Bardella agressé: la garde à vue du septuagénaire récidiviste prolongée

La garde à vue du septuagénaire soupçonné d’avoir écrasé un œuf sur la tête du président du RN Jordan Bardella, samedi lors d’une séance de dédicace à Moissac, dans le Tarn-et-Garonne, a été prolongée de 24 heures, a annoncé dimanche à l’AFP le parquet de Montauban.Cet agriculteur à la retraite de 74 ans avait déjà visé Eric Zemmour en 2022, écrasant également un oeuf sur la tête de l’homme politique d’extrême droite, alors que celui-ci, candidat de Reconquête à la présidentielle, était en campagne à Moissac, a souligné le parquet, confirmant une information de La Dépêche du Midi. Il reste en garde à vue “pour établir avec exactitude les faits mais surtout ce qui a pu se passer avant les faits”, a précisé le procureur de Montauban Bruno Sauvage.Il s’agit notamment de déterminer si l’agresseur présumé, placé en garde à vue samedi pour “violence sur personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité”, a participé au rassemblement anti-RN en marge de la séance de dédicace de Jordan Bardella à Moissac.Selon la gendarmerie, qui a procédé à l’interpellation, cet homme était dans la file pour la dédicace et s’est jeté sur Jordan Bardella, lui cassant un oeuf sur la tête.La sécurité présente est intervenue, le président du RN n’a pas été blessé et a ensuite pu reprendre la séance de dédicace de son livre. Mais une plainte a été déposée au nom de Jordan Bardella et du Rassemblement national, a précisé le parti samedi.Le ministre de l’Intérieur Laurent Nunez a condamné “très fermement” une agression “inacceptable”, dimanche sur BFM TV. “Nous sommes dans une démocratie, tout le monde doit pouvoir s’exprimer.”En juillet 2022, l’agresseur présumé avait été condamné à une amende de 500 euros avec sursis pour l’agression d’Eric Zemmour. Père d’un enfant autiste, l’agriculteur avait justifié son geste par son opposition “avec les prises de position controversées de M. Zemmour au sujet des enfants en situation de handicap”, avait alors expliqué le parquet de Montauban.  Le Tarn-et-Garonnais avait aussi jeté des oeufs en avril 2022 sur un des bus de campagne de Marine Le Pen, de passage dans le département. Mais l’incident n’avait pas donné lieu à poursuites.Mardi, Jordan Bardella a été enfariné lors de la visite d’une foire agricole à Vesoul et un lycéen de 17 ans a été placé en garde à vue avant d’être libéré mercredi. Le mineur devra suivre un stage de citoyenneté.

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Les inondations en Indonésie, Thaïlande et Sri Lanka dépassent les 900 morts

Le bilan des inondations catastrophiques qui ont frappé ces derniers jours de vastes territoires d’Indonésie, de Thaïlande, de Malaisie et du Sri Lanka s’est encore alourdi dimanche, avec un total d’au moins 940 morts et plusieurs centaines de disparus. Les autorités de ces pays asiatiques s’activaient pour dégager les routes et les débris et tenter de retrouver des personnes portées disparues après des pluies diluviennes, des crues subites et des glissements de terrain.En Asie du Sud-Est, l’Indonésie, pays de loin le plus touché, déplore au moins 442 morts tandis que 402 personnes sont toujours portées disparues, selon un dernier bilan de l’agence de gestion des catastrophes.En Thaïlande, où au moins 162 habitants ont péri dans l’une des pires inondations de la décennie, les autorités continuaient de distribuer de l’aide à des dizaines de milliers de sinistrés.En Malaisie, les inondations qui ont submergé de larges zones de l’Etat septentrional de Perlis ont fait deux morts.En Asie du Sud, le Centre de gestion des catastrophes (DMC) du Sri Lanka a indiqué dimanche qu’au moins 334 personnes avaient perdu la vie après une semaine de fortes pluies provoquées par le cyclone Ditwah, tandis que 400 étaient toujours portées disparues. – Navires de guerre -En Indonésie, au moins deux villes de l’île de Sumatra, la plus touchée du pays, étaient encore inaccessibles dimanche, et les autorités ont annoncé avoir déployé deux navires de guerre depuis Jakarta pour livrer de l’aide. “Deux villes nécessitent une attention particulière en raison de leur isolement, à savoir Tapanuli Central et Sibolga”, a déclaré Suharyanto, chef de l’agence nationale de gestion des catastrophes, ajoutant que les navires de guerre étaient attendus à Sibolga lundi.Dans le village de Sungai Nyalo, à environ 100 km de la capitale de Sumatra Ouest, Padang, les eaux de crue avaient en grande partie reflué dimanche, laissant des maisons, des véhicules et des cultures recouverts d’une épaisse boue grise. “La plupart des villageois ont choisi de rester; ils ne voulaient pas abandonner leurs maisons”, a déclaré Idris, 55 ans, qui, comme beaucoup d’Indonésiens, ne porte qu’un seul nom.En Thaïlande, les autorités continuaient de chercher les nombreux disparus et le gouvernement a mis en place des mesures de secours pour les personnes touchées par les inondations, y compris une compensation pouvant aller jusqu’à deux millions de bahts (53.000 euros) pour les foyers ayant perdu des membres de leur famille. Cependant, les critiques envers la réponse de la Thaïlande aux inondations se sont accrues, et deux responsables locaux ont été suspendus de leurs fonctions.- “La plus grande catastrophe de notre histoire” – Au Sri Lanka, alors que Ditwah s’est déplacé samedi vers l’Inde, des zones entières du nord de la capitale du Sri Lanka, Colombo, étaient inondées dimanche, avec plus d’un million de personnes touchées.”Bien que le cyclone nous ait quittés, de fortes pluies en amont inondent maintenant les zones basses le long des rives de la rivière Kelani”, a déclaré un responsable du DMC.Le président Anura Kumara Dissanayake a déclaré samedi l’état d’urgence, qui lui confère des pouvoirs étendus pour gérer la crise. L’armée a été déployée pour soutenir les secours.”Nous faisons face à la plus grande et la plus difficile catastrophe naturelle de notre histoire”, a déclaré dimanche le président, dans une adresse à la nation. “Nous construirons une nation meilleure que celle qui existait auparavant”.Les pertes et les dégâts sont les pires depuis le tsunami dévastateur en Asie de 2004 qui a tué environ 31 000 personnes et laissé plus d’un million de sans-abri.”Ma maison est totalement inondée, je ne sais pas où aller, mais j’espère trouver un abri sûr où emmener ma famille”, dit à l’AFP Selvi, une habitante de la banlieue de Colombo de 46 ans, qui transporte quatre sacs d’affaires.Le Sri Lanka a lancé un appel à l’aide internationale pour les quelque 833.000 déplacés, auxquels s’ajoutent 122.000 personnes prises en charge dans des refuges temporaires.Selon les autorités, environ un tiers de la population est toujours privé d’électricité et d’eau courante.Le changement climatique a affecté les régimes de tempêtes, y compris la durée et l’intensité de des pluies, plus abondantes, avec des crues soudaines et des rafales de vent plus fortes.

Les inondations en Indonésie, Thaïlande et Sri Lanka dépassent les 900 morts

Le bilan des inondations catastrophiques qui ont frappé ces derniers jours de vastes territoires d’Indonésie, de Thaïlande, de Malaisie et du Sri Lanka s’est encore alourdi dimanche, avec un total d’au moins 940 morts et plusieurs centaines de disparus. Les autorités de ces pays asiatiques s’activaient pour dégager les routes et les débris et tenter de retrouver des personnes portées disparues après des pluies diluviennes, des crues subites et des glissements de terrain.En Asie du Sud-Est, l’Indonésie, pays de loin le plus touché, déplore au moins 442 morts tandis que 402 personnes sont toujours portées disparues, selon un dernier bilan de l’agence de gestion des catastrophes.En Thaïlande, où au moins 162 habitants ont péri dans l’une des pires inondations de la décennie, les autorités continuaient de distribuer de l’aide à des dizaines de milliers de sinistrés.En Malaisie, les inondations qui ont submergé de larges zones de l’Etat septentrional de Perlis ont fait deux morts.En Asie du Sud, le Centre de gestion des catastrophes (DMC) du Sri Lanka a indiqué dimanche qu’au moins 334 personnes avaient perdu la vie après une semaine de fortes pluies provoquées par le cyclone Ditwah, tandis que 400 étaient toujours portées disparues. – Navires de guerre -En Indonésie, au moins deux villes de l’île de Sumatra, la plus touchée du pays, étaient encore inaccessibles dimanche, et les autorités ont annoncé avoir déployé deux navires de guerre depuis Jakarta pour livrer de l’aide. “Deux villes nécessitent une attention particulière en raison de leur isolement, à savoir Tapanuli Central et Sibolga”, a déclaré Suharyanto, chef de l’agence nationale de gestion des catastrophes, ajoutant que les navires de guerre étaient attendus à Sibolga lundi.Dans le village de Sungai Nyalo, à environ 100 km de la capitale de Sumatra Ouest, Padang, les eaux de crue avaient en grande partie reflué dimanche, laissant des maisons, des véhicules et des cultures recouverts d’une épaisse boue grise. “La plupart des villageois ont choisi de rester; ils ne voulaient pas abandonner leurs maisons”, a déclaré Idris, 55 ans, qui, comme beaucoup d’Indonésiens, ne porte qu’un seul nom.En Thaïlande, les autorités continuaient de chercher les nombreux disparus et le gouvernement a mis en place des mesures de secours pour les personnes touchées par les inondations, y compris une compensation pouvant aller jusqu’à deux millions de bahts (53.000 euros) pour les foyers ayant perdu des membres de leur famille. Cependant, les critiques envers la réponse de la Thaïlande aux inondations se sont accrues, et deux responsables locaux ont été suspendus de leurs fonctions.- “La plus grande catastrophe de notre histoire” – Au Sri Lanka, alors que Ditwah s’est déplacé samedi vers l’Inde, des zones entières du nord de la capitale du Sri Lanka, Colombo, étaient inondées dimanche, avec plus d’un million de personnes touchées.”Bien que le cyclone nous ait quittés, de fortes pluies en amont inondent maintenant les zones basses le long des rives de la rivière Kelani”, a déclaré un responsable du DMC.Le président Anura Kumara Dissanayake a déclaré samedi l’état d’urgence, qui lui confère des pouvoirs étendus pour gérer la crise. L’armée a été déployée pour soutenir les secours.”Nous faisons face à la plus grande et la plus difficile catastrophe naturelle de notre histoire”, a déclaré dimanche le président, dans une adresse à la nation. “Nous construirons une nation meilleure que celle qui existait auparavant”.Les pertes et les dégâts sont les pires depuis le tsunami dévastateur en Asie de 2004 qui a tué environ 31 000 personnes et laissé plus d’un million de sans-abri.”Ma maison est totalement inondée, je ne sais pas où aller, mais j’espère trouver un abri sûr où emmener ma famille”, dit à l’AFP Selvi, une habitante de la banlieue de Colombo de 46 ans, qui transporte quatre sacs d’affaires.Le Sri Lanka a lancé un appel à l’aide internationale pour les quelque 833.000 déplacés, auxquels s’ajoutent 122.000 personnes prises en charge dans des refuges temporaires.Selon les autorités, environ un tiers de la population est toujours privé d’électricité et d’eau courante.Le changement climatique a affecté les régimes de tempêtes, y compris la durée et l’intensité de des pluies, plus abondantes, avec des crues soudaines et des rafales de vent plus fortes.

Dans un incinérateur francilien, voyage au centre des déchets

Au bord de la Seine, dissimulé à 31 mètres de profondeur dans l’ouest parisien, un ballet insoupçonné: un grappin charrie des monceaux d’ordures ménagères et alimente en permanence les deux fours-chaudières d’Isséane, un des trois incinérateurs de la région parisienne.Quelque 250 camions viennent décharger chaque jour les ordures d’une vingtaine de communes d’Ile-de-France: l’un après l’autre, ils basculent le contenu de leur benne dans une fosse de béton d’une capacité de 23.000 mètres cubes, l’équivalent de sept piscines olympiques.Dans cette fosse, deux grappins “peuvent prendre 4 à 5 tonnes de déchets par prise pour alimenter les fours”, explique à l’AFP Olivier Nectoux, directeur d’exploitation du site, pour le compte du Syctom, service public de traitement et de valorisation des déchets ménagers de 82 communes de la région parisienne.Dans la fosse, malgré les déchets abondants, l’odeur de poubelle est peu présente, beaucoup moins en tout cas que derrière un camion de ramassage en plein Paris.”La fosse est en dépression, on aspire l’air pour alimenter le four en oxygène et ça évite au maximum la propagation des odeurs à l’extérieur”, explique Sofien El Andaloussi, directeur général adjoint du Syctom.- “Comme à la fête foraine” -Surplombant le gouffre de déchets, dans la salle de commandes, un pontier, assis derrière une grande vitre empoussiérée, commande le grappin à l’aide d’un joystick et “homogénéise” les flux de déchets.”C’est un peu comme à la fête foraine, il pioche dans la fosse et il mélange le déchet petit à petit”, explique M. El Andaloussi, pour qui la finalité est d’avoir, dans les fours, “un pouvoir calorifique homogène et contrôlé”.Une fois que le four est lancé, “c’est uniquement le déchet qui permet d’alimenter” la combustion, précise le directeur général adjoint, ajoutant que les déchets sont brûlés “pendant une heure et demie à 1.100 degrés”.Derrière un tout petit hublot, des flammes dansent en permanence, sept jours sur sept, 24 heures sur 24. De visible, il ne reste plus dans les fours que de la ferraille et du mâchefer.La chaleur produite par les trois usines d’incinération du Syctom (Isséane à Issy-les-Moulineaux, mais aussi celles d’Ivry-sur-Seine et de Saint-Ouen) alimentent “50% du réseau de la compagnie parisienne de chauffage urbain”.Celle-ci chauffe près d’un million de personnes dans la capitale et 16 communes voisines, dont la totalité des hôpitaux parisiens.Ce service, ainsi que l’énergie produite par les usines, sont souvent mis en avant par les gestionnaires de déchets face aux contempteurs de l’incinération, lesquels soulignent le coût financier des usines, mais aussi sanitaire et environnemental des rejets de fumées.- Un tiers des déchets français incinérés -Celles-ci contiennent du CO2, mais aussi des oxydes d’azote (NOx), oxydes de soufre (SO2) et d’autres polluants tels que les particules fines et les dioxines, souligne dans un récent rapport l’ONG Zero Waste, qui s’alarme du “coût caché” de ces pollutions.Le traitement des fumées “prend les deux tiers de notre usine”, souligne M. El Andaloussi, qui assure que les résultats d’analyses, mis en ligne, sont “systématiquement extrêmement en deça des limites fixées par l’État”.D’une manière générale, certaines ONG déplorent la part trop importante que représente l’incinération dans la gestion des déchets, par rapport au recyclage globalement mieux disant sur le plan environnemental.Quelque 29% des déchets étaient incinérés en France en 2022, selon un rapport de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).Une solution que le gouvernement envisageait de taxer davantage dans le prochain budget de l’Etat, tout comme la mise en décharge, au détriment des communes.Or, “à peu près un tiers de ce qui rentre dans un incinérateur ou un centre de stockage est composé de produits qui ne sont pas recyclables”, a déclaré à l’AFP Nicolas Garnier, délégué général du réseau de collectivités Amorce, à la manoeuvre pour faire taxer les industriels qui produisent du non-recyclable, plutôt que les contribuables.Amorce souhaite également taxer les industriels à travers les éco-organismes qui n’atteignent pas les objectifs de recyclage des déchets fixés par Bruxelles.En 2023, la production de déchets municipaux dans l’UE a atteint 511 kg par habitant, selon un rapport publié par la cour des comptes européenne, une moyenne qu’avoisine la France.

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Dans un incinérateur francilien, voyage au centre des déchets

Au bord de la Seine, dissimulé à 31 mètres de profondeur dans l’ouest parisien, un ballet insoupçonné: un grappin charrie des monceaux d’ordures ménagères et alimente en permanence les deux fours-chaudières d’Isséane, un des trois incinérateurs de la région parisienne.Quelque 250 camions viennent décharger chaque jour les ordures d’une vingtaine de communes d’Ile-de-France: l’un après l’autre, ils basculent le contenu de leur benne dans une fosse de béton d’une capacité de 23.000 mètres cubes, l’équivalent de sept piscines olympiques.Dans cette fosse, deux grappins “peuvent prendre 4 à 5 tonnes de déchets par prise pour alimenter les fours”, explique à l’AFP Olivier Nectoux, directeur d’exploitation du site, pour le compte du Syctom, service public de traitement et de valorisation des déchets ménagers de 82 communes de la région parisienne.Dans la fosse, malgré les déchets abondants, l’odeur de poubelle est peu présente, beaucoup moins en tout cas que derrière un camion de ramassage en plein Paris.”La fosse est en dépression, on aspire l’air pour alimenter le four en oxygène et ça évite au maximum la propagation des odeurs à l’extérieur”, explique Sofien El Andaloussi, directeur général adjoint du Syctom.- “Comme à la fête foraine” -Surplombant le gouffre de déchets, dans la salle de commandes, un pontier, assis derrière une grande vitre empoussiérée, commande le grappin à l’aide d’un joystick et “homogénéise” les flux de déchets.”C’est un peu comme à la fête foraine, il pioche dans la fosse et il mélange le déchet petit à petit”, explique M. El Andaloussi, pour qui la finalité est d’avoir, dans les fours, “un pouvoir calorifique homogène et contrôlé”.Une fois que le four est lancé, “c’est uniquement le déchet qui permet d’alimenter” la combustion, précise le directeur général adjoint, ajoutant que les déchets sont brûlés “pendant une heure et demie à 1.100 degrés”.Derrière un tout petit hublot, des flammes dansent en permanence, sept jours sur sept, 24 heures sur 24. De visible, il ne reste plus dans les fours que de la ferraille et du mâchefer.La chaleur produite par les trois usines d’incinération du Syctom (Isséane à Issy-les-Moulineaux, mais aussi celles d’Ivry-sur-Seine et de Saint-Ouen) alimentent “50% du réseau de la compagnie parisienne de chauffage urbain”.Celle-ci chauffe près d’un million de personnes dans la capitale et 16 communes voisines, dont la totalité des hôpitaux parisiens.Ce service, ainsi que l’énergie produite par les usines, sont souvent mis en avant par les gestionnaires de déchets face aux contempteurs de l’incinération, lesquels soulignent le coût financier des usines, mais aussi sanitaire et environnemental des rejets de fumées.- Un tiers des déchets français incinérés -Celles-ci contiennent du CO2, mais aussi des oxydes d’azote (NOx), oxydes de soufre (SO2) et d’autres polluants tels que les particules fines et les dioxines, souligne dans un récent rapport l’ONG Zero Waste, qui s’alarme du “coût caché” de ces pollutions.Le traitement des fumées “prend les deux tiers de notre usine”, souligne M. El Andaloussi, qui assure que les résultats d’analyses, mis en ligne, sont “systématiquement extrêmement en deça des limites fixées par l’État”.D’une manière générale, certaines ONG déplorent la part trop importante que représente l’incinération dans la gestion des déchets, par rapport au recyclage globalement mieux disant sur le plan environnemental.Quelque 29% des déchets étaient incinérés en France en 2022, selon un rapport de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).Une solution que le gouvernement envisageait de taxer davantage dans le prochain budget de l’Etat, tout comme la mise en décharge, au détriment des communes.Or, “à peu près un tiers de ce qui rentre dans un incinérateur ou un centre de stockage est composé de produits qui ne sont pas recyclables”, a déclaré à l’AFP Nicolas Garnier, délégué général du réseau de collectivités Amorce, à la manoeuvre pour faire taxer les industriels qui produisent du non-recyclable, plutôt que les contribuables.Amorce souhaite également taxer les industriels à travers les éco-organismes qui n’atteignent pas les objectifs de recyclage des déchets fixés par Bruxelles.En 2023, la production de déchets municipaux dans l’UE a atteint 511 kg par habitant, selon un rapport publié par la cour des comptes européenne, une moyenne qu’avoisine la France.

Angleterre: Liverpool et Isak revivent, Aston Villa s’envole

Liverpool a chassé en partie l’orage qui menaçait l’entraîneur Arne Slot en ramenant un précieux succès de West Ham (2-0), dimanche, avec en prime le premier but d’Alexander Isak sous le maillot des Reds.Le club de la Mersey s’intercale à la huitième place avec 21 points, le même total que Manchester United (7e, 21 pts), vainqueur plus tôt 2-1 à Crystal Palace (9e, 20 pts).Le podium ne se trouve que trois points devant et il est refermé par Aston Villa (3e, 24 pts), tombeur 1-0 du dernier Wolverhampton sur une magnifique frappe de Boubacar Kamara, le milieu français rarement buteur.Le club de Birmingham était en position de relégable sans aucune victoire après les cinq premières rencontres du championnat. Deux mois après, il squatte les avant-postes.Avant l’affiche Chelsea-Arsenal en fin de journée, opposant les deux cadors dominant le classement, tous les regards étaient tournés vers le London Stadium et la venue de Liverpool, le champion en titre traversé par la crise.Les Reds sont arrivés dans l’Est de la capitale britannique meurtris par six défaites en sept matches de championnat, neuf en douze matches toutes compétitions confondues.Ils en repartent avec une victoire sans but encaissé, une rareté qui allège la pression entourant Arne Slot.Le Néerlandais a laissé l’ailier star Mohamed Salah sur le banc au coup d’envoi et il n’a pas eu à le regretter. A sa place, Florian Wirtz a livré une prestation très encourageante.- Isak enfin buteur -Mais c’est une autre recrue phare de l’été, Alexander Isak, qui a débloqué la partie sur un centre en retrait de Cody Gakpo, repris du plat du pied et passé entre Alphonse Areola et son poteau droit (60e, 1-0).L’avant-centre acheté 145 millions d’euros à Newcastle n’avait marqué qu’un but en coupe de la Ligue depuis sa signature à Anfield, au dernier jour du mercato. Il était arrivé à court de forme après une grève de plusieurs semaines pour forcer son départ de Newcastle.”Je suis conscient que cela a pris du temps, j’ai essayé de retrouver ma meilleure forme. C’est un travail encore en cours, mais je suis heureux d’avoir marqué ce but”, a réagi le Suédois sur Sky Sports. “Nous devons nous appuyer sur cette victoire tout en restant humbles”.Défensivement, Liverpool a aussi stoppé l’hémorragie après trois matches à dix buts encaissés, contre Manchester City (3-0), Nottingham Forest (3-0) et le PSV Eindhoven (4-1).Une frappe puissante de Jarrod Bowen a fait frissonner les supporters (88e), alors que West Ham évoluait pourtant depuis peu en infériorité numérique (carton rouge de Lucas Paqueta pour protestation). Gakpo a poussé l’avantage des visiteurs dans le temps additionnel (90e+2, 2-0).- Amorim rebondit -Plus tôt dans l’après-midi, Manchester United a réalisé une belle opération contre Crystal Palace (2-1) à Selhurst Park, un stade où aucun club visiteur n’avait gagné en championnat depuis février.L’équipe de Ruben Amorim a fait tomber les “Eagles” et leur longue invincibilité grâce à une seconde période renversante, avec Joshua Zirkzee et Mason Mount dans le rôle des buteurs sauveurs.Zirkzee a mis fin à une disette longue d’une année sans but en Premier League avec un enchaînement parfait, contrôle poitrine, rebond et tir en force dans un angle fermé.Jean-Philippe Mateta avait ouvert la marque sur un pénalty obtenu après une faute légère de Leny Yoro.Cette première victoire en quatre matches fait du bien à Ruben Amorim, critiqué après la défaite concédée lundi à Everton (1-0), en supériorité numérique.”Le rythme et l’intensité étaient meilleurs en seconde période. Je voyais que Palace commençait à fatiguer à la fin de la première période et je savais qu’ils souffriraient si nous marquions”, a commenté l’entraîneur auprès de la BBC.Brighton a par ailleurs dominé le mal-classé Nottingham Forest pour grimper à la cinquième place (22 pts).

Sous fortes pressions militaire et politique, l’Ukraine négocie aux Etats-Unis

Les négociations entre la délégation ukrainienne et de hauts responsables des Etats-Unis ont débuté dimanche en Floride, pour discuter du plan américain visant à trouver une issue à la guerre avec la Russie, Kiev étant sous fortes pressions militaire et politique.Les négociateurs ukrainiens dirigés par Roustem Oumerov et le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio accompagné par l’envoyé spécial de Donald Trump, Steve Witkoff ainsi que le gendre du président américain, Jared Kushner, ont débuté la réunion aux environs de 10H10 locales (15H10 GMT).”Il ne s’agit pas simplement de mettre fin à la guerre (…). Il s’agit d’ouvrir une voie pour permettre à l’Ukraine de rester souveraine, indépendante et prospère”, a déclaré le chef de la diplomatie américaine au début de la réunion.Le chef de la délégation ukrainienne, Roustem Oumerov, a affirmé de son côté qu’il voulait discuter avec les Américains de la sécurité de l’Ukraine et la reconstruction du pays. Dans un message sur X, il a ajouté que sa délégation avait pour mission de “garantir les intérêts de l’Ukraine”.Ces discussions se déroulent dans un contexte militaire tendu. Alors que l’armée russe progresse dans l’est du pays, une attaque de drones a fait au moins un mort et 11 blessés dans la nuit de samedi à dimanche près de Kiev. Les pourparlers dimanche devraient reprendre sur la base d’amendements du plan américain négociés il y a une semaine à Genève entre Américains, Ukrainiens et Européens, a indiqué M. Zelensky.- “Mettre fin à la guerre dans la dignité” -Les Etats-Unis ont présenté il y a dix jours un projet en 28 points censé mettre fin au conflit déclenché par l’offensive russe contre l’Ukraine en février 2022. Accusé d’être très favorable à Moscou, ce plan a été amendé et doit être finalisé avec l’approbation des belligérants et des Européens, même si Kiev craint de devoir faire d’importantes concessions.”La partie américaine est constructive et dans les jours à venir, il sera possible de préciser les étapes à suivre pour déterminer comment mettre fin à la guerre dans la dignité”, a réaffirmé samedi le président ukrainien.Son homologue français Emmanuel Macron le recevra de nouveau lundi à Paris, quelques jours après le limogeage de son bras droit extrêmement influent Andrïi Iermak, à la suite d’une vaste enquête anticorruption dans le secteur de l’énergie.Samedi, des drones navals ont été lancés contre un terminal pétrolier majeur dans le port russe de Novorossiïsk.Ce terminal permet d’exporter le pétrole acheminé par l’un des oléoducs les plus importants au monde, qui part de champs pétrolifères du Kazakhstan au bord de la mer Caspienne et traverse la Russie vers la mer Noire. Le Caspian Pipeline Consortium, qui exploite cet oléoduc, a affirmé qu’une “attaque terroriste” de drones navals avait mis hors d’usage l’une des trois bouées d’amarrage du terminal permettant le chargement en mer des pétroliers.- Pétroliers attaqués -Kiev n’a pas commenté cette attaque.Elle a en revanche revendiqué samedi l’attaque de deux pétroliers en mer Noire au large de la Turquie, disant avoir frappé avec des drones navals des navires de la flotte fantôme russe utilisée par Moscou pour contourner les sanctions occidentales.Une source au sein des services de sécurité ukrainiens (SBU) a affirmé à l’AFP que ces pétroliers, le Kairos et le Virat, avaient été la cible de drones “Sea Baby” lors d’une opération conjointe entre le SBU et la marine ukrainienne.Selon cette source, ils étaient vides au moment de l’attaque et se rendaient au port russe de Novorossiïsk pour être réalimentés en hydrocarbures.Ces derniers mois, l’armée ukrainienne vise régulièrement des sites pétroliers et des raffineries en Russie pour tenter de perturber la rente des hydrocarbures permettant à Moscou de financer son effort de guerre. De son côté, Moscou poursuit ses attaques nocturnes massives sur l’Ukraine.burx-eml/thm

Italie: Martinez réveille l’Inter Milan

L’Inter Milan est sorti de sa mauvaise passe en s’imposant à Pise (2-0) grâce à un doublé de Lautaro Martinez, dimanche lors de la 13e journée du Championnat d’Italie.Battus par l’AC Milan (1-0) le week-dernier et par l’Atletico Madrid (2-1) mercredi pour leur premier revers de la saison en Ligue des champions, les Nerazzurri ont mis du temps pour prendre la mesure du promu.Pise a bien failli prendre les devants, mais M’Bala Nzola a manqué de peu le cadre de Yann Sommer (63e).Martinez, critiqué avec un seul but en championnat en deux mois, a fini par se réveiller.Le capitaine argentin des vice-champions d’Europe 2025 a libéré son équipe en reprenant instantanément un centre puissant de Francesco Pio Esposito (69e).Il a doublé la mise à la 83e minute en taclant un centre-tir de Nicolo Barella pour porter son total de buts sous le maillot nerazzurro à 163, ce qui en fait le quatrième meilleur buteur de l’histoire du club lombard, devant Sandro Mazzola (161).”Il fallait réagir après deux défaites, on peut donc être content de cette victoire”, a-t-il déclaré sur la plateforme DAZN.”Je laisse ceux qui sont en dehors de l’équipe parler et critiquer, moi je travaille pour l’Inter et pour ma famille”, a insisté, le visage fermé, le “Toro” qui n’avait pas apprécié d’être remplacé à la 72e minute contre l’Atletico. Après cette neuvième victoire en Serie A, l’équipe de Cristian Chivu est provisoirement remontée sur le podium (3e, 27 pts), à une longueur du nouveau leader, l’AC Milan, vainqueur de la Lazio Rome (1-0) et à égalité avec l’AS Rome (2e).Mais le choc entre la Roma et Naples (4e, 25 pts) dans la soirée de dimanche (20h45) peut faire rebondir une nouvelle fois la course pour le titre, toujours très indécise.