La Bourse de Paris prudente dans l’attente de développements commerciaux

La Bourse de Paris avance prudemment mercredi, dans un contexte d’attente en l’absence de nouveaux développements sur le front de la guerre commerciale et avant les résultats du géant américains Nvidia.Vers 09H45 heure de Paris, le CAC 40, l’indice vedette de la place parisienne, prenait 0,31%, soit un gain de 24,65 points, pour s’établir à 7.851,44 points. La veille, il avait terminé à l’équilibre (-0,02%), à 7.826,79 points.”L’effervescence qui a stimulé les marchés semble s’aplatir”, a commenté Susannah Streeter, responsable des marchés chez Hargreaves Lansdown.Elle laisse en effet place à l’attentisme, en l’absence de nouvelles concrètes sur le front des droits de douane.Le président américain Donald Trump avait menacé vendredi d’imposer des droits de douane de 50% aux importations de l’Union européenne à partir du 1er juin, estimant que les négociations avec Bruxelles n’allaient “nulle part”.Il a ensuite accepté, dimanche, de reporter la date de la mise en place de ces droits de douane jusqu’au 9 juillet, après un appel téléphonique avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.”Si la menace ne semble pas crédible, l’issue reste incertaine”, ont souligné les analystes de LBP AM. “L’incertitude reste donc très élevée, ce qui devrait favoriser une volatilité toujours élevée sur les marchés”, ont-ils ajouté.Par ailleurs, les investisseurs attendent la publication mercredi des résultats trimestriels du géant américain des puces électroniques Nvidia, deuxième capitalisation mondiale, valorisée à plus de 3.000 milliards de dollars.”De bons résultats de Nvidia pourraient alimenter une nouvelle vague de hausse sur les marchés actions américains” et dans le reste du secteur, selon Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank.Stellantis nomme un nouveau patronLe constructeur automobile Stellantis a annoncé mercredi la nomination de l’Italien Antonio Filosa au poste de directeur général, en remplacement de Carlos Tavares, évincé en décembre.Antonio Filosa, qui était jusqu’à présent directeur pour l’Amérique du Nord et du Sud pour Stellantis, avait été nommé également début février à la tête d’une nouvelle direction mondiale de la qualité. Vers 09H45 à Paris, l’action Stellantis prenait 0,59% à 9,27 euros

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Sur les bords du lac Tanganyika, des Burundais impuissants face à la montée des eaux

D’élégants vestiges de Gatumba rappellent des jours prospères mais pour beaucoup de Burundais, les lieux évoquent surtout des souvenirs douloureux : un bébé sauvé des eaux in extremis, une maison qui s’écroule, la vie qui s’arrête et reste suspendue aux crues du lac Tanganyika.”Nous sommes sous l’eau depuis des années”, résume auprès de l’AFP Asha, une mère de quatre enfants de 32 ans chaussée de bottes de caoutchouc, dans son salon à nouveau immergé.Le réchauffement climatique a aggravé les crues du deuxième lac africain, au-dessus de son niveau normal depuis 2018, empêchant souvent la rivière Ruzizi de s’y jeter, selon des experts. En conséquence, le cours d’eau et son embouchure débordent, inlassablement.En 2023, de lourdes pluies ont provoqué des inondations qui ont poussé des milliers de personnes, dont la famille d’Asha, à chercher refuge sur des sites temporaires à proximité. Mais ces sites ont eux-mêmes été inondés un an plus tard.Certains ont été déplacés dans des camps plus loin. Asha et sa famille ont alors choisi de rentrer à Gatumba.Cette ville à la périphérie de Bujumbura, la capitale burundaise, se développait tous azimuts il y a quelques années encore, grâce à ses terres fertiles et à son dynamisme économique lié à sa proximité avec la frontière congolaise.Mais les eaux ont depuis avalé de nombreux quartiers, devenus fantomatiques. Des enfants naviguent au milieu de nombreuses maisons désaffectées sur des radeaux faits de bouteilles en plastique. Les crues qui arrivaient “jusqu’à la taille” ont également détruit les cultures et les écoles, raconte Asha, qui vivait autrefois de ses récoltes. Aujourd’hui, sa famille a souvent faim, soupire-t-elle, et ses enfants sont coincés à la maison. “Ce n’est pas que nous ne voulons pas déménager. Nous ne pouvons pas nous le permettre à cause du manque d’emplois”, explique-t-elle.- “Tout perdu” -Le Burundi est l’un des pays les plus pauvres du monde, classé 187e sur 193 par l’ONU pour son indice de développement humain. Il est aussi particulièrement fragilisé par les effets du réchauffement climatique, avec de lourdes conséquences pour sa population.Environ 16.000 Burundais sont actuellement déplacés en raison de catastrophes naturelles, estime le chef de mission de l’ONG Save the Children dans le pays, Geoffrey Kirenga, interrogé par l’AFP, soulignant que le chiffre varie régulièrement.En 2024, des pluies diluviennes, aggravées par le phénomène climatique El Niño, avaient fait près de 100.000 déplacés et emporté des vies humaines, bien qu’aucun bilan n’avait été donné.Ariella, mère de sept enfants, fait partie de ces sinistrés climatiques. Sa famille et elle vivent dans le camp de Gateri, situé sur une zone vallonnée dans le nord du pays. Egalement originaire de Gatumba, elle raconte avoir “tout perdu” en 2020. Sa maison s’est écroulée, l’un de ses bébés – heureusement rattrapé de justesse – a manqué d’être emporté par les flots. Sa famille a ensuite été déplacée dans deux camps successifs. Où “l’eau est revenue”, souffle-t-elle.Elle vit désormais plus loin de la Ruzizi, et à l’abri des crues, mais les terres sont plus pauvres et l’argent manque, tandis que des coupes drastiques dans l’aide humanitaire commencent à se faire sentir, notamment dans les rations alimentaires. “Nous nous demandons souvent à quoi ressemblera notre avenir”, raconte Ariella, qui se refuse à retourner à Gatumba, car, dit-elle, l’eau y cache hippopotames et crocodiles. “Ce sera sans aucun doute très difficile.”- Choléra -L’augmentation du niveau du lac est cyclique, souligne le professeur burundais Bernard Sindayihebura, mais le réchauffement climatique l’a aggravée, tandis que la construction “anarchique” dès l’époque coloniale dans le pays l’a rendu particulièrement vulnérable. A Bujumbura même, sur la rive nord du lac Tanganyika, des parties de routes et bâtiments sont immergés. M. Sindayihebura croit encore à l’avenir de ces quartiers, à condition de construire des digues. Mais il faut pour cela que le niveau du lac “extrêmement déréglé” retourne à la normale. Ce qui prendra “10 ans au minimum”, estime-t-il.Face à ce problème insoluble, Save the Children demande des fonds pour continuer à aider les plus vulnérables, alors que l’administration Trump a suspendu 83% des projets humanitaires américains, quand les Etats-Unis fournissaient jusqu’ici 40% du total de l’aide mondiale. A Gatumba, certains, comme Asha, tentent de vivre avec les crues. Son mari Claude, 30 ans, raconte que des résidents ont construit l’année dernière une digue artisanale – à l’efficacité limitée. D’autres ont installé des tentes sur leurs toits pour échapper aux eaux et aux herbes hautes ayant pris possession de nombreux bâtiments. Les habitants restant font ce qu’ils peuvent, remarque Jean-Marie Niyonkuru, chef du quartier de 42 ans. Mais la vie dans les crues n’est pas sans conséquences : “les enfants souffrent de diarrhée car l’eau s’est mélangée aux eaux des toilettes, inondant ainsi les rues. Il y a beaucoup de choléra”.

Sur les bords du lac Tanganyika, des Burundais impuissants face à la montée des eaux

D’élégants vestiges de Gatumba rappellent des jours prospères mais pour beaucoup de Burundais, les lieux évoquent surtout des souvenirs douloureux : un bébé sauvé des eaux in extremis, une maison qui s’écroule, la vie qui s’arrête et reste suspendue aux crues du lac Tanganyika.”Nous sommes sous l’eau depuis des années”, résume auprès de l’AFP Asha, une mère de quatre enfants de 32 ans chaussée de bottes de caoutchouc, dans son salon à nouveau immergé.Le réchauffement climatique a aggravé les crues du deuxième lac africain, au-dessus de son niveau normal depuis 2018, empêchant souvent la rivière Ruzizi de s’y jeter, selon des experts. En conséquence, le cours d’eau et son embouchure débordent, inlassablement.En 2023, de lourdes pluies ont provoqué des inondations qui ont poussé des milliers de personnes, dont la famille d’Asha, à chercher refuge sur des sites temporaires à proximité. Mais ces sites ont eux-mêmes été inondés un an plus tard.Certains ont été déplacés dans des camps plus loin. Asha et sa famille ont alors choisi de rentrer à Gatumba.Cette ville à la périphérie de Bujumbura, la capitale burundaise, se développait tous azimuts il y a quelques années encore, grâce à ses terres fertiles et à son dynamisme économique lié à sa proximité avec la frontière congolaise.Mais les eaux ont depuis avalé de nombreux quartiers, devenus fantomatiques. Des enfants naviguent au milieu de nombreuses maisons désaffectées sur des radeaux faits de bouteilles en plastique. Les crues qui arrivaient “jusqu’à la taille” ont également détruit les cultures et les écoles, raconte Asha, qui vivait autrefois de ses récoltes. Aujourd’hui, sa famille a souvent faim, soupire-t-elle, et ses enfants sont coincés à la maison. “Ce n’est pas que nous ne voulons pas déménager. Nous ne pouvons pas nous le permettre à cause du manque d’emplois”, explique-t-elle.- “Tout perdu” -Le Burundi est l’un des pays les plus pauvres du monde, classé 187e sur 193 par l’ONU pour son indice de développement humain. Il est aussi particulièrement fragilisé par les effets du réchauffement climatique, avec de lourdes conséquences pour sa population.Environ 16.000 Burundais sont actuellement déplacés en raison de catastrophes naturelles, estime le chef de mission de l’ONG Save the Children dans le pays, Geoffrey Kirenga, interrogé par l’AFP, soulignant que le chiffre varie régulièrement.En 2024, des pluies diluviennes, aggravées par le phénomène climatique El Niño, avaient fait près de 100.000 déplacés et emporté des vies humaines, bien qu’aucun bilan n’avait été donné.Ariella, mère de sept enfants, fait partie de ces sinistrés climatiques. Sa famille et elle vivent dans le camp de Gateri, situé sur une zone vallonnée dans le nord du pays. Egalement originaire de Gatumba, elle raconte avoir “tout perdu” en 2020. Sa maison s’est écroulée, l’un de ses bébés – heureusement rattrapé de justesse – a manqué d’être emporté par les flots. Sa famille a ensuite été déplacée dans deux camps successifs. Où “l’eau est revenue”, souffle-t-elle.Elle vit désormais plus loin de la Ruzizi, et à l’abri des crues, mais les terres sont plus pauvres et l’argent manque, tandis que des coupes drastiques dans l’aide humanitaire commencent à se faire sentir, notamment dans les rations alimentaires. “Nous nous demandons souvent à quoi ressemblera notre avenir”, raconte Ariella, qui se refuse à retourner à Gatumba, car, dit-elle, l’eau y cache hippopotames et crocodiles. “Ce sera sans aucun doute très difficile.”- Choléra -L’augmentation du niveau du lac est cyclique, souligne le professeur burundais Bernard Sindayihebura, mais le réchauffement climatique l’a aggravée, tandis que la construction “anarchique” dès l’époque coloniale dans le pays l’a rendu particulièrement vulnérable. A Bujumbura même, sur la rive nord du lac Tanganyika, des parties de routes et bâtiments sont immergés. M. Sindayihebura croit encore à l’avenir de ces quartiers, à condition de construire des digues. Mais il faut pour cela que le niveau du lac “extrêmement déréglé” retourne à la normale. Ce qui prendra “10 ans au minimum”, estime-t-il.Face à ce problème insoluble, Save the Children demande des fonds pour continuer à aider les plus vulnérables, alors que l’administration Trump a suspendu 83% des projets humanitaires américains, quand les Etats-Unis fournissaient jusqu’ici 40% du total de l’aide mondiale. A Gatumba, certains, comme Asha, tentent de vivre avec les crues. Son mari Claude, 30 ans, raconte que des résidents ont construit l’année dernière une digue artisanale – à l’efficacité limitée. D’autres ont installé des tentes sur leurs toits pour échapper aux eaux et aux herbes hautes ayant pris possession de nombreux bâtiments. Les habitants restant font ce qu’ils peuvent, remarque Jean-Marie Niyonkuru, chef du quartier de 42 ans. Mais la vie dans les crues n’est pas sans conséquences : “les enfants souffrent de diarrhée car l’eau s’est mélangée aux eaux des toilettes, inondant ainsi les rues. Il y a beaucoup de choléra”.

La cour d’appel administrative de Toulouse autorise la reprise du chantier de l’A69

La justice administrative a tranché: le chantier de l’autoroute Toulouse-Castres, fortement contesté depuis deux ans par les écologistes, va pouvoir reprendre, après trois mois d’arrêt. “La cour administrative d’appel de Toulouse prononce le sursis à l’exécution des jugements rendus le 27 février annulant les autorisations environnementales délivrées par l’Etat”, a écrit la juridiction dans un communiqué diffusé mercredi.La cour se prononçait sur un recours en urgence déposé par l’Etat, visant à redémarrer ce chantier de 53 kilomètres. Elle doit encore trancher sur le fond de ce dossier dans plusieurs mois.Cette décision intervient cinq jours avant le vote à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi dite de “validation” adoptée au Sénat à une large majorité le 15 mai. Ce texte est contesté par les opposants qui le jugent contraire à la constitution. Cette voie parlementaire prévoit d’autoriser la poursuite de la construction de l’A69, sans attendre que la cour d’appel administrative se prononce sur le fond du dossier.Le 27 février, à la surprise générale, le tribunal administratif de Toulouse avait arrêté le chantier de cette autoroute entamé en 2023, faute de “raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM)” justifiant les atteintes à l’environnement causées par l’A69.Le 21 mai, lors de l’audience devant la cour administrative d’appel, le rapporteur public, magistrat dont les avis sont en général suivis, s’était dit favorable à une reprise du chantier, estimant que l’importance des villes de Castres, Mazamet et Toulouse, justifiait “par nature qu’elles soient reliées par des infrastructures routières rapides”.”Il n’y a pas de projet qui +par nature+ disposerait” d’une raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM), avait répliqué Alice Terrasse, avocate de la Voie est libre, collectif d’opposants. Depuis le début des travaux en mars 2023, ces militants écologistes ont occupé des arbres pour éviter leur abattage, tenté d’installer des ZAD (“zones à défendre”) sur le tracé ou organisé des rassemblements de milliers de personnes, parfois émaillés d’incidents violents avec les forces de l’ordre.Ces militants écologistes ont d’ailleurs appelé à une nouvelle mobilisation les 4, 5 et 6 juillet, ainsi qu’à des rassemblements devant les préfectures mercredi à 18h30 pour “laisser éclater leur colère”. Ces derniers mois, les partisans de l’A69 se sont aussi fait entendre, notamment en manifestant en masse le 8 mars à Castres avec comme slogan: “A69, on finit!”. A l’instar de l’association Via81, ils voient dans l’autoroute une solution de désenclavement du bassin de population de Castres-Mazamet, qui compte environ 100.000 habitants.Or, pour les opposants, ce bassin n’est pas enclavé et, même s’il l’était, une autoroute ne serait certainement pas une garantie de désenclavement, fustigent-ils.L’A69 devait initialement être mise en service fin 2025, selon la société Atosca, en charge des travaux. Une reprise qui sera de toute façon progressive, Atosca devant rapatrier dans le Tarn un millier de salariés et de nombreux engins de chantier.

La cour d’appel administrative de Toulouse autorise la reprise du chantier de l’A69

La justice administrative a tranché: le chantier de l’autoroute Toulouse-Castres, fortement contesté depuis deux ans par les écologistes, va pouvoir reprendre, après trois mois d’arrêt. “La cour administrative d’appel de Toulouse prononce le sursis à l’exécution des jugements rendus le 27 février annulant les autorisations environnementales délivrées par l’Etat”, a écrit la juridiction dans un communiqué diffusé mercredi.La cour se prononçait sur un recours en urgence déposé par l’Etat, visant à redémarrer ce chantier de 53 kilomètres. Elle doit encore trancher sur le fond de ce dossier dans plusieurs mois.Cette décision intervient cinq jours avant le vote à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi dite de “validation” adoptée au Sénat à une large majorité le 15 mai. Ce texte est contesté par les opposants qui le jugent contraire à la constitution. Cette voie parlementaire prévoit d’autoriser la poursuite de la construction de l’A69, sans attendre que la cour d’appel administrative se prononce sur le fond du dossier.Le 27 février, à la surprise générale, le tribunal administratif de Toulouse avait arrêté le chantier de cette autoroute entamé en 2023, faute de “raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM)” justifiant les atteintes à l’environnement causées par l’A69.Le 21 mai, lors de l’audience devant la cour administrative d’appel, le rapporteur public, magistrat dont les avis sont en général suivis, s’était dit favorable à une reprise du chantier, estimant que l’importance des villes de Castres, Mazamet et Toulouse, justifiait “par nature qu’elles soient reliées par des infrastructures routières rapides”.”Il n’y a pas de projet qui +par nature+ disposerait” d’une raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM), avait répliqué Alice Terrasse, avocate de la Voie est libre, collectif d’opposants. Depuis le début des travaux en mars 2023, ces militants écologistes ont occupé des arbres pour éviter leur abattage, tenté d’installer des ZAD (“zones à défendre”) sur le tracé ou organisé des rassemblements de milliers de personnes, parfois émaillés d’incidents violents avec les forces de l’ordre.Ces militants écologistes ont d’ailleurs appelé à une nouvelle mobilisation les 4, 5 et 6 juillet, ainsi qu’à des rassemblements devant les préfectures mercredi à 18h30 pour “laisser éclater leur colère”. Ces derniers mois, les partisans de l’A69 se sont aussi fait entendre, notamment en manifestant en masse le 8 mars à Castres avec comme slogan: “A69, on finit!”. A l’instar de l’association Via81, ils voient dans l’autoroute une solution de désenclavement du bassin de population de Castres-Mazamet, qui compte environ 100.000 habitants.Or, pour les opposants, ce bassin n’est pas enclavé et, même s’il l’était, une autoroute ne serait certainement pas une garantie de désenclavement, fustigent-ils.L’A69 devait initialement être mise en service fin 2025, selon la société Atosca, en charge des travaux. Une reprise qui sera de toute façon progressive, Atosca devant rapatrier dans le Tarn un millier de salariés et de nombreux engins de chantier.

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La cour d’appel administrative de Toulouse autorise la reprise du chantier de l’A69

La justice administrative a tranché: le chantier de l’autoroute Toulouse-Castres, fortement contesté depuis deux ans par les écologistes, va pouvoir reprendre, après trois mois d’arrêt. “La cour administrative d’appel de Toulouse prononce le sursis à l’exécution des jugements rendus le 27 février annulant les autorisations environnementales délivrées par l’Etat”, a écrit la juridiction dans un communiqué diffusé mercredi.La cour se prononçait sur un recours en urgence déposé par l’Etat, visant à redémarrer ce chantier de 53 kilomètres. Elle doit encore trancher sur le fond de ce dossier dans plusieurs mois.Cette décision intervient cinq jours avant le vote à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi dite de “validation” adoptée au Sénat à une large majorité le 15 mai. Ce texte est contesté par les opposants qui le jugent contraire à la constitution. Cette voie parlementaire prévoit d’autoriser la poursuite de la construction de l’A69, sans attendre que la cour d’appel administrative se prononce sur le fond du dossier.Le 27 février, à la surprise générale, le tribunal administratif de Toulouse avait arrêté le chantier de cette autoroute entamé en 2023, faute de “raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM)” justifiant les atteintes à l’environnement causées par l’A69.Le 21 mai, lors de l’audience devant la cour administrative d’appel, le rapporteur public, magistrat dont les avis sont en général suivis, s’était dit favorable à une reprise du chantier, estimant que l’importance des villes de Castres, Mazamet et Toulouse, justifiait “par nature qu’elles soient reliées par des infrastructures routières rapides”.”Il n’y a pas de projet qui +par nature+ disposerait” d’une raison impérative d’intérêt public majeur (RIIPM), avait répliqué Alice Terrasse, avocate de la Voie est libre, collectif d’opposants. Depuis le début des travaux en mars 2023, ces militants écologistes ont occupé des arbres pour éviter leur abattage, tenté d’installer des ZAD (“zones à défendre”) sur le tracé ou organisé des rassemblements de milliers de personnes, parfois émaillés d’incidents violents avec les forces de l’ordre.Ces militants écologistes ont d’ailleurs appelé à une nouvelle mobilisation les 4, 5 et 6 juillet, ainsi qu’à des rassemblements devant les préfectures mercredi à 18h30 pour “laisser éclater leur colère”. Ces derniers mois, les partisans de l’A69 se sont aussi fait entendre, notamment en manifestant en masse le 8 mars à Castres avec comme slogan: “A69, on finit!”. A l’instar de l’association Via81, ils voient dans l’autoroute une solution de désenclavement du bassin de population de Castres-Mazamet, qui compte environ 100.000 habitants.Or, pour les opposants, ce bassin n’est pas enclavé et, même s’il l’était, une autoroute ne serait certainement pas une garantie de désenclavement, fustigent-ils.L’A69 devait initialement être mise en service fin 2025, selon la société Atosca, en charge des travaux. Une reprise qui sera de toute façon progressive, Atosca devant rapatrier dans le Tarn un millier de salariés et de nombreux engins de chantier.

PS: Mayer Rossignol propose à Vallaud de le rejoindre dans “une dream team” socialiste

Le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, candidat pour le poste de premier secrétaire du PS à l’issue du premier tour de vote des militants, a appelé mercredi Boris Vallaud, arrivé troisième, à le rejoindre dans un “collectif de direction”, pour “forger une dream team”.”Sur le fond, il faut enfin que le Parti socialiste produise de nouvelles idées. Boris (Vallaud) l’a proposé, nous l’avons proposé. On peut se rassembler là-dessus et forger une dream team, un collectif”, a déclaré le concurrent d’Olivier Faure sur RTL. “J’appelle à un nouveau collectif de direction”, a-t-il poursuivi, rappelant que “Boris et ses amis et nous-mêmes avons dit +il faut un parti qui travaille beaucoup plus et un parti qui se rassemble, il faut arrêter les divisions+”. A l’issue du premier tour de scrutin, où quelque 23.000 militants socialistes se sont exprimés, les résultats sont serrés entre l’actuel Premier secrétaire du parti, Olivier Faure, qui revendique 42% des voix contre 40% à Nicolas Mayer-Rossignol. Ce dernier évoque plutôt 41-41%. Les proches de Boris Vallaud donnent eux un score d’environ 20% au député des Landes.  Les résultats définitifs seront communiqués mercredi à l’issue d’une “commission de récollement”, qui pourrait être tendue. Puis les deux premiers s’affronteront pour le poste de premier secrétaire le 5 juin. Interrogé sur les intentions du chef des députés socialistes pour le 2e tour, Nicolas Mayer-Rossignol a répondu que “c’est à lui de le dire”. “Je ne suis pas pour aller faire du débauchage”, s’est-il défendu.