Pourparlers sur l’Ukraine: Trump “extrêmement frustré” par Kiev et Moscou

Le président américain Donald Trump a fait part jeudi de son exaspération face à l’absence de résultat des pourparlers pour mettre fin à la guerre en Ukraine, Washington sommant Kiev d’accepter des concessions territoriales qui pourraient comprendre une zone démilitarisée.”Le président est extrêmement frustré par les deux camps impliqués dans cette guerre, et il en a assez des réunions qui n’ont d’autre but que de se réunir”, a déclaré à la presse la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt. “Il ne veut plus des paroles. Il veut des actes. Il veut que cette guerre prenne fin”, a-t-elle poursuivi.Les discussions se sont accélérées depuis que l’administration américaine a proposé il y a près de trois semaines un plan visant à résoudre la guerre déclenchée par l’invasion russe à grande échelle de février 2022, qui reprenait des exigences majeures de Moscou.Alors que Kiev a remis en début de semaine une version amendée de ce texte comprenant des contre-propositions, le président ukrainien a confirmé jeudi que les États-Unis souhaitaient conclure un accord “le plus tôt” possible.Selon Volodymyr Zelensky, les deux questions essentielles restant à négocier sont le contrôle de la région orientale de Donetsk, où se déroule l’essentiel des combats, et le statut de la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par Moscou dans le sud de l’Ukraine.M. Zelensky a assuré aux journalistes, dont ceux de l’AFP, que Washington “voit les forces ukrainiennes se retirer” de la partie de la région de Donetsk qu’elles contrôlent encore et qui serait transformée en “zone économique libre” ou “zone démilitarisée”.En échange, l’armée russe se retirerait des zones sous son contrôle dans les régions de Soumy, Kharkiv et Dnipropetrovsk (nord, nord-est et centre-est), mais se maintiendrait dans celles de Kherson et Zaporijjia (sud).La région de Donetsk, contrôlée à plus de 80% par la Russie, et celle voisine de Lougansk, presque totalement sous son contrôle, sont l’objectif prioritaire du Kremlin en Ukraine.Moscou revendique depuis 2022 leur annexion, tout comme celle de deux autres régions du sud, celles de Kherson et Zaporijjia, que les forces russes occupent partiellement.- “Élection” ou “référendum” -L’idée d’une zone démilitarisée dans des territoires que la Russie n’a pas réussi à conquérir en près de quatre ans d’intenses combats représenterait une concession majeure de Kiev, qui éviterait cependant d’y renoncer formellement.”Qui gouvernerait ce territoire, qu’ils (les Américains) appellent déjà +zone économique libre+ ou +zone démilitarisée+, (les États-Unis) l’ignorent”, a relevé M. Zelensky.Son conseiller Mikhaïlo Podoliak a cependant semblé se rallier à cette idée, déclarant au journal français Le Monde qu'”une zone démilitarisée devra exister de part et d’autre de la ligne” où serait déployé “un contingent étranger” : “C’est un format naturel de fin de conflit, sachant qu’une partie du territoire restera malheureusement sous occupation de facto de la Russie et qu’une ligne de séparation sera fixée de toute façon.”M. Zelensky a assuré que dans tous les cas, une “élection” ou un “référendum” sera nécessaire en Ukraine pour trancher sur les questions territoriales. Mardi, il s’était dit prêt à organiser une présidentielle si la sécurité du scrutin pouvait être assurée par les États-Unis, avec les Européens.- Avoirs russes -La version du plan américain révisée par les Ukrainiens lors de négociations à Genève et en Floride n’a pas été rendue publique. Un texte divisé en quatre parties a également été soumis au Kremlin lors d’un voyage de l’émissaire américain Steve Witkoff à Moscou la semaine dernière.Ces efforts américains interviennent à un moment difficile pour l’Ukraine : la présidence a été déstabilisée par un vaste scandale de corruption impliquant des proches de Volodymyr Zelensky, l’armée est en recul sur le front et la population est soumise à des coupures de courant à cause des frappes russes.Sur le terrain, l’armée russe a revendiqué jeudi la capture de la ville de Siversk, dans la région de Donetsk (est), l’un des derniers verrous qui l’empêchait d’approcher les grandes cités régionales de Kramatorsk et de Sloviansk, à une trentaine de kilomètres plus à l’ouest.Une annonce démentie par le commandement des troupes ukrainiennes du front oriental, évoquant des “petits groupes” de militaires russes qui “tentent de s’infiltrer à Siversk”.”La semaine à venir sera décisive” pour l’Ukraine, a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen après avoir participé jeudi à une réunion de la “coalition des volontaires” qui réunit des soutiens de Kiev.Outre les discussions sur un règlement du conflit, les jours à venir seront marqués par un sommet des dirigeants européens le 18 décembre, où sera discutée l’utilisation éventuelle des avoirs russes gelés en Europe pour aider l’Ukraine.Sur ce dossier, les 27 pays de l’Union européenne ont levé un obstacle clé en pérennisant les sanctions contre Moscou qui servent de base à leur immobilisation, a annoncé la présidence danoise de l’UE.

Présidentielle au Chili: le candidat d’extrême droite promet un retour à “l’ordre et la sécurité”

Le candidat d’extrême droite à la présidence du Chili, José Antonio Kast, donné favori du scrutin de dimanche, a promis le retour à “l’ordre et la sécurité” après des années de “chaos”, en clôturant sa campagne jeudi soir. Sur une estrade, protégé comme il en a pris l’habitude de parois en verre blindé, M. Kast a …

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Les Etats-Unis prennent de nouvelles sanctions contre le Venezuela qui dénonce un acte de “piraterie”

Le gouvernement américain a annoncé jeudi de nouvelles sanctions contre des compagnies maritimes opérant au Venezuela et des proches du président Nicolas Maduro, qui a dénoncé un acte de “piraterie maritime” après l’arraisonnement spectaculaire d’un pétrolier par les Etats-Unis au large de son pays.Ces sanctions contre “le régime illégitime de Nicolas Maduro au Venezuela” visent trois neveux de l’épouse du président que Washington accuse d’être des narcotrafiquants, un homme d’affaires panaméen soupçonné d’avoir facilité les transactions pétrolières de Caracas, et six compagnies maritimes accusées d’avoir transporté du pétrole vénézuélien, a annoncé le Trésor américain dans un communiqué.Ces personnes et entreprises se voient interdire toute transaction avec une société ou individu américains et leurs avoirs aux Etats-Unis sont gelés.L’administration du président américain Donald Trump accuse Nicolas Maduro d’être à la tête d’un vaste réseau de narcotrafic, ce que l’intéressé dément catégoriquement, affirmant que Washington cherche à le renverser pour s’emparer du pétrole de son pays.L’annonce de ces nouvelles sanctions intervient après la saisie par les forces américaines mercredi en mer des Caraïbes d’un pétrolier, le Skipper, qui selon des responsables américains transportait du pétrole en provenance du Venezuela et d’Iran à destination de Cuba.”Ils ont enlevé les membres d’équipage, volé le navire et inauguré une nouvelle ère, l’ère de la piraterie navale criminelle dans les Caraïbes”, a protesté jeudi soir M. Maduro à la télévision publique.Résumant la stratégie américaine, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré que le président Donald Trump n’entendait pas “rester les bras croisés à regarder des navires sanctionnés naviguer sur les mers avec du pétrole provenant du marché noir, dont les profits alimenteront le narcoterrorisme de régimes voyous et illégitimes”.Elle a précisé que le navire serait dirigé vers un port américain et que les Etats-Unis avaient “l’intention d’en saisir le pétrole”, reconnaissant cependant que cela posait des questions légales.Washington a déployé un important dispositif militaire dans les Caraïbes depuis cet été, et bombardé des embarcations suspectées de narcotrafic en provenance du Venezuela. Mais c’est la première fois que le président américain ordonne la saisie d’un pétrolier, visant à priver Caracas de sa principale source de revenus.Soumis à un embargo depuis 2019, Caracas est obligé d’écouler sa production pétrolière sur le marché noir à des prix nettement plus bas, à destination en particulier de la Chine. La saisie du pétrolier pourrait peser sur ces exportations, en dissuadant les acheteurs potentiels.- Soutien de Moscou -M. Maduro a indiqué que Caracas allait lancer “les actions juridiques et diplomatiques appropriées”. Sans dire que quelle nationalité était le navire, il a précisé qu’il transportait “vers les marchés internationaux 1.900.000 barils de pétrole — pétrole qui a été payé au Venezuela, car quiconque importe du pétrole le paie d’abord”.La ministre américaine de la Justice, Pam Bondi, a publié sur son compte X une vidéo de 45 secondes montrant l’assaut de soldats américains armés débarquant sur le pont d’un navire depuis un hélicoptère.Selon les données du site Vesselfinder vendredi à 05H30 GMT, le Skipper se trouvait dans les eaux internationales au sud-est de l’archipel français de la Guadeloupe, et se dirigeait vers le nord.Le navire en question a été sanctionné par le Trésor américain en 2022 pour des liens présumés avec le Corps des gardiens de la révolution islamique iranien et le Hezbollah.Lors d’un échange téléphonique avec M. Maduro, le président russe, Vladimir Poutine, lui “a exprimé sa solidarité” et a “confirmé son soutien” à sa politique “visant à protéger ses intérêts nationaux et sa souveraineté dans un contexte de pressions extérieures croissantes”, a expliqué le Kremlin dans un communiqué.Aux Etats-Unis, l’opposition démocrate s’est inquiétée de cette escalade et des intentions réelles du président Trump.Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a affirmé jeudi avoir mis en garde son homologue américain lors d’un appel téléphonique le 2 décembre.”Je lui ai dit: Trump, nous ne voulons pas d’une guerre en Amérique latine”, a déclaré Lula, selon qui le président américain a alors répondu: “mais moi j’ai plus d’armes, plus de bateaux, plus de bombes”.

US, Japan defence chiefs say China harming regional peace

Beijing’s actions are “not conducive to regional peace”, Japan’s defence minister and US counterpart Pete Hegseth agreed during a call after Chinese aircraft locked radar on Japanese jets near Taiwan, Tokyo said Friday.The December 6 radar incident came after comments by Prime Minister Sanae Takaichi on Taiwan that infuriated China.It was followed this week by Chinese-Russian air patrols around Japan.Hegseth and Shinjiro Koizumi “exchanged candid views on the increasingly severe security situation in the Indo-Pacific region, including the radar incident”, the Japanese defence ministry said after the call.They “expressed serious concern over any actions to increase regional tensions, as China’s actions are not conducive to regional peace and stability”, the statement added.Koizumi said on X he told Hegseth that China was “disseminating information that is completely contrary to the facts” about the radar incident.”However, Japan has made clear that it does not seek escalation and that we are responding calmly while making necessary rebuttals, and we are keeping the door open for dialogue,” Koizumi added.Hegseth’s office said they had “discussed… China’s military activities” among other issues including “Japan’s efforts to increase its defense spending and strengthen its capabilities”.- ‘Tactical exercises’ -Takaichi had indicated on November 7 that Japan would intervene with military force in any Chinese attack on Taiwan, which Beijing claims as its own and has not ruled out seizing by force.Media reports on Friday reinforced suggestions that her comments in a parliamentary debate were unplanned and that she deviated from prepared remarks.Last week, J-15 jets from China’s Liaoning aircraft carrier twice locked radar on Japanese aircraft that had scrambled in international waters near Okinawa, according to Japan.Fighter jets use their radar for fire control to identify targets as well as for search and rescue operations.But China’s foreign ministry on Wednesday accused Japan of sending the jets “to intrude into the Chinese training area without authorisation, conduct close-range reconnaissance and harassment, create tense situations, and… maliciously hype up the situation”.On Tuesday two Russian Tu-95 nuclear-capable bombers flew from the Sea of Japan to rendezvous with two Chinese H-6 bombers in the East China Sea, then conducted a joint flight around the country, Japan said.Japan said that it scrambled fighter jets in response.A day later, Japan and the United States air forces conducted their own joint air drills, Tokyo said.The “tactical exercises” over the Sea of Japan involved two US B52 bombers, three Japanese F-35 fighter jets and three Japanese F-15s, Tokyo said.South Korea said Tuesday that Russian and Chinese warplanes also entered its air defence zone, with Seoul also deploying fighter jets that same day.Beijing confirmed on Tuesday that it had organised drills with Russia’s military according to “annual cooperation plans”.Moscow also described it as a routine exercise, saying it lasted eight hours and that some foreign fighter jets followed the Russian and Chinese aircraft.