Assurance: Munich Re maintient ses objectifs malgré le coût record des incendies de Los Angeles

Le premier réassureur mondial Munich Re a indiqué mercredi que les incendies record qui ont frappé la Californie en janvier pourraient lui coûter 1,2 milliard d’euros, mais sans que cela ne remette en cause ses objectifs annuels.Cette estimation du coût d’assurance pour les incendies ayant touché Los Angeles et ses environs est jugée “raisonnable”, bien que “l’incertitude demeure élevée” quant au montant final, a déclaré Christoph Jurecka, directeur financier du groupe, lors d’une conférence téléphonique.Le groupe munichois, spécialisé dans la couverture des risques financiers des assureurs, considère cet événement comme le plus grand sinistre lié aux feux de forêt jamais enregistré par l’industrie de l’assurance. “Nous estimons les dommages pour le marché entre 35 et 40 milliards de dollars”, selon M. Jurecka.La part supportée par ce géant du secteur, qui est aussi assureur primaire en Californie, semble ainsi limitée.”Nous avons pris des décisions réfléchies ces dernières années concernant le risque d’incendie de forêt en Californie, et avons certainement réduit le risque par rapport à il y a 5 ans”, a expliqué le directeur financier.En d’autres termes, pour se protéger contre des pertes importantes dans cette région à haut risque d’incendie, Munich Re a pu jouer sur la taille de son portefeuille de clients ou modifier les conditions dans les contrats.La société météorologique privée AccuWeather avait estimé plus tôt les pertes économiques globales à entre 250 et 275 milliards de dollars, sans préciser la part des pertes assurées. Munich Re va ressentir l’impact de cette catastrophe sur le premier trimestre de 2025. – “Appétit” pour le risque -Malgré tout, Munich Re continue de prévoir un bénéfice net en hausse en 2025, à 6 milliards d’euros, comme communiqué en décembre. “L’année est encore longue”, mais la catastrophe en Californie “s’intègre parfaitement dans notre budget réservé pour les grands sinistres cette année”, a affirmé M. Jurecka.Pour l’année 2024, il a fait état d’un bénéfice net de 5,7 milliards d’euros en 2024, meilleur que les 5 milliards prévus mais conforme aux attentes des analystes interrogés par FactSet.Au quatrième trimestre, le résultat net est en léger retrait de 3% sur un an, à 979 millions d’euros, en deçà des attentes des analystes.Le groupe munichois a néanmoins décidé d’augmenter le dividende à 20 euros par action (contre 15 euros au titre de l’exercice 2023) et va lancer un programme de rachat d’actions de 2 milliards d’euros, portant le retour aux actionnaires à 4,6 milliards d’euros, selon un communiqué distinct publié mardi soir.Les sinistres majeurs ont coûté en tout l’an dernier 3,89 milliards d’euros, dont 2,64 milliards d’euros liés aux catastrophes naturelles, le plus coûteux étant l’ouragan Helene qui a frappé le sud-est des Etats-Unis (0,5 milliard d’euros).Au quatrième trimestre, l’ouragan Milton, dans la même région, a généré des pertes de 400 millions d’euros.Munich Re garde de “l’appétit pour couvrir les risques de grande envergure”, soit les ouragans, typhons ou tremblements de terre, y compris les incendies de forêt, tant que la “rémunération du risque est adéquate”, a expliqué le patron du groupe, Joachim Wenning.

Assurance: Munich Re maintient ses objectifs malgré le coût record des incendies de Los Angeles

Le premier réassureur mondial Munich Re a indiqué mercredi que les incendies record qui ont frappé la Californie en janvier pourraient lui coûter 1,2 milliard d’euros, mais sans que cela ne remette en cause ses objectifs annuels.Cette estimation du coût d’assurance pour les incendies ayant touché Los Angeles et ses environs est jugée “raisonnable”, bien que “l’incertitude demeure élevée” quant au montant final, a déclaré Christoph Jurecka, directeur financier du groupe, lors d’une conférence téléphonique.Le groupe munichois, spécialisé dans la couverture des risques financiers des assureurs, considère cet événement comme le plus grand sinistre lié aux feux de forêt jamais enregistré par l’industrie de l’assurance. “Nous estimons les dommages pour le marché entre 35 et 40 milliards de dollars”, selon M. Jurecka.La part supportée par ce géant du secteur, qui est aussi assureur primaire en Californie, semble ainsi limitée.”Nous avons pris des décisions réfléchies ces dernières années concernant le risque d’incendie de forêt en Californie, et avons certainement réduit le risque par rapport à il y a 5 ans”, a expliqué le directeur financier.En d’autres termes, pour se protéger contre des pertes importantes dans cette région à haut risque d’incendie, Munich Re a pu jouer sur la taille de son portefeuille de clients ou modifier les conditions dans les contrats.La société météorologique privée AccuWeather avait estimé plus tôt les pertes économiques globales à entre 250 et 275 milliards de dollars, sans préciser la part des pertes assurées. Munich Re va ressentir l’impact de cette catastrophe sur le premier trimestre de 2025. – “Appétit” pour le risque -Malgré tout, Munich Re continue de prévoir un bénéfice net en hausse en 2025, à 6 milliards d’euros, comme communiqué en décembre. “L’année est encore longue”, mais la catastrophe en Californie “s’intègre parfaitement dans notre budget réservé pour les grands sinistres cette année”, a affirmé M. Jurecka.Pour l’année 2024, il a fait état d’un bénéfice net de 5,7 milliards d’euros en 2024, meilleur que les 5 milliards prévus mais conforme aux attentes des analystes interrogés par FactSet.Au quatrième trimestre, le résultat net est en léger retrait de 3% sur un an, à 979 millions d’euros, en deçà des attentes des analystes.Le groupe munichois a néanmoins décidé d’augmenter le dividende à 20 euros par action (contre 15 euros au titre de l’exercice 2023) et va lancer un programme de rachat d’actions de 2 milliards d’euros, portant le retour aux actionnaires à 4,6 milliards d’euros, selon un communiqué distinct publié mardi soir.Les sinistres majeurs ont coûté en tout l’an dernier 3,89 milliards d’euros, dont 2,64 milliards d’euros liés aux catastrophes naturelles, le plus coûteux étant l’ouragan Helene qui a frappé le sud-est des Etats-Unis (0,5 milliard d’euros).Au quatrième trimestre, l’ouragan Milton, dans la même région, a généré des pertes de 400 millions d’euros.Munich Re garde de “l’appétit pour couvrir les risques de grande envergure”, soit les ouragans, typhons ou tremblements de terre, y compris les incendies de forêt, tant que la “rémunération du risque est adéquate”, a expliqué le patron du groupe, Joachim Wenning.

La grande distribution veut écouler les produits des agriculteurs en difficulté, avec l’aide des médias

Plusieurs enseignes de grande distribution, rassemblées au Salon de l’agriculture mercredi à l’initiative de l’animatrice Karine Le Marchand, ont dit vouloir aider les producteurs agricoles en difficulté à écouler leur production et appelé les médias à relayer des “alertes” quand le prix d’un fruit ou légume en surproduction est trop bas.”Les agriculteurs qui se déclarent en difficulté et qui emploient 2 salariés hors saisonniers pourront aller voir tous les magasins partenaires à moins de 100 kilomètres de chez eux”, a expliqué l’animatrice de l’émission L’Amour est dans le pré, où les agriculteurs cherchent l’amour.”Le prix ne sera pas négocié, il n’y aura pas d’intermédiaire” et ils seront payés sous 30 jours, a-t-elle assuré, précisant en outre que le dispositif est “réservé” aux producteurs qui ne vendent pas déjà en grandes surfaces.Le PDG de Carrefour et patron de la fédération patronale des supermarchés (FCD), Alexandre Bompard, a par ailleurs présenté une “alerte surproduction”, devant aider “les filières qui se retrouvent en surproduction”, notamment en raison de la multiplication des aléas climatiques.”Cela entraîne des déséquilibres de marché et le prix s’effondre”, dégradant ainsi le revenu des agriculteurs, a-t-il exposé.”Il faut une alerte et ce sera le rôle de France Agrimer” établissement public spécialiste des produits de l’agriculture et de la mer, “qui, quand il voit un prix en baisse de 15 à 20% pendant plusieurs jours pourra alerter sur un état de surproduction”, a-t-il poursuivi. “Il faut aussi des consommateurs qui aient envie du produit, qui comprennent qu’on est dans un moment de surproduction”, a exposé M. Bompard. L’idée est alors “de se tourner vers les patrons de médias ou de presse pour demander à accompagner pour ces moments d’alerte”, a-t-il indiqué. “Nous avons besoin que les grands organes de presse déclenchent des alertes surproduction. Dès lors qu’ils s’engagent, les consommateurs vont comprendre et on a la conviction qu’ils vont s’engager”, a encore détaillé le patron du seul distributeur du Cac 40.”On va demander aux médias d’être partenaires, on aura besoin d’eux”, a précisé Karine Le Marchand, qui a en outre indiqué que les produits concernés sont “essentiellement les fruits et légumes”.Dernier point annoncé mercredi par les patrons, outre Carrefour, des Mousquetaires/Intermarché Thierry Cotillard, de Coopérative U Dominique Schelcher, d’Auchan Guillaume Darrasse et de Casino et Monoprix Philippe Palazzi, la création d’un “observatoire des filières d’avenir” devant aider à la structuration de filières agricoles qui en auraient besoin.Le leader du secteur, E.Leclerc, et son médiatique représentant Michel-Edouard Leclerc ne font pas partie de l’initiative. Les magasins Leclerc “seront là demain”, veut croire Alexandre Bompard, tandis que Karine Le Marchand a estimé que “les consommateurs en tireront les conséquences”.”L’absence de Leclerc peut être problématique parce qu’au départ on avait un quatrième pilier, qu’on a dû abandonner parce qu’il n’était pas là. C’était de mettre la pression sur les industriels tous ensemble pour qu’ils soient sur la transparence de l’origine France”, a détaillé Mme Le Marchand.

Hamas says to swap four Israeli hostages’ bodies for prisoners

Hamas said it would exchange the bodies of four Israeli hostages for more than 600 Palestinian prisoners on Thursday, capping the first phase of a Gaza ceasefire deal.The United States said talks were on track for a second phase of the ceasefire deal that has largely held but whose complexity and long-drawn-out implementation have highlighted its fragility.In Israel on Wednesday, thousands of mourners gathered for the funeral procession of Shiri Bibas and her sons, who were killed in captivity in Gaza and had become symbols of the country’s hostage ordeal.The ceasefire has largely halted the Israel-Hamas war sparked by the October 7, 2023 attack, and has seen 25 hostages released alive so far in exchange for hundreds of prisoners.”Mediators have informed Hamas that the (hostage-prisoner) exchange will take place on Thursday… Hamas and other resistance factions will hand over four bodies of Israeli captives, and in return, Israel will release more than 600 Palestinian detainees,” a Hamas official told AFP.Another senior Hamas official said the “exchange will happen simultaneously”.In Washington, US President Donald Trump’s top envoy on the Middle East said Israeli representatives were en route to talks on the next phase of the ceasefire deal.”We’re making a lot of progress. Israel is sending a team right now as we speak,” Steve Witkoff told an event for the American Jewish Committee.”It’s either going to be in Doha or in Cairo, where negotiations will begin again with the Egyptians and the Qataris,” he said.Israel has yet to confirm its release, and has not commented on whether it is sending a delegation to discuss the second phase of the truce.This first phase is supposed to end on Saturday, but negotiations planned for the rest of the process — which were to begin in early February — have not yet started.Hamas has said it is ready to release “in one go” all the remaining hostages during the second phase.On Sunday, the group accused Israel of endangering the Gaza truce by delaying the release of more than 600 Palestinian prisoners.Israel justified the delay by citing concerns over how the hostages have been freed, with Prime Minister Benjamin Netanyahu describing the process as “humiliating ceremonies”.- Minute’s silence -Israel’s parliament held a minute of silence to mourn the deaths of three members of the Bibas family, as well as other victims of October 7 attack on Israel.”Yesterday, the funeral of Oded Lifshitz took place; today, the funeral of Shiri, Kfir and Ariel Bibas is taking place. We remember all the victims of October 7. We remember, and we will not forget,” said Amir Ohana, speaker of the Knesset.Since the ceasefire took effect on January 19, Hamas has released 25 living hostages in public ceremonies across Gaza, where masked, armed fighters have escorted the captives onto stages decorated with slogans.Israel has released more than 1,100 Palestinian prisoners.The International Committee of the Red Cross has urged all parties to carry out prisoner and hostage swaps “in a dignified and private manner”.In Israel, the prisoners are largely viewed as “terrorists” for the violent attacks they have carried out against civilians and security forces.For Palestinians, however, the releases are viewed as long-delayed justice with the prisoners often regarded as symbols of resistance against Israeli occupation.The two sides have accused each other of violating the ceasefire, but it has so far largely held.Israel vowed to destroy Hamas after its October 7 attack, the deadliest in the country’s history, and has made bringing back all hostages seized that day one of its war objectives.The attack that triggered the war resulted in the deaths of more than 1,200 people, most of them civilians, according to an AFP tally of official Israeli figures.Israel’s retaliation in Gaza killed more than 48,000 people, according to the health ministry in the Hamas-run territory, figures that the United Nations deems credible.- Bibas family funeral -In Israel, thousands of mourners gathered for the funeral procession of Shiri Bibas and her sons Kfir and Ariel.Israel’s national anthem was played as the black vehicle convoy passed through the crowd of mourners in the central city of Rishon LeZion, where the remains of the three hostages had been prepared for burial.”I think if I stop to think about it for more than a split second, I feel so sickened, so sickened,” said Simi Polonasky, 38, who travelled from Miami to support hostage families.”It’s not a regular situation: if you’re not feeling numb, you’re feeling so shattered and broken that it almost feels hard to continue,” she told AFP, starting to weep as she spoke.Their burial was set to take place at a private ceremony later.”The Bibas family, I think, is like the symbol of everything that happened to us since October 7,” said retired teacher Ayala Schlesinger Avidov, 72, visibly emotional as she spoke to AFP.”The two babies and the mother that did nothing to the world and were murdered in cold blood,” she added.

Nouvelle-Calédonie: début de négociations très attendues sur l’avenir institutionnel

Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a ouvert mercredi des négociations sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie avec l’ensemble des forces politiques locales, indépendantistes comme non-indépendantistes, dans l’archipel meurtri par les émeutes de 2024.”Après des premiers jours auprès des Calédoniens sur le terrain, une nouvelle étape s’ouvre ce (mercredi) matin avec le début des négociations sur l’avenir institutionnel. L’ensemble des formations politiques sont réunies autour d’une même table, pour la première fois depuis longtemps”, a annoncé le ministère des Outre-mer dans un communiqué.Les délégations se sont retrouvées mercredi au siège du haut-commissariat, le représentant de l’Etat sur place, à Nouméa. Tous les groupes invités ont répondu présents, y compris la délégation du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), le principal groupe indépendantiste qui avait confirmé sa présence mardi soir.Après une réunion avec l’ensemble des forces politiques indépendantistes et non-indépendantistes mercredi matin (dans la nuit à Paris), le ministre a reçu les différents mouvements en réunions bilatérales dans l’après-midi, avant une nouvelle séance plénière en soirée.”Les discussions se sont bien passées, tout le monde a accepté de jouer le jeu”, a indiqué à l’AFP le député non-indépendantiste, Nicolas Metzdorf, à l’issue de la rencontre.Les autres formations politiques n’ont pas souhaité s’exprimer, mais un participant a confirmé à l’AFP “un début de négociations serein”.Ces trilatérales – Etat, indépendantistes et non-indépendantistes – sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie sont les premières discussions mettant autour de la table ces trois acteurs depuis de brèves discussions à l’Elysée en septembre 2023, rapidement avortées à la suite de quoi le FLNKS avait annoncé suspendre le dialogue.Ce dernier s’était poursuivi entre loyalistes et indépendantistes mais était rompu depuis les violentes émeutes de mai 2024, qui ont fait 14 morts et plus de deux milliards d’euros de dégâts, en réaction au projet gouvernemental de dégel du corps électoral calédonien.- Séjour prolongé -Arrivé samedi à Nouméa, M. Valls a plaidé mardi pour la paix et le “vivre-ensemble” à la veille de l’ouverture des discussions.Après une arrivée mouvementé, des habitants pro-Calédonie française lui reprochant une posture jugé trop conciliante avec les indépendantistes et un déni des référendums d’autodétermination de 2018, 2020 et 2021, il avait une première fois réuni toutes les délégations lundi pour expliquer sa méthode et fixer ses axes de travail.Ceux-ci s’articulent autour du “lien avec la France”, qui englobe le droit à l’autodétermination, la décolonisation et la question ultra-sensible du corps électoral, de la “gouvernance” et des compétences des institutions locales et enfin de la définition d’un “nouveau contrat social”, avec l’accent mis sur la jeunesse.Outre le FLNKS, les délégations présentes sont l’Union nationale pour l’indépendance (UNI), récemment sortie du FLNKS, le Rassemblement et des Loyalistes réunissant les principales figures non-indépendantistes, ainsi que Calédonie ensemble (CE) et l’Eveil océanien (EO) aux positions plus modérées.Dans un communiqué, le ministère des Outre-mer a précisé que Manuel Valls a également convié “l’ensemble des maires du territoire pour un échange approfondi, afin de nourrir les discussions en cours”.”Le message porté est clair: sans compromis politique, pas d’avenir économique ; sans dialogue, pas de paix durable”, ajoute le communiqué. “La Nouvelle-Calédonie traverse un moment historique qui exige de chacun qu’il se hisse à la hauteur de ses responsabilités”, affirme M. Valls, cité dans le communiqué.Le ministre des Outre-mer a, par ailleurs, décidé de prolonger son séjour d’une journée, samedi, afin “de donner toutes les chances à la discussion”, a-t-il indiqué devant la presse à l’ouverture des négociations.

Nouvelle-Calédonie: début de négociations très attendues sur l’avenir institutionnel

Le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a ouvert mercredi des négociations sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie avec l’ensemble des forces politiques locales, indépendantistes comme non-indépendantistes, dans l’archipel meurtri par les émeutes de 2024.”Après des premiers jours auprès des Calédoniens sur le terrain, une nouvelle étape s’ouvre ce (mercredi) matin avec le début des négociations sur l’avenir institutionnel. L’ensemble des formations politiques sont réunies autour d’une même table, pour la première fois depuis longtemps”, a annoncé le ministère des Outre-mer dans un communiqué.Les délégations se sont retrouvées mercredi au siège du haut-commissariat, le représentant de l’Etat sur place, à Nouméa. Tous les groupes invités ont répondu présents, y compris la délégation du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), le principal groupe indépendantiste qui avait confirmé sa présence mardi soir.Après une réunion avec l’ensemble des forces politiques indépendantistes et non-indépendantistes mercredi matin (dans la nuit à Paris), le ministre a reçu les différents mouvements en réunions bilatérales dans l’après-midi, avant une nouvelle séance plénière en soirée.”Les discussions se sont bien passées, tout le monde a accepté de jouer le jeu”, a indiqué à l’AFP le député non-indépendantiste, Nicolas Metzdorf, à l’issue de la rencontre.Les autres formations politiques n’ont pas souhaité s’exprimer, mais un participant a confirmé à l’AFP “un début de négociations serein”.Ces trilatérales – Etat, indépendantistes et non-indépendantistes – sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie sont les premières discussions mettant autour de la table ces trois acteurs depuis de brèves discussions à l’Elysée en septembre 2023, rapidement avortées à la suite de quoi le FLNKS avait annoncé suspendre le dialogue.Ce dernier s’était poursuivi entre loyalistes et indépendantistes mais était rompu depuis les violentes émeutes de mai 2024, qui ont fait 14 morts et plus de deux milliards d’euros de dégâts, en réaction au projet gouvernemental de dégel du corps électoral calédonien.- Séjour prolongé -Arrivé samedi à Nouméa, M. Valls a plaidé mardi pour la paix et le “vivre-ensemble” à la veille de l’ouverture des discussions.Après une arrivée mouvementé, des habitants pro-Calédonie française lui reprochant une posture jugé trop conciliante avec les indépendantistes et un déni des référendums d’autodétermination de 2018, 2020 et 2021, il avait une première fois réuni toutes les délégations lundi pour expliquer sa méthode et fixer ses axes de travail.Ceux-ci s’articulent autour du “lien avec la France”, qui englobe le droit à l’autodétermination, la décolonisation et la question ultra-sensible du corps électoral, de la “gouvernance” et des compétences des institutions locales et enfin de la définition d’un “nouveau contrat social”, avec l’accent mis sur la jeunesse.Outre le FLNKS, les délégations présentes sont l’Union nationale pour l’indépendance (UNI), récemment sortie du FLNKS, le Rassemblement et des Loyalistes réunissant les principales figures non-indépendantistes, ainsi que Calédonie ensemble (CE) et l’Eveil océanien (EO) aux positions plus modérées.Dans un communiqué, le ministère des Outre-mer a précisé que Manuel Valls a également convié “l’ensemble des maires du territoire pour un échange approfondi, afin de nourrir les discussions en cours”.”Le message porté est clair: sans compromis politique, pas d’avenir économique ; sans dialogue, pas de paix durable”, ajoute le communiqué. “La Nouvelle-Calédonie traverse un moment historique qui exige de chacun qu’il se hisse à la hauteur de ses responsabilités”, affirme M. Valls, cité dans le communiqué.Le ministre des Outre-mer a, par ailleurs, décidé de prolonger son séjour d’une journée, samedi, afin “de donner toutes les chances à la discussion”, a-t-il indiqué devant la presse à l’ouverture des négociations.