Dermatose: mobilisés sur l’A64, des agriculteurs prêts à y “passer Noël s’il le faut”

Entre les bottes de paille et les tracteurs qui bloquent l’autoroute, les agriculteurs ont accroché de jeunes sapins à la glissière de sécurité: “s’il faut rester jusqu’à la Noël, on le fera”, promet un jeune ouvrier agricole mobilisé contre l’abattage de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).Ils sont une grosse centaine d’agriculteurs samedi à Carbonne, près de Toulouse, à se relayer sur le campement installé la veille à même la chaussée de l’A64 pour protester contre la mesure sanitaire qui consiste à abattre la totalité du troupeau lorsqu’un ou plusieurs animaux sont infectés, a constaté une équipe de l’AFP.”Tout marche à l’envers”, s’exclame Benjamin Kalanquin, 24 ans. “Ils déploient les CRS pour aller tuer 200 vaches mais, sur les points de deal, on ne les voit pas!”, fustige l’ouvrier agricole qui travaille en Ariège, non loin d’une exploitation touchée par la DNC cette semaine et où le troupeau complet a été abattu, malgré la mobilisation agricole, après l’intervention des forces de l’ordre.”L’abattage total, c’est pas la solution”, ajoute le jeune homme. “Tout va mal, il faut que tout le monde soit solidaire et aille au combat”, reprend-il, bien décidé à camper sur l’A64 jusqu’à Noël, “s’il n’y a pas de réponse convaincante”.”Le mouvement est bien lancé”, se réjouit Georges Darmani, un ancien éleveur de 60 ans, qui répondra aussi “présent” sur le barrage à Noël “s’il le faut”, car “tout le monde agricole va crever si on ne défend pas notre métier”.Sous les tonnelles installées sous le pont qui enjambe l’autoroute, les agriculteurs partagent des bières et un cassoulet. Ils se sont installés vendredi après-midi à hauteur de la sortie 27 de l’autoroute A64, et ont passé la nuit sur les trois voies dans le sens Toulouse-Tarbes. C’est déjà ici, à Carbonne, qu’était née la mobilisation agricole des “ultras de l’A64”, en janvier 2024, sous la houlette de Jérôme Bayle, éleveur de Haute-Garonne, qui avait fait tache d’huile dans toute la France.- “Toile d’araignée” –  Cette fois encore, la grogne paysanne est partie d’Occitanie, en Ariège, et “va faire toile d’araignée sur toute la France”, prédit Jérôme Bayle, porte-voix de la colère agricole, interrogé samedi sur le barrage de l’A64. Sur la ferme ariégeoise touchée par la DNC, “j’ai dit que si les CRS nous passent dessus, ce sera le début d’une révolte historique agricole française et je pense qu’on est bien parti pour”, dit-il à l’AFP, soulignant ne pas vouloir “d’affrontement” mais “de la construction”.”C’est le peuple agricole qui se réveille”, ajoute l’éleveur de bovins, figure régionale de la mobilisation. Mais “si on se sauve, ce sera ensemble”, dit-il en appelant à un “collectif agricole fort et uni” au-delà des divisions syndicales.”Les gens en ont marre”, renchérit Benjamin Roquebert, 37 ans, qui faisait également partie du mouvement de 2024. “Je pense que ça va partir dans tout le territoire, dit-il, même s’il espère que d’ici Noël “il y aura eu des avancées”, parce que les éleveurs ne se mobilisent pas “par plaisir”.”Un troupeau ça ne se monte pas en cinq minutes”, ajoute cet éleveur de limousines et producteur de céréales. “C’est un travail d’une vie, de plusieurs générations (…) on ne peut pas tout gâcher en un claquement de doigts”.La mobilisation ne concerne pas seulement la gestion gouvernementale de la DNC mais aussi l’accord sur le Mercosur ou encore la transmission des exploitations.”On trinque, on ne peut plus bouffer, on n’arrive même pas à se dégager 1.000 euros par mois”, soupire Aurélien Marti, céréalier soumis aux “charges qui augmentent, aux contrôles” de plus en plus nombreux. “On ne veut pas mourir”, ajoute l’exploitant venu sur l’A64 “défendre” le métier. 

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Dermatose: mobilisés sur l’A64, des agriculteurs prêts à y “passer Noël s’il le faut”

Entre les bottes de paille et les tracteurs qui bloquent l’autoroute, les agriculteurs ont accroché de jeunes sapins à la glissière de sécurité: “s’il faut rester jusqu’à la Noël, on le fera”, promet un jeune ouvrier agricole mobilisé contre l’abattage de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).Ils sont une grosse centaine d’agriculteurs samedi à Carbonne, près de Toulouse, à se relayer sur le campement installé la veille à même la chaussée de l’A64 pour protester contre la mesure sanitaire qui consiste à abattre la totalité du troupeau lorsqu’un ou plusieurs animaux sont infectés, a constaté une équipe de l’AFP.”Tout marche à l’envers”, s’exclame Benjamin Kalanquin, 24 ans. “Ils déploient les CRS pour aller tuer 200 vaches mais, sur les points de deal, on ne les voit pas!”, fustige l’ouvrier agricole qui travaille en Ariège, non loin d’une exploitation touchée par la DNC cette semaine et où le troupeau complet a été abattu, malgré la mobilisation agricole, après l’intervention des forces de l’ordre.”L’abattage total, c’est pas la solution”, ajoute le jeune homme. “Tout va mal, il faut que tout le monde soit solidaire et aille au combat”, reprend-il, bien décidé à camper sur l’A64 jusqu’à Noël, “s’il n’y a pas de réponse convaincante”.”Le mouvement est bien lancé”, se réjouit Georges Darmani, un ancien éleveur de 60 ans, qui répondra aussi “présent” sur le barrage à Noël “s’il le faut”, car “tout le monde agricole va crever si on ne défend pas notre métier”.Sous les tonnelles installées sous le pont qui enjambe l’autoroute, les agriculteurs partagent des bières et un cassoulet. Ils se sont installés vendredi après-midi à hauteur de la sortie 27 de l’autoroute A64, et ont passé la nuit sur les trois voies dans le sens Toulouse-Tarbes. C’est déjà ici, à Carbonne, qu’était née la mobilisation agricole des “ultras de l’A64”, en janvier 2024, sous la houlette de Jérôme Bayle, éleveur de Haute-Garonne, qui avait fait tache d’huile dans toute la France.- “Toile d’araignée” –  Cette fois encore, la grogne paysanne est partie d’Occitanie, en Ariège, et “va faire toile d’araignée sur toute la France”, prédit Jérôme Bayle, porte-voix de la colère agricole, interrogé samedi sur le barrage de l’A64. Sur la ferme ariégeoise touchée par la DNC, “j’ai dit que si les CRS nous passent dessus, ce sera le début d’une révolte historique agricole française et je pense qu’on est bien parti pour”, dit-il à l’AFP, soulignant ne pas vouloir “d’affrontement” mais “de la construction”.”C’est le peuple agricole qui se réveille”, ajoute l’éleveur de bovins, figure régionale de la mobilisation. Mais “si on se sauve, ce sera ensemble”, dit-il en appelant à un “collectif agricole fort et uni” au-delà des divisions syndicales.”Les gens en ont marre”, renchérit Benjamin Roquebert, 37 ans, qui faisait également partie du mouvement de 2024. “Je pense que ça va partir dans tout le territoire, dit-il, même s’il espère que d’ici Noël “il y aura eu des avancées”, parce que les éleveurs ne se mobilisent pas “par plaisir”.”Un troupeau ça ne se monte pas en cinq minutes”, ajoute cet éleveur de limousines et producteur de céréales. “C’est un travail d’une vie, de plusieurs générations (…) on ne peut pas tout gâcher en un claquement de doigts”.La mobilisation ne concerne pas seulement la gestion gouvernementale de la DNC mais aussi l’accord sur le Mercosur ou encore la transmission des exploitations.”On trinque, on ne peut plus bouffer, on n’arrive même pas à se dégager 1.000 euros par mois”, soupire Aurélien Marti, céréalier soumis aux “charges qui augmentent, aux contrôles” de plus en plus nombreux. “On ne veut pas mourir”, ajoute l’exploitant venu sur l’A64 “défendre” le métier. 

Salah back in action for Liverpool after outburstSat, 13 Dec 2025 15:46:16 GMT

Mohamed Salah came off the bench in the first half of Liverpool’s match against Brighton on Saturday, a week after he made explosive comments about the club and manager Arne Slot.The Egypt forward was introduced to loud cheers in the 26th minute after defender Joe Gomez was forced off injured.The home team were leading 1-0 …

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Foot: Salah entre en jeu pour Liverpool contre Brighton

L’attaquant Mohamed Salah est entré en jeu avec Liverpool contre Brighton, samedi à Anfield, quatre jours après avoir été écarté pour raison disciplinaire en Ligue des champions.Son entrée sur la pelouse d’Anfield a été accompagnée d’applaudissements et de quelques chants en son honneur de la part des supporters.L’entraîneur Arne Slot a lancé l’ailier droit à la 26e minute après la sortie sur blessure de Joe Gomez, utilisé comme latéral droit. Le milieu Dominik Szoboszlai a reculé en défense à la place de l’Anglais.Ce choix tactique ressemble à une main tendue de l’entraîneur envers l’attaquant star, sanctionné en début de semaine pour des déclarations médiatiques fracassantes faites samedi dernier à Leeds (3-3).L’Egyptien avait évoqué une situation “pas acceptable, pas juste” après un troisième match d’affilée débuté sur le banc des remplaçants, un déclassement inédit pour l’attaquant aux 250 buts et 420 matches avec Liverpool.Il a aussi dénoncé des “promesses” non tenues par le club après son renouvellement de contrat en avril, et affirmé n’avoir “plus aucune relation” avec l’entraîneur. Il a aussi suggéré que le match contre Brighton pourrait être son dernier avec Liverpool.L’attaquant de 33 ans part ensuite au Maroc disputer la Coupe d’Afrique des nations avec l’Egypte.A la suite de cette sortie médiatique, l’entraîneur a écarté Salah pour le match de Ligue des champions contre l’Inter Milan, remporté 1-0 mardi en Italie.

Le Cambodge suspend les passages frontaliers avec la Thaïlande, 4 soldats thaïlandais tués

Le Cambodge a suspendu tous les passages frontaliers avec la Thaïlande samedi, après que Bangkok a démenti la conclusion d’un cessez-le-feu mettant fin à plusieurs jours d’affrontements meurtriers, comme l’affirmait le président américain Donald Trump.Le ministère thaïlandais de la Défense a son côté annoncé que quatre de ses soldats avaient été tués samedi par les forces cambodgiennes, portant à 14 le nombre de soldats thaïlandais morts depuis la reprise des combats lundi à la frontière entre les deux voisins d’Asie du Sud-Est.Après un premier épisode de violences en juillet, des affrontements cette semaine entre ces deux pays membres de l’Asean (Association des Nations d’Asie du Sud-Est) ont fait au moins 25 morts et forcé des centaines de milliers de personnes à fuir de part et d’autre de la frontière, longue d’environ 800 km. Les deux pays s’accusent mutuellement d’avoir déclenché cette crise.”Le gouvernement royal du Cambodge a décidé de suspendre tous les mouvements d’entrée et de sortie à tous les points de passage de la frontière Cambodge/Thaïlande, avec effet immédiat et jusqu’à nouvel ordre”, a indiqué le ministère de l’Intérieur du Cambodge dans un communiqué.La Thaïlande a par ailleurs annoncé samedi la poursuite de ses opérations militaires contre le Cambodge. Le Premier ministre thaïlandais Anutin Charnvirakul a assuré devant des journalistes que le président américain n’avait “pas indiqué si nous devions instaurer un cessez-le-feu” lors d’un appel vendredi visant à mettre fin aux derniers combats, ajoutant qu’ils “n’en ont pas discuté”.- “Actions militaires” -“La Thaïlande continuera à mener des actions militaires jusqu’à ce que nous estimions que notre territoire et notre peuple ne sont plus menacés”, avait indiqué un peu plus tôt dans la journée le Premier ministre thaïlandais.L’aviation thaïlandaise affirme avoir “détruit avec succès” deux ponts au Cambodge utilisés selon lui pour acheminer des armes vers le champ de bataille.De son côté, le ministère cambodgien de la Défense a affirmé sur X que “les forces armées thaïlandaises avaient utilisé deux avions de combat F-16 pour larguer sept bombes” sur plusieurs cibles. Selon le ministre de l’Information, Neth Pheaktra, la Thaïlande “a élargi ses attaques pour inclure des infrastructures civiles et des civils cambodgiens”.L’armée thaïlandaise a pour sa part déclaré que six civils avaient été blessés samedi par des roquettes cambodgiennes.L’annonce de la poursuite des hostilités intervient quelques heures après que Donald Trump a assuré que Bangkok et Phnom Penh, qui se disputent des morceaux de territoire depuis des décennies, avaient accepté de faire taire les armes.”J’ai eu une excellente conversation ce matin avec le Premier ministre de Thaïlande, Anutin Charnvirakul, et le Premier ministre du Cambodge, Hun Manet, au sujet de la très regrettable résurgence de leur guerre qui dure depuis longtemps. Ils ont accepté de CESSER tout tir dès ce soir et de revenir à l’accord de paix initial conclu avec moi, et avec eux, avec l’aide du grand Premier ministre de Malaisie, Anwar Ibrahim”, avait écrit vendredi soir le président américain sur son réseau Truth Social.- Qui a commencé -Le Premier ministre cambodgien Hun Manet a suggéré aux Etats-Unis et à la Malaisie d’utiliser leurs capacités de renseignement “pour vérifier quelle partie a ouvert le feu en premier” le 7 décembre.En juillet, un premier épisode de violences avait fait 43 morts en cinq jours et poussé quelque 300.000 personnes à évacuer, avant un cessez-le-feu sous l’égide des Etats-Unis, de la Chine et de la Malaisie, qui exerce la présidence tournante de l’Asean.La Thaïlande et le Cambodge se disputent la souveraineté de territoires où se trouvent des temples de l’Empire khmer le long de leur frontière tracée au début du XXe siècle durant la période coloniale française.Ils avaient cosigné le 26 octobre un accord de cessez-le-feu, sous l’égide de Donald Trump. Mais Bangkok l’a suspendu quelques semaines plus tard après l’explosion d’une mine ayant blessé plusieurs de ses soldats.burx-sjc/roc/chl/cpy/dth

Indonésie: le bilan des inondations dépasse les 1.000 morts

Le bilan des inondations et glissements de terrain qui ont dévasté l’ouest de l’Indonésie a dépassé les 1.000 morts, a annoncé samedi l’Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB) alors que de nouvelles fortes pluies sont attendues sur la région.Les inondations qui ont frappé il y a deux semaines les provinces de Sumatra nord et ouest et d’Aceh ont fait “à ce jour 1.006 morts et 217 disparus”, a déclaré Abdul Muhari, porte-parole de l’agence BNPB lors d’une conférence de presse.Dans la province d’Aceh, la plus touchée et déjà meurtrie par le tsunami dévastateur de 2004, “le nombre de morts est passé de 411 à 415. Sumatra nord compte 349 décès et Sumatra ouest 242”, a-t-il ajouté.Des tempêtes tropicales et des pluies de mousson ont frappé l’Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie et Thaïlande) et l’Asie du Sud (Sri Lanka), ce mois-ci, provoquant des glissements de terrain et des crues soudaines.Alors que des centaines de milliers d’habitants qui ont tout perdu sont encore hébergés dans des abris temporaires, l’Agence indonésienne de météorologie et de climatologie (BMKG) a indiqué que “des conditions météorologiques extrêmes devraient persister, avec notamment de fortes précipitations dans plusieurs régions, dont Aceh et Sumatra, ainsi que Bengkulu et Banten”.C’est l’une des pires catastrophes qui ait touché récemment Sumatra et notamment Aceh, à son extrémité occidentale.”La plupart des maisons ici ont disparu, totalement détruites”, a témoigné auprès d’une équipe de l’AFP Sri Lestari, une femme de 50 ans, rencontrée dans le village de Anjung Karang, à côté de Aceh Tamiang. Sa maison a été détruite par des troncs d’arbre charriés par les flots, et elle vit désormais sous une tente avec ses trois enfants. “Regardez notre maison. Sans engins de chantier, comment allons-nous pouvoir la réparer ?”, a renchéri son mari Tarmiji, 55 ans. “L’intérieur est sur le point de s’effondrer. Nous ne pouvons plus y vivre”.- Solidarité populaire -Sur la route principale de Aceh Tamian, des journalistes de l’AFP ont pu voir une longue file de camions et de voitures de particuliers distribuant de l’aide, de la nourriture et de l’eau.Dans les villages proches, la plupart des maisons sont encore remplies de boue. Et dans les endroits les plus touchés, beaucoup d’habitants vivent sous la tente.Au-delà d’un toit, les sinistrés ont aussi besoin d’eau et de nourriture.”Plus de 11,7 tonnes d’aide logistique ont été acheminées aujourd’hui à Sumatra et à Aceh par voie maritime, terrestre et aérienne”, a encore indiqué M. Abdul Muhari.”Parallèlement, la construction d’abris temporaires pour les personnes déplacées a débuté aujourd’hui dans le nord et l’ouest de Sumatra”, a-t-il ajouté.Le coût de la reconstruction pourrait s’élever à 51.820 milliards de roupies (3,1 milliards de dollars). Le gouvernement indonésien est critiqué pour ne pas avoir décrété l’état de catastrophe naturelle, ce qui aurait pu permettre d’accélérer les secours et une meilleure coordination. Jakarta n’a pas non plus fait appel à l’aide internationale, contrairement au Sri Lanka.Samedi, le président Prabowo Subianto s’est de nouveau rendu dans les provinces sinistrées.”Ici et là, en raison des conditions naturelles et physiques, il y a eu de légers retards, mais j’ai inspecté tous les sites d’évacuation : leurs conditions sont bonnes, les services fournis sont adéquats et les provisions alimentaires sont suffisantes”, a déclaré le président indonésien à l’issue d’une visite à Langkat, dans la province de Sumatra nord.”Dans les zones les plus isolées, comme Takengon, nous continuons de travailler sans relâche pour rouvrir les routes d’accès. À Bener Meriah également, je crois que le pont est déjà opérationnel”, a ajouté Prabowo Subianto, depuis la base aérienne de Soewondo, gérée par l’armée de l’air indonésienne.

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Indonésie: le bilan des inondations dépasse les 1.000 morts

Le bilan des inondations et glissements de terrain qui ont dévasté l’ouest de l’Indonésie a dépassé les 1.000 morts, a annoncé samedi l’Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB) alors que de nouvelles fortes pluies sont attendues sur la région.Les inondations qui ont frappé il y a deux semaines les provinces de Sumatra nord et ouest et d’Aceh ont fait “à ce jour 1.006 morts et 217 disparus”, a déclaré Abdul Muhari, porte-parole de l’agence BNPB lors d’une conférence de presse.Dans la province d’Aceh, la plus touchée et déjà meurtrie par le tsunami dévastateur de 2004, “le nombre de morts est passé de 411 à 415. Sumatra nord compte 349 décès et Sumatra ouest 242”, a-t-il ajouté.Des tempêtes tropicales et des pluies de mousson ont frappé l’Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie et Thaïlande) et l’Asie du Sud (Sri Lanka), ce mois-ci, provoquant des glissements de terrain et des crues soudaines.Alors que des centaines de milliers d’habitants qui ont tout perdu sont encore hébergés dans des abris temporaires, l’Agence indonésienne de météorologie et de climatologie (BMKG) a indiqué que “des conditions météorologiques extrêmes devraient persister, avec notamment de fortes précipitations dans plusieurs régions, dont Aceh et Sumatra, ainsi que Bengkulu et Banten”.C’est l’une des pires catastrophes qui ait touché récemment Sumatra et notamment Aceh, à son extrémité occidentale.”La plupart des maisons ici ont disparu, totalement détruites”, a témoigné auprès d’une équipe de l’AFP Sri Lestari, une femme de 50 ans, rencontrée dans le village de Anjung Karang, à côté de Aceh Tamiang. Sa maison a été détruite par des troncs d’arbre charriés par les flots, et elle vit désormais sous une tente avec ses trois enfants. “Regardez notre maison. Sans engins de chantier, comment allons-nous pouvoir la réparer ?”, a renchéri son mari Tarmiji, 55 ans. “L’intérieur est sur le point de s’effondrer. Nous ne pouvons plus y vivre”.- Solidarité populaire -Sur la route principale de Aceh Tamian, des journalistes de l’AFP ont pu voir une longue file de camions et de voitures de particuliers distribuant de l’aide, de la nourriture et de l’eau.Dans les villages proches, la plupart des maisons sont encore remplies de boue. Et dans les endroits les plus touchés, beaucoup d’habitants vivent sous la tente.Au-delà d’un toit, les sinistrés ont aussi besoin d’eau et de nourriture.”Plus de 11,7 tonnes d’aide logistique ont été acheminées aujourd’hui à Sumatra et à Aceh par voie maritime, terrestre et aérienne”, a encore indiqué M. Abdul Muhari.”Parallèlement, la construction d’abris temporaires pour les personnes déplacées a débuté aujourd’hui dans le nord et l’ouest de Sumatra”, a-t-il ajouté.Le coût de la reconstruction pourrait s’élever à 51.820 milliards de roupies (3,1 milliards de dollars). Le gouvernement indonésien est critiqué pour ne pas avoir décrété l’état de catastrophe naturelle, ce qui aurait pu permettre d’accélérer les secours et une meilleure coordination. Jakarta n’a pas non plus fait appel à l’aide internationale, contrairement au Sri Lanka.Samedi, le président Prabowo Subianto s’est de nouveau rendu dans les provinces sinistrées.”Ici et là, en raison des conditions naturelles et physiques, il y a eu de légers retards, mais j’ai inspecté tous les sites d’évacuation : leurs conditions sont bonnes, les services fournis sont adéquats et les provisions alimentaires sont suffisantes”, a déclaré le président indonésien à l’issue d’une visite à Langkat, dans la province de Sumatra nord.”Dans les zones les plus isolées, comme Takengon, nous continuons de travailler sans relâche pour rouvrir les routes d’accès. À Bener Meriah également, je crois que le pont est déjà opérationnel”, a ajouté Prabowo Subianto, depuis la base aérienne de Soewondo, gérée par l’armée de l’air indonésienne.