Vins: les enchères de Beaune sous de fâcheux auspices
Hausse des droits de douane américains, ralentissement du marché chinois, “déconsommation” d’alcool: les enchères caritatives des vins des Hospices de Beaune, les plus anciennes au monde, s’ouvrent dimanche sous de fâcheux auspices.”Oui, on est dans un climat mondial tendu”: Anne-Laure Helfrich, directrice marketing des Grands Chais de France, est bien obligée de reconnaître que, cette année, les acheteurs “sont un peu plus méfiants”. Le groupe, premier exportateur français de vins, avait acquis l’an dernier à Beaune 33 fûts pour le compte de ses clients, soit plus d’un million d’euros. “Mais cette année, on fait face à une déconsommation d’alcool. Des clients nous disent que, cette fois, ils n’achèteront peut-être pas un fût entier”, dit-elle à l’AFP. “Je ne pense pas qu’on ait des records ce dimanche”, lâche Mme Helfrich, confirmant la fin de la flambée des prix qui avait atteint son pic en 2022, avec 29 millions d’euros de recettes.Cette année-là, 802 “pièces” (un fût de 288 bouteilles de 75 cl) avaient été offertes aux enchères, contre 539 ce dimanche. Les adjudications devraient donc rester sages, par ailleurs freinées par la hausse des droits de douane américains.Le péril n’est pas en la demeure car “on s’adresse à des collectionneurs capables de mettre beaucoup d’argent”, souligne Marie-Anne Ginoux, directrice générale de Sotheby’s France, opérateur de la vente.Mais, pour éviter de mettre tous ses œufs dans le même panier, la maison d’enchères opère une diversification tous azimuts.Cette année, six nouvelles villes seront ainsi au programme des 24 dégustations organisées pour attiser l’appétit des acheteurs: Abou Dhabi, Bangkok, Copenhague, Jakarta, Madrid et Sao Paulo.”Des collectionneurs internationaux, du Brésil, du Mexique ou encore de Taïwan prévoient de faire le voyage pour assister à la vente”, se félicite Mme Ginoux.- Des acheteurs de 32 pays -Ainsi, plus de 700 acheteurs potentiels de 32 pays se presseront, dimanche dès 14h30, sous les Halles de la “capitale” des vins de Bourgogne, Beaune (Côte d’Or), face à l’Hôtel-Dieu médiéval aux tuiles vernissées, berceau des Hospices créés au XVe siècle.Les enchères, Graal des plus grands connaisseurs de vins du monde entier, se tournent en particulier vers les marchés émergents de l’Asie, à l’heure où l’économie chinoise ralentit.”La Corée du Sud, la Thaïlande, le Vietnam et l’Inde ont un énorme potentiel”, souligne auprès de l’AFP la Sud-Coréenne Jeannie Cho Lee, dont l’embauche récente en tant que consultante de Sotheby’s pour les Hospices témoigne du formidable boom de l’Asie.”Les exportations de bourgognes ont bondi en Asie, en particulier en Chine où elles ont triplé de 2017 à 2024, alors que celles de bordeaux ont été divisées par deux depuis 2010-2012″, souligne Jeannie Cho Lee.L’essoufflement de la Chine pèse ainsi plus sur les bordeaux: “les riches Chinois ont des stocks de bordeaux mais moins de bourgognes, or ils doivent obligatoirement en avoir dans leur cave”, explique Gina Hu, acheteuse à Beaune pour le compte de Chinois.Vitrine mondiale du luxe, la vente est aussi un grand rendez-vous de la charité puisque les recettes vont à des Hospices qui gèrent toujours un établissement de santé d’un millier de lits.Ne recevant aucun argent public pour leurs infrastructures, ils comptent sur les dons attribués depuis des siècles, en majorité sous la forme de vignes, d’où leur surnom d'”hôpital-vigneron”. Outre cette œuvre principale, les enchères réservent chaque année une pièce dite “de charité” à une autre cause. Cette fois, ce sera au profit de l’association EHCO (Enfance et Handicap en Côte d’Or) et de l’Institut Robert-Debré du Cerveau de l’Enfant.L’adjudication de ce fût est traditionnellement le clou des enchères: son record a été établi en 2022 à 810.000 euros, soit environ 2.800 euros la bouteille. Quatre stars, le DJ Martin Solveig, le réalisateur Cédric Klapisch et les acteurs Vincent Lacoste et Alice Taglioni auront pour mission de pousser cette enchère.
India captain Gill in hospital and out of South Africa first Test
India captain Shubman Gill was “under observation” in hospital Sunday after suffering neck pain and will take no further part in the first Test against South Africa.Top-order batsman Gill felt pain in his neck after scoring a boundary on the second day on Saturday in Kolkata and left the field.Gill “was taken to the hospital for examination after the end of day’s play,” said the Board of Control For Cricket in India (BCCI), on Sunday ahead of start of the third day.”He is currently under observation in the hospital. He will take no further part in the Test match. He will continue to be monitored by the BCCI medical team.”The first match of the two-Test series looks likely to end on day three at Eden Gardens on Sunday, with South Africa to resume at 93-7 in their second innings, a lead of just 63 runs, on tricky batting wicket.Gill faces a battle to be fit to lead the side in the second Test in Guwahati, which is due to begin in six days’ time on November 22.
Face à l’extrême-droite, Londres annonce une vaste réforme pour dissuader les migrants
Restriction de la protection accordée aux réfugiés et des aides accordées aux demandeurs d’asile: le gouvernement britannique a annoncé samedi soir qu’il allait prendre des mesures “historiques” pour limiter les arrivées de migrants au Royaume-Uni et contrer la montée du parti anti-immigration de Nigel Farage. “Ce pays a une fière tradition d’accueil des personnes fuyant le …
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Maduro decries US-Trinidad and Tobago military exercises as ‘irresponsible’
Venezuelan President Nicolas Maduro on Saturday slammed new joint military exercises by the United States and its ally Trinidad and Tobago as “irresponsible,” with Washington increasing its armed presence in the Caribbean.Caracas claims recent US military activity in the region — which Washington says is directed against drug gangs — is really a ploy to overthrow leftist leader Maduro.This is the second joint training exercise carried out by the United States and Trinidad and Tobago in less than a month. In October, a US guided missile destroyer docked at Trinidad for four days for another round of practice drills — within firing range of Venezuela, whose government called it a “provocation.””The government of Trinidad and Tobago has once again announced irresponsible exercises, lending its waters off the coast of Sucre state for military exercises that are intended to be threatening to a republic like Venezuela, which does not allow itself to be threatened by anyone,” Maduro said during an event in Caracas on Saturday.Maduro called on his supporters in the eastern states of the country to hold “a vigil and a permanent march in the streets” during the military maneuvers, scheduled for November 16-21. The United States has deployed warships, fighter jets and thousands of soldiers to Latin America in recent weeks and launched strikes on 21 alleged drug-smuggling boats, killing at least 80 people.Washington has provided no evidence those targeted were traffickers, and rights observer groups say the strikes are illegal regardless.On Tuesday, a US aircraft carrier strike group also arrived in the region, prompting Caracas to announce a “massive” retaliatory deployment.US Defense Secretary Pete Hegseth on Thursday announced a military operation aimed at “narco-terrorists from our Hemisphere,” but it was unclear how it might differ from the existing US military deployment.
L’avocat Ursulet acquitté dans le procès pour le viol d’une stagiaire
L’avocat Alex Ursulet, figure du barreau parisien, a été acquitté samedi soir au bénéfice du doute par la cour criminelle de Paris qui le jugeait pour le viol d’une stagiaire dans son cabinet en janvier 2018.Dans ses derniers mots avant que la cour ne se retire pour délibérer, l’avocat avait répété son “innocence” pour les faits dont il était accusé, dans le huis clos de son cabinet l’après-midi du 30 janvier 2018. “C’est une décision cynique qui appelle nécessairement un nouveau procès”, a réagi l’avocat de la plaignante, Thibault Laforcade, appelant de ses vœux un appel du parquet général qui peut intervenir dans un délai de dix jours.Celui-ci semble probable au vu du réquisitoire de l’avocat général Philippe Courroye, qui avait réclamé treize ans de réclusion criminelle contre Alex Ursulet, 68 ans. Si la cour a estimé qu’il y avait bien eu “des actes de pénétration sexuelle”, elle “a eu un doute sur l’intention criminelle” d’Alex Ursulet: des messages envoyés à la jeune femme après les faits et le lendemain laissent “penser qu’il n’avait pas conscience d’avoir accompli un acte répréhensible”. Or pour condamner en droit pénal français, il faut que l’auteur présumé ait eu la volonté consciente de commettre un crime ou un délit. La cour a donc entendu les plaidoiries de l’équipe de défense. Pour condamner, il “faut une certitude à la hauteur” de la peine demandée, a plaidé Me Fanny Colin. Or ici, “il existe un doute plus que raisonnable” sur une culpabilité. Alors que son client avait toujours nié une quelconque relation d’ordre sexuel avec sa stagiaire, son confrère Luc Brossolet a infléchi avec succès la stratégie de défense, décrivant une “relation malheureuse dominant-dominée”, dans laquelle la plaignante serait d’abord rentrée de son plein gré, comme l’attestent des échanges de messages. “Il y avait un jeu” de nature sexuelle “que cela nous plaise ou non”, selon l’avocat d’Alex Ursulet. Certes, il “n’a pas laissé indemne” la plaignante, qui a choisi d’en sortir en quittant le cabinet dès le lendemain des faits. Mais quand elle s’y est engagée, il était consenti, selon lui. Et dans ce contexte, a poursuivi Me Brossolet, rien ne pouvait indiquer à Alex Ursulet que ce n’était plus le cas au moment des faits. – “Chemin de croix” -Autre élément de doute qui a emporté la décision de la cour, le fait que les actes de pénétration aient pu être imposés avec surprise ou contrainte, actuellement deux des quatre éléments constitutifs du viol en droit français (avec la menace et la violence, qui n’étaient pas en jeu). Introduite début novembre par le législateur dans une nouvelle définition pénale du viol, la notion explicite d’un consentement “libre et éclairé, spécifique, préalable et révocable”, ne s’applique pas pour ces faits vieux de près de huit ans. Philippe Courroye avait auparavant livré un réquisitoire impitoyable, introduit par cet incipit lapidaire: “Il y a dans cette salle quelqu’un qui ment. Qui de la stagiaire ou du maître de stage?”. Il avait désigné sans ambiguïté l’accusé: “Le mensonge, il est de ce côté de la barre”.Il avait salué la décision de la plaignante de s’engager dans “le chemin de croix des victimes” en portant plainte, elle, jeune stagiaire, contre une célébrité du barreau 35 ans plus âgé, ex-associé de Jacques Vergès, compagnon de route de la droite gaulliste, qui a accédé à la célébrité pour avoir défendu le tueur en série Guy Georges.Alex Ursulet avait écouté la charge, tantôt soutenant d’un regard incrédule celui du magistrat, tantôt le détournant, haussant parfois des sourcils désapprobateurs ou secouant la tête. De marbre d’abord, le visage s’est marqué au fil des heures.Pour arbitrer ce parole contre parole, Philippe Courroye avait mis en miroir un accusé qui, selon lui, avait offert à la cour ses “contradictions” et ses “incohérences” et lui avait “chanté l’air de la calomnie”, et une plaignante, depuis devenue avocate, “constante dans ses déclarations”. La cour criminelle a également dit croire la plaignante et s’est dit pleinement consciente de son mal-être. Elle a aussi relevé les contradictions d’Alex Ursulet. Insuffisant toutefois pour condamner.





