Les taxis toujours mobilisés, le gouvernement promet de “taper fort” sur les VTC

Le gouvernement va intensifier les contrôles des VTC contre la maraude et le “racolage” illégaux, a indiqué le ministère des Transports mardi à la suite d’une réunion avec les représentants des taxis, mobilisés depuis plus d’une semaine. Une autre réunion est prévue mardi soir au ministère de la Santé concernant le deuxième sujet explosif pour les chauffeurs: une nouvelle tarification pour le transport des malades.”Le dialogue a été très direct”, a déclaré Philippe Tabarot à l’AFP à l’issue de la première rencontre. “On va rappeler les règles et taper fort au niveau des contrôles”, a-t-il indiqué. Pour empêcher les VTC de faire de la maraude autour des gares et des aéroports, des amendes forfaitaires, “plus dissuasives et immédiates”, seront étendues dans les trois prochains mois à l’ensemble du territoire, a indiqué le ministère.Des contrôles “intensifs” seront menés “via des opérations ciblées dès cette semaine”, a précisé le ministère après cette réunion qui rassemblait aussi des représentants des  ministères de l’Économie, du Travail et de l’Intérieur.”C’est la première fois qu’on a un ministre qui est prêt à s’engager pour véritablement distinguer les deux activités taxi et VTC”, a réagi le président de l’Union nationale des taxis (UNT) Rachid Boudjema à la sortie de la réunion. “On a des engagements forts de la part du ministre des Transports, notamment sur les points qui sont très bloquants depuis dix ans”, a-t-il souligné.A quelques mètres du ministère, des centaines de taxis continuaient à occuper le boulevard Raspail, enchaînant les nuits sur place, les opérations escargot, les coups de pétards et l’utilisation de fumigènes.- Agrément -Le gouvernement compte “travailler” sur une “durée minimale” de réservation préalable pour les VTC, et “clarifier la définition de la voie publique”, réservée aux taxis.Il évalue aussi la possibilité de mettre en place un “agrément” pour autoriser les plateformes de VTC à exercer en France. L’agrément serait retiré “en cas de manquements fréquents au respect de la réglementation par les chauffeurs”, a précisé le ministère des Transports.Les représentants des VTC sont convoqués lundi 2 juin et leurs plateformes (Uber, Bolt) le 3 juin. Le gouvernement veut aussi réviser la voie d’accès par équivalence, qui permettait à des chauffeurs avec un an d’expérience dans le transport de personnes de devenir VTC.Le gouvernement veut aussi faire en sorte que “les sociétés de rattachement, qui sont des sociétés écrans localisées à l’étranger permettant de contourner les obligations sociales et fiscales, disparaissent”, a précisé le ministère.”Je vais clairement leur demander des explications” sur ce système, pour que les plateformes “ne puissent pas s’exonérer de certaines règles”, a souligné M. Tabarot.Les taxis sont désormais dans l’attente de la rencontre prévue dans la soirée sur la nouvelle convention de la Sécurité sociale, qui doit réformer la rémunération du transports des malades et avait initialement déclenché leur mouvement de grogne.Ce texte prévoit une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique, avec un système conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire. Celles-ci ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés, soit un bond de 45% depuis 2019.Le Premier ministre François Bayrou a assuré mardi matin que la réforme de la rémunération du transport de malades s’appliquerait bien début octobre.”Je pense qu’on peut faire plus d’économies que ce qui avait été prévu. Mais on va définir ces économies avec eux (les taxis)”, a déclaré le Premier ministre sur BFMTV/RMC, alors que la réforme vise 300 millions d’euros d’économies en trois ans. 

Les taxis toujours mobilisés, le gouvernement promet de “taper fort” sur les VTC

Le gouvernement va intensifier les contrôles des VTC contre la maraude et le “racolage” illégaux, a indiqué le ministère des Transports mardi à la suite d’une réunion avec les représentants des taxis, mobilisés depuis plus d’une semaine. Une autre réunion est prévue mardi soir au ministère de la Santé concernant le deuxième sujet explosif pour les chauffeurs: une nouvelle tarification pour le transport des malades.”Le dialogue a été très direct”, a déclaré Philippe Tabarot à l’AFP à l’issue de la première rencontre. “On va rappeler les règles et taper fort au niveau des contrôles”, a-t-il indiqué. Pour empêcher les VTC de faire de la maraude autour des gares et des aéroports, des amendes forfaitaires, “plus dissuasives et immédiates”, seront étendues dans les trois prochains mois à l’ensemble du territoire, a indiqué le ministère.Des contrôles “intensifs” seront menés “via des opérations ciblées dès cette semaine”, a précisé le ministère après cette réunion qui rassemblait aussi des représentants des  ministères de l’Économie, du Travail et de l’Intérieur.”C’est la première fois qu’on a un ministre qui est prêt à s’engager pour véritablement distinguer les deux activités taxi et VTC”, a réagi le président de l’Union nationale des taxis (UNT) Rachid Boudjema à la sortie de la réunion. “On a des engagements forts de la part du ministre des Transports, notamment sur les points qui sont très bloquants depuis dix ans”, a-t-il souligné.A quelques mètres du ministère, des centaines de taxis continuaient à occuper le boulevard Raspail, enchaînant les nuits sur place, les opérations escargot, les coups de pétards et l’utilisation de fumigènes.- Agrément -Le gouvernement compte “travailler” sur une “durée minimale” de réservation préalable pour les VTC, et “clarifier la définition de la voie publique”, réservée aux taxis.Il évalue aussi la possibilité de mettre en place un “agrément” pour autoriser les plateformes de VTC à exercer en France. L’agrément serait retiré “en cas de manquements fréquents au respect de la réglementation par les chauffeurs”, a précisé le ministère des Transports.Les représentants des VTC sont convoqués lundi 2 juin et leurs plateformes (Uber, Bolt) le 3 juin. Le gouvernement veut aussi réviser la voie d’accès par équivalence, qui permettait à des chauffeurs avec un an d’expérience dans le transport de personnes de devenir VTC.Le gouvernement veut aussi faire en sorte que “les sociétés de rattachement, qui sont des sociétés écrans localisées à l’étranger permettant de contourner les obligations sociales et fiscales, disparaissent”, a précisé le ministère.”Je vais clairement leur demander des explications” sur ce système, pour que les plateformes “ne puissent pas s’exonérer de certaines règles”, a souligné M. Tabarot.Les taxis sont désormais dans l’attente de la rencontre prévue dans la soirée sur la nouvelle convention de la Sécurité sociale, qui doit réformer la rémunération du transports des malades et avait initialement déclenché leur mouvement de grogne.Ce texte prévoit une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique, avec un système conçu pour dissuader les retours à vide ou les temps d’attente trop longs. Cette tarification doit entrer en vigueur le 1er octobre. L’objectif est de limiter la croissance des dépenses de transport sanitaire. Celles-ci ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés, soit un bond de 45% depuis 2019.Le Premier ministre François Bayrou a assuré mardi matin que la réforme de la rémunération du transport de malades s’appliquerait bien début octobre.”Je pense qu’on peut faire plus d’économies que ce qui avait été prévu. Mais on va définir ces économies avec eux (les taxis)”, a déclaré le Premier ministre sur BFMTV/RMC, alors que la réforme vise 300 millions d’euros d’économies en trois ans. 

Nord: trois morts, dont deux enfants, dans l’incendie d’une maison

Un incendie dans une maison a fait trois morts, un homme et deux enfants, mardi matin à Attiches, un village du Nord au sud de Lille, selon un bilan final communiqué par la préfecture.L’incendie s’est déclaré dans une maison où vivait une famille avec quatre enfants âgés “entre trois et dix ans”, a précisé la préfecture, ajoutant qu’une enquête était “en cours pour déterminer la cause du sinistre”.Selon le maire d’Attiches, Luc Foutry, les deux enfants décédés sont des garçons d’environ six et huit ans. L’un d’eux était le neveu du couple, qui était placé chez sa tante, a-t-il précisé.”C’est un drame, d’abord parce qu’on est une petite commune de 2.300 habitants, où on se connait quasiment tous”, a commenté l’élu. “On est touché, en deuil, un peu abasourdi”.Une odeur de brûlé flottait toujours dans l’air mardi près de la façade noircie de cette petite maison en briques rouges, typique du Nord, jouxtant un café dans la rue principale d’Attiches, a constaté une journaliste de l’AFP sur place.Après la découverte du corps d’un homme et d’un enfant dans un premier temps, le corps d’un deuxième enfant a été retrouvé dans les décombres, une fois l’incendie maîtrisé et les décombres fouillés par les pompiers.Deux autres enfants, une fillette de cinq ans et un garçon de dix ans selon M. Foutry, ainsi que leur mère, ont pu échapper au feu et ont été transportés à l’hôpital, sans pronostic vital engagé. – Sauvés par une voisine -Marie-Pierre Laurent, une voisine directe, a raconté à l’AFP avoir entendu la mère de famille crier “au feu” et tenter de s’échapper par le toit en plastique à l’arrière de la maison, qui commençait “à fondre”.”Ma réaction, ça a été de prendre une double échelle et de les faire descendre de mon côté, la mère, sa petite fille et un garçon”, tous en état de panique extrême, a ajouté Mme Laurent.”J’aurais préféré rentrer à l’intérieur” et sauver également les trois autres victimes, mais le feu avait déjà “bien pris” et les vitres avaient “explosé”, a regretté Mme Laurent. “J’ai fait du mieux que j’ai pu”.Gendarmes, Samu et pompiers s’activaient mardi matin à proximité de la maison incendiée. Un groupe de proches des victimes, composé d’adultes et de jeunes enfants, a quitté les lieux escorté par des membres d’une cellule psychologique du Samu.”Il y a beaucoup de voisins qui sont sortis, beaucoup de familles qui sont venues sur place très rapidement”, a déclaré à la presse Julie Fry, psychologue à la cellule d’urgence médico-psychologique du Samu du Nord, qui s’apprêtait à se rendre à l’école d’Attiches. “Les personnes ont dû être surprises dans leur sommeil”, a estimé M. Foutry, selon lequel le feu s’est déclaré vers 03H30-4H00 du matin et a pris “assez rapidement”. “Tout le voisinage a eu très peur” car les maisons sont mitoyennes dans cette rue, a encore relevé le maire.”On fait un transfert, en étant parents” d’enfants du même âge, a confié à l’AFP Barbara Villard, une habitante d’Attiches près de la zone du sinistre, barrée par les gendarmes et les pompiers.”On connaît les enfants (de cette famille, NDLR) de vue, la petite dernière est dans la classe de nos enfants”, a ajouté Mme Villard.

Netanyahu promet de ramener tous les otages, 52 morts à Gaza selon les secours

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis lundi de ramener tous les otages, “les vivants et les morts”, retenus par le Hamas à Gaza, à l’heure où son armée bombarde intensément le territoire palestinien, faisant au moins 52 morts selon les secours.Le 17 mai, Israël a intensifié son offensive dans le but affiché de libérer les derniers otages, de prendre le contrôle de tout Gaza et d’anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007 dans le territoire palestinien.”Si nous n’y arrivons pas aujourd’hui, on y arrivera demain et si pas demain alors après-demain, on n’abandonne pas (…) Nous avons l’intention de les ramener tous, les vivants et les morts”, a affirmé M. Netanyahu dans un discours clôturant les festivités de la “Journée de Jérusalem”.”Notre mission (de gagner la guerre), y compris celle de ramener les otages nous accompagne jour et nuit (…) Nous n’y renonçons pas”, a-t-il ajouté.Ces déclarations interviennent alors que la pression s’accentue sur Israël pour cesser son offensive dans le territoire palestinien assiégé, affamé et dévasté par plus de 19 mois de guerre.Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine.Sur 251 personnes enlevées durant l’attaque, 57 restent retenues dans Gaza, dont au moins 34 mortes, selon les autorités israéliennes. M. Netanyahu avait plus tôt dans une vidéo diffusée sur son canal Telegram dit “espérer” pouvoir faire une annonce sur les otages “aujourd’hui ou demain”, sans donner plus de détails.- “Peur, horreur, confusion” -Avant ces déclarations, une source du Hamas a affirmé que le mouvement avait accepté une proposition de M. Witkoff prévoyant “une trêve de 70 jours en échange de la libération de dix otages en deux temps”.Selon une autre source palestinienne, “10 otages vivants seront libérés en échange d’une trêve de 70 jours, d’un retrait partiel (israélien) de Gaza (et) de la libération d’un grand nombre de prisonniers palestiniens”.Dans le nord de la bande de Gaza, cible de nouveaux bombardements israéliens, 33 Palestiniens, des enfants en majorité, ont été tués à l’école Fahmi Al-Jarjaoui de Gaza-ville, et 19 dans une frappe sur une maison de Jabalia, selon la Défense civile locale. “C’est indescriptible: peur, horreur, confusion, enfants hurlants, odeur de chair brûlée, odeur d’objets carbonisés, odeur de soufre et il y avait du sang partout”, raconte Farah Nasser, réveillée par la frappe sur l’école.L’armée israélienne a dit avoir visé dans la zone de l’école “des terroristes”.- Protestations -“Je n’ai jamais vu autant de blessures par explosion de toute ma vie (…)”, également “chez de très jeunes enfants”, a affirmé Victoria Rose, membre d’une délégation médicale britannique présente à l’hôpital Nasser de Khan Younès (sud).L’escalade israélienne et les souffrances des civils palestiniens à Gaza confrontés à des pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments, nourrissent une indignation internationale croissante. Dans une attaque rare, le chancelier allemand Friedrich Merz a menacé de ne plus pouvoir soutenir le gouvernement Netanyahu. “Je ne comprends franchement pas ce que l’armée israélienne fait à Gaza”. Mais Berlin continuera de vendre des armes à Israël, a assuré son chef de la diplomatie Johann Wadephul.Le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre a parlé de “probablement la pire attaque humanitaire contre des civils”, en évoquant Gaza.- “Nous avons faim!” -Les quelque 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien, plusieurs fois déplacés, sont assiégés depuis plus de 19 mois par Israël. Après plus de deux mois d’un total blocage de l’aide humanitaire, Israël a laissé passer la semaine dernière des livraisons au compte-gouttes.Lundi, la nouvelle Fondation humanitaire de Gaza (GHF), créée de toutes pièces et soutenue par les Etats-Unis, a annoncé avoir commencé ses livraisons de nourriture dans le territoire palestinien, promettant que “le flux d’aide augmentera chaque jour”.L’organisation, avec qui l’ONU et des ONG refusent de travailler, a également dénoncé “les menaces de mort formulées par le Hamas à l’encontre des groupes qui soutiennent les opérations humanitaires sur les sites de distribution sécurisés de la GHF, et les manœuvres destinées à empêcher les habitants de Gaza d’accéder à l’aide sur ces sites”.”Nous avons faim et soif. Pour l’amour de Dieu, nous voulons manger”, s’exclame Ibrahim Bakr, un habitant de Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.Plus de 53.977 personnes, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Netanyahu promet de ramener tous les otages, 52 morts à Gaza selon les secours

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis lundi de ramener tous les otages, “les vivants et les morts”, retenus par le Hamas à Gaza, à l’heure où son armée bombarde intensément le territoire palestinien, faisant au moins 52 morts selon les secours.Le 17 mai, Israël a intensifié son offensive dans le but affiché de libérer les derniers otages, de prendre le contrôle de tout Gaza et d’anéantir le Hamas, qui a pris le pouvoir en 2007 dans le territoire palestinien.”Si nous n’y arrivons pas aujourd’hui, on y arrivera demain et si pas demain alors après-demain, on n’abandonne pas (…) Nous avons l’intention de les ramener tous, les vivants et les morts”, a affirmé M. Netanyahu dans un discours clôturant les festivités de la “Journée de Jérusalem”.”Notre mission (de gagner la guerre), y compris celle de ramener les otages nous accompagne jour et nuit (…) Nous n’y renonçons pas”, a-t-il ajouté.Ces déclarations interviennent alors que la pression s’accentue sur Israël pour cesser son offensive dans le territoire palestinien assiégé, affamé et dévasté par plus de 19 mois de guerre.Celle-ci a été déclenchée par une attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël par des commandos du Hamas infiltrés depuis la bande de Gaza voisine.Sur 251 personnes enlevées durant l’attaque, 57 restent retenues dans Gaza, dont au moins 34 mortes, selon les autorités israéliennes. M. Netanyahu avait plus tôt dans une vidéo diffusée sur son canal Telegram dit “espérer” pouvoir faire une annonce sur les otages “aujourd’hui ou demain”, sans donner plus de détails.- “Peur, horreur, confusion” -Avant ces déclarations, une source du Hamas a affirmé que le mouvement avait accepté une proposition de M. Witkoff prévoyant “une trêve de 70 jours en échange de la libération de dix otages en deux temps”.Selon une autre source palestinienne, “10 otages vivants seront libérés en échange d’une trêve de 70 jours, d’un retrait partiel (israélien) de Gaza (et) de la libération d’un grand nombre de prisonniers palestiniens”.Dans le nord de la bande de Gaza, cible de nouveaux bombardements israéliens, 33 Palestiniens, des enfants en majorité, ont été tués à l’école Fahmi Al-Jarjaoui de Gaza-ville, et 19 dans une frappe sur une maison de Jabalia, selon la Défense civile locale. “C’est indescriptible: peur, horreur, confusion, enfants hurlants, odeur de chair brûlée, odeur d’objets carbonisés, odeur de soufre et il y avait du sang partout”, raconte Farah Nasser, réveillée par la frappe sur l’école.L’armée israélienne a dit avoir visé dans la zone de l’école “des terroristes”.- Protestations -“Je n’ai jamais vu autant de blessures par explosion de toute ma vie (…)”, également “chez de très jeunes enfants”, a affirmé Victoria Rose, membre d’une délégation médicale britannique présente à l’hôpital Nasser de Khan Younès (sud).L’escalade israélienne et les souffrances des civils palestiniens à Gaza confrontés à des pénuries de nourriture, d’eau et de médicaments, nourrissent une indignation internationale croissante. Dans une attaque rare, le chancelier allemand Friedrich Merz a menacé de ne plus pouvoir soutenir le gouvernement Netanyahu. “Je ne comprends franchement pas ce que l’armée israélienne fait à Gaza”. Mais Berlin continuera de vendre des armes à Israël, a assuré son chef de la diplomatie Johann Wadephul.Le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre a parlé de “probablement la pire attaque humanitaire contre des civils”, en évoquant Gaza.- “Nous avons faim!” -Les quelque 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien, plusieurs fois déplacés, sont assiégés depuis plus de 19 mois par Israël. Après plus de deux mois d’un total blocage de l’aide humanitaire, Israël a laissé passer la semaine dernière des livraisons au compte-gouttes.Lundi, la nouvelle Fondation humanitaire de Gaza (GHF), créée de toutes pièces et soutenue par les Etats-Unis, a annoncé avoir commencé ses livraisons de nourriture dans le territoire palestinien, promettant que “le flux d’aide augmentera chaque jour”.L’organisation, avec qui l’ONU et des ONG refusent de travailler, a également dénoncé “les menaces de mort formulées par le Hamas à l’encontre des groupes qui soutiennent les opérations humanitaires sur les sites de distribution sécurisés de la GHF, et les manœuvres destinées à empêcher les habitants de Gaza d’accéder à l’aide sur ces sites”.”Nous avons faim et soif. Pour l’amour de Dieu, nous voulons manger”, s’exclame Ibrahim Bakr, un habitant de Gaza.L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP à partir de données officielles.Plus de 53.977 personnes, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

Deux associations saisissent la HATVP pour alerter contre le lobbying de Shein

A quelques jours de l’examen au Sénat de la loi sur la fast fashion, deux associations font monter la pression sur Shein et demandent à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) “d’exercer son droit de contrôle” sur les activités de lobbying de l’entreprise.Les Amis de la Terre et l’Observatoire des multinationales souhaitent attirer l’attention de la HATVP sur de “potentielles irrégularités dans les déclarations d’activités de représentation d’intérêts du groupe Shein, des sociétés liées et de ses prestataires”, expliquent-elles dans leur lettre rendue publique mardi, dont l’existence a été révélée par Le Monde lundi. La HATPV, sollicitée par l’AFP, confirme avoir reçu la lettre concernant le géant chinois du prêt-à-porter en ligne, mais précise qu’elle ne “communique pas sur le traitement qu’elle réserve aux signalements qu’elle reçoit”. Les “potentielles irrégularités” pointées dans la lettre des associations sont notamment des informations manquantes pour les années 2023 et 2024 et des formulations “vagues et non-informatives”, affirment les associations.Contacté par l’AFP, Shein affirme qu’elle “déclare les actions de représentation qu’elle mène” en “conformité avec les règles de la HATVP”, et ce “en précisant, à chaque fois l’objet des actions et les personnes concernées”. L’entreprise, fondée en Chine mais basée à Singapour, assure rester “engagée à agir en transparence (…) comme le font les entreprises dans le cadre de leurs activités en France”. Les associations pointent du doigt, parmi les personnalités liées à Shein, l’ancien ministre de l’Intérieur Christophe Castaner, recruté par l’entreprise fin 2024 pour l’accompagner dans sa démarche de responsabilité sociétale (RSE) au sein d’un comité consultatif.”Christophe Castaner a pris publiquement position contre la loi fast fashion et confié aux médias avoir été embauché par Shein au travers de sa société de conseil Villanelle Conseil, qui se présente publiquement comme spécialisée dans la représentation d’intérêts”, notent Les Amis de la Terre dans leur communiqué. “Pourtant, aucun élément sur cette prestation de conseil n’est publié dans les déclarations faites à la HATVP par Shein et Villanelle Conseil”, s’étonne l’association. A l’AFP, Christophe Castaner assure que “le contrat entre Villanelle Conseil et la société représentant Shein n’est pas un contrat de lobbying mais d’appui et de conseil”. L’ancien ministre de l’Intérieur ajoute être convaincu que la HATPV “fait et fera bien son travail”.Deux autres personnalités sont également mentionnées par Les Amis de la Terre et l’Observatoire des multinationales: l’ex-secrétaire d’Etat aux droits des victimes Nicole Guedj et l’ancien patron de la fédération française de l’assurance Bernard Spitz, membres du même comité consultatif que Christophe Castaner.- “Ingérence étrangère” -Selon Shein, “les membres de ces comités ont un rôle purement consultatif; ils ne font pas de lobbying pour notre entreprise et toute affirmation contraire est entièrement diffamatoire”, a déclaré le groupe à l’AFP.Autre grief des Amis de la Terre et de l’Observatoire des multinationale à l’encontre de Shein consignée dans la lettre: le risque d’ingérence étrangère. Cette “possibilité d’ingérence étrangère, qui sera bientôt contrôlée par la HATVP, rend d’autant plus importante la transparence sur ses activités de représentation d’intérêt”, expliquent les deux associations. “Nous notons à ce propos que Shein a recruté comme chargé des affaires gouvernementales M. Fabrice Layer en août 2023”, qui “occupait auparavant des fonctions similaires pour un autre groupe chinois, Huawei, lequel fait aujourd’hui l’objet d’une enquête pour corruption au niveau des instances européennes”, avancent à ce propos Les Amis de la Terre et l’Observatoire des multinationales. Ce signalement intervient à l’approche de l’examen du projet de loi sur la fast fashion, adopté en première lecture à l’Assemblée nationale en 2024, et déjà examiné en commission par la Haute assemblée en mars.Le Sénat l’a notamment modifié pour la recentrer et pour préciser les contours de la “fast fashion”, ce qui a entraîné une levée de boucliers de la coalition Stop Fast Fashion, qui rassemble 14 associations environnementales et des droits humains dont Emmaüs, France Nature Environnement, Les Amis de la Terre et Zero Waste.

Stocks climb awaiting next moves in Trump trade war

European and Asian stock markets mostly gained Tuesday as investors continued to react positively to US President Donald Trump’s pausing of an EU tariff threat.London led the way in Europe, up one percent in midday deals, as trading resumed after Monday’s UK public holiday. The dollar gained solidly against main rivals, while Wall Street reopens later after US Memorial Day. “US futures point to a higher open on indices, as optimism spreads after the holiday break,” said Susannah Streeter, head of money and markets at Hargreaves Lansdown. “Trump once again has pressed the pause button, this time on proposed 50 percent tariffs on imports from the European Union, which caused nervousness at the end of last week.” Trump on Sunday delayed 50-percent tariffs on the European Union until July 9 to give more time for negotiations.The president had sent markets into a tailspin Friday when he threatened to hit EU goods with the huge tariff from June 1 as talks were “going nowhere”.EU trade commissioner Maros Sefcovic said Monday following calls with top US officials that the bloc remains “fully committed” to reaching a trade agreement with the United States.A key survey Tuesday showed that consumer sentiment in Europe’s biggest economy, Germany, inched up heading into June — but erratic US trade policy and a glum domestic economic outlook kept the gauge at low levels.The forward-looking indicator, published by pollsters GfK and the Nuremberg Institute for Market Decisions, came in at minus 19.9 points, a rise of 0.9 from the previous month.It was the third-straight increase for the regular survey of about 2,000 people, which has been boosted by a new German government vowing to kickstart the country’s economy following two years of recession.It was revealed Tuesday that Germany had overtaken Japan as the world’s top creditor, with the Asian nation losing top spot after a 34-year reign.Japan’s net external assets as of the end of last year stood at 533.05 trillion yen ($3.7 trillion), up almost 13 percent from a year earlier, according to finance ministry data.For Japan, a weaker yen contributed to increases in both foreign assets and liabilities, but assets grew at a faster pace, driven in part by expanded business investment abroad, the data added.Elsewhere on Tuesday, oil prices rose slightly on the eve of the latest OPEC+ meeting to decide on crude output levels from the cartel and its partners, notably Russia. – Key figures at around 1045 GMT -London – FTSE 100: UP 1.0 percent at 8,807.27 pointsParis – CAC 40: UP 0.4 percent at 7,855.88Frankfurt – DAX: UP 0.8 percent at 24,220.99Tokyo – Nikkei 225: UP 0.5 percent at 37,724.11 (close) Hong Kong – Hang Seng Index: UP 0.4 percent at 23,381.99 (close)Shanghai – Composite: DOWN 0.2 percent at 3,340.69 (close)New York – Dow: Closed Monday for a holidayEuro/dollar: DOWN at $1.1349 from $1.1382 on MondayPound/dollar: DOWN at $1.3540 from $1.3563Dollar/yen: UP at 144.07 yen from 142.81 yenEuro/pound: DOWN at 83.88 pence from 83.91 penceBrent North Sea Crude: UP 0.3 percent at $64.30 per barrelWest Texas Intermediate: UP 0.3 percent at $61.69 per barrelburs-bcp/ajb/lth

Budget: Bayrou demande un “effort à tous les Français” et ouvre la porte à une TVA sociale

François Bayrou a demandé mardi un “effort à tous les Français” pour redresser les finances publiques en ouvrant la porte à une “TVA sociale” tout en restant évasif sur ses choix budgétaires pour trouver 40 milliards d’euros d’économies.”Au début du mois de juillet, je proposerai aux Français un plan de retour à l’équilibre des finances publiques sur trois ou quatre années”, a rappelé le Premier ministre, interrogé pendant plus d’une heure sur BFMTV et RMC. Ce plan “va demander un effort à tous les Français”.Alors que le gouvernement cherche 40 milliards d’économies dans le prochain budget pour réduire le déficit et la dette, il n’a pas donné de pistes sur les orientations à venir. Il a juste promis qu’il ne “ciblerait pas une catégorie de Français à l’exclusion des autres” et n’a pas fermé la porte à une TVA sociale. Il a souhaité à ce sujet que les partenaires sociaux “puissent s’emparer” de cette question, car “le travail en France n’est pas récompensé comme il devrait l’être”.”Le pays est en situation de surendettement et, plus grave à mes yeux encore, (…) la France est un pays qui ne produit pas autant que ses voisins”, a ajouté le Premier ministre.- “Injuste” -François Bayrou répondait à une demande d’Emmanuel Macron qui avait souhaité le 13 mai sur TF1 la tenue “dans les prochaines semaines” d’une conférence sociale réunissant patronat et syndicats “sur le mode de financement de notre modèle social” qui “repose beaucoup trop sur le travail”. “Il faut aller chercher aussi de l’argent en dehors du seul travail. Donc, il y a la consommation, il y a d’autres choses”, avait dit le chef de l’Etat.La “TVA sociale” votée en 2012 et abrogée immédiatement ensuite par l’ex-président socialiste François Hollande consiste à compenser des baisses de cotisations pesant sur le travail par une augmentation de la TVA, pour en affecter une fraction à la Sécurité sociale.La Cour des comptes a averti lundi d’un risque de “crise de liquidité” de la Sécurité sociale en 2027, qui l’empêcherait de payer les prestations qu’elle doit aux assurés, en raison du dérapage “hors de contrôle” de ses dépenses.A gauche, le coordinateur national de La France insoumise Manuel Bompard a jugé “injuste” et “totalement inacceptable” l’idée d’une TVA sociale qui mettrait “à contribution davantage les plus pauvres parce que la consommation est une partie plus importante de leurs dépenses”.Les Français payent “déjà assez de taxes”, a abondé le secrétaire national du Parti communiste Fabien Roussel, suggérant de “faire payer” les “milliardaires, les financiers, ces crapules (qui) ne servent à rien”.”François Bayrou a trahi la promesse de ne pas augmenter les impôts des Français”, a également dénoncé le député RN Thomas Ménagé. Même réticence côté syndical, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet jugeant que la TVA sociale était “le recyclage d’une vieille arnaque”.- “Surenchère” -Les efforts demandés par le Premier ministre ne manqueront pas d’alimenter la grogne, à commencer par celle des taxis, dont le gouvernement veut limiter les dépenses de transport sanitaire, qui contribuent à grever le budget de la Sécu. Celles-ci ont atteint 6,74 milliards d’euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés, un bond de 45% depuis 2019.Alors qu’ils sont reçus à nouveau mardi au ministère des Transports, François Bayrou a assuré que la réforme les concernant s’appliquerait bien début octobre et générerait même “davantage d’économies que prévu”.Plusieurs centaines de taxis occupaient encore mardi matin le boulevard Raspail à Paris. Avec ses déclarations, le Premier ministre “essaie de nous casser le moral”, a lancé Jérôme Lassalle, de l’association Elite Taxis.A propos de son idée de référendum sur les finances publiques, accueillie avec circonspection par Emmanuel Macron, François Bayrou a dit qu’il y “croyait”, désireux d’une “prise de conscience des Français”.Le 13 mai, le chef de l’Etat avait répondu “pourquoi pas” à cette idée de référendum s’il porte sur un “plan” de réformes économiques et sociales, en précisant que “la fiscalité, le budget” relevaient de la compétence du Parlement.A ses ministres et autres responsables du camp présidentiel qui rivalisent de propositions contre l’islam radical, François Bayrou a affirmé qu’il refusait de faire de l’islam “un sujet de fixation” et de “surenchère” régalienne, ciblant en particulier le patron de Renaissance Gabriel Attal et sa proposition d’interdire le port du voile pour les moins de 15 ans.are-bpa-far-tsz/sde/ktr