Des ONG colorent une fontaine en rouge à Paris pour dire “stop au bain de sang” à Gaza
Plusieurs ONG ont mené mercredi une action symbolique à Paris, où ils ont coloré en rouge l’eau d’une fontaine pour dire “stop au bain de sang” dans la bande de Gaza assiégée par Israël et dénoncer la “lenteur de la France” à agir.”Stop au bain de sang”, “Macron doit enfin agir”: une poignée de militants se sont donné rendez-vous en début de matinée à la fontaine des Innocents, à Paris, où ils ont déversé plusieurs litres de colorant alimentaire rouge sur les marches du bassin et brandi des pancartes appelant les autorités à l’action face au désastre humanitaire à Gaza.Cette opération organisée par Greenpeace France, Oxfam France, Amnesty International France, Médecins du Monde et Ekō vise à “dénoncer la lenteur d’action de la France face à l’urgence humanitaire absolue dans laquelle se trouve la population de Gaza”, selon un communiqué.”Les personnes à Gaza ont besoin de tout, c’est une question de survie”, a rappelé Clémence Lagouardat, qui a coordonné la réponse humanitaire d’Oxfam à Gaza pendant cinq mois, dénonçant la “prolongation du blocage avec rien qui n’entre dans la bande de Gaza depuis bientôt presque trois mois”.Israël a repris au compte-gouttes la semaine dernière la livraison d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, après plus de deux mois d’un blocus total de l’enclave de 2,4 millions d’habitants.”Il y a un génocide en cours et l’inaction politique devient une sorte de complicité de ce génocide. On ne peut pas dire qu’on ne savait pas, on ne peut pas dire qu’on ne voit pas ce qui se passe, on ne peut pas dire qu’on n’est pas au courant de l’ampleur des massacres (…), des risques engendrés par le blocus humanitaire face à des centaines de milliers de personnes qui peuvent mourir du jour au lendemain”, a dénoncé Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France.Ces ONG réclament notamment aux États “ayant de l’influence sur Israël” de faire pression pour un “cessez-le-feu immédiat et durable”, un “embargo complet sur les armes”, un soutien aux procédures judiciaires en cours devant la Cour pénale internationale, la mise en œuvre des décisions de la Cour internationale de justice, et la “révision de l’accord d’association Union européenne-Israël”.En réponse à l’attaque sans précédent menée en Israël par des commandos du Hamas le 7 octobre 2023, l’armée israélienne mène depuis plus de 19 mois une offensive dans la bande de Gaza visant à détruire le mouvement islamiste.L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l’armée.Plus de 54.056 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués par la campagne de représailles israéliennes, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Tour d’Italie: Isaac del Toro contre-attaque, crève-coeur pour Bardet
La réponse d’un champion en devenir: Isaac del Toro, fragilisé la veille, a contre-attaqué mercredi à Bormio pour remporter la 17e étape du Tour d’Italie devant Romain Bardet et Richard Carapaz et conforter son maillot rose de leader.C’est la première victoire dans un grand Tour pour le jeune Mexicain. Et il l’a conquise avec style, prenant tous les risques dans la descente vers l’arrivée pour signer son triomphe d’une révérence théâtrale à la Pogacar, dans les pas duquel il marche de plus en plus résolument, à l’âge de 21 ans.”Cette révérence était une manière de remercier tous ceux qui m’encouragent. Je ne sais pas pourquoi ils le font autant, je ne me sens pas vraiment spécial”, a expliqué “El Torito” qui possède un potentiel manifeste pour devenir la prochaine star de son sport.Sa façon de courir y contribue et mercredi le puncheur-grimpeur drapé de rose a dynamité la fin d’étape. D’abord en accélérant au sommet de la dernière bosse pour revenir avec Carapaz sur Bardet, l’ultime rescapé de l’échappée matinale qui avait lui-même attaqué dans le final, à environ cinq kilomètres de l’arrivée.Ensuite en faisant la différence dans le toboggan sinueux et technique menant jusqu’à la ligne face à deux des plus grands descendeurs du peloton.- “Je ne me suis pas affolé” -“Il a viré comme un criminel”, dira Bardet après avoir échoué, comme Carapaz, à quatre secondes du phénomène d’UAE.”J’étais le plus rapide dans ces virages mais je veux pas passer pour arrogant non plus, j’ai juste essayé d’aller au plus vite”, a commenté Del Toro qui devient le plus jeune coureur à porter le maillot rose pendant au moins neuf jours depuis Fausto Coppi en 1940.Au classement général, il devance désormais Carapaz, son nouveau dauphin, de 41 secondes et le Britannique Simon Yates, quatrième de l’étape, de 51 secondes.Il reste encore quatre étapes avant l’arrivée finale dimanche à Rome, dont deux de montagne vendredi et samedi.La joie dans le camp UAE a été intense au lendemain d’une journée catastrophique où le leader désigné au départ, l’Espagnol Juan Ayuso, avait tout perdu avant de lâcher de nouveau rapidement mercredi.Del Toro lui-même avait affiché des signes de faiblesse. Et mercredi, il a encore connu un moment de flottement lorsque Carapaz a accéléré dans le Mortirolo. “Mais je ne me suis pas affolé et j’ai géré l’écart pour recoller dans la descente”, a-t-il souligné, avant de décrire son apprentissage express dans ce premier Giro pour lui.- Bardet battu mais “fier” -“Hier, j’ai appris qu’il ne fallait jamais lâcher dans ce sport qui est si dur. Ce qui m’est arrivé est normal dans le cyclisme. Aujourd’hui, ce n’était pas plus facile mais j’avais une meilleure attitude. J’ai décidé que je n’abandonnerai jamais, que j’allais toujours tenter, que je n’avais rien à perdre.”Mais la victoire de Del Toro est aussi un crève-cœur pour Bardet qui va prendre sa retraite dans deux semaines à l’âge de 34 ans et qui veut sur ce Giro devenir le 113e coureur de l’histoire à avoir gagné dans les trois grands Tours.”Comme souvent sur le Giro. C’est ma quatrième deuxième place en quatre participations”, a soupiré le grimpeur auvergnat qui n’avait pour autant “aucun regret”.”J’ai couru intelligemment. J’ai fait le maximum.”Et c’est vrai qu’il a tout bien fait en passant à l’offensive à dix kilomètres du but pour disperser ce qui restait de son groupe d’échappée fort de huit coureurs.Si Del Toro n’avait alors pas décidé d’aller chercher l’étape, la victoire aurait sans doute été pour lui. “C’est dommage car j’avais tout mis en place pour gagner mais on ne contrôle pas le comportement des autres équipes. Je suis fier de cette dernière apparition sur un grand Tour”, a insisté le vétéran français.
OPEC+ meets as oil output hike looms
Ministers of the OPEC+ oil alliance, led by Saudi Arabia and Russia, discussed production on Wednesday as another hike looms despite falling prices.The 22-nation group began a series of cuts in 2022 to prop up crude prices, but Saudi Arabia, Russia and six other members surprised markets recently by sharply raising output for May and June.The move has put pressure on prices, which have also fallen as investors worry that US President Donald Trump’s tariff onslaught will cause an economic slump and weigh on demand.Analysts say the hikes have likely been aimed at punishing OPEC members that have failed to meet their quotas, but it also follows pressure from Trump to lower prices.OPEC+ ministers in their online meeting Wednesday reaffirmed the alliance’s collective policy, according to a joint statement.But a decision to accelerate output hikes in July is expected to be made by its leading members — known as the “V8” or “voluntary eight” — at a meeting on Saturday.Such a decision, however, is not expected to have a major effect on oil prices, which have hovered around a relatively low $60-$65 per barrel.”This potential hike seems largely priced in already (by the markets),” said Ole Hvalbye, commodities analyst at SEB research group.”We expect market reactions to remain relatively muted,” Hvalbye said.At a meeting in December, OPEC+ decided to wait until late 2026 to reverse collective cuts of some two million barrels per day (bpd), as well as additional cuts by some member countries of 1.65 million bpd.But the V8 separately decided to reopen the valves this year, reducing further cuts they made and raising output from April by 137,000 bpd and at an accelerated pace by 411,000 bpd in May and June.”There are rumours that the group will move ahead with another triple hike (another 411,000 barrels) in July” at its meeting on Saturday, said analysts at Norwegian financial services group DNB.Analysts see several possible motivations for the production hikes.The move is seen as Saudi Arabia and others penalising members for not keeping to their quotas under the cuts first agreed in 2022.Kazakhstan, which is seen as one of the main laggards, “continues to produce roughly 350,000 barrels above its quota,” said Arne Lohmann Rasmussen, an analyst at Global Risk Management.Analysts also note that the production increases came after Trump called on OPEC to slash prices — meaning to increase output — in order to contain US inflation.A third reason could be an attempt by Saudi Arabia to drive prices down to add pressure on the US shale business and increase its market share.The next OPEC+ ministerial meeting is set for 30 November 2025.
Musk ‘disappointed’ by Trump bill, in rare break with US president
Billionaire Elon Musk has criticized Donald Trump’s signature spending bill, in his first major break with the US president since he stepped back from his role taking a chainsaw to government spending.The South African-born tech tycoon said Trump’s bill would increase the deficit and undermine the work of Musk’s Department of Government Efficiency (DOGE), which has fired tens of thousands of people.Musk — who was a constant presence at Trump’s side before pulling back to focus on his Space X and Tesla businesses — also complained that DOGE had become a “whipping boy” for dissatisfaction with the administration.”I was disappointed to see the massive spending bill, frankly, which increases the budget deficit, not just decreases it, and undermines the work that the DOGE team is doing,” Musk said in an interview with CBS News, an excerpt of which aired late Tuesday.Trump’s “One Big, Beautiful Bill Act” — which passed the US House last week and now moves to the Senate — offers sprawling tax relief and spending cuts and is the centerpiece of his domestic agenda.But critics warn it will decimate health care and balloon the national deficit by as much as $4 trillion over a decade.”A bill can be big, or it can be beautiful. But I don’t know if it can be both. My personal opinion,” Musk said in the interview, which will be aired in full on Sunday.The White House sought to play down any differences over US government spending, without directly naming Musk.”The Big Beautiful Bill is NOT an annual budget bill,” Trump’s Deputy Chief of Staff Stephen Miller said on Musk’s social network, X, after the tech titan’s comments aired.All DOGE cuts would have to be carried out through a separate bill targeting the federal bureaucracy, according to US Senate rules, Miller added.But Musk’s comments represented a rare split with the Republican president whom he helped propel back to power, as the largest donor to his 2024 election campaign.- ‘Whipping boy’ -Trump tasked Musk with cutting government spending as head of DOGE, but after a feverish start Musk announced in late April he was mostly stepping back to run his companies again.Musk complained in a separate interview with the Washington Post that DOGE, which operated out of the White House with a staff of young technicians, had become a lightning rod for criticism.”DOGE is just becoming the whipping boy for everything,” Musk told the newspaper at the Starbase launch site in Texas ahead of Space X’s latest launch on Tuesday.”Something bad would happen anywhere, and we would get blamed for it even if we had nothing to do with it.”Musk blamed entrenched US bureaucracy for DOGE’s failure to achieve all of its goals — although reports say his domineering style and lack of familiarity with the currents of Washington politics were also major factors.”The federal bureaucracy situation is much worse than I realized,” he said. “I thought there were problems, but it sure is an uphill battle trying to improve things in DC, to say the least.”Musk has previously admitted that he did not achieve all his goals with DOGE even though tens of thousands of people were removed from government payrolls and several departments were gutted or shut down.Musk’s own businesses suffered in the meantime.Protesters against the cost-cutting targeted Tesla dealerships while arsonists even torched a few of the electric vehicles, and the firm’s profits slumped.”People were burning Teslas. Why would you do that? That’s really uncool,” Musk told the Post.Musk has also been focusing on Space X after a series of fiery setbacks to his dreams of colonizing Mars — the latest of which came on Tuesday when its prototype Starship exploded over the Indian Ocean.The tycoon last week also said he would pull back from spending his fortune on politics, having spent around a quarter of a billion dollars to support Trump.
Stocks sink as rally over eased trade tensions fades
Stock markets sank Wednesday on evaporating cheer over eased tariff tensions, and oil prices climbed as Washington appeared closer to possibly putting fresh sanctions on Moscow over Ukraine.London, Paris and Frankfurt all closed lower, following Asia down.New York was trading in similar red territory.Much of the focus on Wall Street was on Nvidia, the US chipmaker, whose earnings report — to be released after New York’s close — was being viewed as a bellwether for tech stocks generally.”This is expected to be another quarter of monster revenue for Nvidia, however it may lead to the familiar question, can these results continue?” asked Kathleen Brooks, research director at XTB.She and others pointed to uncertainty over US restrictions on semiconductor exports, against a backdrop of effervescent chip demand as artificial intelligence development accelerates.Crude prices surged more than two percent, ahead of an OPEC meeting to discuss output and hiked tensions over Russia and Iran.President Donald Trump’s rare rebuke Tuesday of Russian counterpart Vladimir Putin over stepped-up attacks on Ukraine — saying he was “playing with fire” — raised the prospect of tougher US sanctions on Russian energy and banking sectors.US-Iran talks on curbing Tehran’s nuclear programme have also yielded no breakthrough so far, additionally fuelling speculation of tightened sanctions.The US dollar picked up against major currencies, but analysts said that masked a fundamental weakness in the greenback, and in the US debt market, evident in recent weeks.”It’s the creeping realisation that US assets no longer provide the same refuge” they used to, said Stephen Innes of SPI Asset Management. “Dollar strength is no longer reflexive — it’s contested.”Europe and Asia were down after a rally over the previous two days triggered by Trump’s announcement he was pausing threatened 50-percent tariffs on the European Union to give space to trade negotiations.”The market no longer takes Trump at his word when he delivers swathing tariff hikes seemingly at random,” said Brooks.David Morrison, senior market analyst at Trade Nation, said: “It looks as if investors are looking past tariffs, assuming that all will be for the best, in the best of all worlds. This Panglossian view could be severely tested, and a US-EU deal could prove hard to achieve.”In Europe, auto giant Stellantis, which makes Jeep, Peugeot, Chrysler and Fiat vehicles, named a new CEO — its North America chief Antonio Filosa — to succeed Carlos Tavares, who was sacked in December.”To give him full authority and ensure an efficient transition, the Board has granted him CEO powers effective June 23,” the company said.Stellantis shares closed more than two percent down.A Financial Times report that European Central Bank President Christine Lagarde had discussed leaving her post early to take the helm of the World Economic Forum had little impact on the euro.”It is trading in a relatively tight range, suggesting that reports Christine Lagarde may not fulfill her full term at the ECB is not having an impact on European markets,” said XTB’s Brooks.- Key figures at around 1545 GMT -New York – Dow: DOWN 0.3 percent at 42,198.20 pointsNew York – S&P 500: DOWN 0.3 percent at 5,905.81New York – Nasdaq Composite: DOWN 0.1 percent at 19,173.59London – FTSE 100: DOWN 0.6 percent at 8,726.01 (close) Paris – CAC 40: DOWN 0.5 percent at 7,788.10 (close)Frankfurt – DAX: DOWN 0.8 percent at 24,038.19 (close)Tokyo – Nikkei 225: FLAT at 37,722.40 (close)Hong Kong – Hang Seng Index: DOWN 0.5 percent at 23,258.31 (close)Shanghai – Composite: FLAT at 3,339.93 (close)Euro/dollar: DOWN at $1.1288 from $1.1329 on TuesdayPound/dollar: DOWN at $1.3460 from $1.3504Dollar/yen: UP at 145.01 yen from 144.34 yenEuro/pound: DOWN at 83.85 pence from 83.88 penceBrent North Sea Crude: UP 2.3 percent at $64.99 per barrelWest Texas Intermediate: UP 2.6 percent at $62.44 per barrel
Telegram to get $300 mn in partnership with Musk’s xAI
Telegram established a partnership with Elon Musk’s xAI to provide the Grok generative artificial intelligence program on the messaging service for one year, Telegram’s CEO announced Wednesday.In exchange for implementing Grok across its platforms, Telegram will receive $300 million in cash and equity, plus 50 percent of the revenue from xAI subscriptions sold via Telegram, Telegram’s chief Pavel Durov announced on X, the former Twitter.Grok will be accessible on Telegram this summer, Durov said.The terms of the deal may appear unbalanced, but the transaction allows xAI, which in late March acquired Musk’s X platform, to have access to Telegram’s customers, which Durov estimated has more than one billion users.Generative AI businesses have been aiming to grow their user base in order to recover revenues after huge investments in the state-of-the-art technology.xAI in February released the latest version of its chatbot, Grok 3, which the billionaire hopes will find traction in a highly competitive sector contested by the likes of ChatGPT and China’s DeepSeek.Grok 3 is also going up against OpenAI’s chatbot, ChatGPT — pitting Musk against collaborator-turned-arch rival Sam Altman.Grok is accessible on the X platform, but with limitations on non-paying users. The premium service costs $40 per month, or $395 per year.Durov has faced judicial action in France after clashing with French authorities over illegal content on his popular messaging service, including claims that France interfered in Romanian elections.Earlier this month, French authorities denied a request for Durov, who holds French and Russian passports, to travel to the United States for talks with investment funds.
Musk “déçu” par Trump
Le multimilliardaire Elon Musk a pour la première fois mercredi critiqué son allié, le président Donald Trump, en lui reprochant de creuser le déficit budgétaire, à rebours de la mission d’austérité confiée à l’homme le plus riche du monde.”J’ai été déçu de voir ce projet de loi de dépenses massives – franchement – qui augmente le déficit budgétaire”, a déclaré Elon Musk dans une interview à la chaîne CBS News, dont un extrait a été diffusé mardi soir, en référence à une grande loi économique voulue par le président républicain.Le patron de Tesla et SpaceX, chargé depuis quatre mois d’une entreprise de réforme inédite dans l’histoire gouvernementale américaine, a aussi déploré auprès du Washington Post que sa Commission pour l’efficacité gouvernementale, le Doge, soit “en passe de devenir le bouc émissaire pour tout”.”Quand quelque chose de mal se produit quelque part, on nous fait porter le chapeau pour ça, même si on n’a rien à voir avec”, a-t-il regretté.La “grande et belle loi”, telle que l’a baptisée Donald Trump, est en cours d’examen au Congrès et a pour objectif de mettre en application certaines promesses de campagne emblématiques, comme la prolongation de gigantesques crédits d’impôt adoptés lors de son premier mandat.Selon une analyse d’une agence parlementaire sans affiliation politique, le texte en l’état entraînerait une hausse du déficit fédéral de 3.800 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie.- “Grande” ou “belle” -La Maison Blanche, sans nommer Elon Musk, a estimé que ce texte et la mission d’austérité budgétaire du Doge étaient deux choses différentes.”La +grande et belle loi+ n’est pas un texte budgétaire”, a écrit sur X l’un des principaux conseillers de Donald Trump, Stephen Miller, en notant que les coupes préconisées par l’équipe de l’homme le plus riche du monde devraient, elles, passer par un autre texte de loi.Stephen Miller a aussi assuré – contre l’avis de nombreux experts à gauche comme à droite – que les projets de Donald Trump allaient au bout du compte “réduire le déficit.””Je pense qu’une loi peut être grande ou qu’elle peut être belle. Mais je ne sais pas si elle peut être les deux”, a déclaré Elon Musk, dont la mission doit officiellement bientôt s’achever, dans son interview à CBS News, laquelle sera diffusée en intégralité dimanche.”La bureaucratie fédérale est bien pire que ce que je pensais”, juge aussi le multimilliardaire, qui avait abondamment financé la campagne de Donald Trump, dans son entretien au Washington Post paru mardi. L’entrepreneur d’origine sud-africaine a été une figure omniprésente de la fin de campagne et du début de la deuxième présidence du républicain de 78 ans, apparaissant auprès de lui le jour de la cérémonie d’investiture, dans le Bureau ovale ou au conseil des ministres, généralement tout de noir vêtu et avec une casquette vissée sur la tête.- Frictions -Sa mission était depuis le début conçue comme temporaire, son statut d'”employé spécial du gouvernement” étant limité à 130 jours.Plusieurs articles de presse ont par ailleurs fait état de frictions récurrentes avec des ministres de Donald Trump.Elon Musk avait annoncé fin avril se mettre en retrait pour s’occuper davantage de ses entreprises, notamment Tesla.Samedi, après une brève panne du réseau X, dont il est aussi propriétaire, il a écrit: “De retour à passer 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 au travail et à dormir dans des salles de conférence/serveur/usine”.Il avait reconnu début mai que le Doge n’avait pas atteint ses objectifs initiaux, malgré des annonces plus fracassantes les unes que les autres, en particulier le limogeage de milliers de fonctionnaires et la dissolution ou réduction au minimum de plusieurs agences publiques.Elon Musk a déclaré qu’il continuerait son travail avec le Doge, mais qu’il se concentrerait sur l’amélioration des systèmes informatiques de l’administration plutôt que sur la réduction du personnel.Son immixtion dans les affaires de l’Etat fédéral a soulevé de nombreuses questions sur de potentiels conflits d’intérêt, en raison des importants contrats conclus entre l’administration et ses entreprises, ainsi que d’éventuelles régulations qui toucheraient ses secteurs d’activité.







