Réunion ce mardi à Bercy sur le redressement des comptes de la Sécurité sociale

Composée de parlementaires, partenaires sociaux et ministres, la commission des comptes de la Sécurité sociale (CCSS) se réunit ce mardi pour réfléchir “aux leviers” d’un retour à l’équilibre financier avant 2029, objectif du gouvernement malgré un déficit chronique.La commission “prend cette année une ampleur inédite”, avec l’ambition de “réfléchir collectivement aux leviers de redressement”, peut-on lire dans un communiqué de l’exécutif.Le gouvernement évoque encore “un moment clé de dialogue et de transparence”, avec “le lancement d’un travail partagé en vue du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026″, première étape du chantier.”L’objectif (…) c’est que nous revenions à l’équilibre avant 2029″, avait déclaré la ministre chargée des Comptes publics, Amélie de Montchalin, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale et au Sénat la semaine passée.Mme de Montchalin participera à la réunion de la CCSS (créée en 1979) au ministère de l’Economie et des Finances, à partir de 14h00, aux côtés de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles. Yannick Neuder et Charlotte Parmentier-Lecocq, ministres délégués de cette dernière, seront également présents.En l’absence de mesures, le déficit de la Sécurité sociale se creuserait en 2029 à 24,8 milliards d’euros, contre 21,9 milliards prévus en 2025, selon le rapport de la CCSS dont l’AFP a eu connaissance.”Il y a de quoi être préoccupé”, a commenté mardi la secrétaire générale de la CFDT Marylise Léon sur France 2, citant les défis auxquels la Sécurité sociale est aujourd’hui confrontée comme la “crise démographique” ou le “défi climatique”. “Il faut essayer de sortir un peu des vieilles recettes et de se dire comment on peut pérenniser cette Sécurité sociale”, a-t-elle affirmé en ciblant à ce titre la proposition de “TVA sociale” qui “ne fonctionne pas”. Devant les sénateurs, François Bayrou a estimé la semaine dernière qu’il faudrait “reprendre totalement la question du financement de notre modèle social”.Le Premier ministre n’écarte aucune piste, y compris la “TVA sociale” dénoncée par la gauche et le RN. Mais “aucune des mesures” qui composeront le futur plan de retour à l’équilibre des comptes publics “n’est arrêtée” pour l’instant selon lui. M. Bayrou n’a pas exclu que dans le prolongement des négociations en cours sur la réforme des retraites, les partenaires sociaux s’emparent de la question du financement de la protection sociale.Le Premier ministre a promis de présenter au début du mois de juillet “un plan de retour à l’équilibre des finances publiques sur trois ou quatre années”.

Rescuers say Israeli fire kills at least 15 near Gaza aid point

Rescuers said the Israeli military killed at least 15 people on Tuesday in southern Gaza near a US-backed aid centre, with the army reporting it had fired on “suspects who advanced toward the troops”.The shooting was similar to one Sunday morning in which rescuers said scores of people were killed and wounded at the same location, with witnesses saying they had been on their way to collect aid.”At least 15 people were killed and dozens wounded… when Israeli forces opened fire with tanks and drones on thousands of civilians who had gathered since dawn near the Al-Alam roundabout in the Al-Mawasi area, northwest of Rafah,” said civil defence spokesman Mahmud Bassal.The roundabout is about a kilometre from an aid centre run by the US-backed Gaza Humanitarian Foundation (GHF), a recently formed group that Israel has cooperated with to implement a new aid distribution mechanism in the territory.The military said a crowd was moving towards the aid centre when troops saw them “deviating from the designated access routes”. “The troops carried out warning fire, and after the suspects failed to retreat, additional shots were directed near a few individual suspects who advanced toward the troops,” it said, adding it was “aware of reports regarding casualties” and was looking into the details.Rania al-Astal, 30, said she had gone with her husband to try to get food.”The shooting began intermittently around 5:00 am. Every time people approached Al-Alam roundabout, they were fired upon,” she told AFP. “But people didn’t care and rushed forward all at once — that’s when the army began firing heavily.”- ‘Unacceptable’ -Mohammed al-Shaer, 44, who was also at the scene, said the crowd had just set off towards the aid centre when “suddenly, the Israeli army fired shots into the air, then began shooting directly at the people”.”A helicopter and quadcopters (drones) started firing at the crowd to prevent them from approaching the tank barrier. There were injuries and deaths,” he told AFP. “I didn’t reach the centre, and we didn’t get any food.”The army said it was “not preventing the arrival of Gazan civilians to the humanitarian aid distribution sites”.GHF said the operations at its site went ahead safely on Tuesday, but added it was aware the military “is investigating whether a number of civilians were injured after moving beyond the designated safe corridor and into a closed military zone”. “This was an area well beyond our secure distribution site and operations area,” it added, advising “all civilians to remain in the safe corridor when travelling to our distribution sites”.Sunday’s shooting also took place at the Al-Alam roundabout as people gathered before heading to the aid centre, rescuers and witnesses said, with the civil defence reporting 31 people killed and 176 wounded.Afterwards, the army denied firing at people “while they were near or within” the aid site. But a military source acknowledged “warning shots were fired towards several suspects” about a kilometre away. UN chief Antonio Guterres called for an independent investigation into that shooting, calling it “unacceptable that Palestinians are risking their lives for food”.- Soldiers killed -Israel has come under mounting pressure to improve the humanitarian situation in Gaza, where people are facing severe shortages of food and other essentials after Israel imposed a more than two-month blockade on supplies.The blockade was recently eased, but the aid community has urged Israeli to allow in more food, faster.The US-backed GHF has recently opened four aid distribution centres in southern and central Gaza, and says it has distributed more than seven million meals’ worth of food.However, the United Nations and major aid groups have refused to cooperate with it, saying it contravenes humanitarian principles and appears designed to cater to Israeli military objectives.Israel has recently stepped up its campaign in Gaza in what it says is a renewed push to defeat Hamas, whose October 2023 attack on Israel sparked the war.The Israeli army said Tuesday that three of its soldiers had been killed in the territory’s north, bringing the number of Israeli troops killed in the Palestinian territory since the start of the conflict to 424.The health ministry in Hamas-run Gaza says at least 4,201 people have been killed in the territory since Israel resumed its offensive on March 18, taking the war’s overall toll to 54,470, mostly civilians.Hamas’s 2023 attack on Israel resulted in the deaths of 1,218 people, also mostly civilians, according to an AFP tally based on official figures.

Orages: cinq départements du centre-est en vigilance orange

Cinq départements du centre-est vont passer en vigilance orange pour risque d’orages mardi à partir de 14h00, a indiqué Météo-France.Des “orages forts” sont prévus dans l’après-midi et en soirée dans les départements de la Saône-et-Loire, du Jura, de la Loire, du Rhône et de l’Ain, précise l’agence dans son bulletin publié à 06h00.”Ils pourront s’accompagner de chutes de grêle, de rafales de vent de 80 à 100 km/h, d’intenses précipitations de l’ordre de 20 à 40 mm en une à trois heures et d’un foudroiement important”, ajoute-t-elle.Météo-France indique qu’une accalmie est “attendue en milieu de nuit” et a prévu de lever sa vigilance vers 23h00.Si le sud-ouest de l’hexagone n’est pour le moment pas concerné, des orages sont attendus dans la soirée avec des “pluies très abondantes” qui pourraient toutefois “justifier un passage en vigilance orange de certains départements d’Occitanie notamment”, souligne Météo-France.

A close-up of a stack of newspapers resting on a desk, symbolizing information and media.

Climat: les Outre-mer français “en première ligne”, alerte un rapport

Cyclones plus intenses, sécheresses prolongées, recul du trait de côte: les territoires ultramarins français sont parmi “les plus exposés aux impacts du changement climatique”, alerte le Réseau Action Climat dans un rapport publié mardi.Basé sur les données scientifiques existantes et enrichi de témoignages locaux, le document dresse un panorama des menaces qui pèsent sur les onze territoires d’outre-mer habités de France.Il met notamment en garde contre une hausse de 13% des cyclones les plus violents (catégories 4 et 5) dans un scénario de réchauffement climatique à +2°C, à l’image de Chido, cyclone de catégorie 4, qui a frappé Mayotte en décembre et fait au moins 40 morts.Autres signaux d’alerte: l’élévation rapide du niveau de la mer, la disparition accélérée des récifs coralliens – 70% sont déjà dégradés en Guadeloupe -, “des sécheresses plus fréquentes, longues et intenses” ou encore “le recul du trait de côte qui va engloutir des pans de territoires”.”Ces impacts ont des répercussions en chaîne” et “mettent en danger les vies humaines, les écosystèmes et les tissus économiques locaux”, prévient le rapport.”Cette vulnérabilité est certes liée à des facteurs géographiques, mais surtout à des fragilités structurelles”, a commenté pour l’AFP Benjamin Crettenand, auteur du rapport, notant que plusieurs régions ultramarines “sont en situation de précarité avec (…) une dépendance à l’État français”, compliquant leur adaptation. Ces risques frappent en outre des territoires déjà marqués par de fortes inégalités. À Mayotte, 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté national, selon l’Insee. Le taux atteint 53% en Guyane et 42% à La Réunion.L’accès à l’eau potable illustre cette vulnérabilité. En Guadeloupe, le mètre cube coûte 6,52 euros, un record national. Dans plusieurs territoires, jusqu’à 63% de l’eau est perdue à cause de réseaux vétustes.”L’adaptation n’est plus une option mais une nécessité urgente”, insiste l’organisation, qui demande “des moyens financiers à la hauteur des enjeux” et des “politiques climatiques pensées à l’échelle locale”.À l’approche de la COP30 en novembre à Belém, au Brésil, le Réseau Action Climat appelle aussi à une meilleure représentation des Outre-mer dans les négociations.”Aujourd’hui, il n’y a pas de système mis en place pour assurer la représentation des territoires d’outre-mer dans la délégation française. Ce serait bien d’avoir des représentants par territoire pour apporter leur expertise et leur regard”, estime M. Crettenand.

Climat: les Outre-mer français “en première ligne”, alerte un rapport

Cyclones plus intenses, sécheresses prolongées, recul du trait de côte: les territoires ultramarins français sont parmi “les plus exposés aux impacts du changement climatique”, alerte le Réseau Action Climat dans un rapport publié mardi.Basé sur les données scientifiques existantes et enrichi de témoignages locaux, le document dresse un panorama des menaces qui pèsent sur les onze territoires d’outre-mer habités de France.Il met notamment en garde contre une hausse de 13% des cyclones les plus violents (catégories 4 et 5) dans un scénario de réchauffement climatique à +2°C, à l’image de Chido, cyclone de catégorie 4, qui a frappé Mayotte en décembre et fait au moins 40 morts.Autres signaux d’alerte: l’élévation rapide du niveau de la mer, la disparition accélérée des récifs coralliens – 70% sont déjà dégradés en Guadeloupe -, “des sécheresses plus fréquentes, longues et intenses” ou encore “le recul du trait de côte qui va engloutir des pans de territoires”.”Ces impacts ont des répercussions en chaîne” et “mettent en danger les vies humaines, les écosystèmes et les tissus économiques locaux”, prévient le rapport.”Cette vulnérabilité est certes liée à des facteurs géographiques, mais surtout à des fragilités structurelles”, a commenté pour l’AFP Benjamin Crettenand, auteur du rapport, notant que plusieurs régions ultramarines “sont en situation de précarité avec (…) une dépendance à l’État français”, compliquant leur adaptation. Ces risques frappent en outre des territoires déjà marqués par de fortes inégalités. À Mayotte, 77% de la population vit sous le seuil de pauvreté national, selon l’Insee. Le taux atteint 53% en Guyane et 42% à La Réunion.L’accès à l’eau potable illustre cette vulnérabilité. En Guadeloupe, le mètre cube coûte 6,52 euros, un record national. Dans plusieurs territoires, jusqu’à 63% de l’eau est perdue à cause de réseaux vétustes.”L’adaptation n’est plus une option mais une nécessité urgente”, insiste l’organisation, qui demande “des moyens financiers à la hauteur des enjeux” et des “politiques climatiques pensées à l’échelle locale”.À l’approche de la COP30 en novembre à Belém, au Brésil, le Réseau Action Climat appelle aussi à une meilleure représentation des Outre-mer dans les négociations.”Aujourd’hui, il n’y a pas de système mis en place pour assurer la représentation des territoires d’outre-mer dans la délégation française. Ce serait bien d’avoir des représentants par territoire pour apporter leur expertise et leur regard”, estime M. Crettenand.

Au Liban, un timide renouveau des transports publics

Pour se rendre à l’université où elle étudie, Fatima Fakih emprunte désormais un grand bus violet, qui dénote dans les rues chaotiques et embouteillées de Beyrouth, signe d’un possible renouveau des transports publics dans un pays en crise.Les bus publics, spacieux, sont “plus sûrs, meilleurs et plus confortables” que les véhicules des réseaux privés de bus et de minibus qui, depuis longtemps, tiennent lieu de transports en commun, constate la jeune femme de 19 ans.”Et j’ai ma carte de bus, je n’ai pas besoin d’avoir de l’argent sur moi”, ajoute-t-elle, une innovation majeure au Liban, où le liquide est la norme et où de nombreux bus et minibus privés n’ont même pas de tickets.La culture de la voiture a prospéré en l’absence d’un système de transport public complet depuis la guerre civile libanaise de 1975-1990.Mais le pays est à bout de souffle, enfoncé depuis 2019 dans une crise économique dévastatrice qui a plongé de nombreux Libanais dans la pauvreté.”La dépendance du Liban aux véhicules privés est de plus en plus intenable”, commente auprès de l’AFP le bureau de la Banque mondiale (BM) à Beyrouth, soulignant la hausse du taux de pauvreté et des coûts d’exploitation des voitures. – Le pays “ouvert à tout soutien” -Des bus publics équipés de GPS ont progressivement pris la route le long de onze itinéraires, principalement dans le Grand Beyrouth. Le prix d’un ticket commence à moins d’un dollar.Des passagers se félicitent auprès de l’AFP que ces transports en commun soient plus sûrs, permettent d’économiser de l’argent, de réduire la pollution et de s’éviter le stress des routes souvent anarchiques et en mauvais état du Liban.Le système, dont l’exploitation a été confiée à une société privée, a officiellement été lancé en juillet dernier, durant le conflit entre Israël et le mouvement islamiste Hezbollah, qui a paralysé les services sur certaines lignes.Ali Daoud, 76 ans, qui prend le bus pour la première fois, constate que la desserte est “ordonnée et bien organisée”, en se souvenant de l’époque d’avant la guerre civile, quand le Liban avait des trains et des tramways.Selon Ziad Nasr, directeur de l’autorité des transports publics du ministère des Transports, le nombre de passagers atteint désormais en moyenne 4.500 par jour, contre seulement quelques centaines lors du lancement.Les autorités, dit-il, prévoient d’étendre le réseau, notamment jusqu’à l’aéroport de Beyrouth. Il estime également nécessaire d’augmenter le nombre de bus.Le pays, à court d’argent, est “ouvert au soutien de n’importe quel pays”, lance-t-il. La France a fait don en 2022 d’environ la moitié des quelque 100 bus actuellement en circulation.Pour Tammam Nakkach, un consultant et expert en transports, la concurrence reste toutefois rude, avec le grand nombre de bus et minibus privés qui coûtent le même prix que les transports publics.Même s’ils sont souvent délabrés, bondés, et roulent à toute allure, ils permettent “d’aller où on veut pour pas cher”, relève l’étudiant Daniel Imad, 19 ans, en montant dans un minibus à un carrefour. Il juge positif le développement des bus publics, mais n’en a encore jamais emprunté.  – “Protéger l’environnement” –L’étudiante Fatima Fakih encourage tout le monde à prendre les transports publics, “aussi pour protéger l’environnement”, une question souvent reléguée au second plan au Liban.”On n’en parle pas beaucoup mais c’est très important”, dit-elle, soulignant combien les choses pourraient s’améliorer dans la ville où les habitants se plaignent de la mauvaise qualité de l’air “si nous prenions tous les transports publics”.Selon un rapport de la Banque Mondiale sur le climat et le développement publié l’an dernier, le secteur des transports est le deuxième contributeur aux émissions de gaz à effet de serre et à la pollution de l’air au Liban, représentant un quart des émissions, juste derrière le secteur de l’énergie.D’autres initiatives plus modestes ont également vu le jour, notamment la mise en circulation de quatre bus hybrides à Zahlé (est). Et selon Nabil Mneimneh, du Programme des Nations unies pour le développement, les premiers bus 100% électrique alimentés à l’énergie solaire du Liban doivent être lancés cette année.