Xynthia: le gouvernement rend hommage aux victimes de la tempête 15 ans après

Un hommage a été rendu dimanche matin, en présence du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, aux victimes de la tempête Xynthia qui a fait 47 morts en 2010, dont 29 dans le village vendéen de La Faute-sur-Mer.”Tout a été renaturé, mais à l’époque, il y avait 600 maisons, 600 maisons qui ont été déconstruites et n’avaient rien à faire ici. Donc il faut transformer profondément notre façon de faire, s’imprégner d’une culture du risque pour se dire que le risque zéro n’existe jamais et que les forces de la nature sont extrêmement puissantes”, a déclaré Bruno Retailleau.Après une marche licencieuse, les participants se sont rassemblés devant la stèle en hommage aux victimes de Xynthia, sous le soleil. Des familles de victimes ont déposé des fleurs devant la stèle. Lors de l’hommage, Laurent Huger, maire de L’Aiguillon-la-Presqu’île, qui regroupe désormais les communes de La-Faute-sur-Mer et de L’Aiguillon-sur-Mer, a égrené les noms des victimes de la catastrophe. “Là où nous sommes là, juste là où nous sommes, il y avait 2,80 m d’eau, là où vous êtes avec moi”, a rappelé M. Huger.Élisabeth Tabary, vice-présidente de l’Association des victimes de la Faute-sur-Mer, qui a perdu son mari et son petit-fils lors de la tempête, dit “avoir deux vies”. “J’ai ma première vie, qu’il a fallu se reconstituer dans une deuxième vie, avec un regard différent sur l’avenir, sur les choses. Je ne suis pas la même personne”, a-t-elle dit à une vidéaste de l’AFP.A La-Faute-sur-Mer, village vendéen de quelques centaines d’âmes, 29 personnes étaient mortes, prises au piège de la tempête dans un quartier situé en contrebas de digues qui n’avaient pas suffit à la contenir.

Les alliés européens de Kiev resserrent les rangs et s’engagent à faire plus pour la sécurité en Europe

Les alliés européens de Kiev ont resserré les rangs dimanche à Londres pour soutenir l’Ukraine, en s’engageant à faire plus pour la sécurité en Europe, et davantage s’armer, tout en insistant sur la nécessité de conserver un fort soutien des Etats-Unis. “L’Europe doit faire le gros du travail, mais pour défendre la paix sur notre continent, et pour réussir, cet effort doit être fortement soutenu par les États-Unis”, a déclaré à l’issue de la rencontre son hôte, le Premier ministre britannique Keir Starmer.”Davantage de pays européens vont augmenter leurs dépenses de défense”, a assuré à des journalistes le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, saluant une “très bonne nouvelle”.”Nous devons urgemment réarmer l’Europe”, a lancé pour sa part la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elle présentera pour cela “un plan global sur la manière de réarmer l’Europe” lors du sommet spécial de l’Union européenne (UE) sur la défense prévu jeudi à Bruxelles, en prônant d’augmenter les dépenses de défense “sur une période de temps prolongée”.Les 18 dirigeants de pays alliés de Kiev, réunis autour du président ukrainien Volodymyr Zelensky, ont évoqué le besoin de “garanties de sécurité globales” pour l’Ukraine dans l’avenir, qui vont de “la survie économique à la résilience militaire”, selon Mme von der Leyen.La réunion était l’occasion pour eux de resserrer les rangs et d’apporter leur soutien à M. Zelensky, 48 heures à peine après sa vive altercation avec son homologue américain Donald Trump à la Maison Blanche. Ce dernier lui avait reproché de “s’être mis en très mauvaise posture” et lui avait ordonné de faire la paix avec la Russie, faute de quoi les Etats-Unis le laisseraient “tomber”.Assis aux côtés du président ukrainien, chaleureusement salué à son arrivée par plusieurs dirigeants présents, M. Starmer l’a assuré du soutien, “aussi longtemps qu’il le faudra”, de tous les dirigeants assis “autour de cette table”.Etaient notamment présents le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz, les chefs de gouvernement italien Giorgia Meloni, polonais Donald Tusk ou canadien Justin Trudeau.L’Ukraine est “victime des agressions russes, et cette vérité demeure inébranlable pour tous”, a martelé M. Scholz, dont le pays est le premier fournisseur d’aide à Kiev depuis l’invasion russe, derrière les Etats-Unis, avec un total de 44 milliards d’euros.Disant avoir “parlé plusieurs fois avec le président Trump”, Mark Rutte a lui assuré que “les Etats-Unis font partie de l’Otan, ils sont engagés dans l’Otan”.  Et face au président russe Vladimir Poutine, il s’agit d’envoyer le message “que l’Occident n’a pas l’intention de capituler devant son chantage et son agression”, a déclaré M. Tusk, soulignant que “tout doit être fait pour garantir que l’Europe et les Etats-Unis parlent d’une seule voix”.- Washington fait encore monter la pression -Pourtant tel n’est pas le cas jusqu’à présent, Washington ayant encore fait monter la pression dimanche sur M. Zelensky, en laissant planer l’idée qu’il pourrait devoir partir. “Nous avons besoin d’un dirigeant qui peut traiter avec nous, traiter avec les Russes à un moment et mettre fin à cette guerre”, a déclaré, le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz.Washington et Moscou, qui se réjouit du changement radical de la politique américaine, ont lancé, sans inviter l’Ukraine ni les Européens, des négociations pour mettre fin à la guerre, dont le président américain refuse de considérer Moscou comme responsable.Dans ce contexte, et peu avant la réunion de Londres, M. Starmer a annoncé sur la BBC travailler avec la France sur “un plan pour faire cesser les combats” entre l’Ukraine et la Russie, qui sera présenté aux Etats-Unis.A l’issue de la réunion, il a promis de mettre en place “une coalition des bonnes volontés” pour défendre un futur accord de paix en Ukraine. “Un certain nombre de pays” ont indiqué vouloir faire partie de ce projet, a-t-il assuré, sans citer de nom.S’agirait-il de déployer des troupes en Ukraine, comme MM. Starmer et Macron l’ont évoqué ? Mme Meloni semble en tout cas d’ores et déjà exclure de rejoindre cette “coalition”, évoquant une “solution qui risque d’être très complexe”.Côté défense, M. Starmer a par ailleurs annoncé un nouvel accord qui permettra à Kiev d’acheter 5.000 missiles de défense aérienne fabriqués à Belfast, en Irlande du Nord, pour un montant de 1,6 milliard de livres sterling (1,94 milliard d’euros).Samedi, le Royaume-Uni avait signé un accord de prêt de 2,26 milliards de livres (près de 2,74 milliards d’euros) pour soutenir les capacités militaires ukrainiennes.Dans un entretien à plusieurs journaux français, M. Macron s’est dit pour sa part prêt à “ouvrir la discussion” sur une éventuelle future dissuasion nucléaire européenne, après une demande en ce sens du futur chancelier allemand Friedrich Merz.Favorable à “un financement massif et commun” représentant “des centaines de milliards d’euros” pour bâtir une défense commune, il estime que “c’est le moment d’un réveil stratégique, parce que dans tous les pays il y a un trouble, une incertitude, sur le soutien américain dans la durée”.

Les alliés européens de Kiev resserrent les rangs et s’engagent à faire plus pour la sécurité en Europe

Les alliés européens de Kiev ont resserré les rangs dimanche à Londres pour soutenir l’Ukraine, en s’engageant à faire plus pour la sécurité en Europe, et davantage s’armer, tout en insistant sur la nécessité de conserver un fort soutien des Etats-Unis. “L’Europe doit faire le gros du travail, mais pour défendre la paix sur notre continent, et pour réussir, cet effort doit être fortement soutenu par les États-Unis”, a déclaré à l’issue de la rencontre son hôte, le Premier ministre britannique Keir Starmer.”Davantage de pays européens vont augmenter leurs dépenses de défense”, a assuré à des journalistes le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, saluant une “très bonne nouvelle”.”Nous devons urgemment réarmer l’Europe”, a lancé pour sa part la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Elle présentera pour cela “un plan global sur la manière de réarmer l’Europe” lors du sommet spécial de l’Union européenne (UE) sur la défense prévu jeudi à Bruxelles, en prônant d’augmenter les dépenses de défense “sur une période de temps prolongée”.Les 18 dirigeants de pays alliés de Kiev, réunis autour du président ukrainien Volodymyr Zelensky, ont évoqué le besoin de “garanties de sécurité globales” pour l’Ukraine dans l’avenir, qui vont de “la survie économique à la résilience militaire”, selon Mme von der Leyen.La réunion était l’occasion pour eux de resserrer les rangs et d’apporter leur soutien à M. Zelensky, 48 heures à peine après sa vive altercation avec son homologue américain Donald Trump à la Maison Blanche. Ce dernier lui avait reproché de “s’être mis en très mauvaise posture” et lui avait ordonné de faire la paix avec la Russie, faute de quoi les Etats-Unis le laisseraient “tomber”.Assis aux côtés du président ukrainien, chaleureusement salué à son arrivée par plusieurs dirigeants présents, M. Starmer l’a assuré du soutien, “aussi longtemps qu’il le faudra”, de tous les dirigeants assis “autour de cette table”.Etaient notamment présents le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Olaf Scholz, les chefs de gouvernement italien Giorgia Meloni, polonais Donald Tusk ou canadien Justin Trudeau.L’Ukraine est “victime des agressions russes, et cette vérité demeure inébranlable pour tous”, a martelé M. Scholz, dont le pays est le premier fournisseur d’aide à Kiev depuis l’invasion russe, derrière les Etats-Unis, avec un total de 44 milliards d’euros.Disant avoir “parlé plusieurs fois avec le président Trump”, Mark Rutte a lui assuré que “les Etats-Unis font partie de l’Otan, ils sont engagés dans l’Otan”.  Et face au président russe Vladimir Poutine, il s’agit d’envoyer le message “que l’Occident n’a pas l’intention de capituler devant son chantage et son agression”, a déclaré M. Tusk, soulignant que “tout doit être fait pour garantir que l’Europe et les Etats-Unis parlent d’une seule voix”.- Washington fait encore monter la pression -Pourtant tel n’est pas le cas jusqu’à présent, Washington ayant encore fait monter la pression dimanche sur M. Zelensky, en laissant planer l’idée qu’il pourrait devoir partir. “Nous avons besoin d’un dirigeant qui peut traiter avec nous, traiter avec les Russes à un moment et mettre fin à cette guerre”, a déclaré, le conseiller à la sécurité nationale de M. Trump, Mike Waltz.Washington et Moscou, qui se réjouit du changement radical de la politique américaine, ont lancé, sans inviter l’Ukraine ni les Européens, des négociations pour mettre fin à la guerre, dont le président américain refuse de considérer Moscou comme responsable.Dans ce contexte, et peu avant la réunion de Londres, M. Starmer a annoncé sur la BBC travailler avec la France sur “un plan pour faire cesser les combats” entre l’Ukraine et la Russie, qui sera présenté aux Etats-Unis.A l’issue de la réunion, il a promis de mettre en place “une coalition des bonnes volontés” pour défendre un futur accord de paix en Ukraine. “Un certain nombre de pays” ont indiqué vouloir faire partie de ce projet, a-t-il assuré, sans citer de nom.S’agirait-il de déployer des troupes en Ukraine, comme MM. Starmer et Macron l’ont évoqué ? Mme Meloni semble en tout cas d’ores et déjà exclure de rejoindre cette “coalition”, évoquant une “solution qui risque d’être très complexe”.Côté défense, M. Starmer a par ailleurs annoncé un nouvel accord qui permettra à Kiev d’acheter 5.000 missiles de défense aérienne fabriqués à Belfast, en Irlande du Nord, pour un montant de 1,6 milliard de livres sterling (1,94 milliard d’euros).Samedi, le Royaume-Uni avait signé un accord de prêt de 2,26 milliards de livres (près de 2,74 milliards d’euros) pour soutenir les capacités militaires ukrainiennes.Dans un entretien à plusieurs journaux français, M. Macron s’est dit pour sa part prêt à “ouvrir la discussion” sur une éventuelle future dissuasion nucléaire européenne, après une demande en ce sens du futur chancelier allemand Friedrich Merz.Favorable à “un financement massif et commun” représentant “des centaines de milliards d’euros” pour bâtir une défense commune, il estime que “c’est le moment d’un réveil stratégique, parce que dans tous les pays il y a un trouble, une incertitude, sur le soutien américain dans la durée”.

UN urges Israel to restore Gaza aid as Hamas sees ‘coup’ against truce

The United Nations on Sunday called on Israel to immediately allow aid into Gaza, hours after it suspended humanitarian deliveries into the war-battered territory as talks on a truce extension appeared to hit an impasse.With uncertainty looming over the truce, both Israel and Palestinian sources reported Israeli military strikes in the Gaza Strip which the health ministry in the Hamas-run territory said killed at least four people.The 42-day first phase of the ceasefire drew to a close, and early on Sunday Israel announced a truce extension until mid-April that it said US Middle East envoy Steve Witkoff had proposed.Hamas has repeatedly rejected an extension, instead favouring a transition to the truce deal’s second phase that could bring a permanent end to the war.The Palestinian group, whose October 7, 2023 attack on Israel triggered the fighting, said the “decision to suspend humanitarian aid is cheap blackmail, a war crime and a blatant coup against the (ceasefire) agreement”.In a statement posted online, UN chief Antonio Guterres called for “humanitarian aid to flow back into Gaza immediately”, urging “all parties to make every effort to prevent a return to hostilities” and militants to release “all hostages”.The head of the United Nations humanitarian agency OCHA, Thomas Fletcher, said in a post on X that “Israel’s decision to halt aid into Gaza is alarming” and may be in violation of international law.Following the announcement of the aid suspension, AFP images showed trucks loaded with goods lined up on the Egyptian side of the Rafah crossing.”Since the morning we haven’t seen any trucks entering,” said Umm Mohammad Abu Laia, a resident of Rafah on Gaza’s southern border.She warned of a “crisis” as the prices of basic commodities surged “as soon as the merchants heard about the closing of the crossing”.The first phase of the truce, which took effect on January 19, saw an increase of aid into Gaza, where the war destroyed or damaged most buildings, displaced almost the entire population and triggered widespread hunger, according to the UN.Israeli Foreign Minister Gideon Saar, asked by reporters about the risk of starvation, dismissed such warnings as “a lie”.- A ‘forever’ truce -Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu’s office said he had “decided that, from this morning, all entry of goods and supplies into the Gaza Strip will be suspended”.It said there would be “consequences” for Hamas if it did not accept the temporary truce extension, which would cover the Muslim holy month of Ramadan and the Jewish holiday of Passover.On a sandy street in Gaza City, Mays Abu Amer, 21, expressed hope the ceasefire can continue “forever”.”We have so much destruction, we need a lot of time for reconstruction,” she said.Mediator Egypt and the International Committee of the Red Cross have appealed for the truce to be maintained.Militant group Islamic Jihad, a Hamas ally, accused Israel of “sabotaging” the ceasefire.According to Israel, the truce extension would see half of the hostages still in Gaza freed on the day the deal came into effect, with the rest to be released at the end if an agreement was reached on a permanent ceasefire.Of the 251 captives taken during Hamas’s October 2023 attack, 58 remain in Gaza including 34 the Israeli military has confirmed are dead.- ‘Return all of them’ -In Israel, mourners who turned out to farewell Shlomo Mansour, 85, whose body militants had held in Gaza and returned to Israel on Thursday, said more should be done to get the remaining captives home.”Return all of them immediately,” said Vardit Roiter.Under the first phase of the truce, Gaza militants handed over 25 living hostages and eight bodies, including Mansour’s, in exchange for the release of about 1,800 Palestinian prisoners.Israelis in Jerusalem welcomed the decision to block aid, describing it as a way to pressure Hamas into making concessions.Neria, a 27-year-old teacher who only gave his first name, told AFP it was a “smart move” that could “push forward new things, the release of more hostages and the end of the war”.In southern Gaza on Sunday, the civil defence agency reported shelling and gunfire “from Israeli tanks”, which the army said it was “unaware of”.The Palestine Red Crescent said Israeli drone strikes killed one person in the same area and another in a nearby town.The military said it had conducted an air strike in northern Gaza targeting suspects it said had “planted an explosive device” near its troops.Including the deaths on Sunday, Gaza’s health ministry has recorded 116 people killed by Israel’s military since the ceasefire took effect on January 19, substantially reducing violence.The 2023 attack that sparked the war resulted in the deaths of more than 1,200 people in Israel, mostly civilians, while Israel’s retaliation in Gaza has killed more than 48,300 people, also mostly civilians, data from both sides show.

Au championnat du monde du cri de la mouette, la folle réinvention du carnaval de Dunkerque

“Ici on est tous fous”: événement récent mais déjà incontournable du carnaval de Dunkerque, le championnat du monde du cri de la mouette illustre la capacité de cette tradition festive à se réinventer, tout en restant très codifiée.Plumes de faisan sur la tête et costume de corsaire avec un jabot en dentelles, Moumoune, 42 ans, fait partie de la dizaine de candidats sélectionnés par les organisateurs pour la finale de ce championnat dimanche, en lancement de la bande de Dunkerque, l’un des défilés de carnaval les plus célèbres du nord de la France.En guise d’entraînement, “j’ai bu de l’eau salée, je me suis cachée dans les dunes, j’ai suivi les mouettes”, explique cette employée communale, à fond dans son personnage.Sous une grande tente montée dans le centre de Dunkerque, à l’atmosphère chauffée à blanc par les comités de soutien des candidats, les concurrents défilent sur un podium, s’emparant d’une banane qui pend du plafond avant de lancer un cri aigu, tantôt geignard, tantôt belliqueux mais toujours couvert au bout de quelques secondes par les huées ou les applaudissements. Les sept membres du jury, figures du carnaval de Dunkerque comme Kate Moche, brandissent leurs notes sur des ardoises. Moumoune finit sur la seconde marche du podium, le “bouclier de Mouettus” revenant à Michel Polnamouette, 24 ans, manteau de fourrure couvert de pin’s, perruque blonde bouclée et lunettes noires à la Michel Polnareff, qui entonne: “On ira tous au championnat, qu’on soit une mouette, un goéland…”Pour le concours, le ramage compte mais le plumage également: les candidats arborent qui un nid sur la tête, qui un filet de pêche où est pris un hareng autour des épaules. Ici, on ne parle pas de déguisement mais de “clet’che”, un costume que les carnavaleux complètent d’une année sur l’autre. Pour cette douzième édition du concours, certains candidats avaient fait le déplacement de Bayonne, Gap ou Orléans. – Plus de classes sociales -Événement off de la bande de Dunkerque, lancé par un restaurateur, le championnat du cri de la mouette est devenu l’un des temps forts du carnaval, qui s’étend dans la région sur plus de trois mois, de mi-janvier à fin avril.Le carnaval de Dunkerque puise ses racines au XVIIe siècle, dans les fêtes qui précédaient le départ des pêcheurs pour de longs et rudes mois au large de l’Islande.”Il y a un côté très codifié dans le carnaval, mais en même temps ça n’empêche pas de se réinventer et de créer des nouvelles bêtises à faire”, avec “toujours ce côté +On ne se prend pas au sérieux+”, résume Ludovic Bertin, président d’une association carnavalesque et auteur de livres sur le sujet.Fête de la transgression et de l’inversion, où le travestissement tient une grande place, le carnaval s’amuse désormais à brouiller les frontières entre l’homme et l’animal.Cette année, pour la deuxième fois, un championnat du cri du grisard, ou bébé goéland, est organisé pour les enfants de 4 à 12 ans.Visage maquillé façon arc-en-ciel à paillettes, Martine Fontaine, adjointe RH dans une usine, est venue avec son mari et ses enfants de 4 et 8 ans assister au concours du cri de la mouette. “On est carnavaleux, on voulait montrer aux enfants le frisson quand les 40 musiciens (de la bande) démarrent”, explique cette quadragénaire. “On oublie tout, il n’y a plus de classes sociales, plus de chef, plus d’ouvrier (…), on se donne plein d’amour tous ensemble.”L’après-midi doit se poursuivre avec une autre tradition non pas ancestrale mais néanmoins bien ancrée à Dunkerque: le lancer de harengs depuis le balcon de l’hôtel de ville, pratiqué depuis 1962. Cette année, environ 3.000 poissons représentant 550 kg vont prendre la voie des airs. En 2024, la bande de Dunkerque, qui se termine par le rigodon, chahut d’une heure pendant lequel les carnavaleux ou masquelours tournent autour des musiciens, avait rassemblé quelque 68.000 personnes, selon les autorités locales.

Toujours stable, le pape se dit “soutenu” par “l’affection” des fidèles

Toujours dans un état stable, le pape François, hospitalisé depuis le 14 février pour une double pneumonie, a remercié dimanche les fidèles du monde entier pour leurs prières et leur “affection”, grâce auxquelles il se sent “soutenu”.”Les conditions du Saint-Père sont restées stables”, affirme son dernier bulletin de santé publié dimanche soir, qui précise que le souverain pontife de 88 ans a alterné repos et prières durant la journée. “En raison de la complexité de son tableau clinique, le pronostic demeure réservé”.Pour la troisième fois consécutive, Jorge Bergoglio n’a pas célébré en public dimanche la traditionnelle prière hebdomadaire de l’Angélus, qui a été publiée sous forme d’une lettre aux fidèles. “Je voudrais vous remercier pour les prières qui s’élèvent vers le Seigneur du cÅ“ur de nombreux fidèles provenant de plusieurs parties du monde”, écrit-il.”Je ressens toute votre affection et votre proximité et, en ce moment particulier, je me sens comme +porté+ et soutenu par tout le peuple de Dieu. Merci à tous !” poursuit-il.Il a aussi reçu dans la matinée, pour la deuxième fois depuis son hospitalisation, la visite de son secrétaire d’État, le cardinal italien Pietro Parolin, et d’Edgar Peña Parra, respectivement N°2 et N°3 du Saint-Siège.François avait affronté vendredi une inquiétante crise respiratoire, qui “apparemment pour le moment n’entraine pas de conséquences supplémentaires”,  a voulu rassurer dimanche soir une source vaticane.Cette soudaine aggravation de son état respiratoire n’avait pas manqué de raviver les inquiétudes des fidèles, qui suivent depuis plus de deux semaines les bulletins sur la santé du pape publiés chaque soir.Dimanche place Saint-Pierre, là où la foule afflue normalement pour assister à l’Angélus du pape depuis la fenêtre du palais apostolique, Lorena Compare, une comptable de 49 ans venant de Côme (nord) a confié à l’AFPTV: “La première pensée quand on arrive sur la place est de regarder là où il apparaît à sa fenêtre. Malheureusement…””Il faut continuer à espérer”, a-t-elle ajouté.- “Guerre absurde” -Dans sa lettre de dimanche, le pape remercie aussi le personnel médical de l’hôpital Gemelli, l’établissement dans la périphérie de Rome où il est traité, “pour l’attention avec laquelle ils prennent soin de” lui. Et le chef des 1,4 milliard de catholiques de conclure: “Moi aussi je prie pour vous. Et je prie surtout pour la paix. D’ici, la guerre apparaît encore plus absurde. Prions pour l’Ukraine martyrisée, pour la Palestine, Israël, le Liban, la Birmanie, le Soudan, le Kivu”.L’hospitalisation du souverain pontife intervient alors qu’il a déjà été affaibli par une série de problèmes ces dernières années: il a, entre autres, subi des opérations du côlon et de l’abdomen et connu des difficultés à marcher.Ses soucis de santé ont relancé les interrogations sur sa capacité à assumer ses fonctions. Le droit canonique ne prévoit aucune disposition en cas de problème grave qui altérerait sa lucidité. Ils relancent également les conjectures sur la possible démission de François.Réfractaire aux vacances, Jorge Bergoglio a tenu à maintenir une cadence effrénée au Vatican malgré les mises en garde de ses médecins et affiche ces dernières années une santé chancelante, fragilisée par des alertes à répétition.En surpoids, il souffre de douleurs au genou qui le contraignent à se déplacer en fauteuil roulant depuis 2022.A l’âge de 21 ans, François est passé près de la mort à cause d’une pleurésie, et le lobe supérieur de son poumon droit a dû lui être retiré.