Royaume-Uni et France prolongent un accord contre les migrations clandestines

Le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau et son homologue britannique Yvette Cooper ont annoncé jeudi la prolongation d’un an d’un traité permettant à Londres de cofinancer des moyens français destinés à empêcher les traversées clandestines meurtrières de la Manche.M. Retailleau, qui a reconnu à l’issue de la visite avoir eu un “bras de fer sur le plan financier” après un changement des règles de remboursement par les Britanniques, a néanmoins adopté un ton conciliant, saluant les efforts de Londres contre l’immigration illégale.Malgré des discussions “âpres”, “nous sommes d’accord sur les objectifs et nous parvenons toujours au final à nous entendre”, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse commune au Touquet (Pas-de-Calais).Le traité de Sandhurst a été prolongé jusqu’en 2027, par un avenant à l’accord triennal 2023-2026.Dans le cadre de ce traité signé en 2018, Londres finance une partie des actions menées par la France pour sécuriser la frontière, car c’est sur le sol français que se déroulent les contrôles des personnes en partance pour le Royaume-Uni.Cette prolongation permettra de financer des projets immobiliers non achevés mi-2026 pour un montant de 25 millions d’euros: des fonds déjà programmés mais qui pourront ainsi être utilisés notamment pour construire un centre de rétention administrative à Dunkerque (Nord), a précisé Beauvau.Les deux ministres sont partis tôt jeudi matin du Touquet pour survoler le littoral en avion. Ils ont ensuite visité un barrage installé sur un cours d’eau pour empêcher les embarcations clandestines de rejoindre la mer, ou encore la gendarmerie d’Etaples-sur-Mer, équipée de drones et caméras thermiques.”Nous avons contrôlé le travail et les investissements effectués dans le cadre de l’accord de Sandhurst”, afin d’assurer qu’ils sont “utilisés le plus efficacement possible” a déclaré Mme Cooper, ajoutant que son gouvernement versera in fine “les mêmes fonds que ceux prévus”.Londres s’est engagé à verser “541 millions d’euros entre 2023/2024 et 2025/2026”, selon un rapport parlementaire britannique de décembre 2024.- Casernes -Alors que les tensions semblaient s’être ravivées autour des questions migratoires qui empoisonnent de longue date les relations entre Londres et Paris, M. Retailleau a salué “des mesures très innovantes” du Royaume-Uni pour diminuer son “attractivité” pour les migrants, et notamment la possibilité d’y travailler illégalement.”Nous avons augmenté substantiellement” les expulsions mais aussi multiplié “les opérations contre le travail illégal” y compris en utilisant “des kits biométriques” pour identifier les travailleurs étrangers, a expliqué Mme Cooper.Parmi les autres projets devant être cofinancés d’ici 2027 figurent des casernes pour les CRS déployés en renfort sur le littoral, ou encore des formations pour les opérateurs de drones.En contrepartie des fonds britanniques, Paris s’est engagé depuis 2023 à augmenter le taux d’interception d’embarcations destinées à traverser la Manche et réduire “notablement” le nombre de traversées.Les traversées avaient atteint un nombre record en 2022, quand plus de 45.000 personnes étaient parvenues à rejoindre le Royaume-Uni. Elles avaient chuté en 2023, avant de rebondir de 25% l’an dernier avec 36.800 arrivées.M. Retailleau a également plaidé jeudi pour un “changement de doctrine” permettant aux forces françaises d’intercepter des bateaux même quand ils sont déjà à l’eau, pour contrer la nouvelle tactique des “taxis-boats”, qui arrivent par la mer pour embarquer des migrants directement dans l’eau, évitant ainsi les interceptions sur les plages.Face au durcissement sécuritaire, passeurs et candidats à l’exil prennent des risques accrus, déplorent des associations de soutien aux migrants et des experts. Au moins 78 personnes sont mortes en tentant de rallier l’Angleterre par la mer en 2024, un record.La maire de Calais Natacha Bouchart (divers droite) s’est dite “très déçue” de mesures qui ne lui semblent pas à même de ralentir les départs, appelant de ses voeux une “réunion au sommet de l’ensemble des ministres de l’Intérieur européens et britannique”.Déplorant que depuis le Brexit les mécanismes d’immigration vers le Royaume-Uni “ont été détruits”, M. Retailleau a assuré travailler à un accord sur le plan européen, espérant que “dans l’année qui vient, on sera capable de mettre des solutions plus larges sur la table”.

La soeur de Le Scouarnec dénonce les “mensonges” de l’ex-épouse, les méthodes d’enquête critiquées

La soeur de Joël Le Scouarnec a dénoncé jeudi les “mensonges” de l’ex-épouse du chirurgien pédocriminel au quatrième jour du procès, également marqué par une controverse sur les méthodes des enquêteurs pour informer les victimes, souvent endormies ou en phase de réveil au moment des faits.Dès le début du quatrième jour du procès à Vannes du chirurgien pédocriminel, Annie, 72 ans, s’est effondrée en pleurs en évoquant les propos tenus la veille par sa belle-soeur Marie-France, entendue par la cour criminelle du Morbihan pendant cinq heures.Cachée sous une perruque, Marie-France avait outré les avocats représentant les 299 patients victimes de violences sexuelles de la part de l’ex-chirurgien, en niant farouchement avoir connu les penchants pédophiles et actes pédocriminels de son mari.”C’était insupportable, plein de cruauté envers les victimes (…) plein de mensonges”, a dénoncé Annie.Elle a ensuite déclaré que la plus jeune de ses deux filles lui avait confié dès octobre 2000 avoir subi des violences sexuelles de la part de Joël Le Scouarnec, et qu’elle avait confronté ce dernier aussitôt.Son frère aurait alors tout de suite reconnu les faits. “Oui, c’est vrai et Marie-France est au courant”, lui aurait-il déclaré, selon elle.”Je lui ai dit +faut que tu fasses quelque chose, que tu te fasses soigner+”, se souvient Annie. Pourquoi n’a-t-elle pas déposé plainte, demande la présidente Aude Buresi? “Je ne me suis pas rendu compte que c’était quelqu’un de dangereux.””J’ai besoin de savoir comment tu en es arrivé là”, dit Annie en s’adressant à son frère. “Est-ce que notre père a eu des gestes sur toi? (…) Dis-moi la vérité!”, l’exhorte-t-elle.”Comment je suis devenu un pédophile puis un pédocriminel ? Je ne sais toujours pas”, lui a-t-il répondu un peu plus tard. “Ce dont je suis certain, c’est que je n’ai jamais subi aucune agression de la part de qui que ce soit”, affirme-t-il, d’une voix claire. Arrêté en 2017 pour le viol de sa voisine de six ans, Joël Le Scouarnec avait été condamné en 2020 à 15 ans de prison pour les violences sexuelles commises sur quatre enfants. Parmi eux, les deux filles d’Annie.Le médecin avait aussi reconnu des violences sexuelles, prescrites, sur une autre nièce.- Méthodes d’enquête critiquées -Est venu ensuite à la barre Cyrille Martin, le colonel de gendarmerie qui a commandé la section de recherches de Poitiers, chargée à l’époque de l’enquête sur les carnets intimes de l’ex-chirurgien, saisis en 2017 après son interpellation pour le viol de sa voisine de six ans. Lors d’une perquisition en mai 2017 à Jonzac (Charente-Maritime), des milliers de pages de “journaux intimes” et quelque 300.000 images pédopornographiques –dont certaines de ses propres fils et d’enfants de leur entourage– ont été saisies.Dans ses carnets et fichiers, l’ex-chirurgien notait le nom, l’âge, voire l’adresse postale de nombre de ses victimes: des patients dont l’âge moyen était de onze ans et qui étaient souvent endormis ou en phase de réveil.Il y a aussi décrit scrupuleusement les sévices pédocriminels qu’il leur infligeait et c’est ce fil que les enquêteurs ont remonté pour identifier ses victimes entre 1989 à 2014.Le colonel Martin a souligné le caractère “hors norme” et “atypique” de ce dossier qui a contraint les gendarmes à procéder à rebours de ce dont ils ont l’habitude : “aller vers des victimes qui, pour la grande majorité, n’étaient pas conscientes des crimes dont elles avaient été victimes”.En décortiquant les écrits de l’accusé, ils réussiront à localiser et entendre 330 victimes potentielles.Mais plusieurs avocats des parties civiles ont critiqué jeudi les méthodes employées par les gendarmes.Certains ont évoqué le fait que plusieurs dizaines de victimes potentielles aient pu être oubliées dans les investigations. D’autres ont fustigé les conditions brutales dans lesquelles les gendarmes ont parfois révélé aux victimes les sévices infligés par Joël Le Scouarnec des décennies plus tôt, sans prise en charge psychologique ou processus spécifique pour éviter des traumatismes. “Avez-vous des regrets?”, demande ainsi au colonel Martin Louise Aubret-Lebas, qui représente quinze victimes, dont certaines ont selon elle appris les crimes subis en présence de leurs enfants ou par un simple appel téléphonique.”Oui, c’est regrettable. Que des victimes se sentent blessées et touchées par rapport à des maladresses ou des façons de faire qui n’étaient pas appropriées (…) évidemment ce n’était pas le but de la gendarmerie”, a-t-il dit.L’audience se poursuivait avec le directeur d’enquête.

US HIV fund halt may cost South Africa 500,000 lives over 10 years: foundationThu, 27 Feb 2025 17:45:29 GMT

A halt in US funds to South Africa’s HIV/AIDS programmes could lead to more than 500,000 deaths over 10 years, the head of the Desmond Tutu HIV Foundation said Thursday.”We will see lives lost,” the foundation’s chief operating officer Linda-Gail Bekker told reporters after South African groups were notified that their USAID grants had been …

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Dernier tour de piste sur C8 pour Cyril Hanouna, qui doit dévoiler ses projets

Il a promis de l’annoncer lors de la dernière de “Touche pas à mon poste” sur C8: autant adulé que décrié, l’animateur Cyril Hanouna doit dévoiler jeudi soir ses projets, après l’arrêt de sa chaîne sur la télévision numérique terrestre (TNT) vendredi.”Ca y est, la décision est prise”, a déclaré le présentateur de TPMP dans la matinée à CNews, ménageant le suspense. Il a ouvert la soirée sur C8 en entonnant “allumer le feu”. Peu avant le coup d’envoi, les spectateurs se pressaient pour assister à l’émission, tournée à Boulogne-Billancourt, en banlieue parisienne. L’arrêt “au moins temporairement”, “ça m’émeut”, témoignait Xavier Martin, banquier de 43 ans venu avec sa fille. Soraya, artiste de 52 ans venue sans place, espérait un strapontin et avait “confiance” en Hanouna. “Cyril va rebondir, il a le plan B, le plan Z, sinon ce serait pas Cyril”, disait-elle à l’AFP.C8, comme NRJ12, vont s’éteindre vendredi soir à minuit, en raison du non-renouvellement de leurs fréquences par l’Arcom, le régulateur de l’audiovisuel.Cela est largement dû, pour C8, aux “manquements réitérés” de la chaîne, qui a cumulé 7,6 millions d’euros d’amendes en raison des dérapages de “Baba”, surnom de Hanouna.Mais “mon seul objectif est clair, c’est bien entendu continuer: on va faire une autre émission ou la même”, affirme l’intéressé. TPMP, dont le concept remonte à 2010, revendique chaque jour en moyenne “deux millions et demi” de téléspectateurs.Le programme a même atteint un “record historique” mercredi soir avec 2,8 millions de téléspectateurs pendant sa dernière partie, faisant de C8 la deuxième chaîne nationale.- Direction M6 ou Canal+ ? -Hanouna doit dévoiler sa piste d’atterrissage jeudi lors d’une émission spéciale en direct, “TPMP Toute la vérité”, où il répondra à des questions des téléspectateurs.En fin de soirée, il a promis de convoyer ses chroniqueurs en van jusqu’à leur nouveau port d’attache, tenu secret.Deux options se dégagent: rester au sein du groupe Canal+ en migrant sur CStar, chaîne gratuite de la TNT, ou rejoindre le groupe M6.Des discussions ont été menées depuis plusieurs semaines pour de possibles émissions à partir de la rentrée sur la chaîne W9 et la station Fun Radio, appartenant à M6. Il s’agit d’un “projet de divertissement”, “pas un projet sociétal ou politique”, donc “c’est quelque chose de très différent de ce que fait aujourd’hui Cyril”, selon le directeur général des activités audio du groupe, Régis Ravanas.Mais cette piste suscite des résistances internes, notamment des journalistes, en raison de la personnalité polémique de l’animateur. “S’il vient, je m’en vais”, a lâché Karine Le Marchand, star de M6, fin janvier. Mais les deux animateurs semblent avoir depuis enterré la hache de guerre. “On a pu lui faire du mal. Je lui présente mes excuses”, a déclaré la figure de C8 mardi. Karine Le Marchand en a aussitôt “pris acte” et indiqué qu’elle resterait “vigilante”.”J’ai échangé avec la direction du groupe qui a su me rassurer”, a-t-elle affirmé jeudi matin sur France Inter, précisant qu’elle ne ferait plus obstacle à une éventuelle arrivée de Hanouna. – “Pourquoi pas 2027” -L’autre voie pourrait être celle de CStar, chaîne musicale de Canal+, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré, à qui il clame son amitié indéfectible et qui pourrait lui laisser davantage de liberté que M6. Ses critères de choix? “Préserver le maximum d’emplois”, dit l’animateur. Il restera quoi qu’il en soit les après-midis des prochains mois à l’antenne d’Europe 1, également dans l’escarcelle de Vincent Bolloré.  Hanouna a livré deux autres “destinations” possibles pour l’après-C8: “chez moi”, ce qui “voudra dire que je vais monter moi-même ma chaîne”, ou “un autre endroit pour me consacrer à autre chose, peut-être pourquoi pas 2027″, année d’élection présidentielle.C’est que Hanouna a, au fil des années, de plus en plus investi les sujets politiques et invité nombre de personnalités de la droite et de l’extrême droite. Il est boycotté par une partie de la gauche.”C’est quoi ces histoires de candidature à la présidentielle?”, l’a interrogé la semaine dernière Jordan Bardella (RN). “On se verra” et “on en parlera”, lui a répondu l’animateur lors d’une édition de TPMP.”Les Français se souviendront en 2027″ de l’arrêt de C8, a-t-il lancé jeudi matin.

Jeux vidéo: avec “Let’s Sing”, le studio français Voxler espère des lendemains qui chantent

Très populaires à la fin des années 2000, les jeux vidéo musicaux et leur cortège de fausses guitares et batteries en plastique ont quasiment disparu aujourd’hui, mais un petit studio français tente de garder en vie ce genre de productions.”On est les derniers des Mohicans”, s’amuse Nicolas Delorme, 52 ans, cheveux gris en bataille et lunettes rondes, dans les locaux du studio Voxler, situés dans l’est parisien.Depuis 2012, il a repris le flambeau du jeu de karaoké avec “Let’s Sing”, une série annuelle proposant aux joueurs de s’affronter, micro en main, dans un concours de chant où la justesse de la voix est analysée.Avec une petite équipe, cet ancien ingénieur a développé dans les années 2000 une technologie permettant de “détecter la fréquence fondamentale dans la voix humaine”. Après l’avoir commercialisée dans un premier temps sous forme de logiciel pour d’autres jeux vidéo, il décide finalement de lancer sa propre série sur la console Wii de Nintendo.”Il y a eu une période d’euphorie dans les années 2000, jusqu’en 2010-2012, où c’était la folie des jeux musicaux”, se souvient le patron de Voxler, qui compte aujourd’hui une trentaine de salariés.A l’époque, la figure de proue du secteur s’appelle “Guitar Hero”.Avec ses manettes en forme de guitares électriques en plastique, sur lesquelles il faut appuyer sur divers boutons pour reproduire les notes à l’écran, la série s’est vendue à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires dans le monde.Pour Esteban Grine, docteur en sciences de l’information et de la communication, “il y avait un aspect festif et spectaculaire” dans ces jeux, notamment lié à l’utilisation de ces contrôleurs en forme d’instruments de musique qui incarnaient une forme “d’innovation” pour l’époque.Ils s’adressent aussi un nouveau public, moins féru de jeux vidéo, qui se laisse séduire par la possibilité de “faire semblant” d’être une star du rock.- “Effet de mode” -Preuve de cet engouement, “Guitar Hero III” a été le titre le plus vendu aux États-Unis en 2007, remplacé l’année suivante par son concurrent direct “Rock Band” d’Electronic Arts, avant que ne commence le règne quasi sans partage de la saga “Call of Duty” pendant la décennie suivante.Le début des années 2010 marque la fin, aussi brutale que leur éclosion, de ces jeux musicaux, dont les accessoires ont fini par encombrer les joueurs.”L’effet de mode s’est estompé”, observe M. Grine, qui coordonne également le Bachelor Game Art à l’école des Gobelins à Paris.”Nous, on a été persévérants”, rembobine Nicolas Delorme, malgré des moments “douloureux” qui ont forcé l’équipe à “faire le dos rond” avant que les ventes ne repartent à la hausse.Chaque année, Voxler écoule “quelques centaines de milliers d’exemplaires” de la nouvelle version de son titre, dont la principale différence réside dans le renouvellement de la quarantaine de chansons disponibles. Un abonnement (payant) permet d’élargir ce catalogue, qui diffère selon les pays.Pour repérer les titres les plus populaires, le studio analyse les données de joueurs; mais aussi les tendances sur les réseaux sociaux.”C’est toujours plutôt pop et solaire”, souligne Alexandre Schaack, le superviseur musical de la série, qui fait également le lien avec les labels et les éditeurs.En plus de la vitrine publicitaire que leur offre le jeu, “leur rémunération est proportionnelle” aux ventes, explique-t-il. Donc, “plus le jeu fonctionne, plus ils toucheront de royalties”, ajoute-t-il, alors que Voxler planche déjà sur les deux prochaines éditions de “Let’s Sing”.

Au Qatar, des volontaires à la rescousse des aventuriers du désert

Une dernière accélération et le tout-terrain de Raghdan Salem Zodeh est dégagé du sable, détrempé par une marée montante, près d’une station balnéaire de l’Etat désertique du Qatar.M. Zodeh, 47 ans, est resté coincé face à la marée, les roues de son véhicule pris dans le sable, avant que des secouristes de l’équipe de d’Aoun Qatar (Qatar aide) ne viennent l’extraire à l’aide de câbles de remorquage.”Les gars ici sont chevaleresques et serviables”,  déclare à l’AFP ce Syrien vivant au Qatar, qui n’a attendu que dix minutes pour être secouru.Il fait partie des centaines d’aventuriers du désert, qataris, expatriés ou touristes, qui aiment tester leur conduite dans les dunes ou camper le week-end à la belle étoile, pendant les mois les plus frais de l’année.La fréquentation du désert en hiver s’accompagne d’un regain d’activité pour les secouristes, qui proposent leur assistance aux conducteurs en détresse.M. Zodeh revenait de la plage près de la station balnéaire Sealine, dans le gouvernorat d’Al Wakrah, où les dunes de sable plongent abruptement dans les eaux du Golfe, lorsqu’il s’est enlisé. “Cela arrive souvent pour ceux qui fréquentent Sealine et ce n’est pas effrayant”, dit-t-il en haussant les épaules.- Course contre la montre – Mohammed Essa Youssef, un responsable de l’équipe d’Aoun Qatar, explique que le groupe reçoit entre 100 et 200 appels par semaine.Les cas de voitures prises dans le sable sont “les plus faciles à traiter”, dit-t-il, ajoutant que les opérations les plus difficiles concernent des véhicules submergés par la mer ou coincés dans des terrains boueux.Le service de secours, supervisé par le gouvernement, est l’un des quatre groupes de volontaires menant des opérations de sauvetage dans le désert de la minuscule péninsule riche en gaz.La plupart des 35 membres d’Aoun Qatar sont formés aux premiers secours et ses équipes disposent d’un kit de remorquage, de pneus de rechange, d’équipements médicaux et d’eau.Les opérations les plus complexes peuvent impliquer l’intervention des hélicoptères du gouvernement ou des plongeurs, précise M. Youssef.Selon Tarek Ali Saleh, un autre chef d’équipe, les sauvetages les plus difficiles sont souvent une course contre la montre.Il raconte que son groupe a récemment reçu un appel de dernière minute pour secourir un véhicule échoué sur une plage. La voiture était presque entièrement sous l’eau et les sauveteurs ont dû attendre que la marée se retire pour la récupérer, explique-t-il.  Le conducteur s’en est sorti de peu.Une autre fois, un appel de détresse a été lancé par un conducteur qui n’avait pas précisé sa localisation. A l’arrivée de l’équipe, l’homme était décédé.- “Très fier” -Au moment où le crépuscule tombe sur Sealine, l’une des équipes d’Aoun Qatar arrive pour une autre intervention routinière. Hassan Rageb, un Iranien habitant au Qatar, attend depuis environ 40 minutes après que sa voiture et sa caravane se sont enlisées dans les sables.”Je n’ai pas l’habitude de conduire avec une caravane attachée à ma voiture”, confie-t-il,  disant avoir paniqué et pris peur pour sa famille.Saad Abdelrahman Ansari, un nouveau membre de l’équipe de secours, se dit “très fier” de pouvoir aider quiconque en a besoin “dans les zones escarpées ou dans le désert”. 

La Bourse de Paris termine en baisse, entre droits de douane et résultats d’entreprises

La Bourse de Paris a conclu en baisse de 0,51% jeudi, à l’issue d’une séance dense en résultats d’entreprises, dans un marché refroidi par les 25% de droits de douane sur les produits européens promis par Donald Trump.L’indice vedette CAC 40 a cédé 41,40 points et s’est établi à 8.102,52 points à la clôture. La veille, il a bondi de 1,15%.”Les droits de douanes sont le sujet dominant de la journée”, résume Nicolas Budin, responsable de la gestion actions chez Myria AM.Mercredi, à l’occasion de la première réunion de son cabinet à la Maison Blanche, Trump a annoncé que les produits européens feraient l’objet d’une hausse des droits de douane. “Nous avons pris la décision, et nous l’annoncerons prochainement, ce sera 25%”, a-t-il assuré, soit le niveau auquel les produits canadiens et mexicains devraient également être taxés à partir de début avril.L’Union européenne “fera de même” a assuré le ministre français de l’Economie Eric Lombard dans un entretien à l’AFP au lendemain des annonces de Donald Trump.La réaction des marchés d’actions a toutefois été mesurée: “ce n’est qu’un début d’annonce un peu violente qui sera probablement nuancée plus tard”, estime Nicolas Budin.Sur le marché des change, l’euro cédait du terrain face au billet vert (-0,64%) à 1,0418 dollar pour un euro.VusionGroup affole les compteursLe spécialiste des étiquettes électroniques VusionGroup (anciennement SES-Imagotag) caracole en tête du SBF 120 au lendemain de la publication de résultats annuels 2024 salués par les investisseurs. Le titre s’est envolé de 23,96% à 206,40 euros et affiche désormais une progression de plus de 16% depuis le 1er janvier.Ses prévisions pour 2025 ont aussi “largement dépassé les attentes”, soulignent les analystes de Stifel, dans une note titrée “Huge” (énorme).Stifel a d’ailleurs révélé son objectif de cours pour le groupe de 16%, à 250 euros contre 215 euros précédemment.WWP plonge et entraîne PublicisPublicis, spécialiste de la communication, a lâché 4,45% à 97,32 euros, entraîné à la baisse par la chute de plus de 16% de son concurrent britannique WPP, plombé par des résultats moins bons qu’attendu en 2024 et des perspectives moroses pour l’année en cours.Axa signe une année recordL’assureur Axa (-1,39% à 37,71 euros) a connu une année 2024 record, porté par l’ensemble de ses activités, avec une forte hausse de son bénéfice net et de son chiffre d’affaires due au maintien de sa “discipline tarifaire” et à l’accélération de la “croissance des volumes”.Les énergéticiens en formeL’énergéticien français Engie (+5,27% à 17,39 euros) a revu à la hausse ses perspectives 2025 après une année marquée par une activité “record” dans les renouvelables et une forte performance opérationnelle et financière, dans un contexte de baisse des prix de l’énergie.Technip Energies (+8,86% à 29,50 euros) a quant à lui confirmé ses perspectives après une année 2024 au cours de laquelle le groupe français a vu son bénéfice net bondir de 31%, porté par les marchés du GNL et de la production d’électricité décarbonée.Chimie: baisse du bénéfice net pour ArkemaLe chimiste français Arkema a maintenu son chiffre d’affaires à un niveau stable en 2024, à 9,54 milliards d’euros, mais son bénéfice net a reculé de 15,3% à 354 millions d’euros, pénalisé par des amortissements et dépréciations en hausse. Le titre a cédé 4,07% à 80,05 euros.

European stock markets slide as Trump targets EU with tariffs

European stock markets struggled Thursday after US President Donald Trump’s latest tariffs salvo, this time against the European Union, while earnings from chip titan Nvidia failed to impress investors despite another record performance.Only London stocks managed to stay out of the red after Trump warned Wednesday that he would hit the European Union with 25 percent tariffs.”As concerns swirls about the latest tariff threats emanating from the White House, caution remains the name of the game amid a murky outlook for the global economy,” said Susannah Streeter, head of money and markets at Hargreaves Lansdown.The threat against Europe came after Trump went back on the offensive over trade, signing a memo last weekend calling for curbs on Chinese investments in industries including technology and critical infrastructure, healthcare and energy.Meanwhile, Trump said Thursday that he would impose an additional 10 percent tariff on Chinese imports while moving ahead with levies on Canada and Mexico next week.That dented gains on Wall Street, which was mixed in late morning trading.”US stocks suffered a fresh wobble today thanks to yet more tariff news,” said Chris Beauchamp, chief market analyst at online trading platform IG.The tech-heavy Nasdaq was lower as profit-taking pulled Nvidia’s shares down by more than three percent.The generative AI chipmaker posted record revenues after the close of trading on Wednesday and its guidance for this quarter beat expectations.The firm is seen as a bellwether for the artificial intelligence revolution, and while there had been worries that the emergence of low-cost generative AI chatbot from Chinese firm DeepSeek could darken the outlook for the sector, Nvidia reported strong demand for its latest chip.”DeepSeek’s arrival signifies that China is a force to be reckoned with when it comes to AI capabilities, and this is also knocking sentiment for US tech stocks, it could also limit the upside for Nvidia’s stock price after this solid earnings report,” said XTB Research Director Kathleen Brooks.US tech stocks helped push Wall Street to record highs at the end of last year, but have struggled so far in 2025.In Asian trading, Hong Kong went above 24,000 points for the first time since 2022, thanks to another outstanding performance by Chinese tech giants.But traders soon took their cash off the table and the market ended in the red, scenes mirrored elsewhere in Asia. Thursday saw some big share-price movements among major companies.While the Tokyo exchange closed higher, 7-Eleven owner Seven & I tumbled 11 percent after the convenience store giant said its founding family had failed to put together a white-knight buyout.The firm rejected an offer last year worth nearly $40 billion from Canadian rival Alimentation Couche-Tard, which would have been the biggest foreign buyout of a Japanese firm.In London, engine maker Rolls-Royce surged 16 percent while advertising giant WPP slumped 15.8 percent as traders reacted to earnings updates from the pair.- Key figures around 1630 GMT -New York – Dow: UP 0.7 percent at 43,751.43 pointsNew York – Dow: S&P 500: FLAT at 5,955.52New York – Nasdaq Composite: DOWN 0.6 percent at 18,964.03 London – FTSE 100: UP 0.3 at 8,756.21 (close)Paris – CAC 40: DOWN 0.5 percent at 8,102.52 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 1.1 percent at 22,550.89 (close)Tokyo – Nikkei 225: UP 0.3 percent at 38,256.17 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.3 percent at 23,718.29 (close)Shanghai – Composite: UP 0.2 percent at 3,388.06 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.0406 from $1.0480 on WednesdayPound/dollar: DOWN at $1.2622 from $1.2672Dollar/yen: UP at 149.97 from 149.13 yenEuro/pound: DOWN at 82.47 pence from 82.70 pence Brent North Sea Crude: UP 1.8 percent at $73.38 per barrelWest Texas Intermediate: UP 2.1 percent at $70.11 per barrelburs-rl/gv