Immigration: Bayrou menace de remettre en cause les accords de 1968 avec l’Algérie

Pas de volonté d'”escalade” avec l’Algérie, mais une menace de remettre en cause les accords de 1968: François Bayrou a réuni mercredi un comité interministériel sur l’immigration, sur fond de tensions croissantes avec Alger, ravivées avec l’attentat de Mulhouse.S’exprimant devant la presse à l’issue de ce comité, qui a rassemblé à Matignon une partie de son gouvernement, le Premier ministre a assuré qu’il ne voulait pas d'”escalade” avec l’Algérie.”Mais notre idée est que personne n’ignore la volonté du gouvernement français de ne pas accepter que perdure une situation aussi dommageable pour les relations entre l’Algérie et la France et pour la société française”, a ajouté M. Bayrou.Annoncé fin janvier puis reporté, ce comité interministériel s’est tenu quatre jours après l’attaque au couteau à Mulhouse (Haut-Rhin), perpétrée par un Algérien en situation irrégulière et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Une personne a été tuée et six autres blessées.”Les victimes (…) sont les victimes directes du refus d’application” des accords de 1968 entre Paris et Alger, a déploré le chef du gouvernement, précisant que l’assaillant avait été présenté “quatorze fois” aux autorités algériennes qui ont toujours refusé de le reprendre.La France, a-t-il indiqué, va demander à Alger “que soit réexaminée la totalité des accords et la manière dont (ils) sont exécutés”, dans un délai d'”un mois, six semaines”.”Pendant ce temps, va être présenté au gouvernement algérien une liste +d’urgence+ de personnes qui doivent pouvoir retourner dans leur pays et que nous considérons comme particulièrement sensibles”, a-t-il ajouté, sans en préciser le nombre.”S’il n’y avait pas de réponse au bout du chemin, il n’y a pas de doute que c’est la dénonciation des accords qui serait la seule issue possible”, même si “ce n’est pas celle que nous souhaitons”, a encore prévenu le Premier ministre. Les accords de 1968, qui donnent un statut particulier unique pour les Algériens, ont déjà été révisés à trois reprises depuis 1968. Paris et Alger avaient convenu en 2022 de les modifier une nouvelle fois, mais sans concrétisation à ce jour.Sur l’immigration irrégulière, François Bayrou a évoqué la généralisation de la “force frontière” déjà expérimentée à la frontière franco-italienne, regroupant la police, la gendarmerie et les douanes.Quant à l’immigration régulière, il a demandé un “audit interministériel” sur la “politique de délivrance des visas” par la France aux inspections générales de la police et des Affaires étrangères. Délivrance qui “tiendra compte de la qualité de la coopération migratoire des pays d’origine”.”Le travail, la langue et l’acceptation de nos principes. Voilà les trois éléments qui permettent que l’intégration ait lieu pour ceux qui sont sur notre sol légalement”, a-t-il résumé.- “Étonnement” d’Alger -Autour du chef du gouvernement, les ministres Élisabeth Borne (Éducation), Gérald Darmanin (Justice), Bruno Retailleau (Intérieur), Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères), Astrid Panosyan-Bouvet (Travail), Yannick Neuder (Santé) ou encore Patricia Mirallès (Anciens combattants) ont également abordé la transposition du Pacte européen asile et migration, adopté en mai et censé entrer en vigueur mi-2026.Ce texte prévoit un durcissement du “filtrage” aux frontières et un mécanisme de solidarité entre les 27. Mais la crise avec Alger a été au centre des attentions.Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a révélé mardi que des “mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour certains dignitaires algériens” avaient été prises, ajoutant mercredi qu’elles dataient d'”il y a quelques semaines”, donc avant l’attentat. Elles concernent “quelques centaines de personnes”, a précisé François Bayrou. Ces mesures ont suscité “l’étonnement” des autorités algériennes qui ont dénoncé une nouvelle “provocation”. Les relations entre Paris et Alger se sont détériorées depuis l’été 2024 avec l’annonce de l’appui de la France au plan d’autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental. Et les rapports se sont encore tendus ces dernières semaines avec la détention de l’écrivain Boualem Sansal et l’arrestation en France de plusieurs influenceurs algériens pour apologie de la violence.Mercredi soir, le Conseil de la nation, équivalent du Sénat en Algérie, a annoncé la “suspension de ses relations” avec le Sénat français, pour protester contre la visite de son président Gérard Larcher au Sahara occidental.Quant à Boualem Sansal, François Bayrou a réaffirmé sa “grande inquiétude” concernant “la santé et les pressions” exercées sur l’écrivain franco-algérien.bat-gbh-are-bpa/sde/mpm

Immigration: Bayrou menace de remettre en cause les accords de 1968 avec l’Algérie

Pas de volonté d'”escalade” avec l’Algérie, mais une menace de remettre en cause les accords de 1968: François Bayrou a réuni mercredi un comité interministériel sur l’immigration, sur fond de tensions croissantes avec Alger, ravivées avec l’attentat de Mulhouse.S’exprimant devant la presse à l’issue de ce comité, qui a rassemblé à Matignon une partie de son gouvernement, le Premier ministre a assuré qu’il ne voulait pas d'”escalade” avec l’Algérie.”Mais notre idée est que personne n’ignore la volonté du gouvernement français de ne pas accepter que perdure une situation aussi dommageable pour les relations entre l’Algérie et la France et pour la société française”, a ajouté M. Bayrou.Annoncé fin janvier puis reporté, ce comité interministériel s’est tenu quatre jours après l’attaque au couteau à Mulhouse (Haut-Rhin), perpétrée par un Algérien en situation irrégulière et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Une personne a été tuée et six autres blessées.”Les victimes (…) sont les victimes directes du refus d’application” des accords de 1968 entre Paris et Alger, a déploré le chef du gouvernement, précisant que l’assaillant avait été présenté “quatorze fois” aux autorités algériennes qui ont toujours refusé de le reprendre.La France, a-t-il indiqué, va demander à Alger “que soit réexaminée la totalité des accords et la manière dont (ils) sont exécutés”, dans un délai d'”un mois, six semaines”.”Pendant ce temps, va être présenté au gouvernement algérien une liste +d’urgence+ de personnes qui doivent pouvoir retourner dans leur pays et que nous considérons comme particulièrement sensibles”, a-t-il ajouté, sans en préciser le nombre.”S’il n’y avait pas de réponse au bout du chemin, il n’y a pas de doute que c’est la dénonciation des accords qui serait la seule issue possible”, même si “ce n’est pas celle que nous souhaitons”, a encore prévenu le Premier ministre. Les accords de 1968, qui donnent un statut particulier unique pour les Algériens, ont déjà été révisés à trois reprises depuis 1968. Paris et Alger avaient convenu en 2022 de les modifier une nouvelle fois, mais sans concrétisation à ce jour.Sur l’immigration irrégulière, François Bayrou a évoqué la généralisation de la “force frontière” déjà expérimentée à la frontière franco-italienne, regroupant la police, la gendarmerie et les douanes.Quant à l’immigration régulière, il a demandé un “audit interministériel” sur la “politique de délivrance des visas” par la France aux inspections générales de la police et des Affaires étrangères. Délivrance qui “tiendra compte de la qualité de la coopération migratoire des pays d’origine”.”Le travail, la langue et l’acceptation de nos principes. Voilà les trois éléments qui permettent que l’intégration ait lieu pour ceux qui sont sur notre sol légalement”, a-t-il résumé.- “Étonnement” d’Alger -Autour du chef du gouvernement, les ministres Élisabeth Borne (Éducation), Gérald Darmanin (Justice), Bruno Retailleau (Intérieur), Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères), Astrid Panosyan-Bouvet (Travail), Yannick Neuder (Santé) ou encore Patricia Mirallès (Anciens combattants) ont également abordé la transposition du Pacte européen asile et migration, adopté en mai et censé entrer en vigueur mi-2026.Ce texte prévoit un durcissement du “filtrage” aux frontières et un mécanisme de solidarité entre les 27. Mais la crise avec Alger a été au centre des attentions.Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a révélé mardi que des “mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour certains dignitaires algériens” avaient été prises, ajoutant mercredi qu’elles dataient d'”il y a quelques semaines”, donc avant l’attentat. Elles concernent “quelques centaines de personnes”, a précisé François Bayrou. Ces mesures ont suscité “l’étonnement” des autorités algériennes qui ont dénoncé une nouvelle “provocation”. Les relations entre Paris et Alger se sont détériorées depuis l’été 2024 avec l’annonce de l’appui de la France au plan d’autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental. Et les rapports se sont encore tendus ces dernières semaines avec la détention de l’écrivain Boualem Sansal et l’arrestation en France de plusieurs influenceurs algériens pour apologie de la violence.Mercredi soir, le Conseil de la nation, équivalent du Sénat en Algérie, a annoncé la “suspension de ses relations” avec le Sénat français, pour protester contre la visite de son président Gérard Larcher au Sahara occidental.Quant à Boualem Sansal, François Bayrou a réaffirmé sa “grande inquiétude” concernant “la santé et les pressions” exercées sur l’écrivain franco-algérien.bat-gbh-are-bpa/sde/mpm

Immigration: Bayrou menace de remettre en cause les accords de 1968 avec l’Algérie

Pas de volonté d'”escalade” avec l’Algérie, mais une menace de remettre en cause les accords de 1968: François Bayrou a réuni mercredi un comité interministériel sur l’immigration, sur fond de tensions croissantes avec Alger, ravivées avec l’attentat de Mulhouse.S’exprimant devant la presse à l’issue de ce comité, qui a rassemblé à Matignon une partie de son gouvernement, le Premier ministre a assuré qu’il ne voulait pas d'”escalade” avec l’Algérie.”Mais notre idée est que personne n’ignore la volonté du gouvernement français de ne pas accepter que perdure une situation aussi dommageable pour les relations entre l’Algérie et la France et pour la société française”, a ajouté M. Bayrou.Annoncé fin janvier puis reporté, ce comité interministériel s’est tenu quatre jours après l’attaque au couteau à Mulhouse (Haut-Rhin), perpétrée par un Algérien en situation irrégulière et sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Une personne a été tuée et six autres blessées.”Les victimes (…) sont les victimes directes du refus d’application” des accords de 1968 entre Paris et Alger, a déploré le chef du gouvernement, précisant que l’assaillant avait été présenté “quatorze fois” aux autorités algériennes qui ont toujours refusé de le reprendre.La France, a-t-il indiqué, va demander à Alger “que soit réexaminée la totalité des accords et la manière dont (ils) sont exécutés”, dans un délai d'”un mois, six semaines”.”Pendant ce temps, va être présenté au gouvernement algérien une liste +d’urgence+ de personnes qui doivent pouvoir retourner dans leur pays et que nous considérons comme particulièrement sensibles”, a-t-il ajouté, sans en préciser le nombre.”S’il n’y avait pas de réponse au bout du chemin, il n’y a pas de doute que c’est la dénonciation des accords qui serait la seule issue possible”, même si “ce n’est pas celle que nous souhaitons”, a encore prévenu le Premier ministre. Les accords de 1968, qui donnent un statut particulier unique pour les Algériens, ont déjà été révisés à trois reprises depuis 1968. Paris et Alger avaient convenu en 2022 de les modifier une nouvelle fois, mais sans concrétisation à ce jour.Sur l’immigration irrégulière, François Bayrou a évoqué la généralisation de la “force frontière” déjà expérimentée à la frontière franco-italienne, regroupant la police, la gendarmerie et les douanes.Quant à l’immigration régulière, il a demandé un “audit interministériel” sur la “politique de délivrance des visas” par la France aux inspections générales de la police et des Affaires étrangères. Délivrance qui “tiendra compte de la qualité de la coopération migratoire des pays d’origine”.”Le travail, la langue et l’acceptation de nos principes. Voilà les trois éléments qui permettent que l’intégration ait lieu pour ceux qui sont sur notre sol légalement”, a-t-il résumé.- “Étonnement” d’Alger -Autour du chef du gouvernement, les ministres Élisabeth Borne (Éducation), Gérald Darmanin (Justice), Bruno Retailleau (Intérieur), Jean-Noël Barrot (Affaires étrangères), Astrid Panosyan-Bouvet (Travail), Yannick Neuder (Santé) ou encore Patricia Mirallès (Anciens combattants) ont également abordé la transposition du Pacte européen asile et migration, adopté en mai et censé entrer en vigueur mi-2026.Ce texte prévoit un durcissement du “filtrage” aux frontières et un mécanisme de solidarité entre les 27. Mais la crise avec Alger a été au centre des attentions.Le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a révélé mardi que des “mesures de restriction de circulation et d’accès au territoire national pour certains dignitaires algériens” avaient été prises, ajoutant mercredi qu’elles dataient d'”il y a quelques semaines”, donc avant l’attentat. Elles concernent “quelques centaines de personnes”, a précisé François Bayrou. Ces mesures ont suscité “l’étonnement” des autorités algériennes qui ont dénoncé une nouvelle “provocation”. Les relations entre Paris et Alger se sont détériorées depuis l’été 2024 avec l’annonce de l’appui de la France au plan d’autonomie marocain pour le territoire disputé du Sahara occidental. Et les rapports se sont encore tendus ces dernières semaines avec la détention de l’écrivain Boualem Sansal et l’arrestation en France de plusieurs influenceurs algériens pour apologie de la violence.Mercredi soir, le Conseil de la nation, équivalent du Sénat en Algérie, a annoncé la “suspension de ses relations” avec le Sénat français, pour protester contre la visite de son président Gérard Larcher au Sahara occidental.Quant à Boualem Sansal, François Bayrou a réaffirmé sa “grande inquiétude” concernant “la santé et les pressions” exercées sur l’écrivain franco-algérien.bat-gbh-are-bpa/sde/mpm

G20 leaders warn declining cooperation threat to global stabilityWed, 26 Feb 2025 19:29:33 GMT

The erosion of multilateralism threatens global growth and stability, President Cyril Ramaphosa warned Wednesday at a G20 finance meeting in South Africa marked by the absence of the US treasury secretary.Two days of talks by finance ministers and central bank governors from the world’s leading economies opened a week after a meeting of G20 foreign …

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US Supreme Court weighs ‘reverse discrimination’ case

The US Supreme Court appeared likely to rule in favor on Wednesday of an Ohio woman who claims she was the victim of “reverse discrimination” because she was passed over twice for jobs for candidates who were gay.Marlean Ames, 60, an employee of the Ohio Department of Youth Services, is asking the court to revive a lawsuit she filed under the 1964 Civil Rights Act which bars discrimination on the basis of race, religion, sex or sexual orientation.The case comes at a time when President Donald Trump and a number of major corporations are rolling back diversity and inclusion programs intended to combat systemic inequalities faced by minorities.America First Legal Foundation, a group founded by Stephen Miller, who is now the White House deputy chief of staff, filed a brief with the court in support of Ames, a straight white woman.Ames, a heterosexual woman, is arguing against lower court decisions that rejected her discrimination suit on the basis of precedent that members of majority groups must meet a higher bar for proving workplace bias than minorities.In its ruling, the US Sixth Circuit Court of Appeals said Ames had not established “background circumstances” showing that the state agency is “that unusual employer who discriminates against the majority.”The requirement that she present “background circumstances” is unconstitutional and being unfairly applied only to members of majority groups bringing job discrimination cases, Ames said.A majority of the justices on the Supreme Court, both conservatives and liberals, appeared sympathetic to the arguments made by Ames’s lawyer, Xiao Wang.”We’re in radical agreement today,” quipped Justice Neil Gorsuch, one of the six conservatives on the bench.- ‘Equal justice under law’ -Addressing Wang, Justice Brett Kavanaugh, a conservative, said: “So all you want for this case is a really short opinion that says discrimination on the basis of sexual orientation, whether it’s because you’re gay or because you’re straight, is prohibited?” “That’s right, your honor,” said Wang.Ames was simply seeking “four words on the side of this building — equal justice under law,” he said.”At bottom, all Ms Ames is asking for is equal justice under law, not more justice, but certainly not less, and certainly not less because of the color of her skin or because of her sex or because of her religion,” Wang added.Elliot Gaiser, the solicitor general of Ohio, arguing on behalf of the midwestern state, rejected Ames’s claims that she failed to get promotions because she was heterosexual.”She could not establish that anybody was motivated by sexual orientation or even knew her sexual orientation,” Gaiser said, or that they knew the sexual orientation of the people who obtained the jobs she was seeking.Justice Sonia Sotomayor, one of the three liberals on the nine-member court, said there was “something suspicious” about the hirings that can “give rise to an inference of discrimination.””She was a 20-year employee, great reviews, and then all of a sudden, she’s not hired, and someone’s hired who’s gay, doesn’t have her level of college experience, and didn’t even want the job,” Sotomayor said.The Supreme Court is expected to deliver its ruling in the case this summer.

Bezos annonce limiter les tribunes du Washington Post à certaines opinions

Le propriétaire du Washington Post, Jeff Bezos, a annoncé mercredi que les pages opinion du journal se concentreraient sur la défense des “libertés personnelles” et de l’économie de “marchés libres”, et que des points de vue contraires à celles-ci ne seraient plus publiés.La décision du fondateur d’Amazon, hautement inhabituelle pour un quotidien de la réputation du Washington Post, s’inscrit dans un mouvement de plus grande immixtion de sa part dans les décisions du journal de référence de la capitale américaine, qu’il avait racheté en 2013. Avant l’élection présidentielle de novembre, Jeff Bezos avait notamment empêché le Washington Post d’appeler à voter pour Kamala Harris, alors que les recommandations de vote par les comités de rédaction sont une tradition aux Etats-Unis.L’homme d’affaires, qui lors du premier mandat de Donald Trump s’était opposé à lui sur des contrats de défense, a opéré un rapprochement marqué avec le républicain ces derniers mois, et était notamment présent parmi les premiers rangs à son investiture le 20 janvier.”Nous allons écrire tous les jours en soutien et pour la défense de deux piliers: les libertés personnelles et les marchés libres”, donc contre les régulations économiques, a écrit mercredi Jeff Bezos dans une note aux équipes du journal.”Nous couvrirons d’autres sujets bien sûr, mais les points de vue s’opposant à ces piliers seront publiés par d’autres” que le Washington Post, a-t-il ajouté.Selon lui, les points de vue qu’il défend “sont mal desservis dans le marché actuel des idées et des opinions d’actualité”. Il dit dans sa note partagée sur son compte X avoir hâte de “remplir ce vide ensemble” avec les équipes du journal.La décision a provoqué le départ du responsable des pages opinion du “WaPo”, David Shipley, et Jeff Bezos a annoncé que le quotidien se mettait à la recherche d’un nouveau responsable.- “Empiètement massif” -Le directeur de la communication de la Maison Blanche, Steven Cheung, a semblé se réjouir sur X de l’annonce. Sur son compte officiel, le responsable a posté une image animée du “Grinch”, personnage de l’auteur américain Dr. Seuss, en train de déployer un sourire malicieux et narquois.La défense de la liberté des marchés prônée par Jeff Bezos est pourtant en contradiction avec la volonté proclamée de Donald Trump d’imposer des droits de douane à l’importation.Elon Musk, allié du président républicain, a également salué la décision du patron du Washington Post.”Bravo Jeff Bezos!”, a écrit le multimilliardaire sur sa plateforme X. Les patrons de SpaceX et BlueOrigin rivalisent tous deux pour décrocher des contrats publics dans le domaine spatial.Le sénateur de gauche Bernie Sanders a dénoncé de son côté “la détention oligarchique des médias” et le fait que “le deuxième gars le plus riche au monde” ait décrété que les pages éditoriales du Washington Post allaient s’orienter “vers la droite Trump”.Après la note envoyée mercredi, le responsable des pages économiques du Washington Post, Jeff Stein, a dénoncé “un empiétement massif de Jeff Bezos dans la section opinion” du journal.Jeff Stein a affirmé n’avoir “pas encore ressenti d’ingérence” dans son travail de journaliste pour les pages d’information, séparées de la section opinion. Mais “si Bezos tente de s’ingérer du côté des informations, je démissionnerai immédiatement”, a ajouté le journaliste.Début janvier, la dessinatrice de presse Ann Telnaes avait annoncé démissionner du Washington Post, en raison du rejet par la direction d’une caricature où elle critiquait Jeff Bezos pour avoir cherché selon elle à “s’attirer les faveurs de Donald Trump”. Une version que David Shipley avait alors contestée.

Feu vert environnemental pour la création d’un parc éolien en mer près de Dunkerque

Le préfet du Nord a donné son autorisation environnementale à la création et l’exploitation d’un important parc éolien en mer prévu au large de Dunkerque, qui suscite des oppositions en France et en Belgique, selon un arrêté préfectoral consulté mercredi par l’AFP.Ce parc éolien permettra de répondre “à l’urgence liée à la transition énergétique” et “à l’augmentation de la demande d’électricité à venir pour permettre d’atteindre les objectifs de politique énergétique et en particulier de neutralité carbone en 2050″, peut-on lire dans cet arrêté signé le 14 février. Un autre arrêté préfectoral publié le 2 janvier autorisait le raccordement de ce parc d’une quarantaine d’éoliennes sur une superficie de 50 km2, situé à environ 10 km de la côte française et longeant la frontière belge.”La production électrique attendue (…), pour une puissance installée maximale de 600 MW, est aujourd’hui estimée à 2,3 TWh par an”, selon ce document. La puissance installée de ce parc dépasserait celle de chacun des trois parcs éoliens offshore déjà en service en France, à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) et Fécamp (Seine-Maritime). Mais ce projet inquiète aussi en France et en Belgique, en raison de son impact visuel et de ses conséquences potentielles sur le tourisme, la pêche et l’environnement. En Belgique, le port d’Ostende a saisi la justice pour tenter “d’interdire la poursuite des préparatifs et la construction du parc éolien à l’emplacement actuel”, a expliqué à l’AFP son PDG Dirk Declerck.Côté français, l’association Vent Debout 59 et la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) s’opposent notamment au projet, dénonçant le choix de l’implanter dans une zone Natura 2000.”Les promoteurs vont avoir l’autorisation de détruire 31 espèces protégées, au cÅ“ur d’un entonnoir migratoire où des millions d’oiseaux passent tous les ans, sans parler des grands cétacés qui peuvent être déboussolés par les éoliennes”, s’indigne Florent Caulier, président de Vent Debout 59, qui compte contester ce projet en justice. L’enquête publique a recueilli 94,4% d’avis défavorables au projet l’an dernier. La commission d’enquête a néanmoins rendu un avis favorable, assorti de neuf recommandations, comme “mettre en place un suivi acoustique en temps réel pendant les phases de travaux bruyants”. Outre les trois parcs éoliens en mer déjà en service au large des côtes françaises, six autres, dont celui de Dunkerque, doivent l’être dans les prochaines années. Dix autres projets sont en phase de mise en concurrence ou de développement.  str-mad-bj-zl/etb/abl

Roumanie : inculpation du candidat d’extrême droite Calin Georgescu

Soupçonné d’avoir bénéficié d’une ingérence russe pendant l’élection présidentielle roumaine en novembre, finalement annulée, le candidat d’extrême droite arrivé en tête du premier tour Calin Georgescu a été inculpé mercredi et placé sous contrôle judiciaire.”Le procureur a ordonné l’ouverture de poursuites pénales” à son encontre au titre de fausses déclarations sur le financement de sa campagne et sur son patrimoine, ainsi que pour de multiples autres chefs, a annoncé le parquet.Tandis que ses partisans se massaient devant les locaux du parquet en criant “Georgescu président !”, des perquisitions ont eu lieu aux quatre coins de la Roumanie. La police avait interpellé Calin Georgescu plus tôt dans la journée, interceptant sa voiture pour le conduire sous bonne escorte au bureau du procureur général.Selon le communiqué du parquet, il doit désormais faire face à toute une liste d’accusations. Parmi celles-ci figurent l’incitation à des actions anticonstitutionnelles, la communication de fausses informations, l’organisation d’un groupe raciste et l’apologie de crimes de guerre.- “Inventions” -Autant d'”inventions”, selon Calin Georgescu, 62 ans, qui visent à “justifier le vol des élections” et à l’empêcher de se présenter à nouveau au scrutin, prévu pour avoir lieu en mai prochain. A sa sortie dans la soirée, il a fustigé un “système corrompu à l’agonie”, dont “l’initiative désespérée” de l’inculper a été décidée “avec Bruxelles”. Il a dit compter sur le soutien des États-Unis. Placé sous contrôle judiciaire, selon une source judiciaire, il a désormais les obligations suivantes : il ne doit pas quitter la Roumanie, utiliser ses comptes sur les réseaux sociaux ni porter une arme et devra pointer régulièrement auprès de la police.Le milliardaire américain Elon Musk a écrit sur X que “la personne” qui avait “recueilli le plus de voix à l’élection” venait d’être “arrêtée”. “C’est n’importe quoi”, a-t-il tranché. Il avait déjà à plusieurs reprises pris position pour Calin Georgescu ces dernières semaines.L’inculpation a fait aussi dire au Premier ministre social-démocrate roumain Marcel Ciolacu sur X que dans l’actuel contexte électoral, la justice a “le devoir de présenter au public des preuves extrêmement solides”, un “candidat potentiel” étant “impliqué”.Dans le camp de M. Georgescu, l’autre figure nationale de l’extrême droite roumaine, George Simion, réclame des Roumains qu’ils ne “restent pas les bras croisés” devant ce “coup d’État” et affluent devant les locaux du parquet. Jusqu’alors peu connu, Calin Georgescu était arrivé en tête du premier tour à l’élection présidentielle du 24 novembre. Fait rare dans l’Union européenne (UE), la Cour constitutionnelle avait annulé ce scrutin à la suite d’allégations d’ingérence russe.Il est soupçonné d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok. La Commission européenne a annoncé l’ouverture d’une enquête.En janvier, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait refusé de suspendre l’annulation du scrutin après sa requête.