Aux Etats-Unis, la crainte d’une catastrophe sanitaire sur fond d’hésitation vaccinale
Taux de vaccination en baisse, nouveaux cas de rougeole et arrivée d’un vaccinosceptique à la tête du ministère de la Santé: aux Etats-Unis, des acteurs de la santé s’alarment d’un “désastre annoncé”.Depuis le début de l’année, 90 cas de rougeole ont été recensés au Texas, une dizaine dans l’Etat voisin du Nouveau-Mexique et une poignée d’autres à travers le pays, faisant craindre un retour en force de cette maladie contagieuse grave, quasiment éradiquée grâce à la vaccination.”La rougeole, c’est le signe avant-coureur” d’une crise à venir, affirme à l’AFP le pédiatre infectiologue Paul Offit, pointant la baisse des taux de vaccination depuis la pandémie de Covid-19.Sur fond de défiance croissante envers les autorités sanitaires et les laboratoires pharmaceutiques, de plus en plus de parents décident de ne pas faire vacciner leurs enfants.La proportion d’enfants en maternelle vaccinés contre la rougeole – pourtant obligatoire – est ainsi passée nationalement de 95% en 2019 à moins de 93% en 2023, avec de fortes variations régionales. Dans l’Idaho, elle est passée sous les 80%.Une tendance qui pourrait encore s’aggraver avec le nouveau ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr, qui a mis en doute à plusieurs reprises la sûreté des vaccins et relayé des fausses informations à leur sujet, préviennent des experts.Avec pour conséquence, un retour de maladies jusqu’ici disparues ou quasiment disparues. “C’est un désastre annoncé”, tonne Paul Offit.- “Exemption religieuse” -“C’est déjà en cours. Nos taux d’immunisation sont déjà suffisamment bas pour que des enfants vulnérables contractent ces maladies”, remarque Jennifer Herricks, une scientifique d’une association de Louisiane qui promeut la vaccination.Dans cet Etat, des cas de coqueluche ont récemment été enregistrés, causant la mort de deux enfants, selon les médias locaux. Comme pour la rougeole, les experts pointent la responsabilité des dérogations vaccinales.Dans une grande partie du pays, les parents peuvent invoquer une raison autre qu’une contre-indication médicale pour éviter à leurs enfants une vaccination obligatoire. De nombreux Etats disposent d’une “exemption religieuse”, d’autres d’une clause “philosophique”, ou des deux.Au Texas, deuxième Etat le plus peuplé du pays, “vous pouvez simplement dire que vous n’êtes pas d’accord”, explique Terri Burke de l’association Immunization Partnership.La plupart des 90 cas de rougeole recensés au Texas cette année l’ont été dans un comté à la large population mennonite, communauté religieuse ultraconservatrice, ce qui n’est pas sans rappeler l’épidémie de 2019 survenue dans des communautés juives orthodoxes de New York et du New Jersey, avec plus de 1.100 cas.- Politisation croissante -Si les raisons derrière ces exemptions peuvent varier, entre croyance religieuse, peur d’effets secondaires, défiance ou difficulté d’accès à un médecin, on observe une tendance liée au “contrecoup de la pandémie” de Covid-19, estime Richard Hughes, spécialiste en politiques de santé publique à l’université George Washington.La population est “frustrée à l’égard de la réponse globale du gouvernement”, des messages contradictoires sur les masques aux obligations vaccinales, relève-t-il. “Nous aurions peut-être mieux fait de continuer à encourager les gens à se faire vacciner plutôt que de les obliger”.Une frustration exacerbée par les nombreuses fausses informations relayées sur les réseaux sociaux.Dans le même temps, la peur liée aux maladies infectieuses s’est estompée dans la population, selon Paul Offit. “Nous avons éliminé le souvenir de la rougeole. Les gens ne se rendent pas compte à quel point ce virus peut rendre malade et tuer”, souligne-t-il.Avant la mise au point d’un vaccin au début des années 1960, les Etats-Unis enregistraient entre 3 et 4 millions de cas par an, et entre 400 et 500 décès associés.Mais au-delà de ces facteurs, c’est aussi la politisation croissante de la vaccination qui est pointée du doigt. Dans le pays, des élus multiplient les projets de loi pour enterrer localement les obligations vaccinales, interdire certains types de vaccins ou encore faciliter le recours à des dérogations.Les textes sur le sujet sont aujourd’hui plus de deux fois plus nombreux qu’avant la pandémie, dit Jennifer Herricks, qui participe à un suivi national.Cela s’est traduit par exemple par l’arrêt des statistiques vaccinales dans le Montana ou la fin de la promotion des vaccins en Louisiane. Autant de signes d’un changement dans la place accordée à la vaccination, jusqu’ici considérée comme la pierre angulaire des politiques de santé.”C’est un signe annonciateur de ce que nous commençons à voir et sommes sur le point d’observer au niveau fédéral, avec Robert Kennedy Jr”, prévient M. Hughes.
Les voitures hybrides dépassent à nouveau les modèles à essence en Europe
Les immatriculations de voitures hybrides neuves ont redépassé celles des véhicules utilisant l’essence au mois de janvier 2025 en Europe, a annoncé mardi l’Association des constructeurs européens (ACEA).Les immatriculations de ces modèles dotés de moteurs à essence et de petits moteurs électriques ont représenté 34,9% du marché (+18,4% sur un an). Les voitures à essence commencent à prendre le chemin glissant déjà emprunté par le diesel: elles ont accusé une forte baisse au mois de janvier (-18,9%), notamment en France et en Allemagne. Les modèles à essence représentent désormais 29,4% du marché et le diesel, autrefois omniprésent, 10% (-27% sur un an). Les hybrides, un peu plus sobres et moins polluants que les modèles à essence, et bien moins chers que les électriques, reprennent ainsi le contrôle du marché européen après l’avoir dominé pour la première fois pendant trois mois de septembre à novembre 2024.Les modèles 100% électriques sont en forte progression sur un an (+34%), notamment en Belgique, en Allemagne ou en Italie (+126%) mais restent stables par rapport au mois de décembre 2024, et avec de grandes disparités selon les pays.Au niveau européen, les électriques représentent désormais 15% des immatriculations, encore très loin des objectifs fixés aux constructeurs par la Commission européenne, à 25% pour l’année 2025 et 100% en 2035.Le pionnier de l’électrique Tesla a vu ses ventes divisées par deux en janvier, freiné par un changement de gamme en cours et aussi, potentiellement, par des prises de position de son patron Elon Musk aux côtés du président américain Donald Trump qui feraient fuir les acheteurs.”Il est clair que l’Europe doit encore travailler pour éviter de stagner”, a souligné la directrice générale de l’ACEA, Sigrid de Vries, dans un communiqué. – Un marché morose -L’ACEA demande un assouplissement des règles européennes sur les émissions de CO2, dont découlent ces objectifs de ventes de voitures électriques.”L’UE doit mettre tout en Å“uvre pour faire du Dialogue Stratégique sur l’Avenir de l’Industrie Automobile (en cours à Bruxelles, NDLR) un succès, permettre une transition efficace vers une mobilité zéro émission tout en préservant notre compétitivité mondiale”, a poursuivi Sigrid de Vries.Le succès des hybrides a déjà profité en 2024 au groupe Toyota, pionnier de cette technologie, qui reste à un haut niveau de ventes malgré une légère baisse en janvier (-4,9%). Il profite aussi à Renault (+5%) qui atteint 10,9% de parts de marché.Toutes énergies confondues, le mois de janvier 2025 ne dément pas une année 2024 qui est restée très faible, avec un marché qui n’est jamais retourné à ses volumes d’avant l’épidémie de Covid. Les ventes ont baissé de 2,6% au mois de janvier par rapport à janvier 2024. Les principaux marchés européens (Allemagne, France, Italie) ont notamment affiché des reculs tandis que l’Espagne a marqué un léger rebond.Le groupe Stellantis a subi l’essentiel de cette baisse, avec -17,9% sur un an. Mais le groupe souligne qu’il va mieux après une fin d’année 2024 catastrophique, et le départ de son directeur général Carlos Tavares. Stellantis est revenu à 17,1% de parts de marché, sa meilleure performance depuis juin 2024, s’est félicité Luca Napolitano, responsable des ventes européennes de Stellantis, dans un communiqué. Il reste cependant loin derrière le leader du marché Volkswagen qui continue à progresser (+5,6% en janvier pour 27,7% du marché), compensant des baisses chez ses marques Skoda ou Audi par une hausse pour sa marque principale VW et les modèles sportifs de Cupra.Â
Businessman Ramaswamy launches Ohio governor bid
Republican billionaire businessman Vivek Ramaswamy kickstarted his campaign for governor of Ohio on Monday, one month after quitting US President Donald Trump’s Department of Government Efficiency.Ramaswamy had co-led the DOGE with tech entrepreneur Elon Musk, the world’s richest person and Trump’s biggest donor, in its mission to gut federal staffing and spending.”President Trump is reviving our conviction in America, we require a leader here at home, who will revive our conviction in Ohio,” Ramaswamy said in a speech on Monday. A former 2024 presidential primary candidate, Ramaswamy went on to endorse Trump, who returned the favor by appointing him to the DOGE. His departure from the commission was announced soon after Trump’s inauguration in late January. There were already reports then that he intended to run for governor of the state.Trump endorsed his bid on Monday evening.”I know him well, competed against him, and he is something SPECIAL. He’s Young, Strong, and Smart!” Trump wrote on his Truth Social platform. “He will be a GREAT Governor of Ohio, will never let you down, and has my COMPLETE AND TOTAL ENDORSEMENT!” he added. Ramaswamy ignited controversy among conservatives in late December when he defended visas for highly skilled foreign workers, who are widely employed in Silicon Valley. He had suggested that companies prefer foreign workers because they lack an “American culture,” which he said venerates mediocrity.”A culture that celebrates the prom queen over the math olympiad champ, or the jock over the valedictorian, will not produce the best engineers,” he had posted, warning that, without a change in attitude, “we’ll have our asses handed to us by China.”The election for Ohio governor will take place on November 3, 2026.Â
L’UFC-Que Choisir craint une “hausse massive” des tarifs de l’électricité à partir de 2026
L’UFC-Que Choisir a dénoncé la réforme du marché de l’électricité en France à compter de 2026 qui va mécaniquement entraîner une “hausse massive” des tarifs de l’électricité “au détriment des consommateurs”, mais ce calcul est “biaisé”, a réagi Bercy.L’association estime que le mécanisme retenu par le gouvernement dans la loi de finances pour remplacer le système actuel, qui s’éteint le 31 décembre 2025, va conduire à “faire payer aux Français leur électricité au prix fort”.”Cette réforme, négociée en catimini entre le gouvernement et EDF, va mécaniquement entraîner une hausse massive des tarifs de l’électricité, au détriment des consommateurs”, affirme l’UFC-Que Choisir.Cela se traduirait pour les consommateurs par un alourdissement de la facture, “en moyenne 19% de plus, soit jusqu’à 250 euros supplémentaires par an pour un foyer moyen” si la réforme s’appliquait dès cette année.L’UFC-Que Choisir justifie de baser son évaluation sur l’année 2025 par les incertitudes sur les paramètres qui seront pris en compte pour déterminer le niveau des tarifs réglementés de vente d’électricité (TRV) en 2026 et notamment les prix qui seront constatés d’ici à la fin de l’année sur les marchés de gros.A titre d’illustration, un ménage au tarif réglementé consommant 6.000 kWh d’électricité par an aurait eu une facture annuelle 17% supérieure à celle basée sur les prix aujourd’hui effectivement pratiqués, ce qui représente un surcoût de 233 euros.L’association déplore aussi qu’en dépit de l’engagement du gouvernement de redistribuer aux ménages une partie des profits d’EDF, celle-ci “sera très limitée”. “Seule une petite fraction de la consommation des ménages sera concernée, et la taxation des bénéfices d’EDF restera insuffisante pour compenser la flambée des prix”, estime-t-elle.Bercy a rejeté ces conclusions en estimant que “le calcul ainsi réalisé est biaisé” car l’étude publiée par l’UFC-Que Choisir propose un calcul associant des données actuelles à un mécanisme qui n’entrera en vigueur qu’en 2026, sans tenir compte d’autres paramètres.Selon Bercy, les simulations réalisées montrent que “le reversement au consommateur prévu par la loi de finances pour 2025 conduit à un niveau des TRV au 1er janvier 2026 quasi-identique au niveau actuel”. “Ce résultat indique que le reversement prévu fonctionne”, estime-t-il.Pour l’UFC-Que Choisir, une des grandes différences entre cette nouvelle régulation et celle encore appliquée cette année concerne la façon de calculer les coûts de l’approvisionnement en électricité.Aujourd’hui, une partie de l’approvisionnement est assuré via un mécanisme appelé Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), qui constitue la part de l’approvisionnement en lien avec les coûts de la production nucléaire d’EDF.”Désormais, l’approvisionnement passera totalement par le marché”, résume l’association.Pour Bercy, “l’approvisionnement lissé sur deux ans permet d’amortir les fluctuations du marché et participe à l’objectif général de stabilité des prix.”
L’UFC-Que Choisir craint une “hausse massive” des tarifs de l’électricité à partir de 2026
L’UFC-Que Choisir a dénoncé la réforme du marché de l’électricité en France à compter de 2026 qui va mécaniquement entraîner une “hausse massive” des tarifs de l’électricité “au détriment des consommateurs”, mais ce calcul est “biaisé”, a réagi Bercy.L’association estime que le mécanisme retenu par le gouvernement dans la loi de finances pour remplacer le système actuel, qui s’éteint le 31 décembre 2025, va conduire à “faire payer aux Français leur électricité au prix fort”.”Cette réforme, négociée en catimini entre le gouvernement et EDF, va mécaniquement entraîner une hausse massive des tarifs de l’électricité, au détriment des consommateurs”, affirme l’UFC-Que Choisir.Cela se traduirait pour les consommateurs par un alourdissement de la facture, “en moyenne 19% de plus, soit jusqu’à 250 euros supplémentaires par an pour un foyer moyen” si la réforme s’appliquait dès cette année.L’UFC-Que Choisir justifie de baser son évaluation sur l’année 2025 par les incertitudes sur les paramètres qui seront pris en compte pour déterminer le niveau des tarifs réglementés de vente d’électricité (TRV) en 2026 et notamment les prix qui seront constatés d’ici à la fin de l’année sur les marchés de gros.A titre d’illustration, un ménage au tarif réglementé consommant 6.000 kWh d’électricité par an aurait eu une facture annuelle 17% supérieure à celle basée sur les prix aujourd’hui effectivement pratiqués, ce qui représente un surcoût de 233 euros.L’association déplore aussi qu’en dépit de l’engagement du gouvernement de redistribuer aux ménages une partie des profits d’EDF, celle-ci “sera très limitée”. “Seule une petite fraction de la consommation des ménages sera concernée, et la taxation des bénéfices d’EDF restera insuffisante pour compenser la flambée des prix”, estime-t-elle.Bercy a rejeté ces conclusions en estimant que “le calcul ainsi réalisé est biaisé” car l’étude publiée par l’UFC-Que Choisir propose un calcul associant des données actuelles à un mécanisme qui n’entrera en vigueur qu’en 2026, sans tenir compte d’autres paramètres.Selon Bercy, les simulations réalisées montrent que “le reversement au consommateur prévu par la loi de finances pour 2025 conduit à un niveau des TRV au 1er janvier 2026 quasi-identique au niveau actuel”. “Ce résultat indique que le reversement prévu fonctionne”, estime-t-il.Pour l’UFC-Que Choisir, une des grandes différences entre cette nouvelle régulation et celle encore appliquée cette année concerne la façon de calculer les coûts de l’approvisionnement en électricité.Aujourd’hui, une partie de l’approvisionnement est assuré via un mécanisme appelé Arenh (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique), qui constitue la part de l’approvisionnement en lien avec les coûts de la production nucléaire d’EDF.”Désormais, l’approvisionnement passera totalement par le marché”, résume l’association.Pour Bercy, “l’approvisionnement lissé sur deux ans permet d’amortir les fluctuations du marché et participe à l’objectif général de stabilité des prix.”
Équipe de France féminine: le choix de l’étranger, un phénomène grandissant chez les Bleues
Anecdotique par le passé, le choix de l’étranger est devenu un phénomène grandissant chez les Bleues, de plus en plus de joueuses délaissant la France pour rallier des championnats devenus beaucoup plus attractifs, principalement en Angleterre et aux États-Unis.Si l’exil restait rare par le passé, les cas se sont multipliés ces dernières années en équipe de France qui affronte mardi au Mans l’Islande en Ligue des nations (21h10). Longtemps à la pointe en Europe avec des clubs comme Lyon, 8 fois vainqueur de la Ligue des champions, ou le PSG, le championnat de France semble avoir pris un certain retard en terme de professionnalisme par rapport à ses voisins ou aux USA.L’été dernier, c’est l’attaquante de l’Olympique lyonnais Delphine Cascarino, formée à Lyon, qui a traversé l’Atlantique pour s’engager avec la franchise San Diego Wave FC. A la même période, deux joueuses du PSG, Sandy Baltimore et Oriane Jean-François, ont signé à Chelsea.La dernière en date à avoir choisi un départ est la milieu Kenza Dali, qui a signé au mois de janvier aux États-Unis dans le même club que Cascarino, après avoir passé plus de cinq saisons en Angleterre (West Ham, Everton et Aston Villa). Pour le rassemblement de février, sept des 23 joueuses sélectionnées évoluent dans des clubs situés hors de France (Angleterre, Italie, Espagne), sachant que Laurent Bonadei n’a pas convoqué Dali, Cascarino et Dufour, pensionnaires du championnat américain mais dont la présence à l’Euro-2025 ne fait pas de doute.Elles étaient dix (sur 22) lors des Jeux olympiques, huit sur 23 lors de la Coupe du monde en Australie en 2023, deux en 2019, là où les sélections de 2015 et 2011 ne comptaient aucune joueuse qui jouait hors de France. “Aujourd’hui, c’est plus accessible d’aller jouer à l’étranger, les championnats sont de plus en plus attrayants, les joueuses ont moins peur d’y aller”, a raconté à l’AFP Oriane Jean-François, heureuse d’évoluer dans des stades plus remplis qu’en France outre-manche.- “Libération” -Consciente du problème, la FFF a entrepris de professionnaliser la discipline en France en créant une Ligue féminine pour tenter de rattraper la concurrence: la Première Ligue.”Nous essayons que notre Ligue nouvellement créée fasse partie des meilleures et soit aussi performante que celles des États-Unis et du Royaume-Uni. Delphine Cascarino est partie aux USA mais il y a des internationales américaines qui sont venues en France en retour”, expliquait à l’AFP en septembre Jean-Michel Aulas, président de la toute nouvelle Ligue féminine de football professionnel (LFFP).Le vice-président de la FFF prône également des “investissements” et la mise en place “d’outils structurants sur le plan de la performance, en particulier des caméras fixes qui enregistrent tous les entraînements et fournissent des données statistiques”.Pauline Peyraud-Magnin (Juventus Turin) est la première des Bleues actuelles à avoir filé à l’étranger en 2018, d’abord en Angleterre. “J’avais fait le tour des clubs en France et j’avais envie de performer à l’extérieur de la France pour me challenger, me mettre au pied du mur”, a expliqué à l’AFP “PPM”. La stagnation du championnat français, phagocyté par l’OL et le PSG est le motif le plus souvent invoqué pour expliquer ces départs.”En Angleterre, en Espagne, même en Italie, les championnats sont attractifs, le niveau est surtout très homogène. Quand je jouais en Angleterre, tous les matches étaient importants, tous les points et les buts comptaient”, a poursuivi la gardienne. Certaines joueuses évoquent également une “libération” hors des terrains, sur des questions sociétales: “je me suis sentie plus libérée en arrivant à Londres à l’époque, je me suis rendue compte en partant que les gens étaient plus ouverts avec une culture différente”, se rappelle Pauline Peyraud-Magnin, qui a publiquement révélé son homosexualité il y a quelques années.L’attaquante Melvine Malard a ainsi attendu de signer en Angleterre pour s’afficher avec sa compagne: “Je n’aurais pas eu la force ou le courage de le faire si j’étais en France. En Angleterre, tout le monde le fait”, confiait-elle à l’Equipe en décembre.
Coupe de France: Cannes, la Coupe avant de renouer avec son passé professionnel
Cannes, club de National 2, compte sur la réception de Guingamp mardi en quart de finale de Coupe, pour mettre en lumière le projet de renouer avec son prestigieux passé, porté par le groupe Friedkin.A Cannes, ont joué Zinédine Zidane, Luis Fernandez ou encore Safet Susic. Le club azuréen, professionnel de 1932 à 2004, a gagné la Coupe en 1932, disputé deux fois la coupe de l’UEFA au début des années 90…En 2014, alors en CFA (4e division), Cannes recevait déjà Guingamp au même stade de la compétition. Les Bretons l’avaient emporté (2-0).Mais dans la foulée, la DNCG avait, elle, emporté Cannes, rétrogradé administrativement en DHR (7e division). Le club qui, outre Zidane, a formé Patrick Vieira, mais aussi une palanquée d’internationaux (Casoni, Micoud, Frey, Zebina, Clichy, Escudé ou Faubert), s’en relève à peine.Différents projets ont ramené le club en N2, jusqu’à la revente de 98% des actions par Anny Courtade, ancienne présidente du club de volley féminin de Cannes, multiple champion d’Europe, au groupe américain Friedkin, alors propriétaire de l’AS Roma, et depuis 2024 d’Everton. Un mastodonte européen…Ancien de Monaco, Félicien Laborde est devenu directeur général en janvier 2024. Après “une période de découverte”, il a lancé le projet visant à faire de Cannes un club professionnel stable et formateur. “Il a fallu recruter une équipe, un staff, explique-t-il à l’AFP. De trois personnes pour l’organisation du club, on est passé à quinze. Le staff est passé de quatre à huit. On a structuré pour +performer+, et, à moyen terme, monter.”L’entraîneur Fabien Pujo est arrivé, seize joueurs également. Après le début de saison raté (une victoire en sept journées), Laborde a “tiré les premiers enseignements et fait des ajustements. “Il y en a eu trois, dit-il. La mayonnaise ne prenait pas avec l’entraîneur. On a recruté Damien Ott, mais aussi Cheikh Ndoye et Jérémy Aymes pour relancer la dynamique dans un vestiaire sain, qui manquait de leadership.” Depuis, Cannes n’a perdu qu’un match. -“Le goût du haut-niveau”-A la tête du club, qui compte cinq millions d’euros de budget et “un million d’euros de masse salariale”, Laborde préférait “être champion de N2 qu’en demi-finale de Coupe”. Son entraîneur, lui, “n’échangerai(t) pour rien au monde une montée en National”.Leader du groupe A, Cannes possède deux points d’avance sur Hyères. Mais Le Puy, à quatre unités, a deux matches en retard. “Personne ne nous fera de cadeaux, il faudra se battre jusqu’au bout dans ce championnat très difficile avec une seule montée”, reconnaît Laborde.”L’objectif, c’est le championnat mais la Coupe nous a toujours servi à nous bonifier, à entretenir une dynamique positive qui nous nourrit”, précise Ott. Et contre Guingamp, ce sera “du bonheur”. “Moi qui suis une pièce rapportée, je me rends compte de la ferveur”, insiste Ott.  Après avoir éliminé Grenoble, Lorient et Dives-Cabourg aux tours précédents, “on va remplir le stade Coubertin (où la VAR sera installée, ndlr)”, sourit Laborde. “Ce n’était pas sur la feuille de route. Mais ça montre qu’il y a possibilité de dégager des recettes, avec les sponsors et le public.”En N2, la moyenne est de 1500 spectateurs. Elle est de 5000 en Coupe. Mais même en optimisant ces recettes, le modèle n’est pas viable sans soutien d’un investisseur solide. Et s’il n’a pas donné de +deadline+, le groupe Friedkin table sur une évolution assez rapide.”On se met tous la pression parce qu’on a tous envie de voir plus haut, conclut Laborde. La Coupe donne à tous le goût du haut niveau. Et l’envie d’y retourner.”
Macron warns Ukraine peace can’t mean ‘surrender’, after Trump talks
French President Emmanuel Macron warned Monday that peace cannot mean the “surrender” of Ukraine, but said talks with US President Donald Trump had shown a path forward despite fears of a transatlantic rift.Meeting at the White House on the third anniversary of Russia’s invasion, the two leaders said there was progress on the idea of sending peacekeepers to Ukraine, although Macron insisted on US security guarantees for Kyiv.Their talks came as Ukrainian President Volodymyr Zelensky called for peace “this year” as he met European leaders in Kyiv — amid mounting fears that Trump is pivoting towards Russia’s stance.Early Tuesday, air raid sirens sounded across Ukraine as authorities warned of a wide missile attack.They later reported at least five people were wounded and multiple buildings were damaged. Authorities in neighboring Poland said they scrambled military aircraft in response to the missile attack. At the United Nations, the United States sided with Russia twice on Monday, as Washington sought to avoid any condemnation of Moscow’s invasion of its pro-Western neighbor.”This peace cannot mean the surrender of Ukraine,” Macron told a joint news conference with Trump. Macron said Trump had “good reason” to re-engage with Russian President Vladimir Putin but said it was critical for Washington to offer “backup” for any European peacekeeping force.The French president said he would work with British Prime Minister Keir Starmer, who visits the White House on Thursday, on a proposal to send peacekeeping troops to Ukraine in the event of a deal.”After speaking with President Trump, I fully believe there is a path forward,” said Macron.- ‘End it within weeks’  -The French president rushed to Washington after Trump sent shock waves around the world when he declared his readiness to resume diplomacy with Russia and hold talks to end the Ukraine war without Kyiv.Trump’s recent embrace of Russia has sparked fears not only that it could spell the end of US support for Kyiv, but for the rest of Europe too.The US president said Monday he was confident of bringing an end to the war, and that he expected Zelensky at the White House in the next two weeks to sign a deal granting Washington access to Ukraine’s rare minerals. “I think we could end it within weeks — if we’re smart. If we’re not smart, it will keep going,” Trump said earlier in the Oval Office alongside Macron.Macron later agreed that a truce was possible in “weeks,” in an interview with Fox News’s Bret Baier.Trump meanwhile added that Putin was ready to “accept” European troops deployed in Ukraine as guarantors of a deal to end fighting.But billionaire tycoon Trump repeated his demands that Europe bears the burden for future support of Ukraine, and that the US recoups the billions of dollars in aid it has given Kyiv.He also declined to call Putin a dictator — despite calling Zelensky one last week — or to comment on the UN resolutions.For his part, Putin has been biding his time since his ice-breaking call with Trump less than two weeks ago.Putin said in an interview with state television Monday that European countries can “participate” in talks to resolve the conflict in Ukraine, his first sign of flexibility on the issue.- ‘Decisive break’ -Sanctions-hit Moscow is meanwhile also eying the economic side, just as Trump is. Putin said Monday that US and Russian companies were “in touch” on joint economic projects — including strategic minerals in occupied Ukraine.Putin added in his interview with state television that Zelensky was becoming a “toxic figure” in Ukraine — in comments that have been echoed by Trump.Trump and Putin are eyeing a possible meeting in the coming weeks in Saudi Arabia.Zelensky, who has said he would step down in exchange for peace with a guarantee that Ukraine could join NATO, called on Monday for a “real, lasting peace” this year.Putin’s decision to launch the invasion in February 2022 set off the biggest conflict in Europe since World War II, leading to the deaths of tens of thousands of soldiers on both sides and of Ukrainian civilians.Trump has however accused Ukraine of starting the war, as he rapidly moves to abandon Democratic predecessor Joe Biden’s support for Kyiv.The Republican spelled things out on Monday, saying he was making a “decisive break” with traditional US foreign policy which he called “very foolish.”In a sign of Washington’s pivot, the US sided with Moscow and North Korea as it pushed its own language in a vote in the UN General Assembly that declined to blame Russia for the war.The United States then hailed a “landmark agreement” with Russia after the UN Security Council later adopted a US resolution that also contained no criticism of Moscow’s aggression.