Carrefour réunit ses actionnaires pour une assemblée générale qui s’annonce animée

Carrefour réunit ses actionnaires mercredi pour une assemblée générale qui s’annonce animée, entre conflit juridique à propos de ses franchisés, surveillance des marchés et pression concurrentielle, le tout à un an de la fin du mandat du PDG, Alexandre Bompard.Contrairement aux deux éditions précédentes, c’est au siège du groupe à Massy, en région parisienne, et non sur les docks d’Aubervilliers que se tiendra cette réunion annuelle des actionnaires.Pour l’occasion et la bonne organisation de l’événement, Carrefour ferme son siège à ses salariés et a offert à ces derniers d’une à deux journées de télétravail supplémentaires. “Je pense que ça va être complètement inédit sur la forme”, prédit un syndicaliste du groupe, qui s’attend à voir Alexandre Bompard répondre à de nombreuses questions sur le modèle de franchise, sa stratégie pour le groupe, ou encore la présence de Carrefour via un franchisé en Israël. Le géant de la distribution reste vivement critiqué, par la CFDT notamment, pour s’appuyer de plus en plus sur l’exploitation de magasins en franchise et en location-gérance, une variante dans laquelle le distributeur reste propriétaire du fonds de commerce.Le syndicat a assigné le groupe de distribution en justice, estimant qu’il s’agit d’un plan social déguisé concernant plus de 27.000 salariés depuis 2018.A la fronde de la CFDT s’ajoute celle d’une partie des franchisés, réunis sous l’égide de l’association des franchisés de Carrefour (AFC), qui revendique 260 magasins. Soutenue par le ministère de l’Economie, elle a également assigné Carrefour en justice.Dernier sujet qui pourrait faire irruption lors de l’assemblée de mercredi: la présence de Carrefour via un franchisé en Israël, dans le contexte de guerre avec le Hamas et la crise humanitaire que celle-ci a déclenchée dans la bande de Gaza.Le PDG de Carrefour avait assuré en 2024 que son groupe n’avait “pas de magasin en territoires occupés sous marque Carrefour”.Sujette à des polémiques ces dernières années, la rémunération du PDG, à nouveau au menu mercredi, sera en baisse par rapport à l’année dernière.Si les actionnaires de Carrefour lui donnent le feu vert, le dirigeant touchera 3,4 millions d’euros pour 2024, soit 1 million d’euros de moins que l’année précédente. A cela s’ajouteront plus tard, sous critères de performances, des actions valorisées au maximum 5,6 millions d’euros. 

Carrefour réunit ses actionnaires pour une assemblée générale qui s’annonce animée

Carrefour réunit ses actionnaires mercredi pour une assemblée générale qui s’annonce animée, entre conflit juridique à propos de ses franchisés, surveillance des marchés et pression concurrentielle, le tout à un an de la fin du mandat du PDG, Alexandre Bompard.Contrairement aux deux éditions précédentes, c’est au siège du groupe à Massy, en région parisienne, et non sur les docks d’Aubervilliers que se tiendra cette réunion annuelle des actionnaires.Pour l’occasion et la bonne organisation de l’événement, Carrefour ferme son siège à ses salariés et a offert à ces derniers d’une à deux journées de télétravail supplémentaires. “Je pense que ça va être complètement inédit sur la forme”, prédit un syndicaliste du groupe, qui s’attend à voir Alexandre Bompard répondre à de nombreuses questions sur le modèle de franchise, sa stratégie pour le groupe, ou encore la présence de Carrefour via un franchisé en Israël. Le géant de la distribution reste vivement critiqué, par la CFDT notamment, pour s’appuyer de plus en plus sur l’exploitation de magasins en franchise et en location-gérance, une variante dans laquelle le distributeur reste propriétaire du fonds de commerce.Le syndicat a assigné le groupe de distribution en justice, estimant qu’il s’agit d’un plan social déguisé concernant plus de 27.000 salariés depuis 2018.A la fronde de la CFDT s’ajoute celle d’une partie des franchisés, réunis sous l’égide de l’association des franchisés de Carrefour (AFC), qui revendique 260 magasins. Soutenue par le ministère de l’Economie, elle a également assigné Carrefour en justice.Dernier sujet qui pourrait faire irruption lors de l’assemblée de mercredi: la présence de Carrefour via un franchisé en Israël, dans le contexte de guerre avec le Hamas et la crise humanitaire que celle-ci a déclenchée dans la bande de Gaza.Le PDG de Carrefour avait assuré en 2024 que son groupe n’avait “pas de magasin en territoires occupés sous marque Carrefour”.Sujette à des polémiques ces dernières années, la rémunération du PDG, à nouveau au menu mercredi, sera en baisse par rapport à l’année dernière.Si les actionnaires de Carrefour lui donnent le feu vert, le dirigeant touchera 3,4 millions d’euros pour 2024, soit 1 million d’euros de moins que l’année précédente. A cela s’ajouteront plus tard, sous critères de performances, des actions valorisées au maximum 5,6 millions d’euros. 

Macron in Indonesia to deepen trade, defence ties

French President Emmanuel Macron met his Indonesian counterpart on Wednesday, seeking to deepen trade and defence ties with Southeast Asia’s largest economy on the second leg of a three-country tour promoting France as a balancing power between the US and China.Macron met Prabowo Subianto at the presidential palace in capital Jakarta, hailing their countries’ close relationship after being greeted by a guard of honour, gun salute and thousands of young Indonesians waving French flags.”Our partnership on all the fields, defence and security, economy, culture is already strong, but we are strengthening it,” Macron told Prabowo.”I think this is to the best way to… handle the business in challenging times. So thank you very much for your support, our friendship and your very special attachment to France.”Prabowo replied: “Merci beaucoup, monsieur!”The French president will later meet investors and students and attend a state dinner. On Thursday he will travel to Yogyakarta on Indonesia’s Java island to visit the world’s largest Buddhist temple, before heading to Singapore to conclude his six-day tour. Indonesian Defence Minister Sjafrie Sjamsoeddin said after welcoming Macron that the countries would “strengthen their strategic partnership in the defence sector” by signing a letter of intent on defence equipment, the presidency said in a statement.In the face of Donald Trump’s tariffs and the United States’ economic confrontation with China, Macron is seeking to turn his “third way” position into contracts for French companies, particularly in defence, energy and critical minerals.He has indicated he will also try to get the world’s most populous Muslim-majority country on board as he pushes for a two-state solution for the decades-long Israeli-Palestinian conflict at a United Nations conference in June.”Naturally, the question of recognising Israel is an issue,” one of Macron’s advisers told reporters before the trip. “We understand perfectly well the sensitivities of the Muslim communities in the region” regarding the situation in Gaza, the adviser added.Macron wants to show that he is “particularly committed” to “achieving peace in the Middle East” while demonstrating no double standards on the issue in light of his efforts to solve the Ukraine war, he said.- ‘Power for peace’ -In Vietnam Tuesday, Macron presented France as a “power of peace and balance”, committed to an international order “based on law”.This was viewed as a message both to Beijing, which has become increasingly assertive in its territorial claims in the South China Sea, and to Washington over Trump’s threats of wide-ranging tariffs. Macron warned that “constantly creating uncertainty” with trade policy was “holding back investment and the economy”.His remarks came as the Association of Southeast Asian Nations (ASEAN) — of which Indonesia is a member — said at the bloc’s summit in Malaysia it would speed up efforts to diversify trade networks in the face of Trump’s tariffs.So Macron’s office is looking for economic wins in the Southeast Asian archipelago of around 280 million people.The new chief executive of French mining giant Eramet, Paulo Castellari, was to be part of a French delegation trying to get Jakarta to increase production at the world’s largest nickel mine in eastern Indonesia.Paris also intends to step up cooperation on arms with Indonesia’s Prabowo, a former defence minister and general.While Jakarta has previously sourced fighter jets from Russia, in recent years it has acquired Rafales from French company Dassault Aviation, whose chief Eric Trappier will join the French delegation.

Argentine: le procès Maradona tient à un fil, après la récusation d’une juge

Deux mois et demi d’audience pour rien ? Le procès sur la mort de Maradona en Argentine est plus que jamais en suspens, après le scandale qui a vu mardi la récusation d’une des trois juges pour avoir collaboré, à l’insu de tous, à la préparation d’un documentaire.Jeudi à 12H00 (15H00 GMT), une audience au tribunal de San Isidro (nord de Buenos Aires) devra décider si le procès peut reprendre, avec un nouveau juge remplaçant celle récusée, ou s’il doit redémarrer de zéro avec un nouveau trio de magistrats, comme l’ont demandé une majorité des parties.Quelques heures plus tôt, au cours d’une audience hors du commun, le juge-président Maximiliano Savarino avait ordonné la mise à l’écart de sa collègue Julieta Makintach, considérant qu'”ont été prouvées des circonstances affectant (son) impartialité”. “Ce qui s’est passé et a été vérifié est extrêmement grave”.L’un après l’autre, avocats de la défense, de la famille, procureur, ont réclamé mardi le dessaisissement de la magistrate de 47 ans, à la suite de la saisie, lors de perquisitions récentes, de vidéos montrant qu’elle a activement collaboré à la préparation d’une mini-série documentaire, dont elle était une protagoniste-clef.- “Justice divine” -“Une mort. Une idole. Une juge. Un procès”, promettait de conter la production en préparation de six épisodes de 30 minutes, intitulée “Justice divine” (référence au “Dieu” Maradona), selon une bande-annonce stylisée qui a été diffusée mardi dans une salle d’audience incrédule.Dans la foulée de la récusation, la plupart des parties ont demandé la nullité, “pour que puisse être désigné un nouveau tribunal, et qu’on puisse recommencer”, a plaidé Nicolas D’albora, avocat de l’infirmière Nancy Forlini, une des accusées.”Tout le monde a désormais la sensation que ceci est vicié (…) un nouveau tribunal serait le plus sain”, a appuyé Mario Baudry, avocat de Veronica Ojeda, ex-compagne de Maradona, dénonçant un “désastre judiciaire (…) scandaleux”. “Imaginez si cela peut arriver à (un procès de) Diego Maradona, ce qui peut arriver à un citoyen ordinaire”, a-t-il lancé à l’issue de l’audience, déplorant que l’Argentine donne l’image “d’une justice bananière”.- Délais incertains -Le procureur Patricio Ferrari a lui aussi demandé de nouveaux juges, mais estimé que le procès “pourrait recommencer dans un mois”. Me Baudry spéculait pour sa part sur un redémarrage vers janvier.Deux avocats de la défense ont pour leur part plaidé pour une reprise rapide, avec la seule désignation d’un nouveau magistrat pour remplacer la juge Makintach.Après sept jours de suspension, le procès, au parfum désormais de débâcle judiciaire, avait repris mardi  pour les sept professionnels de santé – médecins, psychiatre, psychologue, infirmiers. Depuis le 11 mars, is sont jugés pour négligences ayant potentiellement entraîné la mort de l’astre du football, en novembre 2020 sur un lit de convalescence à domicile à Tigre (nord de Buenos Aires), en post-neurochirurgie.Mais loin de se concentrer sur Diego, ses soins, ou leurs manquements, l’audience entière a été consacrée à la juge Makintach – déjà surnommée par la presse “la juge de Dieu” -, au documentaire et au devenir du procès le plus attendu depuis des années en Argentine, cinq ans après la mort de Maradona.Le scandale avait démarré avec la révélation que des personnes avaient, début mars, filmé en secret une partie des débats, malgré des caméras strictement interdites.Il s’est amplifié avec la fuite dans la presse d’images de vidéosurveillance montrant la juge parcourant, le dimanche juste avant le procès, les locaux du tribunal, filmée par une équipe, donnant des bouts d’interview sur son métier, sur le procès aussi.Mardi, elle a tenté de se défendre, niant un “délit” ou “quoi que ce soit d’irrégulier” sinon avoir “donné une interview à une amie d’enfance, parlant de la justice”, dans le but de “rapprocher la justice de la société”.Puis elle a pris acte de sa récusation, et dit espérer “que le procès puisse continuer sans moi”.Difficile de percevoir à qui bénéficierait le long report d’un procès qui déjà avançait péniblement, à raison de deux audiences par semaine – 20 à ce jour. Et où la majorité des témoignages, une quarantaine jusqu’ici, ont surtout convergé vers le piètre niveau de soins, d’équipement médical, sur le lieu de convalescence fatal de Maradona. Sans pour autant dessiner, à ce stade, un clair niveau de responsabilité, ou d’intentionnalité.Les accusés, qui déclinent toute responsabilité dans le décès, encourent 8 à 25 ans de prison. Seule une d’entre eux a été, brièvement, entendue à ce jour.

Argentine: le procès Maradona tient à un fil, après la récusation d’une juge

Deux mois et demi d’audience pour rien ? Le procès sur la mort de Maradona en Argentine est plus que jamais en suspens, après le scandale qui a vu mardi la récusation d’une des trois juges pour avoir collaboré, à l’insu de tous, à la préparation d’un documentaire.Jeudi à 12H00 (15H00 GMT), une audience au tribunal de San Isidro (nord de Buenos Aires) devra décider si le procès peut reprendre, avec un nouveau juge remplaçant celle récusée, ou s’il doit redémarrer de zéro avec un nouveau trio de magistrats, comme l’ont demandé une majorité des parties.Quelques heures plus tôt, au cours d’une audience hors du commun, le juge-président Maximiliano Savarino avait ordonné la mise à l’écart de sa collègue Julieta Makintach, considérant qu'”ont été prouvées des circonstances affectant (son) impartialité”. “Ce qui s’est passé et a été vérifié est extrêmement grave”.L’un après l’autre, avocats de la défense, de la famille, procureur, ont réclamé mardi le dessaisissement de la magistrate de 47 ans, à la suite de la saisie, lors de perquisitions récentes, de vidéos montrant qu’elle a activement collaboré à la préparation d’une mini-série documentaire, dont elle était une protagoniste-clef.- “Justice divine” -“Une mort. Une idole. Une juge. Un procès”, promettait de conter la production en préparation de six épisodes de 30 minutes, intitulée “Justice divine” (référence au “Dieu” Maradona), selon une bande-annonce stylisée qui a été diffusée mardi dans une salle d’audience incrédule.Dans la foulée de la récusation, la plupart des parties ont demandé la nullité, “pour que puisse être désigné un nouveau tribunal, et qu’on puisse recommencer”, a plaidé Nicolas D’albora, avocat de l’infirmière Nancy Forlini, une des accusées.”Tout le monde a désormais la sensation que ceci est vicié (…) un nouveau tribunal serait le plus sain”, a appuyé Mario Baudry, avocat de Veronica Ojeda, ex-compagne de Maradona, dénonçant un “désastre judiciaire (…) scandaleux”. “Imaginez si cela peut arriver à (un procès de) Diego Maradona, ce qui peut arriver à un citoyen ordinaire”, a-t-il lancé à l’issue de l’audience, déplorant que l’Argentine donne l’image “d’une justice bananière”.- Délais incertains -Le procureur Patricio Ferrari a lui aussi demandé de nouveaux juges, mais estimé que le procès “pourrait recommencer dans un mois”. Me Baudry spéculait pour sa part sur un redémarrage vers janvier.Deux avocats de la défense ont pour leur part plaidé pour une reprise rapide, avec la seule désignation d’un nouveau magistrat pour remplacer la juge Makintach.Après sept jours de suspension, le procès, au parfum désormais de débâcle judiciaire, avait repris mardi  pour les sept professionnels de santé – médecins, psychiatre, psychologue, infirmiers. Depuis le 11 mars, is sont jugés pour négligences ayant potentiellement entraîné la mort de l’astre du football, en novembre 2020 sur un lit de convalescence à domicile à Tigre (nord de Buenos Aires), en post-neurochirurgie.Mais loin de se concentrer sur Diego, ses soins, ou leurs manquements, l’audience entière a été consacrée à la juge Makintach – déjà surnommée par la presse “la juge de Dieu” -, au documentaire et au devenir du procès le plus attendu depuis des années en Argentine, cinq ans après la mort de Maradona.Le scandale avait démarré avec la révélation que des personnes avaient, début mars, filmé en secret une partie des débats, malgré des caméras strictement interdites.Il s’est amplifié avec la fuite dans la presse d’images de vidéosurveillance montrant la juge parcourant, le dimanche juste avant le procès, les locaux du tribunal, filmée par une équipe, donnant des bouts d’interview sur son métier, sur le procès aussi.Mardi, elle a tenté de se défendre, niant un “délit” ou “quoi que ce soit d’irrégulier” sinon avoir “donné une interview à une amie d’enfance, parlant de la justice”, dans le but de “rapprocher la justice de la société”.Puis elle a pris acte de sa récusation, et dit espérer “que le procès puisse continuer sans moi”.Difficile de percevoir à qui bénéficierait le long report d’un procès qui déjà avançait péniblement, à raison de deux audiences par semaine – 20 à ce jour. Et où la majorité des témoignages, une quarantaine jusqu’ici, ont surtout convergé vers le piètre niveau de soins, d’équipement médical, sur le lieu de convalescence fatal de Maradona. Sans pour autant dessiner, à ce stade, un clair niveau de responsabilité, ou d’intentionnalité.Les accusés, qui déclinent toute responsabilité dans le décès, encourent 8 à 25 ans de prison. Seule une d’entre eux a été, brièvement, entendue à ce jour.

L’Assemblée nationale vote en faveur du “droit à l’aide à mourir”

L’Assemblée nationale a voté en première lecture mardi en faveur du “droit à l’aide à mourir”, permettant à cette réforme en gestation depuis plusieurs années de franchir une étape décisive.305 députés contre 199 ont approuvé la réforme, mise en chantier en 2022 par le président de la République, et qui serait la plus importante dans le champ sociétal depuis l’instauration du mariage pour tous en 2012 si elle aboutissait.Les députés avaient auparavant approuvé, cette fois-ci à l’unanimité, un texte sur les soins palliatifs.”Dans le respect des sensibilités, des doutes et espoirs, le chemin de fraternité que je souhaitais s’ouvre peu à peu. Avec dignité et humanité”, a réagi sur X Emmanuel Macron, saluant “une étape imporante”.La proposition de loi du député du groupe MoDem Olivier Falorni, engagé depuis des décennies pour cette cause, crée un “droit à l’aide à mourir” consistant à “autoriser et à accompagner” un malade qui le souhaite à s’administrer une substance létale, ou à se la faire administrer s’il n’est “pas en mesure physiquement d’y procéder”.Elle légalise donc le suicide assisté, et de manière exceptionnelle l’euthanasie, sans pour autant que ces mots jugés connotés négativement ne figurent dans le texte.Elle définit cinq critères cumulatifs, dont le fait d’être atteint “d’une affection grave et incurable” qui “engage le pronostic vital, en phase avancée” ou “terminale”, et présentant “une souffrance physique ou psychologique constante”.- Les “interrogations” de Bayrou -Même si chaque groupe a laissé la liberté de vote à ses membres, sur un sujet qui touche aux convictions intimes et au vécu de chacun, l’hémicycle s’est grosso modo partagé entre d’un côté la gauche et le “bloc central”, majoritairement favorables au texte, de l’autre la droite et l’extrême droite, hostiles.Le Premier ministre François Bayrou, historiquement réticent à l’aide à mourir, avait fait part mardi matin de ses “interrogations” sur le texte et indiqué que s’il était député, il “s’abstiendrai(t)”. Mais il a aussi dit sa “confiance dans la démarche parlementaire pour que toutes les interrogations soient levées”, alors que la navette entre les deux chambres est loin d’être achevée.Au cours de leurs explications de vote, les députés ont souligné la gravité du moment, et salué la qualité des deux semaines de débats.L’émotion a parfois pris le dessus, comme dans les propos de la députée écologiste Sandrine Rousseau, qui avait de nouveau témoigné samedi du suicide en 2013 de sa mère, atteinte d’un cancer en phase terminale. “Rarement dans l’histoire récente de cette assemblée, un sujet aussi grave n’aura été débattu avec autant de respect et d’écoute”, a affirmé la députée Horizons et ancienne ministre de la Santé Agnès Firmin-Le Bodo, convaincue de voter pour le texte grâce aux modifications apportées en séance.Un amendement du gouvernement a refait de l’auto-administration du produit létal la règle, et de l’administration par un médecin ou un infirmier l’exception.Le gouvernement a aussi obtenu d’amender un des critères d’éligibilité, précisant que la phase “avancée” d’une maladie se caractérise par “l’entrée dans un processus irréversible marqué par l’aggravation de l’état de santé de la personne malade qui affecte sa qualité de vie”.Les députés ont approuvé un amendement du président de la commission des Affaires sociales, Frédéric Valletoux (Horizons), renforçant la collégialité de la procédure, et un autre du gouvernement rétablissant un délai minimum de deux jours pour que le malade confirme sa décision.- “Profondément équilibré” -“C’est un texte qui est profondément équilibré” avec des “critères strictement définis”, a défendu devant la presse mardi Olivier Falorni.La droite continue à y être farouchement opposée. Cette loi concernera des “personnes avec plusieurs années à vivre, dont la souffrance viendra de la maladie, mais également du sentiment d’être un trop lourd fardeau”, a fustigé le député LR Philippe Juvin, récusant que les critères soient “stricts” ou que la procédure soit réellement collégiale.Mais le texte pourra connaître encore de nombreux ajustements. Il devra avant d’être adopté poursuivre son parcours législatif au Sénat, peut-être dès cet automne, et revenir à l’Assemblée pour une deuxième voire une troisième lecture. La suite d’un parcours tortueux, entamé en 2022: après avoir confié une réflexion sur le sujet à une convention citoyenne, Emmanuel Macron avait dévoilé en mars 2024 les grandes lignes d’un projet de loi. Mais l’examen de celui-ci n’avait pu aller à son terme, interrompu par la dissolution.”Je souhaite que le texte (sur l’aide à mourir) soit voté d’ici à 2027, c’est encore possible”, avait affirmé ce week-end la ministre de la Santé Catherine Vautrin.sl-parl/hr/swi

L’Assemblée nationale vote en faveur du “droit à l’aide à mourir”

L’Assemblée nationale a voté en première lecture mardi en faveur du “droit à l’aide à mourir”, permettant à cette réforme en gestation depuis plusieurs années de franchir une étape décisive.305 députés contre 199 ont approuvé la réforme, mise en chantier en 2022 par le président de la République, et qui serait la plus importante dans le champ sociétal depuis l’instauration du mariage pour tous en 2012 si elle aboutissait.Les députés avaient auparavant approuvé, cette fois-ci à l’unanimité, un texte sur les soins palliatifs.”Dans le respect des sensibilités, des doutes et espoirs, le chemin de fraternité que je souhaitais s’ouvre peu à peu. Avec dignité et humanité”, a réagi sur X Emmanuel Macron, saluant “une étape imporante”.La proposition de loi du député du groupe MoDem Olivier Falorni, engagé depuis des décennies pour cette cause, crée un “droit à l’aide à mourir” consistant à “autoriser et à accompagner” un malade qui le souhaite à s’administrer une substance létale, ou à se la faire administrer s’il n’est “pas en mesure physiquement d’y procéder”.Elle légalise donc le suicide assisté, et de manière exceptionnelle l’euthanasie, sans pour autant que ces mots jugés connotés négativement ne figurent dans le texte.Elle définit cinq critères cumulatifs, dont le fait d’être atteint “d’une affection grave et incurable” qui “engage le pronostic vital, en phase avancée” ou “terminale”, et présentant “une souffrance physique ou psychologique constante”.- Les “interrogations” de Bayrou -Même si chaque groupe a laissé la liberté de vote à ses membres, sur un sujet qui touche aux convictions intimes et au vécu de chacun, l’hémicycle s’est grosso modo partagé entre d’un côté la gauche et le “bloc central”, majoritairement favorables au texte, de l’autre la droite et l’extrême droite, hostiles.Le Premier ministre François Bayrou, historiquement réticent à l’aide à mourir, avait fait part mardi matin de ses “interrogations” sur le texte et indiqué que s’il était député, il “s’abstiendrai(t)”. Mais il a aussi dit sa “confiance dans la démarche parlementaire pour que toutes les interrogations soient levées”, alors que la navette entre les deux chambres est loin d’être achevée.Au cours de leurs explications de vote, les députés ont souligné la gravité du moment, et salué la qualité des deux semaines de débats.L’émotion a parfois pris le dessus, comme dans les propos de la députée écologiste Sandrine Rousseau, qui avait de nouveau témoigné samedi du suicide en 2013 de sa mère, atteinte d’un cancer en phase terminale. “Rarement dans l’histoire récente de cette assemblée, un sujet aussi grave n’aura été débattu avec autant de respect et d’écoute”, a affirmé la députée Horizons et ancienne ministre de la Santé Agnès Firmin-Le Bodo, convaincue de voter pour le texte grâce aux modifications apportées en séance.Un amendement du gouvernement a refait de l’auto-administration du produit létal la règle, et de l’administration par un médecin ou un infirmier l’exception.Le gouvernement a aussi obtenu d’amender un des critères d’éligibilité, précisant que la phase “avancée” d’une maladie se caractérise par “l’entrée dans un processus irréversible marqué par l’aggravation de l’état de santé de la personne malade qui affecte sa qualité de vie”.Les députés ont approuvé un amendement du président de la commission des Affaires sociales, Frédéric Valletoux (Horizons), renforçant la collégialité de la procédure, et un autre du gouvernement rétablissant un délai minimum de deux jours pour que le malade confirme sa décision.- “Profondément équilibré” -“C’est un texte qui est profondément équilibré” avec des “critères strictement définis”, a défendu devant la presse mardi Olivier Falorni.La droite continue à y être farouchement opposée. Cette loi concernera des “personnes avec plusieurs années à vivre, dont la souffrance viendra de la maladie, mais également du sentiment d’être un trop lourd fardeau”, a fustigé le député LR Philippe Juvin, récusant que les critères soient “stricts” ou que la procédure soit réellement collégiale.Mais le texte pourra connaître encore de nombreux ajustements. Il devra avant d’être adopté poursuivre son parcours législatif au Sénat, peut-être dès cet automne, et revenir à l’Assemblée pour une deuxième voire une troisième lecture. La suite d’un parcours tortueux, entamé en 2022: après avoir confié une réflexion sur le sujet à une convention citoyenne, Emmanuel Macron avait dévoilé en mars 2024 les grandes lignes d’un projet de loi. Mais l’examen de celui-ci n’avait pu aller à son terme, interrompu par la dissolution.”Je souhaite que le texte (sur l’aide à mourir) soit voté d’ici à 2027, c’est encore possible”, avait affirmé ce week-end la ministre de la Santé Catherine Vautrin.sl-parl/hr/swi