Impasse au Sénat américain à la veille d’une paralysie budgétaire

Les Etats-Unis font face jeudi à la perspective d’une paralysie de l’administration fédérale, déjà ébranlée par le limogeage massif de fonctionnaires entrepris par Donald Trump, en l’absence d’accord budgétaire au Congrès.Alors que la date limite de vendredi soir minuit (04H00 GMT) approche à grands pas, les démocrates au Sénat doivent décider s’ils souhaitent apporter leurs voix à un texte républicain, et octroyer ainsi une victoire à Donald Trump, ou s’y opposer et voir les Etats-Unis plonger dans ce fameux “shutdown”.Une situation qui représenterait un véritable coup dur pour les fonctionnaires fédéraux, déjà décimés par les coupes claires d’Elon Musk dans leurs effectifs. Des centaines de milliers d’entre eux seraient en effet mis au chômage technique, tandis que d’autres devraient continuer de travailler. Dans tous les cas, aucun ne recevrait de paie jusqu’à la résolution de cette paralysie. Depuis qu’il a été placé à la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge) par Donald Trump, le patron de SpaceX et Tesla s’attache à démanteler certaines agences fédérales, qu’il accuse de fraude ou de gestion dispendieuse.- “De leur faute” -La proposition des républicains, déjà adoptée à la Chambre des représentants mardi, financerait l’Etat fédéral jusqu’en septembre. Une mesure temporaire qui donnerait une plus grande marge de manoeuvre en vue de l’adoption d’un budget plus conséquent dans les mois à venir — avec notamment des fonds pour certaines des mesures phares de Donald Trump, comme son programme d’expulsions de migrants.Malgré leur majorité de 53 sénateurs sur 100, les républicains auraient besoin de l’appui de plusieurs démocrates pour passer la barre des 60 voix nécessaires en vertu des règles de la chambre haute américaine.Le dilemme est donc cornélien pour les sénateurs démocrates: s’ils s’opposent sur le fond au texte en raison des importantes coupes prévues dans certaines dépenses publiques, ils s’inquiètent aussi des conséquences d’un “shutdown” pour l’économie américaine.Donald Trump, qui a usé de son influence ces derniers jours pour convaincre les élus républicains réfractaires de voter en faveur du texte, a rejeté jeudi la responsabilité de l’impasse actuelle sur les démocrates, affirmant que si paralysie il y avait vendredi soir, ce serait “de leur faute”.Avec des indices boursiers en chute et des craintes grandissantes de récession, le milliardaire républicain fait face aux premiers vents contraires de son second mandat en matière économique. Et il sait qu’une paralysie de l’Etat fédéral n’arrangerait rien.- “Retour de bâton” -Le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, a affirmé mercredi que son camp était uni contre le texte et a regretté le fait que les républicains aient choisi un “chemin partisan”, en élaborant leur proposition budgétaire “sans aucune contribution démocrate”.Le sénateur Mark Warner, réputé pour ses positions modérées, a affirmé qu’il voterait “non”, se disant contre cette “idée de donner les clés à Trump et Musk sans contrainte”.L’aile gauche du Parti démocrate fait en outre pression sur les sénateurs et les appelle à voter contre, pour s’opposer clairement à Donald Trump.L’élue progressiste Pramila Jayapal a prévenu sur la chaîne CNN que les sénateurs démocrates qui voteraient en faveur feraient face à un “énorme retour de bâton”.Pour sa collègue new-yorkaise Alexandria Ocasio-Cortez, si les républicains veulent passer leur proposition de budget et ainsi “entuber les Américains”, “ils peuvent le faire avec leurs voix et leur parti”, puisqu’ils disposent du contrôle de la Maison Blanche et des deux chambres du Congrès.Certains sénateurs démocrates ont cependant exprimé leur hésitation voire dit qu’ils voteraient à contrecoeur en faveur du texte.”Voter pour paralyser le gouvernement punira des millions de gens”, a déclaré le sénateur John Fetterman, tout en notant son “désaccord avec de nombreux points” de la proposition républicaine.

Impasse au Sénat américain à la veille d’une paralysie budgétaire

Les Etats-Unis font face jeudi à la perspective d’une paralysie de l’administration fédérale, déjà ébranlée par le limogeage massif de fonctionnaires entrepris par Donald Trump, en l’absence d’accord budgétaire au Congrès.Alors que la date limite de vendredi soir minuit (04H00 GMT) approche à grands pas, les démocrates au Sénat doivent décider s’ils souhaitent apporter leurs voix à un texte républicain, et octroyer ainsi une victoire à Donald Trump, ou s’y opposer et voir les Etats-Unis plonger dans ce fameux “shutdown”.Une situation qui représenterait un véritable coup dur pour les fonctionnaires fédéraux, déjà décimés par les coupes claires d’Elon Musk dans leurs effectifs. Des centaines de milliers d’entre eux seraient en effet mis au chômage technique, tandis que d’autres devraient continuer de travailler. Dans tous les cas, aucun ne recevrait de paie jusqu’à la résolution de cette paralysie. Depuis qu’il a été placé à la tête d’une commission à l’efficacité gouvernementale (Doge) par Donald Trump, le patron de SpaceX et Tesla s’attache à démanteler certaines agences fédérales, qu’il accuse de fraude ou de gestion dispendieuse.- “De leur faute” -La proposition des républicains, déjà adoptée à la Chambre des représentants mardi, financerait l’Etat fédéral jusqu’en septembre. Une mesure temporaire qui donnerait une plus grande marge de manoeuvre en vue de l’adoption d’un budget plus conséquent dans les mois à venir — avec notamment des fonds pour certaines des mesures phares de Donald Trump, comme son programme d’expulsions de migrants.Malgré leur majorité de 53 sénateurs sur 100, les républicains auraient besoin de l’appui de plusieurs démocrates pour passer la barre des 60 voix nécessaires en vertu des règles de la chambre haute américaine.Le dilemme est donc cornélien pour les sénateurs démocrates: s’ils s’opposent sur le fond au texte en raison des importantes coupes prévues dans certaines dépenses publiques, ils s’inquiètent aussi des conséquences d’un “shutdown” pour l’économie américaine.Donald Trump, qui a usé de son influence ces derniers jours pour convaincre les élus républicains réfractaires de voter en faveur du texte, a rejeté jeudi la responsabilité de l’impasse actuelle sur les démocrates, affirmant que si paralysie il y avait vendredi soir, ce serait “de leur faute”.Avec des indices boursiers en chute et des craintes grandissantes de récession, le milliardaire républicain fait face aux premiers vents contraires de son second mandat en matière économique. Et il sait qu’une paralysie de l’Etat fédéral n’arrangerait rien.- “Retour de bâton” -Le chef des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, a affirmé mercredi que son camp était uni contre le texte et a regretté le fait que les républicains aient choisi un “chemin partisan”, en élaborant leur proposition budgétaire “sans aucune contribution démocrate”.Le sénateur Mark Warner, réputé pour ses positions modérées, a affirmé qu’il voterait “non”, se disant contre cette “idée de donner les clés à Trump et Musk sans contrainte”.L’aile gauche du Parti démocrate fait en outre pression sur les sénateurs et les appelle à voter contre, pour s’opposer clairement à Donald Trump.L’élue progressiste Pramila Jayapal a prévenu sur la chaîne CNN que les sénateurs démocrates qui voteraient en faveur feraient face à un “énorme retour de bâton”.Pour sa collègue new-yorkaise Alexandria Ocasio-Cortez, si les républicains veulent passer leur proposition de budget et ainsi “entuber les Américains”, “ils peuvent le faire avec leurs voix et leur parti”, puisqu’ils disposent du contrôle de la Maison Blanche et des deux chambres du Congrès.Certains sénateurs démocrates ont cependant exprimé leur hésitation voire dit qu’ils voteraient à contrecoeur en faveur du texte.”Voter pour paralyser le gouvernement punira des millions de gens”, a déclaré le sénateur John Fetterman, tout en notant son “désaccord avec de nombreux points” de la proposition républicaine.

‘Blood Moon’ rising: Rare total lunar eclipse tonight

A “Blood Moon” will bathe a large swathe of the world in red light overnight Thursday during a rare total lunar eclipse.Skygazers will be able to witness the celestial spectacle in the Americas and Pacific and Atlantic oceans, as well as in the westernmost parts of Europe and Africa.The phenomenon happens when the Sun, Earth and Moon line up, causing our planet to cast a giant shadow across its satellite.But as the Earth’s shadow creeps across the Moon, it does not entirely blot out its white glow — instead the Moon turns a reddish colour. This is because the only sunlight that reaches the Moon is “bent and scattered” as it goes through Earth’s atmosphere, Daniel Brown, an astronomer at the UK’s Nottingham Trent University, told AFP.It is similar to how the light can become pink or red during sunrises or sunsets on Earth, he added.And the more clouds and dust there are in Earth’s atmosphere, the redder the Moon will appear.The lunar eclipse, which will last around six hours on Friday morning, “is an amazing way to see the solar system in action”, Brown said.The period when the Moon is completely in Earth’s shadow — called the totality — will be just over an hour.This particular event has been dubbed the “Blood Worm Moon”, after one of the names given to March full moons by some Native Americans.- When can you see it? -In North America, the moon will start to look like a bite is being taken out of it from 1:09 am Eastern Time (0509 GMT), then the totality will be from 2:26 am to 3:31 am, according to NASA. In France, the totality will be from 7:26 am to 8:31 am local time (0626-0731 GMT), according to the French Institute of Celestial Mechanics and Ephemeris Calculation. However only the most western parts of Europe, such as France’s Brittany region, will get any chance to see the totality before the Moon sets.People in New Zealand will have the opposite problem, with the eclipse only partially visible as the Moon rises.In the United Kingdom, the weather forecast is poor but Brown said he hoped to “snatch a peak at the Moon with clouds above the horizon”.Brown dislikes the term “Blood Moon”, saying it has a negative connotation and “originates from a misinformed theory of the end of the world”.But not all societies took a negative view of these celestial shows.Some people in Africa traditionally viewed a lunar eclipse as a conflict between the Sun and Moon that could be resolved by people “demonstrating on Earth how we work together” and laying old feuds aside, Brown said.”An amazing story that should inspire us all at the moment,” he said.- Solar eclipse soon -It will be the first total lunar eclipse since 2022, but there will be another one this September.Thursday’s event will be a “Micromoon”, meaning the Moon is the farthest away it gets from Earth, making it appear about seven percent smaller than normal, according to the website Earthsky. This is the opposite of a “Supermoon”, as was seen during 2022’s lunar eclipse.Some skygazers will be in for another treat later this month — a partial solar eclipse, which is when the Moon blocks out the Sun’s light on Earth.This eclipse will be visible on March 29 in eastern Canada, parts of Europe, northern Russia and northwest Africa.Viewing even a partial solar eclipse with the naked eye is dangerous, and people advised to use special eclipse glasses or pinhole projectors.

Quels alcools l’Union européenne exporte ?

Donald Trump a menacé jeudi de porter le taux de droits de douane des alcools européens à 200% si l’Union européenne (UE) ne retirait pas son projet de taxe sur le bourbon américain.Or les Etats-Unis représentent le premier marché étranger pour l’UE, avec près de 10 milliards de dollars d’alcool exportés en 2023, selon l’Organisation mondiale du commerce OMC.- Le champagne -L’Union européenne a exporté pour 1,6 milliard de dollars de vins pétillants vers les Etats-Unis en 2023, selon l’OMC.Pour le champagne, les Etats-Unis sont le premier marché extérieur, avec 26,9 millions de bouteilles pour 810 millions d’euros selon le Comité Champagne. La maison Taittinger a dit jeudi regretter que “le jeu politique (prenne) en otage les moyens économiques”.200% de taxe, “ce n’est pas anecdotique”: certaines bouteilles pourront passer d’une soixantaine de dollars à plus de 180 dollars, a souligné Vitalie Taittinger, présidente de l’entreprise. “Le prix risque de devenir inaccessible pour le consommateur américain” habituel.Les vins pétillants européens comme le Prosecco italien sont actuellement taxés à 2% aux Etats-Unis, selon l’OMC.- Le vin -L’UE a exporté pour 3,5 milliards de dollars de vin vers les Etats-Unis en 2023, soit un tiers de ses exportations, selon l’OMC. Bordeaux, Bourgogne, une part importante de ce vin exporté est français: 2,4 milliards d’euros en 2024, selon les douanes françaises.Le vin européen est aujourd’hui taxé pour la majeure partie à 0,8%, rapporte l’OMC.Pour le vin français, cela correspond à une dizaine de centimes par litre, rapporte la Fédération française des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS).A 200% de droits de douane, “le business s’arrête”, a prévenu son directeur général Nicolas Ozanam.- Le cognac français -La France exporte une quantité importante de cognac vers les Etats-Unis: 1,1 milliard de dollars, d’après des chiffres de l’association professionnelle américaine Distilled Spirits Council of the United States.”Notre secteur génère 70.000 emplois en France (…) et n’accepte pas d’être (…) sacrifié du fait de décisions politiques européennes qui ne le concerne pas”, a estimé le Bureau national interprofessionnel du cognac (BNIC), qui rappelle que “le marché américain est (son) premier débouché”.Les spiritueux ont déjà été freinés en 2024 par les conséquences de l’enquête antidumping déclenchée par la Chine à l’encontre des eaux-de-vie de vin produites dans l’UE, dont le cognac et l’armagnac.Ces rétorsions commerciales ont entraîné une baisse de 25% des exportations de cognac vers la zone Chine/Hong-Kong/Singapour.- La vodka -Plusieurs pays européens exportent de la vodka vers les Etats-Unis, avec des marques connues mondialement, comme la suédoise Absolut, du groupe français Pernod Ricard, ou la polonaise Belvedere, qui appartient à LVMH.Ainsi, les Pays-Bas ont exporté pour 325 millions de dollars de vodka vers les Etats-Unis en 2024, la France 466 millions, la Suède 148 millions, et la Pologne 64 millions, d’après la Distilled Spirits Council.Le lobby européen des spiritueux, Spirits Europe, a appelé jeudi les Etats-Unis et l’UE à “arrêter de se servir” du secteur “comme monnaie d’échange”.Un accord transatlantique datant de 1997 avait éliminé les droits de douane visant les spiritueux européens. Cela avait permis, selon Spirits Europe, une croissance des échanges de 450% jusqu’en 2018, année où la précédente administration Trump avait lancé sa première guerre commerciale.- Le whisky irlandais -L’Irlande a exporté pour 135 millions de dollars de whisky vers les Etats-Unis en 2024.”Le fait que notre secteur soit impliqué dans ce conflit met en péril les emplois, les investissements et les entreprises et pourrait avoir un effet dévastateur sur le whisky irlandais”, a réagi vendredi Eoin Ó Catháin, directeur de l’Irish Whiskey Association.S’adressant à des journalistes au sujet des droits de douane proposés jeudi, le Premier ministre irlandais Micheal Martin a déclaré: “On peut espérer que la situation s’apaise avec le temps, mais l’incertitude crée des difficultés pour les entreprises et pour les décisions d’investissement.”- La bière -Près d’un milliard de dollars de bière européenne a été exporté aux Etats-Unis en 2023, selon l’OMC, soit plus de 40% des exportations de bières européennes.Les Pays-Bas, où est situé le siège social du géant Heineken, sont le deuxième pays exportateur de bière aux Etats-Unis, derrière le Mexique, avec plus de 416 millions de litre exportés en 2024, selon des chiffres du département du commerce américain rapportés par l’association professionnelle américaine Beer Institute.La bière européenne n’est pour l’instant pas taxée par les Etats-Unis, selon l’OMC.

Ukraine, sécurité européenne: l’exécutif fait le point avec les parlementaires

Le Premier ministre François Bayrou et le ministre des Armées Sébastien Lecornu ont reçu jeudi après-midi à huis clos les responsables parlementaires pour une réunion d’information sur le dossier ukrainien et ses conséquences sur la défense nationale.La réunion, qui a débuté vers 14h30 au ministère des Armées, s’est achevée vers 18h00. La liste des participants n’a pas été dévoilée mais les présidents de groupes à l’Assemblée, au Sénat et au Parlement européen étaient conviés.”Je crois que tous les intervenants (…) ont été frappés par le fait que c’était précis, approfondi, utile, qu’il n’y avait pas de secret dissimulé”, a estimé François Bayrou à l’issue de la réunion.”C’est un moment très difficile, c’est un moment très exigeant, un moment qui exige beaucoup de solidarité nationale, c’est exactement ce que nous avons bâti cet après-midi”, a-t-il ajouté.”On est resté à un niveau intéressant mais assez général”, a pour sa part expliqué la présidente du groupe écologiste à l’Assemblée, Cyrielle Chatelain.Mais “quand on a autour de la table le Rassemblement national, qui (mercredi) soir encore à l’Assemblée demandait d’amoindrir les sanctions envers la Russie, c’est normal que nous, dans nos questions, nous soyons restés prudents et que les généraux soient prudents dans leurs réponses”, a-t-elle relevé.Cette réunion intervient au lendemain de l’adoption par les députés d’une résolution sur le renforcement du soutien à l’Ukraine, contenant notamment un appel à la saisie des avoirs russes gelés, à laquelle s’oppose le gouvernement.La présidente du groupe La France insoumise Mathilde Panot a évoqué “plusieurs appels” de M. Bayrou et M. Lecornu aux participants de la réunion pour “parler aux opinion publiques pour accepter les augmentations de dépenses militaires”.Mais “aucune leçon n’est tirée sur l’impasse dans laquelle nous a placés Emmanuel Macron et d’autres dirigeants européens en faisant pendant des années et des années une politique complètement atlantiste, complètement alignée sur les États-Unis”, a également déclaré Mme Panot, qui a réaffirmé l’opposition de son parti à l’envoi de “troupes hors cadre de l’ONU” en Ukraine.L’eurodéputée d’extrême droite Marion Maréchal a eu “le sentiment que tout ça relève davantage d’une opération de communication que d’actions très concrètes et bien définies”.Jordan Bardella et Marine Le Pen ont également participé à la réunion pour le Rassemblement national. Les socialistes Boris Vallaud et Patrick Kanner étaient également présents.Des responsables militaires ont détaillé le rôle de la France dans l’Otan, le fonctionnement de sa dissuasion nucléaire, ou encore les menaces qui pèsent sur le pays (cyberattaques contre les infrastructures civiles, ingérences et désinformation…).Paris s’active aux côtés des Européens pour peser sur d’éventuelles négociations en vue d’un cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie et de solides garanties de sécurité pour Kiev.Emmanuel Macron a par ailleurs reçu jeudi matin les ministres des Armées, des Affaires étrangères, de l’Europe, des Finances et des Comptes publics pour une réunion consacrée au renforcement de la défense du pays et des modalités de son financement, alors que la France compte augmenter son budget de défense malgré des finances publiques moribondes.

Ukraine, sécurité européenne: l’exécutif fait le point avec les parlementaires

Le Premier ministre François Bayrou et le ministre des Armées Sébastien Lecornu ont reçu jeudi après-midi à huis clos les responsables parlementaires pour une réunion d’information sur le dossier ukrainien et ses conséquences sur la défense nationale.La réunion, qui a débuté vers 14h30 au ministère des Armées, s’est achevée vers 18h00. La liste des participants n’a pas été dévoilée mais les présidents de groupes à l’Assemblée, au Sénat et au Parlement européen étaient conviés.”Je crois que tous les intervenants (…) ont été frappés par le fait que c’était précis, approfondi, utile, qu’il n’y avait pas de secret dissimulé”, a estimé François Bayrou à l’issue de la réunion.”C’est un moment très difficile, c’est un moment très exigeant, un moment qui exige beaucoup de solidarité nationale, c’est exactement ce que nous avons bâti cet après-midi”, a-t-il ajouté.”On est resté à un niveau intéressant mais assez général”, a pour sa part expliqué la présidente du groupe écologiste à l’Assemblée, Cyrielle Chatelain.Mais “quand on a autour de la table le Rassemblement national, qui (mercredi) soir encore à l’Assemblée demandait d’amoindrir les sanctions envers la Russie, c’est normal que nous, dans nos questions, nous soyons restés prudents et que les généraux soient prudents dans leurs réponses”, a-t-elle relevé.Cette réunion intervient au lendemain de l’adoption par les députés d’une résolution sur le renforcement du soutien à l’Ukraine, contenant notamment un appel à la saisie des avoirs russes gelés, à laquelle s’oppose le gouvernement.La présidente du groupe La France insoumise Mathilde Panot a évoqué “plusieurs appels” de M. Bayrou et M. Lecornu aux participants de la réunion pour “parler aux opinion publiques pour accepter les augmentations de dépenses militaires”.Mais “aucune leçon n’est tirée sur l’impasse dans laquelle nous a placés Emmanuel Macron et d’autres dirigeants européens en faisant pendant des années et des années une politique complètement atlantiste, complètement alignée sur les États-Unis”, a également déclaré Mme Panot, qui a réaffirmé l’opposition de son parti à l’envoi de “troupes hors cadre de l’ONU” en Ukraine.L’eurodéputée d’extrême droite Marion Maréchal a eu “le sentiment que tout ça relève davantage d’une opération de communication que d’actions très concrètes et bien définies”.Jordan Bardella et Marine Le Pen ont également participé à la réunion pour le Rassemblement national. Les socialistes Boris Vallaud et Patrick Kanner étaient également présents.Des responsables militaires ont détaillé le rôle de la France dans l’Otan, le fonctionnement de sa dissuasion nucléaire, ou encore les menaces qui pèsent sur le pays (cyberattaques contre les infrastructures civiles, ingérences et désinformation…).Paris s’active aux côtés des Européens pour peser sur d’éventuelles négociations en vue d’un cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie et de solides garanties de sécurité pour Kiev.Emmanuel Macron a par ailleurs reçu jeudi matin les ministres des Armées, des Affaires étrangères, de l’Europe, des Finances et des Comptes publics pour une réunion consacrée au renforcement de la défense du pays et des modalités de son financement, alors que la France compte augmenter son budget de défense malgré des finances publiques moribondes.

Violences sexuelles en ligne: l’IA pour aider les victimes

La Mexicaine Olimpia Coral et l’Equatorienne Isabella Nuques se sont battues pendant des années contre les violences sexuelles en ligne. Grâce à leur ténacité, la loi a bougé dans leur pays respectif et un programme d’intelligence artificielle sur WhatsApp aide les victimes.”OlimpIA” se présente comme un robot conversationnel de soutien légal, psychologique et émotionnel, avec du texte et de l’audio.Le chemin a été long. En 2013, Olimpia et Isabella, 30 ans aujourd’hui, ne se connaissent pas, mais subissent des atteintes similaires dans leur pays.La Mexicaine est victime de la diffusion non consentie d’une vidéo intime. Lorsqu’elle veut porter plainte, les autorités lui disent qu’elle a peu de recours.”Nous sommes beaucoup à vouloir mourir quand on fait face aux institutions”, a déploré Olimpia lors du premier sommet latino-américain des défenseurs numériques, tenu récemment à Mexico. “On entend qu’il n’y a rien à faire contre cette violence parce que c’est virtuel, et que le virtuel n’est pas réel”.La même année, en Equateur, l’ex-compagnon d’Isabella Nuques publie également ses photos intimes sur les réseaux sociaux.L’Equatorienne se sent doublement victimisée lorsqu’elle tente d’obtenir de l’aide. “La première fois que j’ai voulu porter plainte, un policier a reluqué mes photos”, a-t-elle raconté à l’AFP lors du même événement à Mexico.Le combat d’Olimpia Coral porte ses fruits en 2018. Cette année-là, une réforme pour sanctionner la violence en ligne est adoptée dans son Etat natal de Puebla (centre du Mexique).En 2021, la loi qui porte son prénom est finalement reconnue dans tout le Mexique et prévoit trois à six ans d’incarcération.Même victoire en Equateur pour Isabella, avec l’adoption d’une loi contre la violence numérique, prévoyant des peines d’un à seize ans de prison.- Argentine, Chili, Panama  –  Depuis, la loi mexicaine a fait école dans d’autres pays (Argentine, Chili et Panama). Une demi-douzaine d’autres pays d’Amérique latine sont sur le point d’adopter une loi semblable.Olimpia a aussi lancé en 2013 le collectif du Front national pour la sororité (FNS).”Nous avons survécu à la violence en ligne et notre amour nous a transformé en sÅ“urs d’armes…Nous continuerons à tout jamais”, lit-on sur la page Facebook de l’association.Ses membres – les “défenseuses” – ont commencé par donner des conseils et du soutien dans des groupes de discussion.Finalement, l’entreprise AuraChat.Ai s’est intéressée au projet, et a lancé en septembre dernier “OlimpIA”.Il faut d’abord trouver Team Olimpia sur WhatsApp, au +1 (424) 338-7177, comme l’AFP l’a fait pour tester le programme en dénonçant un cas fictif de violence en ligne. “Réunis des preuves”, “porte plainte”, “préviens la plate-forme”, répond en quelques secondes l’algorithme avec en prime un audio de plus d’une minute rappelant l’existence de la loi Olimpia au Mexique.Depuis son lancement, la plateforme a apporté du soutien à plus de 8.000 victimes, en s’adaptant à la réalité de chaque pays, explique l’une des cofondatrices de cet algorithme d’intelligence artificielle, Fernanda Medellin.La majorité se trouve au Mexique, mais aussi en Espagne, en Colombie, au Honduras, en Equateur, au Panama, au Guatemala et au Pérou.L’application a été citée comme un des projets les plus innovants lors du AI Action Summit 2025 de Paris.- Un soutien réconfortant -L’outil conversationnel a été entraîné pendant des mois par des psychologues, afin que le programme offre des informations spécifiques et un langage qui imite une voix humaine et réconfortante.L’outil OlimpIA utilise 37 modèles ou programmes informatiques.”Certains fonctionnent comme des avocats, d’autres comme défenseurs numériques, d’autres comme psychologues. D’autres agissent comme filtres de sécurité qui détectent les risques pour la victime, ou comme radars émotionnels qui analysent le texte et l’audio pour comprendre son état mental”, explique Enrique Partida, co-fondateur et PDG de AuraChat.Ai.La psychologue Yolitzin Jaimes a fait en sorte qu’OlimpIA “fournisse des outils pour faire face aux crises d’anxiété ou aux crises de paniques”, des symptômes communs chez les victimes.D’autres projets similaires ont été développés en Afrique du Sud, où le robot conversationnel Zuzi offre du soutien en cas de violence physique ou sexuelle grâce à un bouton d’urgence, au stockage des preuves et à un centre d’information.Selon les Nations unies, 38% des femmes dans le monde ont subi des violences en ligne.Au Mexique, où en moyenne 10 femmes sont assassinées chaque jour, 9,7 millions de victimes ont souffert de cyberharcèlement en 2022, affirme l’ONU.

La Bourse de Paris termine en petite baisse, inquiète des droits de douane

La Bourse de Paris a terminé en petite baisse jeudi, les investisseurs restant prudents face à de nouvelles menaces de droits de douane de l’administration Trump, ciblant cette fois directement la France.Le CAC 40, l’indice vedette de la place de Paris, a fini sur un recul de 0,64% à 7.938,21 points, soit une perte de 50,75 points. La veille, il avait terminé en hausse de 0,59%, pour s’établir à 7.988,96 pointsDonald Trump a menacé jeudi la France et l’Union européenne (UE) d’imposer des droits de douane à 200% sur leurs champagne, vins et autres alcools, si les taxes à venir de 50% de l’UE sur le whisky américain ne sont pas retirées.”Il s’agit d’une surenchère qui a retourné le marché”, explique à l’AFP Frédéric Rozier, gérant de portefeuilles chez Mirabaud.Le géant des vins et spiritueux Pernod Ricard a perdu 3,97%, à 96,22 euros, signant la plus forte baisse du CAC 40 sur la séance.Rémy Cointreau a quant a lui terminé en baisse de 4,67% à 44,86 euros, et LVMH, qui détient les maisons Moët & Chandon, Hennessy, Veuve Clicquot, Ruinart, Dom Pérignon ou encore Krug, a perdu 1,11% à 605 euros.Le groupe de champagne Lanson-BCC a, lui,cédé 2,96% à 36 euros et la maison Vranken-Pommery a baissé de 0,82% à 12,10 euros.”Donald Trump lance la surenchère dans la guerre commerciale qu’il a choisi de déclencher. La France reste déterminée à riposter avec la Commission européenne et nos partenaires. Nous ne céderons pas aux menaces et protègerons toujours nos filières”, a indiqué jeudi le ministre français du Commerce extérieur Laurent Saint-Martin sur X.Les Européens sont “ouverts à la négociation”, a affirmé jeudi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en précisant que le commissaire européen au Commerce devait discuter du sujet vendredi avec son homologue américain.Mercredi, l’Union européenne (UE), la Chine et le Canada avaient annoncé des mesures en représailles après l’entrée en vigueur des droits de douane de 25% sur l’acier et l’aluminium imposés par Donald Trump.La Commission européenne avait aussi fait savoir qu’elle allait taxer une série de produits américains allant des bateaux au bourbon en passant par les motos, à partir du 1er avril.Les valeurs domestiques tiennent le coupFrédéric Rozier note une recherche de valeurs défensives, “moins sensibles aux barrières douanières et à la conjoncture économique” mondiale.Ainsi, le géant agroalimentaire français Danone s’est maintenu à +0,06% à 70,66 euros. Le géant des télécommunications Orange a gagné 0,85% à 11,85 euros et Bouygues s’est octroyé 0,20% à 35,32 euros. Veolia, spécialiste des services de l’environnement, a gagné 0,30% à 30,47 euros.”Lorsque l’on achète de la téléphonie, de l’énergie et de l’alimentaire, c’est que l’on est à la recherche de protection sur le marché” avec “des acteurs acycliques”, moins exposés aux nouvelles sur le front de la guerre commerciale, explique M. Rozier.Ces valeurs sont appelées les  valeurs domestiques, car elles dépendent en majeure partie de leur marché local.”Cela montre a quel point le marché est nerveux à chaque tweet et provocation de Donald Trump”, souligne le gérant de portefeuilles.