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Vigilance environnementale des entreprises: droite et extrême droite s’allient pour sabrer la loi

Droite et extrême droite ont mêlé leurs voix au Parlement européen jeudi pour détricoter une loi sur le “devoir de vigilance” sociale et environnementale des grandes entreprises, un coup de tonnerre à Bruxelles.Les eurodéputés ont approuvé par 382 voix contre 249 la baisse des ambitions de ce texte, en limitant le nombre d’entreprises concernées et en supprimant certaines de leurs obligations.A rebours de la traditionnelle majorité dite “proeuropéenne”, l’alliance de circonstance de la droite (le PPE) avec l’extrême droite a provoqué un tollé au sein des autres groupes.Le PPE “a torpillé tout compromis modéré”, s’est indigné le social-démocrate René Repasi.Ce vote sonne comme un avertissement pour le camp proeuropéen, au moment où le Parlement commence à se saisir d’une série de textes sur la “simplification” de la vie des entreprises. L’extrême droite a savouré une “grande victoire” jeudi. “Une autre majorité est possible”, “ce n’est qu’un début”, a lancé le groupe des Patriotes, présidé par Jordan Bardella. Adoptée il y a seulement un an et demi, cette loi sur le devoir de vigilance fait les frais du virage probusiness de l’Union européenne, bousculée par la concurrence de la Chine et les droits de douane aux Etats-Unis. Son entrée en vigueur avait déjà été reportée d’un an, de 2027 à 2028.Mais Bruxelles veut aller plus loin pour alléger les “charges” administratives des entreprises sur le continent.Sous peine de sanctions, la loi adoptée en 2024 obligeait les entreprises de plus de 1.000 salariés à prévenir et remédier aux violations de droits humains (travail des enfants, travail forcé, sécurité…) et aux dommages environnementaux tout au long de leurs chaînes de valeur, y compris chez leurs fournisseurs dans le monde.Jeudi, dans le sillage des Etats membres, le Parlement européen a relevé le seuil des entreprises concernées, à plus de 5.000 employés et plus d’1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires annuel. Surtout, les eurodéputés ont supprimé le régime de responsabilité civile européenne, qui servait à harmoniser les obligations des entreprises et leurs responsabilités devant la justice en cas de manquements.Les parlementaires ont préféré s’en tenir aux législations de chaque pays. Ils ont également renoncé aux plans de transition climatique que les entreprises étaient censées fournir.- “Asphyxie” -La loi est “complètement vide” désormais, déplore le centriste Pascal Canfin. Ce vote se produit “pendant la COP30” au Brésil et “représente un recul considérable pour l’action climatique du secteur privé”, estime-t-il.A droite, l’eurodéputé François-Xavier Bellamy pense au contraire que cette “simplification” permet de “sauver nos entreprises de l’asphyxie normative”.Après ce vote, les négociations vont s’engager avec les Etats membres, en vue d’une adoption définitive de la loi revue et corrigée.”Il est encore possible de rectifier le tir”, mais ce scrutin montre que “l’extrême droite gagne en influence” et que la majorité proeuropéenne “s’effrite”, explique Jurei Yada, du centre de réflexion E3G.Des organisations environnementales s’en prennent également aux “lobbies industriels” opposés à cette loi.L’absence de responsabilité civile européenne risque d’introduire “une concurrence entre les 27 Etats membres pour savoir qui a le régime le plus laxiste pour essayer d’attirer des entreprises”, met en garde Swann Bommier, de l’ONG Bloom.Au nom de la lutte contre la bureaucratie, le chancelier allemand Friedrich Merz et le président français Emmanuel Macron avaient appelé à supprimer purement et simplement cette loi.Mais même si elle n’est que sabrée, la pilule est difficile à avaler pour une partie des parlementaires qui avaient célébré son adoption “historique” en avril 2024 après plusieurs années de bras de fer au sein même des institutions européennes.Les superlatifs ne manquaient pas à l’époque, y compris chez les macronistes, dont la présidente actuelle du groupe centriste Valérie Hayer (Renew).Mais les équilibres politiques ont changé dans l’hémicycle depuis les élections de juin 2024, marquées par le renforcement de la droite et la percée de l’extrême droite, qui veut combattre le “pacte vert”, la batterie de mesures environnementales adoptées lors du précédent mandat.

13-Novembre: recueillement à Saint-Denis et Paris, dix ans après les attentats

Des commémorations chargées en émotion devant les terrasses parisiennes endeuillées, après une cérémonie devant les portes du stade de France: politiques, victimes et proches des disparus se recueillent jeudi devant les lieux des attentats du 13-Novembre, dix ans après une nuit d’horreur qui a meurtri Paris et Saint-Denis.Devant le Carillon et le Petit Cambodge, puis la Bonne Bière, le Comptoir Voltaire et la Belle Equipe, dans les Xe et XIe arrondissement de Paris, sont lus les noms des 39 morts, et des gerbes sont déposées après des minutes de silence, sous les regards embués de larmes de leurs proches et des rescapés.Les rues autour de ces bars et restaurants sont bouclées, et le silence règne, selon un journaliste de l’AFP. Devant la Belle Equipe, où 21 vies ont été fauchées il y a dix ans, des fleurs, des bougies et des photos entourent la plaque commémorative. Les panneaux publicitaires affichent tous la devise en latin de Paris, “Fluctuat Nec Mergitur” (Il est battu par les flots, mais ne sombre pas). Les cérémonies doivent ensuite se poursuivre devant le Bataclan, où 90 personnes avaient été assassinées.”10 ans. La douleur demeure. En fraternité, pour les vies fauchées, les blessés, les familles et les proches, la France se souvient”, a posté sur X Emmanuel Macron, qui se rend sur chacun des lieux des attentats, où il salue proches et rescapés avec la maire de Paris Anne Hidalgo. – “Absence immense” -Les commémorations ont commencé le matin par une cérémonie au stade de France, devant un parterre de politiques, ainsi que la famille de Manuel Dias, première des 130 personnes tuées lors des attentats quand trois kamikazes se sont fait exploser devant les portes du stade où se jouait un match amical France-Allemagne. “Nous n’oublierons jamais; on nous dit de tourner la page dix ans après, mais l’absence est immense”, a dit dans un discours poignant sa fille, Sophie Dias, très émue. Le vendredi 13 novembre 2015, la France a été frappée par les attaques jihadistes les plus meurtrières de son histoire, coordonnées par le groupe Etat islamique (EI) qui a ciblé un match de football, un concert de hard-rock et des bars et restaurants. L’hommage national aux 132 morts – deux rescapés du Bataclan se sont suicidés depuis – à leurs familles et aux rescapés de ces attentats qui ont profondément marqué le pays se conclura par l’inauguration à 18H00 d’un jardin mémoriel au coeur de la capitale, en présence du chef de l’Etat. Ce jardin est fait de grandes stèles et de blocs de granit, évoquant la géographie des différents lieux visés.   La cérémonie orchestrée par Thierry Reboul, déjà à la manœuvre pour l’ouverture des JO-2024, sera retransmise en direct à la télévision et projetée sur grand écran, place de la République à Paris, où un mémorial s’était improvisé il y a dix ans, des Parisiens traumatisés venant y déposer fleurs, bougies et mots. Depuis samedi, le pied de la statue de Marianne est de nouveau entouré de ces petites attentions. – “Tous ensemble” -“L’objectif cette année, c’est de se dire +soyons tous ensemble+ (…), célébrons évidemment nos morts mais aussi la force de notre République et de notre culture: les terroristes n’ont pas gagné ce soir-là”, a insisté sur RMC Arthur Dénouveaux, rescapé du Bataclan et président de l’association de victimes Life for Paris. Celle-ci sera dissoute après l’inauguration du jardin mémoriel pour “ne pas s’enfermer dans la victimité”.”Nous avons été debout pendant 10 ans, nous serons debout (jeudi). Cette cérémonie sera aussi un acte de résistance”, a salué Philippe Duperron, président de l’association “13onze15”. Impossible, pour beaucoup, d’oublier cette terrible soirée du vendredi 13 novembre 2015. Rescapés et proches de victimes appréhendent souvent ces hommages. Stéphane Sarrade a perdu son fils Hugo, 23 ans, tué au Bataclan. Il se dit toujours “incapable” de se rendre devant la salle de concert et ne participera pas aux cérémonies. Sur RFI, François Molins, à l’époque procureur de Paris, a exprimé des regrets quant à “la prise en charge des victimes”: dans les “premières heures” ayant suivi les attaques, “je pense qu’on aurait pu et on aurait dû faire beaucoup mieux (…) puisqu’on a eu des familles qui ont erré des heures et des heures dans Paris à la recherche de proches”.”Mais encore une fois, c’était le chaos, on a fait ce qu’on a pu et personne ne s’attendait à une attaque terroriste de cette ampleur”, a-t-il ajouté. Les commémorations officielles se tiennent sous vigilance renforcée, dans un contexte de menace terroriste “toujours élevée”, selon le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, qui a rappelé sur BFMTV/RMC que “six attentats” avaient été déjoués depuis le début de l’année. Jeudi soir, Notre-Dame de Paris et les églises parisiennes feront sonner leurs cloches “entre 17H57 et 18H02”, a annoncé le diocèse. Des “messes, des veillées, ont lieu dans plusieurs paroisses”, a précisé l’archevêque de Paris Laurent Ulrich.abo-juc-mby-pab-etr-fff/asl/swi

13-Novembre: recueillement à Saint-Denis et Paris, dix ans après les attentats

Des commémorations chargées en émotion devant les terrasses parisiennes endeuillées, après une cérémonie devant les portes du stade de France: politiques, victimes et proches des disparus se recueillent jeudi devant les lieux des attentats du 13-Novembre, dix ans après une nuit d’horreur qui a meurtri Paris et Saint-Denis.Devant le Carillon et le Petit Cambodge, puis la Bonne Bière, le Comptoir Voltaire et la Belle Equipe, dans les Xe et XIe arrondissement de Paris, sont lus les noms des 39 morts, et des gerbes sont déposées après des minutes de silence, sous les regards embués de larmes de leurs proches et des rescapés.Les rues autour de ces bars et restaurants sont bouclées, et le silence règne, selon un journaliste de l’AFP. Devant la Belle Equipe, où 21 vies ont été fauchées il y a dix ans, des fleurs, des bougies et des photos entourent la plaque commémorative. Les panneaux publicitaires affichent tous la devise en latin de Paris, “Fluctuat Nec Mergitur” (Il est battu par les flots, mais ne sombre pas). Les cérémonies doivent ensuite se poursuivre devant le Bataclan, où 90 personnes avaient été assassinées.”10 ans. La douleur demeure. En fraternité, pour les vies fauchées, les blessés, les familles et les proches, la France se souvient”, a posté sur X Emmanuel Macron, qui se rend sur chacun des lieux des attentats, où il salue proches et rescapés avec la maire de Paris Anne Hidalgo. – “Absence immense” -Les commémorations ont commencé le matin par une cérémonie au stade de France, devant un parterre de politiques, ainsi que la famille de Manuel Dias, première des 130 personnes tuées lors des attentats quand trois kamikazes se sont fait exploser devant les portes du stade où se jouait un match amical France-Allemagne. “Nous n’oublierons jamais; on nous dit de tourner la page dix ans après, mais l’absence est immense”, a dit dans un discours poignant sa fille, Sophie Dias, très émue. Le vendredi 13 novembre 2015, la France a été frappée par les attaques jihadistes les plus meurtrières de son histoire, coordonnées par le groupe Etat islamique (EI) qui a ciblé un match de football, un concert de hard-rock et des bars et restaurants. L’hommage national aux 132 morts – deux rescapés du Bataclan se sont suicidés depuis – à leurs familles et aux rescapés de ces attentats qui ont profondément marqué le pays se conclura par l’inauguration à 18H00 d’un jardin mémoriel au coeur de la capitale, en présence du chef de l’Etat. Ce jardin est fait de grandes stèles et de blocs de granit, évoquant la géographie des différents lieux visés.   La cérémonie orchestrée par Thierry Reboul, déjà à la manœuvre pour l’ouverture des JO-2024, sera retransmise en direct à la télévision et projetée sur grand écran, place de la République à Paris, où un mémorial s’était improvisé il y a dix ans, des Parisiens traumatisés venant y déposer fleurs, bougies et mots. Depuis samedi, le pied de la statue de Marianne est de nouveau entouré de ces petites attentions. – “Tous ensemble” -“L’objectif cette année, c’est de se dire +soyons tous ensemble+ (…), célébrons évidemment nos morts mais aussi la force de notre République et de notre culture: les terroristes n’ont pas gagné ce soir-là”, a insisté sur RMC Arthur Dénouveaux, rescapé du Bataclan et président de l’association de victimes Life for Paris. Celle-ci sera dissoute après l’inauguration du jardin mémoriel pour “ne pas s’enfermer dans la victimité”.”Nous avons été debout pendant 10 ans, nous serons debout (jeudi). Cette cérémonie sera aussi un acte de résistance”, a salué Philippe Duperron, président de l’association “13onze15”. Impossible, pour beaucoup, d’oublier cette terrible soirée du vendredi 13 novembre 2015. Rescapés et proches de victimes appréhendent souvent ces hommages. Stéphane Sarrade a perdu son fils Hugo, 23 ans, tué au Bataclan. Il se dit toujours “incapable” de se rendre devant la salle de concert et ne participera pas aux cérémonies. Sur RFI, François Molins, à l’époque procureur de Paris, a exprimé des regrets quant à “la prise en charge des victimes”: dans les “premières heures” ayant suivi les attaques, “je pense qu’on aurait pu et on aurait dû faire beaucoup mieux (…) puisqu’on a eu des familles qui ont erré des heures et des heures dans Paris à la recherche de proches”.”Mais encore une fois, c’était le chaos, on a fait ce qu’on a pu et personne ne s’attendait à une attaque terroriste de cette ampleur”, a-t-il ajouté. Les commémorations officielles se tiennent sous vigilance renforcée, dans un contexte de menace terroriste “toujours élevée”, selon le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez, qui a rappelé sur BFMTV/RMC que “six attentats” avaient été déjoués depuis le début de l’année. Jeudi soir, Notre-Dame de Paris et les églises parisiennes feront sonner leurs cloches “entre 17H57 et 18H02”, a annoncé le diocèse. Des “messes, des veillées, ont lieu dans plusieurs paroisses”, a précisé l’archevêque de Paris Laurent Ulrich.abo-juc-mby-pab-etr-fff/asl/swi

A Rillieux-la-Pape, l’escalade des violences urbaines

A Rillieux-la-Pape, près de Lyon, où le tournage sauvage d’un clip a dégénéré en incendie, les violences urbaines se multiplient dans un climat de défiance des jeunes envers le maire et sa police.Samedi, un immeuble de la cité des Alagniers s’est embrasé sans faire de blessés, mais cinq appartements ont été sinistrés. Selon les autorités, le feu a pris à partir d’un mortier tiré sur les policiers par des jeunes qui participaient au tournage du clip d’un rappeur de la ville voisine de Vénissieux, BFK.16. Ce dernier a été interpellé et placé en garde à vue jeudi matin, avec trois autres personnes soupçonnées d’avoir participé au tournage et aux affrontements avec les forces de l’ordre qui ont suivi.Bus et voitures incendiés, caillassages contre la police, attaque du commissariat…: les violences urbaines ponctuent depuis des années la vie de cette commune de 31.480 habitants, dont les deux-tiers vivent dans la ville nouvelle aux 85% de logements sociaux.Pour le maire, Alexandre Vincendet (droite, Horizons), “c’est une guerre de territoire” qui se joue entre certains jeunes et les autorités.Pour “reprendre le contrôle” des lieux, l’édile de 42 ans a mis en place un vaste programme de rénovation urbaine, qui prévoit la démolition d’environ 1.000 logements sociaux, dont l’une des plus vieilles barres, l’Arche de la Paix, un point de deal selon lui.Le maire voit les violences de samedi, survenues au pied de cette tour, comme une manifestation de l’opposition à sa destruction et assure ne rien vouloir céder. “Plusieurs dizaines de policiers vont être mobilisés pendant plusieurs mois pour qu’on puisse la démolir, pour qu’on puisse tenir le secteur, pour montrer que la République ne peut pas reculer”, tonne-t-il dans son bureau, où trônent les portraits présidentiels de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy.Il assure également planifier l’expulsion locative d’environ 40 personnes en lien avec les violences urbaines: “Si on tape assez fort, ça va finir par rentrer.” – “Travestir la ville” -De fait, les grands projets du maire ne sont pas toujours bien perçus. L’Arche de la Paix, “c’est un pilier du quartier. La démolir, c’est travestir la ville”, dénonce le rappeur de Rillieux GRC, 27 ans, qui a lui aussi tourné plusieurs clips en bas de cette tour. “Depuis cinq ans, c’est travaux, travaux, travaux”, dit-il, déplorant ne plus reconnaître la ville.Plusieurs jeunes rencontrés par l’AFP assurent mollement que “c’est dommage” de la démolir, mais dénoncent surtout un maire en retrait de sa population – “qui nous parle à travers les plateaux télé” –  et l’importante présence policière à Rillieux. Passée en zone police il y a une quinzaine d’années, la ville bénéficie de renforts réguliers et d’une brigade de terrain. Quant à sa police municipale, l’une des mieux dotées du département avec 31 policiers et une brigade cynophile, elle est aussi l’une des premières à avoir été armée et dotée de caméras piétons. Selon la mairie, 160 caméras sont disposées sur l’ensemble de la commune.- Trafic “résiduel” -Aux Alagniers, résidents âgés, mères de familles et même fonctionnaires assurent avoir déjà entendu des agents de la police municipale insulter ou provoquer les jeunes.Un discours amplifié par Abdelkader Lahmar, député LFI de la circonscription depuis 2024, qui a dénoncé en mars à l’Assemblée des “verbalisations abusives et inefficaces qui se multiplient à Rillieux-la-Pape”. Soulignant que la ville n’est pas “touchée par la grande délinquance”, il a jugé que le “phénomène avait participé à fragiliser les relations police-population”.Rillieux abrite du trafic “résiduel” de cannabis , “sans commune mesure avec ce qu’on peut rencontrer dans d’autres communes de l’agglomération”, confirme une source policière.Selon elle, la ville abrite en revanche un petit groupe de jeunes “spécialisés dans les violences urbaines” et “habitués à faire des guet-apens” à la police: des “gamins de 13, 14 ans, “pas forcément déscolarisés, puisqu’on a un pic de délinquance les week-ends et durant les vacances scolaires”.S’ils sont minoritaires, le climat est tellement tendu qu’il favorise toutes les rumeurs. Depuis samedi, beaucoup de jeunes sont convaincus que le feu a été déclenché par une étincelle d’un tir de LBD même quand s’ils n’ont rien vu de la scène.

Pakistan grants lifetime immunity to president, current army chief

Pakistan’s parliament approved a sweeping constitutional amendment on Thursday granting lifetime immunity to the president as well as the current army chief, a move critics warned would erode democratic checks and judicial independence.The 27th amendment, passed by a two-thirds majority, also consolidates military power under a new Chief of Defence Forces role and establishes a Federal Constitutional Court.The changes grant army chief Asim Munir, promoted to field marshal after Pakistan’s clash with India in May, command over the army, air force and the navy.He and other top military brass will enjoy lifelong protections.Under the amendment, any officer promoted to field marshal, marshal of the air force, or admiral of the fleet will now retain rank and privileges for life, remain in uniform, and enjoy immunity from criminal proceedings.Such protections were previously only reserved for the head of state.”This constitutional amendment will increase authoritarianism and whatever little semblance of democracy existed in this country will fade away,” said Osama Malik, an Islamabad-based lawyer.”It will not only remove civilian oversight from the military’s activities, it will also completely destroy the military hierarchy where all service chiefs were considered equal under the joint chief system,” he told AFP.Pakistan, a nuclear-armed nation of more than 250 million people, has long struggled to balance civilian authority with the military’s role in politics.The amendment also shields President Asif Ali Zardari from any criminal prosecution, although that immunity will not apply if he or any other former president later holds another public office.Zardari has faced multiple graft cases, although proceedings were previously stayed.He signed the bill into law following the parliamentary vote.- ‘Deeply undemocratic’ -Opposition parties, led by the Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), tore up copies of the bill in both chambers over the past few days.The amendment also bars courts from questioning any constitutional change “on any ground whatsoever”.The bill also creates a Federal Constitutional Court with exclusive jurisdiction over constitutional cases, stripping the Supreme Court of its original powers and transferring pending petitions.Another clause empowers the president to transfer High Court judges on the recommendation of the Judicial Commission, a change critics say could be used to sideline dissenting judges.”This is the final nail in the coffin of an independent judiciary and a functioning democracy,” PTI spokesman Sayed Zulfiqar Bukhari told AFP.PTI secretary general Salman Akram Raja described the amendment as “deeply undemocratic at its core”.”They have given lifetime immunity from criminal prosecution to the president and created a system that concentrates power in one military office,” he told AFP. The Senate initially passed the bill on Monday. It was then tweaked and passed by the National Assembly, the lower house, two days later before returning to the upper house for final approval.”Sixty-four members are in favour of the passage of the bill and four members are against, so the motion is carried,” Senate Chairman Yusuf Raza Gilani said on Thursday.It also cleared the 336-member lower house with the required two-thirds majority.