La demande mondiale de GNL augmentera plus que prévu, selon Shell

Le géant britannique des hydrocarbures Shell affirme mardi que la demande mondiale de gaz naturel liquéfié (GNL) devrait augmenter plus que prévu au cours des quinze prochaines années, tirée par la croissance économique en Asie ou le transport maritime.La demande mondiale “devrait augmenter d’environ 60% d’ici 2040, en grande partie grâce à la croissance économique en Asie” mais aussi “la réduction des émissions dans l’industrie lourde et les transports” et “l’impact de l’intelligence artificielle”, gourmande en énergie, indique Shell dans un communiqué.Shell, qui publie mardi ses “perspectives sur le GNL” pour 2025, ne prévoyait dans son précédent rapport annuel, publié l’an dernier, qu’une hausse “de plus de 50% d’ici 2040″.”Le monde aura besoin de plus de gaz pour la production d’électricité, le chauffage et le refroidissement, l’industrie et les transports”, résume Tom Summers, un responsable de Shell, cité dans le communiqué.Le groupe note que la Chine, confrontée à une demande intérieure croissante, “augmente considérablement sa capacité d’importation de GNL” tandis que l’Inde “progresse également dans la construction d’infrastructures de gaz naturel”.La demande sera aussi tirée par un nombre croissant de navires fonctionnant au GNL, qui “devient un carburant rentable pour le transport maritime et routier”, dont il permet “de réduire les émissions”, poursuit Shell.Le GNL est souvent présenté comme une énergie de “transition” pour remplacer d’autres sources d’énergie plus polluantes, comme le charbon.Mais son bilan climatique est alourdi par sa production très gourmande en énergie et les fréquentes fuites de méthane dans l’air.Refroidi à -163°C pour être liquéfié, le gaz prend 600 fois moins de place qu’à l’état gazeux et peut être facilement acheminé par des navires méthaniers.Il est aussi très convoitée en Europe qui a dû remplacer le gaz russe des gazoducs continentaux.”L’Europe aura encore besoin de GNL jusque dans les années 2030 pour équilibrer la part croissante des énergies renouvelables intermittentes dans son secteur électrique et pour assurer sa sécurité énergétique”, affirme Shell, qui estime qu’une “croissance significative de l’offre de GNL proviendra du Qatar et des États-Unis”.

Bangladesh army chief warns country ‘at risk’ from infighting

Bangladesh’s army chief on Tuesday blamed infighting for deteriorating law and order, warning that the gains of the student-led revolution that toppled the government last August were at risk.The South Asian nation has been struggling to stem a surge in violent crime, with the security forces arresting thousands this month targeting gangs allegedly connected to the party of ousted prime minister Sheikh Hasina.”If you can’t move beyond your differences and continue meddling and fighting among yourselves, the independence and integrity of the country will be at risk — I warn you,” said General Waker-Uz-Zaman, without singling out any group by name.”Since stakeholders are busy accusing each other, miscreants find the situation favourable. They believe they can get away with anything,” he said at an army memorial event.Bangladesh has been riven by a surge of crime, as well as protests this month where crowds smashed buildings connected to Hasina’s family.Last week rival student factions clashed at a university campus, a sign of serious discord between groups instrumental in driving the uprising against Hasina.Security forces have arrested more than 8,600 people since it launched “Operation Devil Hunt” on February 8, which the government has accused of being Hasina loyalists and of wanting to “destabilise” the country.”The anarchy we have witnessed is manufactured by us,” Waker said.- ‘Trapped in the same cycle’ -Bangladesh has a long history of military coups.While it was Waker who took charge after Hasina fled by helicopter to India on August 5, he had also urged the people to back Nobel Prize-winning microfinance pioneer Muhammad Yunus.Yunus, 84, vows to institute far-reaching democratic reforms and hold general elections in late 2025 or in early 2026, and Waker had sworn in the interim government.  “At the beginning, I said it would take 18 months to hold an election,” Waker said. “We are on that path. Professor Yunus is doing his best to keep us united. Let’s help him.”Key student protest leader Nahid Islam resigned on Tuesday from the government cabinet — where he headed the telecoms ministry — ahead of the expected launch of a new political party on Friday.Yunus has said he inherited a “completely broken down” system of public administration and justice that needs a comprehensive overhaul to prevent a future return to autocracy. Waker said security forces accused of a raft of allegations “of enforced disappearances, murder, and torture must be investigated”.”Punishment must be ensured,” he said. “Otherwise, we will be trapped in the same cycle.”The armed forces were granted judicial powers like the police — including making arrests — after the revolution.But Waker, a career infantry officer who has spent nearly four decades in the military, serving two tours as a UN peacekeeper, said he just wanted a break.”I just want to bring the country and the nation to a stable point and then take a vacation”, he said. “After that, we will return to our barracks.”

Les soldats ukrainiens et leur armée de rêves brisés

Ils rêvaient d’ouvrir une entreprise, de fonder une famille, d’acheter un appartement ou d’escalader des montagnes. A la place, ces Ukrainiens combattent l’armée russe dans une guerre qu’ils n’ont jamais voulue.Trois ans après le début de l’invasion russe du 24 février 2022, l’AFP a demandé à des soldats de raconter les espoirs que le conflit leur a volés.- Moroz, rêves de paternitéLe soldat Moroz, son nom de guerre, était chauffeur et répondait au prénom de Mykola avant sa mobilisation en 2023. Dans l’armée, il est toujours au volant, mais de véhicules militaires pour des évacuations ou des livraisons sur le front, là où “c’est chaud”, dit l’homme de 30 ans.Il ne s’était jamais imaginé en uniforme et nombre de ses proches “ne pouvaient même pas y croire” quand il a été mobilisé, raconte-t-il.”S’il n’y avait pas eu l’armée, j’aurais fondé une famille”, assure le soldat au sourire doux, originaire de l’ouest du pays.Faire des enfants en pleine guerre est “un peu effrayant”, juge-t-il avant de glisser que “l’amour est nécessaire.”Pour lui, c’est quand la guerre sera finie qu'”on commencera à vivre.”- Alina, la vengeance au lieu du bonheurAlina, une soignante militaire de 45 ans, dit que le conflit était inévitable “avec un tel voisin”.”Mais s’il n’y avait pas eu de guerre, j’aurais eu une famille, des enfants, une maison, une vie heureuse et paisible, et une entreprise”, liste-t-elle.”Comme on dit en Ukraine, du pain avec du beurre et du caviar dessus”, sourit Alina.Elle s’est engagée dans l’armée dès 2018. Car pour elle et beaucoup d’Ukrainiens, la guerre n’a pas commencé il y a trois ans mais en 2014, lorsque Moscou a annexé la Crimée et piloté des séparatistes pro-russes armés dans l’est du pays.Ne voyant pas la fin de la guerre venir, elle s’entraîne désormais pour devenir sniper, poste encore plus dangereux et rarement occupé par des femmes.”J’ai 45 ans, j’ai déjà vécu ma vie. Après huit ans d’armée, tout ce qu’il me reste c’est l’envie de vengeance.”- Oleksandre, fonder une entrepriseOleksandre prend les armes dès 2014, contre les séparatistes.A l’époque, il défend l’aéroport de Donetsk et se bat dans presque “tous les points chauds” jusqu’en 2018.Ensuite? “J’ai pris une pause clope”, dit-il d’abord en souriant. En fait, il se retrouve en prison pour un vol de voiture.Quand l’Ukraine ouvre aux détenus la possibilité de rejoindre l’armée, en 2024, il s’engage. “Me voilà ici”, dit à l’AFP ce soldat du bataillon d’assaut “Alkatraz”.Dans sa vie rêvée, il aurait fondé une entreprise dans le bâtiment et serait papa.Il y pense encore, parfois, dit-il, mais se dit convaincu que la paix n’arrivera pas avant des années.Avec un sentiment contradictoire: “d’une certaine façon, la guerre m’a aussi aidé, parce qu’autrement je serai encore en prison”.- Oleg, l’alpinisteOleg, 33 ans, était photographe de presse jusqu’à sa mobilisation l’an passé.Il avait des ambitions professionnelles, mais aussi “sportives”.Ce fan d’alpinisme aurait voulu gravir des sommets. En particulier “le Cervin”, dit-il, sourire aux lèvres en évoquant la célèbre montagne suisse.Ce rêve, Oleg l’a mis entre parenthèse d’abord après la naissance de ses deux enfants, puis à cause de la pandémie de Covid-19.”Et maintenant c’est la guerre”, reprend cet officier de presse de la 24ème brigade. Patient, il se dit certain que “ça viendra”.- Artem, projets “effacés”Quand on lui demande de décrire les rêves que l’invasion a balayés, Artem, commandant de compagnie dans la 93ème brigade, part d’un rire amer.”Tout a été reporté. Je voulais acheter un appartement. Je voulais être un père présent pour mon fils”, dit l’homme de 42 ans.Pour sa vie sociale, même chose: “beaucoup d’amis ont déménagé en Europe. D’autres sont là, mais je n’ai pas l’occasion de leur parler.”Psychologue de formation travaillant dans l’humanitaire, il a rejoint l’armée dès le début de l’invasion.”Il y avait tellement d’idées, mais la guerre a tout effacé.”Même son identité d’avant-guerre est “perdue”. Dès lors, il espère que la paix la lui rendra.

Les soldats ukrainiens et leur armée de rêves brisés

Ils rêvaient d’ouvrir une entreprise, de fonder une famille, d’acheter un appartement ou d’escalader des montagnes. A la place, ces Ukrainiens combattent l’armée russe dans une guerre qu’ils n’ont jamais voulue.Trois ans après le début de l’invasion russe du 24 février 2022, l’AFP a demandé à des soldats de raconter les espoirs que le conflit leur a volés.- Moroz, rêves de paternitéLe soldat Moroz, son nom de guerre, était chauffeur et répondait au prénom de Mykola avant sa mobilisation en 2023. Dans l’armée, il est toujours au volant, mais de véhicules militaires pour des évacuations ou des livraisons sur le front, là où “c’est chaud”, dit l’homme de 30 ans.Il ne s’était jamais imaginé en uniforme et nombre de ses proches “ne pouvaient même pas y croire” quand il a été mobilisé, raconte-t-il.”S’il n’y avait pas eu l’armée, j’aurais fondé une famille”, assure le soldat au sourire doux, originaire de l’ouest du pays.Faire des enfants en pleine guerre est “un peu effrayant”, juge-t-il avant de glisser que “l’amour est nécessaire.”Pour lui, c’est quand la guerre sera finie qu'”on commencera à vivre.”- Alina, la vengeance au lieu du bonheurAlina, une soignante militaire de 45 ans, dit que le conflit était inévitable “avec un tel voisin”.”Mais s’il n’y avait pas eu de guerre, j’aurais eu une famille, des enfants, une maison, une vie heureuse et paisible, et une entreprise”, liste-t-elle.”Comme on dit en Ukraine, du pain avec du beurre et du caviar dessus”, sourit Alina.Elle s’est engagée dans l’armée dès 2018. Car pour elle et beaucoup d’Ukrainiens, la guerre n’a pas commencé il y a trois ans mais en 2014, lorsque Moscou a annexé la Crimée et piloté des séparatistes pro-russes armés dans l’est du pays.Ne voyant pas la fin de la guerre venir, elle s’entraîne désormais pour devenir sniper, poste encore plus dangereux et rarement occupé par des femmes.”J’ai 45 ans, j’ai déjà vécu ma vie. Après huit ans d’armée, tout ce qu’il me reste c’est l’envie de vengeance.”- Oleksandre, fonder une entrepriseOleksandre prend les armes dès 2014, contre les séparatistes.A l’époque, il défend l’aéroport de Donetsk et se bat dans presque “tous les points chauds” jusqu’en 2018.Ensuite? “J’ai pris une pause clope”, dit-il d’abord en souriant. En fait, il se retrouve en prison pour un vol de voiture.Quand l’Ukraine ouvre aux détenus la possibilité de rejoindre l’armée, en 2024, il s’engage. “Me voilà ici”, dit à l’AFP ce soldat du bataillon d’assaut “Alkatraz”.Dans sa vie rêvée, il aurait fondé une entreprise dans le bâtiment et serait papa.Il y pense encore, parfois, dit-il, mais se dit convaincu que la paix n’arrivera pas avant des années.Avec un sentiment contradictoire: “d’une certaine façon, la guerre m’a aussi aidé, parce qu’autrement je serai encore en prison”.- Oleg, l’alpinisteOleg, 33 ans, était photographe de presse jusqu’à sa mobilisation l’an passé.Il avait des ambitions professionnelles, mais aussi “sportives”.Ce fan d’alpinisme aurait voulu gravir des sommets. En particulier “le Cervin”, dit-il, sourire aux lèvres en évoquant la célèbre montagne suisse.Ce rêve, Oleg l’a mis entre parenthèse d’abord après la naissance de ses deux enfants, puis à cause de la pandémie de Covid-19.”Et maintenant c’est la guerre”, reprend cet officier de presse de la 24ème brigade. Patient, il se dit certain que “ça viendra”.- Artem, projets “effacés”Quand on lui demande de décrire les rêves que l’invasion a balayés, Artem, commandant de compagnie dans la 93ème brigade, part d’un rire amer.”Tout a été reporté. Je voulais acheter un appartement. Je voulais être un père présent pour mon fils”, dit l’homme de 42 ans.Pour sa vie sociale, même chose: “beaucoup d’amis ont déménagé en Europe. D’autres sont là, mais je n’ai pas l’occasion de leur parler.”Psychologue de formation travaillant dans l’humanitaire, il a rejoint l’armée dès le début de l’invasion.”Il y avait tellement d’idées, mais la guerre a tout effacé.”Même son identité d’avant-guerre est “perdue”. Dès lors, il espère que la paix la lui rendra.

Handball: Luka Karabatic annonce la fin de sa carrière internationale

L’ancien capitaine de l’équipe de France de handball Luka Karabatic, champion olympique en 2021, a annoncé mardi prendre sa retraite internationale à l’âge de 36 ans.”C’est avec émotion que je vous annonce la fin de mon aventure avec l’équipe de France”, a écrit sur Instagram le pivot français, qui totalise 172 sélections avec les Bleus pour 182 buts.En plus du titre olympique au Japon, Luka Karabatic avait également remporté deux titres de champion d’Europe en 2014 et plus récemment en 2024, ainsi que deux sacres mondiaux en 2015 et 2017. Il a par ailleurs terminé son aventure en sélection avec une médaille de bronze aux Mondial, glanée au bout du suspense contre le Portugal (35-34) il y a moins d’un mois. A l’occasion de cette ultime compétition, Luka Karabatic avait d’ores et déjà cédé son brassard de capitaine à Ludovic Fabregas. Il s’était aussi montré décisif en quart de finale, en qualifiant les Bleus pour le dernier carré grâce à un incroyable but au buzzer contre l’Egypte (34-33).”Au delà de ses performances, +Loulou+ a marqué le groupe France par son état d’esprit en plaçant l’équipe au dessus de tout”, a salué dans un communiqué de la fédération française son sélectionneur Guillaume Gille.L’annonce de son départ de la sélection intervient quelques mois après celui du frère ainé des Karabatic, Nikola, qui avait pris sa retraite à l’issue des JO, terminés par une élimination cruelle en quart de finale contre l’Allemagne.”L’idée a germé après les Jeux olympiques, peut-être même un peu avant, a indiqué l’intéressé dans une interview pour la fédération, lorsque mon frère Nikola a annoncé la fin de sa carrière en équipe de France, cela m’a fait réfléchir. (…) J’ai commencé à me demander : +Et toi, Luka, où en es-tu ?+”.”Après l’échec aux Jeux, je ne voulais pas finir sur une note amère. J’avais encore la possibilité de jouer une dernière grande compétition et d’essayer de clore cette aventure sur une belle note. C’est là que ma décision a pris forme”, a-t-il ajouté, quelques semaines après la fin du Mondial.

Ukraine : Starmer à Washington pour essayer de rapprocher Trump et l’Europe

Après Emmanuel Macron, le Premier ministre britannique Keir Starmer se rend à son tour jeudi à Washington pour essayer de convaincre Donald Trump que des garanties de sécurité sont nécessaires à tout accord de cessez-le feu avec la Russie en Ukraine.L’exercice diplomatique s’annonce périlleux pour l’ancien avocat des droits humains, travailliste très attaché au multilatéralisme, face à un président américain, unilatéraliste souvent imprévisible.Alors que le président français a estimé lundi qu’une “trêve” est possible “dans les semaine à venir”, le principal objectif de Keir Starmer est d’obtenir de Trump que les États-Unis fournissent un filet de sécurité, peut-être sous la forme d’une couverture aérienne, de renseignement et de logistique, pour soutenir d’éventuelles troupes européennes envoyées en Ukraine pour surveiller un cessez-le-feu.Londres et Paris sont les fers de lance de propositions visant à envoyer une “force de réassurance” de milliers de soldats européens pour protéger l’Ukraine dans le cadre d’une cessation des combats.L’administration Trump a exclu d’engager des soldats américains, mais pour Starmer le “filet de sécurité” américain est essentiel pour dissuader la Russie de “lancer une autre invasion dans quelques années”.Publiquement, M. Starmer a déjà cherché à apaiser Trump en se disant prêt à envoyer des soldats de la paix britanniques sur le terrain, comme l’a aussi fait la France.Soucieux de convaincre, il sera “très réticent à critiquer publiquement Trump, mais il devra trouver une façon de le faire diplomatiquement, pour le bien de l’Ukraine”, explique Evie Aspinall, directrice du centre britannique de recherches “Foreign Policy Group”.Le Premier ministre britannique insistera aussi sur le fait que l’Ukraine doit être impliquée dans les négociations pour mettre fin à la guerre lancée par Moscou il y a trois ans contre son voisin, alors que Washington a choqué l’Europe en entamant ces négociations avec la seule Russie.- Un “pont” entre Washington et l’Europe -Il essayera aussi de convaincre Donald Trump lors de leur rencontre à la Maison Blanche que les dirigeants européens sont sérieux dans leur volonté d’augmenter leurs dépenses de défense, alors que le président américain répète régulièrement qu’ils devraient contribuer plus à l’OTAN.Starmer est sous pression pour s’engager sur un calendrier visant à augmenter les dépenses de défense britanniques de 2,3% à 2,5% du PIB et pourrait être tenté de faire une annonce cette semaine pour amadouer le président américain.Contrairement à d’autres dirigeants européens, il s’est efforcé d’éviter de s’opposer publiquement à Donald Trump.Il a néanmoins apporté la semaine dernière son “soutien” au président ukrainien Volodymyr Zelensky “démocratiquement élu”, après une sortie du président américain le qualifiant de “dictateur”.Trump a accusé le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique de n’avoir “rien” fait pour mettre fin à la guerre en Ukraine depuis trois ans.Keir Starmer espère néanmoins pouvoir être un “pont” entre les Etats-Unis et l’Europe.Pour Kim Darroch, ancien ambassadeur du Royaume-Uni aux États-Unis, Starmer devrait jouer sur l’ego de Trump et souligner l’héritage qu’il pourrait laisser. “Si j’étais Starmer, je dirais à Trump +c’est votre chance d’entrer dans l’histoire+”, a-t-il déclaré sur la BBC.”+Mais il faut que ce soit un accord équitable. Si c’est un mauvais accord, vous n’obtiendrez pas ces éloges, vous recevrez beaucoup de critiques et c’est cela qui restera dans les livres d’histoire+”, a-t-il ajouté.D’autres sujets de tensions sont aussi à l’agenda de Keir Starmer, dont les prochains droits de douane de 25% annoncés par Trump sur l’acier et l’aluminium.L’intention de Keir Starmer de transférer à l’île Maurice le contrôle des îles Chagos, archipel stratégique de l’océan Indien où se trouve une base militaire américano-britannique sur l’île de Diego Garcia, pourrait aussi ajouter à ces tensions.”Le plus grand risque est que Trump continue de réprimander l’Ukraine et l’Europe et peut-être même le Royaume-Uni, embarrassant Starmer et portant atteinte à la crédibilité du Royaume-Uni”, estime Evie Aspinall. 

Allemagne : la Bundesbank enregistre sa première perte depuis 1979

La banque centrale allemande a fait état mardi d’une perte historique de 19,2 milliards d’euros en 2024, sa première depuis 1979, ce qui prive le gouvernement de soutien financier pour son budget déjà difficile à boucler.En cause: les taux élevés de la Banque centrale européenne.À partir de l’été 2022, la BCE a rapidement relevé les taux pour maîtriser l’inflation élevée en zone euro, avant de les abaisser à partir de juin dernier une fois la déflation confirmée.La hausse des taux a accru les dépenses d’intérêts des banques centrales de la zone euro, comme la Bundesbank, qui rémunèrent les banques commerciales sur une partie des dépôts dormant à leurs guichets.Dans le même temps les recettes s’amenuisent car de nombreux emprunts d’Etat et obligations d’entreprises achetés massivement par la Bundesbank et les autres banques centrales nationales pendant les années de crise offrent des rendements faibles.La Bundesbank avait aussi terminé les quatre derniers exercices dans le rouge mais avait comblé les trous en puisant dans ses réserves, ce qui avait permis d’afficher des comptes à l’équilibre.D’autres pertes sont également probables pour les années à venir, même si “le pic devrait être dépassé”, a déclaré le président de la Bundesbank, Joachim Nagel, lors de la présentation des résultats annuels.En temps normal, le ministère fédéral des Finances prévoit un gain de plusieurs milliards d’euros de la Bundesbank dans le budget fédéral. En 2019, le ministre de l’époque, le social-démocrate Olaf Scholz, avait pu se réjouir d’un bénéfice record de 5,85 milliards d’euros par la “Buba” venant grossir les recettes de l’Etat. Des recettes dont le prochain gouvernement mené par le conservateur Friedrich Merz, qui peine déjà à trouver des financements pour ses projets, devra encore se passer un moment.

En Europe, près de 76.000 enfants meurent chaque année avant l’âge de 5 ans

Les complications liées à la prématurité, l’asphyxie à la naissance, ou les infections ont causé le décès, en partie évitable, de 75.647 enfants avant leur 5ème anniversaire en Europe en 2022, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié mardi.Les anomalies congénitales du coeur et le sepsis néonatal (septicémie) comptent également parmi les cinq raisons principales de cette mortalité, selon cette étude portant sur 53 pays d’Europe et d’Asie centrale, dont les 27 de l’UE, représentant 930 millions d’habitants.”De nombreux nourrissons et enfants meurent encore de façon injustifiée avant l’âge de cinq ans”, écrit l’OMS Europe dans son bilan triennal publié mardi.”Dans certains pays, la mortalité des enfants de moins de cinq ans, et même la mortalité maternelle, stagne, augmente ou s’inverse (…) ce n’est pas le moment de se reposer sur ses lauriers”, a dit une responsable de santé publique de l’agence, Natasha Muscat, lors d’une conférence de presse en ligne.Si le taux de mortalité des moins de cinq ans reste très faible en Europe, les écarts entre les pays les mieux et les moins bien classés sont considérables.Ainsi, la plupart des pays de l’Union européenne compte entre 1,5 et 4,1 décès pour 1.000 naissances, à l’opposé du Turkménistan et du Tadjikistan, où ce taux est compris entre 18,2 et 40,4. “Réduire cet écart demeure un défi”, écrit l’agence.La région, qui abrite des systèmes de santé parmi les plus solides au monde, stagne voire régresse sur une série d’indicateurs, notamment en matière de santé des enfants et des adolescents, souligne l’OMS.- “Menaces nouvelles et évolutives” -D’autres problématiques liées à la santé des enfants et des adolescents assombrissent le tableau: un adolescent sur cinq souffre d’un trouble mental, le suicide reste la première cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans, les filles signalent systématiquement un niveau de bien-être mental inférieur à celui des garçons. “Nos jeunes sont confrontés à des menaces nouvelles et évolutives”, a noté lors du point presse le directeur régional de l’OMS, Hans Kluge.Ainsi 15% des adolescents déclarent avoir été victimes de cyberharcèlement, un adolescent sur 10 âgé de 13 à 15 ans consomme du tabac et près d’un enfant sur trois ayant atteint l’âge scolaire est en surpoids, 1 sur 8 en état d’obésité.L’organisation a lancé une consultation avec les 53 États membres pour définir les priorités et les actions à mener lors des cinq prochaines années.Pour M. Kluge, il est urgent de se réformer car non seulement les virus ne respectent pas les frontières mais la population européenne vieillit – la part des seniors (plus de 65 ans) est supérieure à celle des moins de 15 ans – et son mode de vie (obésité, tabagisme, consommation d’alcool) inquiète.”La région européenne doit être audacieuse et innovante dans ses efforts pour construire des sociétés plus saines et plus stables, mais elle doit aussi réaliser que la sécurité sanitaire est essentielle à la sécurité nationale et internationale”, a-t-il dit, notant que nos systèmes de santé n’étaient pas mieux préparés aux urgences sanitaires qu’avant la pandémie de Covid-19.

En Europe, près de 76.000 enfants meurent chaque année avant l’âge de 5 ans

Les complications liées à la prématurité, l’asphyxie à la naissance, ou les infections ont causé le décès, en partie évitable, de 75.647 enfants avant leur 5ème anniversaire en Europe en 2022, selon un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publié mardi.Les anomalies congénitales du coeur et le sepsis néonatal (septicémie) comptent également parmi les cinq raisons principales de cette mortalité, selon cette étude portant sur 53 pays d’Europe et d’Asie centrale, dont les 27 de l’UE, représentant 930 millions d’habitants.”De nombreux nourrissons et enfants meurent encore de façon injustifiée avant l’âge de cinq ans”, écrit l’OMS Europe dans son bilan triennal publié mardi.”Dans certains pays, la mortalité des enfants de moins de cinq ans, et même la mortalité maternelle, stagne, augmente ou s’inverse (…) ce n’est pas le moment de se reposer sur ses lauriers”, a dit une responsable de santé publique de l’agence, Natasha Muscat, lors d’une conférence de presse en ligne.Si le taux de mortalité des moins de cinq ans reste très faible en Europe, les écarts entre les pays les mieux et les moins bien classés sont considérables.Ainsi, la plupart des pays de l’Union européenne compte entre 1,5 et 4,1 décès pour 1.000 naissances, à l’opposé du Turkménistan et du Tadjikistan, où ce taux est compris entre 18,2 et 40,4. “Réduire cet écart demeure un défi”, écrit l’agence.La région, qui abrite des systèmes de santé parmi les plus solides au monde, stagne voire régresse sur une série d’indicateurs, notamment en matière de santé des enfants et des adolescents, souligne l’OMS.- “Menaces nouvelles et évolutives” -D’autres problématiques liées à la santé des enfants et des adolescents assombrissent le tableau: un adolescent sur cinq souffre d’un trouble mental, le suicide reste la première cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans, les filles signalent systématiquement un niveau de bien-être mental inférieur à celui des garçons. “Nos jeunes sont confrontés à des menaces nouvelles et évolutives”, a noté lors du point presse le directeur régional de l’OMS, Hans Kluge.Ainsi 15% des adolescents déclarent avoir été victimes de cyberharcèlement, un adolescent sur 10 âgé de 13 à 15 ans consomme du tabac et près d’un enfant sur trois ayant atteint l’âge scolaire est en surpoids, 1 sur 8 en état d’obésité.L’organisation a lancé une consultation avec les 53 États membres pour définir les priorités et les actions à mener lors des cinq prochaines années.Pour M. Kluge, il est urgent de se réformer car non seulement les virus ne respectent pas les frontières mais la population européenne vieillit – la part des seniors (plus de 65 ans) est supérieure à celle des moins de 15 ans – et son mode de vie (obésité, tabagisme, consommation d’alcool) inquiète.”La région européenne doit être audacieuse et innovante dans ses efforts pour construire des sociétés plus saines et plus stables, mais elle doit aussi réaliser que la sécurité sanitaire est essentielle à la sécurité nationale et internationale”, a-t-il dit, notant que nos systèmes de santé n’étaient pas mieux préparés aux urgences sanitaires qu’avant la pandémie de Covid-19.