Privé de voyage à Oslo, Pavel Durov critique à nouveau la France en visioconférence

Empêché par la justice française de se rendre à un forum à Oslo, en Norvège, le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a réitéré mardi ses critiques contre la France, l’accusant à nouveau d’ingérence dans l’élection présidentielle roumaine, lors d’une intervention en visioconférence.Pavel Durov, mis en examen en France pour complicité d’activités criminelles, avait déjà affirmé sur le réseau social X que Nicolas Lerner, chef du renseignement extérieur français, lui avait “demandé de bannir les voix conservatrices en Roumanie” avant le scrutin, remporté mi-mai par le candidat centriste pro-européen, Nicusor Dan.Les services secrets extérieurs français (DGSE) avaient rapidement réfuté ces allégations. “Ce qui est intéressant, c’est qu’après ce démenti, il y a eu d’autres faits qui sont venus confirmer ce que j’avais dit. Ce monsieur (Nicolas Lerner, NDLR) se trouvait être en Roumanie deux jours avant l’élection présidentielle”, a expliqué M. Durov lors de l’Oslo Freedom Forum, organisé par la Human Rights Foundation (HRF, Fondation pour les droits humains).”Il est très important d’être transparent à propos des requêtes que nous recevons”, a-t-il ajouté.Au cours de sa prise de parole, il a également assuré que les autorités françaises avaient demandé par le passé à Telegram de “fermer un canal public de militants et manifestants d’extrême gauche”. “Nous avons examiné ce canal et cette demande semblait complètement illégitime. Nous avons refusé de nous plier à cette demande”, a-t-il raconté, sans donner davantage de détails. Après une arrestation spectaculaire à sa descente d’avion, l’entrepreneur russe de 40 ans, naturalisé français en 2021, a été mis en examen en août 2024 pour une litanie d’infractions relevant de la criminalité organisée, la justice française lui reprochant globalement de ne pas agir contre la diffusion de contenus criminels sur sa messagerie.”Nous avons répondu à toutes les requêtes légales que nous avons reçues donc, jusqu’à ce jour, nous ne comprenons pas ce que nous avons fait de mal”, s’est-il défendu, ajoutant que l’enquête avançait “avec une lenteur frustrante”.Pavel Durov est soumis à un contrôle judiciaire strict qui lui interdit de quitter la France sans autorisation des autorités. La justice a d’ailleurs récemment refusé d’accéder à sa demande de se rendre pour raisons professionnelles aux Etats-Unis, au motif que ce déplacement n’apparaissait “pas impérieux, ni justifié”. Elle l’avait auparavant autorisé en mars à se rendre à Dubaï, siège de sa société.

Privé de voyage à Oslo, Pavel Durov critique à nouveau la France en visioconférence

Empêché par la justice française de se rendre à un forum à Oslo, en Norvège, le fondateur de Telegram, Pavel Durov, a réitéré mardi ses critiques contre la France, l’accusant à nouveau d’ingérence dans l’élection présidentielle roumaine, lors d’une intervention en visioconférence.Pavel Durov, mis en examen en France pour complicité d’activités criminelles, avait déjà affirmé sur le réseau social X que Nicolas Lerner, chef du renseignement extérieur français, lui avait “demandé de bannir les voix conservatrices en Roumanie” avant le scrutin, remporté mi-mai par le candidat centriste pro-européen, Nicusor Dan.Les services secrets extérieurs français (DGSE) avaient rapidement réfuté ces allégations. “Ce qui est intéressant, c’est qu’après ce démenti, il y a eu d’autres faits qui sont venus confirmer ce que j’avais dit. Ce monsieur (Nicolas Lerner, NDLR) se trouvait être en Roumanie deux jours avant l’élection présidentielle”, a expliqué M. Durov lors de l’Oslo Freedom Forum, organisé par la Human Rights Foundation (HRF, Fondation pour les droits humains).”Il est très important d’être transparent à propos des requêtes que nous recevons”, a-t-il ajouté.Au cours de sa prise de parole, il a également assuré que les autorités françaises avaient demandé par le passé à Telegram de “fermer un canal public de militants et manifestants d’extrême gauche”. “Nous avons examiné ce canal et cette demande semblait complètement illégitime. Nous avons refusé de nous plier à cette demande”, a-t-il raconté, sans donner davantage de détails. Après une arrestation spectaculaire à sa descente d’avion, l’entrepreneur russe de 40 ans, naturalisé français en 2021, a été mis en examen en août 2024 pour une litanie d’infractions relevant de la criminalité organisée, la justice française lui reprochant globalement de ne pas agir contre la diffusion de contenus criminels sur sa messagerie.”Nous avons répondu à toutes les requêtes légales que nous avons reçues donc, jusqu’à ce jour, nous ne comprenons pas ce que nous avons fait de mal”, s’est-il défendu, ajoutant que l’enquête avançait “avec une lenteur frustrante”.Pavel Durov est soumis à un contrôle judiciaire strict qui lui interdit de quitter la France sans autorisation des autorités. La justice a d’ailleurs récemment refusé d’accéder à sa demande de se rendre pour raisons professionnelles aux Etats-Unis, au motif que ce déplacement n’apparaissait “pas impérieux, ni justifié”. Elle l’avait auparavant autorisé en mars à se rendre à Dubaï, siège de sa société.

Aveux, nouvelles enquêtes: le procès hors norme de Le Scouarnec en 5 dates clés

Des aveux d'”abus sexuels” sur sa petite-fille à la reconnaissance totale des faits, le procès de l’ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec a été marqué par cinq moments forts. A la veille du verdict, attendu mercredi, voici les principales dates de ce procès hors norme et long de trois mois.- Le 28 février: des “abus sexuels” sur sa propre petite-filleFin février, les premiers jours du procès sont marqués par le témoignage de plusieurs proches de Joël Le Scouarnec dont ses trois fils et celle qui fut son épouse pendant près de cinquante ans, Marie-France.Leurs auditions révèlent au grand jour une famille régie par l’inceste et les non-dits.Le 28 février, Joël Le Scouarnec avoue des “abus sexuels” sur la fille de son fils aîné, en présence de ce dernier. Des suites judiciaires seront données, annonce dans la foulée l’avocat général, Stéphane Kellenberger.- Le 20 mars: une enquête pour “victimes non identifiées” ouverteCollectionneur forcené, l’accusé répertoriait ses victimes dans des fichiers où il décrivait soigneusement les violences sexuelles qu’il leur faisait subir.Ce sont ces “carnets” qu’une enquêtrice a exploité selon une méthodologie qu’elle doit exposer à la cour. Mais, appelée en visio-conférence alors qu’elle est en arrêt maladie de longue durée depuis cette enquête, la gendarme s’effondre en larmes.Ce sera le directeur d’enquête qui sera interrogé sans répit, pendant cinq heures, par la cour le 28 février, notamment sur les erreurs ou lacunes des investigations. Avec en point de mire, la question d’éventuelles “victimes oubliées”.Le 20 mars, le parquet de Lorient annonce avoir ouvert une nouvelle enquête concernant “des victimes éventuellement non identifiées ou nouvellement déclarées” d'”agressions sexuelles et viols” perpétrés par l’ex-chirurgien viscéral.- Le 20 mars: la reconnaissance totale des faits”Dès le début du procès, un fléchissement véritable” de Joël Le Scouarnec vers un aveu complet est “perçu”, affirme lors de ses réquisitions le 23 mai Stéphane Kellenberger.Ce “fléchissement” est notable dès le 3 mars, quand l’accusé admet avoir violé sa voisine âgée de six ans, alors qu’il avait persisté à le nier tout au long d’un procès à Saintes, en 2020, au terme duquel il avait été condamné à 15 ans de réclusion criminelle.Puis, le 7 mars, Joël Le Scouarnec est confronté à Amélie Lévêque. Dans ses carnets, il n’a consigné qu’un regard accompagné de pensées pédophiles – elle, pour sa part, se souvient d’un viol. “Ça ne peut pas être inventé (…) cela ne peut que correspondre à une réalité”, dit-il, admettant qu’il s’agissait d’un viol.Le 20 mars, Joël Le Scouarnec, accusé de violences sexuelles sur 299 victimes dont une majorité étaient des patients mineurs au moment des faits, annonce reconnaître sa culpabilité pour l’intégralité des faits.Il ira plus loin encore le 20 mai, disant se sentir “responsable” de la mort de deux victimes, l’une par overdose et l’autre par suicide.- Le 19 mai: des instances médicales aveuglesLe 19 mai, plusieurs anciens hauts cadres d’institutions médicales sont convoqués devant la cour pour répondre à une question: comment Joël Le Scouarnec, condamné dès 2005 pour détention d’images pédocriminelles, a-t-il pu continuer à être chirurgien et à faire impunément des victimes pendant plus d’une décennie?Mais la cour n’aura pas de réponse: les uns après les autres, les témoins se défaussent de toute responsabilité, blâmant le “mille-feuille administratif français” et ulcérant les parties civiles.”S’il y a un seul coupable ici, il n’y a pas un seul responsable”, résume Me Thibaut Kurzawa, un des avocats de Joël Le Scouarnec.- Le 23 mai: Le Scouarnec annonce ne vouloir “aucune mansuétude”Le 23 mai, au terme de deux jours et demi consacrés aux plaidoiries des parties civiles, l’avocat général requiert contre l’accusé 20 ans de réclusion criminelle assortie de toute une série de mesures de sûreté en raison “de risques très élevés de récidive”.Lundi, Joël Le Scouarnec a annoncé ne demander “aucune mansuétude” mais “simplement le droit de devenir meilleur”.La cour rendra son verdict mercredi.

Allemagne: mea culpa d’un Syrien accusé d’une attaque djihadiste

Un Syrien soupçonné d’appartenir au groupe Etat islamique (EI) est passé aux aveux mardi et exprimé des regrets, au premier jour de son procès pour le meurtre au couteau de trois personnes en Allemagne, qui a contribué à nourrir un sentiment anti-migrants dans le pays.”J’ai tué et blessé des innocents, pas des infidèles. Nous sommes tous cousins, chrétiens, juifs et musulmans, et nous ne sommes pas ennemis”, a dit Issa Al Hasan, 27 ans, dans une déclaration lue par son avocat peu après l’ouverture de son procès sous haute sécurité au tribunal de Düsseldorf.Cette agression perpétrée l’été dernier lors d’une fête populaire dans la ville de Solingen (ouest) avait profondément choqué l’opinion.Issa Al Hasan a admis avoir “commis un crime grave”. “Trois personnes sont mortes de mes mains. J’en ai gravement blessé d’autres”, a poursuivi le jeune homme dans le texte, ajoutant mériter “une peine d’emprisonnement à perpétuité”.Il est accusé par le parquet fédéral de trois meurtres, dix tentatives de meurtre et appartenance à une organisation terroriste étrangère.Vêtu d’un t-shirt bleu, l’accusé était assis sur un banc derrière une vitre sécurisée, gardant la plupart du temps la tête baissée.Dans la foulée du drame de Solingen, le gouvernement avait durci la législation sur le port de couteaux, interdits dans les rassemblements publics et dans les transports longue distance.D’autres attaques au couteau du même type, impliquant ou non des étrangers, ont eu lieu par la suite dans le pays, en amont des élections législatives du 23 février remportées par les conservateurs du chancelier Friedrich Merz.- Etat islamique – Selon l’acte d’accusation, Issa Al Hasan est “un partisan de l’idéologie” de l’organisation Etat Islamique et a “sur cette base décidé de commettre” l’attaque.L’accusé est originaire d’une banlieue de la ville de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie, dans une région bastion de l’EI pendant la guerre civile ayant démarré en 2011. Des cellules du groupe y sont toujours actives aujourd’hui, affirme le magazine Der Spiegel.Avant de passer à l’acte, il a contacté par messagerie un membre de l’EI qui l’a “encouragé” et l’a “assuré que l’EI assumerait la responsabilité du crime”, ajoute-t-il.Le suspect s’est ensuite filmé en train de prêter allégeance au groupe, des vidéos qu’il a transmises à son interlocuteur juste avant l’attaque.Un psychiatre a rapporté au procès que l’accusé a nié devant lui être un islamiste radical, estimant avoir été fortement influencé.L’agresseur avait frappé au hasard devant la scène où se déroulait un concert, visant “le cou et le haut du corps” des spectateurs, “principalement par derrière”, selon l’accusation.Il a ensuite pris la fuite, avant de se rendre le lendemain aux autorités. Le même jour, l’organisation Etat Islamique a revendiqué l’attaque.Celle-ci avait aussi révélé les failles du règlement européen de Dublin, selon lequel le premier pays de l’Union dans lequel est entré un étranger clandestin est responsable de sa demande d’asile.Issa Al Hasan aurait en effet dû être en principe expulsé vers la Bulgarie, où son arrivée avait été enregistrée en 2022.- Une série d’attaques -L’Allemagne a connu ces derniers mois plusieurs attaques meurtrières à l’arme blanche, ainsi que des attentats à motif jihadiste et des violences d’extrême droite qui ont mis au premier plan les questions de sécurité.Ces agressions, dont certaines ont été imputées à des étrangers, ont mis l’immigration au premier plan de la récente campagne électorale pour les législatives et favorisé aussi le résultat record du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), arrivé en deuxième position du scrutin.Quelques mois avant Solingen, une attaque au couteau visant un rassemblement anti-Islam à Mannheim (ouest) avait fait un mort, un jeune policier. L’agresseur présumé était un ressortissant afghan.Tout récemment, vendredi, 17 personnes ont été blessées à l’arme blanche sur un quai bondé de la gare de Hambourg, dans le nord de l’Allemagne. L’auteure présumée est une femme allemande de 39 ans, souffrant apparemment de troubles psychiatriques.

Trump admin seeks to cut remaining federal ties with Harvard

The US government intends to cancel all remaining financial contracts with Harvard, a senior official said Tuesday, in President Donald Trump’s latest attempt to force the prestigious university to submit to unprecedented oversight.The administration “will send a letter to federal agencies today asking them to identify any contracts with Harvard, and whether they can be canceled or redirected elsewhere,” the official said, speaking on condition of anonymity.The ending of contracts — estimated by US media to be worth $100 million — would mark the severance of business ties between the government and an institution that is both the country’s oldest university and a global research powerhouse.Amid a broad push to amass power in the White House, Trump has singled out Harvard for particularly fierce punishment.His administration accuses the Cambridge, Massachusetts university of permitting anti-Semitism and pervasive liberal bias.Harvard has rejected orders to allow a series of extraordinary measures, including an audit of political leanings on campus and a ban on students deemed to be “hostile to the American values.”In the last few weeks, the elite educational bastion has seen billions of dollars in federal grants frozen and an attempt — paused last Friday by a court ruling — to end its ability to host foreign students.The university is fighting back, arguing that the Trump attacks are unconstitutional and would cripple its ability to function.- Trump’s ‘unconstitutional’ actions -On Monday, Trump vowed he would prevail in the increasingly public struggle.In a social media post he claimed that foreign students at Harvard included “radicalized lunatics, troublemakers.”Last week, Homeland Security Secretary Kristi Noem revoked Harvard’s ability to enroll foreign nationals, throwing the future of thousands of students and the lucrative income stream they provide into doubt.She had threatened last month to block international students at the school unless it turned over records on visa holders’ “illegal and violent activities.”But a judge quickly suspended the move after the university sued to “stop the government’s arbitrary, capricious, unlawful, and unconstitutional action.”There will be an injunction hearing on Thursday, a court filing showed.Harvard President Alan Garber said in a statement that the attempted foreign students ban “imperils the futures of thousands of students and scholars across Harvard and serves as a warning to countless others at colleges and universities throughout the country who have come to America to pursue their education and fulfill their dreams.”In addition to undermining the independence of storied US universities — which attract top students from around the world and produce much of the country’s lucrative scientific research — Trump has sought to dismantle the government’s traditional soft power tools, including humanitarian aid and the Voice of America radio network.

Protection des mineurs: l’UE ouvre une enquête contre quatre plateformes pornographiques

L’Union européenne a annoncé mardi l’ouverture d’une enquête contre les plateformes pornographiques Pornhub, Stripchat, XNXX, et XVideos, soupçonnées de ne pas prendre de mesures suffisantes pour empêcher les mineurs d’accéder à leurs contenus.Dans le cadre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA), la Commission européenne pointe l’absence d’outils “appropriés” pour vérifier l’âge des utilisateurs et protéger les mineurs des contenus pour adultes.Comme a pu le constater l’AFP, un utilisateur pouvait accéder à ces plateformes mardi via un simple clic assurant qu’il est âgé d’au moins 18 ans, sans vérification supplémentaire.A terme, l’ouverture d’une telle enquête peut aboutir à de lourdes sanctions financières en cas d’infractions avérées.”Notre priorité est de protéger les mineurs et de leur permettre de naviguer en ligne en toute sécurité”, a souligné la commissaire européenne Henna Virkkunen, chargée de la souveraineté technologique et de la mise en oeuvre du DSA.”En collaboration” avec les Etats membres, “nous sommes déterminés à nous attaquer à tout ce qui peut nuire aux jeunes utilisateurs en ligne”, a-t-elle assuré.Contactée par l’AFP, la maison mère de Pornhub, Aylo, a affirmé “s’engager pleinement à garantir la sécurité des mineurs en ligne” grâce à des sites “strictement réservés aux personnes ayant l’âge légal”.Mais ce géant du porno considère “que la véritable solution pour protéger les mineurs et les adultes est de vérifier l’âge des utilisateurs au point d’accès – les appareils des utilisateurs”.- Près de 40% des enfants -Avec plus de 45 millions d’utilisateurs européens par mois chacune, Pornhub, XNXX, et XVideos font partie de grandes plateformes soumises aux règles renforcées du DSA, au même titre que X (anciennement Twitter), TikTok, Google ou Facebook (Meta).Mardi, la Commission a précisé que Stripchat allait être retirée de cette liste, car elle n’atteint pas le seuil des 45 millions d’usagers. Mais ce changement de statut de la plateforme prend plusieurs mois et les règles renforcées du DSA pourront s’appliquer dans l’intervalle.Cette loi oblige les plus grandes plateformes à faire davantage pour protéger les utilisateurs européens en ligne et prévoit des règles strictes pour protéger les enfants et garantir leur vie privée et leur sécurité.Elles doivent aussi évaluer et atténuer les risques liés à l’usage de leurs services.Sur ce dernier point, la Commission estime que les quatre sites pornographiques n’ont pas pris de mesures suffisantes pour éviter “tout effet négatif sur les droits de l’enfant, le bien-être mental et physique des utilisateurs”.Mardi, la Commission a aussi indiqué qu’elle collaborerait avec les autorités nationales pour veiller à ce que de plus petites plateformes pornographiques appliquent les mêmes règles.En France, selon une étude du régulateur national de l’audiovisuel Arcom, menée sur le premier semestre 2024, près de 40% des enfants accèdent à des sites pornographiques chaque mois.Le DSA, dont les attributions sont vastes, fait partie du puissant arsenal juridique dont dispose l’Union européenne pour réglementer les grandes entreprises technologiques.Depuis 2023, Bruxelles a lancé une vague d’enquêtes dans ce cadre, notamment sur les sites Facebook et Instagram de Meta, ainsi que sur les réseaux sociaux X et TikTok.Les infractions, si elles sont prouvées, sont passibles d’amendes pouvant aller jusqu’à 6% du chiffre d’affaires mondial de l’entreprise concernée. Les plateformes reconnues coupables d’infractions graves et répétées peuvent également se voir interdire d’exercer leurs activités en Europe. 

Wall Street ouvre en hausse, salue l’extension des négociations commerciales UE-USA

La Bourse de New York a ouvert en hausse mardi, au lendemain d’un jour férié, soulagée par l’annonce d’une prolongation jusqu’au 9 juillet de la pause sur les droits de douane imposés par Washington aux produits européens.Vers 14H10 GMT, le Dow Jones prenait 0,93%, l’indice Nasdaq gagnait 1,80% et l’indice élargi S&P 500 progressait de 1,35%.”Nous passons d’une ré-escalade à une désescalade sur le plan commercial, et les marchés applaudissent cette évolution”, résume auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.Le président américain Donald Trump avait menacé vendredi d’imposer des droits de douane de 50% aux importations européennes à partir du 1er juin, estimant que les négociations n’allaient “nulle part”.Il a ensuite accepté, dimanche, de reporter la date de la mise en place de ces droits de douane jusqu’au 9 juillet après un appel téléphonique avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.D’après Mme von der Leyen, l’objectif est que les négociations avancent de manière “rapide et décisive”.”Je viens d’apprendre que l’Union européenne nous a rapidement proposé des dates de réunion. C’est un événement positif”, a déclaré le président américain mardi sur son réseau social Truth.”Cela semble calmer un peu les nerfs (du marché) en ce début de semaine”, relève M. Hogan. En parallèle de cette accalmie commerciale, la place américaine attend une nouvelle série d’indicateurs macroéconomiques dans la semaine. Mardi, les investisseurs ont accueilli une baisse de commandes de biens durables en avril (-6,3%), légèrement moins marquée qu’attendu par les analystes.La confiance des consommateurs a, quant à elle, enregistré un rebond plus important que prévu au mois de mai, après cinq mois consécutifs de baisse, portée par l’optimisme retrouvé vis-à-vis de l’économie américaine.La place new-yorkaise attend notamment la première révision du PIB américain pour le premier trimestre jeudi, puis l’indice PCE -indicateur d’inflation privilégié par la banque centrale américaine (Fed)-, vendredi.Sur le marché obligataire, le taux de rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans se détendait à 4,47%, contre 4,51% vendredi en clôture.Côté entreprises, le spécialiste des véhicules électriques Tesla était en hausse (+3,91% à 352,61 dollars) malgré des ventes dans l’Union européenne divisées par deux au mois d’avril.Freinée par la réputation de son patron Elon Musk et une gamme vieillissante, la marque américaine a vu ses immatriculations baisser dans l’UE de 52,6% en avril et de 46,1% en cumulé depuis le début de l’année, selon l’Association des constructeurs européens (ACEA).L’éditeur de logiciels américain Salesforce grappillait 0,09% à 273,37 dollars après avoir annoncé racheter la société californienne Informatica (+5,52% à 23,79 dollars) pour quelque 8 milliards de dollars afin de se renforcer dans l’intelligence artificielle dite agentique, c’est-à-dire qui permet de réaliser une tâche spécifique sous une supervision limitée.Le géant des puces électroniques Nvidia évoluait en hausse (+2,06% à 133,99 dollars) avant la publication de ses résultats trimestriels mercredi.”Nvidia se trouve au cœur de l’enthousiasme suscité par l’intelligence artificielle”, rappelle M. Hogan.Les investisseurs seront donc attentifs aux performances du groupe, mais “ils s’intéresseront probablement davantage [à ses] prévisions”, ajoute l’analyste.Nvidia est la deuxième capitalisation mondiale, valorisée à plus de 3.000 milliards de dollars.

Palestinians clean up after Israeli nationalist march in Jerusalem

Palestinian traders in Jerusalem’s Old City returned to their shops on Tuesday to clean up a day after a march by Israeli nationalists that saw scuffles, insults and acts of vandalism.Some had to use crowbars, hammers and wirecutters to regain access to their own shops after many were vandalised during the Jerusalem Day march the day before.Jerusalem Day commemorates Israeli forces taking east Jerusalem during the 1967 Arab-Israeli war.On Tuesday, metal shutters protecting the shopfronts bore the marks of the parade’s passing, with padlocks blocked and stickers slapped upon them.”No humanitarian aid for Gaza,” read one sticker from Otzma Yehudit (Jewish Power).The far-right party headed by firebrand politician and National Security Minister Itamar Ben Gvir had a major presence in Monday’s march.Ben Gvir visited the Al-Aqsa mosque compound, known to Jews as the Temple Mount, during the Jerusalem Day events.Israel considers all of Jerusalem, including the annexed Palestinian-majority east, its indivisible capital.The international community does not recognise this, and Palestinians see east Jerusalem as the capital of a future state.On Tuesday, when employees of an east Jerusalem electricity supplier arrived at their office they discovered the front windows broken and the door blocked.- ‘Childish acts’ -A company official, Ismail Eshqart, came from headquarters to change the lock and assess the damage.He told AFP they had expected “a little more tension” than usual this year in the alley in the Muslim Quarter where Palestinians and a few Israeli residents, mostly religious Jews, mingle daily.He said there had been “deliberate acts of vandalism”, but he did not name the suspected perpetrators.”It’s the same story every year,” said clothes seller Abu Osama, referring to Jerusalem Day marchers.”They come and attack shops, make them close, and they break things, they throw firecrackers,” he told AFP as a municipal employee arrived with an electric saw to cut the padlock on the door of his sabotaged shop.”They do what they want and nobody says to them ‘what are you doing? That’s not allowed’!” Abu Osama added, angry at lost time over “childish acts” that made him open several hours late.Fruit sellers at stalls in front of the Damascus Gate into the Old City shared his dismay, but shrugged as they unloaded boxes of cherries and peaches.”The situation is worse and worse,” said grandmother Umm Mohammed who was born in the Old City and had come to do her shopping.- ‘It’s crazy!’ -“We want to live in peace — we are kind people,” she said, adding that she did not leave the house on Monday.Umm Mohammed said that last year, one man she knows “came out of his house and they hit him — and he is a big guy!”Armed with solvent and sponges, a group of around 10 Israeli and foreign volunteers arrived on Tuesday morning to help clean up in the march’s aftermath.”I came to do what I could, even if it’s not much,” said one volunteer who asked not to be identified.They scuttled between the shops, trying to avoid police patrols, but several were briefly stopped for allegedly disturbing the peace.Contacted by AFP, police did not respond to a request for comment.”It’s really upside down. It’s crazy,” said 24-year-old Joshua Korn of the Israeli-Palestinian activist group Standing Together.”It’s crazy because these people who are here to protect us… they shout at us that we’re provoking… just because we’re here to remove racist graffiti and stickers that have been put up by settlers in an act of provocation!” Korn said of the police.

Asie du Sud-Est: des discussions tripartites “en réponse à l’appel de l’époque”

Le Premier ministre chinois Li Qiang a estimé mardi que le tout premier sommet entre son pays, les dirigeants d’Asie du Sud-Est et les États du Golfe constituait “une réponse à l’appel de l’époque” dans un monde géopolitiquement incertain.Les dirigeants du bloc régional, réunis à Kuala Lumpur, sont confrontés au défi de la hausse drastique des droits de douane américain annoncée en avril par le président Donald Trump.Malgré l’annonce d’une pause de 90 jours pour la plupart des pays, la décision américaine a incité l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean) à accélérer ses efforts pour diversifier ses réseaux commerciaux.Mardi, un sommet a réuni les dix pays membres de l’Asean, la Chine représentée par son Premier ministre Li Qiang et le Conseil de coopération du Golfe (CCG), un bloc régional composé de Bahreïn, du Koweït, d’Oman, du Qatar, de l’Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.”Dans le contexte d’une situation internationale volatile”, ce sommet est “un travail pionnier de coopération économique régionale”, a estimé M. Li. “Il ne s’agit pas seulement d’une continuation du cours de l’histoire, mais aussi d’une réponse à l’appel de l’époque”.Souvent critiquée pour son inaction, l’Asean a traditionnellement servi d'”intermédiaire” entre les économies développées comme les États-Unis et la Chine, observe Chong Ja Ian, de l’Université nationale de Singapour (NUS).”Compte tenu de l’incertitude et de l’imprévisibilité associées aux relations économiques avec les États-Unis, les États membres de l’Asean cherchent à se diversifier”, ajoute-t-il. “Faciliter les échanges entre le Golfe et la Chine est un aspect de cette diversification”.- “Opportun et calculé” -Pékin, qui a subi de plein fouet la hausse des droits de douane américains, cherche également à consolider ses autres marchés.La Chine et l’Asean sont déjà les principaux partenaires commerciaux l’une de l’autre et les exportations chinoises vers la Thaïlande, l’Indonésie et le Vietnam ont très sensiblement augmenté en avril, un phénomène attribué à un réacheminement des marchandises chinoises prévues initialement à destination des États-Unis.La participation du Premier ministre chinois à ce sommet est “à la fois opportune et calculée”, estime Khoo Ying Hooi, de l’Université de Malaya.Selon un projet de déclaration consulté par l’AFP, les dirigeants de l’Asean vont exprimer leur “profonde inquiétude (…) face à l’imposition de mesures tarifaires unilatérales”.L’Asean avait cependant déclaré plus tôt dans l’année qu’elle n’imposerait pas de droits de douane en représailles contre Washington. “Il est peu probable que le bloc approuve formellement une position pro-chinoise sur les droits de douane américains”, ajoute Mme Khoo.- “Amis de la Chine” -L’Asean a toujours traditionnellement adopté une position de neutralité vis-à-vis des États-Unis et de la Chine.Pékin n’est que la quatrième source d’investissement direct étranger en Asie du Sud-Est, après les États-Unis, le Japon et l’Union européenne, rappelle M. Chong.Mardi, le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a promis que l’ASEAN continuerait à dialoguer avec Washington et Pékin.”La position de l’Asean est centrale”, a déclaré M. Anwar, ajoutant: “si cela signifie travailler avec les Chinois, oui, nous le ferons”.Cependant, “il est tout à fait logique de continuer à s’engager et d’entretenir des relations raisonnablement bonnes” avec les États-Unis, a-t-il souligné.Le dialogue avec Washington est particulièrement important, car la Malaisie est devenue une plaque tournante des semi-conducteurs, a-t-il déclaré.Les semi-conducteurs sont devenus un point central des restrictions commerciales imposées par Washington, qui tente d’empêcher la Chine de saper la domination américaine en matière d’intelligence artificielle.M. Anwar a indiqué lundi avoir écrit à M. Trump pour demander la tenue d’un sommet Asean-États-Unis cette année. Washington n’a pas encore répondu, a précisé son ministre des Affaires étrangères.Mais un rapprochement avec Pékin ne manque pas de soulever des problèmes, alors que les tensions entre la Chine et plusieurs pays membres de l’Asean en mer de Chine méridionale continuent de peser dans leurs relations.Lundi, le dirigeant philippin Ferdinand Marcos Jr avait estimé qu’il y avait un “besoin urgent” à adopter un code de conduite juridiquement contraignant dans la région.