsi vu son titre s’envoler à son plus haut niveau depuis trois ans.Cette tendance s’est encore renforcée la semaine dernière, avec l’annonce par l’entreprise d’une forte croissance de son chiffre d’affaires trimestriel, un nouveau signe d’un retour en force du secteur après des années de morosité.Alibaba prévoit d’investir “au moins 380 milliards de yuans (50 milliards d’euros) au cours des trois prochaines années pour faire progresser son infrastructure de cloud computing et d’IA”, a indiqué l’entreprise dans un communiqué.Cette stratégie vise à “renforcer l’engagement” du groupe “en faveur de l’innovation technologique à long terme” et “souligne l’accent mis par l’entreprise sur une croissance axée sur l’IA”, a-t-il précisé.Alibaba n’a toutefois pas détaillé comment ces 50 milliards d’euros seront répartis entre le cloud (informatique à distance) et l’intelligence artificielle.- Dépenses record -Cet investissement dépassera en tout cas le total des dépenses du groupe en matière d’IA et de cloud au cours de la dernière décennie, a indiqué l’entreprise.Cette annonce intervient après la participation la semaine dernière du cofondateur du groupe, Jack Ma, à une rare réunion entre le président chinois Xi Jinping et plusieurs figures du secteur privé, considérée comme un autre signal positif pour le secteur des technologies.Alibaba avait également annoncé quelques jours plus tard un chiffre d’affaires en hausse de 8% au troisième trimestre de son exercice décalé, plus élevé qu’attendu, à 280 milliards de yuans (36,8 milliards d’euros).Ces résultats “témoignent des avancées significatives de notre stratégie (centrée sur) +l’utilisateur d’abord, guidée par l’intelligence artificielle (IA)+ et de la reprise de la croissance dans notre coeur de métier”, s’était alors félicité Eddie Wu, PDG d’Alibaba.Le secteur technologique chinois avait été pendant plusieurs années, à partir de 2020, la cible des autorités, qui entendaient réguler une industrie autrefois peu réglementée. Une campagne qui avait fortement bousculé ces entreprises et les affaires d’Alibaba. – DeepSeek -Mais ces géants technologiques ont progressivement retrouvé des couleurs, notamment ces derniers mois. Ils sont également portés par l’optimisme des investisseurs face aux avancées chinoises en matière d’IA, avec le succès du robot conversationnel de la startup DeepSeek.Cette situation intervient au moment où la Chine tente désespérément de relancer la consommation intérieure, atone depuis la pandémie, sur fond de crise dans l’immobilier, de chômage élevé chez les jeunes et d’incertitude des ménages quant à l’avenir.Lors de sa rencontre avec les dirigeants du privé la semaine dernière, Xi Jinping a toutefois indiqué que les difficultés économiques actuelles étaient “surmontables”. Des propos interprétés comme un signe de soutien aux géants technologiques – qui ont un rôle important à jouer pour stimuler la consommation.Jack Ma n’est plus le dirigeant d’Alibaba, mais il conserverait une participation importante dans la société.Sa participation à la réunion avec Xi Jinping a été interprétée comme une forme de réhabilitation pour cette figure charismatique du monde des affaires, qui avait fait profil bas depuis 2020 après avoir tenu des propos critiquant ouvertement les régulateurs financiers. 

Pakistan need big improvement after damaging India loss, says Shakeel

Top-order batsman Saud Shakeel said Pakistan must be better in every facet after a six-wicket defeat to arch-rivals India left the hosts on the brink of a Champions Trophy exit.Shakeel top scored with 62 as Pakistan were dismissed for a below-par 241 in 49.4 overs in Sunday’s blockbuster Group A clash.Tournament favourites India overhauled the target in 42.3 overs with a masterly unbeaten 100 by Virat Kohli.Pakistan are hosts of the one-day event but the match took place in Dubai in front of a packed 25,000 crowd after India refused to travel to their neighbour.”We did not play well in all three departments and that is why this result has come and we have to accept this,” Shakeel told reporters.Pakistan were lifted by a third-wicket stand of 104 between Shakeel and skipper Mohammad Rizwan, who scored 46, but both fell in successive overs in the space of eight runs.Shakeel said those wickets hurt Pakistan.”We are losing wickets in bunches and are not building big partnerships,” he said.He added: “When we were batting the pitch played slow. We tried to bat deep but it did not happen.”I am sure fans will be disappointed, just like we are.”The defeat left Pakistan at the bottom of Group A with two losses in as many games. They now need other results to go in their favour to remain in contention for the semi-finals.”Some things did not go in our favour,” said spinner Abrar Ahmed, but agreed with Shakeel.”We have to change a lot of things within the group.”This tournament is like that — you go out if you lose one match. We have to improve our batting and have to do more work on bowling.”Pakistan face Bangladesh in their last group match in Rawalpindi on Thursday, but both will already be eliminated if Bangladesh lose to New Zealand later on Monday.Pakistan is hosting a major international cricket tournament for the first time in nearly three decades.