Plombé par des ventes en chute libre en Europe, Tesla dévisse à Wall Street

L’action du pionnier des véhicules électriques Tesla chute de plus de 8% mardi à Wall Street, après l’annonce de ventes divisées par deux en Europe à cause d’un changement de gamme et possiblement des prises de position de son patron Elon Musk qui rebuteraient les acheteurs.Vers 17H30 GMT, le cours de l’entreprise dévissait de 8,23% à 303,34 dollars, et la capitalisation boursière de Tesla dégringolait en conséquence sous les 1.000 milliards de dollars.Depuis mi-décembre, le constructeur a perdu un tiers de sa valorisation en Bourse et en quelques heures mardi a effacé plus de 80 milliards de capitalisation boursière.Le cours de l’action Tesla avait bondi après l’élection présidentielle américaine de 2024, les investisseurs pariant que la proximité d’Elon Musk avec Donald Trump pourrait être favorable à ses entreprises.Désormais, “nous pensons que Tesla est clairement confronté à des défis en Europe et que les problèmes liés à l’image de Musk ajoutent aux vents contraires”, estime auprès de l’AFP Dan Ives, de Wedbush Securities.Malgré un bond des immatriculations de véhicules électriques en Europe (+34% sur un an), les ventes de Tesla ont été en chute libre en début d’année, selon des données publiées mardi par l’Association des constructeurs européens (ACEA).D’après l’ACEA, il y a eu 7.517 immatriculations de véhicules Tesla en janvier 2025 dans l’Union européenne, contre plus de 15.000 un an plus tôt.Les ventes du groupe patinent à cause d’un changement de gamme, avec notamment l’arrivée de modèles à bas coût, dont la production devrait commencer au premier semestre, a assuré fin janvier Tesla.- Vents contraires -Mais selon Dan Ives, les “vents contraires” auxquels fait face Tesla sont aussi liés, à “10 à 15%”, aux comportements anti-Musk des consommateurs.Proche allié de Donald Trump, Elon Musk dirige la “commission pour l’efficacité gouvernementale” (Doge), dont les équipes vont de service en service pour tailler dans les dépenses et licencier du personnel de la bureaucratie fédérale, jugée trop lourde et coûteuse par le président américain et ses soutiens.Mardi, M. Musk a donné une nouvelle chance aux fonctionnaires fédéraux américains de justifier de leur activité professionnelle sous peine d’être renvoyés, en repoussant sine die l’échéance de son ultimatum.Le milliardaire a aussi affiché son soutien au parti d’extrême droite allemand de l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) après son résultat record aux législatives.Les opinions politiques d’Elon Musk en Europe et en Allemagne ne sont “pas la meilleure chose pour les ventes de Tesla”, a déclaré l’analyste Dan Ives.

L’Ordre des médecins: un gendarme professionnel régulièrement accusé de corporatisme

L’Ordre des médecins, mis en cause pour son attitude face au chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec, est chargé d’assurer la discipline dans la profession médicale, mais il est régulièrement accusé d’avoir une approche trop corporatiste et conservatrice.Tous les médecins doivent être inscrits à un ordre départemental pour avoir le droit d’exercer la médecine, sous peine d’être accusé d’exercice illégal de la médecine. Il revient aux ordres départementaux et à leurs instances, élues par les praticiens, de vérifier la qualification du médecin candidat à l’inscription. Les ordres départementaux sont également chargés de veiller au respect de la déontologie médicale par les praticiens. Ils sont ainsi chargés de recueillir les doléances et plaintes contre les médecins dans l’exercice de leur activité, et le cas échéant de présenter ces médecins devant une chambre disciplinaire régionale. Celle-ci peut notamment prononcer des peines d’avertissement, de blâme ou d’interdiction d’exercice, temporaire ou définitive. Un appel est possible devant la chambre disciplinaire nationale.Dans un rapport de 2019, la Cour des comptes a dénoncé “un manque de rigueur dans le traitement des plaintes” contre les médecins, et “une justice disciplinaire marquée par les dysfonctionnements”.En matière d’agressions sexuelles notamment, “les conseils départementaux prennent rarement l’initiative” de lancer une procédure disciplinaire, et “s’associent également peu aux plaintes des patients, sauf lorsque le médecin mis en cause reconnaît les faits”, souligne le rapport.Au procès du chirurgien pédocriminel Le Scouarnec, qui s’est ouvert lundi à Vannes, l’Ordre des médecins s’est porté partie civile au grand dam des assocations de défense des victimes, et de certains médecins, qui lui reprochent son inaction.”L’ordre des médecins a fermé les yeux” sur le cas Le Scouarnec “alors qu’il n’arrête pas de nous dire qu’il est le garant de l’intégrité de la profession médicale”, a accusé mardi Bernard Coadou, médecin bordelais à la retraite et co-signataire avec 57 confrères d’un courrier dénonçant la “co-responsabilité” de l’Ordre dans l’affaire.L’Ordre “n’a pas du tout sa place sur le banc des parties civiles et des victimes”, a-t-il déclaré à l’AFP.”Sur-représentation d’hommes âgés”Selon la Cour, de 2014 à 2017, 150 plaintes ont été déposées auprès de l’Ordre pour des faits à caractère sexuels, soit à peu près 3,5% du total des plaintes. De leur côté, les associations de patients relèvent que l’Ordre, lent à donner suite aux doléances de patients, peut être en revanche très prompt à poursuivre pour non-confraternité les médecins qui dénoncent les pratiques de leurs confrères.La Cour des comptes avait étrillé l’Ordre sur de nombreux autres aspects, notant qu’il était marqué par “des problèmes de gouvernance”, “de sérieuses défaillances de gestion”.”La sur-représentation d’hommes (91%) âgés et retraités (40%) au sein du Conseil national, ainsi que la longévité des mandats exercés, ne favorisent pas la prise de conscience d’un changement nécessaire”, avait noté la Cour.Depuis des mesures correctives ont été mises en Å“uvre. La parité homme-femme est progressivement mise en place dans les instances. L’Ordre national a par ailleurs resserré son contrôle sur les ordres départementaux, notamment en ce qui concerne le traitement des plaintes.En 2024, la cotisation annuelle obligatoire pour un médecin actif était de 353 euros (101 euros pour un médecin retraité). Il y avait 322.973 médecins (actifs ou retraités) inscrits à l’Ordre, que préside depuis 2022 le docteur François Arnault, ancien ORL à Châtellerault.La création de l’Ordre des médecins avait été envisagée avant guerre, mais c’est Vichy qui met en place en octobre 1940 un Conseil supérieur de l’Ordre, aux membres désignés par le gouvernement. A la Libération, l’Ordre des médecins actuel est créé par une ordonnance du gouvernement provisoire.     Les ordres professionnels existent chez d’autres professions de soignants, comme les chirurgiens-dentistes, les kinésithérapeutes, les sage-femmes et les infirmiers et infirmières. 

‘Process is the punishment’: The rise of SLAPP suits in the US

What do Donald Trump’s lawsuit against an Iowa pollster, a $300 million case against Greenpeace by an oil pipeline operator, and companies suing customers over negative reviews have in common?They’ve all been labeled SLAPPs — Strategic Lawsuits Against Public Participation — legal actions intended to silence critics and suppress free speech by dragging defendants into costly, time-consuming litigation.”The process itself is the punishment,” said Sushma Raman, interim executive director of Greenpeace, referring to a lawsuit filed against the organization by Energy Transfer, the operator of the Dakota Access Pipeline.Companies that file such suits argue they are legitimate efforts to protect themselves from defamation or recover damages. Energy Transfer, for its part, told AFP it supports “the rights of all Americans to express their opinions and lawfully protest.”- Abusive process -The term “SLAPP” was coined by two University of Denver professors in the late 1980s, and Washington state became the first to pass an anti-SLAPP law in 1989.Media lawyer Thomas Burke, author of the book “Anti-SLAPP Litigation,” told AFP that SLAPP suits make up “80 percent or more of the big lawsuits” against the media and environmentalists. He worked on the largest anti-SLAPP settlement in US history, defending the Center for Investigative Reporting against a lawsuit by Planet Aid over a Mother Jones report about its activities in Malawi. The case was dismissed in 2021 under California’s anti-SLAPP law, with Planet Aid ordered to pay nearly $2 million.Then-private citizen Trump once sued a book author and publisher for $6 billion over claims about his net worth. The lawsuit was dismissed, but without an anti-SLAPP law, the defendants couldn’t recover legal costs. Trump later bragged, “I spent a couple of bucks on legal fees, and they spent a whole lot more. I did it to make his life miserable, which I’m happy about.” The president is currently suing an Iowa pollster over an incorrect prediction, alleging election interference. Kevin Goldberg of the Freedom Forum told AFP that while the US Constitution enshrines free speech protections, many people don’t realize they can still be sued — along with the significant financial burden, time commitment, and stress that come with it.- Anti-SLAPP laws -Today, 35 states and the capital Washington have anti-SLAPP statutes.To proceed, plaintiffs must overcome significant legal hurdles, such as proving their case can withstand a First Amendment defense or demonstrating “actual malice,” that the statements were made with reckless disregard for the truth.But no law yet exists at the national level.”So if plaintiffs who just want to shut organizations want to sue, they’re going to do their level best to get into federal court,” said Burke.A key feature of anti-SLAPP laws is that they require plaintiffs to cover defendants’ legal fees, acting as a strong deterrent against frivolous lawsuits.”Real people are affected by SLAPPs just as much as anybody else,” said Goldberg explaining that most cases fly under the radar, targeting ordinary individuals — from those posting negative reviews to local bloggers exposing shady business practices.

Pour Fabien Roussel, “la première menace” pour les agriculteurs, c’est l’Ukraine

Le patron du Parti communiste français Fabien Roussel a jugé mardi que “la première menace pour les agriculteurs français était “l’Ukraine”, et appelé à “entendre la demande de la Russie” de ne pas intégrer l’Ukraine dans l’Otan.Fabien Roussel, venu au Salon de l’agriculture en compagnie d’une délégation d’élus PCF pour apporter son “soutien au monde agricole”, a estimé lors d’une conférence de presse que “pour l’agriculture, la première menace ce n’est pas les Etats-unis, c’est l’Ukraine”, l’un des principaux producteurs de céréales au monde.”C’est pour cette raison que l’intégration de l’Ukraine en Europe pose problème”, a-t-il ajouté.Concernant le conflit en Ukraine, Fabien Roussel espère que “la paix puisse arriver mais il faut qu’elle soit durable”.”Il faut un accord de paix solide qui apporte des garanties à chaque partie”, a-t-il insisté, évoquant la nécessité “d’apporter des garanties de sécurité à l’Ukraine”, mais appelant aussi à “entendre ce que demande la Russie: la non-intégration de l’Ukraine dans l’Otan”.”Il faut que chacun accepte de concéder du terrain”, a souligné le secrétaire national des communistes, qui “demande au président de la République d’envisager que l’Ukraine ne rentre pas dans l’Otan”. En visite également au salon, l’ex-député insoumis François Ruffin, désormais intégré au groupe des Ecologistes à l’Assemblée, a lui aussi dit son opposition à l’ouverture des marches européens à l’Ukraine.Il a rappelé qu’au début de la guerre en Ukraine, “on a ouvert les vannes pour les Å“ufs, pour la volaille, pour les céréales et l’Ukraine, ne trouvant pas ses marchés qu’elle avait auparavant en Afrique du Nord, s’est retournée vers l’intérieur de l’Union européenne, ce qui a produit quand même une crise agricole”. “Là est en discussion le fait que, comme ça bloque sur le terrain militaire, géopolitique, diplomatique, il y ait, en compensation, une ouverture des marchés européens pour la production agricole ukrainienne. Je dis pour ma part que c’est non”, a-t-il expliqué à l’AFP, précisant s’être engagé en ce sens auprès des syndicats agricoles. “Je dis oui à un appui diplomatique” et “politique à l’Ukraine et je dis non” à “l’ouverture des marchés européens aux fermes usines ukrainiennes”, a-t-il insisté. “Sinon c’est tuer l’agriculture française”.

Le rappeur MHD jugé en appel pour meurtre

Le rappeur MHD est jugé cette semaine en appel à Créteil, après avoir été condamné en 2023 pour un meurtre commis en 2018 dans le cadre d’un règlement de compte entre bandes rivales. MHD, de son vrai nom Mohamed Sylla, comparaît libre, comme deux autres de ses quatre co-accusés. Ils sont jugés en appel par la cour d’assises du Val-de-Marne située à Créteil, au sud de Paris, et interrogés à compter de mardi après-midi. Viendront ensuite les réquisitions de l’avocat général, prévues jeudi. Le verdict est espéré pour vendredi, après les derniers mots des accusés. Dans cette affaire, “c’est la loi du silence qui s’applique”, a commenté auprès de l’AFP Me Jean-Christophe Tymoczko, avocat de l’un des co-accusés de MHD, après plusieurs jours d’auditions de témoins. Son client, qui a ouvert mardi le bal des interrogatoires, a déclaré aux juges que sa présence et celle de MHD sur le lieu des faits, rapportée par des témoins, était “une rumeur que les gens ont répété”. En première instance, l’artiste avait clamé son innocence.La cour d’assises de Paris avait condamné MHD, le 24 septembre 2023, à douze ans de réclusion criminelle, dans un procès où les peines des huit accusés allaient de 10 à 18 ans d’emprisonnement. Ils doivent répondre de la mort de Loïc K. : dans la nuit du 5 au 6 juillet 2018, le jeune homme âgé de 23 ans, avait été renversé volontairement par une Mercedes dans le Xe arrondissement de Paris, puis passé à tabac par une dizaine d’hommes et lacéré de coups de couteaux, décédant quelques minutes après leur départ. Au cÅ“ur du dossier, un règlement de comptes entre jeunes de la cité des Chaufourniers, surnommée la “cité rouge”, d’où viennent les accusés, et celle, voisine, de la Grange aux Belles, situées dans les Xe et XIXe arrondissements.Cette affaire a porté un coup de frein à la carrière de MHD, pionnier de l'”afro-trap”, un mélange de hip-hop et de musiques africaines qui lui avait permis une ascension fulgurante sur la scène musicale. 

Ukraine : les Européens se réunissent mercredi, la Russie salue la position de Trump

Les dirigeants des 27 Etats membres de l’UE se réuniront mercredi en visioconférence pour un débriefing de la rencontre, centrée sur l’Ukraine, entre Emmanuel Macron et Donald Trump à Washington, Moscou saluant pour sa part la “position équilibrée” du président américain.Une trêve à brève échéance dans les combats évoquée lundi à l’occasion de la visite aux Etats-Unis du président français, un feu vert de la Russie à une participation européenne au règlement du conflit : les alliés de Kiev se prennent timidement à espérer un tournant après plus de trois années de guerre, tout en mettant en garde contre un accord qui équivaudrait à une “capitulation” de l’Ukraine.Une prudence d’autant plus compréhensible que, sur le terrain, les forces russes poursuivent leurs frappes.L’armée de l’air ukrainienne a ainsi annoncé mardi avoir abattu 133 des 213 drones envoyés et six des sept missiles de croisière tirés dans la nuit par la Russie sur une grande partie du territoire ukrainien, les autorités locales faisant état de plusieurs blessés.Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé avoir visé “des infrastructures d’aérodromes militaires” et assuré que “les objectifs” avaient été “atteints”.La Russie, qui s’est emparée de 20% de la superficie de l’Ukraine, martèle qu’elle ne cessera les hostilités que lorsque les négociations de paix aboutiront à un résultat qui lui “conviendra” : elle réclame notamment une renonciation des Ukrainiens à rejoindre l’Otan et que cinq régions qu’elle occupe entièrement ou partiellement lui soient cédées.- Visioconférence -“En préparation du Conseil européen extraordinaire du 6 mars, j’organise une visioconférence des membres du Conseil européen”, a annoncé mardi sur X son président Antonio Costa.Ce sommet au début du mois prochain à Bruxelles se déroulera, selon ses termes, à “un moment décisif pour l’Ukraine et la sécurité européenne”.Depuis l’entretien téléphonique qu’ont eu Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine le 12 février, les Européens tentent de préparer une réponse aux échanges entre Américains et Russes, dont ils ont été jusqu’à présent exclus.Au cours de ses discussions à la Maison Blanche, Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d’apporter des “garanties de sécurité” pour éviter que la Russie ne repasse à l’avenir à l’attaque.”Nous voulons un deal rapide mais pas un accord qui soit fragile”, a insisté le président français, pour qui la paix ne peut en outre “pas signifier la capitulation de l’Ukraine”.En parallèle de la rencontre à Washington, les fissures entre Européens et Américains se sont matérialisées de manière spectaculaire à l’ONU où les Etats-Unis, rejoignant Russes et Nord-Coréens, ont voté contre une résolution réaffirmant le soutien à l’Ukraine et à son intégrité territoriale.L’occasion pour le Kremlin de saluer mardi, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, la “position beaucoup plus équilibrée” des Etats-Unis, tout en disant ne pas voir de “signe d’équilibre” chez les Européens.- “D’ici quelques semaines” -Lundi, Emmanuel Macron a tenté d’infléchir la position de Donald Trump, comme le fera jeudi le Premier ministre britannique Keir Starmer.Depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier, le milliardaire républicain a en effet opéré un revirement dans la politique américaine à l’égard de l’Ukraine. Il a multiplié les invectives à l’encontre de son président Volodymyr Zelensky, lui attribuant la responsabilité de la guerre, et a directement négocié avec Moscou en laissant Kiev et les Européens à l’écart. Il a même fait miroiter “des opérations majeures de développement économique” à la Russie, laquelle a souligné mardi en retour l’existence d’un “potentiel assez large” de coopération avec les États-Unis pour développer les importantes réserves de minerais stratégiques en Russie et en territoires ukrainiens occupés.La guerre en Ukraine pourrait prendre fin “d’ici quelques semaines”, a assuré lundi Donald Trump, disant par ailleurs que M. Zelensky pourrait se rendre à Washington “cette semaine ou la suivante” pour parapher l’accord sur l’accès des Américains aux ressources minières ukrainiennes qu’il exige en compensation du soutien militaire à Kiev.”Il faut d’abord une trêve. Je pense qu’elle pourrait être conclue dans les semaines à venir”, a lui aussi jugé M. Macron, après avoir vu le locataire de la Maison Blanche.- Participation européenne -Une nouvelle rencontre entre diplomates russes et américains est prévue pour la fin de la semaine, selon Moscou, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Marco Rubio.Pendant ce temps, le Royaume-Uni et la France travaillent à un plan de déploiement d’une force européenne en Ukraine, une fois un accord de paix conclu, afin de dissuader la Russie d’un nouvelle attaque. Ces deux pays espèrent en contrepartie de “solides garanties de sécurité” américaines.M. Trump a assuré lundi que M. Poutine accepterait ce scénario. Le chef de l’Etat russe s’est pour sa part simplement dit, le même jour, ouvert à une participation européenne au règlement du conflit : “Les Européens, mais aussi d’autres pays, ont le droit et la possibilité de participer. Et nous respectons cela”, a-t-il lancé à la télévision.D’autant que l’Ukraine aura besoin de 524 milliards de dollars (506 milliards d’euros) pour son redressement et sa reconstruction, selon une nouvelle estimation donnée mardi par la Banque Mondiale.

Ukraine : les Européens se réunissent mercredi, la Russie salue la position de Trump

Les dirigeants des 27 Etats membres de l’UE se réuniront mercredi en visioconférence pour un débriefing de la rencontre, centrée sur l’Ukraine, entre Emmanuel Macron et Donald Trump à Washington, Moscou saluant pour sa part la “position équilibrée” du président américain.Une trêve à brève échéance dans les combats évoquée lundi à l’occasion de la visite aux Etats-Unis du président français, un feu vert de la Russie à une participation européenne au règlement du conflit : les alliés de Kiev se prennent timidement à espérer un tournant après plus de trois années de guerre, tout en mettant en garde contre un accord qui équivaudrait à une “capitulation” de l’Ukraine.Une prudence d’autant plus compréhensible que, sur le terrain, les forces russes poursuivent leurs frappes.L’armée de l’air ukrainienne a ainsi annoncé mardi avoir abattu 133 des 213 drones envoyés et six des sept missiles de croisière tirés dans la nuit par la Russie sur une grande partie du territoire ukrainien, les autorités locales faisant état de plusieurs blessés.Le ministère russe de la Défense a de son côté affirmé avoir visé “des infrastructures d’aérodromes militaires” et assuré que “les objectifs” avaient été “atteints”.La Russie, qui s’est emparée de 20% de la superficie de l’Ukraine, martèle qu’elle ne cessera les hostilités que lorsque les négociations de paix aboutiront à un résultat qui lui “conviendra” : elle réclame notamment une renonciation des Ukrainiens à rejoindre l’Otan et que cinq régions qu’elle occupe entièrement ou partiellement lui soient cédées.- Visioconférence -“En préparation du Conseil européen extraordinaire du 6 mars, j’organise une visioconférence des membres du Conseil européen”, a annoncé mardi sur X son président Antonio Costa.Ce sommet au début du mois prochain à Bruxelles se déroulera, selon ses termes, à “un moment décisif pour l’Ukraine et la sécurité européenne”.Depuis l’entretien téléphonique qu’ont eu Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine le 12 février, les Européens tentent de préparer une réponse aux échanges entre Américains et Russes, dont ils ont été jusqu’à présent exclus.Au cours de ses discussions à la Maison Blanche, Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité d’apporter des “garanties de sécurité” pour éviter que la Russie ne repasse à l’avenir à l’attaque.”Nous voulons un deal rapide mais pas un accord qui soit fragile”, a insisté le président français, pour qui la paix ne peut en outre “pas signifier la capitulation de l’Ukraine”.En parallèle de la rencontre à Washington, les fissures entre Européens et Américains se sont matérialisées de manière spectaculaire à l’ONU où les Etats-Unis, rejoignant Russes et Nord-Coréens, ont voté contre une résolution réaffirmant le soutien à l’Ukraine et à son intégrité territoriale.L’occasion pour le Kremlin de saluer mardi, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, la “position beaucoup plus équilibrée” des Etats-Unis, tout en disant ne pas voir de “signe d’équilibre” chez les Européens.- “D’ici quelques semaines” -Lundi, Emmanuel Macron a tenté d’infléchir la position de Donald Trump, comme le fera jeudi le Premier ministre britannique Keir Starmer.Depuis son arrivée au pouvoir le 20 janvier, le milliardaire républicain a en effet opéré un revirement dans la politique américaine à l’égard de l’Ukraine. Il a multiplié les invectives à l’encontre de son président Volodymyr Zelensky, lui attribuant la responsabilité de la guerre, et a directement négocié avec Moscou en laissant Kiev et les Européens à l’écart. Il a même fait miroiter “des opérations majeures de développement économique” à la Russie, laquelle a souligné mardi en retour l’existence d’un “potentiel assez large” de coopération avec les États-Unis pour développer les importantes réserves de minerais stratégiques en Russie et en territoires ukrainiens occupés.La guerre en Ukraine pourrait prendre fin “d’ici quelques semaines”, a assuré lundi Donald Trump, disant par ailleurs que M. Zelensky pourrait se rendre à Washington “cette semaine ou la suivante” pour parapher l’accord sur l’accès des Américains aux ressources minières ukrainiennes qu’il exige en compensation du soutien militaire à Kiev.”Il faut d’abord une trêve. Je pense qu’elle pourrait être conclue dans les semaines à venir”, a lui aussi jugé M. Macron, après avoir vu le locataire de la Maison Blanche.- Participation européenne -Une nouvelle rencontre entre diplomates russes et américains est prévue pour la fin de la semaine, selon Moscou, après celle du 18 février en Arabie saoudite des ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Marco Rubio.Pendant ce temps, le Royaume-Uni et la France travaillent à un plan de déploiement d’une force européenne en Ukraine, une fois un accord de paix conclu, afin de dissuader la Russie d’un nouvelle attaque. Ces deux pays espèrent en contrepartie de “solides garanties de sécurité” américaines.M. Trump a assuré lundi que M. Poutine accepterait ce scénario. Le chef de l’Etat russe s’est pour sa part simplement dit, le même jour, ouvert à une participation européenne au règlement du conflit : “Les Européens, mais aussi d’autres pays, ont le droit et la possibilité de participer. Et nous respectons cela”, a-t-il lancé à la télévision.D’autant que l’Ukraine aura besoin de 524 milliards de dollars (506 milliards d’euros) pour son redressement et sa reconstruction, selon une nouvelle estimation donnée mardi par la Banque Mondiale.

Tesla shares slump 9% on disappointing Europe sales

Shares of the US electric vehicle pioneer Tesla slumped as much as nine percent Tuesday, as investors digested disappointing European sales and chief executive Elon Musk’s aggressive foray into politics.The auto giant sold less than 10,000 units in Europe last month, down around 45 percent from a year earlier.Tesla’s shares fell nine percent in early trading before paring some losses to trade down 8.1 percent at around 12:15 pm local time in Washington (1715 GMT).The decline in the company’s share price dragged its market capitalization back below $1 trillion for the first time since November 2024.Musk has taken on a high-profile advisory role in US President Donald Trump’s administration, charged with slashing government spending.He has also voiced strong support for far-right political leaders in Europe — including in the recent German elections — sparking criticism from some European politicians. “Tesla is clearly facing challenges in Europe and the Musk brand issues are adding to the headwinds,” Wedbush Securities analyst Dan Ives told AFP in a message, estimating that between 10 and 15 percent of these headwinds were down to anti-Musk behavior. Tesla’s share price surged in the wake of the 2024 US presidential election, with investors betting that Musk’s proximity to Trump could help his companies succeed. The poor sales figures in Europe appear to have punctured that optimism — at least for now — and raised concerns that what may be popular in the United States could in fact be detrimental to the company’s success elsewhere.Musk’s political views in Europe and Germany are “not the best thing for Tesla sales,” Ives said, adding: “It’s like putting mustard on a slice of pizza.”Alongside its European struggles, Tesla also faces stiff competition from automakers like BYD in China — a key market for electric vehicles.Earlier this week, the company announced it would start offering advanced self-driving functions for its cars in China, shortly after BYD said it would introduce self-driving technology for nearly all its vehicles.Â