Mohamed Amra a fait appel de sa détention en vue de sa remise à la France

Le narcotrafiquant français Mohamed Amra, qui avait accepté dimanche en Roumanie sa remise à la France, a finalement décidé de faire appel, selon le site de la Cour d’appel de Bucarest et son avocate.La justice n’a pas encore examiné cet appel, mais il devrait être jugé irrecevable, la décision de le renvoyer dans son pays étant “finale” selon le droit roumain, ont expliqué mardi des sources judiciaires roumaines à l’AFP.”Comme il conteste sa culpabilité” et qu’il “est victime d’une erreur judiciaire”, “nous avons fait appel pour qu’il soit libéré”, a déclaré à l’AFP son avocate Maria Marcu, même si la procédure n’a aucune chance d’aboutir. Le multirécidiviste de 30 ans a été arrêté samedi en Roumanie où il vivait avec de faux papiers depuis le 8 février après avoir été installé par des complices dans un appartement de la banlieue de Bucarest, selon la police. Mohamed Amra attendait de faire de la chirurgie esthétique avant de fuir en Colombie, sans toutefois avoir encore entrepris de démarches concrètes.Il se trouve actuellement sous haute sécurité en l’attente de son renvoi vers la France.Son évasion datait du 14 mai 2024, lorsque le détenu avait été extrait de sa cellule en Normandie pour être amené à un juge d’instruction qui devait l’interroger.Un commando en avait alors profité pour attaquer, tuant deux agents pénitentiaires. Trois jours après son arrestation, 22 personnes se trouvent toujours en garde à vue en France. Deux Français ont été arrêtés au Maroc et un autre homme en Espagne. 

Mohamed Amra a fait appel de sa détention en vue de sa remise à la France

Le narcotrafiquant français Mohamed Amra, qui avait accepté dimanche en Roumanie sa remise à la France, a finalement décidé de faire appel, selon le site de la Cour d’appel de Bucarest et son avocate.La justice n’a pas encore examiné cet appel, mais il devrait être jugé irrecevable, la décision de le renvoyer dans son pays étant “finale” selon le droit roumain, ont expliqué mardi des sources judiciaires roumaines à l’AFP.”Comme il conteste sa culpabilité” et qu’il “est victime d’une erreur judiciaire”, “nous avons fait appel pour qu’il soit libéré”, a déclaré à l’AFP son avocate Maria Marcu, même si la procédure n’a aucune chance d’aboutir. Le multirécidiviste de 30 ans a été arrêté samedi en Roumanie où il vivait avec de faux papiers depuis le 8 février après avoir été installé par des complices dans un appartement de la banlieue de Bucarest, selon la police. Mohamed Amra attendait de faire de la chirurgie esthétique avant de fuir en Colombie, sans toutefois avoir encore entrepris de démarches concrètes.Il se trouve actuellement sous haute sécurité en l’attente de son renvoi vers la France.Son évasion datait du 14 mai 2024, lorsque le détenu avait été extrait de sa cellule en Normandie pour être amené à un juge d’instruction qui devait l’interroger.Un commando en avait alors profité pour attaquer, tuant deux agents pénitentiaires. Trois jours après son arrestation, 22 personnes se trouvent toujours en garde à vue en France. Deux Français ont été arrêtés au Maroc et un autre homme en Espagne. 

Un juge rejette le référé de l’agence AP contre l’administration Trump, sans statuer sur le fond

Un juge fédéral américain a rejeté lundi un recours en référé présenté par l’agence Associated Press pour rétablir son plein accès à la Maison Blanche, sans se prononcer sur le fond du litige opposant ce pilier du journalisme aux Etats-Unis à l’administration Trump.L’agence est notamment interdite d’accès au Bureau ovale et à l’avion présidentiel officiel, “Air Force One”, pour son refus de se conformer à la nouvelle appellation du Golfe du Mexique, rebaptisé en “Golfe d’Amérique” par un décret signé par Donald Trump. Lors de la conférence de presse entre Emmanuel Macron et Donald Trump lundi, les envoyés spéciaux des médias français à Washington ont, par solidarité, laissé la première question de leur groupe de journalistes à leur collègue d’AP.AP a engagé la semaine dernière un recours contre Susie Wiles, cheffe de cabinet de la Maison Blanche, Taylor Budowich, un de ses adjoints, et Karoline Leavitt, porte-parole de Donald Trump.Le juge a débouté l’agence de sa demande de rétablissement immédiat de son plein accès à tous les événements de la Maison Blanche mais a demandé aux deux parties de lui présenter leurs arguments écrits et a fixé une audience au 20 mars.La Maison Blanche s’est félicitée de cette décision, réaffirmant dans un communiqué que l’accès au Bureau ovale et à Air Force One était “un privilège accordé aux journalistes, par un droit”. “Il s’agit de la plus transparente administration de l’Histoire” américaine, a-t-elle assuré.Le juge a néanmoins prévenu à l’audience les représentants de l’Etat que la jurisprudence en matière de liberté de la presse ne plaidait pas en faveur de telles restrictions, rapportent les médias.AP invoque le Premier amendement de la Constitution américaine, qui garantit la liberté de la presse et d’expression.”La presse et tous les citoyens des États-Unis ont le droit de choisir leurs propres mots et de ne pas faire l’objet de représailles de la part du gouvernement”, selon l’agence qui met en garde contre “une menace pour la liberté de chaque Américain”. Donald Trump s’en est vivement pris le 20 février à AP, la qualifiant d'”organisation de gauche radicale”Dans une note éditoriale, AP a expliqué que le décret présidentiel américain changeant le nom de ce golfe ne faisait autorité qu’aux Etats-Unis, tandis que le Mexique et d’autres pays et institutions internationales n’étaient pas tenus de s’y conformer.”Associated Press y fera référence par son nom d’origine tout en reconnaissant le nouveau nom choisi par Trump”, poursuivait l’agence de presse, rappelant que le Golfe du Mexique portait “ce nom depuis plus de 400 ans”.L’agence AP, fondée en 1846 par des journaux new-yorkais, qui emploie plus de 3.000 personnes à travers le monde, a publié plus de 375.000 articles, 1,24 million de photos et 80.000 vidéos selon ses chiffres pour 2023.

Pakistan bemoans ‘death of cricket’ after Champions Trophy flop

Gloom and demands for wholesale change engulfed cricket-crazy Pakistan on Tuesday after the hosts crashed out of the Champions Trophy in the group stage, barely a week into celebrating the return of a major tournament.The title-holders lost their opening game to New Zealand by 60 runs in Karachi last week before Sunday’s six-wicket defeat to arch-rivals India pushed them to the brink of an early exit.Pakistan needed Bangladesh to beat New Zealand on Monday to keep their slim hopes of a place in the semi-finals alive, but the result went the other way.Thursday’s match with Bangladesh in Rawalpindi has been reduced to a dead-rubber.”We have been backing these players for the last few years but they are not learning nor improving,” former captain Wasim Akram told AFP.”It is time for a major shake-up. We need to improve our system of domestic cricket so that we can produce quality cricketers, not ordinary ones.”A lack of competitiveness in domestic cricket and low-quality pitches have been blamed for not preparing players for the international stage.The sport in Pakistan is also held back by frequent changes to the cricket board, coaching teams and selection panels, critics say.Such changes are driven by politics and not merit, according to observers.”I feel very despondent with the state of Pakistan cricket,” former captain Rashid Latif told AFP. “We have to follow merit and bring in professionals in the administration of the game and not people on a political basis.”Frequent changes in the Pakistan Cricket Board, selection committee and captains have failed us in forming a proper set-up and team.”- ‘No fight’ -The early elimination stings for a country that had relished hosting its first major cricket tournament in 29 years, after significant improvements in security. “We were thrilled that an international event had finally returned to our country, but the joy was short-lived,” said 26-year-old Umar Siraj, a pharmacist in Rawalpindi.”The hardest part of being a Pakistan fan is that you end up praying for other teams to lose,” he chuckled. “It’s painful. I’m gutted.”Pakistan’s Champions Trophy flop is nothing new. They also crashed out of the 2023 ODI World Cup in the first round in India.It was followed by their exit at the same stage in the Twenty20 World Cup in the United States and West Indies last year — a tournament won by neighbours India.Pakistan last month finished ninth and last in the World Test Championship after drawing a home series with the West Indies.The latest debacle, and on home soil, represents a new low.”It is disappointing that they didn’t even put up a fight,” said Naseem Satti, a 46-year-old government servant.”We have no quality bowlers, no reliable batters and it seems cricket is dead in Pakistan.”Asma Batool, a 52-year-old housewife, underlined just what cricket means to people in Pakistan.”Cricket is the only source of entertainment for our youth,” she said.”Our nation finds solace in this game.”

Asian markets sink as Trump tariffs, China curbs stunt rally

Asian markets sank on Tuesday as fears of US President Donald Trump’s trade war returned to the fore after he called for fresh curbs on Chinese investments in strategic sectors including technology.The losses followed a broadly negative day in New York, where tech giants have hit a wall since China’s DeepSeek unveiled a chatbot that upended the AI industry and led traders to reassess their recent vast investments.They also come ahead of the release of earnings from market darling Nvidia, which will be closely watched for its views on the outlook in light of the Chinese startup’s arrival.After a healthy run in February, markets have been put on the back foot since Trump said on Monday that he plans to proceed with tariffs on Canada and Mexico once a 30-day suspension expires next week.Levies were announced against countries in January but Trump said they would be delayed by a month to allow for negotiations. Tariffs on Chinese goods went ahead without a grace period.The comments came after Mexican President Claudia Sheinbaum said earlier in the day that talks would continue this week to avoid the sweeping levies.Asked about a Bloomberg News report that the United States was pushing her government to impose duties on Chinese imports, Sheinbaum said it was important to “prioritise those places where you have trade agreements versus others where you do not have them”.Canada’s Foreign Minister Melanie Joly warned “the threat of tariffs is a real one, and may continue for a while”.Trump’s announcement came after he signed a memo at the weekend calling for curbs on Chinese investments in industries including technology and critical infrastructure, healthcare and energy.The memo called for the Committee on Foreign Investment in the United States (CFIUS) to be used to restrict Chinese stakeholdings. The move was aimed at promoting foreign investment in the United States, while protecting national security interests “particularly from threats posed by foreign adversaries” like China, the White House said.The memo singled out China for “increasingly exploiting United States capital to develop and modernise its military, intelligence, and other security apparatuses”.China said the “US approach unduly broadens the concept of national security, and is discriminatory”.The developments fanned tensions between the world’s top economic superpowers and added to concerns about the possibility of another debilitating trade war amid growing uncertainty about the global outlook.”We see market volatility continuing in Hong Kong and China as investors digest the latest news on the Trump investment curbs,” said Heron Lim at Moody’s Analytics.However, he added that Trump had been pushing such measures in his first term. Therefore, “Beijing has had some time to mitigate the worst of the damage”, Lim added.”In some sense, the ongoing industrial and R&D policies of China are aimed towards self-reliance. The fact that the stock market in Hong Kong — seen as the barometer of foreign investor trust in China — is a long time away from its pre-pandemic peak tells us that these measures are largely priced into investors’ valuation of Chinese firms.”Hong Kong, where tech titans including Alibaba and Tencent have led the market to a three-year high, was among the biggest losers.The Hang Seng Index dropped more than one percent, with Alibaba and ecommerce rival JD.com off more than three percent and Tencent losing nearly three percent. Alibaba’s New York-listed stock sank more than 10 percent Monday.Shanghai, Tokyo, Sydney, Wellington, Taipei, Manila, Bangkok, Singapore and Jakarta were also in the red.Seoul retreated as the South Korean central bank cut its economic growth outlook and lowered interest rates amid fears over the impact of Trump’s tariff drive and the fallout from President Yoon Suk Yeol’s brief declaration of martial law in December.London was flat at the open while Frankfurt and Paris were down.Bitcoin fell back below $90,000 for the first time in a little more than a month as the optimism over expected Trump deregulation for the crypto market ebbs away.The sector has also been hit by the recent $1.5 billion hack of Dubai-based cryptocurrency exchange Bybit, representing the biggest crypto theft in history, as well as a memecoin scandal in Argentina.- Key figures around 0815 GMT -Tokyo – Nikkei 225: DOWN 1.4 percent at 38,237.79 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 1.3 percent at 23,034.02 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.8 percent at 3,346.04 (close)London – FTSE 100: FLAT at 8,662.58Euro/dollar: UP at $1.0470 from $1.0468 on MondayPound/dollar: DOWN at $1.2621 from $1.2623Dollar/yen: DOWN at 149.21 from 149.76 yenEuro/pound: UP at 82.96 pence from 82.91 pence West Texas Intermediate: UP 0.2 percent at $70.86 per barrelBrent North Sea Crude: UP 0.1 percent at $74.88 per barrelNew York – Dow: UP 0.1 percent at 43,461.21 (close)

Dans un Grand Nord convoité, le Canada se renforce pour ne pas perdre du terrain

“Tout le monde a les yeux rivés sur le Nord aujourd’hui”. Dans les mains du brigadier-général canadien Daniel Rivière, une carte ronde centrée sur l’Arctique. Autrefois considérée comme un simple désert glacé, cette région est désormais vue comme une nouvelle frontière.Avec la fonte des glaces, les enjeux géopolitiques, économiques et stratégiques s’intensifient et les acteurs sont nombreux – la Russie, les États-Unis, la Chine -, détaille celui qui commande la Force opérationnelle interarmées dans le Grand Nord canadien.Une nouvelle réalité qui est un vrai défi pour le Canada car la zone représente 40% de son territoire et 75% de son littoral. Dans ce contexte, Ottawa vient d’annoncer un renforcement de sa présence militaire et diplomatique. Il est essentiel que le Canada ne reste pas en retrait, estime Daniel Rivière, car “le passage du Nord-Ouest va devenir une artère principale de commerce” et puis il y a “le changement climatique, le plus grand danger à l’heure actuelle”.En jeu derrière: l’accès au pétrole, au gaz, aux minerais, mais aussi aux ressources halieutiques.Le gouvernement canadien envisage le déploiement de nouveaux navires de patrouille et de destroyers, de brise-glaces et de sous-marins capables d’opérer sous les calottes glaciaires, ainsi que l’utilisation accrue d’avions et de drones.Autant de matériel coûteux et qui doit être adapté dans des conditions extrêmes.Dans d’immenses hangars à Yellowknife, juste en dessous du cercle polaire, où est installée la base générale pour l’armée canadienne pour le Grand Nord canadien, se trouvent des avions capables d’atterrir sur un lac gelé, du matériel conçu pour filtrer l’eau salée de la banquise ou des tentes spécialement conçues pour des températures de -50 degrés.”Nos exercices servent à affirmer la souveraineté de nos frontières, de nos terres et aussi à acheminer des ressources”, explique à l’AFP Marlon Mongeon, tandis qu’il pilote un Twin Otter, un avion de transport de matériel.En dessous, d’immenses étendues enneigées à perte de vue, peu de présence humaine, beaucoup de forêts et de lacs gelés.- “Les yeux et les oreilles du Canada” -Pour veiller sur cette zone, le gouvernement, qui ne compte qu’une poignée de bases militaires, s’appuie également sur un modèle unique: les rangers canadiens. Certains appellent d’ailleurs à augmenter leur nombre. Surnommés “les yeux et les oreilles du Canada dans le Nord”, ces groupes de réservistes sont implantés partout en Arctique dans des communautés reculées et sont les points d’appui de l’armée.Leur tâche: surveiller plus de 4 millions de kilomètres carrés et partager leurs connaissances liées à la survie dans cette zone inhospitalière.Ils patrouillent les régions les plus reculées du pays depuis le début de la guerre froide à la fin des années 1940, quand des responsables militaires ont réalisé que l’Arctique était un point d’accès vulnérable.”Les rangers représentent pour l’armée canadienne la possibilité de disposer dans chaque communauté d’une force de réserve capable d’intervenir rapidement”, explique Paul Skrypnyk, du 1er groupe de patrouille des rangers canadiens.”Les choses peuvent aller très mal très vite en Arctique, donc avoir des gens qui connaissent la région est très important, même vital”, renchérit Les Paulson, également membre des rangers.Et ce d’autant plus qu’avec la fonte des glaces, le passage du Nord-Ouest – voie maritime reliant, à travers l’archipel arctique canadien, l’océan Atlantique et l’océan Pacifique – est de plus en plus praticable.Une intensification du trafic, y compris touristique, qui oblige également le Canada à revoir sa capacité de déploiement dans la zone en cas d’accident, d’urgence.Alors à Yellowknife, on multiplie les entraînements pour se préparer aux grandes opérations dans le Grand Nord. Parmi les prérequis, savoir comment réagir en cas de chute dans une eau en dessous de zéro.Pour Thomas Clarke, membre des rangers, encore trempé de son saut dans un trou creusé dans la glace, il ne faut pas oublier que “mère nature est la plus grande menace hostile” dans le Grand Nord. 

Dans un Grand Nord convoité, le Canada se renforce pour ne pas perdre du terrain

“Tout le monde a les yeux rivés sur le Nord aujourd’hui”. Dans les mains du brigadier-général canadien Daniel Rivière, une carte ronde centrée sur l’Arctique. Autrefois considérée comme un simple désert glacé, cette région est désormais vue comme une nouvelle frontière.Avec la fonte des glaces, les enjeux géopolitiques, économiques et stratégiques s’intensifient et les acteurs sont nombreux – la Russie, les États-Unis, la Chine -, détaille celui qui commande la Force opérationnelle interarmées dans le Grand Nord canadien.Une nouvelle réalité qui est un vrai défi pour le Canada car la zone représente 40% de son territoire et 75% de son littoral. Dans ce contexte, Ottawa vient d’annoncer un renforcement de sa présence militaire et diplomatique. Il est essentiel que le Canada ne reste pas en retrait, estime Daniel Rivière, car “le passage du Nord-Ouest va devenir une artère principale de commerce” et puis il y a “le changement climatique, le plus grand danger à l’heure actuelle”.En jeu derrière: l’accès au pétrole, au gaz, aux minerais, mais aussi aux ressources halieutiques.Le gouvernement canadien envisage le déploiement de nouveaux navires de patrouille et de destroyers, de brise-glaces et de sous-marins capables d’opérer sous les calottes glaciaires, ainsi que l’utilisation accrue d’avions et de drones.Autant de matériel coûteux et qui doit être adapté dans des conditions extrêmes.Dans d’immenses hangars à Yellowknife, juste en dessous du cercle polaire, où est installée la base générale pour l’armée canadienne pour le Grand Nord canadien, se trouvent des avions capables d’atterrir sur un lac gelé, du matériel conçu pour filtrer l’eau salée de la banquise ou des tentes spécialement conçues pour des températures de -50 degrés.”Nos exercices servent à affirmer la souveraineté de nos frontières, de nos terres et aussi à acheminer des ressources”, explique à l’AFP Marlon Mongeon, tandis qu’il pilote un Twin Otter, un avion de transport de matériel.En dessous, d’immenses étendues enneigées à perte de vue, peu de présence humaine, beaucoup de forêts et de lacs gelés.- “Les yeux et les oreilles du Canada” -Pour veiller sur cette zone, le gouvernement, qui ne compte qu’une poignée de bases militaires, s’appuie également sur un modèle unique: les rangers canadiens. Certains appellent d’ailleurs à augmenter leur nombre. Surnommés “les yeux et les oreilles du Canada dans le Nord”, ces groupes de réservistes sont implantés partout en Arctique dans des communautés reculées et sont les points d’appui de l’armée.Leur tâche: surveiller plus de 4 millions de kilomètres carrés et partager leurs connaissances liées à la survie dans cette zone inhospitalière.Ils patrouillent les régions les plus reculées du pays depuis le début de la guerre froide à la fin des années 1940, quand des responsables militaires ont réalisé que l’Arctique était un point d’accès vulnérable.”Les rangers représentent pour l’armée canadienne la possibilité de disposer dans chaque communauté d’une force de réserve capable d’intervenir rapidement”, explique Paul Skrypnyk, du 1er groupe de patrouille des rangers canadiens.”Les choses peuvent aller très mal très vite en Arctique, donc avoir des gens qui connaissent la région est très important, même vital”, renchérit Les Paulson, également membre des rangers.Et ce d’autant plus qu’avec la fonte des glaces, le passage du Nord-Ouest – voie maritime reliant, à travers l’archipel arctique canadien, l’océan Atlantique et l’océan Pacifique – est de plus en plus praticable.Une intensification du trafic, y compris touristique, qui oblige également le Canada à revoir sa capacité de déploiement dans la zone en cas d’accident, d’urgence.Alors à Yellowknife, on multiplie les entraînements pour se préparer aux grandes opérations dans le Grand Nord. Parmi les prérequis, savoir comment réagir en cas de chute dans une eau en dessous de zéro.Pour Thomas Clarke, membre des rangers, encore trempé de son saut dans un trou creusé dans la glace, il ne faut pas oublier que “mère nature est la plus grande menace hostile” dans le Grand Nord.Â