Israël: Netanyahu au tribunal pour une nouvelle audience dans son procès pour corruption

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est arrivé mercredi au tribunal à Tel-Aviv pour une nouvelle audience dans son procès au long cours pour corruption ouvert en mai 2020.Le Premier ministre s’est présenté souriant, costume noir et cravate rouge, entouré de plusieurs ministres hués par une poignée de manifestants à leur arrivée au tribunal.Lundi, le président américain Donald Trump avait suggéré devant le Parlement israélien qu’une grâce soit accordée à M. Netanyahu, poursuivi pour corruption, fraude et abus de confiance dans trois affaires distinctes.Cette nouvelle audition survient au surlendemain de la libération des otages retenus à Gaza, dans le cadre d’un échange contre des détenus palestiniens réalisé dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu parrainé par Washington. Benjamin et Sara Netanyahu (son épouse), sont accusés d’avoir accepté des produits de luxe d’une valeur de plus de 260.000 dollars, tels que cigares, bijoux et champagne, de la part de milliardaires, en échange de faveurs politiques.Dans deux autres affaires, M. Netanyahu est accusé d’avoir tenté de négocier une couverture plus favorable dans deux médias israéliens.Au cours du procès, qui a été reporté à plusieurs reprises depuis son ouverture en mai 2020, et avant même son ouverture, M. Netanyahu a toujours nié avoir commis le moindre acte répréhensible, répétant à l’envi être victime d’une cabale politique pour l’écarter du pouvoir.Chef du Likoud, le grand parti de la droite israélienne, M. Netanyahu détient le record du plus grand nombre d’années passées à la tête du gouvernement israélien (plus de 18 années au total, avec des interruptions, depuis 1996).Le projet de réforme de la justice porté par son gouvernement, l’un des plus à droite de l’histoire d’Israël, après son retour aux affaires fin 2022, a provoqué l’un des plus grands mouvements de contestation populaire qu’ait connu le pays depuis sa création en 1948.Le projet n’a été suspendu par le gouvernement qu’après l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas ayant déclenché la guerre de Gaza, le 7 octobre 2023.La réforme était décrite par ses adversaires comme une dérive illibérale, susceptible de saper les fondements même de l’état de droit en affaiblissant le pouvoir des juges au bénéfice de celui des élus. pool/al/mj/feb

New Pakistan-Afghanistan border clashes kill dozens, officials say

Dozens of troops and civilians were killed in a fresh round of border skirmishes between Pakistan and Afghanistan on Wednesday, officials on both sides of the frontier said, as clashes entered their second week.Violence between the two neighbours has flared since explosions in Afghanistan last week, including two in the capital Kabul, that were blamed on Pakistan.The Taliban government in Kabul launched an offensive along parts of its southern border in retaliation, prompting Islamabad to vow a strong response of its own.Islamabad has accused Afghanistan of harbouring militant groups led by the Pakistani Taliban Tehreek-e-Taliban (TTP) on its soil, a claim Kabul denies.In the latest violence, Pakistan’s military accused the Afghan Taliban of attacking two major border posts in the southwest and northwest.It said both assaults were repelled, with about 20 Taliban fighters killed in attacks launched near Spin Boldak on the Afghan side of the frontier in southern Kandahar province early on Wednesday.”Unfortunately the attack was orchestrated through divided villages in the area, with no regard for the civil population,” the military said in a statement.It also said about 30 more were thought to have been killed in overnight clashes along Pakistan’s northwest border.The Afghan Taliban said 15 civilians were killed and dozens wounded in the clashes near Spin Boldak and that “two to three” of its fighters were also killed.Ali Mohammad Haqmal, an Afghan spokesman for the information department in the Spin Boldak region, said civilians were killed by mortar fire.Taliban government spokesman Zabihullah Mujahid accused Pakistani forces of “once again” carrying out attacks “with light and heavy weapons” in the district.Mujahid said in a statement that 100 civilians were also wounded, adding that calm had returned to the area after Pakistani soldiers were killed and posts and weapons seized.The Pakistan military said these were “outrageous and blatant lies”.Pakistan did not give a toll for its losses in the latest clashes but said last week 23 of its troops had been killed in the opening skirmishes.- Surge in attacks -Sadiq, a resident of Spin Boldak who gave only his first name, said fighting broke out at around 4:00 am (2330 GMT Tuesday).”Houses were fired upon, including my cousin’s. His son and wife were killed, and four of his children were wounded,” he told AFP.All businesses in the area were closed and many residents have fled, an AFP correspondent reported.In Chaman on the Pakistani side of the border, one resident described the pre-dawn clashes as “total chaos”.”Our children and women were terrified and began screaming… we had no idea what was happening,” Raaz Muhammad, 51, told AFP by phone.In a separate incident to the border clashes, a senior security official in Peshawar in Pakistan’s northwestern Khyber Pakhtunkwha province said seven frontier troops had been killed in an attack on a checkpoint.The relatively new Ittehad-ul-Mujahideen armed group claimed responsibility for the attack.Pakistani Defence Minister Khawaja Muhammad Asif told parliament last week that several attempts to convince the Afghan Taliban to stop supporting the TTP had failed.Islamabad accuses the TTP — which was combat-trained in Afghanistan and claims to share the ideology of the Taliban there — of killing hundreds of Pakistani soldiers since the Taliban returned to power in Kabul in 2021.Last week’s explosions in Afghanistan took place while the Taliban’s top diplomat was making an unprecedented visit to Pakistan’s arch-rival India. No group has yet claimed responsibility for the blasts.Clashes erupted on Saturday evening when Kabul launched an operation in at least five provinces along the border.The Taliban government said it attacked Pakistani security forces in “retaliation for air strikes carried out by the Pakistani army on Kabul”.Islamabad then vowed a forceful response on Sunday, and dozens of casualties were reported on both sides.str-ash-mak-la-zz/pbt

Testée par la Russie, l’Otan se réunit pour renforcer sa riposte

Les ministres de la Défense de l’Otan se sont retrouvés mercredi à Bruxelles, pour discuter des moyens de renforcer leur soutien à l’Ukraine, mais aussi d’améliorer la riposte de l’Alliance, après de multiples incursions russes dans le ciel européen.A son arrivée au siège de l’Otan, le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a encouragé les pays européens et le Canada à contribuer davantage au soutien de l’Ukraine, dans le cadre du programme Purl. Cette initiative, lancée par Washington, permet à Kiev d’acheter des armes américaines financées par les Européens.”On obtient la paix quand on est fort, pas quand on use de grandes phrases ou qu’on fait la leçon. On l’obtient lorsqu’on dispose de capacités réelles et solides que les adversaires respectent”, a-t-il déclaré.Pressée de contribuer elle aussi à ce programme, la France s’y refuse pour l’instant. La nouvelle ministre de la Défense Catherine Vautrin, qui participait mercredi pour la première fois à une réunion de l’Otan, n’a pas évoqué le sujet à son arrivée à Bruxelles.”J’espère que vous resterez plus longtemps”, lui a confié Mark Rutte en lui présentant Pete Hegseth.Son prédécesseur, Bruno Le Maire, n’est resté ministre qu’une seule journée, du 5 au 6 octobre.Les ministres de l’Otan veulent aussi mieux répondre aux nouveaux défis lancés par la Russie et ses drones.”Comment faire en sorte que nous puissions faire encore plus pour protéger l’Otan contre ces nouveaux développements”, a expliqué mercredi son secrétaire général Mark Rutte.L’intrusion d’une vingtaine de drones russes en septembre dans l’espace aérien polonais avait contraint l’Otan à en abattre trois, une première depuis sa création en 1949. Quelques jours plus tard, les chasseurs de l’Otan avaient escorté trois MiG russes hors du ciel estonien, après une intrusion ayant duré 12 minutes, un record.Cette réponse dans l’urgence avait été suivie par le lancement de l’opération “Eastern Sentry” (sentinelle orientale) pour renforcer la surveillance du flanc est de l’Alliance.Mais plusieurs pays estiment qu’il faut aller plus loin en améliorant la riposte et en se donnant plus de moyens, selon des diplomates.L’Otan envisage ainsi d’affiner ses règles d’engagement en donnant davantage de flexibilité à son commandement militaire. L’idée est de simplifier les règles qui reposent sur des systèmes différents et qui limitent parfois la capacité d’agir du commandement militaire de l’Alliance.”Lorsque les choses se compliquent, lorsque les F-35 sont en vol, vous devez vous assurer que tout le monde comprend clairement quelles sont les règles”, a expliqué le ministre néerlandais de la Défense Ruben Brekelmans.L’Union européenne, dont les ministres de la Défense se réuniront dans la soirée mercredi après l’Otan, a proposé un “mur” antidrones pour y faire face.L’Otan y est favorable, a assuré son secrétaire général, encore faut-il que cela se fasse en bonne intelligence avec l’Alliance. Celle-ci doit rester maître d’œuvre, en indiquant à l’UE ce qu’il convient de faire, a assuré un diplomate.- Des armes pour l’Ukraine -Les ministres de la Défense de l’Alliance vont également rencontrer leur homologue ukrainien Denys Chmygal lors d’un déjeuner de travail et d’une réunion du Groupe de contact sur l’Ukraine.Celle-ci sera l’occasion pour le ministre ukrainien de rappeler aux pays européens de l’Alliance la nécessité de renforcer leur soutien.Dans le cadre du programme Purl, Kiev a déjà reçu deux tranches d’aide pour environ deux milliards de dollars, financés par les Pays-Bas, et plusieurs pays scandinaves.L’Allemagne et le Canada se sont engagés à en financer deux autres, à hauteur de 500 millions de dollars chacun, et Kiev espère que deux autres tranches seront rapidement finalisées.M. Rutte a évoqué mercredi “de nouvelles annonces”.Le président américain Donald Trump envisage de son côté de permettre à l’Ukraine de disposer de missiles Tomahawk à plus longue portée et doit rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi.”Cette décision vient de la Maison Blanche, mais nous considérons que les armes à longue portée sont essentielles pour l’Ukraine et qu’elles auraient un impact évident”, a indiqué mercredi le ministre finlandais de la Défense, Antti Hakkanen.

Testée par la Russie, l’Otan se réunit pour renforcer sa riposte

Les ministres de la Défense de l’Otan se sont retrouvés mercredi à Bruxelles, pour discuter des moyens de renforcer leur soutien à l’Ukraine, mais aussi d’améliorer la riposte de l’Alliance, après de multiples incursions russes dans le ciel européen.A son arrivée au siège de l’Otan, le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth a encouragé les pays européens et le Canada à contribuer davantage au soutien de l’Ukraine, dans le cadre du programme Purl. Cette initiative, lancée par Washington, permet à Kiev d’acheter des armes américaines financées par les Européens.”On obtient la paix quand on est fort, pas quand on use de grandes phrases ou qu’on fait la leçon. On l’obtient lorsqu’on dispose de capacités réelles et solides que les adversaires respectent”, a-t-il déclaré.Pressée de contribuer elle aussi à ce programme, la France s’y refuse pour l’instant. La nouvelle ministre de la Défense Catherine Vautrin, qui participait mercredi pour la première fois à une réunion de l’Otan, n’a pas évoqué le sujet à son arrivée à Bruxelles.”J’espère que vous resterez plus longtemps”, lui a confié Mark Rutte en lui présentant Pete Hegseth.Son prédécesseur, Bruno Le Maire, n’est resté ministre qu’une seule journée, du 5 au 6 octobre.Les ministres de l’Otan veulent aussi mieux répondre aux nouveaux défis lancés par la Russie et ses drones.”Comment faire en sorte que nous puissions faire encore plus pour protéger l’Otan contre ces nouveaux développements”, a expliqué mercredi son secrétaire général Mark Rutte.L’intrusion d’une vingtaine de drones russes en septembre dans l’espace aérien polonais avait contraint l’Otan à en abattre trois, une première depuis sa création en 1949. Quelques jours plus tard, les chasseurs de l’Otan avaient escorté trois MiG russes hors du ciel estonien, après une intrusion ayant duré 12 minutes, un record.Cette réponse dans l’urgence avait été suivie par le lancement de l’opération “Eastern Sentry” (sentinelle orientale) pour renforcer la surveillance du flanc est de l’Alliance.Mais plusieurs pays estiment qu’il faut aller plus loin en améliorant la riposte et en se donnant plus de moyens, selon des diplomates.L’Otan envisage ainsi d’affiner ses règles d’engagement en donnant davantage de flexibilité à son commandement militaire. L’idée est de simplifier les règles qui reposent sur des systèmes différents et qui limitent parfois la capacité d’agir du commandement militaire de l’Alliance.”Lorsque les choses se compliquent, lorsque les F-35 sont en vol, vous devez vous assurer que tout le monde comprend clairement quelles sont les règles”, a expliqué le ministre néerlandais de la Défense Ruben Brekelmans.L’Union européenne, dont les ministres de la Défense se réuniront dans la soirée mercredi après l’Otan, a proposé un “mur” antidrones pour y faire face.L’Otan y est favorable, a assuré son secrétaire général, encore faut-il que cela se fasse en bonne intelligence avec l’Alliance. Celle-ci doit rester maître d’œuvre, en indiquant à l’UE ce qu’il convient de faire, a assuré un diplomate.- Des armes pour l’Ukraine -Les ministres de la Défense de l’Alliance vont également rencontrer leur homologue ukrainien Denys Chmygal lors d’un déjeuner de travail et d’une réunion du Groupe de contact sur l’Ukraine.Celle-ci sera l’occasion pour le ministre ukrainien de rappeler aux pays européens de l’Alliance la nécessité de renforcer leur soutien.Dans le cadre du programme Purl, Kiev a déjà reçu deux tranches d’aide pour environ deux milliards de dollars, financés par les Pays-Bas, et plusieurs pays scandinaves.L’Allemagne et le Canada se sont engagés à en financer deux autres, à hauteur de 500 millions de dollars chacun, et Kiev espère que deux autres tranches seront rapidement finalisées.M. Rutte a évoqué mercredi “de nouvelles annonces”.Le président américain Donald Trump envisage de son côté de permettre à l’Ukraine de disposer de missiles Tomahawk à plus longue portée et doit rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky vendredi.”Cette décision vient de la Maison Blanche, mais nous considérons que les armes à longue portée sont essentielles pour l’Ukraine et qu’elles auraient un impact évident”, a indiqué mercredi le ministre finlandais de la Défense, Antti Hakkanen.

Procès Jubillar: “Justice et vérité” pour les enfants, réclame leur avocate

“Justice et vérité pour Louis et Elyah”, a demandé mercredi matin Malika Chmani, l’avocate représentant leurs intérêts au procès de leur père, Cédric Jubillar, devant les assises du Tarn, déplorant qu’il n’ait pas été “à la hauteur” de leurs attentes.Avant le réquisitoire prévu dans l’après-midi, Me Chmani conclut, avec son confrère Laurent Boguet, la séquence des plaidoiries des parties civiles.D’une voix chargée d’émotion, elle a regretté que Louis, 11 ans, et Elyah, six ans, aujourd’hui pris en charge par la soeur de Delphine, leur mère disparue, n’aient “jamais eu de réponses à leurs questions” au cours du procès pourtant long de quatre semaines.Ils “méritaient mieux”, a jugé Me Chmani, estimant que M. Jubillar n’avait pas été “à la hauteur de leur innocence, de leur insouciance, de leur naïveté”, alors que, pourtant, “ils vous ont tendu la main”, a souligné l’avocate de l’administratrice judiciaire qui suit les enfants.Toujours stoïque dans son box, l’accusé a montré peu d’émotions face à la plaidoirie de Me Chmani, réprimant ici un baillement, là se rencongnant dans son siège. “Je me suis adressée directement à lui. J’ai essayé de voir un peu d’humanité (…) Je n’ai rien ressenti, vraiment le vide”, a-t-elle confié à la presse en marge de l’audience.Au cours du procès, l’administratice a expliqué à la barre que Louis, persuadé de l’implication de son père, attendait qu’il révèle où se trouvait la dépouille de sa mère pour pouvoir se recueillir.”Il n’y a pas eu de Noël 2020″, puisque Delphine Jubillar a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre de cette année-là, a rappelé Me Chmani. “Il n’y en aura aucun autre” car Elyah et Louis sont “condamnés à vie à l’absence de leur mère”.”Il n’y pas eu de vérité de leur père, je suis venue chercher une vérité judiciaire”, a conclu l’avocate, avant de céder la parole à son confrère.- Réquisitoire dans l’après-midi -Les deux représentants de l’accusation, Pierre Aurignac et Nicolas Ruff, doivent enchaîner par leur réquisitoire.Tout au long du procès, les interventions des deux hommes ont ponctué chaque témoignage et exposé d’experts, souvent sur des points factuels très précis, comme pour fourbir leurs arguments.Au fil des audiences, ils ont pris un soin manifeste à traiter avec considération l’accusé, le saluant toujours poliment et l’interrogeant avec parfois plus d’égards que les avocats des parties civiles.Ce n’est qu’en fin de procès que les réponses de Cédric Jubillar (ses “peut-être”, “si vous le dites”, “je ne sais pas”…) ont commencé à impatienter les représentants de l’accusation.”A chaque fois qu’on essaie de dialoguer avec vous, vous vous dérobez, c’est un peu vain de discuter. Mais merci monsieur!”, a ainsi regretté Pierre Aurignac lundi, lors du long interrogatoire de Cédric Jubillar. “Vous dites tout et son contraire sur tout et n’importe quoi”, s’est exaspéré Nicolas Ruff lors de la même journée.”On a affaire à une paire efficace, on a senti leur complémentarité”, juge pour l’AFP Me Boguet. “Ce sont des avocats généraux expérimentés, qui ont déjà eu l’occasion d’intervenir sur des dossiers intéressant les cours d’assises et qui impliquaient une absence de corps, donc je pense qu’ils ont été sélectionnés à cette fin.”La défense plaidera jeudi toute la journée, avant le verdict attendu vendredi.

Procès Jubillar: “Justice et vérité” pour les enfants, réclame leur avocate

“Justice et vérité pour Louis et Elyah”, a demandé mercredi matin Malika Chmani, l’avocate représentant leurs intérêts au procès de leur père, Cédric Jubillar, devant les assises du Tarn, déplorant qu’il n’ait pas été “à la hauteur” de leurs attentes.Avant le réquisitoire prévu dans l’après-midi, Me Chmani conclut, avec son confrère Laurent Boguet, la séquence des plaidoiries des parties civiles.D’une voix chargée d’émotion, elle a regretté que Louis, 11 ans, et Elyah, six ans, aujourd’hui pris en charge par la soeur de Delphine, leur mère disparue, n’aient “jamais eu de réponses à leurs questions” au cours du procès pourtant long de quatre semaines.Ils “méritaient mieux”, a jugé Me Chmani, estimant que M. Jubillar n’avait pas été “à la hauteur de leur innocence, de leur insouciance, de leur naïveté”, alors que, pourtant, “ils vous ont tendu la main”, a souligné l’avocate de l’administratrice judiciaire qui suit les enfants.Toujours stoïque dans son box, l’accusé a montré peu d’émotions face à la plaidoirie de Me Chmani, réprimant ici un baillement, là se rencongnant dans son siège. “Je me suis adressée directement à lui. J’ai essayé de voir un peu d’humanité (…) Je n’ai rien ressenti, vraiment le vide”, a-t-elle confié à la presse en marge de l’audience.Au cours du procès, l’administratice a expliqué à la barre que Louis, persuadé de l’implication de son père, attendait qu’il révèle où se trouvait la dépouille de sa mère pour pouvoir se recueillir.”Il n’y a pas eu de Noël 2020″, puisque Delphine Jubillar a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre de cette année-là, a rappelé Me Chmani. “Il n’y en aura aucun autre” car Elyah et Louis sont “condamnés à vie à l’absence de leur mère”.”Il n’y pas eu de vérité de leur père, je suis venue chercher une vérité judiciaire”, a conclu l’avocate, avant de céder la parole à son confrère.- Réquisitoire dans l’après-midi -Les deux représentants de l’accusation, Pierre Aurignac et Nicolas Ruff, doivent enchaîner par leur réquisitoire.Tout au long du procès, les interventions des deux hommes ont ponctué chaque témoignage et exposé d’experts, souvent sur des points factuels très précis, comme pour fourbir leurs arguments.Au fil des audiences, ils ont pris un soin manifeste à traiter avec considération l’accusé, le saluant toujours poliment et l’interrogeant avec parfois plus d’égards que les avocats des parties civiles.Ce n’est qu’en fin de procès que les réponses de Cédric Jubillar (ses “peut-être”, “si vous le dites”, “je ne sais pas”…) ont commencé à impatienter les représentants de l’accusation.”A chaque fois qu’on essaie de dialoguer avec vous, vous vous dérobez, c’est un peu vain de discuter. Mais merci monsieur!”, a ainsi regretté Pierre Aurignac lundi, lors du long interrogatoire de Cédric Jubillar. “Vous dites tout et son contraire sur tout et n’importe quoi”, s’est exaspéré Nicolas Ruff lors de la même journée.”On a affaire à une paire efficace, on a senti leur complémentarité”, juge pour l’AFP Me Boguet. “Ce sont des avocats généraux expérimentés, qui ont déjà eu l’occasion d’intervenir sur des dossiers intéressant les cours d’assises et qui impliquaient une absence de corps, donc je pense qu’ils ont été sélectionnés à cette fin.”La défense plaidera jeudi toute la journée, avant le verdict attendu vendredi.

L’offre de rachat de SFR “immédiatement rejetée” par la direction d’Altice France

L’offre de rachat de l’opérateur SFR par ses trois concurrents français, officialisée mardi soir, a été “immédiatement rejetée”, a indiqué mercredi Arthur Dreyfuss, PDG de la maison mère de SFR, Altice France, dans un message envoyé aux salariés et consulté par l’AFP. Bouygues Telecom, Iliad (Free) et Orange ont déposé mardi une offre de rachat non engageante pour acquérir “la plupart des actifs de l’opérateur SFR” pour un montant de 17 milliards d’euros. “Nous vous confirmons avoir reçu hier soir une offre indicative pour une partie des actifs d’Altice France. Cette offre a été immédiatement rejetée”, a simplement déclaré le PDG du groupe. Le ministre de l’Economie et des Finances, Roland Lescure, a indiqué mercredi qu’il serait “extrêmement vigilant” quant à “l’impact sur le prix des consommateurs et l’impact sur la qualité de service” en cas de rachat de l’opérateur. De nombreuses rumeurs sur un potentiel rachat de SFR circulaient depuis plusieurs mois mais la proposition déposée mardi est la première offre à être officialisée. Au 1er octobre, le groupe a vu sa dette passer de plus de 24 milliards à 15,5 milliards d’euros à la suite d’un accord conclu avec ses créanciers, qui se sont vu attribuer en échange 45% des parts du groupe. Mais ses salariés ont exprimé depuis plusieurs mois des inquiétudes quant aux conséquences de la réduction de dette et à une éventuelle vente de SFR. Plusieurs syndicats ont contesté l’adoption par le tribunal des activités économiques (ex-tribunal de commerce) du plan de sauvegarde accélérée d’Altice France, étape nécessaire pour mettre en œuvre l’accord de restructuration financière. “Cette opération de concentration, si elle se concrétise, pourrait entraîner la suppression de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects”, a dénoncé mercredi la CFDT dans un communiqué.Elle a exigé des “garanties concrètes” dans le cas d’une reprise de l’opérateur.Avec la CGT, autre syndicat représentatif des salariés, et le CSE du groupe, la CFDT a fait appel de la validation par la justice du plan de sauvegarde accélérée. Une audience doit se tenir le 4 novembre.