Poursuivi pour harcèlement sexuel et moral, Tommy François invoque “la culture Ubisoft”

Traiter ses collègues de “bitch”, “morue” ou contraindre une subordonnée à faire le poirier en jupe : Tommy François, ancien vice-président du service éditorial d’Ubisoft, a invoqué lundi “la culture Ubi” et s’est excusé à la barre, reconnaissant que “ça n’est pas normal”.Cette semaine, le tribunal correctionnel de Bobigny juge trois anciens hauts cadres de la société de jeux vidéo, accusés d’avoir mené et encouragé un harcèlement sexuel et moral systémique au cours de la décennie 2010. “Je n’ai pas réfléchi, c’était l’ambiance, la culture Ubi : je ne me posais pas la question,” a répété nerveusement Thomas dit “Tommy” François aux magistrats qui l’ont longuement interrogé après avoir recueilli les témoignages accablants de plusieurs plaignants.”Quand il venait vers mon bureau, j’avais peur,” se remémore une employée qui affirme que le quadragénaire l’avait pris “comme sa bête de foire”.Elle rappelle combien les propos graveleux se voulant drôles étaient quotidiens dans l’open-space où les hommes étaient très largement majoritaires. Plusieurs actes humiliants ont aussi marqué la jeune femme.La première fois que Tommy François lui ordonne de faire le poirier en public, elle s’exécute, “comme c’était mon supérieur hiérarchique”, dit-elle au tribunal.Alors qu’il exige qu’elle renouvelle la pose régulièrement au fil des semaines, elle choisit sciemment un jour de porter une jupe serrée. Une “stratégie d’évitement”, selon ses mots, qui n’aura cependant pas arrêté Tommy François.A ses débuts au studio, l’employée d’une vingtaine d’années est ligotée à une chaise et envoyée en ascenseur à l’étage supérieur, un “bizutage” mené par le vice-président qui jouissait d’une “aura et position hiérarchique élevée”, a rappelé le tribunal.Autre blague se voulant potache : il lui a été demandé publiquement de vernir de rose les ongles de pieds et mains de Tommy François, ce qu’elle a réalisé sans chercher à contester “pour me débarrasser au plus vite de ce qu’il m’imposait,” témoigne la plaignante.Avant elle, une ancienne assistante de direction d’Ubisoft a raconté au tribunal avoir “passé trois ans à essayer d’arrondir les angles dans un univers ou insultes, cris et accès de violence étaient quotidiens”.- “Presque affectif” -En réponse à ces déclarations accusatrices, Tommy François exprime rapidement des regrets.”J’étais content de m’amuser avec mes collègues”, se rappelle le prévenu, remontant les manches de sa chemise blanche jusqu’aux coudes, lui qui avait “à l’époque l’impression d’être dans le respect des gens”.Devant le tribunal, il répète à l’envi n’avoir pas été “l’instigateur de cette culture geek (…) : quand je suis arrivé à Ubisoft, j’ai trouvé une ambiance”.Son leitmoiv à l’époque: “Il faut être fun pour faire du fun”.Quand la présidente l’interroge sur ses insultes et propos sexistes incessants, Tommy François rétorque que “ça faisait partie du vocabulaire Ubisoft.”Il assure que ce harcèlement “n’était pas pour dégrader, c’était presque affectif.”Une décennie a passé depuis les faits qui sont débattus au tribunal et il a confessé lundi que cette “normalité à l’époque” n’était “pas acceptable.”Lui qui martèle avoir “manqué de recul” sur son mode toxique de management, responsabilité à laquelle il n’a jamais été formé, souligne aussi “n’avoir jamais été convoqué par les RH”, situées “à cinq mètres de mon bureau”.A l’issue des deux ans d’enquête sur ce dossier, le procureur n’a décidé de poursuivre ni l’entreprise Ubisoft ni ses responsables des ressources humaines, au grand dam des parties civiles et de la défense.Mardi, le tribunal interrogera Serge Hascoët, ancien numéro 2 du groupe en sa qualité de directeur créatif, accusé tant de harcèlement sexuel et moral que de complicité des actes de son ancien protégé Tommy François.

Nigeria flood victims mourn missing bodies as death toll stagnatesMon, 02 Jun 2025 18:15:58 GMT

On a hot and humid afternoon in Mokwa, Nigeria, Fatima and Habiba Jibrin sat under a mango tree, waiting for the recovery of corpses they fear may never come.Both women, married to the same man, had been spending their nights there since last week when the worst flood in living memory wiped out swathes of …

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Soulagement, déception, attente… les premiers résultats tombent sur Parcoursup

“Soulagé” ou “un peu déçu” devant l’écran de Parcoursup: deux mois après avoir bouclé leurs dossiers, les lycéens de terminale ont reçu lundi les premiers résultats de la plateforme d’inscription post-bac.”Assez stressée”, Valentine, lycéenne de 17 ans en région parisienne, était “avec (sa) maman” pour consulter les résultats.Et se dit “très contente”: elle est admise dans la prépa littéraire qu’elle “voulait absolument”. “Je suis hyper soulagée. Je vais pouvoir accepter directement”, se réjouit-elle.Pour Gabriel, 17 ans, il va en revanche falloir patienter. Ses neuf voeux sont tous en “attente”.”A priori, ce sera plutôt le cinéma que les sciences politiques”, philosophe le lycéen d’Auxerre, en regardant son classement. Il avait fait quatre voeux en licence de sciences politiques, et cinq en licence de cinéma à Paris. “Je suis un peu déçu, mais aussi soulagé, parce que ce n’est peut-être pas moi qui vais avoir à choisir” entre ces deux voies, avoue-t-il. “Je vais surtout voir, chaque jour, comment (mon classement évolue, ndlr). Et commencer à regarder ce que je préfère parmi les licences de cinéma”. Parcoursup n’est “qu’une étape” qu’il faut “dédramatiser”, a déclaré lundi sur Franceinfo le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste. La question cruciale est celle de l’orientation, sur laquelle le gouvernement fera des annonces “dans quelques jours”.Cette année, les lycéens avaient jusqu’à mi-mars pour inscrire leurs voeux sur la plateforme, puis jusqu’au 2 avril pour compléter leur dossier et confirmer leurs choix. Parcoursup, qui a succédé en 2018 à APB, a recueilli les voeux de 980.000 candidats dans l’enseignement supérieur, contre 945.500 l’an dernier. Parmi eux, les plus nombreux sont des lycéens: ils sont 650.000, contre 183.000 étudiants souhaitant changer de voie.Plusieurs réponses sont possibles pour chaque formation: être accepté (oui), être accepté sous condition (oui si, pour des filières universitaires qui demandent à l’étudiant de suivre un parcours d’accompagnement pédagogique ou personnalisé), être sur liste d’attente ou être refusé (uniquement pour les filières sélectives).- Le bac comme condition -Eliott, lycéen en région parisienne avait émis 20 voeux. “Ceux qui m’ont accepté ne m’intéressent pas” et neuf sont en attente, raconte l’adolescent de 17 ans. “Il faut que j’attende pour voir si je suis pris en licence de sciences politiques à Paris-Nanterre” pour laquelle il est, pour le moment, classé 4.566e. “Mais même si je suis pris je ne sais pas encore ce que je choisirai par rapport aux écoles hors Parcoursup”, poursuit le lycéen, déjà accepté dans des écoles privées pour travailler dans l’immobilier.Comme chaque année, dans les premières heures, il est possible seulement de consulter les résultats. C’est plus tard dans la soirée que les candidats pourront commencer à répondre aux propositions.La phase principale d’admission durera jusqu’au 10 juillet, période pendant laquelle les candidats continueront de recevoir des réponses. Ils sont souvent sur des listes d’attente, qui peuvent évoluer vite: il faut donc consulter régulièrement Parcoursup. Cette année, pour accélérer la procédure, il sera demandé aux candidats ayant des voeux en attente de classer par ordre de préférence ceux qu’ils souhaitent conserver entre le 6 et le 10 juin.Du 11 juin au 11 septembre, de nouveaux vœux seront possibles dans les formations qui disposent encore de places.Tout ce processus reste conditionné à l’obtention du bac, dont les résultats seront communiqués le 4 juillet. Parallèlement à leurs démarches pour Parcoursup, les lycéens passeront la philo le 16 juin puis les épreuves de spécialité entre le 17 et le 19 juin et le Grand oral du 23 juin au 2 juillet.Un site de mise en situation est proposé par le ministère de l’Enseignement supérieur pour aider les candidats à répondre aux propositions des formations. Un numéro vert est aussi disponible pour les guider: 0.800.400.070. L’an dernier, 94% des lycéens inscrits sur Parcoursup ont reçu au moins une proposition d’admission, selon le ministère.Pour les étudiants titulaires d’un diplôme bac+3 qui ont postulé sur la plateforme Mon master, c’était aussi l’heure du verdict ce lundi: ils ont commencé à recevoir à 9H00 les premières réponses à leurs candidatures pour des masters.slb-ic-gar-ber/grd/jco

Soulagement, déception, attente… les premiers résultats tombent sur Parcoursup

“Soulagé” ou “un peu déçu” devant l’écran de Parcoursup: deux mois après avoir bouclé leurs dossiers, les lycéens de terminale ont reçu lundi les premiers résultats de la plateforme d’inscription post-bac.”Assez stressée”, Valentine, lycéenne de 17 ans en région parisienne, était “avec (sa) maman” pour consulter les résultats.Et se dit “très contente”: elle est admise dans la prépa littéraire qu’elle “voulait absolument”. “Je suis hyper soulagée. Je vais pouvoir accepter directement”, se réjouit-elle.Pour Gabriel, 17 ans, il va en revanche falloir patienter. Ses neuf voeux sont tous en “attente”.”A priori, ce sera plutôt le cinéma que les sciences politiques”, philosophe le lycéen d’Auxerre, en regardant son classement. Il avait fait quatre voeux en licence de sciences politiques, et cinq en licence de cinéma à Paris. “Je suis un peu déçu, mais aussi soulagé, parce que ce n’est peut-être pas moi qui vais avoir à choisir” entre ces deux voies, avoue-t-il. “Je vais surtout voir, chaque jour, comment (mon classement évolue, ndlr). Et commencer à regarder ce que je préfère parmi les licences de cinéma”. Parcoursup n’est “qu’une étape” qu’il faut “dédramatiser”, a déclaré lundi sur Franceinfo le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste. La question cruciale est celle de l’orientation, sur laquelle le gouvernement fera des annonces “dans quelques jours”.Cette année, les lycéens avaient jusqu’à mi-mars pour inscrire leurs voeux sur la plateforme, puis jusqu’au 2 avril pour compléter leur dossier et confirmer leurs choix. Parcoursup, qui a succédé en 2018 à APB, a recueilli les voeux de 980.000 candidats dans l’enseignement supérieur, contre 945.500 l’an dernier. Parmi eux, les plus nombreux sont des lycéens: ils sont 650.000, contre 183.000 étudiants souhaitant changer de voie.Plusieurs réponses sont possibles pour chaque formation: être accepté (oui), être accepté sous condition (oui si, pour des filières universitaires qui demandent à l’étudiant de suivre un parcours d’accompagnement pédagogique ou personnalisé), être sur liste d’attente ou être refusé (uniquement pour les filières sélectives).- Le bac comme condition -Eliott, lycéen en région parisienne avait émis 20 voeux. “Ceux qui m’ont accepté ne m’intéressent pas” et neuf sont en attente, raconte l’adolescent de 17 ans. “Il faut que j’attende pour voir si je suis pris en licence de sciences politiques à Paris-Nanterre” pour laquelle il est, pour le moment, classé 4.566e. “Mais même si je suis pris je ne sais pas encore ce que je choisirai par rapport aux écoles hors Parcoursup”, poursuit le lycéen, déjà accepté dans des écoles privées pour travailler dans l’immobilier.Comme chaque année, dans les premières heures, il est possible seulement de consulter les résultats. C’est plus tard dans la soirée que les candidats pourront commencer à répondre aux propositions.La phase principale d’admission durera jusqu’au 10 juillet, période pendant laquelle les candidats continueront de recevoir des réponses. Ils sont souvent sur des listes d’attente, qui peuvent évoluer vite: il faut donc consulter régulièrement Parcoursup. Cette année, pour accélérer la procédure, il sera demandé aux candidats ayant des voeux en attente de classer par ordre de préférence ceux qu’ils souhaitent conserver entre le 6 et le 10 juin.Du 11 juin au 11 septembre, de nouveaux vœux seront possibles dans les formations qui disposent encore de places.Tout ce processus reste conditionné à l’obtention du bac, dont les résultats seront communiqués le 4 juillet. Parallèlement à leurs démarches pour Parcoursup, les lycéens passeront la philo le 16 juin puis les épreuves de spécialité entre le 17 et le 19 juin et le Grand oral du 23 juin au 2 juillet.Un site de mise en situation est proposé par le ministère de l’Enseignement supérieur pour aider les candidats à répondre aux propositions des formations. Un numéro vert est aussi disponible pour les guider: 0.800.400.070. L’an dernier, 94% des lycéens inscrits sur Parcoursup ont reçu au moins une proposition d’admission, selon le ministère.Pour les étudiants titulaires d’un diplôme bac+3 qui ont postulé sur la plateforme Mon master, c’était aussi l’heure du verdict ce lundi: ils ont commencé à recevoir à 9H00 les premières réponses à leurs candidatures pour des masters.slb-ic-gar-ber/grd/jco

L’Allemagne maintient les refoulements aux frontières malgré un revers judiciaire

Le gouvernement allemand a décidé mercredi de maintenir les refoulements controversés de demandeurs d’asile à ses frontières, malgré une décision de justice jugeant “illégale” cette pratique critiquée par les pays voisins.”Il n’y a aucune raison, sur la base de la décision judiciaire rendue aujourd’hui, de modifier notre pratique”, a déclaré à la presse le ministre de l’Intérieur, Alexander Dobrindt. “Nous maintenons les refoulements, nous estimons qu’ils sont juridiquement fondés”, a-t-il ajouté, en minimisant un jugement rendu seulement à ses yeux sur un cas “individuel”.Le nouveau gouvernement a mis en place cette politique sitôt arrivé en fonction début mai, dans l’espoir affiché de ralentir la progression de l’extrême droite dans le pays et du sentiment anti-migrants dans l’opinion.Il s’agit “d’envoyer un signal clair”, a argumenté lundi le ministre de l’Intérieur, indiquant que 2.850 migrants avaient été refoulés aux frontières depuis le 8 mai. Le pays ne peut pas gérer “le nombre élevé” de demandeurs d’asile, a affirmé M. Dobrindt.- ‘Illégal’ -Le tribunal administratif de Berlin, saisi par trois Somaliens récemment refoulés à la frontière polonaise, s’était pourtant montré très clair dans un jugement en référé rendu un peu plus tôt.Il a qualifié d'”illégales” les pratiques du gouvernement.Les juges ont estimé que les demandeurs d’asile devaient être d’abord accueillis dans un centre en vertu de la procédure européenne dite de Dublin, afin pour l’Allemagne d’examiner s’ils sont passés au préalable par d’autres pays de l’UE, et de déterminer quel Etat membre est responsable de la demande d’asile.Le tribunal a aussi jugé que les arguments avancés par le gouvernement, invoquant une situation d'”urgence”, n’étaient pas suffisants.Le ministre de l’Intérieur a alors dit vouloir demander l’ouverture par le tribunal administratif d’une procédure dite ordinaire, afin d’y expliciter “de manière plus ferme” les arguments du gouvernement. Selon la chaîne de télévision publique ARD, il n’est toutefois pas certain juridiquement qu’une telle procédure soit possible.Les refoulements aux frontières visent la plupart des demandeurs d’asile, à l’exception de certaines catégories de population considérées comme particulièrement “vulnérables”.Le chancelier a voulu ainsi tenir une de ses principales promesses de campagne électorale, visant à réduire nettement l’immigration dans le pays, après plusieurs agressions mortelles ayant impliqué des étrangers.- Irritations -Depuis, la multiplication des contrôles et le refoulement des demandeurs d’asile ont irrité les voisins de l’Allemagne, notamment la Pologne et la Suisse.Les maires de Strasbourg et de Kehl, villes française et allemande situées de part et d’autre du Rhin, ont aussi dénoncé les contrôles aux frontières renforcés qui compliquent à leurs yeux la vie des frontaliers.Selon des sources proches du gouvernement allemand, l’ambassade de France a aussi demandé par écrit des précisions sur la politique migratoire allemande, soulignant que les deux pays “partagent le souci commun de limiter autant que possible les restrictions imposées aux frontaliers”.Friedrich Merz est confronté à une forte progression du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), principale force d’opposition à la chambre des députés et qui est au coude-à-coude avec les conservateurs du chancelier dans les sondages.Pour lui, seul un renversement complet de la généreuse politique d’accueil héritée d’Angela Merkel (2005-2021) peut combattre efficacement cette tendance. Quitte à brusquer les partenaires européens.Son gouvernement vient en parallèle d’adopter des projets de loi visant à durcir les règles migratoires, notamment une suspension du regroupement familial pour les réfugiés n’ayant obtenu qu’un statut subsidiaire et la suppression d’un mécanisme de naturalisation accélérée.Cette dernière mesure, introduite par le précédent gouvernement d’Olaf Scholz, visait à promouvoir les réfugiés ayant fait la preuve de leur bonne intégration dans un pays vieillissant et en manque de main d’oeuvre.

US judge cancels planned Boeing trial over 737 crashes

A US federal judge on Monday cancelled the planned trial of US aviation giant Boeing over crashes of its 737 MAX aircraft that left nearly 350 people dead.The trial had been scheduled to begin June 23, but the Justice Department and Boeing reached a preliminary agreement last month to settle the long-running criminal probe into the accidents.US District Judge Reed O’Connor granted the request of both parties to vacate the trial date and cancelled the criminal trial which had been scheduled to be held in Fort Worth, Texas.But the judge still must give his final approval to the settlement and he could reschedule a trial if he fails to give the deal his green light.Under the agreement, which has drawn condemnation from some families of crash victims, Boeing will pay $1.1 billion and the Justice Department will dismiss a criminal charge over the company’s conduct in the certification of the MAX.The agreement resolves the case without requiring Boeing to plead guilty to fraud in the certification of the MAX, which was involved in two crashes in 2018 and 2019 that claimed 346 lives — a Lion Air plane and an Ethiopian Airlines aircraft.The Justice Department described it as “a fair and just resolution that serves the public interest.” “The Agreement guarantees further accountability and substantial benefits from Boeing immediately, while avoiding the uncertainty and litigation risk presented by proceeding to trial,” it said.Family members of some MAX victims slammed the proposed settlement, however, as a giveaway to Boeing.”This kind of non-prosecution deal is unprecedented and obviously wrong for the deadliest corporate crime in US history,” Paul Cassell, an attorney representing relatives of victims, said when the settlement was announced.The Justice Department cited other family members who expressed a desire for closure, quoting one who said “the grief resurfaces every time this case is discussed in court or other forums.” The preliminary agreement was the latest development in a marathon case that came in the wake of crashes that tarnished Boeing’s reputation and contributed to leadership shakeups at the aviation giant.- ‘Conspiracy to defraud’ -The case dates to a January 2021 Justice Department agreement with Boeing that settled charges that the company knowingly defrauded the Federal Aviation Administration during the MAX certification.The 2021 accord included a three-year probation period. But in May 2024, the Justice Department determined that Boeing had violated the 2021 accord following a number of subsequent safety lapses.Boeing agreed in July 2024 to plead guilty to “conspiracy to defraud the United States.” But in December, Judge O’Connor rejected a settlement codifying the guilty plea, setting the stage for the incoming Trump administration to decide the next steps.The deal announced in May requires Boeing to pay a fine of $487.2 million with credit for a $243 million penalty the company paid previously under the January 2021 agreement.Boeing will contribute $444.5 million to a fund to benefit crash victims and lay out $455 million to strengthen its compliance, safety and quality programs.

L’Assemblée unanime pour élever Alfred Dreyfus au grade de général de brigade

L’Assemblée nationale a approuvé à l’unanimité lundi une proposition de loi de Gabriel Attal “élevant Alfred Dreyfus au grade de général de brigade”, un “acte de réparation” visant à parachever sa réhabilitation, 130 ans après sa condamnation.Le texte a été adopté par l’ensemble des 197 députés présents, devant des membres de la famille d’Alfred Dreyfus. Il devrait désormais poursuivre son parcours au Sénat.”Par notre vote, la République va réparer une erreur, celle que l’officier Dreyfus dut subir en 1906″, alors même qu’il avait été innocenté, lors de l’adoption d’une loi qui “ne le réintégra pas au grade qui lui revenait de droit”, a affirmé dans son propos introductif le rapporteur, le député du Bas-Rhin Charles Sitzenstuhl (Renaissance).Un “geste (…) d’autant plus significatif” qu’il intervient dans un contexte “où les actes de haine antisémites connaissent une inquiétante progression”, a souligné la ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens combattants, Patricia Mirallès.Plusieurs lieux liés à la communauté juive, dont le mémorial de la Shoah, ont été aspergés de peinture verte ce weekend. Les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, se sont rendus au Mémorial lundi en fin de journée.”Ça n’est pas que symbolique, c’est ce que la France doit à ses enfants, cette reconnaissance et ce rétablissement dans ses droits, c’est très important”, a-t-elle insisté en référence à l’adoption de la proposition de loi.- Une question “longtemps ignorée” -En 1894, le capitaine Alfred Dreyfus est condamné pour trahison et contraint à l’exil sur l’île du Diable en Guyane, sur la base de fausses accusations alimentées par un antisémitisme très ancré dans la société française de la fin du XIXe siècle.En 1906, un arrêt de la Cour de cassation l’innocente, entraînant ipso facto sa réintégration dans l’armée. Dans la foulée, une loi le nomme chef d’escadron, avec effet le jour de la promulgation de la loi. Une “injustice”, car cela revenait à amputer sa carrière de “cinq années d’avancement”, a souligné M. Sitzenstuhl.Alfred Dreyfus demandera lui-même à voir sa carrière revalorisée, sans obtenir gain de cause, et quittera l’armée en 1907 – avant de servir à nouveau pendant la Première Guerre mondiale. La question de la réhabilitation pleine et entière d’Alfred Dreyfus “a été longtemps occultée et ignorée, en dehors de sa famille et des spécialistes de l’affaire”, note le rapporteur.Un pas est franchi en 2006, lors d’un hommage de la Nation en son honneur: le président de la République Jacques Chirac reconnaît alors que “justice (ne lui) a pas complètement été rendue”, et qu’il n’a pu “bénéficie(r) de la reconstitution de carrière à laquelle il avait pourtant droit”.La ministre des Armées Florence Parly l’évoque à son tour en 2019. Deux ans plus tard, le président de la République Emmanuel Macron estime qu’il revient “sans doute à l’institution militaire, dans un dialogue avec les représentants du peuple français” de nommer Dreyfus général à titre posthume.- “Valeurs du dreyfusisme” -Plusieurs initiatives parlementaires ont également été prises ces dernières années, par la droite à l’Assemblée et au Sénat, et plus récemment par le sénateur PS Patrick Kanner.Lundi, tous les groupes ont soutenu la mesure.”Si cette proposition de loi doit être soutenue, c’est pour rappeler à l’opinion et surtout à notre jeunesse que l’antisémitisme est comme une hydre qui peut sans cesse renaître sous des traits nouveaux, mais tout autant dangereux”, a plaidé le député RN Thierry Tesson, dont le parti n’a de cesse de donner des gages de son engagement contre l’antisémitisme.Sur un ton plus polémique, le député LFI Gabriel Amard lui a répondu en fustigeant ceux qui “lèvent aujourd’hui la main, comme s’ils avaient été dreyfusards”, alors qu’ils “ricanent à l’ombre des croix gammées numériques”. “Dans ma famille, on descend des dreyfusards, pas dans la vôtre”, a-t-il lancé, en appelant aussi à ne pas se servir “de l’antisémitisme comme d’un javelot”, allusion aux accusations dont le chef des Insoumis Jean-Luc Mélenchon fait l’objet.Le député PS Aurélien Rousseau a estimé pour sa part au nom de son groupe que “c’est au Panthéon que ce capitaine, général Dreyfus et sa femme devraient être accueillis”.Interrogé sur cette hypothèse, l’entourage du président de la République avait affirmé dimanche à l’AFP que sa “préoccupation” était “à ce stade, de faire vivre les valeurs du Dreyfusisme, combat toujours d’actualité pour la vérité et la justice, contre l’antisémitisme et l’arbitraire”.Seule dissonance: le groupe MoDem était absent lundi, n’entendant pas “permettre à certains d’acheter à peu de frais, et sur la mémoire d’Alfred Dreyfus (…), un brevet d’honorabilité”, comme il l’a expliqué dans une tribune au Figaro la semaine dernière.