Cinq ans après la tempête Alex, les Alpes-Maritimes en quête de résilience
Les Alpes-Maritimes commémorent cette semaine les inondations meurtrières et dévastatrices de 2020 dans les vallées et de 2015 sur la côte, avec l’ambition d’être préparées aux prochaines. Mais le sujet est délicat, coûteux et sans recette miracle.Le 2 octobre 2020, la tempête Alex a déversé un demi-mètre d’eau en quelques heures dans l’arrière-pays de Nice et Menton, transformant la Vésubie, la Tinée et la Roya, trois rivières habituellement bucoliques en torrents monstrueux.Dix personnes ont été tuées et huit portées disparues. Des routes, ponts, habitations, bâtiments publics, entreprises, cimetières ont été emportés et quelque 13.000 habitants se sont retrouvés coupés du monde.Cinq ans plus tôt, dans la nuit du 3 au 4 octobre 2015, de violents orages stationnaires avaient provoqué un déluge autour de Cannes et Antibes. Bilan: 20 morts dans des parkings souterrains de Mandelieu-la-Napoule, sur des routes inondées ou encore dans une maison de retraite à Biot. Et des centaines de millions d’euros de dégâts.Face à ces désastres, État et collectivités se sont mobilisés, avec des moyens financiers conséquents.Dès le départ, l’objectif a été de reconstruire vite mais “de manière durable et résiliente, en tirant les leçons de la tempête et en préparant le territoire à des événements climatiques intenses plus récurrents et plus violents” dus changement climatique, rappelle Emmanuel Acchiardi, directeur de la mission interministérielle pour la reconstruction des vallées.L’idée a donc été de laisser aux rivières l’espace qu’elles s’étaient octroyées. Les nouveaux ponts sont plus longs, plus hauts, les berges plus solides mais plus espacées, de nombreux bâtiments trop proches de l’eau ont été condamnés.Via le fonds Barnier, 120 millions d’euros ont été alloués pour indemniser les propriétaires de 250 habitations condamnées et beaucoup des bâtisses éventrées qui hantaient les vallées au lendemain de la tempête ont désormais disparu, leur terrain rendu à la nature.L’État a engagé 300 millions d’euros pour des chantiers de reconstruction, au départ à parité avec les collectivités, et dégagé 50 millions pour des projets de relance de l’activité (tourisme, agriculture, habitat…).Les deux-tiers des chantiers sont désormais achevés: l’essentiel du réseau routier est rénové, les travaux sur les berges avancent. Mais il reste les réseaux d’eau et d’assainissement.- Rendre les gens plus résilients -Et la pente se raidit pour les collectivités, parce que les montants alloués par l’État sont fixes alors que l’inflation et les aléas des chantiers ont fait grimper les factures.”Il y a deux ans, on devait refaire les ponts, il y en avait pour 3 millions. Aujourd’hui, on en est à 6 millions. Les matériaux augmentent, tout augmente”, explique Ivan Mottet, maire de Saint-Martin-Vésubie. “Après la tempête Alex, tout le monde était à notre chevet et faisait en sorte de nous aider. Aujourd’hui c’est plus compliqué”, abonde Sébastien Olharan, maire de Breil-sur-Roya.Les obstacles sont variés. Une information judiciaire est en cours sur de possibles malversations impliquant des entrepreneurs et des fonctionnaires de la métropole Nice Côte d’Azur autour des reconstructions.Sur la côte, les élus de l’agglomération Cannes-Pays de Lérins pestent régulièrement contre les normes environnementales qui ralentissent les projets de bassins de rétention des eaux pluviales en amont des zones habitées.À Saint-Martin-Vésubie, le chantier de la nouvelle gendarmerie est bloqué par une riveraine inquiète de voir sa vue sur le village partiellement obstruée. Mais si la tempête Alex avait chassé des centaines d’habitants des vallées, au moins les maires peuvent-ils se réjouir de voir que beaucoup ont pu revenir, accompagnés de nouveaux venus. Dans les écoles, le nombre d’enfants est revenu à son niveau d’avant-Alex à Saint-Martin-Vésubie et il a même progressé à Breil-sur-Roya.Et autorités comme habitants sont mieux préparés. Dans les vallées, où des repères de crues viennent rappeler le danger, des téléphones satellitaires et radios à alimentations solaire sont prêts à parer un nouveau black-out, des réseaux de bénévoles sont organisés.Sur la côte, les habitants savent désormais qu’ils ne doivent pas se précipiter dans leur sous-sol pour tenter de sauver leur voiture. Et les critiques ont été rares quand le préfet a fermé les établissements scolaires à deux reprises l’automne dernier après des alertes météo.
Sur Netflix ou Amazon, Paris capitale des “rom com”, au risque des clichés
Après “Emily in Paris” sur Netflix, la Ville lumière confirme son statut de capitale de la “rom com” (romantic comedy) avec le carton mondial de “L’été où je suis devenu jolie”, dont la troisième saison sur Amazon Prime se dénoue dans un Paris de carte postale très éloigné de la réalité.Cette ultime saison, classée première sur Amazon dans 120 pays à son lancement en juillet, s’est achevée fin septembre avec le départ à Paris du personnage principal, l’étudiante américaine Isabel “Belly” Conklin (Lola Tung), qui tente de s’extirper d’un douloureux triangle amoureux.Comme pour beaucoup d’autres héroïnes de fiction avant elle, la capitale française devient l’écrin dans lequel “Belly” va renaître dans un Paris stéréotypé: garçons de café atrabilaires, pâtisseries appétissantes et ruelles photogéniques. Jenny Han, l’autrice du roman ayant inspiré la série, rêvait d’un tournage à Paris sur les traces de l’actrice britannique Audrey Hepburn, dont les plus grands rôles dans les années 50-60 se sont déployés dans la capitale française (“Charade”, “Drôle de Frimousse”, “Comment voler un million de dollars”…).”C’est tellement iconique de voir Audrey Hepburn à Paris, trouver sa place et devenir une jeune femme, que je me suis dit que ce serait charmant que Belly suive cette voie”, avait déclaré Jenny Han au Los Angeles Times, ajoutant que la série allait désormais être adaptée sur grand écran. – “Version aseptisée” – De fait, Paris n’a pas attendu Belly ou l’Emily de la série Netflix pour faire briller les feux de l’amour sur grand écran.Dès 1951, “Un Américain à Paris” de Vincente Minelli mettait en scène les tribulations amoureuses de Gene Kelly et Leslie Caron dans la Ville Lumière et ce classique a d’ailleurs droit à un petit clin d’oeil dans l’épisode final de “L’été où je suis devenu jolie”.”Paris incarne l’amour dépassant le monde ordinaire, une transcendance au-delà du temps et de l’espace”, analyse Waddick Doyle, professeur de communication internationale à l’American University de Paris.La série Amazon enferme toutefois la ville dans une vision mythifiée et édulcorée, une critique déjà adressée à “Emily in Paris” où tout le monde vit dans des beaux quartiers.”Quand des médias étrangers font le portrait de Paris, ils en font une caricature sans aspérités. C’est une tradition bien ancrée qui assigne à Paris un rôle dont il ne peut pas sortir”, dit à l’AFP Lindsey Tramuta, une autrice américaine installée à Paris et dont le nouveau livre (“New Paris”) démonte les clichés sur la France.La plupart des scènes parisiennes de “L’été où je suis devenu belle” ont été tournées dans des quartiers touristiques dont la butte Montmartre, où Belly arrive miraculeusement à louer un grand appartement avec vue sur le Sacré-Coeur alors qu’elle cumule des jobs étudiants.Au début des années 2000, “le Fabuleux destin d’Amélie Poulain”, pourtant pure production française, avait lui aussi été accusé de véhiculer une image proprette de la ville et notamment du quartier Montmartre.”Il y a des moments où ça peut devenir problématique quand ce qui est montré est une version ripolinée, presque aseptisée de cet endroit qui ne reflète pas la réalité”, estime Lindsey Tramuta.Sans doute pas de quoi dissuader les fans de “L’été où je suis devenu jolie” d’affluer dans la capitale. Une croisière sur La Seine était prévue fin septembre pour naviguer sur les traces de Belly mais a dû être annulée pour des raisons techniques. Les fans d'”Emily in Paris” continuent, eux, de se ruer sur le restaurant parisien Terra Nera où se déroulent plusieurs épisodes de cette série qui perpétue une vision idéalisée de la ville.”Pourquoi ne peut-on pas montrer le vrai Paris et faire en sorte qu’il fasse aussi rêver?”, s’interroge Lindsey Tramuta.
Taiwan says ‘will not agree’ to making 50% of its chips in US
Taiwan “will not agree” to making 50 percent of its semiconductors in the United States, the island’s lead tariff negotiator said Wednesday, as Washington pressures Taipei to produce more chips on US soil.Vice Premier Cheng Li-chiun’s remarks came after US Secretary of Commerce Howard Lutnick said he had proposed to Taiwan a 50-50 split in chip production.”I want to clarify that this is the US’s idea. Our negotiation team has never made a 50-50 commitment to a chip split,” Cheng told reporters in Taipei.”Please be rest assured that we did not discuss this issue this time, and we will not agree to such a condition,” she said.Cheng spoke after returning from Washington where she said negotiations over US tariffs on Taiwanese shipments “made some progress”.Taiwan is struggling to finalise a tariff deal with Washington, after President Donald Trump’s administration imposed a temporary 20 percent levy that has alarmed the island’s manufacturers.Trump has also threatened to put a “fairly substantial tariff” on semiconductors coming into the country. Soaring demand for AI-related technology has fuelled Taiwan’s trade surplus with the United States — and put it in Trump’s crosshairs.More than 70 percent of the island’s exports to the United States are information and communications technology, which includes chips, the cabinet said in a statement Wednesday.In a bid to avoid the tariffs, Taipei has pledged to increase investment in the United States, buy more of its energy and increase its own defence spending to more than three percent of gross domestic product.Taiwan produces more than half of the world’s semiconductors and nearly all of the high-end ones.The concentration of chip manufacturing in Taiwan has long been seen as a “silicon shield” protecting it from an invasion or blockade by China, which claims it as part of its territory — and an incentive for the United States to defend it.In an interview with NewsNation broadcast over the weekend, Lutnick said having 50 percent of Taiwan’s chip production in the United States would ensure “we have the capacity to do what we need to do if we need to do it”.”That has been the conversation we’ve had with Taiwan, that you have to understand that it’s vital for you to have us produce 50 percent,” he said. “Our goal is to get to 40 percent market share, and maybe 50 percent market share, of producing the chips and the wafers, you know the semiconductors we need for American consumption, that’s our objective.”
Gold hits record, Wall St futures drop as US heads for shutdown
Gold hit a record high and Wall Street futures fell Wednesday as the US government went into shutdown after lawmakers in Washington failed to reach a deal to keep it funded, though most Asia markets held gains.The prospect of federal services being closed overshadowed optimism the Federal Reserve will cut interest rates again, with the crisis possibly causing the postponement of key data used by the bank to decide on policy.Democrats and Republicans have been unable to bridge their differences on funding the government beyond Tuesday — the end of the fiscal year — with both sides blaming each other.Senate Republicans tried to rubber-stamp a House-passed temporary funding patch — but could not get the handful of Democratic votes required to send it to Donald Trump to sign off.Democrats want to see hundreds of billions of dollars in healthcare spending for low-income households restored, which the Trump administration is likely to eliminate.”We’ll probably have a shutdown,” the Republican president told reporters before the vote. The closure will see non-essential operations grind to a halt, leaving hundreds of thousands of civil servants temporarily without pay, and payment of many social safety net benefits potentially disrupted.Trump threatened to punish Democrats and their voters during any stoppage by targeting progressive priorities and forcing mass public sector job cuts.”So we’d be laying off a lot of people that are going to be very affected,” he said”And they’re Democrats, they’re going to be Democrats,” he told an event at the White House, adding that he would use the pause to “get rid of a lot of things we didn’t want, and they’d be Democrat things”.While most shutdowns end after a short period with little effect on markets, investors remain concerned, particularly as it could prevent the release Friday of the key non-farm payrolls report — a crucial guide for the Fed on rate decisions.”Without (the report), the Fed would be forced to navigate October’s decision by starlight rather than compass, relying on smaller surveys and anecdotal signals,” wrote Stephen Innes at SPI Asset Management.”The October cut looks assured… but beyond that, the path becomes guesswork. Traders hate nothing more than an information vacuum. In its absence, every tick of secondary data looms larger than it should, amplifying volatility.”Gold, a go-to in times of turmoil and uncertainty, hit a new peak of $3,875.53 amid worries about the impact of the shutdown as well as a weaker dollar and bets on lower borrowing costs.Futures on all three main indexes in New York were in the red — with the Dow coming off a record.However, Asian equities held up, with Singapore, Seoul, Wellington, Taipei, Manila, Mumbai, Bangkok and Jakarta all up.Tokyo and Sydney were the only losers.Hong Kong and Shanghai were closed for holidays.In company news, Australian mining titan BHP fell around 1.8 percent following reports that China’s state-run iron ore buyer told steelmakers to temporarily stop buying seagoing, dollar-denominated cargoes from the firm, as part of a pricing dispute.Australian Prime Minister Anthony Albanese called the move “disappointing”.- Key figures at around 0415 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.0 percent at 44,498.06Hong Kong – Hang Seng Index: Closed for a holidayShanghai – Composite: Closed for a holidayEuro/dollar: UP at $1.1741 from $1.1739 on TuesdayPound/dollar: DOWN at $1.3444 from $1.3448Dollar/yen: UP at 147.95 yen from 147.86 yenEuro/pound: UP at 87.33 pence from 87.29 penceWest Texas Intermediate: UP 0.2 percent at $62.52 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.3 percent at $66.20 per barrelNew York – Dow: UP 0.2 percent at 46,397.89 (close)London – FTSE 100: UP 0.5 percent at 9,350.43 (close)