Les ventes de Tesla ont continué de chuter en France en février

Les ventes de Tesla ont poursuivi leur baisse en France au mois de février, freinées possiblement par le comportement de son patron Elon Musk mais aussi par la modernisation de sa gamme.Le constructeur américain de voitures électriques a vu ses ventes baisser de 26% sur un an, avec 2.395 véhicules immatriculés en février, selon les chiffres publiés samedi par la Plateforme automobile (PFA).Le marché automobile est pourtant resté stable (-0,72%) sur un an dans le pays, tout comme les ventes de voitures électriques, qui se maintiennent à 18% du marché en février. La Renault 5 et la Citroën C3, lancées fin 2024, ont notamment récupéré des parts de marché du constructeur américain.- Tesla patine -“Il y a eu une redistribution importante en un an, plutôt au bénéfice des constructeurs européens”, a souligné Marc Mortureux de la PFA, qui représente les constructeurs et les grands équipementiers. Au niveau européen, les ventes de Tesla avaient déjà été presque divisées par deux en janvier. Les prises de position d’Elon Musk aux côtés de Donald Trump freinent des acheteurs de Tesla, et des appels au boycott ont été lancés. A l’arrière des Tesla sont apparus des autocollants “I bought this before Elon went crazy” (Je l’ai achetée avant qu’Elon ne devienne fou), comme aux Etats-Unis.Mais il reste difficile d’évaluer à quel point le milliardaire et son soutien à l’extrême-droite européenne effraient de potentiels clients.Au niveau mondial, le constructeur avait annoncé fin janvier une baisse de 1% de ses livraisons en 2024, le premier recul de son histoire, alors qu’il prévoyait “une légère augmentation”.Tesla avait été affecté par des fermetures temporaires de sites, notamment en Allemagne après un incendie volontaire et une grève, mais aussi au Texas et en Chine pour des travaux de modernisation.Toujours leader mondial de la voiture électrique avec ses modèles chargés de technologie et affichés à des tarifs agressifs, Tesla patine notamment à cause d’un changement de gamme, avec le déploiement en cours de la nouvelle version de son SUV star, le Model Y. La marque, qui affronte aussi une avalanche de modèles électriques de la part de ses concurrents, assure qu’elle va se relancer avec l’arrivée en cours d’année 2025 de modèles à bas coût puis de son robotaxi.- Entreprises électriques -Depuis le début de l’année 2025, les droits de douane européens commencent aussi à faire leur effet sur les importations de voitures électriques chinoises. La marque MG, propriété du géant chinois SAIC, a laissé de côté son offensive électrique pour se repositionner sur les modèles hybrides, moins taxés.Les immatriculations de voitures électriques ont par ailleurs été soutenues par des achats massifs de la part des entreprises. Les ventes aux particuliers ont quant à elles baissé de 29%, souffrant de la comparaison avec le mois de février 2024 qui avait vu le leasing social doper les immatriculations d’électriques.”La demande reste largement guidée par les aides à l’achat”, a commenté Marie-Laure Nivot du cabinet AAA Data.Les modèles électriques bénéficiaient jusqu’au 14 février des bonus de l’année 2024, plus favorables. En parallèle, l’alourdissement prévu du malus au 1er mars a poussé certains concessionnaires ou clients à faire des immatriculations anticipées pour des modèles plus polluants.”Ces changements de bonus et de malus rendent le marché peu lisible car ces immatriculations anticipées risquent de peser sur la dynamique du mois prochain”, a poursuivi Marie-Laure Nivot dans un communiqué.Le marché automobile français est globalement resté atone au mois de février, avec 141.568 immatriculations, toujours loin des chiffres d’avant l’épidémie de Covid.Les modèles hybrides ont pris le contrôle du marché et représentent 44,3% des immatriculations sur les deux premiers mois de l’année, contre 25,4% de modèles essence et une poignée de diesel (4,6%) et 17,7% pour les modèles électriques.Du côté des groupes automobiles, le groupe Stellantis reste en forte baisse mais a limité la casse par rapport aux mois précédents (-10,66% sur un an), avec toujours des baisses chez Citroën ou Opel, mais une stabilisation chez Peugeot.Le groupe Renault est en forte progression (+17,62%) et vient talonner Stellantis avec 26,75% de parts de marché, grâce notamment à sa Renault Clio, numéro 1 des ventes.  

Les ventes de Tesla ont continué de chuter en France en février

Les ventes de Tesla ont poursuivi leur baisse en France au mois de février, freinées possiblement par le comportement de son patron Elon Musk mais aussi par la modernisation de sa gamme.Le constructeur américain de voitures électriques a vu ses ventes baisser de 26% sur un an, avec 2.395 véhicules immatriculés en février, selon les chiffres publiés samedi par la Plateforme automobile (PFA).Le marché automobile est pourtant resté stable (-0,72%) sur un an dans le pays, tout comme les ventes de voitures électriques, qui se maintiennent à 18% du marché en février. La Renault 5 et la Citroën C3, lancées fin 2024, ont notamment récupéré des parts de marché du constructeur américain.- Tesla patine -“Il y a eu une redistribution importante en un an, plutôt au bénéfice des constructeurs européens”, a souligné Marc Mortureux de la PFA, qui représente les constructeurs et les grands équipementiers. Au niveau européen, les ventes de Tesla avaient déjà été presque divisées par deux en janvier. Les prises de position d’Elon Musk aux côtés de Donald Trump freinent des acheteurs de Tesla, et des appels au boycott ont été lancés. A l’arrière des Tesla sont apparus des autocollants “I bought this before Elon went crazy” (Je l’ai achetée avant qu’Elon ne devienne fou), comme aux Etats-Unis.Mais il reste difficile d’évaluer à quel point le milliardaire et son soutien à l’extrême-droite européenne effraient de potentiels clients.Au niveau mondial, le constructeur avait annoncé fin janvier une baisse de 1% de ses livraisons en 2024, le premier recul de son histoire, alors qu’il prévoyait “une légère augmentation”.Tesla avait été affecté par des fermetures temporaires de sites, notamment en Allemagne après un incendie volontaire et une grève, mais aussi au Texas et en Chine pour des travaux de modernisation.Toujours leader mondial de la voiture électrique avec ses modèles chargés de technologie et affichés à des tarifs agressifs, Tesla patine notamment à cause d’un changement de gamme, avec le déploiement en cours de la nouvelle version de son SUV star, le Model Y. La marque, qui affronte aussi une avalanche de modèles électriques de la part de ses concurrents, assure qu’elle va se relancer avec l’arrivée en cours d’année 2025 de modèles à bas coût puis de son robotaxi.- Entreprises électriques -Depuis le début de l’année 2025, les droits de douane européens commencent aussi à faire leur effet sur les importations de voitures électriques chinoises. La marque MG, propriété du géant chinois SAIC, a laissé de côté son offensive électrique pour se repositionner sur les modèles hybrides, moins taxés.Les immatriculations de voitures électriques ont par ailleurs été soutenues par des achats massifs de la part des entreprises. Les ventes aux particuliers ont quant à elles baissé de 29%, souffrant de la comparaison avec le mois de février 2024 qui avait vu le leasing social doper les immatriculations d’électriques.”La demande reste largement guidée par les aides à l’achat”, a commenté Marie-Laure Nivot du cabinet AAA Data.Les modèles électriques bénéficiaient jusqu’au 14 février des bonus de l’année 2024, plus favorables. En parallèle, l’alourdissement prévu du malus au 1er mars a poussé certains concessionnaires ou clients à faire des immatriculations anticipées pour des modèles plus polluants.”Ces changements de bonus et de malus rendent le marché peu lisible car ces immatriculations anticipées risquent de peser sur la dynamique du mois prochain”, a poursuivi Marie-Laure Nivot dans un communiqué.Le marché automobile français est globalement resté atone au mois de février, avec 141.568 immatriculations, toujours loin des chiffres d’avant l’épidémie de Covid.Les modèles hybrides ont pris le contrôle du marché et représentent 44,3% des immatriculations sur les deux premiers mois de l’année, contre 25,4% de modèles essence et une poignée de diesel (4,6%) et 17,7% pour les modèles électriques.Du côté des groupes automobiles, le groupe Stellantis reste en forte baisse mais a limité la casse par rapport aux mois précédents (-10,66% sur un an), avec toujours des baisses chez Citroën ou Opel, mais une stabilisation chez Peugeot.Le groupe Renault est en forte progression (+17,62%) et vient talonner Stellantis avec 26,75% de parts de marché, grâce notamment à sa Renault Clio, numéro 1 des ventes.  

Après le passage du cyclone Garance, La Réunion sous le choc

Arbres arrachés, voitures emportées par les flots, routes et électricité coupées: l’île de La Réunion, sous alerte rouge jusqu’à samedi matin, commencent à mesurer l’ampleur des dégâts au lendemain du passage du cyclone Garance, qui a provoqué la mort de quatre personnes.A Saint-Gilles-les-Bains, une ville balnéaire de la côte ouest de l’île, la ravine est sortie de son lit. Les flots déchaînés ont submergé la route, la faisant s’effondrer sur plusieurs mètres.”Nous n’avons plus d’électricité depuis ce moment-là, les lignes à haute tension ont été déterrées par les flots, je ne sais pas quand ça va pouvoir être réparé”, déplore Louis Fontaine, 66 ans, habitant de la commune.Une fois sorti de son lit, le cours d’eau boueux a envahi tout le centre-ville de Saint-Gilles. Depuis 06H00 samedi matin, bien avant la levée de l’alerte rouge, les employés des services communaux ont commencé à déblayer la boue des rues.L’alerte rouge, ordonnant le confinement de la population, a été levée samedi à 10H00 locales (07H00 à Paris). Le phénomène météorologique Garance a été déclassé au stade de forte tempête tropicale.L’aéroport Roland-Garros, à l’est de Saint-Denis (nord), sera rouvert samedi partir de 18H30 (15H30 à Paris).Le bilan “nous montre combien il faut être prudent alors que le danger n’est pas terminé”, a souligné vendredi soir le préfet de l’île, Patrice Latron.Le passage de ce cyclone, “brutal et violent” selon les termes du représentant de l’État, s’est en effet soldé par le décès de quatre personnes. – Une île “défigurée” -Une femme a été emportée par les eaux à Saint-Denis et un homme tué, également dans la commune chef-lieu de La Réunion, dans un incendie d’origine électrique. Une femme a elle été ensevelie par une coulée de boue à Trois Bassins, commune de l’ouest de l’île.La préfecture a annoncé samedi matin le décès d’une quatrième personne, “un homme coincé sous un arbre” à Saint-Denis.Samedi matin, quelque 953 personnes étaient réparties dans des centres d’hébergement et 160.000 restaient privées d’électricité, selon un point de la préfecture à 11H00 locales. Plus de 310.000 habitants sont toujours privés d’eau potable et 139.000 de réseau internet.”Il va y avoir beaucoup de travaux de remise en état: beaucoup de routes sont encombrées par des branchages, voire par des arbres en travers de la route, des routes sont inondées, des routes sont coupées, emportées, des ponts sont coupés”, décrit le préfet de l’île.Le préfet continue d’appeler à la “prudence” et prévient les plus de 880.000 habitants que compte l’île que le “monde” que “nous redécouvrirons” samedi sera “encore défiguré par Garance”.”Ce phénomène a été plus violent que Belal”, en 2024, selon lui. Le cyclone Belal, qui s’était abattu sur La Réunion le 15 janvier 2024, avait provoqué la mort de quatre personnes et fait 100 millions d’euros de dégâts, selon les chiffres de France assureurs.Pendant le passage du cyclone vendredi, Météo-France a relevé des rafales de vent soufflant à 214 km/h à l’aéroport situé au nord de l’île et de 230 km/h sur le piton Sainte-Rose à l’extrême est. De très fortes pluies orageuses ont également balayé l’île. Dans un gymnase de Saint-Denis, où sont hébergés des habitants sinistrés, Marie-Pierrette Narsou confie sa peur: “Là c’était méchant, (…) moi ça m’a un peu traumatisé”.Christophe Jacquey s’inquiète lui de ne pas avoir de nouvelles de proches, “parce que les téléphones ne passent pas, le réseau internet ne marche plus”.Le centre d’accueil se prépare à héberger plus de monde dans les prochaines heures. “Alors ça a été assez violent, on a eu beaucoup de pluie, beaucoup de vent donc les gens se sont un petit peu regroupés, assez inquiets, on a essayé de les contenir à l’intérieur, leur donner des jeux, on leur a fait un petit déjeuner, on les a laissés se réveiller tranquillement, en douceur, mais c’est vrai qu’ils étaient quand même pas mal inquiets”, explique à l’AFP Eric Sautron, responsable du centre d’hébergement de Champ Fleuri.- Renforts attendus -Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des rues totalement inondées avec parfois des torrents d’eau dévalant les pentes, notamment à Saint-Denis et à Saint-André (est de La Réunion). D’autres vidéos montrent des voitures emportées.”Nos armées se tiennent prêtes à assister les services de l’État et soutenir la population”, a posté sur X le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, précisant que le pont aérien toujours en place entre La Réunion et Mayotte, frappé par le cyclone Chido mi-décembre, “sera maintenu afin d’acheminer pompiers, gendarmerie, véhicules et fret réunionnais actuellement déployés sur l’archipel mahorais”. “Deux vagues de renforts nationaux sont prévues pour venir en aide à la population”, a annoncé vendredi soir sur X Bruno Retailleau.Samedi matin, “103 sapeurs-pompiers de la sécurité civile, accompagnés de cinq tonnes de matériel actuellement à Mayotte, arriveront à La Réunion”, a détaillé le ministre de l’Intérieur.Et dimanche, “100 personnels de la sécurité civile (50 pompiers et 50 militaires) partiront de métropole”, a assuré M. Retailleau.Floris Carpaye de la FDSEA, syndicat agricole majoritaire à La Réunion, se désole: “Toutes les filières agricoles ont été impactées, mais le maraîchage est peut être le secteur qui a été le plus touché, les serres ont volé, les plants de légumes ont été noyés, c’est une véritable catastrophe”.”Ca va se chiffrer en dizaines de millions d’euros”, redoute M. Carpaye.Le groupement hospitalier Est Réunion a lui aussi annoncé avoir “subi des dégâts majeurs”.

Après le passage du cyclone Garance, La Réunion sous le choc

Arbres arrachés, voitures emportées par les flots, routes et électricité coupées: l’île de La Réunion, sous alerte rouge jusqu’à samedi matin, commencent à mesurer l’ampleur des dégâts au lendemain du passage du cyclone Garance, qui a provoqué la mort de quatre personnes.A Saint-Gilles-les-Bains, une ville balnéaire de la côte ouest de l’île, la ravine est sortie de son lit. Les flots déchaînés ont submergé la route, la faisant s’effondrer sur plusieurs mètres.”Nous n’avons plus d’électricité depuis ce moment-là, les lignes à haute tension ont été déterrées par les flots, je ne sais pas quand ça va pouvoir être réparé”, déplore Louis Fontaine, 66 ans, habitant de la commune.Une fois sorti de son lit, le cours d’eau boueux a envahi tout le centre-ville de Saint-Gilles. Depuis 06H00 samedi matin, bien avant la levée de l’alerte rouge, les employés des services communaux ont commencé à déblayer la boue des rues.L’alerte rouge, ordonnant le confinement de la population, a été levée samedi à 10H00 locales (07H00 à Paris). Le phénomène météorologique Garance a été déclassé au stade de forte tempête tropicale.L’aéroport Roland-Garros, à l’est de Saint-Denis (nord), sera rouvert samedi partir de 18H30 (15H30 à Paris).Le bilan “nous montre combien il faut être prudent alors que le danger n’est pas terminé”, a souligné vendredi soir le préfet de l’île, Patrice Latron.Le passage de ce cyclone, “brutal et violent” selon les termes du représentant de l’État, s’est en effet soldé par le décès de quatre personnes. – Une île “défigurée” -Une femme a été emportée par les eaux à Saint-Denis et un homme tué, également dans la commune chef-lieu de La Réunion, dans un incendie d’origine électrique. Une femme a elle été ensevelie par une coulée de boue à Trois Bassins, commune de l’ouest de l’île.La préfecture a annoncé samedi matin le décès d’une quatrième personne, “un homme coincé sous un arbre” à Saint-Denis.Samedi matin, quelque 953 personnes étaient réparties dans des centres d’hébergement et 160.000 restaient privées d’électricité, selon un point de la préfecture à 11H00 locales. Plus de 310.000 habitants sont toujours privés d’eau potable et 139.000 de réseau internet.”Il va y avoir beaucoup de travaux de remise en état: beaucoup de routes sont encombrées par des branchages, voire par des arbres en travers de la route, des routes sont inondées, des routes sont coupées, emportées, des ponts sont coupés”, décrit le préfet de l’île.Le préfet continue d’appeler à la “prudence” et prévient les plus de 880.000 habitants que compte l’île que le “monde” que “nous redécouvrirons” samedi sera “encore défiguré par Garance”.”Ce phénomène a été plus violent que Belal”, en 2024, selon lui. Le cyclone Belal, qui s’était abattu sur La Réunion le 15 janvier 2024, avait provoqué la mort de quatre personnes et fait 100 millions d’euros de dégâts, selon les chiffres de France assureurs.Pendant le passage du cyclone vendredi, Météo-France a relevé des rafales de vent soufflant à 214 km/h à l’aéroport situé au nord de l’île et de 230 km/h sur le piton Sainte-Rose à l’extrême est. De très fortes pluies orageuses ont également balayé l’île. Dans un gymnase de Saint-Denis, où sont hébergés des habitants sinistrés, Marie-Pierrette Narsou confie sa peur: “Là c’était méchant, (…) moi ça m’a un peu traumatisé”.Christophe Jacquey s’inquiète lui de ne pas avoir de nouvelles de proches, “parce que les téléphones ne passent pas, le réseau internet ne marche plus”.Le centre d’accueil se prépare à héberger plus de monde dans les prochaines heures. “Alors ça a été assez violent, on a eu beaucoup de pluie, beaucoup de vent donc les gens se sont un petit peu regroupés, assez inquiets, on a essayé de les contenir à l’intérieur, leur donner des jeux, on leur a fait un petit déjeuner, on les a laissés se réveiller tranquillement, en douceur, mais c’est vrai qu’ils étaient quand même pas mal inquiets”, explique à l’AFP Eric Sautron, responsable du centre d’hébergement de Champ Fleuri.- Renforts attendus -Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des rues totalement inondées avec parfois des torrents d’eau dévalant les pentes, notamment à Saint-Denis et à Saint-André (est de La Réunion). D’autres vidéos montrent des voitures emportées.”Nos armées se tiennent prêtes à assister les services de l’État et soutenir la population”, a posté sur X le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, précisant que le pont aérien toujours en place entre La Réunion et Mayotte, frappé par le cyclone Chido mi-décembre, “sera maintenu afin d’acheminer pompiers, gendarmerie, véhicules et fret réunionnais actuellement déployés sur l’archipel mahorais”. “Deux vagues de renforts nationaux sont prévues pour venir en aide à la population”, a annoncé vendredi soir sur X Bruno Retailleau.Samedi matin, “103 sapeurs-pompiers de la sécurité civile, accompagnés de cinq tonnes de matériel actuellement à Mayotte, arriveront à La Réunion”, a détaillé le ministre de l’Intérieur.Et dimanche, “100 personnels de la sécurité civile (50 pompiers et 50 militaires) partiront de métropole”, a assuré M. Retailleau.Floris Carpaye de la FDSEA, syndicat agricole majoritaire à La Réunion, se désole: “Toutes les filières agricoles ont été impactées, mais le maraîchage est peut être le secteur qui a été le plus touché, les serres ont volé, les plants de légumes ont été noyés, c’est une véritable catastrophe”.”Ca va se chiffrer en dizaines de millions d’euros”, redoute M. Carpaye.Le groupement hospitalier Est Réunion a lui aussi annoncé avoir “subi des dégâts majeurs”.

Après le passage du cyclone Garance, La Réunion sous le choc

Arbres arrachés, voitures emportées par les flots, routes et électricité coupées: l’île de La Réunion, sous alerte rouge jusqu’à samedi matin, commencent à mesurer l’ampleur des dégâts au lendemain du passage du cyclone Garance, qui a provoqué la mort de quatre personnes.A Saint-Gilles-les-Bains, une ville balnéaire de la côte ouest de l’île, la ravine est sortie de son lit. Les flots déchaînés ont submergé la route, la faisant s’effondrer sur plusieurs mètres.”Nous n’avons plus d’électricité depuis ce moment-là, les lignes à haute tension ont été déterrées par les flots, je ne sais pas quand ça va pouvoir être réparé”, déplore Louis Fontaine, 66 ans, habitant de la commune.Une fois sorti de son lit, le cours d’eau boueux a envahi tout le centre-ville de Saint-Gilles. Depuis 06H00 samedi matin, bien avant la levée de l’alerte rouge, les employés des services communaux ont commencé à déblayer la boue des rues.L’alerte rouge, ordonnant le confinement de la population, a été levée samedi à 10H00 locales (07H00 à Paris). Le phénomène météorologique Garance a été déclassé au stade de forte tempête tropicale.L’aéroport Roland-Garros, à l’est de Saint-Denis (nord), sera rouvert samedi partir de 18H30 (15H30 à Paris).Le bilan “nous montre combien il faut être prudent alors que le danger n’est pas terminé”, a souligné vendredi soir le préfet de l’île, Patrice Latron.Le passage de ce cyclone, “brutal et violent” selon les termes du représentant de l’État, s’est en effet soldé par le décès de quatre personnes. – Une île “défigurée” -Une femme a été emportée par les eaux à Saint-Denis et un homme tué, également dans la commune chef-lieu de La Réunion, dans un incendie d’origine électrique. Une femme a elle été ensevelie par une coulée de boue à Trois Bassins, commune de l’ouest de l’île.La préfecture a annoncé samedi matin le décès d’une quatrième personne, “un homme coincé sous un arbre” à Saint-Denis.Samedi matin, quelque 953 personnes étaient réparties dans des centres d’hébergement et 160.000 restaient privées d’électricité, selon un point de la préfecture à 11H00 locales. Plus de 310.000 habitants sont toujours privés d’eau potable et 139.000 de réseau internet.”Il va y avoir beaucoup de travaux de remise en état: beaucoup de routes sont encombrées par des branchages, voire par des arbres en travers de la route, des routes sont inondées, des routes sont coupées, emportées, des ponts sont coupés”, décrit le préfet de l’île.Le préfet continue d’appeler à la “prudence” et prévient les plus de 880.000 habitants que compte l’île que le “monde” que “nous redécouvrirons” samedi sera “encore défiguré par Garance”.”Ce phénomène a été plus violent que Belal”, en 2024, selon lui. Le cyclone Belal, qui s’était abattu sur La Réunion le 15 janvier 2024, avait provoqué la mort de quatre personnes et fait 100 millions d’euros de dégâts, selon les chiffres de France assureurs.Pendant le passage du cyclone vendredi, Météo-France a relevé des rafales de vent soufflant à 214 km/h à l’aéroport situé au nord de l’île et de 230 km/h sur le piton Sainte-Rose à l’extrême est. De très fortes pluies orageuses ont également balayé l’île. Dans un gymnase de Saint-Denis, où sont hébergés des habitants sinistrés, Marie-Pierrette Narsou confie sa peur: “Là c’était méchant, (…) moi ça m’a un peu traumatisé”.Christophe Jacquey s’inquiète lui de ne pas avoir de nouvelles de proches, “parce que les téléphones ne passent pas, le réseau internet ne marche plus”.Le centre d’accueil se prépare à héberger plus de monde dans les prochaines heures. “Alors ça a été assez violent, on a eu beaucoup de pluie, beaucoup de vent donc les gens se sont un petit peu regroupés, assez inquiets, on a essayé de les contenir à l’intérieur, leur donner des jeux, on leur a fait un petit déjeuner, on les a laissés se réveiller tranquillement, en douceur, mais c’est vrai qu’ils étaient quand même pas mal inquiets”, explique à l’AFP Eric Sautron, responsable du centre d’hébergement de Champ Fleuri.- Renforts attendus -Sur les réseaux sociaux, des vidéos montrent des rues totalement inondées avec parfois des torrents d’eau dévalant les pentes, notamment à Saint-Denis et à Saint-André (est de La Réunion). D’autres vidéos montrent des voitures emportées.”Nos armées se tiennent prêtes à assister les services de l’État et soutenir la population”, a posté sur X le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, précisant que le pont aérien toujours en place entre La Réunion et Mayotte, frappé par le cyclone Chido mi-décembre, “sera maintenu afin d’acheminer pompiers, gendarmerie, véhicules et fret réunionnais actuellement déployés sur l’archipel mahorais”. “Deux vagues de renforts nationaux sont prévues pour venir en aide à la population”, a annoncé vendredi soir sur X Bruno Retailleau.Samedi matin, “103 sapeurs-pompiers de la sécurité civile, accompagnés de cinq tonnes de matériel actuellement à Mayotte, arriveront à La Réunion”, a détaillé le ministre de l’Intérieur.Et dimanche, “100 personnels de la sécurité civile (50 pompiers et 50 militaires) partiront de métropole”, a assuré M. Retailleau.Floris Carpaye de la FDSEA, syndicat agricole majoritaire à La Réunion, se désole: “Toutes les filières agricoles ont été impactées, mais le maraîchage est peut être le secteur qui a été le plus touché, les serres ont volé, les plants de légumes ont été noyés, c’est une véritable catastrophe”.”Ca va se chiffrer en dizaines de millions d’euros”, redoute M. Carpaye.Le groupement hospitalier Est Réunion a lui aussi annoncé avoir “subi des dégâts majeurs”.

En Nouvelle-Calédonie, meurtrie par les émeutes, Valls réussit une reprise du dialogue

Au terme d’une visite d’une semaine, Manuel Valls a quitté samedi la Nouvelle-Calédonie avec la satisfaction d’avoir réuni l’ensemble des forces politiques autour de la table. Le ministre des Outre-mer reviendra courant mars pour la suite de discussions sur le statut du territoire, meurtri par les émeutes de 2024. “Les blocages politiques, le marasme économique et social, la peur, l’absence de perspectives créent une situation qui n’est plus tenable”, a expliqué à la presse l’ancien Premier ministre avant de regagner la métropole.”Chacun est responsable devant l’histoire et devant les Calédoniens. Une seule voie s’ouvre à nous, celle d’un accord politique, suivant un chemin de réconciliation. Sans ce chemin, aucune reconstruction de la Nouvelle-Calédonie ne sera possible”, a souligné le ministre des Outre-mer.M. Valls reviendra ainsi fin mars dans l’archipel pour “poursuivre le dialogue”, sans toutefois fixer de date butoir pour parvenir à un accord.- Arrivé sous les huées -Arrivé le 22 février sous les huées des partisans de la Calédonie française, qui lui reprochaient d’avoir parlé de “souveraineté partagée” à propos du futur statut du territoire, Manuel Valls a réussi en une semaine à réunir autour d’une même table indépendantistes et non-indépendantistes, dix mois après les violences de mai et juin 2024, qui ont fait 14 morts et détruit l’économie de l’archipel.”La méthode est bonne”, s’est réjoui auprès de l’AFP le député (Renaissance) Nicolas Metzdorf, qui avait pourtant eu une altercation avec le ministre au premier jour de son séjour.L’élu, qui contestait l’existence d’un “peuple premier”, s’était fait publiquement taxé de “révisionnisme” par le ministre des Outre-mer.Manuel Valls, familier de la question calédonienne depuis ses passages à Matignon comme conseiller de Michel Rocard (1988-1991) puis de Lionel Jospin (1997-2002), a “passé énormément de temps à écouter les uns les autres, en cadrant les débats, tout en laissant des espaces d’expression libre”, salue l’élu non indépendantiste.”On a apprécié. On a pu avoir des échanges sereins, constructifs”, confirme, côté indépendantiste, le député Emmanuel Tjibaou.La “méthode Valls” a consisté en des réunions plénières sur des thématiques précises (lien avec la métropole, gouvernance, droit à l’autodétermination), entrecoupées de réunions bilatérales avec les différentes formations politiques.- “Etape importante” -Le ministre des Outre-mer avait également défini des principes préalables auxquels l’État n’entend pas déroger : le lien avec Paris devra être maintenu et la Calédonie devra rester “une et indivisible”.Ni indépendance pure donc, ni fédéralisme trop poussé, qui verraient les trois provinces, collectivités qui concentrent aujourd’hui la plupart des compétences, vivre un “développement différencié”, comme souhaité par exemple par la présidente de la province Sud, Sonia Backès.Le ministre des Outre-mer a remis aux deux camps un document de synthèse de cette semaine de travail. “Il s’agit des orientations du gouvernement, elles ne valent pas accord, elles n’engagent pas les partenaires, mais nous avons franchi une étape importante. L’’État peut aider, peut faciliter. Mais ce sont les Calédoniens qui ont leur destin en main”, souligne-t-il.Les différentes formations indépendantistes ont réuni samedi leurs militants pour évoquer la suite à donner aux discussions. La décision de les poursuivre en vue de signer un accord, qui permettrait notamment la tenue des élections provinciales, prévues fin novembre, sera examinée mardi par le bureau politique du Front de libération national socialiste (FLNKS).Les discussions sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie étaient au point mort depuis le référendum d’autodétermination de 2021 que l’État avait décidé de maintenir malgré la demande de report formulée par les indépendantistes, alors que l’archipel était touché par l’épidémie de Covid.Les indépendantistes avaient alors décidé de boycotter le scrutin, qui avait vu le “non” à l’indépendance l’emporter à 97%, mais avec un taux de participation de seulement 43,87%.Depuis lors, toutes les tentatives d’organiser des discussions sur un nouveau statut institutionnel en réunissant indépendantistes et non-indépendantistes autour d’une même table se sont soldées par un échec.

En Nouvelle-Calédonie, meurtrie par les émeutes, Valls réussit une reprise du dialogue

Au terme d’une visite d’une semaine, Manuel Valls a quitté samedi la Nouvelle-Calédonie avec la satisfaction d’avoir réuni l’ensemble des forces politiques autour de la table. Le ministre des Outre-mer reviendra courant mars pour la suite de discussions sur le statut du territoire, meurtri par les émeutes de 2024. “Les blocages politiques, le marasme économique et social, la peur, l’absence de perspectives créent une situation qui n’est plus tenable”, a expliqué à la presse l’ancien Premier ministre avant de regagner la métropole.”Chacun est responsable devant l’histoire et devant les Calédoniens. Une seule voie s’ouvre à nous, celle d’un accord politique, suivant un chemin de réconciliation. Sans ce chemin, aucune reconstruction de la Nouvelle-Calédonie ne sera possible”, a souligné le ministre des Outre-mer.M. Valls reviendra ainsi fin mars dans l’archipel pour “poursuivre le dialogue”, sans toutefois fixer de date butoir pour parvenir à un accord.- Arrivé sous les huées -Arrivé le 22 février sous les huées des partisans de la Calédonie française, qui lui reprochaient d’avoir parlé de “souveraineté partagée” à propos du futur statut du territoire, Manuel Valls a réussi en une semaine à réunir autour d’une même table indépendantistes et non-indépendantistes, dix mois après les violences de mai et juin 2024, qui ont fait 14 morts et détruit l’économie de l’archipel.”La méthode est bonne”, s’est réjoui auprès de l’AFP le député (Renaissance) Nicolas Metzdorf, qui avait pourtant eu une altercation avec le ministre au premier jour de son séjour.L’élu, qui contestait l’existence d’un “peuple premier”, s’était fait publiquement taxé de “révisionnisme” par le ministre des Outre-mer.Manuel Valls, familier de la question calédonienne depuis ses passages à Matignon comme conseiller de Michel Rocard (1988-1991) puis de Lionel Jospin (1997-2002), a “passé énormément de temps à écouter les uns les autres, en cadrant les débats, tout en laissant des espaces d’expression libre”, salue l’élu non indépendantiste.”On a apprécié. On a pu avoir des échanges sereins, constructifs”, confirme, côté indépendantiste, le député Emmanuel Tjibaou.La “méthode Valls” a consisté en des réunions plénières sur des thématiques précises (lien avec la métropole, gouvernance, droit à l’autodétermination), entrecoupées de réunions bilatérales avec les différentes formations politiques.- “Etape importante” -Le ministre des Outre-mer avait également défini des principes préalables auxquels l’État n’entend pas déroger : le lien avec Paris devra être maintenu et la Calédonie devra rester “une et indivisible”.Ni indépendance pure donc, ni fédéralisme trop poussé, qui verraient les trois provinces, collectivités qui concentrent aujourd’hui la plupart des compétences, vivre un “développement différencié”, comme souhaité par exemple par la présidente de la province Sud, Sonia Backès.Le ministre des Outre-mer a remis aux deux camps un document de synthèse de cette semaine de travail. “Il s’agit des orientations du gouvernement, elles ne valent pas accord, elles n’engagent pas les partenaires, mais nous avons franchi une étape importante. L’’État peut aider, peut faciliter. Mais ce sont les Calédoniens qui ont leur destin en main”, souligne-t-il.Les différentes formations indépendantistes ont réuni samedi leurs militants pour évoquer la suite à donner aux discussions. La décision de les poursuivre en vue de signer un accord, qui permettrait notamment la tenue des élections provinciales, prévues fin novembre, sera examinée mardi par le bureau politique du Front de libération national socialiste (FLNKS).Les discussions sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie étaient au point mort depuis le référendum d’autodétermination de 2021 que l’État avait décidé de maintenir malgré la demande de report formulée par les indépendantistes, alors que l’archipel était touché par l’épidémie de Covid.Les indépendantistes avaient alors décidé de boycotter le scrutin, qui avait vu le “non” à l’indépendance l’emporter à 97%, mais avec un taux de participation de seulement 43,87%.Depuis lors, toutes les tentatives d’organiser des discussions sur un nouveau statut institutionnel en réunissant indépendantistes et non-indépendantistes autour d’une même table se sont soldées par un échec.

Avalanche dans le nord de l’Inde: 4 ouvriers morts, encore 5 portés disparus

Quatre ouvriers ont été tués et cinq autres étaient toujours portés disparus samedi au lendemain de l’avalanche qui a enseveli le campement d’un chantier dans l’extrême nord de l’Inde, dans l’Etat himalayen de l’Uttarakhand, selon un nouveau bilan.”A cet instant, 50 personnes ont pu être secourues. Malheureusement, quatre d’entre elles sont décédées de leurs blessures”, a annoncé l’armée indienne dans un communiqué.”Les opérations de recherches sont toujours en cours pur tenter de retrouver les cinq dernières personnes portées manquantes”, a-t-elle ajouté.L’avalanche a enseveli vendredi le campement d’un chantier proche du village de Mana, dans le district de Chamoli, après de fortes chutes de neige.Les secours, coordonnés par l’armée, ont aussitôt engagé une course contre la montre pour tenter de sauver les ouvriers prisonniers de la coulée. Sur les 55 travailleurs initialement pris au piège, 50 ont réussi à s’extirper de la neige et des débris du camp ou en ont été arrachés par les secours, selon le dernier bilan, encore provisoire, publié samedi en début d’après-midi par l’armée.Certains des rescapés, grièvement blessés, ont dû être opérés sur place par des chirurgiens militaires, selon la même source. Longtemps compliquées par le mauvais temps, les opérations ont pu être accélérées samedi à la faveur d’une éclaircie de la météo.- Réchauffement climatique -Selon l’armée, six hélicoptères étaient mobilisés samedi pour assurer l’évacuation des blessés et le déploiement des sauveteurs.”Tous les efforts sont accomplis pour tenter d’évacuer au plus vite et sains et saufs les ouvriers encore prisonniers”, a assuré samedi matin sur son compte X le chef de l’exécutif de l’Etat, Pushkar Singh Dhami.Le village de Mana, frontalier du Tibet, était largement déserté au moment de l’avalanche par ses habitants, descendus dans la vallée pour échapper à l’extrême rigueur de l’hiver, a rapporté samedi le quotidien The Indian Express.Les avalanches et glissements de terrain sont courants dans les hautes régions de l’Himalaya, surtout l’hiver.Les scientifiques ont démontré que le changement climatique causé par l’utilisation de combustibles fossiles dans les activités humaines amplifiait l’intensité des événements météorologiques.La déforestation causée par la multiplication des projets de développement dans les régions fragiles de la plus haute chaîne de montagnes de la planète y a également aggravé les conséquences des événements climatiques.En 2021, près de 100 personnes étaient mortes dans le même Etat de l’Uttarakhand après la chute d’un énorme morceau de glacier dans une rivière, qui avait déclenché des inondations.En 2013, des inondations dévastatrices dues à la mousson et à des glissements de terrain y avaient tué 6.000 personnes.

Cuba: une cave à cigares de luxe bat un nouveau record aux enchères

La vente aux enchères d’une cave à cigares de luxe cubains a battu un nouveau record vendredi soir à La Havane, à 4,6 millions d’euros, lors du 25e Festival du havane, dans un contexte de ventes mondiales en hausse tirées par un marché asiatique dynamique.A la fin de la vente, où un total de dix caves à cigares étaient proposées, la pièce maîtresse a été adjugée à 4,6 millions d’euros, soit un nouveau record pour le “Festival del habano”, où se retrouvent chaque année amateurs, représentants commerciaux, influenceurs et journalistes spécialisés du monde entier.Confectionnée en ébène et décorée de nacre, d’or et de cristaux de verre, la cave compte 400 cigares Behike Cohiba, la gamme la plus exclusive de cigares cubains, dont le festival fêtait cette année les quinze ans d’existence. L’écrin luxueux, dont le nom de l’acheteur asiatique n’a pas été dévoilé, a dépassé de 100.000 euros le précédent record. En 2024, la pièce la plus prestigieuse avait atteint 4,5 millions d’euros et avait été acquise par Xiaohong Hu, la présidente d’un groupe de médias chinois, selon la revue spécialisée française L’Amateur de cigares.Une participation chinoise au festival chaque année plus visible, à l’image d’un marché asiatique qui ne cesse de se renforcer. “J’aime beaucoup les cigares, je suis un fan”, confie à l’AFP Jason He, venu de Pékin à Cuba pour assister pour la première fois au festival. “Après une dure journée de travail, vous vous asseyez, vous fumez un cigare et vous vous sentez tellement détendu”, poursuit l’amateur de 44 ans.”Il y a de plus en plus de gens qui commencent à fumer le cigare à Shanghai, à Hong Kong et dans de nombreuses villes” chinoises, confirme Zhang Fanchen, 39 ans, directeur d’une entreprise de hautes technologies, basé à Shanghai. “C’est de plus en plus populaire en Chine”, dit-il. Comme chaque année, pour la soirée de clôture, le groupe Habanos S.A, en charge de la commercialisation des cigares cubains dans le monde, a mis les petits plats dans les grands, avec concerts et mariage mets-cigares, dont un Behike 56, vendu sur le marché international à 270 euros. Une bulle de luxe dans un des derniers pays communistes du monde.Dans un grand pavillon d’exposition, réaménagé en salle de gala, les robes de soirée ont côtoyé les smokings ou les costumes de dandys plus excentriques. Parmi les 2.000 invités, le président cubain Miguel Diaz-Canel, des membres de la famille des anciens dirigeants Fidel et Raul Castro, ou encore le champion olympique cubain de lutte Mijain Lopez.- Signature -La vente aux enchères, dont le produit est officiellement destiné au secteur de la santé cubain, a atteint cette année un total de 16,4 millions d’euros. Elle avait engrangé 17,8 et 11,9 millions d’euros les deux années précédentes. A des années-lumière des chiffres de la décennie antérieure où la vente de charité n’a jamais dépassé le million d’euros, malgré la signature de Fidel Castro (1926-2016) apposée sur certaines caves à cigares.Associé à un secteur du luxe qui a connu ces dernières années une croissance insolente, les cigares cubains visent le haut de gamme, avec toujours plus de tirages limités et exclusifs.Au premier jour du Festival, Habanos S.A a annoncé un chiffre d’affaires “record” de 827 millions de dollars, soit une augmentation des ventes en valeur de 16%. Une tendance à la hausse qui n’a cessé de se confirmer ces dernières années: +31% en 2023, +2% en 2022, +15% en 2021.Outre une nouvelle politique commerciale qui a fait grimper les prix en 2022 et un maintien du marché européen (54%), cette bonne santé s’appuie sur la croissance du marché asiatique, alors que les Etats-Unis restent fermés aux havanes en raison de l’embargo économique. “Le marché chinois, tout comme, de manière générale, la région Asie-Pacifique, qui regroupe 24% des ventes en valeur du groupe Habanos, continuent d’être un moteur de croissance”, a confirmé José Maria Lopez, vice-président en charge du développement.Signe marquant de cette évolution, Habanos S.A. regroupe l’Etat cubain et l’entreprise Tabacalera, rachetée en 2020 au groupe britannique Imperial Brands par un consortium d’investisseurs asiatiques, dont les noms n’ont jamais été communiqués officiellement. Face à l’immense marché chinois, l’enjeu est de taille pour Cuba, dont le tabac, réputé être le meilleur du monde, est un des premiers produits d’exportation. Restent, pour les années qui viennent, des interrogations sur les capacités de production de l’île alors que l’économie traverse une profonde crise, frappée par un renforcement des sanctions américaines et une émigration massive qui fragilise tous les secteurs manufacturiers.