Les Etats-Unis suspendent le traitement des visas d’étudiants étrangers

L’administration américaine a ordonné la suspension du traitement des visas pour les étudiants étrangers, dont elle veut passer au crible les réseaux sociaux, en plein renforcement de son offensive contre Harvard, une décision dénoncée par Pékin mercredi.Dernière mesure en date contre la prestigieuse université: la Maison Blanche a indiqué vouloir mettre fin à tous les contrats passés avec Harvard, dont des centaines d’étudiants ont manifesté mardi.Mais la charge de Donald Trump, bien décidé à imposer son programme nationaliste et conservateur au monde de l’enseignement, va au-delà de cette seule institution qu’il accuse de complaisance antisémite, d’avoir des liens avec le Parti communiste chinois et plus largement d’être un foyer de propagation d’idées trop radicales. Elle vise les étudiants étrangers.Dans un document interne vu par l’AFP, le département d’Etat demande désormais aux ambassades et aux consulats américains de ne pas autoriser de “rendez-vous pour de nouveaux visas étudiants ou de programmes d’échange”, en attendant la publication de “directives sur l’examen approfondi des réseaux sociaux pour toutes les demandes de ce type”. “L’objectif (…) est de s’assurer que les personnes qui sont ici comprennent ce qu’est la loi, qu’elles n’ont pas d’intentions criminelles”, a justifié la porte-parole du chef de la diplomatie américaine, Tammy Bruce.Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, des centaines d’étudiants étrangers ont déjà vu leurs visas révoqués, tandis que des étudiants en situation régulière sur le sol américain ayant participé à des manifestations propalestiniennes ont été arrêtés et menacés d’expulsion. Concernant Harvard, le président américain veut lui interdire de recevoir des étudiants étrangers, qui représentant 27% du total de ses effectifs. Un juge fédéral a toutefois suspendu vendredi cette décision. – “Menacés d’expulsion” -Malgré ce répit, des étudiants américains comme étrangers ont fait part de leur inquiétude mardi lors d’une manifestation devant l’établissement, sous des appels à “laisser rester” les étudiants étrangers.Les étudiants étrangers “qui sont là ne savent pas où ils en sont, ceux à l’étranger ne savent pas s’ils pourront revenir… Je ne sais pas si je ferai mon doctorat ici”, estimait mardi Jack, un étudiant britannique qui ne donne que son prénom.”Je ne veux pas tout abandonner, je pense que ça vaut toujours la peine d’y aller et de voir ce qui se passe”, a déclaré à l’AFP une étudiante singapourienne d’une vingtaine d’années, sous couvert d’anonymat. “Je n’ai aucune idée si mon visa sera approuvé mais on verra. C’est un risque d’aller aux Etats-Unis, mais je pense que je dois le faire”, a-t-elle ajouté.  “En tant que nouvel étudiant, tout ce que je peux faire maintenant, c’est attendre et espérer le meilleur”, a confié à l’AFP un étudient taïwanais de 27 ans en cours de procédure pour intégrer une université californienne.En attendant, Hong Kong et le Japon ont déjà dit vouloir ouvrir les portes de leurs universités aux étudiants étrangers qui seraient obligés de renoncer à aller à Harvard.”Nous avons demandé aux universités (japonaises) d’envisager des mesures de soutien possibles, telles que l’accueil d’étudiants étrangers inscrits dans des universités américaines”, a déclaré mardi la ministre japonaise de l’Education, Toshiko Abe.- “Rester fermes” -“Nous exhortons les Etats-Unis à garantir concrètement les droits et intérêts légitimes des étudiants internationaux, y compris des étudiants chinois”, a demandé le gouvernement chinois alors que les autorités américaines reprochent aussi à Harvard, fondée en 1636 et pilier de la fameuse Ivy League, ce groupe d’universités de la côte Est matrice d’une élite américaine, d’avoir des liens avec le Parti communiste chinois.Le gouvernement fédéral américain a déjà supprimé plus de deux milliards de dollars de subventions pour l’université, ce qui a mis un coup d’arrêt à certains programmes de recherche. Selon les médias américains, les contrats passés par le gouvernement avec Harvard représentent 100 millions de dollars.Le président préfère “donner l’argent du contribuable” à des formations professionnelles “ainsi qu’à des écoles publiques qui promeuvent les valeurs américaines, mais surtout éduquent la prochaine génération sur la base des compétences dont nous avons besoin dans notre économie et notre société”, a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, sur la chaîne Fox News mardi soir. “Nous avons besoin de plus de ces choses-là et de moins de diplômés LGBT+ de Harvard”.

Congrès du PS: les deux candidats à la conquête de Boris Vallaud

Arrivés en tête du premier tour du congrès du Parti socialiste, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, qui se tiennent dans un mouchoir de poche, se lancent à la conquête des voix du troisième homme, Boris Vallaud, devenu faiseur de roi. Selon des résultats provisoires, qui doivent être consolidés dans la journée par une commission de recollement, le premier secrétaire sortant Olivier Faure est arrivé légèrement en tête du premier tour avec autour de 42% des voix, devant le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol. Les deux hommes s’affronteront donc pour le second tour, prévu le 5 juin, et le patron des députés PS, Boris Vallaud, arrivé troisième, avec de 17 à 20% des voix, devient l’arbitre de ce duel, seuls ses voix permettant aux deux adversaires d’être majoritaires au sein des instances du parti.Le député des Landes, qui s’est placé en candidat de “la réconciliation” du parti, fracturé depuis le précédent congrès fratricide de Marseille en 2023, ne s’est pas encore exprimé sur ses intentions, mais il devait réunir ses troupes mercredi soir par visioconférence, a précisé son entourage.   Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol ont chacun aussitôt revendiqué leur proximité avec le député des Landes, qui soutenait M. Faure au précédent congrès.”Je vais chercher à rassembler l’ensemble des socialistes au-delà de leurs sensibilités et bien sûr, au premier rang desquels, Boris. Parce que depuis sept ans, nous avons tout entrepris ensemble et que nous partageons une même conception”, a fait valoir M. Faure auprès de l’AFP, exhortant M. Vallaud à le “rejoindre” pour “former une nouvelle direction”.Peu auparavant, Nicolas Mayer-Rossignol avait lancé un appel similaire sur RTL, espérant que le député des Landes intègre son “collectif de direction”, pour “forger une dream team”.Assurant être au coude-à-coude avec Olivier Faure, M. Mayer-Rossignol et deux membres de son équipes, la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy et le député de l’Eure Philippe Brun, ont affirmé, lors d’une conférence de presse, que les militants avaient demandé “un changement d’orientation” du parti et que “la ligne d’opposition était désormais majoritaire”.Ils ont également réclamé un débat avec Olivier Faure, comme le souhaitait Boris Vallaud avant le premier tour, ce qu’avait refusé le premier secrétaire. “Je répondrai en temps voulu” à cette demande, a évacué mercredi M. Faure.- “Convergence” -“Nous appelons à une convergence avec Boris”, a insisté Philippe Brun, en pointant leurs points communs.Pour la présidentielle, principal enjeu de ce congrès, “Boris propose un candidat socialiste avant un élargissement” au reste de la gauche, “comme nous”, a fait valoir M. Brun.Nicolas Mayer-Rossignol défend “l’affirmation socialiste”, et prône la création d’un grand parti socialiste (un “GPS”) agrégeant “ceux qui sont au PS et ceux qui sont à l’extérieur”, comme Raphaël Glucksmann, Benoît Hamon ou Bernard Cazeneuve. De cette confédération émergera un candidat social-démocrate en vue de 2027, qui ira ensuite discuter avec les autres partenaires de gauche, à l’exception de LFI.Olivier Faure, à la tête du PS depuis 2018, défend lui l’union de la gauche non mélenchoniste pour la présidentielle de 2027, avec la mise en place d’une plateforme programmatique allant du leader de Place publique Raphaël Glucksmann à l’ex-député LFI François Ruffin, en vue d’une candidature commune.Boris Vallaud prône “un processus en deux temps”, qui passe par “l’affirmation des socialistes” – valeur cardinale des opposants d’Olivier Faure qui lui ont longtemps reproché d’être dépendant de LFI – et “un processus ouvert vis-à-vis de la gauche +de Glucksmann à Ruffin+”, la formule d’Olivier Faure. Philippe Brun a aussi souligné, que comme Nicolas Mayer-Rossignol, Boris Vallaud voulait remettre “le PS au travail”, et qu’il souhaitait une école de formation interne, à l’image de celle que M. Brun a lui-même créée.Dans le camp de Boris Vallaud, on soulignait avant le premier tour que le patron des députés ne se prononcerait peut-être pas pour un des deux candidats. Reste que ses soutiens sont pour la plupart d’ex partisans de Nicolas Mayer-Rossignol ou d’Olivier Faure, qui auront peut-être à coeur de revenir vers leur ligne d’origine.    “Beaucoup m’ont dit +à partir du 27 mai, je soutiens Olivier Faure+”, relatait ainsi récemment un proche du premier secrétaire, soulignant aussi que “tout ce que propose Boris, on va le reprendre”.

Congrès du PS: les deux candidats à la conquête de Boris Vallaud

Arrivés en tête du premier tour du congrès du Parti socialiste, Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol, qui se tiennent dans un mouchoir de poche, se lancent à la conquête des voix du troisième homme, Boris Vallaud, devenu faiseur de roi. Selon des résultats provisoires, qui doivent être consolidés dans la journée par une commission de recollement, le premier secrétaire sortant Olivier Faure est arrivé légèrement en tête du premier tour avec autour de 42% des voix, devant le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol. Les deux hommes s’affronteront donc pour le second tour, prévu le 5 juin, et le patron des députés PS, Boris Vallaud, arrivé troisième, avec de 17 à 20% des voix, devient l’arbitre de ce duel, seuls ses voix permettant aux deux adversaires d’être majoritaires au sein des instances du parti.Le député des Landes, qui s’est placé en candidat de “la réconciliation” du parti, fracturé depuis le précédent congrès fratricide de Marseille en 2023, ne s’est pas encore exprimé sur ses intentions, mais il devait réunir ses troupes mercredi soir par visioconférence, a précisé son entourage.   Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol ont chacun aussitôt revendiqué leur proximité avec le député des Landes, qui soutenait M. Faure au précédent congrès.”Je vais chercher à rassembler l’ensemble des socialistes au-delà de leurs sensibilités et bien sûr, au premier rang desquels, Boris. Parce que depuis sept ans, nous avons tout entrepris ensemble et que nous partageons une même conception”, a fait valoir M. Faure auprès de l’AFP, exhortant M. Vallaud à le “rejoindre” pour “former une nouvelle direction”.Peu auparavant, Nicolas Mayer-Rossignol avait lancé un appel similaire sur RTL, espérant que le député des Landes intègre son “collectif de direction”, pour “forger une dream team”.Assurant être au coude-à-coude avec Olivier Faure, M. Mayer-Rossignol et deux membres de son équipes, la maire de Vaulx-en-Velin Hélène Geoffroy et le député de l’Eure Philippe Brun, ont affirmé, lors d’une conférence de presse, que les militants avaient demandé “un changement d’orientation” du parti et que “la ligne d’opposition était désormais majoritaire”.Ils ont également réclamé un débat avec Olivier Faure, comme le souhaitait Boris Vallaud avant le premier tour, ce qu’avait refusé le premier secrétaire. “Je répondrai en temps voulu” à cette demande, a évacué mercredi M. Faure.- “Convergence” -“Nous appelons à une convergence avec Boris”, a insisté Philippe Brun, en pointant leurs points communs.Pour la présidentielle, principal enjeu de ce congrès, “Boris propose un candidat socialiste avant un élargissement” au reste de la gauche, “comme nous”, a fait valoir M. Brun.Nicolas Mayer-Rossignol défend “l’affirmation socialiste”, et prône la création d’un grand parti socialiste (un “GPS”) agrégeant “ceux qui sont au PS et ceux qui sont à l’extérieur”, comme Raphaël Glucksmann, Benoît Hamon ou Bernard Cazeneuve. De cette confédération émergera un candidat social-démocrate en vue de 2027, qui ira ensuite discuter avec les autres partenaires de gauche, à l’exception de LFI.Olivier Faure, à la tête du PS depuis 2018, défend lui l’union de la gauche non mélenchoniste pour la présidentielle de 2027, avec la mise en place d’une plateforme programmatique allant du leader de Place publique Raphaël Glucksmann à l’ex-député LFI François Ruffin, en vue d’une candidature commune.Boris Vallaud prône “un processus en deux temps”, qui passe par “l’affirmation des socialistes” – valeur cardinale des opposants d’Olivier Faure qui lui ont longtemps reproché d’être dépendant de LFI – et “un processus ouvert vis-à-vis de la gauche +de Glucksmann à Ruffin+”, la formule d’Olivier Faure. Philippe Brun a aussi souligné, que comme Nicolas Mayer-Rossignol, Boris Vallaud voulait remettre “le PS au travail”, et qu’il souhaitait une école de formation interne, à l’image de celle que M. Brun a lui-même créée.Dans le camp de Boris Vallaud, on soulignait avant le premier tour que le patron des députés ne se prononcerait peut-être pas pour un des deux candidats. Reste que ses soutiens sont pour la plupart d’ex partisans de Nicolas Mayer-Rossignol ou d’Olivier Faure, qui auront peut-être à coeur de revenir vers leur ligne d’origine.    “Beaucoup m’ont dit +à partir du 27 mai, je soutiens Olivier Faure+”, relatait ainsi récemment un proche du premier secrétaire, soulignant aussi que “tout ce que propose Boris, on va le reprendre”.

En soins palliatifs, une équipe mobile hospitalière au côté de patients et soignants

“Merci beaucoup de venir me voir”, souffle Rose, le regard vague. Le jour où l’Assemblée nationale légifère sur la fin de vie et la création d’un droit à “l’aide à mourir”, une équipe de soins palliatifs entoure l’octogénaire, épuisée par un cancer incurable, pour adoucir sa fin de vie.Assise sur le lit, le Dr Isabelle Triol, cheffe de service soins palliatifs sur trois sites en région parisienne dont l’hôpital Antoine-Béclère AP-HP lui tient la main et échange quelques mots avec sa fille, tandis qu’Emma Renard, psychomotricienne, s’enquiert du moral de la patiente.Toutes deux font partie d’une équipe mobile de soins palliatifs dont le rôle est d’aider les soignants de divers services – oncologie, urgences, gériatrie, réanimation… – à prendre en charge des patients en fin de vie souvent âgés, aux pathologies multiples.Cette prise en charge globale inclut “la gestion de la douleur du patient, ses difficultés respiratoires, ses problèmes digestifs… Et bien sûr aussi son anxiété, ses angoisses de mort, sa dépression”, explique le Dr Triol, ainsi que la prise en compte de son contexte social et l’accompagnement de sa famille.A mesure que l’état du patient s’aggrave, lorsque les traitements ne permettent pas de contrôler la maladie, il est informé des thérapeutiques possibles pour stabiliser la maladie et de leurs effets secondaires. Il pourra alors formuler ce qu’il juge important dans sa prise en charge et un “projet cohérent, ouvert et évolutif” défini avec lui, ses proches et l’équipe médicale, pourra voir le jour.Hospitalisation en unité de soins palliatifs, “retour à la maison pour décéder parmi les siens” avec des soins à domicile, “départ vers son pays d’origine pour organiser des funérailles”: les perspectives pour la fin de vie sont diverses. “Une patiente m’a dit: +Je sais que je suis condamnée, je veux passer le plus de temps possible avec ma famille+. On essaie de la sevrer de la machine qui l’aide à respirer, mais pour l’instant on n’y arrive pas”, rapporte le Dr Triol.”S’adapter à chaque situation est parfois très compliqué: un patient en grande détresse respiratoire a pu mourir chez lui car sa famille était très impliquée, une infirmière était mobilisée et les traitements nécessaires pour le soulager en cas de détresse respiratoire étaient prêts à être administrés”, relate la gériatre Elise Mercadier.La loi Claeys-Leonetti de 2016 reconnaît le droit du patient atteint d’une affection grave et incurable à une “sédation profonde et continue jusqu’au décès”, afin de lui éviter une souffrance réfractaire et de subir une obstination déraisonnable.- “Désir ambivalent” -En réanimation, où les soins sont “lourds, invasifs, potentiellement douloureux”, il faut “réfléchir sur le sens de ces soins: est-on dans une obstination raisonnable, ce qui est notre métier, ou déraisonnable, ce qui est hors la loi ?”, résume le chef de service Charles Damoisel.Collaborer avec l’équipe de soins palliatifs est “hyper vital, cela permet de réajuster notre niveau de soins pour aller vers une prise en charge raisonnée”, dit-il.Si l’accès aux soins palliatifs est un droit fondamental en France depuis 1999, seul un malade en fin de vie sur deux y a accès par manque de structures, de soignants, de moyens…Mardi, les députés ont adopté à l’unanimité en première lecture une proposition de loi visant à renforcer les soins palliatifs.Ils ont aussi approuvé une deuxième proposition, moins consensuelle, créant un “droit à l’aide à mourir” pour des malades atteints d’une affection grave et incurable, en phase terminale, dont la “souffrance physique ou psychologique” est “constante”. “Si la loi évolue, il faudra voir comment adapter notre pratique sans que cela heurte notre façon de concevoir le soin, afin de rester dans un accompagnement du patient”. Car en soins palliatifs, “on reste dans l’intentionnalité de soulager le patient, pas de le tuer”, souligne le Dr Triol.Lorsque le patient “n’est pas soulagé, il exprime un désir de mort mais celui-ci est très fluctuant, très ambivalent”, estime-t-elle. Seules quelques personnes sont “très déterminées, leur décision est prise de longue date”.Pour elle, “il faut rester dans la nuance et prendre des décisions collégiales”. Car le pire serait “de revenir aux euthanasies faites à la sauvette, par un médecin tout seul, la nuit, comme lorsque j’étais encore étudiante”.

En Indonésie, Macron et Prabowo appellent à des “progrès” en juin vers une reconnaissance mutuelle” Israël-Palestine

La France et l’Indonésie ont appelé ensemble mercredi à des “progrès” en juin vers une “reconnaissance mutuelle entre Israël et Palestine”, lors d’une visite d’Emmanuel Macron à Jakarta où il s’est félicité de ce pas du pays à majorité musulmane le plus peuplé au monde.”L’Indonésie a indiqué qu’une fois qu’Israël aura reconnu la Palestine, elle sera prête à reconnaître Israël et à établir des relations diplomatiques”, a déclaré le président indonésien Prabowo Subianto au côté de son homologue français.Dans ce cadre, “nous devons reconnaître et garantir les droits d’Israël en tant que pays souverain, auquel il faut prêter attention et dont la sécurité doit être garantie”, a-t-il ajouté.L’Indonésie défend de longue date la solution dite “à deux Etats”, mais n’entretient pas de relations avec Israël. Si l’engagement de mercredi reste très hypothétique, la déclaration forte de Prabowo constitue un rare gage en ce sens, dans un pays très sensible à la situation des Palestiniens à Gaza.Les deux pays ont publié une déclaration conjointe condamnant les plans israéliens de prise de contrôle du territoire palestinien assiégé et tout “déplacement forcé de la population palestinienne”.Mais ils ont aussi souhaité que la conférence internationale que France et Arabie saoudite coprésideront en juin à l’ONU sur la question débouche sur une “feuille de route crédible” et des “progrès” vers une “reconnaissance mutuelle entre Israël et Palestine”. Et favorise une dynamique “vers une reconnaissance de l’Etat de Palestine par tous les pays avec des garanties de sécurité pour tous”.Emmanuel Macron a salué le “discours très important” de son homologue indonésien.Lors d’un échange avec des étudiants, il a expliqué qu’il entendait “déclencher un mouvement de reconnaissance d’un Etat palestinien sous certaines conditions”, dont la “démilitarisation” du mouvement islamiste palestinien Hamas et sa “non participation” à la future gouvernance étatique.Cet Etat palestinien doit aussi “reconnaître Israël” et “son droit à se protéger”, a-t-il insisté.L’Elysée assurait avant la rencontre que “tous les pas (…) en direction d’une reconnaissance mutuelle” sont “des pas de géant au vu de la situation actuelle à Gaza”.- Troisième voie -L’Indonésie est la deuxième étape de la tournée de six jours du président français en Asie du Sud-Est.Arrivé mardi soir du Vietnam, avant de conclure son déplacement jeudi soir et vendredi à Singapour, il a été accueilli en grande pompe par son homologue indonésien, qu’il a qualifié de “frère” et sera l’invité d’honneur à la fête nationale du 14-Juillet à Paris.A Jakarta, il a vanté sa troisième voie chez le chantre historique des non-alignés, dans cette région prise dans la confrontation croissante entre les Etats-Unis et la Chine.Le dossier palestinien devait être pour lui l’occasion de tenter de démontrer qu’il n’y a pas deux poids deux mesures dans son engagement pour la paix au Moyen-Orient par rapport à l’investissement massif en faveur de l’Ukraine.”La France ne connaît pas de double standard”, a assuré M. Macron, rappelant qu’elle soutenait le droit d’Israël à se défendre après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 tout comme elle condamnait la poursuite des opérations militaires contre Gaza.Au-delà, il a fait du renforcement du partenariat franco-indonésien “dans tous les domaines, défense et sécurité, économie, culture” l’exemple de ce qu’il souhaite avec tous les pays d’Asie du Sud-Est. La France se pose dans la région en “puissance de paix et d’équilibres”, soucieuse d’un ordre international “fondé sur le droit”.Un message adressé à la fois à Pékin, qui se fait de plus en plus offensif dans ses revendications territoriales en mer de Chine méridionale, et à Donald Trump et ses menaces de hausse drastique des droits de douane.Emmanuel Macron espère traduire son positionnement en contrats pour les entreprises françaises, notamment en matière de défense, d’énergie et de minerais critiques.L’Indonésie, déjà cliente des entreprises d’armement françaises, a ainsi signé une “lettre d’intention” pour l’acquisition future d’avions de combat Rafale supplémentaires ainsi que de frégates légères, de sous-marins Scorpène et de canons Caesar, a annoncé sur place le ministre des Armées Sébastien Lecornu, sans toutefois donner ni chiffre ni calendrier.Le groupe minier Eramet a annoncé avoir signé un protocole d’accord avec le nouveau fonds souverain indonésien Danantara pour “étudier la création d’une plateforme d’investissement stratégique dans le secteur du nickel”.Jeudi, le président français se rendra à Yogyakarta (centre) où il visitera le temple bouddhiste de Borobudur ainsi qu’une académie militaire.

En Indonésie, Macron et Prabowo appellent à des “progrès” en juin vers une reconnaissance mutuelle” Israël-Palestine

La France et l’Indonésie ont appelé ensemble mercredi à des “progrès” en juin vers une “reconnaissance mutuelle entre Israël et Palestine”, lors d’une visite d’Emmanuel Macron à Jakarta où il s’est félicité de ce pas du pays à majorité musulmane le plus peuplé au monde.”L’Indonésie a indiqué qu’une fois qu’Israël aura reconnu la Palestine, elle sera prête à reconnaître Israël et à établir des relations diplomatiques”, a déclaré le président indonésien Prabowo Subianto au côté de son homologue français.Dans ce cadre, “nous devons reconnaître et garantir les droits d’Israël en tant que pays souverain, auquel il faut prêter attention et dont la sécurité doit être garantie”, a-t-il ajouté.L’Indonésie défend de longue date la solution dite “à deux Etats”, mais n’entretient pas de relations avec Israël. Si l’engagement de mercredi reste très hypothétique, la déclaration forte de Prabowo constitue un rare gage en ce sens, dans un pays très sensible à la situation des Palestiniens à Gaza.Les deux pays ont publié une déclaration conjointe condamnant les plans israéliens de prise de contrôle du territoire palestinien assiégé et tout “déplacement forcé de la population palestinienne”.Mais ils ont aussi souhaité que la conférence internationale que France et Arabie saoudite coprésideront en juin à l’ONU sur la question débouche sur une “feuille de route crédible” et des “progrès” vers une “reconnaissance mutuelle entre Israël et Palestine”. Et favorise une dynamique “vers une reconnaissance de l’Etat de Palestine par tous les pays avec des garanties de sécurité pour tous”.Emmanuel Macron a salué le “discours très important” de son homologue indonésien.Lors d’un échange avec des étudiants, il a expliqué qu’il entendait “déclencher un mouvement de reconnaissance d’un Etat palestinien sous certaines conditions”, dont la “démilitarisation” du mouvement islamiste palestinien Hamas et sa “non participation” à la future gouvernance étatique.Cet Etat palestinien doit aussi “reconnaître Israël” et “son droit à se protéger”, a-t-il insisté.L’Elysée assurait avant la rencontre que “tous les pas (…) en direction d’une reconnaissance mutuelle” sont “des pas de géant au vu de la situation actuelle à Gaza”.- Troisième voie -L’Indonésie est la deuxième étape de la tournée de six jours du président français en Asie du Sud-Est.Arrivé mardi soir du Vietnam, avant de conclure son déplacement jeudi soir et vendredi à Singapour, il a été accueilli en grande pompe par son homologue indonésien, qu’il a qualifié de “frère” et sera l’invité d’honneur à la fête nationale du 14-Juillet à Paris.A Jakarta, il a vanté sa troisième voie chez le chantre historique des non-alignés, dans cette région prise dans la confrontation croissante entre les Etats-Unis et la Chine.Le dossier palestinien devait être pour lui l’occasion de tenter de démontrer qu’il n’y a pas deux poids deux mesures dans son engagement pour la paix au Moyen-Orient par rapport à l’investissement massif en faveur de l’Ukraine.”La France ne connaît pas de double standard”, a assuré M. Macron, rappelant qu’elle soutenait le droit d’Israël à se défendre après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 tout comme elle condamnait la poursuite des opérations militaires contre Gaza.Au-delà, il a fait du renforcement du partenariat franco-indonésien “dans tous les domaines, défense et sécurité, économie, culture” l’exemple de ce qu’il souhaite avec tous les pays d’Asie du Sud-Est. La France se pose dans la région en “puissance de paix et d’équilibres”, soucieuse d’un ordre international “fondé sur le droit”.Un message adressé à la fois à Pékin, qui se fait de plus en plus offensif dans ses revendications territoriales en mer de Chine méridionale, et à Donald Trump et ses menaces de hausse drastique des droits de douane.Emmanuel Macron espère traduire son positionnement en contrats pour les entreprises françaises, notamment en matière de défense, d’énergie et de minerais critiques.L’Indonésie, déjà cliente des entreprises d’armement françaises, a ainsi signé une “lettre d’intention” pour l’acquisition future d’avions de combat Rafale supplémentaires ainsi que de frégates légères, de sous-marins Scorpène et de canons Caesar, a annoncé sur place le ministre des Armées Sébastien Lecornu, sans toutefois donner ni chiffre ni calendrier.Le groupe minier Eramet a annoncé avoir signé un protocole d’accord avec le nouveau fonds souverain indonésien Danantara pour “étudier la création d’une plateforme d’investissement stratégique dans le secteur du nickel”.Jeudi, le président français se rendra à Yogyakarta (centre) où il visitera le temple bouddhiste de Borobudur ainsi qu’une académie militaire.

En Indonésie, Macron et Prabowo appellent à des “progrès” en juin vers une reconnaissance mutuelle” Israël-Palestine

La France et l’Indonésie ont appelé ensemble mercredi à des “progrès” en juin vers une “reconnaissance mutuelle entre Israël et Palestine”, lors d’une visite d’Emmanuel Macron à Jakarta où il s’est félicité de ce pas du pays à majorité musulmane le plus peuplé au monde.”L’Indonésie a indiqué qu’une fois qu’Israël aura reconnu la Palestine, elle sera prête à reconnaître Israël et à établir des relations diplomatiques”, a déclaré le président indonésien Prabowo Subianto au côté de son homologue français.Dans ce cadre, “nous devons reconnaître et garantir les droits d’Israël en tant que pays souverain, auquel il faut prêter attention et dont la sécurité doit être garantie”, a-t-il ajouté.L’Indonésie défend de longue date la solution dite “à deux Etats”, mais n’entretient pas de relations avec Israël. Si l’engagement de mercredi reste très hypothétique, la déclaration forte de Prabowo constitue un rare gage en ce sens, dans un pays très sensible à la situation des Palestiniens à Gaza.Les deux pays ont publié une déclaration conjointe condamnant les plans israéliens de prise de contrôle du territoire palestinien assiégé et tout “déplacement forcé de la population palestinienne”.Mais ils ont aussi souhaité que la conférence internationale que France et Arabie saoudite coprésideront en juin à l’ONU sur la question débouche sur une “feuille de route crédible” et des “progrès” vers une “reconnaissance mutuelle entre Israël et Palestine”. Et favorise une dynamique “vers une reconnaissance de l’Etat de Palestine par tous les pays avec des garanties de sécurité pour tous”.Emmanuel Macron a salué le “discours très important” de son homologue indonésien.Lors d’un échange avec des étudiants, il a expliqué qu’il entendait “déclencher un mouvement de reconnaissance d’un Etat palestinien sous certaines conditions”, dont la “démilitarisation” du mouvement islamiste palestinien Hamas et sa “non participation” à la future gouvernance étatique.Cet Etat palestinien doit aussi “reconnaître Israël” et “son droit à se protéger”, a-t-il insisté.L’Elysée assurait avant la rencontre que “tous les pas (…) en direction d’une reconnaissance mutuelle” sont “des pas de géant au vu de la situation actuelle à Gaza”.- Troisième voie -L’Indonésie est la deuxième étape de la tournée de six jours du président français en Asie du Sud-Est.Arrivé mardi soir du Vietnam, avant de conclure son déplacement jeudi soir et vendredi à Singapour, il a été accueilli en grande pompe par son homologue indonésien, qu’il a qualifié de “frère” et sera l’invité d’honneur à la fête nationale du 14-Juillet à Paris.A Jakarta, il a vanté sa troisième voie chez le chantre historique des non-alignés, dans cette région prise dans la confrontation croissante entre les Etats-Unis et la Chine.Le dossier palestinien devait être pour lui l’occasion de tenter de démontrer qu’il n’y a pas deux poids deux mesures dans son engagement pour la paix au Moyen-Orient par rapport à l’investissement massif en faveur de l’Ukraine.”La France ne connaît pas de double standard”, a assuré M. Macron, rappelant qu’elle soutenait le droit d’Israël à se défendre après l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 tout comme elle condamnait la poursuite des opérations militaires contre Gaza.Au-delà, il a fait du renforcement du partenariat franco-indonésien “dans tous les domaines, défense et sécurité, économie, culture” l’exemple de ce qu’il souhaite avec tous les pays d’Asie du Sud-Est. La France se pose dans la région en “puissance de paix et d’équilibres”, soucieuse d’un ordre international “fondé sur le droit”.Un message adressé à la fois à Pékin, qui se fait de plus en plus offensif dans ses revendications territoriales en mer de Chine méridionale, et à Donald Trump et ses menaces de hausse drastique des droits de douane.Emmanuel Macron espère traduire son positionnement en contrats pour les entreprises françaises, notamment en matière de défense, d’énergie et de minerais critiques.L’Indonésie, déjà cliente des entreprises d’armement françaises, a ainsi signé une “lettre d’intention” pour l’acquisition future d’avions de combat Rafale supplémentaires ainsi que de frégates légères, de sous-marins Scorpène et de canons Caesar, a annoncé sur place le ministre des Armées Sébastien Lecornu, sans toutefois donner ni chiffre ni calendrier.Le groupe minier Eramet a annoncé avoir signé un protocole d’accord avec le nouveau fonds souverain indonésien Danantara pour “étudier la création d’une plateforme d’investissement stratégique dans le secteur du nickel”.Jeudi, le président français se rendra à Yogyakarta (centre) où il visitera le temple bouddhiste de Borobudur ainsi qu’une académie militaire.

Un soldat cambodgien tué dans un échange de tirs à la frontière avec l’armée thaïlandaise

Un soldat cambodgien a été tué au cours d’un échange de tirs avec l’armée thaïlandaise dans une zone frontalière que les deux pays se disputent, a indiqué mercredi le porte-parole des forces armées khmères.”Un de nos soldats est mort durant les combats, et il y a eu quelques blessés, mais on n’a pas encore de chiffres détaillés”, a déclaré Mao Phalla.Le Cambodge et la Thaïlande s’opposent de longue date sur le tracé de leur frontière longue de plus de 800 kilomètres, défini en grande partie par des accords conclus durant l’occupation française de l’Indochine.L’incident, qui a duré une dizaine de minutes, s’est produit mercredi vers 05H30 du matin (22h30 GMT mardi), a précisé l’armée thaïlandaise, dans la zone de Chong Bok (nord-est) qui borde à la fois le Cambodge et le Laos, d’après des médias locaux.L’armée thaïlandaise, qui n’a déploré aucun blessé de son côté, a assuré que les Cambodgiens avaient ouvert le feu en premier, sans plus de détails. L’armée cambodgienne conteste cette version, et affirme le contraire.”Les troupes thaïlandaises ont attaqué en premier une tranchée où l’armée cambodgienne stationne depuis longtemps, provoquant le décès d’un de nos soldats”, a déclaré le ministère cambodgien de la Défense, dans un communiqué.”Ces affrontements ne forment pas un choix que le Cambodge veut, et nous continuerons les discussions avec le ministère thaïlandais de la Défense pour trouver une solution commune qui puisse normaliser la situation”, ont affirmé les autorités militaires.En 2011, des affrontements autour du temple Preah Vihear, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco et revendiqué par les deux pays, avaient fait au moins 28 morts et des dizaines de milliers de déplacés. Deux ans plus tard, la Cour internationale de justice (CIJ) a adjugé au Cambodge la souveraineté sur une zone de 4,6 km en contrebas du temple.En février dernier, Bangkok a protesté auprès de Phnom Penh après la publication sur les réseaux sociaux d’une vidéo de femmes entonnant une chanson patriotique khmère devant un autre temple contesté, Prasat Ta Muen Thom.Le Premier ministre cambodgien Hun Manet s’était alors engagé à trouver une solution “pacifique” à ces problèmes. Il a reçu à Phnom Penh, fin avril, son homologue thaïlandaise Paetongtarn Shinawatra. Les deux dirigeants se sont entendus pour renforcer la coopération entre leurs pays, notamment sur le plan militaire.burs-sjc-ah/dsa